La jalousie n'est pour une femme que la blessure de l'amour-propre

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CAUCHEMAR

ultimate horror often paralyses memory in a merciful way. --

La jalousie n'est pour une femme que la blessure de l'amour-propre

Fight so dirty, but your love so sweet Talk so pretty, but your heart got teeth Late night devil, put your hands on me And never, never, never ever let go

ft. @Milo Valentino

Tatiana ne pouvait que confirmer ce que Milo lui disait : parler pouvait faire du bien, mais il fallait trouver les personnes pour ça. La brune n’était pas quelqu’un qui se confiait facilement sur ses souffrances, ses peines, ses doutes. Elle avait beaucoup trop tendance à tout garder au fond d’elle jusqu’au craquage total. Et quand ce genre de choses arrivaient, la demoiselle finissait par s’en rendre compte beaucoup trop tard et de fuir dans son nid, qui était sa demeure. Enfin, la jeune femme hochait doucement la tête, avant que la suite ne finisse par la faire rire.

Est-ce qu’il lui manquait quand il n’était pas là ? Cet idiot d’Italien ? Sûrement, parce qu’elle avait tout de même une pensée pour lui quand elle ne le voyait pas. Forcément, elle se gardait bien de l’avouer, parce que certaines personnes pouvaient trouver cela bizarre. Même Tatiana trouvait cela étrange de penser à un gars de cette façon, sans comprendre les réelles raisons. Elle pensait à ces proches, oui, sans aucun doute, mais on dirait bien que c’était différent quand cela concernait le Sicilien. Mais bien entendue, elle se mettait aussitôt des œillères pour ne pas finir par avouer qu’elle craquait un peu pour cet idiot. Un rire s’échappait de ses lèvres, alors qu’elle lui tirait la langue. “Gna Gna Gna. Qui sait ? Je te laisse trouver la réponse tout seul ! ” Autant garder le mystère, non ?

S'ensuivra une magnifique partie de Uno, elle avait pris le temps de lui expliquer les règles et la brune était loin d’être une tricheuse. Tout n’était qu’honnêteté chez ce petit bout de femme, au milieu d’un caractère bien trempée. Forcément, comme tout le monde, elle n’aimait pas perdre, et ça se voyait à sa, si soudaine, concentration dans ce genre de moment. La brune ne put s’empêcher de rire, agitant les épaules dans son tic de langue si familier maintenant, agitant les bras dans des petits moulinaient de victoire. “Ne soit pas aussi pessimiste, Gueule d’Ange. Un jour, tu me battras !” Elle aussi avait énormément perdu à ce jeu, au début. Il fallait un peu de temps et elle était certaine que Milo était bien plus doué qu’elle dans d’autres de domaine. La jeune femme sourit, se rappelait du fameux gage et la voilà qui faisait mine de réfléchir. “J’ai un gage parfait pour toi !”

Il allait être ravi ! Oh que oui ! Ou pas du tout. Mais il n’aurait pas le choix, c’était le jeu ! “Dort avec moi cette nuit !” En toute innocence, bien entendu. Si elle y avait pensé depuis un moment, c’était surtout parce qu’elle n’avait pas envie d’être toute seule. Il ne fallait pas forcément qu’il se passe quoi que ce soit avec un homme pour qu’on dorme avec l’un d’eux. Elle avait déjà dormi avec son meilleur ami, cela ne voulait donc absolument rien dire. La jeune femme papillonnait des yeux, lui offrant son plus beau sourire, cette fameuse petite bouille adorable, dont elle avait le secret. Où elle était naturellement mignonne quand elle le voulait ?

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;; Run me like a river †

Tatiana talk in #515C75

Même si je ne suis pas d'une nature pessimiste, je suis quand même un peu triste d'essuyer un échec ! Bon, je ne suis pas forcément doté d'un grand esprit de compétition, surtout que je sais où est ma place, notamment au sein de la Gorgo, mais ça ne m'empêche pas d'avoir envie de gagner de temps en temps. Surtout quand il s'agit de Tatiana en face, laquelle a déjà remporté la victoire de très, très nombreuses fois ! Malgré tout, je suis plutôt content de voir que Tatiana semble ravie. Si je dois perdre pour la voir faire sa danse de la victoire, je suis prêt à accepter l'échec. Un sourire ourle mes lèvres, et je finis par secouer la tête avant de marmonner dans ma barbe, l'air faussement agacé.

« Bien sûr, la prochaine fois on optera pour un jeu auquel je sais jouer. »

Je secoue finalement la tête avant de soupirer, laissant un bref sourire effleurer mes lèvres avant de détourner le regard pour qu'elle ne pense pas que ça m'est égal – même si ce serait vrai. Arrive alors le moment du gage, et lorsqu'elle m'annonce la couleur, je ne peux m'empêcher de hausser les sourcils. Ce n'est vraiment pas ce à quoi je m'attendais, et je ne sais pas si j'en suis heureux ou contrarié. Honnêtement, ça me dérange moins que je ne voudrais le prétendre, je dirais même que ça me ferait plaisir de prolonger la journée à ses côtés, mais il y a toujours mon côté coincé qui refait surface. J'oscille donc entre la satisfaction, et l'idée que j'aurais préféré devoir me déguiser en lapin géant lors de notre prochaine visite chez mes grands-parents !
Après quelques instants de trouble, je reprends finalement la parole.

