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 The sun always shines after the rain x Desmond

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Lucia Ortiz
Lucia Ortiz
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
cicatrices : 154
crédits : Fassylovergallery

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▬ Dim 10 Mar - 22:07 ▬
Lucia est à l'heure. A 9h précise, elle se tient devant la porte du garage de Desmond. Pour l'occasion, elle a revêtu une tenue confortable, un pantalon ample, un débardeur blanc et une veste assez épaisse par dessus. Le soleil est au rendez-vous pour son plus grand bonheur. Une confortable paire de tennis vient compléter sa tenue, bien loin de celles qu'elle porte habituellement pour travailler en tant que prostituée.

Dans son dos, elle a un lourd sac avec le pique-nique. Bien que Desmond lui ait dit qu'il pouvait volontiers se passer d'un repas, elle a tout de même tenu à préparer des sandwichs. Oh, rien d'extraordinaire : du pain, du jambon et du fromage avec des fruits et de l'eau. Elle a bien compris que le garagiste n'avait plus aucune sensation et que quoiqu'il mange, il n'en ressentirait pas vraiment le goût. En réalité, sans four, elle pouvait difficilement préparer plus : pas de quiche, de pizza ou de gâteau, mais des sandwichs lui paraissaient encore le plus adaptés.

La colombienne ressent un mélange d'excitation et d'appréhension. Elle est enthousiaste à l'idée de sortir un peu de la ville et d'aller découvrir des contrées qui lui sont inconnues mais un peu inquiète de partager ça avec Desmond. La dernière soirée qu'ils ont passé au garage, s'est plutôt bien passée, mais ils avaient tous les deux un peu bu. Il semble assez lunatique et semble un malin plaisir à la taquiner. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ? Est-ce qu'il se sera levé du mauvais pied ou du bon ? Et si la sortie tournait au drame comme ça l'a été dans le super-marché ? Non, elle ne doit pas penser à ça et se concentrer sur le positif. Ils vont passer une bonne journée.

« Salut ! » lance-t-elle quand le garage s'ouvre sur Desmond. Sans y être spécialement invitée, elle rentre et pose sur la table sa "compensation" : deux bouteilles d'alcool et des gants de motard en cuir quasi neuf. Elle s'est dit que c'était un peu plus personnel que les boissons et que ça pourrait toujours lui servir. Elle sort également une enveloppe avec 50 dollars. Elle n'est pas sûre que ça suffise. « Je peux t'amener plus dans quelques jours si ça ne suffit pas. » Elle attend, impatiente de savoir si ça conviendra à Desmond en espérant qu'il n'ait pas changé d'avis depuis...

Elle pose également une carte des environs qu'elle a acheté pour l'occasion. « J'ai vu qu'il y avait un lac pas loin, le lac st claire. Tu y es déjà allé ? » L'endroit lui semble idéal pour leur petite excursion. A moins qu'il ait une autre idée ?


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Desmond Pierce
Desmond Pierce
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
cicatrices : 222
crédits : moi

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▬ Dim 10 Mar - 22:48 ▬
Je crois que j'ai regretté d'avoir accepté la proposition de Lucia. Ce n'est pas une question de machisme ou d'autre chose de ce type, c'est juste que j'ai rapidement réalisé qu'à me montrer trop sympa avec elle, j'allais finir par le regretter. Parce que oui, même si je lui demande de me payer l'essence et de trouver une compensation au temps perdu, j'ai tout de même accepté de la conduire où elle voulait uniquement pour qu'elle puisse passer un bon moment. L'alcool a bon dos, et je sais que si j'ai cédé, ce n'est pas juste à cause d'un verre ou d'un joint en trop. Je l'ai fait parce qu'au fond, j'avais envie de le faire.
Et c'est ça qui me fait vraiment chier.

J'ai plusieurs fois lorgné sur le numéro de téléphone en songeant à l'appeler pour annuler, mais je n'ai pas menti : je n'ai qu'une parole, et je ne vais pas la lâcher après avoir serré sa main pour sceller notre accord. J'ai donc déchiré l'emballage des viennoiseries pour récupérer le numéro et je l'ai fourré au fond de ma poche en attendant d'avoir une bonne excuse pour annuler sans faillir à ma parole, mais le bon moment en question n'est pas arrivé. Est-ce que je dois m'en réjouir ou pas ? Je ne sais pas.

Le jour J, je suis dans mon garage et j'attends un éventuel coup de téléphone qui ne vient pas, aussi à 9h j'ouvre la porte pour vérifier si Lucia est dans les parages, et c'est sans surprise que je la vois plantée à quelques mètres de là. Eh bien, elle a l'air vraiment motivée ! Sa tenue me surprend, elle pourrait passer pour n'importe quelle fille du coin qui a décidé de passer un bon moment à l'extérieur. Au fond, c'est peut-être mieux que je la vois comme ça, non ? Quoique. Ce que j'ai dit au sujet des gars qui la voient comme un objet plutôt que comme une personne s'applique aussi à moi : si je la vois comme une nana lambda, je vais avoir plus de mal à être vindicatif avec elle. Ce que ça peut m'énerver ce bordel ! J'oscille entre indifférence et méfiance, ne voulant pas laisser la mauvaise humeur me gagner sous peine de rendre la journée impossible, mais sans me sentir capable d'être aussi amical que l'autre soir.

Je finis par m'approcher de Lucia qui se sent comme chez elle, et quand elle me montre la fameuse compensation, je dois avouer qu'elle ne s'est pas moquée de moi ! Les gants me surprennent, parce que je m'attendais pas à un truc aussi personnalisé. Je leur accorde à peine un regard pour éviter qu'elle remarque que ça me trouble et je m'intéresse aux bouteilles d'alcool avant d'acquiescer.

« Ca va, ça l'fait. L'argent aussi ça devrait aller. »

Je pense même qu'il y aura des restes. J'aime bien conduire vite quand je suis en balade, mais vu ce qu'on a prévu de faire, je vais me contenter d'une conduite normale. Mon regard se détourne des bouteilles pour se poser sur la carte qu'elle m'expose, désignant le lac qui semble avoir retenu son attention. Secouant la tête, je lui jette un regard en coin avant de répondre.

« J'connais d'nom, mais j'y ai jamais été. Qu'est-c'que j'ferais d'un lac ? J'ai pas mon permis d'pêche dans cet état. »

Ni nulle part ailleurs. Moi, pêcheur ? La bonne blague. Je ne m'y suis jamais intéressé, et ce n'est pas demain la veille que ça va changer ! Je me penche sur la carte pour vérifier que je connais bien la route, puis je me redresse avant de pivoter pour faire face à Lucia.

« Y'aura sans doute du monde, mais s't'es pas timide, ça peut être cool. Par contre j'doute qu'tu puisses t'baigner vu l'temps, dommage pour le bikini. Je tourne la tête du côté de ma moto. On verra au retour pour l'essence. J'ai fait le plein hier, j'en referai un sur l'chemin du retour et t'auras qu'à payer, comme ça tu seras sûre que j't'arnaque pas. Sait-on jamais, on ne se connaît pas après tout. Si c'est OK pour toi, on peut y aller maintenant. »

Je lui fais signe de me suivre et je tends la main pour qu'elle me file son sac histoire que je l'accroche convenablement. Ce sera plus confortable pour elle de voyager sans avoir à le trimballer sur son dos. Une fois certain qu'on ne va rien perdre durant le trajet, je récupère un casque que je réserve à mes passagers d'un soir et je lui tends.

« J'imagine qu'un médecin monte pas à moto sans casque. »

J'attends d'être sûr que tout est bon pour elle avant de sortir ma moto et de verrouiller le garage pour qu'on puisse prendre la route. Pour ma part, pas de casque comme toujours. J'inverse simplement ma casquette en faisant glisser la visière derrière ma tête pour éviter qu'elle ne s'envole, et je suis fin prêt pour le voyage. J'ai même pris soin de ne rien emporter d'illégal et de me limiter à des cigarettes pour la journée : je n'ai vraiment aucune envie de finir au trou pour avoir été à peu près gentil une fois dans ma vie !

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I hurt myself today, to see if I still feel, I focus on the pain, the only thing that's real, the needle tears a hole, the old familiar sting, try to kill it all away, but I remember everything.
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Lucia Ortiz
Lucia Ortiz
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▬ Lun 11 Mar - 13:15 ▬
Lucia est soulagée quand Desmond lui dit que la compensation est suffisante. Elle n'avait pas vraiment les moyens pour acheter plus de toute manière. Elle laisse tout sur la table, contente. « Tu n'as pas ton permis pêche ? » répète-t-elle faisant mine d'être surprise. Bizarrement, elle le voit mal avoir la patience d'attendre qu'un poisson vienne mordre à l'hameçon.  « Je suppose que tu le préfères pané ton poisson.. » glisse-t-elle malicieusement. Oui, en barquette, surgelé, prêt à être consommé ! Lucia n'a jamais pêché ou chassé non plus, ce n'est pas du tout son truc !

Desmond soulève le soucis de la fréquentation élevée du lac. Elle s'arrête quelques secondes, indecise. « On trouvera peut-être un coin plus tranquille ? » suppose-t-elle. Lucia n'est pas timide, mais elle craint toujours de tomber sur des personnes connues, des clients par exemple. Aujourd'hui, elle ne veut plus être la prostituée mais une femme normale, qui vit une journée tout à fait banale. Elle veut s'amuser et se vider la tête. Elle a besoin de ce moment hors du temps. « On avisera sur place au pire ? » L'idée du lac lui plait quand même bien, elle a toujours eu une attirance pour l'eau et ici, au cœur de la ville, elle n'a pas accès aux plages. Après, le fait que ce soit très fréquenté est forcément un peu rédhibitoire mais elle est certaine qu'ils trouveront une solution ! Après tout, les plages doivent être suffisamment grandes !

Lucia attrape le casque qu'il lui tend et hoche la tête  : « Merci ! » En voyant que lui n'en a pas, elle fait les gros yeux : « Tu sais que ça peut te sauver la vie en cas d'accident ? » Oh oui, il doit probablement déjà le savoir mais n'a probablement que faire de ses recommandations. Une fois que Desmond grimpe sur sa moto, elle monte à son tour et s'installe le plus confortablement possible sans gêner le conducteur. Les voilà tous les deux partis et elle ressent l'excitation lui provoquer des petits papillons dans le ventre. Elle n'avait pas sentit ça depuis très longtemps. Elle laisse échapper un petit soupir, contente.

