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 Qui s'explique, s'excuse, et qui s'excuse s'accuse

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Desmond Pierce
Desmond Pierce
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
cicatrices : 233
crédits : moi

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▬ Dim 14 Avr - 17:42 ▬
Malgré toute la volonté que j'ai mis à la maintenir à distance, Lucia a donc réussi à s'installer dans ma vie, et dans mon garage. Vous voulez savoir le pire dans l'affaire ? C'est qu'elle n'a rien fait pour en arriver là ! Elle n'a pas choisi de se faire tabasser au point de frôler la mort, elle n'a pas demandé à ce que je sois le seul à pouvoir l'aider, et elle ne m'a pas obligé à l'accepter chez moi. Ironiquement, je me retrouve dans une situation que j'ai toujours cherché à éviter, et je ne peux pas me plaindre. N'ai-je pas pour habitude de répéter que les gens rejettent trop souvent la faute sur les autres ou sur le hasard et qu'ils n'assument jamais leurs choix et leurs erreurs ? Si. Et sans m'en vanter, je n'hésite pas à dire que j'ai toujours assumé mes mauvais choix, alors ce serait assez hypocrite de jeter la pierre à Lucia. Parce qu'en effet, je suis le seul responsable de tout ce bordel. Pourquoi ? Parce que c'est moi qui lui ai conseillé de ne plus se laisser marcher dessus, moi aussi qui lui ai dit d'arrêter de laisser les autres l'utiliser et indirectement moi qui lui ai dit de planter ce type avec un couteau. Certes, l'agression a débuté bien avant, mais je ne peux pas nier que c'est de ma faute si elle s'est rebellée, alors je n'ai pas le droit de me plaindre. Je dois juste assumer.

Pour autant, je mentirais si je disais que j'ai accepté Lucia chez moi par pure obligation. Bien malgré moi, je dois admettre que j'ai commencé à l'apprécier à ma manière. Sans rechercher sa compagnie, je dirais qu'elle ne m'est pas désagréable et que ça me fait presque du bien par moment de pouvoir discuter avec elle. Évidemment, jamais je n'accepterais de le dire et je m'obstine à lui laisser croire que c'est un boulet que je préférerais voir ailleurs que chez moi. C'est cruel ? Sans aucun doute, mais c'est aussi mieux ainsi. Je ne veux pas avoir d'amis ou quoi que ce soit de similaire, il est donc hors de question que je lui laisse s'imaginer que nous pouvons l'être. J'ai juste à tenir quelque temps encore, jusqu'à ce qu'elle soit remise, et tout rentrera dans l'ordre. Peut-être que ça me manquera un peu de la croiser, mais je m'en remettrai. Comme toujours.

Ce jour-là, je suis de relativement bonne humeur, bien que je ne sache pas pourquoi. Le boulot se passe bien, et en cette dernière journée avant le week-end, je me sens étrangement paisible. Je mets ça sur le compte du beau temps qui revient doucement, et même si la perspective d'une soirée dans un bar me semble alléchante, je décide finalement de rentrer directement. Je ne sais pas si Lucia sera là, et même si j'essaye de me convaincre que je m'en fiche, je sais que ce n'est pas tout à fait vrai. Cette constatation m'agace un peu, mais ce n'est rien en comparaison de ce qui arrive sans prévenir lorsqu'un des gars m'approche alors que je range mes outils. D'un ton badin, et avec un sourire moqueur collé sur les lèvres, il me demande si c'est vrai que je me suis casé avec une prostituée. Bien que la bombe lâchée ne manque pas de m'ébranler, je garde un visage de marbre et je hausse les sourcils d'un air étonné en lui demandant de quoi il parle. Inutile d'attendre bien longtemps avant qu'il ne lâche la bombe : quelqu'un lui a dit que ça s'est bien terminé avec la prostituée qu'ils m'ont payée et qu'on a même emménagé ensemble. Évidemment, je nie en bloc en lui disant qu'il a trop fumé, ce qui ne manque pas de faire rire les autres gars, mais je bouille intérieurement. Il n'y a que quelques personnes qui sont au courant de sa présence chez moi : son mac, Sebastian et Lucia. J'en oublie le connard qui est venu l'emmerder le jour où il a voulu la ramener chez lui, et dans mon esprit il n'y a qu’un seul coupable : Lucia.

Après avoir rangé mes affaires, je traîne quelques instants pour donner le change, puis je m'éclipse sans me faire remarquer. Je prends aussitôt la direction de mon garage, délaissant mon devoir du jour qui consiste à rapporter le repas. Je suis beaucoup trop contrarié pour songer à tout ça, et à l'instant précis, j'ai une seule envie : l'attraper par le cou de la foutre dehors ! Pour qui elle se prend celle-là, à raconter des conneries et à dire à ses copines prostituées qu'elle est hébergée ici ?! Tout au long du chemin, mon énervement ne fait que grimper et lorsque je me stationne à côté du garage, je prends à peine le temps de couper le moteur puis je me dirige aussitôt vers la porte que j'ouvre plus brutalement qu'à l'accoutumée. Lucia est là, sans doute l'ai-je surprise, mais je ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche que je l'agresse déjà. Verbalement, mais tout dans mon attitude montre que je suis hors de moi.

« J'croyais qu'j't'avais dit d'parler d'ça à personne ? Comment ça s'fait qu'tous les gars du garage soient au courant qu'tu crèches chez moi ? Et qui leur a raconté qu'on était ensemble ? J'devrais prendre tes affaires et t'foutre dehors, t'm'as pris pour un con ! »

Je l'accuse sans aucune preuve, et surtout d'une manière beaucoup trop intense pour un truc aussi peu important. Après tout, ce n'est pas la première fois que quelqu'un s'imagine que je suis casé avec une nana que je fréquente, alors pourquoi ? Tout simplement parce que je ne veux pas que tout le monde s'imagine que je suis un bon samaritain, encore moins avec une prostituée hispanique. Et c'est bien comme ça que les gars du garage voient les filles comme Lucia. Peut-être que j'aurais dû faire comme eux après tout ?

@Lucia Ortiz

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I hurt myself today, to see if I still feel, I focus on the pain, the only thing that's real, the needle tears a hole, the old familiar sting, try to kill it all away, but I remember everything.
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Lucia Ortiz
Lucia Ortiz
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
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▬ Dim 14 Avr - 22:29 ▬
Voilà quelques jours que Lucia s'est installée dans le garage de Desmond où elle se remet tout doucement après son agression. La colocation se passe plutôt bien pour le moment. La colombienne essaye de ne pas empiéter sur les affaires du garagiste. Elle se fait toute petite, elle craint toujours qu'il ne finisse par la mettre dehors. Si c'est le cas, ce serait compliqué pour elle, elle serait forcée de trouver en urgence un autre logement ou de retourner dormir dans son ancien studio avec Mina. Elle n'a pas eu de nouvelle de la jeune fille depuis son agression mais elle se doute que sa colocataire lui en veut beaucoup.

Ce matin, Lucia s'est levée en meilleure forme que ces derniers jours. Sa douleur aux côtes est plus supportable ou peut-être commence-t-elle à s'y habituer... Aussi, elle décide rapidement de sortir un peu. Elle ne compte pas aller bien loin mais juste prendre un peu le soleil. La colombienne commence à tourner en rond à l'intérieur du garage. Elle a finit depuis longtemps le bouquin que lui avait ramené Desmond et elle n'est plus aussi fatiguée qu'aux premiers jours. Elle sort, emmenant avec elle un peu d'argent et veille à refermer à clé la porte du garage derrière elle. Le deal avec le garagiste était clair : Lucia devait participer au loyer en ramenant de la nourriture et si elle n'a pas encore pu tenir ses engagement, c'est aujourd'hui l'occasion idéale.

C'est donc vers la supérette, située à quelques pas d'ici, qu'elle se dirige. Sur place, la colombienne se promène à travers les rayons, lorsqu'elle a une petite idée. Pour remercier Desmond et rendre sa présence un peu plus supportable à ses yeux, elle décide de lui préparer un petit apéro... C'est vendredi aujourd'hui, c'est une occasion de fêter un peu le week-end à venir. La brune attrape un paquet de chips, un peu de charcuterie, des olives, quelques biscuits salés, des bières et une bouteille de vin. Il y a du choix et elle espère que Desmond rentrera suffisamment tôt pour en profiter. Elle ne surveille pas ses allées et venues mais elle sait que ses heures de retour au garage sont assez aléatoires. Tant bien que mal, elle ramène tous ses achats au garage.

Une fois rentrée, Lucia s'active pour tout préparer. Cela lui prend un petit moment et elle ne voit pas le temps passer. Au final, elle est contente du résultat. Dans un seau, elle a mis de l'eau froide où elle a plongé plusieurs bouteilles de bière pour qu'elles soient le plus fraiches possible. Sur la petite table, elle a installé quelques amuses-gueules. Tout semble bien se passer puisqu'elle entend même la moto de Desmond arriver. Il semblerait que ce soir, il ne fasse pas la tournée des bars pour son plus grand bonheur. Elle n'a rien contre ce fait évidement, mais elle préfère quand il rentre tôt. Les journées et soirées peuvent être longues quand on est seule.

Quand la porte du garage s'ouvre sur un Desmond furax, Lucia prend peur et se recule instinctivement sur le canapé contre le mur. « Quoi ? » souffle-t-elle tandis qu'il lui crie dessus. Elle se replie légèrement sur elle-même, une vieille habitude depuis qu'elle est à Detroit, lorsqu'elle a peur que les coups se mettent à lui tomber dessus. Lorsqu'elle comprend ce qu'il lui reproche, la colombienne en perd ses mots. Lucia le regarde, ahurie. « Desmond, ça fait des jours que je suis ici, je n'ai croisé personne des Devils ! » Elle secoue la tête. « Et tu me crois assez stupide pour leur faire croire qu'on est ensemble ? Ou leur dire que je dors ici ? Pour qu'ils me retrouvent ici ensuite ? » Lucia fronce les sourcils. Elle se sent à la fois en colère et blessée qu'il ait pu croire cela. A vrai dire, ça n'aurait aucun sens qu'elle se soit mise à crier sur tous les toits son déménagement temporaire ici. Elle se remet debout, péniblement. « Je t'ai pris pour rien du tout ! » A son tour, elle gronde et lui fait face. La peur a laissé la place à une franche colère. « Et bien, vas-y, fous moi dehors si tu ne me crois pas ! » Elle lui fait face, remontée elle aussi. Non, mais c'est la meilleure ça, elle se fait hurler dessus sans raison !