« Que je dorme ici, c'est vraiment ça ton gage ? Je rigole légèrement. J'avais craint que tu n'optes pour un gage ridicule, ou que je sois de corvée pour ramasser les crottes de ton monstre à chacun de tes promenades, mais je vois que tu es moins sournoise que je ne le pensais. Je souris légèrement. Je pense que ça peut se négocier. Je détourne le regard vers son salon. Mais on parle de dormir sur ton canapé ? »

Nous avons déjà dormi ensemble lors du week-end camping avec les jeunes, ça n'a pas été trop gênant, hormis lorsque Dalton s'est amusé à nous prendre en photo et à montrer ça à tout le monde ! Ici, il n'y aura personne pour nous taquiner, et je pense que mon trouble devrait rester en suspens le temps de notre soirée. Du moins, si tout se passe bien et si la jeune femme ne trouve pas un nouveau moyen de me gêner. Je finis par reporter mon regard sur le visage de la brune avant de reprendre la parole d'un ton plaisantin.

« Et rassure-moi, si je dois me lever au milieu de la nuit, ton monstre ne va pas m'arracher un bras en me prenant pour un voleur ? J'espère que tu ne dors pas avec lui ? »

Au cas où je n'hériterais pas du canapé, je préfère le savoir avant de me décider !

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La famille est un archipel

Une foi qui ne doute pas est une foi morte

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ft. @Milo Valentino

Tatiana semblait tout particulièrement amusée par la situation, un petit sourire en coin, la jeune femme observait Milo, un petit air particulièrement malicieux sur le visage. La brune aimait tout particulièrement l’embêter, tout simplement parce qu’elle le trouvait craquant quand il avait l’air si gêné par certaine situation dont il n’avait sûrement pas l’habitude pour que cela le mette dans un état pareil. Et puis, il le lui rendait bien en la sortant de sa zone de confort, surtout quand c’était pour rencontrer sa famille : ces grand-parents étaient tout bonnement adorables et elle avait fini par littéralement tomber en amour sur ces deux personnes.

La jeune femme niait de la tête, amusée et laissant échapper un petit rire de sa bouche. “Mon canapé n’est pas du tout confortable…” Menteuse, il est parfait ! “Se sera dans mon lit !” La brune lui fit son plus beau sourire, dans l’idée de le charmer pour qu’il accepte et qu’il ne fuit pas en une seconde. Elle n’avait pas du tout envie qu’il soit gêné, mais qu’il passe un bon moment. Et puis, ils avaient déjà dormi ensemble, non ? Cela ne devrait plus le “déranger” autant qu’avant, n’est-ce pas ? Tatiana fit une petite moue adorable, si dans le fond, ce n’était pas un véritable gage, elle n'avait pas non plus envie d’être toute seule cette nuit. “Angelo a interdiction total de rentrer dans la chambre et il dort comme un gros bébé. À part lever la tête, il ne fera rien, si tu te lèves en pleine nuit, sauf s’il a une envie pressante. Mais je te rassure, il ne te sautera pas dessus.”

Tia avait fait en sorte que son monstre se tienne tranquille, quand elle se levait, même de bon matin. Il avait seulement tendance à venir chouiner quand il avait une envie pressante et de venir faire des petits coups avec sa truffe sur la main. Et la jeune femme était sûre que son chien en ferait tout autant avec Milo, déjà parce qu’elle l’avait invitée chez elle et donc, il ne considérerait pas l’italien comme un ennemi où un voleur, mais surtout parce qu’il le connaissait. Tatiana tenait à ce que sa boule de poils reconnaissent ses amis de ses ennemis et elle avait très vite remarqué qu’il avait un instinct de protection pour l’entourage de la demoiselle, mais surtout sa maîtresse. “S’il te plaîiiiiiiiit~ Je te promets d’être super sage ! Et je te ramènerai le café !” Est-ce qu’il refuserait réellement face à cette bouille adorable et ces grands yeux bleus ?

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Tatiana talk in #515C75

Je ne sais pas vraiment si je crois à la thèse du canapé qui manque de confort, mais ça me convient. Je ne suis pas bigot au point de refuser de dormir avec elle en tout bien tout honneur. Comme elle l'a souligné, ça ne sera pas la première fois, et ça m'est déjà arrivé de partager mon matelas avec Vittorio lorsque nous étions plus jeunes, c'est plus ou moins la même chose, n'est-ce pas ? Ou pas. J'adore Vittorio, je serais probablement prêt à donner ma vie pour lui, mais notre relation n'est pas vraiment comparable à celle que je partage avec Tatiana. Je n'ai pas tendance à me perdre dans les beaux yeux de mon ami d'enfance, et ce dernier ne me provoque pas de manière un peu trop taquine... En bref, je crois que ma relation avec la jolie flic est en train de prendre une tournure qu'elle ne devrait pas emprunter. Mais que puis-je y faire ? À part couper les ponts avec elle, bien sûr, ce que je ne compte pas faire.

Une fois de plus, je refuse de songer à tout cela et je chasse un peu honteusement ces pensées troublantes, préférant me concentrer sur l'instant présent et nier le fait que mon cœur accélère un peu son rythme à la simple idée de passer un peu plus de temps avec la jeune femme. Je décide donc de répondre à ses arguments, esquissant un léger sourire avant de hausser les épaules.

« Bon, l'argument du café fait mouche, je veux bien accepter le défi dans ce cas ! Il a bon dos le café. Et si jamais ton monstre me dévore au milieu de la nuit, n'oublie pas de dire à mes parents que j'ai dormi ici à cause d'un pari raté ! »

Je plaisante, mais il y a plus de vérité là-dessous que je ne voudrais bien le prétendre. Inutile d'être un génie pour savoir ce que mes parents penseraient si je leur disais que j'avais passé la nuit chez une amie et que nous avions dormi ensemble. Mais mère refuserait de croire que nous n'avons fait que dormir, elle a eu un peu trop de mauvaises surprises avec ma sœur, et le fait est que je n'ai aucune envie de la décevoir.

