La jalousie n'est pour une femme que la blessure de l'amour-propre

Fight so dirty, but your love so sweet Talk so pretty, but your heart got teeth Late night devil, put your hands on me And never, never, never ever let go

ft. @Milo Valentino

Est-ce qu’elle était en plein caprice ? Oui. Boudait-elle ? Naturellement. Mais tout en étant contrariée, la brune profitait tout de même de l’eau, en tentant de se calmer, une fois qu’elle mettait la tête sous l’eau. Comme envahit par un semblant de calme dans l’immensité de cette mer, déranger par des pieds inconnus ! La brune grognait alors qu’elle tentait de s’éloigner un peu, quand elle voyait un peu trop de monde, tout en restant à la vue des autres. Au cas où, Milo la chercherait. Sait-on jamais ? Même si Angelo serait un parfait pisteur et retrouverait sûrement sa maman en un rien de temps. Tatiana jetait parfois un coup d’œil vers Milo et ces amis, constatant qu’il jouait au badminton avec l’autre folle, ronchonnant encore plus, avant de détourner le regard et se contenter de barboter.

Pourquoi se mettait-elle autant à râler dans une situation qui n’avait même pas lieu d’être ? La jalousie faisait faire des choses, parfois qu’on ne pouvait vraiment comprendre. Et Tatiana avait beau avoir du mal à comprendre beaucoup de chose, elle avait la sensation que son petit cœur se serrait depuis le début de cet instant. Entre les informations qu’elle avait eues sur la famille de Milo et le fait qu’elle commençait à avoir un petit quelque chose, pour ce garçon, qui était loin d’être une simple amitié, c’était assez difficile. C’était la première fois, que ce genre de choses lui tombait dessus et elle avait du mal à réellement savoir comment elle devait réagir.

Partie loin, dans ces pensées, comme si elle réfléchissait à tout un tas de chose, la jeune femme posait les yeux sur un petit truc au fond de l’eau, avant de plonger pour attraper un petit tas de sable et libérer un petit coquillage avec une forme particulière. C’était mignon, on aurait dit un petit cœur. La jeune femme tournait la tête vers la plage, pour poser les yeux sur Milo qui en venait à lui parler. Bah tiens, il a remis son t-shirt ? Cela ne le dérangeait pas de jouer de ces muscles au badminton avec l’autre nouille, quelque temps plus tôt ! La brune ronchonnait, gonflait les joues dans une moue boudeuse. “Qu’est-ce que ça peut faire si je finis avec une insolation ? Et puis, tu n'as qu’à venir me chercher.” Elle soupirait lourdement, avant de descendre les yeux sur son petit coquillage mignon. “Après tout, le principe de venir à la plage, c'est aussi de se baigner, non ? Pour ça, il faudrait que tu aies envie de te baigner avec moi, c’est vrai.”

C’était sûrement plus amusant de se baigner avec sa sublime copine et les trois garçons qu’avec une brune comme elle. Tatiana avait tendance à se considérer comme une personne tout à fait lambda, qui n’avait rien de bien particulier. Elle avait grandi avec des garçons toute sa vie et avait fini dans des équipes, dans son boulot, uniquement constituer de garçon, forcément qu’elle avait dû avoir l’air d’un garçon manqué, très rapidement, plutôt que de prendre conscience de son véritable potentiel féminin. Et cela avait fini par provoquer une sorte de manque de confiance en elle. Ce petit bout de femme qui avait un manque d’attention indéniable et qui faisait tout pour cacher ces défauts et ces fragilités. Comme quoi, pour les défauts, c’était un échec cuisant et Milo allait maintenant pouvoir se rendre compte qu’elle était loin d’être adorable, mais bien capricieuse, un petit bout de femme jalouse et qui ne supportait pas quand on lui volait sa nourriture.

Angelo de son côté observait à distance sa maitresse et Milo, ce petit chien pleurnichait face à la contrariété de Tatiana. Sûrement parce que les animaux ressentaient les choses d’une façon différente des humains ? Allez savoir. La boule de poils se levait, trottinait en rond autour des serviettes avant de se positionner pour lever la patte et littéralement pisser sur les affaires de Giulia, avant de repartir mine de rien et de creuser le sable. Tia ne se rendit pas compte de ce que faisait son chien, alors qu'elle observait le petit coquillage dans ces mains, sous l'eau, avant de grogner, se mordant la lèvre inférieure. Elle était censée faire quoi ? Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait faire de ces nouveaux sentiments qui la perturbait bien plus qu'elle ne voulait le faire croire.

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Tatiana talk in #515C75

La réponse de Tatiana me fait froncer les sourcils alors que je me demande ce qui me vaut cette pique passive-agressive. Est-ce qu'elle est contrariée que j'ai laissé mes amis s'incruster dans notre sortie ? Que je n'ai pas fait autant de choses que promis avec elle ? C'est elle qui a décidé d'aller se baigner seule alors que je lui ai proposé une petite partie de badminton ! Je soupire en secouant la tête, ne comprenant pas ce qui lui prend pour se montrer aussi distante. Je sais bien qu'elle n'aime pas rencontrer d'inconnus, mais là, on a dépassé ce stade ! Certes, Giulia a été désagréable avec elle, mais est-ce une raison pour faire la tête ? Je n'apprécie pas de découvrir ce pan de la personnalité de la jeune femme, même si j'ai conscience du fait que je mérite probablement toute son irritation !