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▬ Lun 15 Avr - 10:53 ▬
La crainte qu'elle manifeste en me voyant m'approcher d'elle ne me touche pas, et je pense qu'elle n'a pas tellement tort de redouter des coups. Serais-je capable de la frapper sous le coup de la colère ? Probablement. Je suis un impulsif, et lorsqu'on me chauffe un peu trop, il m'arrive de me laisser emporter et de taper dans le tas sans me soucier de la personne qui se trouve en face. Dans ce contexte-là, j'ai beau être particulièrement agacé, je pense qu'il y a malgré tout de la marge avant que je ne me laisse totalement déborder par mon sang chaud, mais sait-on jamais, elle a raison d'être prudente. Pourtant, quelques secondes après mon engueulade, Lucia reprend contenance et se lance dans la confrontation en argumentant avec justesse. Je dois admettre qu'elle n'a pas tort, mais j'en reviens toujours à la même conclusion : si ce n'est pas elle, qui est-ce ? Certainement pas les quelques gars qui sont au courant de sa présence ici, alors elle est bel et bien la seule responsable potentielle. Je fronce les sourcils, ne pouvant m'empêcher de trouver bizarre le fait qu'elle m'appelle par mon prénom. Je sais que c'est débile, mais je crois qu'elle ne l'a presque jamais prononcé et ça me fait bizarre. Pas dans le bon sens du terme, parce que ça instaure une certaine proximité entre nous. Je me renfrogne de plus bel en me rapprochant d'elle pour la fusiller du regard avant de répondre. Essayer de dominer l'autre en envahissant son espace vital est une technique vieille comme le monde, et je n'échappe pas aux clichés.

« Bah t'es bien partie pour ça ! J'te crois pas une seule seconde, et t'sais pourquoi ? Je hausse les sourcils, c'est une question rhétorique, je reprends donc aussitôt. Parce qu'on est qu'cinq à savoir qu't'es là. J'vois pas pourquoi ton mac ou Sebastian balanceraient ces rumeurs, l'médecin parle jamais d'ses patients, et j'sais qu'j'ai rien dit, alors à part toi, j'vois pas qui pourrait en avoir causé ! »

Je ne suis pas un gars très dégourdi, je ne me lance pas dans des hypothèses tirées par les cheveux, je me contente des faits et la conclusion s'impose d'elle-même. Inutile d'explications alambiquées selon moi ! Pour autant, Lucia a soulevé des arguments que je trouve plutôt valables, même si ça me coûte de l'admettre, je peux bien lui accorder le bénéfice du doute non ? Bien entendu, je le fais à ma manière, à savoir en l'accusant de plus bel et en haussant le ton alors que mon agacement prend le dessus. Je n'ai jamais été très doué pour contrôler mes émotions.

« P't'être qu't'as croisé personne, et p't'être qu't'as pas balancé ça volontairement, mais t'l'as forcément fait. T'as été récupérer tes affaires dans son appart ? T'l'as pas dit à ta coloc ? Ou t'as lâché un truc qu'a fait qu'elle l'a déduit toute seule ? Je marque une pause avant de froncer les sourcils. T'lui as parlé d'nos sorties avant qu'tu débarques ici l'autre soir ? Parce qu'même si elle est conne comme ses pieds, elle s'sera doutée qu't'es venue ici ! »

Je sais que je lui ai demandé de ne rien dire lors de notre première sortie, mais vu que nous nous sommes faits capter lors de la sortie dans son bar pour latinos, peut-être qu'elle s'est dit que ce n'était pas si grave si elle en parlait avec sa pote ? Les nanas ont toujours eu la langue trop pendue, et je ne serais pas étonné d'apprendre que Lucia a lâché des informations sans même en avoir conscience. Plus j'y pense et plus je m'énerve tout seul ! Je la fusille toujours du regard et j'ai ma tête des mauvais jours. Je suis toujours planté devant elle, si proche que je pourrais la toucher juste en levant la main, mais ça ne m'empêche pas de me rapprocher encore d'un pas pour l'obliger à reculer si elle veut éviter de me frôler. C'est une attitude typiquement machiste et dominatrice, digne d'un cliché de loubard, mais c'est plus fort que moi. J'ai besoin de la voir reculer et s'excuser, ce qui est assez ironique sachant que je lui ai répété d'arrêter de se laisser marcher dessus !

« M'mens pas, ça m'énerve ! C'forcément toi, ça peut être qu'toi ! »

Pour aller encore plus loin dans le cliché, je finis par lever la main pour la repousser en arrière au niveau de l'épaule, ne me souciant absolument pas des douleurs que je vais forcément provoquer à ses côtes déjà bien malmenées. J'ai tendance à me comporter comme un abruti complet quand je suis agacé, et je me doute bien qu'elle aurait préféré ne pas le vérifier par elle-même !

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Lucia Ortiz
Lucia Ortiz
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▬ Lun 15 Avr - 13:30 ▬
Desmond est vraiment en colère, pourtant, Lucia ne démord pas. Elle n'a rien fait ! Elle n'a rien dit à personne. « Je te dis que ce n'est pas moi ! » insiste-t-elle. Elle n'a jamais de mal à reconnaître ses torts mais dans ce cas précis, elle est innocente ! Elle non plus ne songe pas au Devil Diciple qui lui a ramené ses affaires. Ils n'étaient donc pas 5 à être au courant mais bien 6 et il est certain que c'est ce dernier qui a vendu la mèche. Pour autant, la colombienne ne pense pas une seule seconde à lui. Elle est bien trop occupée à se défendre. Et puis, Desmond lui même ne lui a-t-il pas dit de ne pas se laisser faire ? Alors elle se tient face à lui, le regard noir elle aussi, bien décidée à ce qu'il entende raison et cesse de la prendre pour la coupable. Cette situation est ridicule, elle a tout à perdre à dévoiler sa situation à quelqu'un d'autre. Elle sait que le garagiste peut la mettre dehors d'un moment à l'autre alors, elle fait tout pour ne pas le déranger et ça comprend de ne pas parler à d'autres de son emménagement ici, pour ne pas le mettre dans une situation inconfortable.

Desmond insiste et elle sent l'agacement monter aussi de son côté. Pourquoi tient-il absolument à ce que ça soit elle la coupable ? Son mac ou Sebastian peuvent aussi avoir lâché le morceau sans le vouloir. « Je n'ai pas croisé mon ancienne coloc ! Et même si c'était le cas, je ne lui aurais rien dit ! Je ne suis pas stupide ! Elle ne sait absolument rien de ma vie ! » Elle persiste à se défendre, hausse le ton, soutient son regard et insiste pour clamer son innocence, mais lui aussi ne veut rien lâcher. « J'ai parlé de nos sorties à personne ! Bon sang, Desmond ! » Elle secoue la tête et soutient son regard, mais quand il fait un pas vers elle, Lucia est obligée de reculer, le laissant gagner du terrain. Elle a beau avoir toute la volonté du monde, il est en train de l'effrayer. Ses yeux ont du mal à soutenir son regard noir. Elle sent sa détermination flancher peu à peu.

Lorsqu'il la repousse en arrière, elle sent toute sa volonté céder en bloc et bien malgré elle, Lucia prend réellement peur. Par ce geste, il malmène involontairement ses côtes, la douleur la surprend, vive et forte. La souffrance peut se lire sur son visage. Lucia lui jette un regard, à la fois apeurée et confuse. « Je te le dirais si c'était le cas... » murmure-t-elle enfin. La colombienne comprend que c'est peine perdu, qu'il n'entendra pas raison, pas tant qu'il ne sera pas calmé. Quelle est la prochaine étape si elle continue à lui tenir tête ? Il va la frapper pour qu'elle avoue ? En essayant de faire-fi de la douleur, elle se retourne, attrape son sac à dos et s'avance vers la porte d'un air décidé. Elle ne supportera pas son trop plein d'émotions plus longtemps.

Quand il est comme ça  Desmond lui fait peur. Elle se rend compte qu'elle ne le connait pas si bien que ça. Elle ne l'a jamais vu autant en colère et est bien décidée à le fuir. Il est hors de question qu'elle subisse sa colère, surtout qu'elle est totalement injustifiée. La colombienne se sent heurtée, déstabilisée. Elle se pensait en sécurité ici et elle se rend compte que c'est faux. Alors elle fait la seule chose dont elle est capable à ce moment précis : elle fuit. « Calme-toi » souffle-t-elle « Et tu te rendras compte que tu es ridicule. » Si Desmond se calme et prend du recul, il se rendra probablement compte de l'absurdité de ses propos. En tout cas, elle est bien décidée à ne pas rester plus longtemps ici. Dire qu'elle leur avait préparé un petit apero.. Rien ne se passe jamais comme prévu... C'est triste mais elle devrait s'y habituer...

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▬ Lun 15 Avr - 14:34 ▬
L'obstination avec laquelle elle nie être responsable de cette fuite commence à ébranler mes convictions, mais je suis lancé et j'ai du mal à m'arrêter et à me contrôler. Je sais que ma réaction doit avoir l'air complètement exagérée si on regarde ce qui l'a déclenchée, mais j'ai mes raisons. La situation m'échappe et ça m'emmerde, ça me contrarie, ça me fout littéralement hors de moi. En laissant la colère prendre le dessus, je me montre aussi bien trop brusque et je ne manque pas de remarquer l'expression de souffrance qui passe sur le visage de la Colombienne après que je l'aie bousculée. C'est vrai qu'elle est blessée, ça m'était complètement sorti de la tête ! Pourtant, c'est à la source de sa présence ici, comment ai-je pu occulter un détail aussi important ?