Songeant que c'est une assez mauvaise idée de penser à mes parents – et encore plus de parler d'eux – alors que nous sommes chez Tatiana, je décide de changer de sujet pour rebondir sur celui que nous étions en train d'aborder juste avant.

« Plus sérieusement, tu ne m'en voudras pas si je dois me lever au milieu de la nuit ? Je ne vais pas aller me balader dans le quartier, mais parfois ça m'aide à trouver le sommeil quand je marche un peu après une insomnie. Ça devrait être suffisant dans ton salon, mais je ne veux pas provoquer de catastrophe en faisant un truc bête sans le savoir. Du genre... Provoquer un chien chez lui ? Tu voudras que j'aille chercher quelque chose si je me réveille en premier demain matin ? »

Bon, je sais qu'elle a parlé de ramener le café et que j'ai accepté sur la base de cet argument, mais malgré cela, je ne peux pas m'empêcher d'être moi-même et d'avoir envie de lui faire plaisir, voire de lui simplifier la vie. Cela dit, je doute vraiment du fait que son monstre accepte de me laisser sortir et revenir ici, et je n'ai aucune envie de finir aux urgences parce qu'un gros chien m'aura arraché un bras. Je prête donc une attention sérieuse aux éventuelles instructions de la jeune femme ! Je suis prêt à mettre ma galanterie de côté pour une soirée si ça peut m'éviter d’effaroucher un chien chez lui.

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ft. @Milo Valentino

Tatiana ne pouvait s’empêcher de rire un peu. Milo était beaucoup trop mignon quand il s’y mettait, c’était à se demander comment cela se faisait qu’il était célibataire. La brune semblait si amusée, mais tout aussi attendri par le fait qu’il voulait faire attention à chaque détail. Quand est-ce qu’elle avait vu quelqu’un faire autant attention ? C’était tellement loin, qu’elle n’arrivait même pas à s’en souvenir. La jeune femme niait aussitôt de la tête, à sa question, tout simplement parce qu’elle le savait insomniaque et que c’était particulièrement difficile de trouver le sommeil dans ce genre de cas. Tia était loin d’être autant insomniaque, mais il lui était déjà arrivé d’avoir du mal à trouver le sommeil et rien que cette expérience était un enfer pour elle. Parce qu’elle n’allait pas s’en cacher, la brune aimait dormir et être sous sa couverture, comme une sorte de petit nid protecteur. “Pourquoi je t’en voudrais ? J’ai très bien compris que tu es insomniaque, Milo et je ne pourrais jamais t’en vouloir pour ce genre de choses. Ce n’est pas de ta faute quand tu rentres dans ce genre de période.”

La jeune femme sourit doucement, un petit air attendri sur le visage, avec tellement de compréhension dans le regard qu’on ne pouvait nier que c’était ce qu’était Tatiana: Elle avait beau avoir son caractère, une carapace, elle restait quelqu’un de compréhensif avec une certaine sensibilité. “En ce qui concerne, mon gros monstre d’Angelo, il ne te fera rien. Il te connait et je t’ai laissé entre chez moi, il sait que tu es le bienvenu. Tu pourrais même le sortir pour une balade qu’il te suivrait.” Si Angelo n’appréciait pas Milo, elle avait vite compris comment fonctionnait sa boule de poils et cela ferait bien longtemps qu’il aurait grogné sur lui. Tia le savait pas très à l’aise avec les animaux, surtout ces gros chiens alors, elle faisait doucement pour qu’il s’adapte à Angelo. “Ne soit pas étonné qu’il te saute dessus pour t’accueillir quand tu rentres. C’est parce qu’il t’aime bien !” Et elle connaissait que trop bien son petit monstre !

La brune fit son plus beau sourire à Milo, avant de se redresser, levant les bras pour finir par totalement se laisser tomber de tout son poids sur l’italien, venant à le câliner. Parce qu’elle ne pouvait s’en empêcher cette nouille. “Ça va bien se passer, Gueule d’Ange. Je te promets !”

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Tatiana talk in #515C75

J'ai beau savoir que ce n'est pas ma faute si je me réveille parfois au milieu de la nuit en étant incapable de me rendormir, je sais que ça ennuie certaines personnes. C'était le cas de ma dernière compagne avec qui j'ai dormi de rares fois. Elle me reprochait toujours le fait que je disparaisse au milieu de la nuit pour aller marcher un peu et tenter de trouver le sommeil, et même si notre relation était différente de celle que je partage avec Tatiana aujourd'hui... Disons que ça m'est resté !

Je suis plutôt content de la réponse de la jeune femme, même si je sais parfaitement que je ne vais sans doute pas oser me lever même si le sommeil me fuit, mais c'est comme ça ! Le gage est donc validé et j'accepte de jouer le jeu sans que ça ne me pose vraiment problème ! Je me plie même au jeu du câlin lorsque Tatiana s'approche de moi pour se laisser tomber dans ma direction. Je la rattrape sans difficulté avant de lui offrir une étreinte amicale et un peu moins crispée qu'à l'accoutumée. Le fait que nous soyons seuls chez elle aide beaucoup, je dois l'avouer ! Je parviens presque à me sentir à l'aise.