« Tu peux aussi venir jouer au badminton avec nous. Ou au volley. Ou à ce que tu veux. C'est toi qui décides de faire bande à part. »

J'essaye de la raisonner, mais je ne sais même pas si elle m'écoute, regardant quelque chose dans ses mains comme si ça semblait bien plus intéressant que tout ce que je peux dire. Je soupire une énième fois, croisant mes bras sur mon torse. Je n'ai pas envie d'aller dans l'eau, je ne suis pas un grand fan de l'eau en général, même si je fais l'effort en Sicile parce que mon grand-père adore nager. Je suis à deux doigts d'envisager de faire le même effort pour rejoindre Tatiana et passer du temps avec elle, mais un cri dans mon dos me tire de mes pensées. Faisant volte-face, je vois Giulia debout à côté de sa serviette, en tant de s'énerver. Qu'est-ce qui se passe encore ? J'observe la scène à distance, la voyant agiter les mains avant de se diriger vers Angelo qui creuse un peu plus loin. Elle a l'air énervée, et le chien doit le sentir puisque part en courant, l'esquivant sans mal, avant de venir dans notre direction.

J'oublie provisoirement Tatiana, me dirigeant vers la zone où sont installés les quatre autres et manquant de me faire faucher les jambes par Angelo lorsqu'il me rejoint. Je me courbe vers l'avant, tendant les mains pour essayer d'attirer l'animal qui se laisse faire, semblant demander des caresses. Je lui gratte le dos alors que Giulia s'approche de nous d'un air furieux.

« Ce sale cabot ! Secoue-le !
— Quoi ? Mais pourquoi ?
— Il a pissé sur mes affaires ! Ma serviette, mes vêtements, tout ! Je dois rentrer pour mettre tout ça à laver. C'est une sale bête, elle l'a éduqué au moins ?
— Arrête Giulia, il est jeune, ça peut lui arriver. Je suis désolé... Elle peste, jurant en italien avant de me dévisager.
— Tu rentres avec nous ? On peut terminer la soirée chez moi.
— Non, merci. Je vais rester avec Tatiana. Elle rigole d'un air mesquin.
— Ouais, bien sûr, mais tu perds ton temps avec cette fille, crois-moi sur parole. »

Je ne réponds rien, regardant la jeune femme rebrousser chemin pour rejoindre les autres qui rangent déjà leurs affaires. Angelo reste près de moi, et je finis par me redresser pour revenir vers le bord de l'eau où Tatiana se trouve toujours. Je ne sais pas si elle a entendu ce qui s'est passé, alors je décide de lui préciser la situation.

« Angelo a pissé sur les affaires de Giulia, ils s'en vont. Je soupire. Tu vas te décider à sortir de l'eau maintenant ? Il y a encore de la pastèque, et de quoi boire. Ne me fais pas croire que tu n'as pas soif. »

Je ne sais pas si je suis content ou contrarié du mauvais tour joué par Angelo. J'aime mes amis, et ça m'embête que ça ait tourné ainsi, mais je crois que rien de positif ne serait sorti de cette journée ensemble. Peut-être qu'on pourra arranger les choses un autre jour ? Au moins puis-je me consoler en me disant que je vais avoir l'occasion de passer un peu de temps en tête à tête avec Tatiana... À condition qu'elle daigne sortir de l'eau et qu'elle ne me fasse pas la tête, bien entendu !

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ft. @Milo Valentino

La brune roulait des yeux aux mots de Milo. Forcément qu’il ne pouvait pas comprendre sur l’instant même. Un léger soupir s’échappait de ses lèvres, alors qu’elle relevait soudainement la tête vers l’agitation sur la plage, regardant son chien qui allait vers Milo, poursuivit par Giulia. Sûr le moment, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait, ronchonnant un peu, ne comprenait pas ce qu’il se disait, mais en vue des expressions qu’avec la fille sur son visage, elle ne semblait pas ravie. Qu’est-ce qu’Angelo aurait bien pu faire pour la mettre autant en colère ? La jeune femme laissait échapper un lourd soupire, avant de reprendre une grosse inspiration, comme si elle tentait de se calmer toute seule. Autant dire que c’était peut-être la seule chose qu’elle pouvait faire, alors qu’elle amorçait de sortir de l’eau, au moment où Giulia rebrousser chemin. La jeune femme continuait sa route, ronchonnant un peu. “Oui, oui, j’arrive.”

Angelo semblait resté collé aux jambes de Milo, se cachant même derrière lui, alors que la brune sortait de l’eau, tout en essorant sa longue chevelure pour en retirer un maximum d’eau. Elle prenait note de ce qu’avait fait son chien, qui d’ailleurs, en la voyant sortir, allait dans sa direction. Tia se mit à croupie pour venir caresser son chien, plissant les yeux, avant de rouler du regard. “Ce n’est vraiment pas bien, ce que tu as fait, Angelo.” Forcément que son chien comprenait qu’il avait fait une bêtise avec le ton qu’elle avait et le regard qu’elle lui lançait. Cependant, intérieurement, elle n’arrivait pas à en vouloir à son chien, parce qu’elle avait été énervée durant un bon moment et encore maintenant, elle avait du mal à descendre en pression. Chacun de ces muscles étaient tendus et la brune détestait, bizarrement, se sentir comme ça et de montrer une mauvaise image d’elle.