Mes pensées s'embrouillent et je sens que la colère prend le dessus, se détachant de la cause de tout ce bordel pour devenir une entité séparée. C'est mauvais signe, quand j'en arrive à ce stade, j'ai tendance à lâcher prise et à me calmer une fois le trop-plein d'émotions évacué, autant dire que Lucia risque de passer un sale quart d'heure. Plus elle parle et plus j'ai tendance à la croire. Elle n'est pas très douée pour mentir, alors pourquoi s'obstinerait-elle à prétendre le contraire si elle avait réellement parlé ? Elle doit bien remarquer que ça ne fait qu'aggraver les choses.

Je sors de mes pensées au moment où la brune récupère son sac et s'approche de la porte, comprenant qu'elle a l'intention de s'en aller. Pour filer où ? Je n'en sais rien, et à cet instant précis, j'ai tendance à penser que je devrais la laisser faire le temps d'évacuer ma colère, sauf que quelque chose m'en empêche.

« Arrête ! »

Le ton est agacé, mais plus aussi colérique qu'il y a quelques secondes. Je commence à croire qu'elle me dit la vérité, mais ma contrariété ne va pas retomber en un claquement de doigts. Toutefois, je n'ai pas envie de la voir partir, parce que je me dis qu'elle risque de filer chez son mac et de lui expliquer la situation ! Que se passera-t-il alors ? Je risque d'avoir des emmerdes pour avoir été assez con pour tenter d'aider quelqu'un. Ça m'apprendre à vouloir être sympa !

Je recule de quelques pas pour me placer devant la porte et poser la main dessus, l'empêchant de sortir par la même occasion. Mon regard se repose sur la brune, plus aussi noir qu'avant, mais tout de même teinté d'agacement.

« T'barre pas quand on cause, j'vais pas t'frapper, c'bon ! Je fronce les sourcils, irrité qu'elle pense que j'allais la frapper tout en sachant que ça n'en était pas loin. J'voulais pas t'faire mal, ça va. »

Je détourne le regard, sachant parfaitement que je suis en tort sur ce coup-là. J'ai agi comme un con, je me suis laissé guider par mes émotions comme à chaque fois que je commence à m'énerver et ça aurait pu sérieusement déraper. Je serre la mâchoire, toujours irrité, le regard posé sur la porte que je maintiens toujours fermée. Si ce n'est pas elle, alors qui c'est ? Je fronce une nouvelle fois les sourcils, passant mes nerfs sur ma lèvre inférieure en la mordant, plongé dans mes réflexions. Après quelques secondes qui me semblent durer des heures, je secoue la tête.

« Y'a forcément quelqu'un qu't'as croisé et qui t'a vue venir ici. Les gars qu'ont été voir à ton appart savent pas qu't'es restée là. »

J'oscille entre la réflexion et la colère, ma voix se teintant tour à tour d'agacement puis de concentration. Je retourne dans mon esprit le moment de son arrivée et ce qui s'en a suivi, mais rien ne me vient. Je secoue une nouvelle fois la tête, j'ai beau vouloir lui accorder le bénéfice du doute, je ne vois pas comment expliquer la situation autrement que par une fuite de sa part ! Au moment où mes lèvres s'entrouvrent pour l'accuser une nouvelle fois, la lumière se fait dans mon esprit. Tout à coup, je me souviens du connard qui a essayé de l'emmener chez elle et qui n'a pas été ravi quand je lui ai annoncé que j'allais le balancer à Sebastian. Mes paupières se ferment quand je réalise que je me suis planté sur toute la ligne et je laisse ma tête aller légèrement en arrière alors que toute l'affaire se dessine dans mon esprit. Il a dû trouver ça drôle de me mettre dans cette situation, sachant parfaitement ce que j'allais en penser. Quel connard !

« Putain, c'est l'autre connard. J'l'avais oublié c'fils de pute ! J'suis sûr qu'il a pas digéré qu'j'lui dise d'se tirer quand il a voulu t'embarquer. »

Je parle plus pour moi-même que pour Lucia, encore étonné par l'audace dont cet emmerdeur a osé faire preuve, puis tout bascule d'un coup. Ma colère s'est évaporé le temps que je réalise tout ce bordel, mais dès que je comprends que l'imbécile à cru pouvoir me la mettre bien profond, ma colère flambe soudainement comme si on avait appuyé sur un interrupteur. Mes paupières s'ouvrent au moment où je me redresse, arborant une expression de colère pure, puis je glisse aussitôt la main jusqu'à la poignée de la porte du garage, pestant comme jamais.

« J'vais lui régler son compte à c'connard, j'lui avais dit d'pas m'chercher ! »

Ma patience le concernant est totalement épuisée, je suis bien décidé à aller lui arranger le portait bien comme il faut ! Tant pis si je dois finir ma soirée au poste pour avoir défoncé ce connard, il ne s'en tirera pas aussi facilement ! Peut-être que Lucia ne sera plus ici à mon retour, mais à cet instant précis c'est vraiment le dernier de mes soucis. Oubliant jusqu'à la présence de Lucia, je lui tourne le dos avant de me glisser à l'extérieur du garage pour filer vers ma moto d'un pas décidé. La bécane est toujours garée à quelques mètres, mais il me faudrait bien plus longtemps pour appliquer le conseil de Lucia et me rendre compte que je suis complètement ridicule à m'emporter ainsi. J'ai toujours su que j'étais mon plus grand ennemi.

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▬ Lun 15 Avr - 21:59 ▬
Lucia n'a pas l'intention d'aller chez son mac. Elle compte sortir, prendre l'air et elle avisera par la suite. Elle espère simplement que Desmond reviendra vite à la raison, et si ce n'est pas le cas, elle verra à ce moment là. Lorsque le garagiste l'arrête, Lucia se stoppe sur place et le regarde, une lueur de crainte dans les yeux. Que va-t-il lui faire ? Il se recule et vient carrément lui bloquer le passage. La colombienne fixe quelques instants la porte et elle bouge légèrement sur place, mal à l'aise. Quand Desmond lui dit qu'il ne va pas la frapper, elle lui lance à son tour un regard noir. « Laisse-moi avoir quelques doutes » souffle-t-elle. Lucia continue : « Je ne me barre pas, je vais dehors le temps que tu te calmes. Je ne suis pas ton putching ball. » Elle ne compte pas le laisser se défouler sur elle. Tout en parlant, la brune retrouve un peu de son courage et redresse les épaules. « Et tu m'as fait mal » Alors à ses yeux, non, ce n'est pas grave. Elle a déjà suffisamment souffert ces derniers temps pour accepter qu'il lui fasse mal gratuitement.

Malheureusement, Desmond ne compte pas la laisser partir. Lorsqu'il lui dit que quelqu'un l'a surement vu venir ici, elle hausse les épaules. « C'est possible mais ça serait surprenant » Elle n'a croisé personne, et si quelqu'un l'avait suivi, elle s'en serait rendue compte. La brune réfléchit, cherchant à quel moment ça aurait pu se passer mais elle ne voit pas. Alors qu'elle allait répliquer, Desmond a comme une illumination et quand il parle, elle comprend aussitôt qui il évoque. L'autre gars des Devils Diciples, celui qui l'a obligé à subir ses avances et qui croit qu'il peut abuser d'elle sans contrepartie. Elle pince ses lèvres, réalisant elle aussi que c'est probablement lui qui l'a balancé. Cet enfoiré a décidé de leur pourrir la vie et il le fera jusqu'au bout. « Oui, tu as surement raison... » C'est le coupable idéal en tout cas, tout indique que c'est lui.

Desmond s'enflamme alors et sa colère fait peur à voir. Lucia se recule par instinct mais déjà, il ne s'adresse plus à elle et quitte le garage. La colombienne reste sur place, surprise, indécise. Doit-elle le retenir ? Il semble décidé à régler son compte à l'autre enfoiré et si elle s'interpose, ne risque-t-elle pas de subir son courroux à sa place ? Mais si elle le laisse passer, ça ne lui apportera rien de bon. Elle laisse échapper un soupir. En quelques secondes, elle a prit sa décision et s'élance derrière le garagiste.

« Reste là ! » Lucia se place devant la moto pour l'empêcher de s'enfuir. S'il avance, il l'écrase et elle doute que ça soit son intention ! Quoique au vu de ses réactions ce soir, elle peut avoir quelques doutes et finalement, elle reste sur le qui-vive. Elle secoue la tête. « Qu'est-ce que tu vas faire ? Lui casser la gueule ? Et qu'est-ce que ça va t'apporter ? » Elle fronce les sourcils. « Il attend sûrement que ça ! Et si la police intervient ? Tu retournes directement en prison ! Ou tu pourrais te faire virer des Devils Diciples, c'est ce que tu veux ? » Bon, elle n'est pas totalement certaine sur ce dernier point, mais elle suppose qu'il risque de payer cher de s'en être pris à un autre membre du gang, non ?

Lucia pose ses deux mains sur le guidon de la moto et l'oblige à la regarder. Son visage est proche du sien. « C'est toi qui dis qu'il ne faut pas écouter les autres, alors pourquoi ça te touche autant ? Toi, tu sais que c'est faux... Alors ne te préoccupes pas des autres... » Elle comprend que ça ne soit pas glorieux pour lui qu'on puisse croire qu'il fréquente et héberge une prostituée... Elle met sa fierté de côté pour le forcer à regarder en face. Aller voir l'autre enfoiré ne lui apportera que des ennuis. « Laisse couler ou il se fera un malin plaisir à continuer son jeu et à t'emmerder encore. Si tu vas le voir, ça ne fera que confirmer ce qu'il raconte aux autres... » Qu'il réfléchisse, bon sang ! Lucia ne peut pas le laisser partir et risquer sa vie pour une histoire aussi bête.