« Tu dis ça comme si j'avais eu une raison de m'en faire. Est-ce que je dois commencer à m'inquiéter ? Est-ce que tu comptes me tuer au milieu de la nuit pendant que je dormirai, puis me donner à manger à ton monstre ? Je ne crois pas que ce serait très bon pour sa santé, tu sais... »

Je sais que je plaisante beaucoup, et que je dis des choses pas forcément très drôles, mais c'est ma manière de dissimuler mes sentiments. Évidemment, ça ne ferait pas forcément du mal que je me montre un peu plus expansif, mais bon, on ne change pas des vieilles habitudes en quelques semaines !

Après ce petit échange, il ne reste plus qu'à ranger le jeu et les quelques affaires que nous avons utilisées ce soir, puis l'heure d'aller au lit arrive bien rapidement. Il ne me faut pas grand-chose pour être préparé, et vu que je n'avais pas prévu de découcher pour la nuit, je n'ai pas emporté de brosse à dents, je suis prêt en quelques instants. Ayant déjà emprunté mes vêtements actuels à Tatiana, je compte dormir dedans cette nuit et les troquer contre mes vêtements demain matin. De toute manière, il faudra que je rentre chez moi pour me doucher et me changer, surtout que j'ai prévu de rendre visite à mes parents dans la matinée.

Je laisse donc Tatiana se préparer, essayant tant bien que mal de faire passer le courant avec son chien. Mais j'ai beau faire, j'ai toujours le sentiment qu'il me juge comme s'il me voyait comme un intrus ! Peut-être est-ce le cas au fond ? Je ne l'ai vu que quelques fois après tout ! À moins qu'il ne se souvienne du traitement que lui a fait subir Dalton et qu'il m'assimile à cette désagréable période ? Possible. Au final, je me dégonfle et je m'éloigne de chien avant de rejoindre la chambre de Tatiana lorsque cette dernière est fin prête. Je la laisse gérer les choses pour finalement m'allonger à ses côtés – mais à distance respectable malgré tout – lorsqu'elle rejoint sa tanière.

« Eh bien, fais de beaux rêves. Essaye d'imaginer ce qu'aurait été une journée entière avec Vittorio à tes côtés pour te tenir compagnie à la plage. »

Je souris, amusé par cette idée. Mon ami n'est pas un mauvais bougre, mais je sais qu'il n'est pas forcément le type le plus intéressant qui soit lorsqu'on est une femme qui n'est pas à la recherche du grand amour ! J'ai bien le droit de la taquiner un peu, non ? Surtout que j'ai fait l'effort d'éviter de lui parler de Giulia, c'est bien la preuve que je peux me montrer attentionné, n'est-ce pas ?

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Tatiana ne pouvait s’empêcher de rire aux paroles de Milo. Il était drôle quand il le voulait et cela l’étonnerait toujours. Il était loin l’époque, d’il y a quelques semaines, où il était aussi crispé, avec le temps, il semblait s’être détendu un peu et la petite brune aimait bien ça. “Si je fais ça, qui est-ce que j’embêterais après ?” Elle affichait un petit sourire en coin, amusée par la situation. Quand bien même, elle n’avait pas vraiment tort : Tia aimait passée du temps avec l’Italien et l’embêter était une occupation amusante, surtout quand cela lui permettait de découvrir des réactions qu’il n’aurait sûrement pas eues au tout début de leur rencontre.

Le temps de ranger tout leur petit bordel, la brune en profitait pour aller se changer rapidement pour enfiler son petit pijama. Comme à son habitude, un t-shirt beaucoup trop grand pour elle à l’effigie de ces films préférés et surtout Star Wars, celui qu’il lui avait offert. Elle attachait sa longue chevelure en une queue de cheval, avant de se diriger vers son chien et de lui dire qu’il était l’heure du dodo. Et forcément, un petit rituel, c'était installé depuis le début qu’Angelo était entré dans sa vie. Tatiana installait donc une petite couverture et le petit doudou de son monstre avant de lui dire de venir s’installer. Et à chaque fois qu’il venait se rouler en boule sur la couverture, en tirant dessus avec ces petites dents pour se couvrir un peu, elle craquait face à ce petit être terriblement mignon. Il avait forcément droit à ces papouilles pendant quelques minutes, tout en demandant à son petit bébé, de pas trop embêter Milo dans quel cas il se réveillerait dans la nuit où ferait une insomnie.

Il était grand temps d’aller se coucher et forcément que la petite brune irait vers sa chambre en sautillant. Tout simplement parce que le moment du dodo, c’était le meilleur moment. Quand elle n’était pas emmerdée par les cauchemars, forcément. La jeune femme s’installait dans le lit en serrant son doudou contre elle, avant de cligner des yeux à la mention de Vittorio et d’imaginer le fait de passer toute une journée avec l’ami de Milo. Elle rit doucement. “Ça va, il a l’air sympa, ça devrait aller.” Et ce type était gentil, tout du moins c’était l’impression que la brune avait eut. Elle fit une petite moue, avant de s’installer encore mieux et d’aller câliner Milo sans une once de gêne. “Fait moi le câlin du dodo~” C’est qu’elle aimait ça, les câlins avant de dormir. C’était plutôt rassurant quand elle était avec quelqu’un de confiance et l’aidait à s’endormir bien plus vite qu’à l’accoutumer. Et forcément, c’était ce qu’il finissait part se produire.

La petite brune s’endormait comme une masse sans même se poser plus de questions que ça, coller à un Milo tout en serrant son doudou contre elle. Et c’était bien plus confortable que quand elle était toute seule.