Si la brune comptait se tenir au porte-bagage pour éviter de s'accrocher à Desmond, elle déchante vite et y renonce quand il commence à prendre de la vitesse. Ses bras viennent enserrer sa taille pour s'y accrocher fermement. Lucia apprécie le voyage. Ses yeux se posent sur tout ce qui les entourent. La vitesse est grisante et provoque un sentiment de liberté. Pour le moment, elle n'a aucun regret d'avoir proposé cette sortie à Desmond.

Ils roulent ainsi pendant une dizaine de minutes mais une fois sortis de la ville, les choses se compliquent soudainement. La circulation ralentit assez brusquement et au loin, Lucia repère un barrage de police. C'est surement un contrôle de routine : vérification des papiers d'identité, des permis... La colombienne se tend aussitôt et resserre ses mains autour de Desmond, sentant la panique grimper en elle. « J'ai pas mes papiers... » chuchote-t-elle alors. S'ils les arrêtent, que va-t-il se passer ? Est-ce que c'est trop tard pour faire demi-tour ? Il y a d'autres chemins pour aller jusqu'au lac mais faire demi-tour maintenant risque d'attirer l'attention sur eux, non ? Lucia fuit la police comme la peste, son regard se pose autour d'elle, les voitures devant eux attendent sagement de pouvoir passer.

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Desmond Pierce
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▬ Lun 11 Mar - 17:38 ▬
« J'savais même pas qu'ça s'mangeait l'poisson. »

Elle n'est pas si éloignée de la vérité quand elle suppose que je n'en mange que sous une forme transformée. En fait, je ne sais même pas vraiment ce que je mange, et je m'en fiche complètement. À quoi bon faire attention à ce qu'on mange quant à côté on consomme de la drogue et de l'alcool ?

Je hausse les épaules quand elle hésite sur le lac, considérant que ce ne sont pas quelques personnes qui devraient lui faire changer ses projets. Je ne me doute pas une seule seconde de la véritable raison qui la pousse à craindre de croiser du monde, et même si je le savais, je crois que je ne changerais pas d'avis : les autres ne doivent pas influencer nos choix personnels. Je la laisse donc trancher, et tandis qu'elle m'offre une fois de plus un conseil dont je ne tiendrais pas compte, je hausse les épaules avant de répondre avec mon effronterie habituelle.

« Ouais, mais ça risque d'me décoiffer. »

Parce que ça se voit que je suis un homme qui prête énormément attention à son apparence physique. Blague à part, je crois que mes cheveux ne voient jamais la lumière du jour vu que je ne me sépare jamais de ma casquette, mais on s'en fiche bien. Si je dois mourir dans un accident de moto, eh bien que ça arrive ! Le sujet étant réglé, je sors la moto avant de fermer le garage avant de grimper dessus et de patienter jusqu'à ce que Lucia soit installée. Nous prenons rapidement la route, et même si ma conduite reste assez prudente, elle n'échappe pas à mes mauvaises habitudes qui consistent à slalomer entre quelques véhicules quand ces derniers roulent trop lentement à mon goût. Une fois que nous arrivons en bordure de ville, j'accélère pour profiter de la large route droite qui s'offre à nous et je m'offre le luxe de laisser mon regard se balader un peu sur les environs tandis que nous progressons sous le soleil étonnamment chaud du matin. Malheureusement, les choses se compliquent quand nous arrivons à la sortie de Detroit et que la circulation commence à ralentir très franchement. Il ne me faut pas longtemps pour remarquer la raison de ce changement d'allure : un barrage est visible de là où nous sommes. Les policiers surveillent la route, et je sais très bien que si nous rebroussons chemin, ça risque d'attirer l'attention. Je n'ai même pas besoin que Lucia me fasse savoir qu'elle n'a pas de papiers parce que je m'en doutais parfaitement. C'est le meilleur moyen pour garder captive une étrangère après tout. Hochant la tête pour signifier que j'ai compris, je lâche quelques mots d'un ton calme.

« Laisse-moi gérer, et reste détendue s'ils nous arrêtent. »

Et quelque chose me dit que ça va arriver. J'ai le cuir d'un gang sur le dos et ma moto est un bon indicateur de mon appartenance aux Devils Diciples, je vais forcément retenir leur attention. C'est une chance que Lucia ait enfilé une tenue banale sans quoi ils auraient probablement trouvé une excuse pour vérifier que ce n'est pas une prostituée que j'emmène bosser à l'extérieur. Ma conduite reste souple, mais je progresse sans tenter le diable et en respectant le code de la route, sauf que ça ne suffit pas à passer à travers les mailles du filet puisqu'un policier s'avance vers nous alors que son collègue laisse passer les voitures devant nous. Avant même qu'il ne me fasse signe de me garer sur le côté, je sais ce qui va nous arriver, et mon cerveau s'active à toute vitesse pour trouver comment nous sortir de là. Docilement, je me stationne en bordure de route et coupe le contact avant même que le policier ne me le demande. Quand il se poste à côté de nous, son regard nous sonde quelques instants avant qu'il ne prenne la parole.

« Papiers du véhicule et permis de conduire. Docilement, je récupère les papiers souhaités pour lui tendre en silence. Il les contrôle tout en reprenant la parole. Est-ce que vous pouvez me dire ce que vous comptez faire à l'extérieur de la ville ?
Pourquoi, c'est interdit d'sortir ? Son regard se repose sur moi.
Non monsieur, mais nous contrôlons tout le monde.
Tous les gars qu'ont l'air d'appartenir un gang plutôt, nan ? Il ne me quitte plus du regard et c'est ce que je cherche : il a presque oublié Lucia.
Si vous n'avez rien à vous reprocher, pourquoi est-ce que vous ne me répondez pas ?
Parc'que c'est pas obligatoire. On est dans un pays libre, j'ai pas à justifier d'mon emploi du temps. Vous voulez quoi au juste ? Fouiller ma moto pour vérifier qu'j'ai pas d'drogue sur moi ?
On devrait peut-être.
C'est vous qui voyez, j'ai pas à vous dire comment faire votre métier... »

Je hausse les épaules, l'air parfaitement détendu jusqu'à ce que le policier décide finalement qu'il n'a pas de temps à perdre avec un petit emmerdeur. Je ne dois pas coller à la description du gars qu'ils recherchent – si c'est bien un type qu'ils veulent coincer – car le policier décide finalement de me rendre mes papiers non sans un dernier regard hostile. Reculant, il me fait signe de débarrasser le plancher et je lui offre un large sourire avant de démarrer pour reprendre la route. Je ne sais pas si Lucia a compris mon cinéma ou si elle pense juste que je nous ai mis en danger, mais je m'en fiche totalement. Une fois le barrage passé, nous pouvons prendre de la vitesse et parcourir les kilomètres qui nous séparent du fameux lac. Environ cinq minutes avant d'y arriver, la circulation commence à se densifier et une fois arrivés sur place, nous pouvons constater que l'endroit est moins bondé que je ne l'avais présumé. Les groupes sont assez épars et laissent de la place à la tranquillité. Je me gare un peu à l'écart et coupe le moteur avant de patienter pour laisser Lucia descendre la première.

« Alors, t'as pas eu trop peur pour ta vie avec ma conduite ? »

Je ne suis pas vaniteux pour un sou, mais je pense être un relativement bon conducteur, alors si elle me dit le contraire, je dois avouer que ça me vexera un peu !

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▬ Lun 11 Mar - 21:31 ▬
Desmond lui demande de lui faire confiance et de rester détendue, même s'ils se font arrêter. Lucia hoche la tête. « Compris » souffle-t-elle. Sa nervosité augmente au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du barrage des policiers et évidemment, ils se font arrêter. Un des hommes demande son permis à Desmond ainsi que les papiers de sa moto. Derrière lui, la colombienne retient sa respiration. Elle est si nerveuse qu'elle a l'impression que son cœur va sortir de sa poitrine. N'est-ce pas un miracle que le policier ne l'entende pas ? Elle a l'impression que ses battements résonnent à ses oreilles, et se font entendre autour d'elle. Ce n'est pas le cas évidemment. Son souffle est court et ses mains s'agrippent à l'homme de manière presque désespérée. Pour autant, elle ne bouge pas. Même si dans son esprit, elle panique, son apparence reste stoïque, comme si c'était un banal contrôle de police. La brune écoute les échanges, tendue. Desmond semble maitriser la situation, même si elle se serait passée de ses phrases un peu provocatrices. Heureusement, tout se passe sans encombre et ils peuvent enfin redémarrer.

Une fois sur le lieu du lac, Lucia garde le regard sur l'étendue bleutée, hypnotisée. Les paroles de Desmond lui parviennent comme de loin. Elle secoue la tête : « Ta conduite était parfaite ! » Elle le pense réellement, elle s'est sentie en sécurité à l'arrière de sa moto. La colombienne descend d'un geste agile et fait quelques pas en direction de l'eau. La plage s'étend devant eux, quelques personnes sont regroupées ici et là, mais personne ne devrait les déranger. « C'est encore mieux que ce que j'imaginais » affirme-t-elle alors. Elle lui tend son casque pour qu'il puisse le ranger avant de se retourner de nouveau vers le lac. Lucia ferme les yeux et prend une grande respiration. L'air est plus pure qu'en ville et ici, il n'y a pas de vis à vis. Il n'y a pas de blocs de béton pour lui gâcher la vue.

La colombienne fait glisser ses chaussures puis dans la foulée, enlève ses chaussettes. Elle fait quelques pas dans le sable, laissant ses orteils s'enfouir dans les petits cristaux dorés. Elle finit par se retourner, un grand sourire aux lèvres : « Tu viens ? On va marcher ? » Son visage parait plus rayonnant, plus épanoui. Le lac s'étend à perte de vue devant eux. Oui, décidément, venir ici était une brillante idée et elle ne regrette pas de l'avoir proposé !

Ses yeux explorent les alentours et elle voit un ponton, au loin, qui s'aventure sur une petite partie du lac. Elle le montre du doigt à Desmond. « On peut marcher jusque là-bas. » Un vieil homme est justement en train de pêcher, assis. « Avec un peu de chance, tu verras même à quoi ressemble un vrai poisson ! » souffle-t-elle d'une voix malicieuse. Ses yeux pétillent, elle le taquine. La brune attrape son sac qu'elle met sur son dos. Inutile de risquer de se faire piquer des affaires pendant qu'ils s'éloignent de la moto. « C'est si tranquille ici » affirme-t-elle tandis qu'ils se mettent en route. Pour un peu, elle en oublierait tous ses tracas. Le lac est effectivement assez paisible. Un peu plus loin, quelques canards se prélassent tranquillement au soleil. La température de la matinée est agréable, tout est réuni pour la journée soit parfaite aux yeux de la colombienne.  