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Desmond Pierce
Desmond Pierce
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
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▬ Lun 15 Avr - 22:27 ▬
Lucia est déjà sortie de mon esprit quand je démarre la moto d'un coup de talon rageur, imaginant ce que je vais faire à l'autre crétin pour avoir balancé de telles conneries sur mon compte. Je sais que ça va probablement m'attirer des ennuis, mais à cet instant précis, je ne réfléchis plus à rien ! Ça ne m'arrive pas très souvent, en général, j'arrive assez bien à me contrôler, ou du moins suffisamment pour ne pas faire de plan trop foireux. Malheureusement pour lui, ce connard a touché un point sensible en me faisant passer pour un bon samaritain qui aide les prostituées. Les gars ne m'ont dit que ce qu'ils ont entendu et je me doute qu'il a dû en dire bien plus encore. Qu'est-ce qui va se passer après ça ? Les gens vont s'imaginer que je suis une bonne poire ? Ils vont venir me demander de l'aide, ou penser pouvoir me rouler dans la farine ! Ou peut-être que rien ne va se passer et que tout le monde va s'en foutre. Je ne sais pas. Tout ce que je vois, c'est que ma petite vie tranquille risque d'être perturbée à cause d'un connard, et ça, ça me fout hors de moi.

Malheureusement, Lucia se rappelle à moi en se plantant littéralement devant la moto pour m'empêcher de quitter la courette, m'obligeant à m'arrêter. Ça m'agace, mais mon esprit est dominé par mes sentiments négatifs à l'égard de mon Némésis du moment, autant dire que tout le reste me passe un peu au-dessus de la tête. Je lui adresse malgré tout un regard noir, secouant la tête comme pour laisser entendre que je me fiche totalement des conséquences. À cet instant précis, c'est tout à fait le cas et je crois que je serais capable d'accepter un retour en prison sans rechigner. Évidemment, les regrets viendraient plus tard, mais ça n'y changera pas grand-chose. Malgré tout, je suis bien obligé d'écouter le discours de la Colombienne et je me renfrogne encore plus quand elle touche ma moto en poursuivant sa leçon de moral. Alors quoi ? Elle écoute tout ce que je dis maintenant ? Dans un autre contexte, ça m'aurait amusé qu'elle utilise mes propres conseils contre moi, mais là ça m'énerve juste. Pas contre elle, mais contre tout ce bordel. Je fronce les sourcils avant de rouler des yeux pour manifester mon agacement.

« C'pas ça l'problème, j'peux pas juste ignorer c'fois-ci. T'piges pas la situation ! Lui dis-je d'un ton chargé de reproches. »

Mais comment le pourrait-elle ? Je ne lui ai jamais rien dit, je me suis obstiné à lui faire croire que sa situation n'a rien à voir avec un éventuel début de relation entre nous, j'ai laissé entendre que j'aurais agi comme ça pour n'importe quelle nana des Devils... Mais c'est faux. Et les gens qui me connaissent un minimum le savent parfaitement. Devoir lui expliquer ce qui me fait réagir ainsi reviendra à devoir admettre ça, et je ne sais pas si j'en ai très envie. Je me renfrogne de plus bel, irrité d'être mis au pied du mur alors qu'elle n'a rien fait de plus que de chercher à m'éviter des ennuis. Je détourne le regard par pur esprit de contradiction, lâchant mon guidon pour croiser mes bras sur mon torse. Ça m'énerve, mais je sais qu'elle a raison. Toujours en évitant soigneusement de la regarder, je reprends la parole d'un ton un peu plus calme, mais où filtre toujours une pointe d'irritation.

« C'connard a dit ça parce qu'il savait qu'ça m'foutrait hors d'moi. Il m'provoque ! Lui dis-je en lui jetant un regard agacé, comme pour justifier ma réaction. Il sait... Je marque une pause, ne sachant pas trop comment présenter les choses. Je détourne les yeux. P't'être qu'j'ai un peu exagéré en disant qu'j'aurais aidé n'importe quelle nana des Devils si elle s'était pointée devant chez moi. Je ne sais pas si c'est très clair. J'aurais juste appelé Sebastian pour lui dire qu'une d'ses nanas était ici. Je lui jette un coup d'œil pour voir si elle a compris où je veux en venir, puis je détourne aussitôt les yeux. C'connard raconte ces trucs sur moi parce qu'il veut qu'les autres s'imaginent qu'tu comptes pour moi. Sauf qu'dans c'milieu, c'est comme foutre une cible sur ta tête auprès des autres gangs. »

Forcément, la régulière d'un gars des Devils devient une cible bien plus alléchante qu'une simple prostituée. Les filles qui bossent pour les Devils peuvent toujours être récupérées et utilisées pour leurs propres réseaux, mais les régulières c'est une autre histoire. Je suis sûr que ce connard cherche à nous nuire pour se venger.

« Puis j'ai pas envie qu'toutes les putes du gang s'imaginent qu'j'suis une bonne poire et qu'elles peuvent venir m'faire chier pour avoir des trucs. J'suis dealer j'te rappelle, y'en a qui vont s'imaginer qu'j'vais leur faire des petits cadeaux si j'suis sympa avec toi. »

Je sais que ce n'est pas forcément très logique et j'imagine qu'elle va comprendre que j'enrobe un peu la vérité dans de pieux mensonges pour mieux faire passer la pilule. Je me sens vraiment con, j'ai l'impression d'être en train d'essayer de lui faire une déclaration sans y arriver alors que tout ce que je veux qu'elle pige, c'est que je suis gentil avec elle, mais que je ne le ferais pas pour une autre. C'est un sentiment désagréable, et une fois de plus, je réalise que je gagnerais à appliquer mes bonnes résolutions et à arrêter de côtoyer Lucia. Elle me fait bien rire à dire que les humains sont faits pour vivre entourés de leurs semblables, parce que depuis qu'elle est entrée dans ma vie, je passe la majeure partie de mon temps à me sentir embarrassé ou irrité ! Il faut croire que je ne fonctionne pas comme le commun des mortels.

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Lucia Ortiz
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ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
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▬ Mar 16 Avr - 13:47 ▬
Lucia sait que c'est une mauvaise idée pour Desmond d'aller à la rencontre de l'enfoiré qui fait croire aux autres gars qu'il héberge une prostituée. Oh, elle ne pense pas qu'il doive forcément lâcher l'affaire, mais il ne doit pas y aller dans cet état de colère là. Il faut qu'il se calme et qu'il prenne du recul, beaucoup de recul. La colombienne se positionne donc devant sa moto pour l'empêcher d'aller plus loin et tente de lui faire ouvrir les yeux. Elle va même jusqu'à reprendre ses arguments en espérant provoquer un électrochoc. Desmond s'arrête et ne lui rentre pas dedans avec sa moto, ce qui est en soit, une petite victoire. Lucia ne recule pas pour autant et attend qu'il soit totalement calmé et décidé à rentrer.

A ses premières paroles, elle secoue la tête, aussi bornée que lui. « Non, je ne pige pas ! » réplique-t-elle. Comment pourrait-elle comprendre quoique ce soit à cette situation alors qu'il ne lui explique rien ? Desmond lâche le guidon de sa moto pour croiser les bras sur son torse. Lucia attend des explications qui tardent à arriver. Son ton est toujours lourd de reproches et elle ne tient pas à ce qu'il change à nouveau de cibles et s'en prenne à elle. Toutefois, elle maintient sa position, ferme et décidée. Sa voix est plus calme mais il reste agacé, elle le sent bien et surtout, il s'obstine à ne pas la regarder. « Oui, il te provoque... » répète Lucia. C'est une évidence que l'autre gars des Devils cherche à faire sortir Desmond de ses gongs. Visiblement, il y a une certaine animosité entre les deux.

Lucia n'est pas certaine de tout comprendre. Elle garde le silence. Desmond est en train de lui dire qu'il la considère comme différente des autres prostituées, les autres, il ne les aurait pas aidé comme il l'a aidé elle. Alors, est-ce qu'il l'apprécie ? Elle n'est pas certaine mais ce constat la trouble un peu. Elle l'observe tandis que les yeux du garagiste fixent un point au loin, évitant les siens. « Donc, ça t'embête parce que tu te fais du soucis pour moi ? » demande-t-elle, hésitante. C'est bien ce qu'il dit quand il parle d'une cible dans son dos pour les autres gangs ? Elle ne sait que répondre face à ce constat. Jusqu'à présent, elle ne s'est jamais trop inquiétée des autres gangs, ayant déjà trop d'ennuis avec le sien. Est-ce que ses inquiétudes sont justifiées ? Lucia décide de mettre tout ça de côté pour le moment.

Pour la suite, elle secoue la tête et lève les yeux au ciel. « Tu plaisantes ? Même moi je n'irais pas te demander ça. » Non, elle le côtoie depuis quelques temps, et elle sait qu'il n'a rien d'une bonne poire. Elle ne lui demanderait pas frontalement un cadeau ou un service. Ou alors, Lucia s'arrangerait pour lui promettre de lui rendre la pareille pour qu'il accepte. Elle secoue la tête. Desmond ne se rend pas compte à quel point il peut être antipathique et même si les autres prostituées peuvent imaginer qu'il est une bonne poire, quelques mots de sa part et elles changeront vite d'avis. « Et si c'est le cas, si elles peuvent s'imaginer ce genre de choses, je te connais suffisamment pour que tu saches rapidement inverser la tendance. Les rumeurs feront donc machine arrière. » Il n'a aucun soucis à se faire de ce côté là. « Les gens te connaissent, ils te côtoient, c'est largement plus fort que les rumeurs. » Elle se mordille la lèvre, un peu troublée par ce changement de comportement et de discussion.