La jeune femme allait pour faire une bonne action et s’excuser pour Angelo, mais l’autre folle partait déjà. Et elle soupirait intérieurement en se demandant comment cette journée avait pu débuter de cette façon. Pourtant, ça avait bien commencé, elle avait l’impression que tout était gâché et la petite brune croisait les bras sous sa poitrine. “Est-ce que ça va aller pour elle ? Angelo ne fait jamais ça, d’habitude. Je suis désolée.” Autant elle s’excusait pour son chien, que pour son comportement en général. C’est qu’elle commençait à s’en vouloir un peu d’avoir mal agit et s’être comporté telle une enfant capricieuse. Cette jalousie qui avait soudainement fait surface l’avait autant pris de court que l’énervement qu’elle avait ressenti au fil du temps et elle ne savait pas vraiment où se mettre. Est-ce qu’elle pouvait agir comme elle le faisait d’habitude avec lui ? Où il valait mieux qu’elle se tienne un peu plus ? Après tout, avec tout ce que cette fille avait dit, la brune n’avait pas franchement envie d’attirer des ennuis à Milo, encore moins quand elle se rendait compte qu’il semblait avoir une famille assez complexe, avait des perspectives d’avenirs déjà toutes trouvées.

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Tatiana talk in #515C75

Tatiana semble décidée à sortir de l'eau, et j'avoue avoir un peu de mal à ne pas loucher sous son visage alors qu'elle s'essore les cheveux, je donne donc le change en baissant les yeux pour observer le chien qui s'éloigne de moi. Il a visiblement plus envie de chercher des compliments chez sa maîtresse que de supporter mes caresses approximatives ! Je peux le comprendre cela dit. Je finis par relever la tête vers Tatiana quand elle s'accroupit devant le chien pour le sermonner, même si je ne suis pas certain que ce soit d'une grande utilité. Je reste silencieux jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole pour s'excuser, croisant ses bras sous sa poitrine dans un geste un peu trop valorisant pour son décolleté. Si je ne la connaissais pas assez, je jurerais presque du fait qu'elle le fasse exprès ! Avec difficulté, je garde les yeux plantés sur le visage de Tatiana, essayant de me changer les idées en répondant à sa remarque.

« Bah, c'est sans importance. Ça arrive, il est encore jeune. Et puis ce n'est pas si grave, elle n'aura qu'à le laver quelques fois et ce sera bon. Je hausse les épaules. De toute manière, ce n'était pas prévu qu'ils restent avec nous, alors on va dire que c'est un juste retour à la normale. »

J'hésite à continuer, pivotant à demi pour tourner la tête vers le groupe qui a terminé de réunir ses affaires et s'éloigne vers le parking. Giulia se tourne une dernière fois dans notre direction, nous jetant un regard visiblement agacé, puis elle reprend son chemin pour disparaître à notre vue quelques secondes plus tard. Je ressens un mélange de soulagement et de tristesse. Ce n'est pas le fait qu'ils s'en aillent qui me pèse, mais plutôt l'incompréhension qui s'est installée entre les filles. J'avais espéré que ce serait l'occasion d'introduire Tatiana dans mon cercle d'amis, mais ça ne semble pas être le cas malheureusement. Tant pis ! Je soupire légèrement avant de pivoter pour faire face à la brune.

« Je suis désolé moi aussi, j'aurais dû refuser qu'ils restent avec nous, on était censés passer l'après-midi ensemble, pas supporter ce genre de choses. Mais j'ai pensé que ça te laisserait l'occasion de rencontrer quelques-uns de mes amis, c'est tout. Je hausse les épaules. J'espère que ça ne t'a pas trop contrariée ou déçue. On a encore un peu de temps devant nous cela dit. »

Pourtant, j'ignore si la jeune femme compte rester avec moi encore quelques heures ou si elle va me demander de les ramener chez elle pour finir la soirée en meilleure compagnie que moi – comme avec son poste de télévision. Au moins ai-je été honnête en lui disant que je suis désolé, parce que c'est réellement le cas. J'aurais dû dire au quatuor que je préférais rester avec Tatiana et qu'on se verrait une autre fois ! Mais je ne l'ai pas fait, et on ne peut pas revenir sur le passé, alors je change de disque et j'essaye de trouver une solution pour apaiser la situation. Après une légère pause, je reprends la parole d'un ton un peu hésitant.

« On devrait retourner vers nos serviettes, tu pourras te sécher et manger ou boire quelque chose, qu'est-ce que tu en dis ? On n'a pas fait grand-chose à part discuter, mais on pourra toujours aller marcher un peu si tu veux. Ou quelque chose d'autre si tu as une idée plus passionnante. »

Je ne sais pas du tout ce qu'on fait lorsqu'on est à la plage avec son chien, mais j'imagine qu'elle doit avoir quelques idées sous le coude, n'est-ce pas ? Ce sera toujours mieux que de la laisser se baigner toute seule pendant que je joue avec quelqu'un d'autre ! Si on marche côte à côte, ça m'évitera d'avoir à me concentrer sur un autre point que la partie basse de son corps, c'est toujours ça de gagné !

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“Ce n’est pas grave, c’est normal que tu veuilles aussi passer du temps avec tes amis. C’est seulement moi qui aie un caractère de merde et qui n’ait pas été… comment dire ? Sympa ? Ouais, c’est ça. Je n’ai pas été super sympa.” Vittorio n’avait pas l’air bien méchant, Tatiana n’avait pas trouvée ce gars particulièrement lourd où emmerdant, disons qu’elle l’avait trouvé rigolo et elle avait même tenté de lui faire comprendre que ces tentatives de drague étaient une perte de temps. Les deux autres garçons… Elle n’y arrivait tout simplement pas. C’était ce qui se passait quand elle sentait que ces garçons étaient seulement là pour la regarder telle un morceau de viande et Giulia… Elle ne savait pas trop. La brune avait un peu de mal, autant parce qu’elle avait voler sa bouffe que part le fait qu’elle avait fini par faire quelque chose dont elle avait eut l’habitude avec Milo. Est-ce que toutes ces amies lui sautaient sur le dos ? Est-ce que c’était normale qu’elle ai voulu se sentir privilégier sans même qu’elle ne s’en soit rendu compte ?