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▬ Lun 11 Mar - 22:13 ▬
Je descends de moto avant de détacher le sac de Lucia pour le poser sur le sol de manière à ce qu'elle puisse le récupérer quand elle veut. Quand elle me rend le casque, je le range avant de fermer le tout pour m'assurer que personne ne viendra fouiller dans mes affaires quand nous nous serons éloignés. Une fois tout en ordre, je me tourne vers la brune qui arbore une expression visiblement ravie. J'ai du mal à comprendre pourquoi : ce n'est rien de plus que de la flotte et du sable. Je n'ai vraiment pas l'âme d'un artiste ou d'un romantique et ce genre de paysage me laisse de marbre. J'ai grandi dans des villes avec peu de verdure et de jolis paysages, alors autant dire que ce genre d'endroit n'est pas vraiment familier pour moi et que je n'y aurais probablement jamais mis les pieds si Lucia n'avait pas eu cette idée bizarre. Je me demande encore ce qu'elle peut trouver d'intéresser à traîner ici, mais vu qu'elle a payé pour que je l'accompagne, ce n'est pas à moi de juger de ses préférences, n'est-ce pas ?

Mon regard s'éloigne à nouveau pour balayer les environs et constater qu'il y a quelque courageux qui semblent prêts à braver le climat qui, bien qu'il est assez clément, ne se prête pas vraiment à une journée en petite tenue. Ils espèrent vraiment faire bronzette dans un endroit pareil ? Ce culte du bronzage m'a toujours laissé sceptique et je ne comprends pas qu'on puisse trouver agréable de griller au soleil comme le ferait un poisson pané sur une poêle chaude ! Animal qui semble être le thème de la journée puisque Lucia a visiblement dans l'espoir de me faire découvrir ces charmantes bestioles. Fidèle à moi-même, j'y vais de mon petit commentaire.

« J'préfère une sirène si j'peux choisir. »

Est-ce qu'elles vivent dans les lacs ? Bonne question ! De toute manière, je ne crois pas aux contes de fées alors je suis certain que ma sirène serait plus du genre thon intégral ! Repoussant mes pensées machistes, je finis par emboîter le pas à Lucia qui est comme un poisson dans l'eau – encore ! Je lui jette un rapide coup d’œil, constatant qu'elle est visiblement de très bonne humeur et s'autorise pas mal de taquineries. Pourtant, je l'ai sentie se crisper quand les flics nous ont contrôlés, c'est dingue comme elle peut changer d'attitude en quelques instants. D'un côté, je peux comprendre qu'elle se tracasse à l'idée de se faire arrêter vu sa situation, même si ça soulève quelques questions dans mon esprit.

Je reste silencieux pendant un bref instant, les yeux baissés vers le sable pour éviter de me retrouver avec cette saloperie partout dans les godasses, puis je réponds de mon habituel ton blasé.

« Dans mon garage aussi c'est tranquille, et y'a pas d'sable partout au moins. Je soupire. J'pige pas c'que tu trouves d'aussi cool à venir traîner ici. J'veux dire, c'est juste d'la flotte avec du sable et des arbres. Y'a rien d'exceptionnel. »

Aller me promener n'est pas quelque chose de très habituel pour moi, mais je dois admettre que ça détend un peu. Il n'y a pas à faire attention en permanence et à vérifier qu'un gars d'un gang rival ne s'est pas égaré sur notre territoire. Étrangement, ça me rappelle un peu la zone d'isolement au centre pénitencier. Je n'y a fait qu'un rapide passage, mais j'avais trouvé ça plutôt agréable puisqu'il n'y avait pas à surveiller ses arrières en permanence. C'est peut-être ce que Lucia cherche aujourd'hui au final : ne plus être la prostituée qui bosse pour les Devils, mais simplement la touriste qui visite les environs et prend un peu de bon temps.
La réflexion suit son chemin dans mon esprit, et je ne reprends la parole qu'après avoir un peu marché aux côtés de la brune.

« Tu t'en fichais d'l'endroit où tu sortais, c'était juste pour quitter la ville, c'est ça ? »

Je ne serais pas étonné qu'elle esquive la question, ce serait une réponse en quelques sortes. Glissant mes mains dans les poches de mon sweat-shirt, je relève la tête pour balayer les environs et constater que nous avons encore un peu de temps avant d'atteindre le ponton qui a retenu l'attention de la Colombienne. Une question me taraude et rejoint plutôt bien celle que je viens de poser, alors je décide de la glisser dans la foulée. Je crois connaître la réponse, mais sait-on jamais....

« T'as bien flippé avec les flics avant, mais j'pige pas... T'aurais pu t'arranger pour être captée et t'aurais expliqué ta situation, c'était pas l'occasion en or pour t'sortir des griffes du gang ? Évidemment, tu serais sans doute bonne pour un retour express chez toi, mais rien t'empêcherait d'recommencer à zéro pour trouver ta gamine. »

Ce serait même plus simple que de devoir d'abord s'extraire des griffes des Devils, alors je ne comprends vraiment pas. Oh, bien sûr, si elle avait balancé la vérité, j'étais bon pour un aller simple jusqu'à la prison du coin, mais je suis certain que c'est le dernier de ses soucis. Et si ça ne l'est pas, elle est vraiment conne, parce que je n'hésiterais pas à la sacrifier si c'était un obstacle entre moi et mon objectif.
Peut-être qu'elle va m'en vouloir de parler de sa gamine alors qu'elle veut se changer les idées, mais elle devait savoir à quoi s'attendre quand elle m'a proposé de l'accompagner. Au pire, c'est peut-être elle qui me dira de retourner l'attendre à côté de la moto ?

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▬ Mar 12 Mar - 17:41 ▬
Lucia esquisse un nouveau sourire. « Une sirène hein... » Elle secoue la tête, amusée. « Et tu les préfères comment alors ? blonde ? brune ? Je suis certaine que tu pourrais trouver ton compte ici » D'une main, elle balaye les personnes présentes, certaines femmes sont même en train de bronzer. Un instant, elle se demande comment il drague. Desmond est si machiste et bougon, comment peut-il réussir à séduire une femme ? Son regard le scrute, curieuse, mais elle n'ose pas lui poser la question. Maintenant qu'elle sait qu'il aime bien les femmes, elle le voit différemment. Il l'intrigue et elle se demande bien qui il arrive à prendre dans ses filets.  « Dans quelques heures, elles seront de magnifiques poissons panés, rôtis à souhait... » souffle la colombienne en montrant deux femmes qui bronzent un peu plus loin. elles ont le teint si blanc qu'il est certain qu'au lieu du bronzage, elles s'en sortiront avec de bons coups de soleil !

Les yeux de lucia suivent ceux de desmond vers ses chaussures « Tu devrais les enlever sinon tu auras du sable partout... » Elle hausse les épaules, il fait comme il veut. La brune lève ensuite les yeux au ciel quand il critique le paysage autour d'eux. « Ouvre les yeux ! » Son propre regard balaye l'horizon : « Regarde autour de toi, c'est quand même plus sympa que ton garage, non ? » Elle secoue la tête « Et ça ne sent pas l'huile et l'essence... » Lucia montre plusieurs oiseaux qui s'envolent plus loin, les nuages au loin qui, dorés par le soleil, donnent l'impression qu'ils embrasent l'eau, le reflet des arbres sur l'étendue bleue. Tout lui semble magnifique et ce n'est pas la mauvaise humeur de desmond qui lui gâchera sa journée. « Essaye de voir plus loin que le bout de ton nez. Pose tous tes préjugés et essaye juste... d'apprécier ? » Il n'a rien à perdre à essayer, tout à gagner ! « Et si vraiment tu t'ennuies, promis, après le pique-nique, on ira boire un verre là-bas... » Elle montre une petite baraque au loin : un restaurant où elle est certaine qu'ils pourront se poser pour boire un verre. Après tout, elle aura beau faire des efforts, si la nature n'est pas le truc de Desmond, elle peut comprendre son manque d'intérêt et faire un effort elle aussi.

Tandis qu'ils marchent, Desmond la questionne ensuite sur sa destination. Il lui demande si l'endroit importait réellement ou si elle voulait simplement quitter la ville. Les yeux de la colombienne se posent sur lui avant de se retourner vers le lac. Elle n'esquive pas la question, elle y répond même de manière honnête : « Peut-être un peu des deux » Lucia hausse les épaules. « J'ai toujours bien aimé l'eau. C'est un de mes seuls souvenirs de vacances avec mes parents. » Ils étaient partis tous ensemble au bord d'un lac. Elle devait avoir 8 ou 9 ans, il y avait diego aussi son grand frère. C'était un ou deux ans avant que son père ne meurt d'une crise cardiaque. a l'époque, sa mère avait encore le sourire et n'était pas rongée par sa dépendance aux médicaments. C'est un des derniers souvenirs heureux qu'elle a de sa famille, alors, c'est peut-être bien pour cette raison aussi qu'elle voulait venir ici, près de ce lac. « Mais je crois que peu importe la destination, tant qu'on quittait la ville, ça m'aurait convenu oui. » La colombienne n'avoue qu'à demi-mots, qu'elle étouffe en ville, qu'elle a l'impression de sentir tous les regards sur elle, de devoir constamment être sur ses gardes. Là-bas, elle a l'impression d'être sale, poussée à vendre son corps, à être une autre qu'elle-même. Ici, elle se sent différente, plus libre, plus entière. elle prend une nouvelle inspiration, savourant l'air frais. « Et toi, tu n'étouffes pas en ville ? » demande-t-elle enfin. Oh, elle se doute de la réponse. Desmond doit se sentir comme un poisson dans l'eau à detroit, dans son merveilleux garage. « Tu as grandi en ville ? jamais à la campagne ? » Cela pourrait expliquer son attirance pour le béton...