Lucia ne sait pas comment réagir. Elle finit par lâcher le guidon à son tour et ses bras retombent le long de son corps. C'est assez rare qu'elle se retrouve démunie. Elle ne comprend pas trop si Desmond l'apprécie au final, ou si sa colère n'est justifiée que par le fait qu'il craigne des conséquences pour sa propre personne. « On rentre ? » souffle-t-elle alors. Ce sera peut-être plus simple pour discuter à l'intérieur. Elle estime que la colère du garagiste est suffisamment retombée pour qu'elle puisse s'éloigner de la moto sans prendre le risque qu'il s'en aille. Elle se rend compte qu'elle tremble légèrement, ça lui arrive quand elle a eu un fort stress. « J'ai besoin d'un verre. » Et c'est bien la première fois qu'elle prononce ces mots ! Alors qu'elle s'éloigne en direction du garage, un petit sourire malicieux vient soulever le coin de ses lèvres. « Je note donc que tu m'apprécies peut-être un petit peu, en fait... » On ne va retenir que ça de cette discussion, pas vrai ? En tout cas, elle compte bien la poursuivre à l'intérieur !

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Desmond Pierce
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▬ Mar 16 Avr - 15:15 ▬
Est-ce que je me fais du souci pour elle ? Pas exactement. Je connais assez le milieu des gangs pour savoir qu'il serait stupide de s'attacher suffisamment à une personne au point de me faire un souci pour elle, mais disons que je reste humain et qu'il m'arrive de vouloir que certaines personnes soient plus épargnées que d'autres. On peut résumer les choses comme ça : si une prostituée doit se faire tabasser ou tuer, je préfère que ça ne soit pas Lucia.

J'évite soigneusement de répondre, peu désireux de revenir sur ce sujet que je considère trop embarrassant, mais ça ne m'empêche pas de jeter un coup d’œil méfiant à la Colombienne quand elle me demande si je plaisante. Qu'elle n'ose pas me demander quelque chose est un fait, mais je ne suis pas certain que ça s'applique aux autres filles. Je crois qu'elle n'a pas la moindre idée de ce qu'une nana en manque peut avoir en tête quand elle a besoin d'une dose ! Ça m'est déjà plusieurs fois arrivé qu'elles essayent de négocier quelques grammes contre une passe et même après que je les ai envoyées paître elles revenaient toujours à la charge quand le manque se faisait trop ressentir. J'ignore si Lucia a raison en disant que les gens sauront ce qui est vrai quand ils entendront ces rumeurs, j'ai plutôt tendance à penser le contraire. Je ne suis pas forcément très apprécié dans le milieu, justement parce que je ne suis pas sympathique et que je ne cherche pas à me faire apprécier ! Or, quand on n'aime pas quelqu'un, on se réjouit toujours de balancer des horreurs sur son compte, non ? Certains gars pourraient même en rajouter une couche juste pour m'emmerder, parce qu'ils savent parfaitement que c'est faux.

Mon regard se pose sur Lucia, toujours aussi peu convaincu et je finis par secouer la tête en signe de dépit, signe que je ne la crois pas. Mon regard s'égare sur les environs tandis que le moteur de moto tourne toujours au ralenti et brise le silence gênant qui s'est installé. Je ne sais plus quoi faire et j'ignore ce que je dois penser de tout ça, mais une chose est certaine : ma colère commence à retomber. C'est pour cette raison que je décide de laisser tomber quand la Colombienne s'écarte enfin du guidon et me propose de rentrer.

« Ouais, moi aussi. »

Je décroise mes bras pour couper le contact et me lever avant de mettre la béquille en place. Je me sens un peu bizarre et tous mes muscles sont crispés sous le coup de l'adrénaline qui vient de les traverser. Je bouge légèrement les bras pour détendre mes articulations et repousser le moment d'entrer dans le garage parce que je crains ce que Lucia va pouvoir dire... Et ça ne tarde pas à venir ! Quand elle réagit à mon aveu silencieux, je ne peux m'empêcher de me braquer et de grommeler une réponse d'un ton agacé.

« Oh, c'bon, on va pas en parler dix ans. »

Nous n'en avons même pas parlé trente secondes en fait, mais ça a déjà été suffisamment embarrassant pour que je n'aie pas envie de recommencer ! Un soupir m'échappe et je jette un dernier regard à ma moto avant d'emboîter le pas à la jeune femme et d'entrer dans le garage pour fermer la porte derrière nous. N'ayant aucune envie de revenir sur ce sujet, je décide d'orienter la discussion sur autre chose.

« S't'as revu personne depuis qu't'es là, comment t'as pu ramener tout c'bordel ici ? »

Je note enfin qu'elle a préparé un truc et qu'elle attendait visiblement mon retour. Je me sens un peu con de l'avoir agressée sans prendre la peine de voir l'effort qu'elle a fait, mais c'est typique avec moi. Je suis incapable de communiquer correctement avec les gens, je dois toujours aller directement à la confrontation et acculer mes interlocuteurs pour les pousser à s'en aller. Je fais d'ailleurs encore une fois preuve de mauvaise foi avec ma question puisqu'elle a dit qu'elle n'a vu aucun Devils, ce qui ne signifie pas qu'elle n'a croisé personne d'autre. Il y a suffisamment de magasin et de restaurants dans le coin pour qu'elle trouve son bonheur sans avoir besoin d'aller bien loin. Je me demande d'ailleurs si elle a toujours aussi mal ou si ça s'arrange, mais comme je ne veux pas qu'elle s'imagine que je m'inquiète pour elle, j'emprunte un chemin détourné pour obtenir l'information que je désire.

« T'as même pas revu l'doc ? »

Il a forcément dû passer et lui dire comment ça évolue, non ? Et quoi de plus naturel que de me dire ce qu'il a pensé de ce qu'il a vu ? Je sais bien que ce serait plus simple et plus humain de lui demander directement, mais je ne tiens vraiment pas à ce qu'elle revienne sur le sujet de notre relation. J'ai été assez embarrassé pour le mois à venir, inutile d'en rajouter une couche !

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Lucia Ortiz
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▬ Mar 16 Avr - 22:05 ▬
Les tensions semblent redescendre enfin, au plus grand soulagement de Lucia. Forcément, la colombienne n'aime pas les conflits et est toujours surprise de la vitesse à laquelle une situation peut flamber. Il y a quelques minutes encore, elle était tranquillement installée sur le canapé à attendre le retour de Desmond, et là voilà, toute tremblotante après une prise de tête soudaine et assez dure. Alors oui, elle est soulagée que la pression soit redescendue et qu'ils peuvent à nouveau parler plus sereinement. La brune n'oublie pas ses accusations, elle lui reste toujours en travers de la gorge, mais elle s'apaise. Inutile de chercher encore les embrouilles. Le garagiste coupe enfin le moteur de sa moto et rentre avec elle.

A son petit commentaire, elle lève un regard, une nouvelle fois malicieux, vers lui. « Oh, on en a pas encore parlé justement ! » Un petit rire lui échappe tandis que ses yeux prennent un nouvel éclat lumineux. Elle a bien envie de le taquiner à ce sujet, toutefois, Lucia a bien compris qu'il n'était pas à l'aise avec tout ça et elle se garde bien de tout commentaire supplémentaire. A la place, elle rentre et va se réinstaller sur le canapé. Elle s'étire, essayant d'ignorer la douleur que ça provoque au niveau de ses côtes.

Desmond y va encore de son petit commentaire, jugeant la manière dont elle a ramené la nourriture. Un soupir lui échappe en l'entendant. « Oh, merci Lucia pour ce que tu as préparé » glisse-t-elle, bougonnant et levant les yeux au ciel. Il ne peut se contenter de simplement apprécier, c'est plus fort que lui. Il faut qu'il en rajoute, qu'il pose des questions et voit le mal. « Je les ai acheté. La supérette est a quelques mètres d'ici. Je n'ai croisé personne et personne ne m'a suivi. » Elle s'arrête avant de le fixer : « Tu ne peux pas juste me croire quand je te dis quelque chose ? » Elle en a un peu assez de ses accusations. C'est vexant à la fin. « Et tout ce bordel, c'est un apéro. T'as des bières là, une bouteille de vin et quelques petits trucs à grignoter. » Elle montre tout ce qui est installé sur la petite table qu'elle s'est efforcée de rendre présentable. « Et si tu en veux pas, tant pis pour toi » Elle essaye de ne pas se vexer justement. Lucia ouvre une bière et porte le goulot à sa bouche pour en boire quelques gorgées. « Santé ! » souffle-t-elle.

A sa nouvelle question sur le médecin, elle hoche la tête. « Si, le docteur continue de passer tous les jours. Il surveille l'évolution pour que je puisse aller travailler dès que je vais mieux. » Elle grimace, consciente que ce jour arrivera trop vite. Pour le moment, elle ne cache pas que cette petite pause lui fait du bien. « Les hématomes sont en train de disparaître. Mes côtes se rétablissent doucement. » annonce-t-elle simplement. « Le repos est efficace, j'ai un peu moins mal. » Elle n'est pas prête à reprendre le boulot ou à courir un marathon mais ça va dans le bon sens. « Alors pour fêter ça, je me suis dit qu'un apéro, ça serait sympa... Puis c'est le week-end. » Et puis, toute occasion est bonne pour un apéro, non ?

   La colombienne hausse les épaules avant de lui jeter un regard en coin, devançant une de ses futures questions : « Et non, je n'ai toujours pas de nouvelles pour un studio ! » Lucia se doute que c'est sa prochaine question justement, il va vouloir savoir quand elle pourra partir de chez lui et lui rendre sa tranquilité mais malheureusement, pour ça, elle n'a aucune nouvelle. « D'autres questions ? » Elle s'attend à tout, il semble prêt pour un interrogatoire. « Et toi, ta journée ? » demande-t-elle alors, cherchant à retourner la situation, plus à l'aise à l'interroger qu'à répondre à ses questions.
   