Tatiana avait un peu de mal à comprendre ce qu’il venait de se passer à l’intérieur de son esprit et de son petit cœur, elle savait seulement que c’était plus qu’une simple amitié et elle se faisait violence pour se tenir tranquille et ne pas se mettre à paniquer face à ce renouvellement sentimental incompréhensible. La jeune femme posait les yeux sur Milo, aussitôt, il parlait de manger. Manger… Et c’était son estomac qui affirmait encore plus la famine de son petit corps d’1,68 m. Forcément, quand, elle était grognonne, elle avait encore plus faim que d’habitude. La brune gonflait les joues avant d’attraper la main de l’italien et de tout simplement aller vers les serviettes, son autre main serrant son petit coquillage qu’elle regardait en l’éclairant mieux au rayon du soleil. “Manger, manger, manger.”

La jeune femme s’approchait de nouveau des serviettes pour s’installer sur la sienne, après avoir attrapé ces pastèques, elle en prenait plusieurs dans les mains, et commençait à manger en toute tranquillité, et c’est fout ce que cela lui faisait du bien. À elle et son estomac. Elle tendit un morceau à Milo, lui faisant son plus beau sourire, avant qu’un petit air froid n’arrive et qu’elle sente un frisson la parcourir soudainement. Ha bah ça. C’était pas prévu du tout. Elle mit mieux sa serviette autour d’elle, tout en continuant de grignoter. “Giulia, c'est genre une bonne pote où il y a plus entre vous ?” La demoiselle clignait des yeux, remplissant sa bouche de pastèque, en toute innocence, tel un petit hamster, un regard curieux sur l’italien. Sait-on jamais. Elle était curieuse, n’avait-elle pas le droit de savoir ? Non ?

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Tatiana talk in #515C75

« Ce n'est pas grave, ça arrive à tout le monde. »

Je le pense réellement, et je ne lui en veux pas le moins du monde ! J'imagine que ça ne doit pas être facile de se retrouver avec quatre inconnus d'un coup, surtout lorsqu'on n'est pas du genre très sociable. Moi-même ça m'aurait probablement ébranlé, même si j'aurais été plus silencieux et en retrait que contrarié et irritable. Chacun réagit à sa manière, et je ne vais pas lui en vouloir d'être fidèle à elle-même !

Quoi qu'il en soit, la perspective de manger semble avoir requinqué la brune qui attrape ma main afin de m'entraîner avec elle vers les serviettes laissées toutes seules avec le départ des autres. Je m'installe sur la mienne tandis que la brune récupère de quoi manger avant de s'asseoir sur sa serviette puis dé déguster une tranche de pastèque bien juteuse. Finalement, il ne va peut-être pas en rester tant que ça ! Tant mieux, parce que je n'ai pas envie de devoir tout jeter alors que ça a l'air de plaire à Tatiana. Lorsqu'elle me tend un morceau de fruit, je l'attrape en la remerciant. Même si je ne suis pas un grand gourmand, ça reste agréable, malgré la chaleur qui diminue petit à petit. J'ignore s'il va faire jour encore très longtemps, mais on devrait avoir encore un peu de temps devant nous ! Les yeux posés sur le morceau de pastèque dans lequel je viens de croquer, je manque d'avaler de travers quand j'entends la question de la brune.

« Hein ? »

J'ai beau savoir que ce n'est pas très élégant de parler comme ça, c'est sorti tout seul ! Mon regard se pose sur Tatiana alors que je me demande si elle n'est pas en train de se moquer de moi. Non, elle a l'air relativement sérieuse ! Je finis par secouer la tête avant de répondre.

« On se connaît depuis qu'on est gamins, on a passé beaucoup de temps ensemble, alors c'est plus qu'une bonne pote, oui. Je marque une brève pause avant de poursuivre. Je dirais que je la vois comme une petite sœur. On se considère plutôt comme des frères et sœur que comme des amis proches. Quand tu grandis avec quelqu’un, c'est plutôt fréquent. Je termine mon morceau de pastèque avant de reprendre, essuyant la main sur la serviette sur laquelle je suis assis. Cela dit, je suis moins proche d'elle que de Vittorio. Elle peut être un peu pénible par moments, elle a un caractère bien à elle et elle taquine beaucoup les gens. Parfois un peu trop méchamment. D'ailleurs, je suis désolé pour tout ce qu'elle a dit sur toi, ce n'était pas méchant, c'est juste son attitude habituelle. Je secoue la tête. Mais on l'évitera à l'avenir. Par contre, tu reverras sans doute Vittorio, on passe presque tout notre temps libre ensemble. »

Enfin, excepté quand je suis avec elle ! Toutefois, j'espère bien pouvoir l'inviter à une prochaine soirée avec mes autres amis. Pas ceux de la Gorgo, pour des raisons évidentes, mais probablement des Italiens. D'un côté, je ne côtoie presque que ça... À part Tatiana. J'espère que la curiosité de cette dernière est satisfaite, même si je me demande bien ce qui peut motiver une pareille question ! Sans doute a-t-elle était surprise par le côté possessif de Giulia ? À moins que ce ne soit la familiarité dont elle fait preuve ? Je songe quelques secondes le regard de la jeune femme avant de reprendre la parole d'un ton intrigué.

« Pourquoi cette question ? Tu l'as trouvée un peu trop familière ? Ça arrive avec elle. »

J'en ai l'habitude après près de trente ans à la supporter, autant dire que je ne remarque même plus les fois où elle fait des choses un peu trop bizarres ! Mais j'imagine que pour une personne extérieure à notre cercle d'amis, tout ça doit sembler bien étrange !