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Tatiana talk in #515C75

La majorité du temps, le fait d'aller me coucher représente un moment compliqué, parce que je sais que je risque de passer la moitié de la nuit, si ce n'est plus, à me retourner dans tous les sens en attendant que le sommeil daigne venir – pour au final me réveiller à moitié endormi à l'aube. Ce soir-là, j'ignore encore comment ça va tourner, mais je sais que la présence de Tatiana est à la fois agréable et stressante. J'apprécie d'être chez moi pour pouvoir vaquer à mes occupations si jamais le sommeil tarde à venir, mais le fait de passer un moment avec une personne que j'apprécie contrebalance agréablement tous ces tracas.

Lorsque la jeune femme se rapproche pour réclamer un câlin, je m'exécute de bonne grâce, me bornant toutefois à quelque chose d'assez sommaire. Je sais que nous ne sommes pas des animaux et que nous n'allons pas nous sauter dessus juste parce que nous dormons dans le même lit, mais une partie de moi restera toujours plus coincée que le reste. L'intention y est, et je suis certain que Tatiana appréciera l'effort ! De toute manière, ça ne l'empêche pas de dormir comme je peux rapidement le constater ! Pour ma part, c'est plus compliqué. Je crois pendant un instant que le sommeil va me gagner rapidement ce soir, comme si le simple fait de dormir chez mon amie me décharge de mon insomnie, mais finalement la nuit finit par s'étirer sans que mes paupières ne se ferment vraiment. Je somnole vaguement, attentif malgré moi aux bruits environnants qui me sont parfaitement inconnus, légèrement troublé par le fait d'entendre une autre respiration aussi proche de moi.

Après quelque temps, je finis par décider de me lever pour prendre un peu l'air. Je m'écarte de Tatiana tout en douceur avant de quitter la chambre, puis je cherche son monstre du regard, rapidement soulagé en le voyant dormir sagement sur sa couche. Plutôt que de prendre le risque qu'il refuse de me laisser entrer à nouveau si je sortais faire un tour dehors, je décide de me rapprocher d'une fenêtre que j'ouvre pour profiter de l'air plus frais de la nuit. Je reste accoudé pendant un bon moment, réfléchissant à tout un tas de choses avant de finalement refermer le battant pour regagner la chambre de mon hôte. Cette nouvelle tentative se solde par une réussite puisque je finis – enfin – par sombrer dans un sommeil un peu agité.

Je me réveille à l'aube, et un rapide coup d’œil du côté de Tatiana m'indique qu'elle dort encore. Je me lève donc, fais un rapide passage par la salle de bain afin de me débarbouiller, puis je quitte l'appartement non sans un regard anxieux au monstre qui semble toujours sage. Il ne me faut pas longtemps avant de trouver un endroit où acheter quelques gâteries pour le petit-déjeuner, puis je me promène un peu dans le coin pour terminer ma balade au pied de l'immeuble de Tatiana. Lorsque je regagne l'appartement, le chien reste sage et semble même m'ignorer, je pose donc mes achats hors de sa portée, sur un meuble de la cuisine, puis je retrouve ma place de la veille : accoudé à la fenêtre ! Le temps passe jusqu'à ce que la porte de la chambre de la jeune femme s'ouvre finalement. Sans changer de position, je tourne la tête de son côté pour l'accueillir avec un sourire.

« Alors, bien dormi ? »

Ça en avait l'air en tous les cas !

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ft. @Milo Valentino

Miss O’Connor n’avait pas laissée passer une bonne nuit de sommeil en compagnie de Milo. S’il y avait bien quelque chose qu’elle appréciait, c'était de dormir avec lui, comme si quelque chose chez l’italien l’apaisait assez pour qu’elle puisse se sentir plus tranquille. C’était étrange pour quelqu’un qui avait l’habitude d’être seule la plupart du temps, et elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi cela se produisait. Mais c’était ainsi et cet idiot était devenu important à ses yeux avant même qu’elle ne puisse s’en rendre compte. Alors, c’était en dormant tel une marmotte, emmitouflée dans cette couverture et qui lui donnait l’air d’un véritable petit burrito qu’elle avait passé une bonne nuit. Malgré tout, le réveil fut compliqué, et c’était en s’étirant un peu dans son lit que la brune se rendit compte que Milo n’était plus là.

La jeune femme se redressait dans son lit, baillant aux corneilles, comme on dit, tout en s’étirant un peu plus. Les cheveux ébouriffés et encore à demi endormi, Tatiana se levait pour sortir de sa chambre, son doudou dans les bras. Est-ce qu’elle se rendit compte qu’elle savait être aussi mignonne en agissant de cette façon ? Absolument pas. Cela démontrait bien quelque chose de différent, un comportement différent de ce qu’elle montrait habituellement au monde qui l’entourait et elle laissait voir ce côté uniquement aux personnes qui lui étaient chères et dont elle portait une grande importance. Elle posait les yeux sur Milo quand elle l’entendit, hochant doucement la tête en marmonnant “Gngngn” C’était tout ce qu’elle arrivait à sortir comme petit son adorable, alors qu’elle s’approchait pour aller le câliner.

Comme quoi, si elle avait beau avoir bien dormi, le réveil semblait vraiment difficile et elle avait sûrement besoin d’un bon petit café pour que son réveil soit complet. Mais il semblerait bien qu’elle profitait d’abord d’un câlin. “Tu as réussi à dormir un peu cette nuit ?” Forcément qu’elle demandait. Tia s’en faisait pour le bien-être de Milo et son sommeil faisait partie de ce bien-être. Elle avait beau ne pas vraiment aimé l’idée qu’il ne dorme pas assez, la brune ne pouvait pas faire grand-chose face aux insomnies, elle savait que trop bien ce que ça faisait et à quel point c’était compliquer. Parce qu’elle l’avait tout simplement aussi connu et qu’elle avait encore, parfois, ce genre de période. “Café ?” La jeune femme relevait les yeux vers son visage, son menton posé sur le torse de l’Italien, lui souriant avec une tendresse indéniable.