Desmond continue avec ses questions. Pour une fois, les rôles sont inversés. Lucia pince ses lèvres. elle est plutôt mal à l'aise. Pourquoi avait-elle peur de la police ? Effectivement, comme il lui fait remarquer, elle aurait pu se signaler à la police. Si Desmond aurait eu des ennuis, elle, elle aurait pu y voir un échappatoire. « Je n'ai pas besoin d'un barrage de police pour aller les voir » souffle-t-elle enfin. « Le gang n'est pas 24h sur 24 sur mon dos. » La preuve, Desmond et elle s'étaient vus de nombreuses fois sans que personne ne soit au courant et aujourd'hui encore, elle avait pu quitter la ville librement. Alors pourquoi ne le fait-elle pas ? Elle se mord la lèvre et finalement, elle laisse échapper un soupir : « J'ai peur des conséquences » finit-elle par avouer. Lucia détourne le regard. « Je suis réaliste. La police ferait quoi ? J'ai aucune preuve qu'ils ont bien mes papiers et qu'ils me forcent à me prostituer. Ça serait leur parole contre la mienne. » Sans compter qu'en Colombie, il arrive que la police elle-même soit corrompue et sous l'emprise de gros gangs. Que se passerait-il si on la ramenait aux Devils ? Son regard se pose sur lui, réalisant qu'elle parle à un membre du même gang qui la retient prisonnière. « Donc ne t'en fais pas. Les Devils Diciples ne craignent rien... » Elle continue : « Et puis, si je suis renvoyée dans mon pays, je ne pourrais jamais revenir. Ce n'est pas aussi simple, il faut une autorisation ou beaucoup d'argent » Elle n'a ni l'un ni l'autre. Ce n'est pas pour rien qu'elle a confié toute sa vie à cet homme en Colombie et quelle l'a suivi naïvement en Amérique. « Ma fille est dans ce pays, je la retrouverais et après... » Elle hausse les épaules. Après, elle se fiche bien de ce qu'il lui arrivera. Dès qu'elle saura certaine que sa fille est bien en sécurité, dans une famille aimante, son avenir à elle importera peu. Elle ira peut être même se livrer à la police pour éviter à d'autres filles de se retrouver dans la même situation qu'elle actuellement.

« Et toi ? » demande-t-elle alors puisqu'ils jouent le jeu des questions. « Pourquoi tu as fait de la prison ? Pour la drogue ? » Ça lui paraît le plus probable.


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Desmond Pierce
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Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
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▬ Mar 12 Mar - 20:00 ▬
« J'm'en fiche, j'suis pas sectaire du moment qu'elles ont c'qu'il faut là où il faut. »

Peut-être qu'elle va trouver ça macho, mais je m'en fiche. Je ne cherche pas l'amour, je veux juste passer un bon moment avec quelqu'un qui me plaît physiquement. Le mental ? Je m'en fiche, ça n'a aucune influence sur le peu de temps que nous passons ensemble, alors pourquoi est-ce que je m'en soucierais ? Le type de relation que je partage avec les femmes ne m'impose que deux choses : savoir si elles sont intéressées par les relations éphémères, et vérifier si elles me plaisent... Ce qui est assez souvent le cas. Je ne suis pas très difficile, et je suis souvent un peu trop saoul pour prêter attention aux détails. Mais Lucia n'a pas besoin de savoir tout ça, sans compter que je n'ai pas plus envie que ça de parler de mes critères en matière de femmes.

« T'as vraiment un souci avec les poissons. »

Je vais finir par croire qu'elle a des actions dans une usine de poissons panés.
Je secoue la tête quand elle me suggère avec logique de me débarrasser de mes chaussures. Je suis souvent un con obstiné, et je n'ai aucune envie de me balader les pieds dans le sable. Je n'aime pas cette sensation, et je quitte tellement rarement mes godasses que ça me semble bizarre quand je le fais. De toute manière, j'ai compris que Lucia et moi n'avons absolument pas les mêmes goûts, et quand elle pointe du doigt l'odeur de mon garage, je lui jette un regard avant de répondre d'un ton moqueur.

« C'est mon odeur préférée t'vois. J'songe même à en faire un parfum, j'suis sûr qu'ça aurait beaucoup de succès. La bonne blague, je n'ai strictement rien du mec qui va acheter et encore moins mettre du parfum, alors en fabriquer un... T'es réellement en train d'me suggérer d'positiver et d'profiter d'la vie ? »

Je pose la question d'un ton amusé, comme pour lui demander si elle a déjà oublié qu'elle m'a taxé de pessimiste et de déprimant. Je ne pense pas l'être, mais il est vrai que j'ai tendance à ne pas relever tout le positif qu'il peut y avoir à chaque situation. En attendant, la perspective de boire un verre m'intéresse plus que de faire bronzette, mais je n'oublie pas que j'ai été payé pour la conduire ici, alors on fera comme bon lui semble.

« J'vois qu'tu sais parler aux hommes... »

Enfin à ceux des Devils vu que la plupart d'entre nous apprécient de boire. Je peux comprendre que Lucia ne s'épanouisse pas dans cet environnement et en compagnie de ce type d'individus, mais j'espère pour elle qu'elle va finir par ouvrir les yeux pour comprendre que c'est sa nouvelle vie et qu'elle va devoir s'y faire. J'ai de gros doutes à ce sujet, mais c'est son problème. Ce n'est pas mon amie et je n'ai rien à gagner à essayer de la convaincre du contraire ! Qui plus est, aujourd'hui je ne suis pas vraiment d'humeur à la déprimer. Je réfléchis encore à tout ça quand elle commence à m'interroger, ce qui lui vaut un regard méfiant, même si je concède une réponse assez vague.

« J'ai jamais mis les pieds à la campagne et ça m'manque pas. On n'offre pas de vacances aux gamins qui grandissent dans le système, ça coûterait trop cher après tout. J'pige pas, j'croyais qu'c'était un désert ton pays. Comme tu peux aimer l'eau. Je secoue la tête. Puis ici c'est un lac, t'as conscience qu'si tu vas t'baigner, tu vas mariner dans la pisse d'tous les autres touristes qui sont venus là ? »

C'est comme de partager son bain avec des inconnus dont l'hygiène n'est pas forcément irréprochable. Évidemment, je ne m'attends pas à ce qu'elle approuve ma vision des choses : elle a l'air trop rêveuse et moi beaucoup trop terre-à-terre pour que nous nous comprenions. Enfin, sur certaines sujets, parce qu'à la manière dont elle réagit à ma question, je comprends qu'elle a déjà songé au fait d'aller voir les flics pour essayer de s'en sortir. Je ne suis pas spécialement étonné de ce qu'elle me répond, et je suis convaincu qu'elle a raison de se méfier d'eux. Les Devils ont de bons contacts, je suis certain qu'ils ont acheté suffisamment de flics pour éviter que les prostituées ne s'en sortent si elles décidaient de nous la faire à l'envers ! Mon regard oscille entre la plage de sable et le visage de la Colombienne qui semble tout à coup réaliser qu'elle a en face d'elle un de ces types dont elle parle. Ça me fait sourire et je réponds d'un ton moqueur.

« Finalement, t'es moins naïve que t'en as l'air. Je confirme ce qu'elle dit sans le faire ouvertement. Pense juste au fait qu'si tu retrouves ta mioche et qu'tu décides d'tout plaquer après, remonter ta piste sera pas très compliqué. »

Elle risque de s'énerver, mais je suis franc : si elle décidait d'aller se dénoncer après avoir retrouvé sa fille, les Devils pourraient bien vouloir se venger en remontant la piste et en punissant la gamine et son éventuelle famille. Lucia sera naïve de ne pas y songer, mais je commence à croire qu'elle ne l'est pas autant qu'elle en donne l'air. Par contre, elle profite toujours de l'occasion dès qu'elle peut glisser une question ! Quand elle m'interroge sur mon séjour en prison, je lui jette un regard en coin avant de répondre d'un ton provocateur.

« T'as l'fantasme du bad boy pour m'poser autant d'question sur mon séjour en taule ? Je renifle. Je doute que ça l'intéresse réellement. Y'a rien d'intéressant à en dire. J'ai fait un truc, j'l'ai foiré, j'ai assumé les conséquences, c'est tout. »

Cette fois-ci, c'est un grossier mensonge que je lui sers et c'est bien la première fois que je mens ouvertement. Cependant, je n'ai aucune envie de lui avouer que j'ai pris sur moi la faute de plusieurs Devils et que j'ai accepté de sacrifier cinq ans de ma vie pour le gang. Elle trouverait probablement ça stupide, mais surtout ça lui donnerait des informations sur ma personnalité. Je ne pense pas que tous les gars soient prêts à en sacrifier autant juste pour éviter la prison à d'autres gars. C'est un peu pitoyable quand on y réfléchit bien, parce que ça veut dire que je considère que ma liberté a moins de valeur que celle de plusieurs autres Devils. Mais c'est bien le cas, n'est-ce pas ? Il faut penser au groupe dans sa globalité, pas juste à une seule personne, et c'est ce que j'ai fait. Je soupire finalement avant de relever les yeux pour voir que le ponton est assez proche pour que nous entendions le pêcheur marmonner dans sa barbe.

« Super, ça a l'air d'être un vieux barge qui parle tout seul. T'es sûre d'avoir envie d'l'approcher ? »

C'est un coup à finir avec un hameçon dans la tronche.

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Lucia Ortiz
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ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
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▬ Mar 12 Mar - 23:19 ▬
« Charmant » souffle Lucia en levant les yeux au ciel. Ce genre de petites phrases ne l'étonne pas. Desmond n'a pas l'air d'être très regardant, tant que la femme a ce qu'il faut où il faut effectivement. Est-ce le cas de tous les hommes ? Une grosse majorité il semblerait ou du moins, c'est ce qu'ils se plaisent à raconter. Elle se garde bien de commenter davantage, elle n'a rien à dire sur les choix de Desmond sur les femmes qu'il fréquente. S'il ne se base que sur le physique, c'est bien son problème.

« Parfum gazoil... Oui, tu vas avoir du succès évidemment. » Elle lève les yeux au ciel, amusée. Est-ce qu'elle lui conseille de positiver et de profiter de la vie ? « Oui ! » C'est exactement ce qu'elle lui conseille ! « Je te conseille de voir la vie un peu plus joyeuse comme tu me conseilles de la voir plus en noire... » Elle le regarde, toujours amusée. « Profite de ta journée, oublie ton garage. » Qu'il ouvre un peu les yeux et se rende compte qu'il peut apprécier des choses dont il n'a pas l'habitude. La colombienne, en tout cas, est à son aise, comme un poisson dans l'eau !