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▬ Mar 16 Avr - 22:39 ▬
Le jour où je parviendrais à remercier quelqu'un sera à marquer d'une pierre blanche. Je ne me souviens pas de la dernière fois que je l'ai fait, et je crois que c'était pour un truc vraiment important ! Évidemment, ça serait plus sympa de ma part de lâcher de petits remerciements à Lucia, surtout qu'elle n'est absolument pas obligée de faire des trucs comme ça, mais je n'y parviens pas. Je vois ce genre d'attitude comme une faiblesse, ça veut dire que vous êtes redevable à l'autre et c'est un truc que j'ai toujours refusé. Bon, pour le coup j'exagère sans doute un peu puisqu'il s'agit juste d'un apéro et pas un don de rein, mais bon ! On ne se refait pas. Et visiblement Lucia est un peu trop habituée à ma méfiance puisqu'elle se défend aussitôt, expliquant comment elle a acheté tout ça sans se faire remarquer. Un bref sourire ourle mes lèvres face à son attitude et j'y vais de mon petit commentaire moqueur.

« T'es pas un peu sur la défensive toi ? Serait-ce étonnant vu ce qui vient d'arriver ? Sans doute pas ! J't'ai pas accusée, j'ai juste posé une question, t'emballe pas. T'as tes règles ou quoi ? »

Un petit coup de misogynie pour saupoudrer le tout, je suis certain qu'elle va adorer ! Quoi qu'il en soit, j'apprécie son attention et je décide d'en profiter pour me désaltérer un peu. L'alcool aide toujours à se détendre, et vu comme je me sens encore sous tension à cause de toutes ces conneries, je pense que ça ne me fera pas de mal. Je pioche donc une des bières, délaissant le vin qui n'a jamais vraiment eu mon adoration, puis je m'installe sur la chaise en essayant de détendre un peu mes membres, en vain. Je suis parti pour être crispé toute la soirée, ce sera ma punition pour avoir agi comme un abruti ! Après avoir ouvert ma bière, j'en bois quelques gorgées sans répondre au toast de Lucia, laissant mon regard se balader sur les murs crasseux du garage tandis que la jeune femme me fait un topo de la situation. Une fois de plus, elle prend les devants tout en étant sur la défensive, ce qui me pousse à lui jeter un regard en coin. J'ignore sa question sur ma journée pour réagir à son attitude.

« J'ai même rien demandé, t'es pas un peu soupe au lait c'soir ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité, j'en ai bien conscience, mais ça ne m'empêche pas d'y aller au culot. Ou c'ta manière d'me faire piger qu'j'ai pas beaucoup d'sujets d'discussion ? J't'avais prévenue, va pas râler. »

Sauf que je ne parle pas d'un ton agacé, mais plutôt amusé. J'essaye d'oublier l'autre connard et tout ce que ses mensonges vont provoquer et je me concentre sur ma discussion avec Lucia, même si ça m'y ramène régulièrement. Un soupir m'échappe finalement, j'ai beau essayer de faire des efforts pour être de bonne humeur, ça ne réussit que moyennement. À croire que j'ai trop l'habitude de faire la tronche. Toujours aussi tendu, je me mets machinalement à agiter ma jambe dans une attitude pleine de nervosité et j'hésite à allumer une cigarette pour m'apaiser un peu. Mon regard s'est à nouveau détourné de Lucia, j'ai du mal à me concentrer, chose qui m'arrive bien souvent quand je suis dans ce genre d'état. Fort heureusement, je finis par me souvenir de la question de la jeune femme et je décide de me concentrer là-dessus pour me changer les idées, lui répondant à retardement.

« Ma journée t'as demandé ? Je bois une nouvelle gorgée sans cesser d'agiter ma jambe. La routine. Des pannes, des réparations, des cons qui parlent. La routine. »

Bon, finalement ça ne m'aura pas longtemps changé les idées. Mais qu'est-ce qu'elle espérait ? Que j'allais pouvoir lui raconter comment Truc a changé telle pièce ? Ça ne l'intéresse pas et je ne vois pas quoi dire de plus. C'est à peine si je discute avec mes collègues et j'évite les clients, donc autant dire que mes journées sont assez calmes et ne méritent pas vraiment d'être racontées.

« On a plein d'nouvelles caisses de boulons à trier d'ailleurs. S'jamais t't'emmerde, j'peux p't'être t'en ramener une ou deux, ça t'occupera les doigts comme ça. »

Un sourire moqueur ourle mes lèvres, me faisant oublier ma nervosité quelques instants, mais pas assez pour que je résiste à l'envie d'allumer cette foutue cigarette. Baissant finalement les bras, j'arrête d'agiter ma jambe tout en changeant ma bière de main pour me mettre à fouiller mes poches à la recherche d'un paquet de cigarettes survivant, puis je me souviens tout à coup que je l'ai laissé dans mon casier au garage. Super, pas de cigarettes pour la soirée ? Idem pour les joints, j'ai tout filé à mon collègue dealer qui manquait de marchandise. La soirée s'annonce difficile. Jurant dans mon esprit, je change une nouvelle fois ma bière de main et reprends machinalement mon tic nerveux avant de tourner la tête du côté de Lucia.

« La dernière fois t'as dit qu'avec c'que t'avais fait pour Sebastian t'bossais plus dans la rue. C'était pas c'que t'espérais ? T'avais bien dit qu'ça t'faisait flipper, nan ? Elle avait dit un truc comme ça près du lac. Puis tes clients seront plus aussi tordus, nan ? Je ne sais pas pourquoi je pense tout à coup à ça. J'hésite, puis je reprends. Avec tes blessures, t'pourrais pas négocier un truc pour bosser avec l'doc?T'as des talents qu'les autres filles ont pas, t'serais conne d'pas en profiter pour monter en galons. »

Certes, ce sera toujours loin de sa vie en Colombie, mais elle n'aura plus à faire de passes et à laisser des inconnus la toucher comme si elle leur appartient. Évidemment, je me doute qu'elle a déjà dû y penser, mais ça ne m'empêche pas de poser la question. J'ai bien le droit d'en savoir un peu plus, non ? Après tout, on est presque colocataires, même si c'est contre ma volonté !

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I hurt myself today, to see if I still feel, I focus on the pain, the only thing that's real, the needle tears a hole, the old familiar sting, try to kill it all away, but I remember everything.
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Lucia Ortiz
Lucia Ortiz
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
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▬ Mer 17 Avr - 23:09 ▬
Quand Desmond lui demande si elle a ses règles, Lucia lui lance un regard noir. « Tss. Non, je fréquente juste un peu trop un mec qui aime bien accuser sans preuves. » bougonne-t-elle. Et il semble trouver ça drôle ! Bon à vrai dire, elle préfère largement le voir comme ça que dans l'état de fureur d'il y a quelques minutes. La pression est bien redescendue et ils vont peut être pouvoir enfin passer un bon moment.  Elle tente de se détendre en tout cas et descend sa bière un peu trop vite.

« Soupe au lait ? » Elle secoue la tête en grognant. « Et toi, tu vas t'étrangler avec ton culot » rétorque-t-elle. Visiblement, il a décidé de se lancer dans une petite guerre des mots. « Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas de discussion. Je ne m'ennuies pas avec toi. Et puis, les silences ne sont pas gênants » C'est un compliment. En réalité, elle aime bien sa compagnie, quand il n'est pas agressif. Elle n'apprécie juste pas quand il se montre méchant avec elle. Le reste du temps, il ne lui est pas désagréable, elle se surprend même à avoir hâte qu'il rentre le soir et à être soulagée quand il revient assez tôt.

Desmond lui parle de sa journée, visiblement, elle n'a pas été trépidante. Il lui propose même en se moquant de lui rapporter des caisses d'écrous à trier. « Si tu veux » souffle-t-elle simplement. Cela occupera bien tout son temps libre et elle en a un paquet de temps libre. « Mes journées ne sont pas aussi... trépidantes. » Elle hausse les épaules. « Je me suis reposée, puis je me suis douchée, je suis allée faire quelques courses et... c'est tout ! » La colombienne esquisse une petite moue. Elle a de la chance de s'ennuyer, elle en a conscience. Dans quelques semaines, ce ne sera plus le cas. Lucia finit par s'étirer. « Ça fait longtemps que je n'ai pas passé du temps à ne rien faire.. » avoue-t-elle. La colombienne a toujours travaillé, puis elle s'est lancée dans les études très prenantes de médecine, elle a eu sa fille, puis elle a quitté l'Amérique. Alors oui, ne rien faire, est assez étrange, mais ce n'est pas désagréable. C'est juste étrange.

Lucia profite de ce temps libre pour ne rien faire et se détendre, ce qui n'est pas le cas de l'homme en face d'elle. « Tu ne veux pas te détendre un peu ? » Elle montre sa jambe qui s'agite nerveusement. « On dirait que tu es en manque... » Est-ce le cas ? Elle serait tentée de croire que non. De ce qu'elle a observé de Desmond, il ne prend pas vraiment de drogues rendant addictes à ce point. C'est peut être juste la cigarette qui lui manque ou il est encore tendu à cause de la situation d'il y a quelques minutes.

À la suite de la discussion, Lucia hausse les épaules et boit une nouvelle gorgée de sa bière. Elle enlève ses chaussures et vient rassembler ses longues jambes nues sous elle pour s'installer plus confortablement. Comme elle ne travaille pas et qu'elle n'a pas besoin de sortir, Lucia privilégie des tenues où elle est à l'aise. Elle a toujours un grand t-shirt qui lui arrive jusqu'aux genoux. « Si, c'est ce que je voulais, bien sûre. Bosser dans la rue n'est pas sûre. La clientèle ne sera pas la même et je suppose que je n'aurais plus à gérer les échanges d'argent. » Et par conséquent, ça diminue les risques aussi. Les clients viendront la voir juste pour ce qu'ils ont payé. Ils seront triés aussi, moins de risque d'avoir des ennuis et il y aura toujours des hommes de securité non loin pour veiller à ce que tout se passe bien. C'est presque du luxe songe-t-elle ironiquement. Elle reste silencieuse quelques secondes, réfléchissant à ce nouveau lieu où elle va travailler. Si le côté serveuse lui plaît davantage, il est évident que celui de la prostitution l'enchante moins. « Et puis, je ne serais pas avec les clients tous les soirs. » C'est surtout ça qui l'arrange le plus. « J'aurais pu danser aussi, tu sais ? » souffle-t-elle, retrouvant un demi-sourire en repensant à leurs conversations au lac à ce propos.  « Mais je suis plus à l'aise pour servir des verres. » Finalement, elle est assez pudique... Ou du moins, suffisamment pour ne pas vouloir se déshabiller en public.