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Tatiana talk in #515C75

« En partie, oui, je me suis un peu réveillé au milieu de la nuit, mais globalement ça a été. »

C'est la vérité : je n'ai plus fait de nuit complète depuis un certain nombre d'années et j'ai appris à m'y faire. Je compense par de rapides siestes d'un petit quart d'heure de temps en temps et ça me donne l'énergie dont j'ai besoin. J'avais essayé de régler ce problème d'insomnie lorsqu'elles ont commencé à se manifester, mais face à l'impuissance des médecins et aux solutions qu'on me proposait – du vent pour donner l'impression que quelque chose était fait – j'ai fini par baisser les bras et je me suis fait une raison. De mon point de vue, ça a donc été une assez bonne nuit, sans doute grâce à la présence de la jeune femme !
Je délaisse finalement ce sujet peu intéressant pour me préoccuper de la proposition de la jeune femme.

« Avec plaisir. C'est un peu bizarre de l'avoir aussi proche de moi, même si j'essaye d'avoir l'air détendu alors que nos visages sont aussi proches. J'ai profité du fait de m'être levé tôt pour aller acheter quelques trucs pour le petit-déjeuner. On va voir si j'ai bien cerné tes goûts ! »

Je pense que oui, parce qu'elle n'a pas l'air d'être très compliquée sur le plan de la nourriture. C'est une bonne chose, du moins je crois. Quand je vois que ma sœur boude la moitié des aliments pour des raisons qui m'échappent, je me dis que ça devient rare de croiser des gens qui ne se montrent pas trop compliqués. Et puis, elle ne va pas avoir de peine à entrer dans les bonnes grâces de ma famille si elle a un bon coup de fourchette !

Blague à part, je retire finalement mes bras de Tatiana après les avoir machinalement passés autour d'elle quand elle s'est approchée pour un câlin improvisé, puis je la suis jusqu'à sa cuisine, non sans jeter un regard à son chien qui va sans doute vouloir suivre leur routine habituelle. Mes prunelles se reportent jusqu'à la jeune femme.

« Tu n'as rien à faire avec ton chien avant ? Une promenade ou un truc du genre ? Ne change pas tes habitudes à cause de moi surtout. Ou peut-être que tu veux que je le sorte ? Je jette un rapide coup d’œil à sa tenue. Si tu sors comme ça, je pense que ça va faire rappliquer tous les propriétaires de chiens du quartier. Je plaisante, mais je pense que je ne suis pas loin de la vérité. Sinon, je peux t'aider à faire quelque chose ? »

Je n'ai pas pour habitude de rester passif, même lorsque je suis invité quelque part. Les rares fois où je passe chez ma sœur, c'est toujours moi qui m'occupe de cuisiner et de tout préparer. Bon, Chiara n'a clairement pas le même type de caractère que Tatiana, mais ça ne l'empêchera pas d'accepter mon aide, n'est-ce pas ?

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Tatiana espérait que ce grand idiot ne lui racontait pas des conneries, seulement pour la rassurer. Mais il ne lui mentirait pas, n’est-ce pas ? La brune le regardait doucement, une petite moue adorable sur son visage, alors qu’ils étaient aussi proches. Tia’ savait que ça pouvait le gêner, cette proximité et pourtant, il faisait un effort en la câlinant quand elle réclamait ces petits moments de tendresse. Et elle appréciait chaque effort qu’il faisait, autant que la brune faisait attention de ne pas trop rentrer dans la zone de confort de Milo. Parce qu’elle voulait qu’il soit à l’aise en sa présence, qu’il ne soit plus dérangé par ces petits instants où elle quémandait, parfois sans se rendre compte, ces moments d’attentions dont elle manquait tant depuis toujours. “Si tu as réussi à dormir, c’est le plus important. Je suis contente.” Elle lui fit son plus beau sourire, avant de cesser ce petit câlin matinal et que son regard s’illumine rien qu’à l’information du petit déjeuner.

La brune levait les bras pour sautiller vers ces petites gourmandises qu’elle appréciait sans aucun doute. Elle aimait mangée, beaucoup trop. Et elle était loin d’être le genre à être difficile à ce niveau-là. “Tu me gâtes trop, Gueule d’Ange, attention. ~ Je vais finir par te dire que tu es le plus mignon des hommes et tu seras gêné, comme j’aime !” La brune sourit, une petite moue amusée, parce qu’elle aimait le voir gêné, mais surtout le taquiner de toutes les façons qu’il soit. Tatiana attrapait un petit pain au chocolat, alors qu’elle mordit un morceau dedans, s’extasiant de ce petit déjeuner, elle se dirigeait vers sa cafetière pour le remplir d’eau, dans un premier temps. Elle ne put s’empêcher de rire aux mots de Milo. “Angelo sait qu’il me faut d’abord un café avant qu’on sorte. Il est patient et tant qu’il ne couine pas, c’est que ce n'est pas urgent.”