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Tatiana mangeait sa pastèque tel un petit hamster, tout en écoutant Milo. Elle comprenait un peu mieux l’attitude qu’avec Giulia avec l’italien, s’ils se considéraient comme des frères et sœurs, c’était normal qu’ils agissent de cette façon. Mais cela lui avait tout de même fait bizarre, au début. Et forcément, l’impulsivité et son sale caractère était ressortie soudainement. Dans le fond, elle regrettait d’avoir mal agi, ce n’était absolument pas l’image qu’elle aurait voulu donner à ces ami(e)s et à Milo. Est-ce qu’il allait lui en vouloir ? Il ne semblait pas avoir une rancune envers la brune. C’était plutôt une bonne nouvelle, non ? La jeune femme clignait des yeux, niant un peu de la tête. “Oh, pour rien, simple curiosité.” Cette curiosité faisait partie de son caractère et elle aimait un peu tout savoir, autant découvrir de nouvelles choses. Et personne ne pourrait lui retirer ça.

La jeune femme sourit doucement, finissant sa pastèque, pour attraper un autre morceau, décidément, son estomac semblait énormément parler. Heureusement qu’elle n’avait pas ce problème qui était de ne plus rien manger quand elle se sentait mal où contrarier. Tout du moins, ce genre de choses n’étaient pas encore arrivés et autant dire qu’il valait mieux espérer que ce ne soit pas le cas. “Tu n’es pas obligé de l’éviter, c’est ton amie. Ce sont seulement les deux autres garçons que je n’aime pas. J’ai oublié leur nom.” Parce qu’elle n’aimait pas les regards qu’ils lui avaient lancés et Tia était le genre de personnes beaucoup trop franches pour ne pas le signaler. “Vittorio a l’air sympa, je l’ai trouvé rigolo. Et il est carrément nul en drague.” La brune rit doucement, un petit air amusé sur son visage.

Mais elle avait tentée de faire comprendre à cet idiot de Vitto’ qu’elle n’était pas du tout intéressée par lui, et Tatiana espérait qu’il avait bien reçu le message. Surtout que ce n’était pas part lui qu’elle était le plus attirée. Mais elle se gardait bien de le dire, d’avouer ce genre de choses, parce qu’elle craignait qu’il finisse par ne plus vouloir la voir à cause de ça, surtout si ce n’était pas réciproque. Et elle n’avait pas du tout envie de se taper la honte. Tatiana effaçait bien vite toutes ces pensées de son esprit, ce n’était franchement pas le moment et cela risquait de la miner plus qu’elle ne le voudrait, surtout quand elle avait encore du mal à vraiment comprendre tout ce qu’elle pouvait ressentir. La jeune femme regardait vers son chien qui se régalait avec son bout de pastèque et elle ne put s’empêcher d’attraper son portable pour prendre une photo, qu’elle enverrait également à Milo. “Petit souvenir de mon bébé tout mignon.~ Tu t’en sors bien, malgré, qu’il grandi, Milo. Tu es un peu moins mal à l’aise avec Angelo, c’est chou.” Et c’était vraiment, terriblement, adorablement, mignon !

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Tatiana talk in #515C75

« Je ne vais pas l'éviter le reste du temps, mais si on est ensemble, on évitera de la croiser. Ça ne devrait pas être compliqué. Je hausse les épaules. Je ne suis pas très proche de Vincenzo et Raffaele si ça te rassure. Disons que ce sont des bons amis à Vittorio, et vu que c'est mon meilleur ami, bah fatalement je les vois assez souvent. Je pense qu'elle a déjà connu ça. Mais je comprends qu'il ne te plaisent pas. Et ça me rassure : je t'ai plutôt bien cernée ! Je rigole légèrement avant de réagir au sujet de Vittorio. C'est un gars très sympa, il aime bien plaisanter et il ne se prend jamais au sérieux. Par contre, il est beaucoup trop dragueur pour son bien-être. Il ne peut pas voir une fille sans tenter sa chance, et c'est rarement couronné de succès. Je souris, amusé en me remémorant certains souvenirs. Mais si tu as une charmante amie célibataire, n'hésite pas à lui présenter ! »

Est-ce que je ne devrais pas lui conseiller d'aller le voir directement ? Non. Parce que j'ai beau adorer Vittorio, ça me ferait vraiment mal au cœur de le voir avec la jolie brune. Je dois admettre que je l'apprécie un peu trop, et je préfère tout ignorer de sa vie sentimentale plutôt que de la savoir heureuse au bras un bodybuildeur du SWAT ! N'est-ce pas un peu égoïste de ma part ? Je l'apprécie, je devrais lui souhaiter tout le bonheur du monde, mais je n'y arrive pas vraiment. Je pourrais prétendre le faire, mais ça ne serait pas franchement sincère.

Je préfère ne pas y songer, et j'essaye de me changer les idées en observant Tatiana enroulée dans sa serviette. La voir jouer les paparazzis avec son chien me fait sourire, et je secoue la tête à ses paroles, laissant mon amusement filtrer sur les traits de mon visage.