Lucia semble attirer l'attention de Desmond dès qu'elle parle d'alcool. « Et bien écoute, c'est peut-être un juste-milieu ? Boire un verre en terrasse, au bord du lac. Tout le monde serait heureux comme ça ! » Avant, ils ont les environs à explorer. Elle ne compte pas abandonner si rapidement et prouver à Desmond qu'ils ont eu raison de venir ici. Lucia comprend mieux son admiration pour la ville et son appréhension pour la nature puisqu'il n'a jamais mis les pieds à la campagne. « Faut pas mourir stupide, faut tout essayer dans la vie ! » Y compris mettre les pieds à la campagne, donc ! Et qu'il l'ait accompagné est déjà bien ! « Une grande partie de la Colombie est en bord de mer aussi ! Il y a aussi des petits lacs, des rivières... » L'eau se trouve quand on veut la chercher. Elle secoue la tête : « Il fait un peu trop froid pour se baigner mais tu as conscience que l'urine est infime dans toute cette étendue d'eau ? Et tout le monde n'a pas l'idée de faire pipi dans le lac ! » Encore heureux !

Ils reparlent des policiers et de sa place au sein des Devils Diciples, Lucia hoche la tête. Elle a conscience de tout cela, et en même temps, l'entendre le dire et le réaliser vraiment lui plombe un peu le moral. Elle sait que si un jour, elle décide de parler, elle en payera les conséquences. Trouvera-t-elle un jour, un moyen de s'en sortir ? Elle n'en sait rien mais son avenir semble un peu trop sombre. La colombienne reste silencieuse quelques minutes, digérant un peu toute la conversation. Ils marchent sans rien dire. Elle laisse son regard s'égarer sur les berges du lac et prend une grande inspiration. « Je suis pas naïve.. Et je ne suis pas inconsciente non plus » Elle ne fera rien d'inconsidéré, c'est certain. Généralement, elle prend toujours le temps de la réflexion, trop même peut-être. Elle ne rajoute rien de plus parce qu'il n'y a rien à rajouter. Elle sait que sa position est merdique, que sa vie est désormais vouée à être un échec et une soumission constante.

Lucia secoue la tête, amusée face à son ton provocateur. « Non, c'est juste que j'aime bien connaitre les gens avec qui je passe un peu de temps » Actuellement, ils se promènent ensemble le long d'une plage, autant faire connaissance, non ? Desmond reste assez vague sur la raison qui l'a amené en prison. Elle n'insiste pas, elle comprend le message. Pour autant, il est certain que ça restera dans un petit coin de sa tête et qu'elle creusera peut-être à un autre moment. « Tu y es resté longtemps ? » demande-t-elle enfin. Est-ce que son passage était court ? Quelques semaines ? mois ? Années ? La période lui donnera peut-être une petite idée de la gravité de son "crime". En réalité, s'il lui avouait la véritable raison, elle ne trouverait pas ça stupide, au contraire, elle le découvrirait comme un homme moins égoïste et capable de faire quelque chose pour les autres. Pour le moment, elle le voit très indépendant, le genre d'hommes à mener sa vie de son côté, peut être au détriment des autres.

Lorsqu'il s'approche du pêcheur, Desmond lui glisse qu'il a l'air d'être un vieux barge. Lucia hausse les épaules amusée et hoche positivement la tête : oh bien sûre qu'elle veut aller le voir ! La colombienne s'approche et s'assoit sur le ponton, non loin de l'homme. « Est-ce que ça mord ? » lui demande-t-elle à voix basse, pour ne pas effrayer les potentiels poissons qui pourraient se rapprocher. Le pêcheur la regarde, surprise puis accepte d'engager la conversation. Durant quelques minutes, Lucia et lui discutent, parlent du temps, du nombre d'années depuis lesquelles il vient pêcher ici, parfois sans grand succès mais toujours avec beaucoup de passion. Elle parle avec facilité, lui pose des questions et l'inconnu semble plutôt content d'avoir de la compagnie. « Oh, au fait, mon... mon mari me disait justement en arrivant qu'il aurait bien essayé ! » Lucia glisse un regard malicieux à Desmond. Le pêcheur lui fait alors signe de s'approcher pour prendre la canne à pêche. D'un regard, la colombienne le met au défi d'essayer et s'il refuse, elle tentera sa chance du coup ! Après tout, Desmond a là, l'occasion surement unique de pêcher quelque chose ! Il faut tout essayer dans la vie comme elle le lui a dit !


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▬ Mer 13 Mar - 9:51 ▬
Il faut tout essayer de la vie, voilà bien un leitmotiv qui ne me colle pas du tout. Je suis un gars assez limité, aussi bien au niveau de mes capacités intellectuelles que de mon intérêt pour l'inconnu. Le plus ironique reste sans doute le fait que je ne suis pas du genre à avoir peur de sortir des sentiers battus et de me lancer dans l'inconnu ! Je ne le fais pas simplement parce que ce n'est pas dans ma nature et que j'ai une personnalité sujette aux addictions. Il n'y a qu'à voir la manière dont j'occupe mes soirées.
Et quelque chose me dit que Lucia n'applique pas ses propres conseils.

« Ah ouais ? T'as pas dit ça quand j't'ai proposé un joint l'autre fois. »

Le ton est moqueur, ça m'amuse de souligner l'incohérence de son propre discours même si je sais très bien qu'elle parle de manière plus générale. Pour autant, je considère que s'il faut réellement tout essayer dans la vie, ça doit aussi s'appliquer à ce qu'elle considère comme de mauvaises choses, voilà tout ! J'ai tendance à être de mauvaise foi, je l'avoue, mais à cet instant précis, j'ai plutôt envie d'embêter Lucia que d'avoir le dernier mot.

« Il fait assez chaud pour qu'on ait des nanas en maillot d'bain, j'suis sûr qu'tu pourrais t'baigner. Suffit de bouger, ça réchauffera ! »

Après tout, il y a bien des gens qui vont se baigner là où il neige, non ? Certes, ils se sont probablement fait geler le cerveau avec leurs conneries, mais ils ne sont pas morts. Enfin, je crois ? Cela dit, je me doute que l'eau de ce lac doit être clairement moins chaude que celle à laquelle la Colombienne est habituée. Le climat n'est pas le même, même pour moi qui vient d'un état situé plus au sud. On finit par s'y faire, et ce sera aussi le cas de Lucia le jour où elle cessera de se voiler la face sur son avenir. J'ai l'impression qu'elle commence à ouvrir les yeux, mais je la trouve tout de même encore très naïve contrairement à ce qu'elle dit.

« Tant mieux pour toi, tout va rouler alors. »

Je ne vois pas l'intérêt d'insister à ce sujet : elle est grande et assez futée pour avoir fait des études de médecine, alors elle peut bien savoir ce qu'elle risque si elle fait une connerie. Quand bien même ne s'en doute-t-elle pas vraiment, ça ne me concerne pas. Je l'ai accompagnée ici, mais pas parce que c'est mon amie ou une connaissance, ce n'est même pas un plan cul et c'est ce qui se rapproche le plus de la notion de l'amitié pour moi. Si demain elle devait disparaître de ma vie, ça ne me chagrinerait pas. C'est juste comme ça dans le milieu. Sauf que Lucia semble s'obstiner à vouloir faire connaissance, et je crains que ses questions ne soient réellement intéressées alors que les miennes sont simplement destinées à m'occuper l'esprit. Un soupir m'échappe.

« Tu t'arrêtes jamais avec tes questions ? Je roule des yeux. Pas assez pour qu'l'autre greluche d'serveuse m'ait oublié. Je parle de l'idiote qui a menacé d'appeler la police l'autre soir. Ils m'ont tellement trouvé charmant qu'ils m'ont même laissé sortir avant. »

L'information n'est pas top secrète, alors je la donne pour qu'elle s’imagine que je lui fais une faveur et qu'elle me lâche avec ses questions. Je n'aime vraiment pas qu'on mette son nez dans mes affaires, et elle a déjà bénéficié de pas mal de souplesse de ma part jusqu'à présent. Je dois vraiment être de très bonne humeur aujourd'hui ! Peut-être est-ce la perspective d'une soirée de beuverie avec ma « paye » du jour ? Probablement ! En attendant, je reste en retrait quand Lucia va taper la discute avec le gars bizarre qui trouve ça cool de pêcher des poissons et d'attendre que le temps passe. Quelle perte de temps ! Je n'écoute même pas ce qu'ils disent et je m'occupe en observant les environs pour constater qu'il n'y a pas beaucoup de jolies filles dans le coin, puis mon esprit est accroché par une phrase de la Colombienne. Son mari ? Je tourne machinalement la tête vers eux pour comprendre qu'elle est en train de me provoquer. Loin de m'agacer, cette audace me fait plutôt sourire. Oh, elle veut jouer à ça ? Très bien ! Mais elle ne sait pas à qui elle s'attaque ! Un sourire provocateur ourle mes lèvres et je hausse légèrement les sourcils pour faire passer ma question dans mon regard « Tu veux jouer à ça ? », très bien. Je m'approche du gars, l'air de rien, puis je réponds d'un ton détendu et parfaitement sincère.

« Oh, c'est pas moi l'mari, moi j'suis juste son amant. Son mari est allé acheter un truc là-bas. Je désigne vaguement le seul bâtiment du coin. Mais j'suis sûr qu'il va venir vous voir après. Par contre lui dites pas c'que j'vous ai dit, hein, c'est mon meilleur pote et il est pas au courant pour nous deux. »

Rien qu'à voir la tête du mec, je comprends que je l’ai choqué et ça me fait rire intérieurement même si je garde une expression imperturbable. J'ignore si Lucia va être amusée ou vexée, mais elle va vite comprendre qu'on ne me provoque pas sans avoir un retour de bâton ! Prêt à tout pour accentuer la sensation de malaise qui s'installe, j'attrape la canne pour m'essayer vaguement à la pêche. Il s'avère que je suis parfaitement nul et que je n'ai pas du tout la dextérité nécessaire pour me servir de ce truc. Je perds patience au bout de quelques minutes à peine et je rends l'objet de ma frustration à son propriétaire.

« Ouais, c'pas mon truc. Je tourne la tête du côté du seau vide posé à notre droite. Et vous non plus apparemment, y'a pas beaucoup d'poissons. »

Le gars se lance alors dans une explication visant à nous démontrer que ça ne sert à rien de garder les poissons qu'on pêche et qu'il les rejette donc à l'eau après les avoir attrapés. Ma perplexité s'affiche sur on visage et je ne peux pas m'empêcher de hausser les sourcils en lâchant une question pleine d'incompréhension.