La jeune femme attrapait le café pour préparer ce liquide qu’elle appréciait tant, avant de sourire et de poser à nouveau les yeux sur l’italien, pendant que la cafetière faisait son travail. “Tu n’as pas peur que mon monstre te fasse vivre un enfer ? Toi, qui craint tant mon gros bébé ?” Forcément qu’elle le taquinait. Tatiana était ce genre de personne et elle s’approchait un peu les mains derrière le dos, faisant sa petite bouille des plus adorable et mignonne. “Qu’est-ce qu’elle a ma tenue ? Aucun homme ne serait assez fou pour être attiré par une sauvage en pyjama !” Et elle irait, la brune, qui n’avait aucunement conscience de son potentiel. Ni du charme qu’elle pouvait réellement opérer sur la gent masculine. La jeune femme riait de nouveau, alors qu’elle sautillait vers son chien qui vient à réclamer des papouilles comme chaque matin quand il émergeait de son sommeil. “Je sais que tu n’es pas un grand mangeur, Gueule d’Ange, alors n'hésite pas à te servir dans le frigo. Il y a des yaourts, si tu préfères.”

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;; Run me like a river †

Tatiana talk in #515C75

« Alors c'est pour ça que tu fais tout pour que je me sente mal à l'aise à chaque fois que tu ouvres la bouche ? »

Je ne plaisante qu'à moitié, parce qu'il est vrai qu'elle a une certaine tendance à réussir à me gêner dès qu'elle dit quelque chose ! Ou qu'elle fait quelque chose en y réfléchissant bien. En fait, je crois que nous n'avons jamais passé de journée ensemble sans que je n'éprouve de la gêne ! Mais je comprends mieux si ça l'amuse de me taquiner. Au fond, c'est plutôt positif, non ? Si elle ne m'appréciait pas, elle ne m'ennuierait pas autant ? Je crois ? Au fond, je n'ai jamais vraiment compris grand-chose aux femmes, elles m'ont toujours semblé à mille lieues de ce que je peux penser, et chaque parole est sujette à une mauvaise interprétation. Fort heureuse, Tatiana est moins facile à vexer que les autres femmes que j'ai pu côtoyer durablement, et c'est probablement pour cette raison que nous nous entendons bien !

Mon regard se glisse jusqu'au monstre de la jeune femme, et je dois admettre qu'il est relativement sage, plus que je ne l'aurais pensé venant d'une bête aussi grosse. Je ne dirais pas que je me sens tout à fait à l'aise en sa présence, et sans doute que ça ne sera jamais le cas, mais c'est moins stressant qu'au début de notre relation ! Peut-être que c'est justement par lui que nous nous sommes rencontrés ? Je n'oublie pas que notre première discussion a été très animée avec une Tatiana remontée contre un Dalton bien trop stupide ! Alors, je peux bien faire un effort pour tolérer le monstre puisque je ne connaîtrais sans doute pas Tatiana sans lui.

Je m'arrache à mes pensées quand la jeune femme me taquine au sujet de la bête, et je secoue légèrement la tête avant de répondre sobrement.

« Ce n'est pas parce que je propose ça que ça veut dire que je me sens à l'aise avec lui. »

Je fais juste un effort. Et puis, je pense que s'il avait eu envie de me dévorer, il l'aurait fait lorsque je me suis levé cette nuit et que je me suis retrouvé seul avec lui, non ? La question passe au second plan quand la jeune femme se rapproche dans son « pyjama », et je ne peux retenir un sourire amusé en l'entendant me questionner. Elle parle sérieusement, ou elle me taquine encore une fois ? Je hausse les sourcils tout en la suivant du regard alors qu'elle sautille vers son monstre poilu, puis je réponds d'un ton amusé.

« Tu réalises que la plupart des hommes seront attirés par une femme qui sera justement en pyjama ? Surtout s'il découvre ses jambes et d'autres parties intéressantes. C'est dans la nature humaine. Tu as oublié comment les types te reluquaient à l'escalade ? »

Ce n'était pas un pyjama, mais ça revient presque au même. J'ai bien compris qu'elle sous-estime son pouvoir de séduction, mais elle doit tout de même savoir qu'elle a un certain attrait pour les hommes, non ? Je me détourne finalement pour aller chercher un yaourt dans le frigo. Je préfère largement ça à un petit-déjeuner plus chargé. Mon estomac est au moins aussi capricieux que ma capacité à dormir convenablement. Après en avoir pris un au hasard, je m'installe sur une chaise, laissant Tatiana dans son moment avec son chien, puis quand elle finit par revenir pour se remplir l'estomac, je relance la discussion sur un sujet différent.

« Et tu as prévu quoi pour le reste de la journée ? »

Une discussion banale, mais qui est aussi agréablement « normale ». Parfois, j'oublie qu'on peut avoir des conversations aussi tranquilles et que tout ne tourne pas autour des gangs et de la vie de famille. C'est assez étrange, mais dans le bon sens du terme. Au fond, Tatiana est un peu mon îlot de « normalité », même si une voix au fond de moi me murmure que ça ne pourra jamais durer indéfiniment. Justement parce qu'elle n'a aucun lien avec le reste de ma vie. Mais il est bien trop tôt pour songer à tout cela, n'est-ce pas ? Et ce sera sans doute le cas encore un bon moment. Mieux vaut se voiler la face tant que c'est possible, ça évitera la désillusion.

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La famille est un archipel

Une foi qui ne doute pas est une foi morte

La jalousie n'est pour une femme que la blessure de l'amour-propre

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ft. @Milo Valentino

“Qui aime bien, châtie bien !” Et Tatiana était quelqu’un qui aimait taquiner son entourage, quand elle les aimait bien, qu’elle appréciait leur présence. Milo faisait partie de ces personnes chères à son petit cœur, assez pour qu’elle soit prête à tout pour eux. La brune avait beau avoir son petit caractère, elle avait le cœur sur la main, une sensibilité qu’elle cachait, mais quand on finissait par la connaître, forcément, on s’en rendait compte.