A la nouvelle question de Desmond, Lucia l'observe en se mordillant la lèvre. Elle n'y avait jamais songé.« Je n'en sais rien. Tu penses que ça pourrait les intéresser ? Que ça serait plus interessant pour eux que mon travail actuel ?» Elle se doute fortement que les Devils Diciples n'y verront que leurs avantages. Elle sait aussi que ce genre de réflexions peut être dangereuse. Desmond vient de lui planter une petite graine dans la tête qui ne demande qu'à germer. L'idée de bosser à nouveau comme médecin serait tellement plus agréable que ce qu'elle fait actuellement. « Il me l'aurait déjà proposé si c'était le cas, non ? » Pensive, elle vient piocher quelques chips et se rend compte que finalement, elle a faim. Ici, dans le garage, ses journées sont un peu decousues. Elle ne pense pas forcément à manger le midi quand Desmond n'est pas là, ce qui a été le cas aujourd'hui. Et puis, si elle ne veut pas finir complètement soûle avec une ou deux bières, mieux vaut qu'elle mange un peu. La colombienne ne boit pas souvent et par conséquent, il lui en faut peu.


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Desmond Pierce
Desmond Pierce
Martyr

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sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
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▬ Jeu 18 Avr - 10:41 ▬
Est-ce que j'ai du culot ? Oui, à n'en pas douter ! Je ne suis pas aveugle, je sais très bien comment la majorité des gens me perçoivent : comme un gars antipathie, désagréable, culotté, provocateur, défaitiste, distant, et tout un tas d'autres qualificatifs aussi peu reluisants ! Tu m'étonnes que Lucia ne s'ennuie pas avec moi. Mais je n’arrive toujours pas à comprendre pour quelle raison elle s'obstine à préférer rester ici plutôt que de retourner dans son appartement. Ça reste toujours plus agréable de supporter sa colocataire chiante, et probablement rancunière, plutôt que de rester avec moi non ? L'hypothèse au sujet de son côté masochiste est de plus en plus crédible.

Je sirote ma bière tandis que ma jambe s'obstine à évacuer le trop-plein de frustration, et sans doute un peu de manque, laissant mon regard parcourir des murs que je connais presque par cœur. Ce n'est pas encore au stade de ceux de mon ancienne cellule au pénitencier du coin, mais pas loin ! Je n'ai jamais passé autant de temps dans ce garage que depuis que Lucia s'y est réfugié ! En général, j'alterne avec des squats histoire de changer un peu de décor, mais la présence de la Colombienne a pas mal changé la donne. Pour autant, je sais que je serai content de retrouver mon rythme anarchique et moins régulier dès qu'elle aura retrouvé un endroit où vivre. En attendant, je lui décroche un regard mi-moqueur, mi-provocateur alors qu'elle admet profiter de son temps libre.

« Oh, bah on dirait presque qu't'as obtenu un truc positif pour pas t'être laissée faire. Surprenant. Je roule des yeux comme pour souligner l'évidence, puis je reprends d'un ton un peu plus sérieux. Profite-en bien, quand ça redeviendra comme avant, t'aurais plus l'temps d't'ennuyer. »

Et il y a fort à parier que nos rencontres seront beaucoup moins régulières. En y réfléchissant bien, ça fait sacrément longtemps que je n'ai pas fréquenté quelqu'un avec autant de régularité, même mes compagnons de cellule changeaient plus souvent, c'est dire ! Un soupir m'échappe tandis que je me demande ce que j'ai bien pu faire pour qu'une force inconnue s'obstine autant à me faire faire des choses que j'évite comme la peste depuis si longtemps. Je n'aime pas le sentiment d'habitude qui s'installe dans ma vie depuis son arrivée, et je crains surtout d'éprouver une sorte de vide quand ça prendra fin. Il ne tient qu'à moi de reprendre dès à présent des habitudes plus anarchiques et à moins m'accoutumer à la présence de la brune ! Cela dit, s'il y a bien une chose qui ne me manquera pas, c'est son talent pour remarquer mes tics nerveux. À sa question, je lui décroche un regard neutre.

« La question s'serait pas plutôt en manque d'quoi est-ce qu'je suis ? T'as plusieurs eu l'air d'me prendre pour un drogué, nan ? »

Je renifle. L'accusation est un peu malvenue puisqu'elle n'a vraiment abordé le sujet qu'une seule fois : lors de notre sortie au lac, quand j'ai avoué ne plus avoir de goût et presque plus d'odorat, et même là elle ne m'a jamais traité de déchet humain, de drogué ou que sais-je encore. Cela dit, elle n'aurait pas forcément eu tort puisque même après avoir été quasiment sevré en prison, j'ai replongé direct à ma sortie. Je n'ai pas une personnalité addictive, mais ça ne m'a pas empêché de m'y remettre dès le premier soir. Un soupir m'échappe et je finis par changer de sujet, ne tenant pas à parler du manque que je ressens effectivement.

« J'ai besoin d'évacuer puisqu'j'ai pas pu en mettre sur la gueule à l'autre con. Pourquoi, ça t'gêne ? »

Je la mets presque au défi de répondre positivement. Je n'y peux rien, j'ai besoin de sortir tout ça ! Habituellement, je m'apaise avec une bonne cigarette, trop d'alcool ou d'autres vices aussi peu reluisants, mais je n'ai rien de tout ça sous la main, alors j'improvise. Les muscles encore tendus, j'avale de nouvelles gorgées de ma bière tout en délaissant la nourriture mise à disposition. Discuter me change les idées, et le fait que le sujet soit orienté vers Lucia m'aide à ne pas me sentir sous pression. Quand elle me pose des questions, je prends le temps de réfléchir avant de hausser les épaules pour répondre avec franchise.

« J'sais pas. C'possible, mais j'pense pas qu'ils t'le proposeront comme ça, faudra qu'ça vienne d'toi. Y'a déjà des docs, puis y'a aussi quelques apprentis, alors j'pense pas qu'ils t'demanderont. Mais s't'as déjà prouvé c'que t'sais faire, ça t'donne un avantage. S'tu demandes à pouvoir faire ça d'temps en temps, ils pourront voir qu't'es douée et t'accorder plus d'confiance. Y'a jamais assez d'docs, surtout pour les trucs graves. Mais j'sais pas si c'est à ta portée. Je hausse les épaules. Je ne la dénigre pas, mais je pense qu’il y a une différence entre traiter un rhume et retirer une balle puis stopper l'hémorragie. T'es l'genre d'nana qui plaît aux mecs, t'as sans doute pas mal d'clients et j'pense qu't'auras probablement un lot d'fidèles quand tu t'seras fait un nom au club, donc faudra qu't'ty ailles à fond pour compenser. P't'être qu'ils préféreront t'garder comme prostituée, j'en sais rien, j'suis pas dans leur tête. Mais qu'est-ce qu'tu perds à essayer ? »

Je lui jette un regard interrogateur. Je ne crois pas qu'elle ait quelque chose à perdre, sauf peut-être un peu d'espoir ! Mais très franchement, si on me laissait ne serait-ce qu'une chance infime de sortir d'un mode de vie qui me débecte, je n'hésiterais pas une seule seconde. Et quelque chose me dit que Lucia non plus. Je soupire une nouvelle fois, terminant ma bière avant d'étirer mes jambes devant moi pour essayer de détendre un peu mes muscles.

« Enfin, vaut mieux ça qu'tenter l'coup d'la danseuse. L'prends pas mal, mais j'te vois vraiment pas jouer les strip-teaseuses. On en a suffisamment causé pour qu'j'imagine l'résultat. »

Je ne peux retenir un léger rire, mais amusé, pas moqueur. Physiquement, elle serait parfaite pour le rôle et elle attirerait les mecs sans problèmes, mais une strip-teaseuse n'a pas juste besoin d'être bien roulée, elle doit aussi savoir attirer le regard, et ça ne pense que c'est à l'opposé du caractère de Lucia. Mieux vaut qu'elle tente le coup du médecin ! Ça minimisera aussi les chances que nous nous retrouvions nez à nez dans une situation qui deviendrait vite bizarre !

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▬ Jeu 18 Avr - 13:32 ▬
« Oui, c'est bien le seul truc positif. » affirme Lucia. « Je ne le conseillerais quand même pas, une fracture des côtes c'est pas terrible... » La colombienne roule des yeux. « Je sais... » souffle-t-elle quand Desmond lui dit qu'il faut qu'elle profite de son temps libre car après elle n'en aura plus. Dès qu'elle ira mieux, elle reprendra un rythme effréné et une vie beaucoup trop mouvementée. « Je le reprendrais bien trop vite alors profites-en, file-moi tes écrous ! » Elle aura au moins le sentiment d'être utile.

Lorsqu'ils évoquent le potentiel manque de l'homme en face d'elle, Lucia penche légèrement la tête sur le côté. « Je ne sais pas, en manque de cigarettes ? De drogues ? De... sexe ? Un peut de tout ? » Desmond semble vivre avec beaucoup de choses pas vraiment recommandables. À son accusation, Lucia secoue la tête. « Detrompe-toi. Je ne t'ai jamais rien dit là dessus, ce ne sont pas mes affaires. Tu fais ce que tu veux. » Et elle ne risque pas de trop d'en mêler. Tant qu'il reste respectueux, envers elle, c'est tout ce qu'elle lui demande. Et puis, ce n'est pas le seul dans cette situation. « Tu n'es pas sous l'influence de la drogue tout le temps, si ? Tu en abuses trop c'est sûre, mais j'ai connu pire... » Même certaines de ses collègues prostituées sont droguées. C'est aussi de cette manière que les Devils les maintiennent dans leurs rangs : ils leur fournissent des doses régulières pour qu'elles ne soient pas tentées de s'enfuir. Elle peut au moins être soulagée de ne pas faire partie de ces filles-là. Lucia sait pertinemment que même si elle est contre la drogue, si son corps est habitué contre sa volonté, elle fera tout avoir pour une nouvelle dose. Cette idée lui fait horreur car c'est exactement pour cette raison que sa mère a vendu Théa.