« Je n'ai pas vraiment le choix si je veux continuer à te voir, n'est-ce pas ? Je secoue une nouvelle fois la tête avant de reprendre. Mais j'avoue que je me sens moins anxieux qu'au début. Même si je préfère qu'il m'ignore. Il est mignon, mais de loin ou en photo. Je soupire légèrement. Je fais des efforts parce que sans lui, on ne se connaîtrait pas ! Il mérite bien une récompense pour ça, non ? »

Après tout, je peux bien me réjouir de la compter parmi mes amis, non ? J'espère juste ne pas la mettre mal à l'aise et ne pas lui donner l'impression que je suis en train de la draguer. Est-ce le cas ? Non. Je la taquine juste un peu, et c'est ce qu'on fait depuis notre première rencontre, n'est-ce pas ? Je me sens stupide à mesurer ainsi chacune de mes paroles alors que ça ne m'a jamais effleuré l'esprit jusqu'à présent. J'espère juste ne pas l'avoir trop vexée avec l'échec de cette sortir, même si elle a l'air de s'être remise. D'ailleurs, en parlant de ça, est-ce qu'il ne faudrait pas songer à trouver une activité sympa pour profiter du reste de la journée ? Je balaye les environs du regard, essayant de me faire une idée de ce qui pourrait lui plaire. Mes prunelles se reposent finalement sur la brune et son chien.

« Tu veux aller marcher un peu avec ton monstre ? Ou on peut jouer avec lui sur la plage. À moins que tu ne veuilles faire autre chose ? Ce serait dommage d'être venus jusqu'ici pour se contenter de manger de la pastèque et de traîner sur nos serviettes ! »

Même si je pense que Tatiana a bien plus profité de la plage en allant se baigner, contrairement à moi. Fort heureusement, Angelo est de mon côté puisqu'il n'est pas entré dans l'eau ! Enfin, j'espère ? Même si je suis prêt à me sacrifier en allant faire trempette s'il n'y a que ça pour faire plaisir à la brune !

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Est-ce qu’il voulait évité Giulia à cause d’elle ? Tatiana se posait réellement la question et elle ne voulait pas être responsable du fait qu’il ne voit pas une amie. Après tout, il avait tout à fait le droit d’avoir des proches de sexe féminin, n’est-ce pas ? C’était seulement, elle et elle seule, qui se mettait à être jalouse de quelque chose qui n’avait peut-être pas lieu d’être, tout ça parce qu’elle ressentait des choses qui la perturbaient et qu’elle sentait que trop bien l’attirance qu’elle avait pour l’italien. Est-ce qu’elle comptait lui en parler ? Ce n’était pas à l’ordre du jour en tout cas. La brune rit doucement aux paroles de Milo, sûr le fait qu’il la cernait, une petite moue amusée sur le visage. “Je vais devoir faire attention, sinon tu vas savoir tout ce que j’aime et à quel moment j’aime où non.” La jeune femme ne put s’empêcher de rire pour le coup. Dans le fond, ça ne la dérangeait pas qu’il en sache autant sur elle, autant qu’elle cherchait à en savoir plus sur lui, à observer chaque expression qu’il pouvait avoir sur son visage. Mais ce n’était pas toujours facile, il était particulièrement fermé par moment.

La brune fit une petite moue, posant les yeux sur Angelo, avant de reporter son attention sur Milo, lui faisant son plus beau sourire. “C’est mignon que tu fasses l’effort. Ça me touche vraiment beaucoup.” Et pas qu’un peu. S’il faisait autant d’effort, c'est qu’il aimait passer du temps avec elle, n’est-ce pas ? Alors forcément, Tia’ ne pouvait qu’être ravie de constater ce genre de choses et d’être encore plus attendri par ce genre d’action.

La jeune femme sourit de plus belle, finissant sa pastèque avant de lever un bras avec un certain enthousiasme. “Allons-nous promener et jouons avec mon monstre !” La brune sourit de plus belle, avant de regarder son chien qui s’agitait un peu trop sur sa petite couverture qu’elle avait déposée pour lui dès leur arriver, une moue amusée, la demoiselle finissait par se lever, s’étirant un peu. Tatiana allait dans un sac pour attraper un jouet qu’Angelo aimait tout particulièrement, le voyant se lever soudainement, la brune le lança un peu plus loin pour le voir galoper en direction du jouet qu’il attrapait en plein vol. Elle rit doucement, avant de regarder vers Milo. “Debout, Gueule d’Ange. Tu vas devoir me porter !” La brune ricanait, avant de lui sauter sur le dos à peine, il s’était levé, une petite moue amusée. “Quand il revient, prends le jouet et lance-lui. C’est un bon moyen pour que vous vous habituiez à chacun de vous.”

Tatiana lui fit son plus beau sourire, agitant un peu ces jambes en s’accrochant à l’Italien, riant doucement. “Dit le moi si tu te sens mal à l’aise où gêner, Milo. À moins que tu adores quand j’te grimpe dessus.” Elle rit, comme à son habitude, la jeune femme aimait le taquiner. Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle et ça lui permettait de voir comment il réagissait. Et puis, il le lui rendait bien, dès qu’il en avait l’occasion, c’était un peu comme une sorte de petit jeu qui s’était instauré entre eux.

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L'idée de la promenade est donc validée ! Je hoche la tête, me redressant avant d'épousseter mes vêtements plein de sable. C'est assez normal à la plage, surtout lorsqu'on s'obstine à garder la moitié de ses vêtements, mais je m'en fiche un peu. Il faudra simplement que je songe à tout secouer avant d'entrer dans la voiture, ou je risque de passer la journée de demain à tout aspirer !

Une fois ces détails secondaires évacués de mon esprit, je lève les yeux vers la jeune femme au moment où elle s'approche de moi avant de lancer le jouet du monstre. Mon regard suit machinalement l'envol du sacrifice et Tatiana parvient presque à me surprendre en décidant de se servir de moi comme monture ! Je ne devrais plus me laisser prendre par surprise, elle fait ça depuis tellement longtemps que c'est presque son moyen de transport préféré ! Est-ce que ça me dérange ? Non, bien sûr. Je ne suis pas quelqu'un de très tactile, mais j'apprécie la proximité avec elle, tout comme j'aime le fait qu'elle se sente suffisamment à l'aise pour s'autoriser ce genre de petits gestes. Je tourne à demi la tête vers elle avant de réaliser que c'est une mauvaise idée puisqu'elle est beaucoup plus près que je ne l'imaginais. Je ne veux pas qu'elle s'imagine que j'essaye de l'embrasser par surprise ! Je détourne donc rapidement le regard, faisant craquer ma nuque sans le vouloir, puis je hoche la tête.