« Vous pêchez pour les relâcher ensuite ? En gros, vous perdez juste votre temps quoi. »

Mon analyse fait rire le bonhomme qui parle de paix de l'esprit et d'autres conneries qui me passent mille lieues au-dessus de la tête. Je lâche vite l'affaire pour reprendre mon analyse des environs tandis que le mec essaye de convaincre Lucia de rejoindre son club de pêcheurs pacifistes en testant sa jolie canne. Il ne manquerait plus que ça, tiens !

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▬ Mer 13 Mar - 14:51 ▬
« Touchée ! » souffle-t-elle quand Desmond parle du joint qu'elle a refusé l'autre jour. « Sauf qu'un joint ça n'apporte rien de bon comparé à une ballade en pleine nature ! » Lucia hausse les épaules. « Mais j'essaierais. Promis. » De toute façon, ce n'est pas comme de la drogue pure, ça ne rend pas addict.

Desmond affirme qu'elle pourrait se baigner, qu'il suffirait qu'elle bouge pour se réchauffer, mais quel culot quand lui n'a pas du tout l'intention de la suivre ! À nouveau son regard se fait plus malicieux. « Je me baigne si tu te baignes » affirme-t-elle et comme Lucia est certaine que Desmond ne se baignera pas, elle ne prend pas beaucoup de risques. Effectivement, l'eau risque d'être très fraîche surtout en cette période de l'année. La température extérieure a beau être suffisamment élevée pour permettre à quelques personnes de se mettre en maillot, ce n'est pas le cas de celle de l'eau. « Tu as jusqu'à la fin de la journée pour te décider..  mais je comprends que tu sois un peu frileux.. » Elle a un nouveau sourire, taquine. La balle est dans son camps mais comme elle est certaine qu'il refusera, par peur du froid, des pipis des gens...

Desmond n'insiste pas à propos de sa situation et elle en est réellement soulagée. Elle ne veut pas gâcher cette journée en évoquant sa vie de prostituée. Elle sait qu'elle ne s'en sortira pas, alors autant profiter de la moindre petite seconde de liberté, non ? Et quand ils parlent de la case prison par laquelle est passé Desmond, elle secoue la tête : « Si cela t'embête trop, j'arrête. » Ou pas, la tentation d'en savoir plus sur lui est vraiment forte. Pourquoi ? Elle-même ne le sait pas. Il est fort probable qu'ils ne se revoient plus après cette journée, qu'ils reprennent leur vie chacun de leur côté. C'est plus fort qu'elle en réalité. La colombienne note ces quelques informations dans son esprit.

Lorsqu'elle évoque son "mari", le sourire de Desmond n'augure rien de bon et elle s'attend à ce qu'il la remballe. Lucia est surprise de sa répartie. Elle ouvre de grands yeux étonnés et retient un sourire. Sur un ton de confidence, elle se penche vers le pêcheur :  « Et je les aime tant tous les deux, mon mari et mon amant.. Je suis une femme comblée.. » Elle papillonne des yeux vers Desmond avant de s'écarter pour lui laisser la place pour qu'il tente de pêcher. Pensive, elle l'observe en train d'essayer. Au moins, il aura appris quelque chose ! Son manque de dextérité et de patience l'amuse et elle ne peut pas s'empêcher de sourire, légèrement moqueuse.

Les deux hommes débattent rapidement de l'intérêt de la pêche et elle écoute d'une oreille distraite, fermant les yeux et savourant la caresse du soleil sur sa peau. Elle écoute un peu plus patiemment quand il tente de l'amadouer pour qu'elle rejoigne son groupe. Elle hoche la tête et prétend qu'elle n'est pas du coin, ce qui n'est pas totalement faux. Ne voulant pas s'embourber dans des explications fausses, elle saute sur une occasion qui se présente à elle. « Oh, voilà mon mari ! » Lucia agite la main vers un homme au loin qui doit approcher des 90 ans. Elle crie : « Chéri ? » Évidemment l'homme ne réagit et prenant un air consterné, la colombienne continue : « Il a dû encore oublier son appareil auditif... » Elle secoue la tête gravement avant de se tourner vers le pêcheur : « Merci pour ce moment ! J'ai beaucoup apprécié ! Je réfléchirais à votre proposition ! » Elle esquisse un sourire avant de prendre Desmond par la main sous les yeux ébahis de l'homme.

Ils se rapprochent alors de l'inconnu dont la posture recourbée indique une difficulté à marcher au vu de son âge. « Vous avez besoin d'aide ? » Lucia lui propose son bras. « C'est difficile de marcher dans le sable. » glisse-t-elle, compréhensive. Elle se doute que derrière eux, le pêcheur doit se poser mille questions et ce constat, la fait finalement sourire. Elle glisse un clin d'œil complice à Desmond et aide l'homme sur quelques mètres jusqu'à atteindre le bord de la plage où une jeune femme, probablement sa fille, vient prendre le relais en la remerciant chaleureusement. « Avec plaisir ! » souffle la colombienne. Elle marche quelques mètres pour être certaine d'être suffisamment loin des deux personnes pour laisser échapper un petit rire : « C'était mal de se moquer mais c'était vraiment drôle de voir sa tête ! » Son rire résonne encore un peu, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de rire ainsi.

Elle se tourne finalement vers Desmond. « Alors mon cher amant, on trouve un endroit où pique-niquer ? » Son sourire illumine son visage et la rend solaire. Il est évident qu'elle parvient à oublier ses soucis et que durant quelques instants, elle est une jeune femme tout à fait normal, sans le poids de ce qui lui pèse sur les épaules habituellement. Elle montre du doigt deux souches d'arbre au loin, isolées du reste du monde. Personne n'est dans ce coin justement. « Là-bas, ça me semble bien ! » Ils seront tranquilles, au sec et installés aussi confortablement que possible.



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Desmond Pierce
Desmond Pierce
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : officiellement hébergé par un membre des DD, officieusement dans des squats
ombres et névroses : 1m80 pour 75kg. Assez musclé. Yeux bleus clairs, cheveux châtains un peu négligés. Porte toujours une casquette. Fume et boit beaucoup trop. De nombreux tatouages (phalanges, dos de la main, bras, dos, cou...). Gaucher. Enfant de l'aide sociale, très distant sentimentalement parlant. Ne se lie pas facilement. Fraîchement sorti de prison
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▬ Mer 13 Mar - 16:42 ▬
« Eh bah ça m'embête. »

Est-ce que le sujet est clos ? Je n'ai pas songé que ça puisse être aussi facile de la faire cesser ses questions. Dire que j'ai essayé de faire preuve de subtilité en évitant soigneusement de répondre à ses questions, je pensais qu'elle finirait par comprendre le message et arrêterait. Mais bon, puisqu'elle a si gentiment promis d'arrêter si sa curiosité m'ennuie, je présume que je suis tranquille à partir de maintenant.

Je soupire, perdant patience comme à chaque fois que je dois attendre pour quelque chose qui ne m'intéresse pas. J'ai beau me répéter que c'est juste le début de la journée et que nous sommes ici pour Lucia – qui a payé pour que je la conduise – mon impatience refait régulièrement surface. Fort heureusement, la brune a décidé de ne pas traîner longtemps avec l'ennuyant pêcheur, et quand elle parle tout à coup de son mari en saluant un parfait inconnu, je dois avouer que ça me fait franchement rire. Intérieurement, parce que je n'ai pas envie de gâcher une aussi bonne blague. Finalement, elle est moins ennuyante qu'elle en a l'air ! Je veux bien lui accorder le droit de m'entraîner derrière elle alors même que je déteste ça : elle l'a finement joué et ça vaut bien un sacrifice de ma part ! Jouant toujours le rôle du meilleur ami qui reste en retrait, je laisse Lucia s'occuper de son prétendu mari, tournant la tête vers le pêcheur pour lui adresser un signe auquel il répond d'un geste hésitant, puis j'emboîte le pas au charmant couple qui se dirige vers la plage. Dès que nous sommes débarrassés de cette petite blague envahissante, je tourne la tête du côté de la brune avant de hausser les épaules tout en me faisant la réflexion que c'est probablement la première fois que je l'entends vraiment rire.

« Bah, ça a rien d'mal, t'peux être sûr qu'il racontera ça à sa femme dès qu'il rentrera c'soir. Ça leur permettra d'parler des étrangères qui abusent de pauvres vieux et des délinquants qui trahissent leurs amis. Crois-moi, on leur a rendu service. »

J'en suis intimement persuadé ! Les gens de ce type manquent toujours de sujets de discussion, encore plus quand ils cherchent à baver sur leurs semblables.
J'inspire profondément, notant qu'une drôle d'odeur flotte dans l'air, puis je tourne la tête du côté de Lucia qui s'amuse toujours autant. Décidément, elle n'a vraiment rien à voir avec la nana que j'ai brièvement côtoyée ces derniers temps. D'un autre côté, je ne la connais pas vraiment, j'imagine donc que c'est assez normal de la découvrir au fur et à mesure ! Malgré tout, le petit surnom dont elle me gratifie me pousse à réagir d'un ton amusé.

« T'as conscience que t'es une des rares nanas d'mon entourage à pas pouvoir utiliser c'surnom ? T'aimes bien l'ironie on dirait. »

Ça peut avoir l'air vantard de prétendre que j'ai autant d'amantes, mais je m'en fiche. La vérité, c'est plutôt que je ne côtoie les femmes que pour ce genre de choses, elles sont donc assez peu nombreuses dans mon entourage. Évidemment, l'ironie ne s'arrête pas là vu son métier, mais je décide de ne pas insister sur ce point. Je peux toujours attendre la fin de journée pour être un connard. Pour le moment, je suis plus préoccupée par son objectif du moment : trouver un endroit où pique-niquer. Mon regard se porte sur la zone qu'elle désigne.

« Ouais, pourquoi pas. »

Ça reste une idée bizarre de vouloir manger en plein milieu de la nature, mais j'imagine que ça vaut les fois où j'ai mangé des trucs non-identifiables dans une ruelle de Detroit. Je lui emboîte donc le pas tout en observant les environs pour essayer de trouver ce truc qui enthousiasme tant Lucia, mais en vain. Je crois que je n'apprécierais jamais la campagne, ça restera toujours un endroit chiant et avec trop de personnes joyeuses. En plus ici il y a du sable, ça ajoute un malus supplémentaire. Nous arrivons finalement aux deux souches et je les observe d'un air sceptique avant de me laisser tomber sur l'une des deux tout en levant les yeux vers Lucia.