Est-ce que ça la gêne qu'il soit nerveux ? « Non, ça ne me gêne pas. » Lucia fronce les sourcils. « Arrête d'être sur la défensive tout le temps ! T'es un peu soupe au lait, non ? T'as tes règles ? » Lucia se moque de lui en reprenant ses propres paroles. Pour autant, elle ne plaisante pas en lui disant qu'il faut qu'il arrête d'être sur la défensif. « Détends toi, je ne te juge pas, je ne pense à rien de mal. Tu peux baisser tes défenses avec moi. » Il ne va rien lui arriver. Elle se demande combien de temps il lui faudra pour comprendre qu'elle ne lui veut rien de mal et qu'elle ne représente pas un danger pour lui. Elle ferme les yeux et appuie sa tête contre le mur « Je ne pense à rien, hormis cette bière qui me fait déjà tourner la tête. » Elle ne plaisantait pas en affirmant qu'elle ne tenait pas l'alcool. « Et puis, il y a d'autres manières d'évacuer  » annonce-t-elle simplement. « On dirait une cocotte minute prête à exploser. » Elle roule des yeux et boit quelques gorgées de plus. Lucia ne s'avance pas plus dans la discussion, ne tenant pas à redevenir un défouloir pour Desmond. Elle l'observe tandis qu'il se tient devant elle, nerveux, agité.

Lucia l'écoute attentivement. Quand il affirme qu'il ne sait pas si c'est à sa portée, elle hausse les épaules. « Je viens d'un petit village en Colombie, j'en ai soigné des blessures... Armes à feu, armes blanches... » Presque qu'autant que des petits rhumes. Et puis, elle a bien soigné Sebastian pour une blessure à l'arme blanche. Elle le regarde tandis qu'il continue. « Je ne perds rien à essayer, oui... » Comment pourrait-elle s'y prendre pour attirer l'attention des Devils et pour qu'ils la voient autrement qu'une prostituée ? Lucia n'en a aucune idée pour le moment. Elle craint un peu de demander une entrevue à Sebastian, ayant peur de perdre son seul avantage en demandant trop... Quand il parle d'un potentiel lot de fidèles au club quand elle se sera faite un nom, Lucia a un frisson. Elle préférerait être reconnue pour autre chose. « Oui, super... » Elle secoue doucement la tête.

Quand ils évoquent les strip teaseuses, elle secoue la tête, sentant l'amusement pointer le bout de son nez. « Je suis une bonne danseuse » affirme-t-elle en esquissant un petit sourire « Je pourrais te surprendre » Elle lui lance un petit regard malicieux. Le seul soucis c'est qu'elle ne sait pas se vendre. La colombienne a de charmes naturels : un joli visage, un corps avec de belles courbes mais elle n'est pas du genre à se mettre en avant en minaudant ou en ondulant des hanches comme certaines le filles le font si bien. Si elle devenait strip teaseuse, il faudrait qu'elle mise sur son talent de danseuse pour palier à son manque d'aisance évident dans le strip tease. Elle n'apprécie pas tous ces artifices qui prennent souvent le pas sur le naturel, si courant dans ce milieu.

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▬ Jeu 18 Avr - 14:44 ▬
J'ai déjà eu quelques blessures assez graves, mais jamais de côtes fracturées me semble-t-il. Pour autant, je n'ai pas hâte de tester, et j'espère bien y échapper, parce que je ne suis probablement pas capable de rester alité ou tout simplement calme aussi longtemps ! Quant à l'idée de ne pas faire de moto durant autant de temps, ça me rappellerait trop la prison. Honnêtement, je ne sais pas comment Lucia fait pour ne pas déprimer, seule dans ce garage à attendre que le temps passe.

« Bah j't'en ramène une caisse lundi alors. Si j'y pense. »

Je ne tiens pas à ce qu'elle s'imagine que je pense à elle au boulot ! Un soupir m'échappe alors que j'ai le réflexe de taper ma poche au moment où Lucia parle de cigarettes. Je crois que je vais avoir du mal à tenir jusqu'à demain matin, mais je refuse de me lever maintenant : ce serait comme d'avouer que je suis dépendant d'un truc. Mon regard se repose sur la jeune femme alors qu'elle se lance dans une estimation de mon degré de dépendance. J'ai presque l'impression d'être à nouveau en séance à la prison, sauf que là-bas, le personnel me regardait avec gravité en me disant que j'ai un gros problème d'addiction et que je dois prendre ma vie en main tant que je suis encore jeune. Tu parles. Je renifle avant de répondre avec une touche de mauvaise foi.

« J'abuse d'rien, j'connais mes limites, j'les dépasse jamais. Ce n'est pas faux, je sais que je suis trop drogué ou que j'ai trop bu, mais ça ne m'empêche pas de continuer. J'espère bien qu'j'fais c'que j'veux, j'ai d'comptes à rendre à personne. T'vois, c'est un des avantages à pas dépendre d'quelqu'un. J'en reviens à notre discussion sur les proches. Mais pour l'coup, j'suis en manque d'rien. Ni d'cigarettes, ni d'drogue, ni d'rien d'autre. »

Je viens de tirer un trait sur la possibilité pour moi d'aller acheter des cigarettes ce soir, et je sens que je vais passer une sale nuit à essayer de ne pas penser à cette sensation de nicotine dans mes veines et de fumée dans mes poumons. J'ai tellement de vices et de tares que j'ai du mal à les accepter, surtout face à quelqu'un comme Lucia qui me semble tellement supérieur. Ai-je un sentiment d'infériorité ? Sans doute un peu, mais ça ne me réjouit pas de la voir plongée dans cette vie merdique. Je veux juste éviter qu'on me rappelle ma nullité. Mon regard se repose sur la brune quand elle me renvoie mes provocations en plein visage, ce qui ne manque pas de m'arracher un rapide sourire, mais je retrouve ma neutralité quand elle m'invite à baisser mes défenses. Mon regard se durcit un peu, puis je secoue la tête en signe de dénégation avant de me décider à répondre.

« Ah ouais ? Et c'quoi tes super autres manières ? J't'vois bien faire du yoga ou d'autres conneries comme ça. Oui, j'englobe tout ce que je ne fais pas dans le lot des « conneries », ça facilite les choses. P't'être qu'c'est pas la bière qui t'fait tourner la tête, mais juste ma présence. Oui, j'ai bien le droit de rêver un peu ! Apparemment t'as l'air d'vouloir m'amadouer, alors... D'ailleurs, t'réalises bien qu'si tu m'voulais du mal, t'dirais quand même qu'c'est pas l'cas ? Après tout, une personne mal-intentionnée ne l'avouera jamais. M'enfin, y'a rien à baisser, j'suis pas sur la défensive. Je lui jette un regard. J'ai pas peur d'toi. »

C'est vrai, je n'ai pas peur d'elle, mais ça ne m'empêche pas de dresser des murs entre les autres et moi-même. Je n'en ai pas toujours conscience, c'est juste une manière de m'assurer que je ne vais pas me compliquer la vie. Quand bien même Lucia n'a-t-elle rien fait qui mérite que je me méfie d'elle, je ne suis pas prêt à la laisser s'approcher davantage. Elle est justement un peu trop gentille pour m'être bénéfique, elle chamboulerait trop mon existence bien réglée. Avec un peu de chance, Sebastian va admettre qu'elle est plus utile en médecin qu'en prostituée et nos chemins arrêteront de se croiser ? Elle sera bien plus occupée, c'est certain, et bien moins souvent au club. C'est juste pour ça que je l'encourage, n'est-ce pas ?

« Bah y'a plus souvent des blessures qu'des rhumes, t'seras probablement pas d'trop. Tente l'coup, t'verras bien. Je hausse les épaules, terminant ma bouteille de bière que je pose à côté de moi. J'sais qu'tu sais danser, c'pas ça l'souci. Mes yeux se posent sur elle et la fixent. T'es aussi bien roulée, t'as c'qu'il faut là où il faut, mais ça suffit pas. Y'a des tas d'danseuses bien foutues et qui savent bouger, mais c'pas les plus populaires. Je laisse passer quelques secondes de silence avant de reprendre. Les meilleures danseuses, c'celles qui regardent les mecs comme chaque mec était l'seul au monde, qui donnent l'impression qu'y'a un truc entre eux, qui leur donnent c'qu'ils cherchent en gros. Qu'une jolie fille les remarquent. J'inspire profondément. Toi, t'serais plutôt l'genre à pas vouloir croiser l'regard des mecs qui t'matteront parce qu't'assumeras pas c'qu'tu fais. J'dis pas qu'ces filles sont contentes d'faire c'boulot, mais elles l'assument. Ou elles tiennent pas longtemps. Je secoue la tête avant de conclure. T'es jolie, t'sais danser, mais il t'manquera toujours un truc. »

Je hausse les épaules. Ce n'est pas un reproche, c'est juste une constatation. Moi je ne suis pas fait pour être commerçant parce qu'il me manque la fibre commerciale et l'empathie, Lucia n'est pas faite pour se déshabiller devant des hommes parce qu'elle est trop pudique et qu'elle ne pourra jamais faire croire à un mec que c'est le seul qu'elle remarque. J'hésite quelques instants avant de conclure sur une note un peu bizarre.

« J'suis sûr qu't'embrasses jamais un client. »

Ce qui me laisse à penser qu'elle n'est clairement pas faite pour tous ces emplois qui demandent de mentir et de simuler pour réussir. Annoncer les mauvaises nouvelles et soigner des mecs aux portes de la mort lui conviendra bien mieux.

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