La jeune femme ne pu s’empêcher de rire aux paroles de l’italien. Ouai, elle se souvenait que trop bien de cette problématique, quand ils étaient partis faire de l’escalade, mais elle était loin de se rendre compte qu’elle pouvait avoir un certain pouvoir de séduction. Disons, qu’elle se trouvait jolie, et cela se limitait qu’à ça. Une fille… tout à fait normale qui n’avait pas conscience de son propre potentiel de séduction. Est-ce que cela lui avait posé quelques soucis dans le passer ? Sûrement, ce ne serait même pas surprenant. Mais elle était une sauvage, avec son sale caractère et ces foutus joggings, la brune ne semblait pas être impressionnée par les hommes. Parce qu’elle savait parfaitement se défendre. “La nature humaine, hein ?” Elle observait Milo du coin de l'œil, esquissant un mince sourire en coin. Se demandant soudainement s’il savait ressentir de l’attirance pour une femme, même s’il était abstinent où tout simplement parce qu’il semblait toujours aussi fermer sur ce qu’il ressentait.

Mais elle appréciait chaque effort qu’il faisait avec elle, chaque moment passé avec lui et les sourires qu’elle arrivait à lui arracher. La jeune femme laissait son monstre tranquille pour continuer à manger, commençant un second pain au chocolat, alors qu’elle en profitait pour servir un café à Milo, faisant mine de réfléchir à sa question. Avait-elle prévu quelque chose en particulier aujourd'hui ? Pas vraiment. Pour une fois, elle n’avait pas cette organisation mise en place, parce que c’était une journée de tranquillité et chill total. Parfois, elle en avait besoin. “Pour une fois, rien de particulier. C’est mon jour off, à moins d’une urgence au boulot. Alors se sera détente et balade avec Angelo. Je vais sûrement l’emmener voir ces copains au parc, pour qu’il se défoule un peu. Et toi ? Si tu n’as rien de prévu, tu peux venir. Promis, je ne m’éloignerais pas de toi pour te protéger si ces boules de poils tentent de t’agresser~”

Tia rit doucement, mais c’était certain qu’elle ne s’éloignerait pas de Milo, pour être sûr qu’il ne soit pas trop mal à l’aise avec les chiens, dans l’optique où il voudrait l’accompagner. Elle tenait à ce qu’il se sente bien, à tout instant. D’ailleurs Angelo se levait de son panier pour se balader un peu dans l’appartement, avant d’aller se poser devant Milo et de poser sa petite tête sur lui. Et forcément, Tatiana semblait si attendrie face à l’acte de sa boule de poils. “Regarde, il t’aime bien !”

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Tatiana talk in #515C75

Je ne sais pas vraiment si je suis prêt à faire une promenade avec un chien, encore moins s'il y a la possibilité qu'ils rejoignent d'autres chiens et qu'ils se mettent à jouer ensemble ! Mais je sais que ça me plairait de passer encore un peu de temps en compagnie de la jolie Tatiana, alors, mon cœur balance ! Je finis par peser le pour et le contre avant de hausser les épaules sans rien montrer de ce qui se passe de mon cerveau. Je m'apprête à répondre lorsque le monstre s'approche de nous pour pouvoir poser sa tête sur moi. Ça ne me ravit pas, mais ça ne me crispe pas non plus. Je commence un peu à m'y faire, mais je n'ose quand même pas poser ma main sur lui ! Je sais que les chiens n'aiment pas qu'on leur touche la tête, et je n'ai aucune envie de mettre ma main à côté de sa bouche et donc, de ses dents. Je me contente donc de l'observer, mes mains suffisamment à l'écart de ses canines, puis je réponds enfin.

« Ou bien il aime ce que je suis en train de manger, ce qui est plus probable. J'espère qu'il ne bave pas trop... Je n'ai pas trop envie de me balader avec des auréoles de bave de chien, mais bon. Tu m'excuseras mon gros, mais je ne suis pas assez confiant pour te toucher ! Alors, tu peux aller chercher des câlins ailleurs je pense. Je croise brièvement son regard avant de le détourner au cas où il le prendrait pour un défi, puis je poursuis en tournant la tête du côté de Tatiana. J'ai prévu d'aller voir mes parents vers midi, mais ça me laisse la matinée pour t'accompagner au parc. Enfin, vous accompagner. J'espère juste qu'il n'y a pas trop de copains là-bas... Ou qu'ils ne sont pas trop excités. »

Je détourne les yeux, me sentant un peu stupide à avoir peur d'animaux qui ne m'ont pourtant jamais rien fait. Je ne sais pas d'où me vient cette anxiété sachant que je n'ai jamais eu de soucis avec ces bêtes, mais tout ne s'explique pas ! Je finis par soupirer un peu, posant les yeux sur le chien en essayant de me convaincre du fait que c'est une adorable créature qui ne me veut que du bien. Certes, il est adorable, mais il est aussi assez foufou, et je ne connais rien des réactions des chiens ! Ça ne m'aide pas à me sentir en confiance. C'est assez bizarre en un sens puisque j'aime particulièrement l'inconnu et les nouveautés, mais on ne se refait pas, hein ?
Mes prunelles reviennent finalement du côté de la jeune femme.

« On peut aller faire cette balade, et une fois de retour chez toi, je vous laisserai en paix. Il finira par m'en vouloir si j'accapare toujours sa maîtresse ! »

Et je ne pourrais pas vraiment lui en vouloir au fond ! Je réagirais aussi mal à sa place je pense. Je peux m'estimer heureux qu'il soit aussi partageur, non ?

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‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