« Tu caches bien ton humour. Avant aujourd'hui, j'pensais qu't'étais juste une donneuse de leçons chiante comme la pluie. Maintenant t'es une donneuse de leçon avec un peu d'humour, même si ta passion pour les poissons te tire quand même vers le bas. C'est presque un compliment venant de ma part. L'temps s'réchauffe, p't'être qu'tu pourras quand même aller t'baigner. Le ton est provocateur. Et même si j'suis persuadé qu'tu serais ravie d'me voir à moitié à poil, j'vais pas mariner dans d'la flotte. »

Je préfère que ce soit clair dès maintenant : il est hors de question que je trempe ne serait-ce que ma main dans cette flotte. J'ai toujours trouvé ça chiant d'attendre à ne rien faire et le fait d'être dans de l'eau n'y change rien. Au moins à l'extérieur il y a de quoi se rincer l'œil, même si le paysage est un peu désert pour s'adonner à cette activité. Mes prunelles se sont détournées de Lucia pour balayer les environs, m'obligeant à plisser les paupières quand j'observe le lac. Un soupir m'échappe finalement et sans que je ne sache trop pourquoi, une question me vient en tête.

« Et tu faisais quoi quand t'allais à la mer en Colombie ? »

À part s'ennuyer sur la plage bien entendu. Enfin, j'imagine que quand on est gamins, être dans un endroit pareil doit être une super occasion pour s'éclater. En tous les cas, ça ne l'a pas empêchée de terminer dans un studio pourri de Detroit, comme quoi la vie peut être une vraie chienne. Finalement, je n'ai peut-être rien raté en naissant dans la mauvaise famille : ce sont toujours nos choix qui décident de ce qu'on deviendra et pas un putain de destin foireux.

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Lucia Ortiz
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ombres et névroses : Ni tatouage, ni cicatrice, son corps ne porte aucune séquelle ou marque corporelle. Elle parle couramment espagnol, mais l'anglais depuis l'année dernière seulement. Elle bute encore sur certains mots ou jure en espagnol.
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▬ Mer 13 Mar - 18:12 ▬
« Alors j'arrête » annonce-t-elle simplement. Elle arrête pour le moment, l'objectif de cette journée c'est qu'ils passent un bon moment tous les deux, pas qu'elle lui pourrisse la journée avec ses questions. Ses yeux embrassent le lac un peu plus loin, elle se laisse aller à quelques rêveries et apprécie le moment présent. Parfois, le silence n'est pas pesant, il permet juste de mieux savourer l'instant.

Lucia passe réellement un bon moment et ne se remet pas de cette petite blague qu'ils ont faite au pêcheur. Elle a l'impression d'avoir à nouveau dix ans. En effet, il n'y a rien de réellement méchant dans ce qu'ils lui ont dit, et mieux, elle a même aidé ce pauvre petit vieux à traverser la plage. Desmond est même rentré dans la petite blague. Elle hoche la tête. « Tu crois qu'il va tout raconter à sa femme ? » Oh, très probablement en effet et elle trouve l'idée amusante. « Cette partie de pêche aura probablement été la plus bizarre qu'il ait faite jusqu'à présent... » L'idée lui tire un nouveau rire. Le garagiste rebondit sur le petit surnom "d'amant" qu'elle lui donne. Lorsqu'il affirme qu'ironiquement, elle est une des rares nanas de son entourage à ne pas pouvoir lui donner justement, la colombienne fait mine d'écarquiller les yeux. « Ah oui, à ce point-là ? T'as un harem, c'est ça ? » Ou alors il côtoie très peu de femmes ? Mais la tournure de sa phrase laisse à penser qu'il a beaucoup d'amantes. Et dire qu'elle pensait qu'il était gay... A cette pensée, elle a un nouveau sourire, franchement amusée.

Ils marchent jusqu'aux deux souches où Lucia s'assoit sur l'une d'elle, le visage tourné vers le lac. « C'est l'idéal, non ? » lui glisse-t-elle. La colombienne a bien remarqué qu'il semble loin de partager son enthousiasme. Tant pis ! Elle en s'en offusque pas. Elle enlève son sac à dos et commence à l'ouvrir quand Desmond reprend la parole. « Je suis passée de chiante à drôle, je vais juste retenir ça ! » réplique-t-elle avec un petit sourire. Pour le côté donneuse de leçon, c'est surement son ancien job de docteur qui la pousse à vouloir donner des conseils. « Ma passion pour les poissons » Elle lève les yeux au ciel « Qu'est-ce que tu veux à force de fréquenter des thons... » Lucia grimace, oh, elle ne parle pas de Desmond mais des hommes qu'elle a l'habitude de fréquenter. Mieux vaut en rire, non ?

Lucia remarque son ton provocateur et décide de rentrer dans son jeu. Prenant un air affligé, elle soupire. « Oui, je me doutais bien que tu étais pas courageux. Un peu d'eau froide et il n'y a plus personne... » Elle secoue la tête, dépitée. « C'est vrai que le temps se réchauffe, on verra si dans l'après-midi il est encore idéal pour aller prendre un bain.. » Oh, Lucia serait tout à fait capable d'y aller. Elle n'a juste pas pris son maillot de bain car elle ne pensait sérieusement pas qu'elle pourrait se baigner à cette période de l'année.

La brune sort de son sac deux sandwichs. Elle en tend un à Desmond : « C'est du pain, du jambon et du fromage » explique-t-elle. Comme visiblement, il n'a aucun goût, qu'il sache au moins ce qu'il mange ! A sa question sur la plage en Colombie, elle tourne ses prunelles vers lui. « Et bien, ça dépend de l'âge à laquelle j'y allais. Petite, je faisais des châteaux de sable ou des parties de ballon. Plus grande, j'y allais parfois avec des amis, on discutait, on bronzait, on se baignait... » Ils savouraient surtout le moment passé ensemble dans un magnifique cadre. « Il y a de magnifiques plages en Colombie avec des eaux bleus turquoises. Et il y a un des plus beaux récifs coralliens du monde. J'ai déjà fait de la plongée, c'était magnifique. » Oh pas de la plongée avec tout le matériel de plongée encombrant, juste avec un masque et un tuba bien sûre. « Dans le nord de la Colombie, il y a aussi la Mer des Caraïbes » Il en a surement entendu parler. Lucia se tait, consciente que s'il la lance sur ce sujet, elle pourrait parler de son pays pendant des heures et des heures.

Lucia croque dans son sandwich avant de poser son regard sur Desmond. « Et toi alors, qu'est-ce qui te plait tant à Detroit ? » Cette fois, la question n'est pas intrusive, elle veut simplement savoir ce qui lui plait tant en ville. Ils ont grandi dans deux univers complètement différents, ils ont eu deux enfants différentes aussi semble-t-il, alors elle est juste curieuse de connaitre sa vie. Tout en discutant, elle pose son sandwich sur la souche d'arbre pour enlever son pull et se retrouver en débardeur. Elle n'en apprécie qu'encore plus la douche caresse du soleil sur sa peau déjà hâlée. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne cure de vitamines D ! Ils n'auraient pas pu choisir un meilleur jour !


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Desmond Pierce
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▬ Mer 13 Mar - 19:59 ▬
Est-ce que j'ai un harem ? En considérant que je ne revois jamais la plupart de mes partenaires, je pense que ce n'est pas le cas. Pour ça, il faudrait que j'ai des relations suivies, ce qui n'est déjà pas mon genre, et je pense qu'elles n'auraient pas résisté à cinq années d'emprisonnement. Je considère donc que mes relations, aussi nombreuses pourraient-elles être, ne correspondent pas à la définition d'un harem. De toute manière, même si je dois avouer que j'ai cherché à compenser cinq années d'abstinence forcée, je n'ai pas exagéré depuis ma sortie de prison. Je secoue donc la tête en signe de dénégation.

« Nan. J'connais juste pas beaucoup d'nanas. »

Ce qui est vrai, et elle n'a pas besoin de connaître de façon détaillée la manière dont je mène ma vie intime. Je ne lui demande pas combien de clients elle fait chaque semaine après tout. Le sujet est donc clos dans mon esprit, et maintenant que je sais que je ne risque plus de subir ses questions intrusives, je m'autorise quelques questions personnelles. Ça passe le temps, et ça fait du bien d'inverser les rôles pour une fois. Je note d'ailleurs qu'elle se laisse aller à un peu d'humour, ce qui semble indiquer qu'elle se détend. Est-ce bon signe ? Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, je décide de répondre sur le même ton.

« T'aurais préféré des baleines ? Ou des requins ? Je marque une pause avant de reprendre. J'suis sûr qu't'exagère. Statistiquement, t'peux pas toujours tomber sur des thons. T'dois bien avoir quelques mecs potables, p't'être même des gars qui te plairaient en temps normal. »

Mais pas dans le contexte actuel. Même si je l'ai titillée à ce sujet lors de notre dernière discussion, je sais très bien qu'elle ne doit pas pouvoir envisager de tomber sous le charme d'un de ses clients. Difficile de ne pas songer au fait que ce type vous paye pour coucher. Sauf que je m'en fiche un peu au fond, j'ai rebondi sur sa remarque surtout parce que j'ai apprécié le jeu de mots, mais je n'ai pas forcément envie de savoir si elle se tape des mecs qui lui plaisent ou qui la dégoûtent. Je ne suis pas prude, mais je n'ai pas envie qu'elle s'imagine que je peux remplir le rôle de l'oreille compatissante. Je préfère celui du mec qui déconne, du moment qu'elle ne dépasse pas les limites bien entendu.