« Évidemment, j'adore jouer les mules de transport. Tu noterais que je n'ai pas poussé la vanité jusqu'à me comparer à un étalon, ça mérite bien ton admiration, hein ? Ça aurait été une bonne blague, parce que je n'ai rien d'un étalon ! Si je relâche tes jambes, tu ne vas pas m'étrangler au passage, rassure-moi ? Ou c'est un plan pour te débarrasser de moi ? À moins que tu ne veuilles me faire admirer à quel point tes cuisses sont musclées ? »

Je crois que je n'ai pas besoin de confirmation, j'ai pu le voir lors de nos précédentes sorties, notamment le jour de la fameuse séance d'escalade, puis je peux le sentir en maintenant ses jambes en place. Cela dit, ce n'est vraiment pas le moment de songer à ça avec une Tatiana accrochée à mon dos, je décide donc de faire le vide dans mes pensées et de me mettre en marche. Je ne crains pas de laisser nos affaires ici, la plage étant bien gardée, je prends donc la direction d'une zone un peu plus tranquille, car bordée de rochers. Les rares promeneurs préfèrent généralement partir de l'autre côté. Angelo revient finalement dans notre direction et je m'arrête le temps de récupérer son jouet qu'il me donne volontiers, puis je le lance dans une zone déserte, histoire de ne provoquer aucune catastrophe. Le chien détale aussitôt dans un nuage de sable qui m'arrache un léger rire, puis je poursuis notre promenade à dos de Milo.
Après quelques pas dans le sable à moitié baigné d'eau, je reprends la parole d'un ton plus détendu que lorsque les quatre autres étaient avec nous.

« Je ne voulais pas revenir là-dessus, mais je préfère quand même le faire... Tu sais, ma sœur Chiara, elle risque d'être un peu comme Giulia. Enfin non, elle sera probablement pire. Je fais la moue, j'avais espéré présenter ça un peu mieux, mais je ne vois pas comment. Elle est jalouse de toutes les autres filles, elle a besoin d'être au centre de l'attention. Si elle voit qu'on s'entend bien, elle va forcément se sentir en concurrence avec toi, elle risque de dire des choses méchantes... Je n'ai pas envie qu'elle nous gâche le repas, alors si tu ne veux pas qu'elle vienne, dis-le-moi, je suis sûr que mes grands-parents comprendront. Ils la connaissent bien. »

Je soupire légèrement, commençant à me demander si ça n'a pas été une terrible idée d'accepter l'idée de voir ma sœur débarquer à ce repas. Je n'ai aucune envie de la voir être mesquine avec Tatiana, et je crois que si elle le fait, je n'arriverai pas à rester neutre, ce qui ne fera qu'envenimer la situation. Très honnêtement, je commence à me demander si ce repas ne va pas être une épreuve plus qu'un plaisir. Fort heureusement, je suis assez positif comme gars, je n'ai donc pas de mal à reprendre le dessus et à esquisser un sourire, tournant à demi la tête pour jeter un coup d’œil à Tatiana.

« Tu comprends pourquoi je ne te présente presque personne de mon entourage ? Ils sont tous infréquentables ! »

Bien évidemment, je plaisante, même s'il y a une partie de vérité sous ces mots. Je sais d'ores et déjà qu'elle n'obtiendrait jamais grâce aux yeux de mes parents... Mais ce n'est pas comme si j'avais une raison de la leur présenter, non ? Qui sait.

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ft. @Milo Valentino

Tatiana ne put s’empêcher de rire aux paroles de Milo, alors qu’elle affichait une moue particulièrement amusée. Il aurait très bien pu se comparer à un étalon, tout simplement parce que la petite brune le trouvait attirant et beau. Elle se rendait compte sur l’instant que l’italien n’avait peut-être pas le même regard sur lui qu’avait Tia’. Et elle avait la sensation que sur ce point, ils se ressemblaient bien plus qu’on ne pouvait le croire, tout simplement parce que Tatiana était le genre à se trouver tout à fait banal comme femme, sans avoir quoi que ce soit de particulier. Elle tirait la langue, avec un petit “Gniah gniah gniah””, sortant de sa bouche avant de poursuivre, tout naturellement. “Douterais-tu de tes charmes, Valentino ? C’est triste !” La brune esquissait un petit sourire, alors qu’elle lui fit un petit bisou sur la joue. “Je jure de ne pas tenter de te tuer, ni de te montrer à quel point je suis musclée de partout !” Parce qu’il n’avait pas déjà conscience de ce genre de choses et de ces atouts physiques ? Non pas que la brune portrait une grande importance à son physique, mais elle faisait quand même attention au fait de garder la forme.

Leur petite balade se passe bien, la petite brune restait accrochée à Milo, tel un petit koala, observant son chien qui courrait un peu partout, sautillant les deux pattes avant dans l’eau à chaque fois que les petites vagues venaient vers lui. Ce qui amusait fortement la jeune femme, avant que son attention ne se porte à nouveau sur l’italien quand il parlait à nouveau. La demoiselle penchait la tête un peu sur le côté, plutôt perplexe face à ce qu’il lui disait concernant cette fameuse sœur. Tia sourit doucement, avant de se serrer un peu plus contre l’italien, comme dans un câlin adorable, en collant sa joue contre la sienne. “Crains-tu qu’elle soit infernale avec moi ? Je ne te dirais pas que je ne veux pas la voir, je ne la connais pas et elle ne sait rien de moi non plus. C’est ta famille et je ne peux pas dire de l’interdire de venir pour cette raison, et puis, si ça se trouve, cela se passe très bien, tu sais ?”