« Ouais, j'suis pas courageux du tout, j'suis un adepte de la fuite, c'est comme ça. Ça évite d'finir trempé et d'devoir enfiler ses fringues par-dessus ses sous-vêtements mouillés. J'suis sûr qu'tu vas kiffer. Note qu'on peut toujours trouver un coin désert pour qu'tu t'baignes sans rien. J'surveillerai tes arrières, t'en fais pas. »

Reste à savoir de quels arrières je parle ! Blague à part, même si elle le faisait et qu'elle me demandait de ne pas regarder, j'obéirais. Je ne me comporte ni comme un Don Juan, ni comme un prédateur. Dans tous les cas de figure, je n'ai pas l'intention de l'imiter et ses provocations me laissent de marbre. Je ne suis pas du genre à prêter attention à ce genre d'approche pour la bonne et simple raison que je me fiche de l'avis des autres. Il n'y a que ceux de Jack et des gars du gang de Roanoke qui ont revêtu de l'importance à mes yeux, mais c'était il y a fort longtemps et je ne vis pas dans le passé. Je délaisse donc mes pensées tout en posant mes yeux sur le visage de Lucia avant de les glisser jusqu'au sandwich qu'elle me tend. Décidément, elle n'écoute jamais ce qu'on lui dit ! J'hésite un instant avant de finalement tendre la main pour le saisir, mais sans l'ouvrir. Je n'ai pas encore faim, comme bien souvent en vérité.

« J't'avais dit qu'c'était pas la peine. »

Pas de remerciement, c'est typique avec moi. Je secoue légèrement la tête tout en laissant mes prunelles observer les environs, l'air de ne pas écouter ce que Lucia m'explique sur son enfance, mais ça m'intéresse plus que je ne voudrais l'admettre. Je ne sais pas trop pourquoi je ressens le besoin d'entendre parler de ses souvenirs alors que ça n'éveille rien en moi, si ce n'est une profonde lassitude. J'aurais presque aimé qu'elle me dise que c'était nul et que je n'ai rien raté. Ne pas vivre dans le passé peut s'avérer plus difficile qu'on ne le prétend. Un léger soupir m'échappe alors que j'essaye de visualiser ce tableau qu'elle me décrit, mais sans y arriver. J'en suis encore à mes réflexions quand la question de Lucia me surprend, me poussant à la regarder sans répondre. Pour une fois, je prends le temps de réfléchir. Je pourrais répondre comme toujours, en lâchant un bon gros sarcasme, mais je décide de faire un effort.

« Rien. Voilà, l'effort est fait ! Je laisse passer quelques secondes de silence avant d'approfondir ma réponse. Detroit ou ailleurs, c'est du pareil au même pour moi. »

C'est vrai. Même quand je vivais à Roanoke je ne ressentais rien de particulier : ce n'était pas la ville qui m'intéressait, mais les gens qui s'y trouvaient. Malheureusement pour moi, à Detroit je n'ai personne qui importe réellement pour moi, et mes cinq années de prison ne m'ont pas aidé à forger des liens durables. Alors non, rien ne me plaît vraiment dans ce ville, mais je n'ai pas envie d'approfondir la question, je décide donc de changer de sujet.

« À t'entendre, la Colombie ça a l'air d'être l'Paradis. Mais si j'me plante pas, y'a pas mal d'habitants d'ton pays qui essayent d'venir aux États-Unis, non ? C'est qu'ça doit pas être si génial que ça. Enfin, sauf s't'as grandi dans une famille fortunée et qu't'as manqué d'rien. J'imagine qu'ça doit pas mal aider à voir les choses sous un bon angle. Mais dans ce cas elle aurait trouvé une autre solution pour récupérer sa gamine, non ? On en revient toujours au même point. T'aurais dû emporter un ballon, t'aurais pu jouer à la balle avec ton mari. J'suis sûr qu'il aurait kiffé. »

Ou peut-être qu'il aurait fait une crise cardiaque en la voyant dans ce joli débardeur ? J'ai beau avoir mis les hispaniques sur ma liste noire depuis « l'incident Soledad », je dois admettre que cette tenue lui va bien mieux que son uniforme de travail. Lâchant un soupir, je détourne bien vite le regard pour jeter un coup d'œil du côté du parking histoire de vérifier que ma moto se porte toujours comme un charme. C'est bien la seule femme de ma vie à ne pas me poser trop de questions et à être toujours d'accord avec moi !

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Lucia Ortiz
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▬ Mer 13 Mar - 22:40 ▬
« Ok » souffle-t-elle simplement quand Desmond lui dit qu'il n'a pas de harem, mais qu'il ne connait juste pas beaucoup de femmes. C'est une réponse qui en raconte un peu sur sa vie privée. Toutefois, Lucia se garde bien de l'interroger davantage, il lui a bien fait comprendre qu'il n'appréciait pas les questions trop intrusives. La colombienne fouille le sable du bout de ses pieds, appréciant le roulement des grains sous la plante de ses pieds. Ce simple geste la ramène quelques années en arrière, quand elle allait à la plage avec ses parents ou entre amis.

Lucia secoue la tête, perdant momentanément son sourire quand ils évoquent les clients de la jeune femme : « Oh, il y a beaucoup de requins.. » Plus que de thons à vrai dire. Elle hausse les épaules, mal à l'aise. « Je ne sais pas... Je ne les regarde pas comme ça... » Ce sont des clients, qu'ils soient beaux ou moches importe peu. « Je ne me suis jamais posée la question » De savoir s'ils pourraient lui plaire ou non. Elle veut seulement qu'ils payent, qu'ils fassent leur affaire, qu'ils ne soient pas trop violents et qu'ils respectent les conditions qu'elle a posé. Tout le reste n'est pas important, leur physique encore moins.

Desmond avoue clairement qu'il ne va pas se baigner. Elle lève les yeux au ciel. « Oh, si tu ne veux pas mouiller tes sous-vêtements, tu peux te baigner tout nu aussi... Et idem, je surveillerais tes arrières. » Elle lui lance un regard malicieux. « Et non, je suis pudique, je te rappelle ? Je ne me baignerais pas toute nue. » Hors de question, ce n'est pas du tout son truc. Elle verra si elle a la motivation d'aller dans l'eau plus tard. Au pire, ses sous-vêtements ne sont pas transparents et feront très bien l'affaire pour se baigner s'il y a besoin. « On verra plus tard ! » Oui, la journée est loin d'être finie.

Quand il lui parle du sandwich, la colombienne réplique : « Je n'allais pas en préparer juste pour moi... » Lucia secoue la tête, elle n'est pas comme ça. « Tu refuses toujours tout ce que je te propose... » souffle-t-elle alors. Les pâtes l'autre soir, les viennoiseries le matin d'après, puis là, le sandwich qu'il ne prend même pas la peine de préparer, alors qu'elle, elle se jette toujours sur la nourriture, surement parce qu'elle ne mange pas vraiment le reste du temps. « Il n'est pas empoisonné... » glisse-t-elle. Lucia craint toutefois qu'il ne le mange pas parce que ça vient d'elle, auquel cas, c'est possible que ça la blesse un peu. Est-ce que son mépris pour les hispaniques iraient jusque là ? Ses yeux se posent sur le sandwich qu'il tient, puis se détournent. En réalité, elle n'a pas envie d'avoir la réponse à cette question. Elle préfère rester dans le doute, ce sera moins dur à supporter. « Je serais bien embêtée si tu mourais là. Je serais incapable de rentrer avec ta moto... » glisse-t-elle, peut-être pour le rassurer sur la comestibilité de son sandwich.

Desmond finit par lâcher qu'il n'y a rien qui lui plait à Detroit, que finalement, ici ou ailleurs, c'est pareil pour lui. « Oh » souffle-t-elle, un peu déstabilisée par sa réponse. C'est décidément un curieux personnage qu'elle a du mal à cerner. Il ne semble apprécier ni les lieux, ni les personnes et ne vivre réellement que pour sa moto et ses addictions. Ils sont bien différents tous les deux, mais pourtant, quelque chose chez lui l'attire suffisamment pour qu'elle veuille passer du temps en sa compagnie. Soyons honnête, elle aurait effectivement pu demander à quelqu'un d'autre de l'emmener ici ou prendre le bus. Alors pourquoi Desmond ? Peut-être parce qu'il est le seul à être honnête avec elle. Il ne cherche pas à coucher avec elle et quand il a quelque chose à dire, il le dit. C'est peut-être déstabilisant, mais au moins, elle n'a pas peur qu'il lui cache quelque chose ou qu'il ait un comportement imprévisible. Alors oui, peut-être que dans son entièreté, Desmond est rassurant.

Quand ils évoquent la Colombie, Lucia secoue la tête. « Dans mon village, certaines filles pensaient que la vie était plus belle en Amérique, qu'elles pouvait tenter leur chance là-bas. » Elle grimace et regarde Desmond. « Aucune n'est jamais revenu et souvent, on perdait complètement leur trace. » Elle pince ses lèvres, consciente qu'elle se rajoute à la liste des disparues. « Il y a aussi des conditions plus précaires, des inégalités sociales, des conflits, des gangs. Tout n'est pas tout rose, non. Je te parlais juste des paysages. Eux, ils sont paradisiaques, oui. » Lucia hausse les épaules. « Mon père était médecin, nous ne manquions de rien, c'est vrai. Il est mort lorsque j'avais 10 ans et à partir de ce moment-là, tout a changé. On a dû déménager, ma mère a dû cumuler plusieurs boulots, elle s'est épuisée au travail et a commencé à sombrer dans la dépression. Elle est tombée addict aux médicaments... » Elle hausse les épaules sans finir. Son regard se pose sur le lac et elle s'arrête. La colombienne n'est pas certaine que ce passage de sa vie passionne beaucoup Desmond. En tout cas, son enfance n'a pas été toute joyeuse. Elle s'est accrochée pour réussir ses études de médecine, tout en cumulant plusieurs emplois pour que le foyer ne s'effondre pas. Qu'est devenue sa mère d'ailleurs ? Longtemps, Lucia s'est efforcée de ne pas penser à elle. C'est Anna qui a venu sa fille, c'est à cause d'elle qu'elle est désormais prisonnière ici.

Un nouveau rire la secoue quand le sujet devient plus léger : « Mon mari aurait eu une crise cardiaque ou se serait cassé les hanches à courir après le ballon... » Le pauvre avait déjà bien du mal à traverser la plage, alors jouer à la balle... « ça va, elle n'a pas bougé... » glisse Lucia à propos de sa moto. Elle a bien remarqué le regard qu'il lançait en direction de son véhicule. Elle doute qu'il lui arrive quelque chose en réalité. Les jeunes ici ont l'air de juste vouloir s'amuser et aucun n'a l'air d'être un voleur. L'ambiance est plutôt détendue partout où elle pose son regard, et ça fait du bien. Lucia sort deux bouteilles d'eau et lui en propose une. Elle a vraiment tout prévu.

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