La jeune femme essayait de faire de son mieux pour rassurer Milo sur ce point, elle n’était peut-être pas forcément très douée pour ce genre de choses, mais au moins, elle tentait et c’était le plus important, non ? O’Connor fit un petit bisou sur sa joue, avant de rire à ces derniers mots. “J’ai un sale caractère et tu sais bien que j’suis impulsive. J’suis même bourré de défaut, mais j’suis sûr que ça va bien se passer. Et puis, tu es un gars adorable, tout comme tes grand-parents, alors j’suis sûr que t'as une famille cool. Il faut seulement apprendre à se connaître, c’est ce qu’on appelle faire connaissance et communiquer~” Bien entendu, Tatiana avait parfaitement conscience qu’elle ne pouvait pas s’entendre avec tout le monde. Certains détestaient sa franchise, ce naturel qui fait qu’elle avait ce côté franc qui ne plaisait pas forcément à chaque être humain de ce monde, tout simplement parce que le monde est énormément entouré d’hypocrisie et de mensonge. Si Tatiana faisait tout pour ne rien avoir à faire avec ça, ce n’était pas facile de trouver réellement sa place quelque part.

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Est-ce que je doute de mes charmes ? Pas forcément. Disons plutôt que je n'y prête pas attention et que je ne considère pas être au-dessus de la moyenne. Ajoutez à cela le fait que je ne sois guère doué pour comprendre lorsque je plais à quelqu’un, et vous avez une explication claire sur le fait que je ne me soucie pas vraiment de tout ça. Nous marchons donc tranquillement, et je peux relever le fait que la plupart des visiteurs de la plage semblent avoir déjà mis les voiles. Pourtant, il n'est pas très tard ! Mais je ne vais pas m'en plaindre : ça nous fait plus de place et de liberté !

Mes yeux se promènent sur les environs avant de se glisser sur le profil de Tatiana lorsqu'elle se rapproche. Un bref sourire ourle mes lèvres avant que je ne me concentre sur le chemin histoire de ne pas trébucher sur la seule branche de bois flotté qui se trouverait sur la plage. La proximité qu'elle instaure alors ne me gêne pas, au contraire, elle apporte plutôt quelque chose d'agréable et de rafraîchissant. C'est agréable de pouvoir se comporter différemment d'avec mes autres amis. Évidemment, j'élude beaucoup de questions pour m'offrir ce luxe, et je sais que je ne vais pas pouvoir le faire indéfiniment, mais je préfère ne pas y songer pour le moment. Cependant, ça risque d'arriver plus vite que je ne le pense, surtout si ma famille commence à s'en mêler. Je m'en rends compte lorsque Tatiana réagit à mes explications au sujet de Chiara, et je ne peux m'empêcher de rire légèrement, d'un rire jaune, même si elle l'ignore.

« J'aimerais bien que ce soit aussi facile. Malheureusement, mes parents ne sont pas comme mes grands-parents, ils sont légèrement plus... Extrémistes ? Ancrés dans les traditions ? Fermés aux étrangers ? Hostiles à une policière ? ... Compliqués. Avec un peu de chance, tu ne les croiseras jamais, dis-je en riant légèrement, mais ma sœur ce sera plus compliqué. Elle ne t'en voudra pas personnellement, elle déteste juste toutes les autres femmes. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses. Elle adore notre cousine Cornelia, et pourtant elle est jalouse d'elle dès que je passe du temps avec elle. C'est juste qu'elle est très égoïste, même si elle a des circonstances atténuantes. »

Son mariage arrangé qui ne lui a pas plu, les nombreuses fausse-couches dont elle a été victime et j'en passe des pires. Je me suis sans doute montré un peu égoïste aussi en refusant de lui consacrer autant de temps qu'elle l'aurait voulu, mais ce n'est pas depuis ces événements que Chiara se montre égoïste, ça date de bien avant. Elle a toujours été comme ça, aussi loin que je m'en souvienne. Inutile de préciser que ça ne m'enchante guère de devoir mettre Tatiana face à ma harpie de sœur, mais je ne peux pas l'éviter éternellement, surtout si la jeune femme m'accompagnera régulièrement chez mes grands-parents. Un soupir m'échappe.

« Mais je suis content que tu trouves adorables les quelques Valentino que tu connais, espérons que ça ne changera pas. Je rigole d'un air faussement amusé avant de changer de sujet. Et sinon, tu as eu des nouvelles de Dalton depuis que j'ai donné ton numéro au père Matthias ? Tu leur as fait forte impression, je suis certain que tu seras réquisitionnée pour les sorties organisées avec la rentrée. Je marque une légère pause. Hayley ne sera plus là apparemment. Le curé a vu avec ses parents pour la mettre dans un internet où elle sera mieux encadrée. »

J'ai beau savoir que ça va lui faire du bien, je ne peux pas m'empêcher de songer que c'est aussi un échec. Ne cherche-t-on pas à leur éviter de finir en prison ? Certes, un internat ce n'est pas la même chose, mais ça reste un échec, sans quoi elle serait encore dans sa famille. J’espère simplement que ça lui fera du bien, et je croise les doigts pour que cette jeune fille infernale soit la seule qui vienne chercher des noises à Tatiana ! Cela dit, avec son physique, je ne serais pas étonné qu'elle provoque d'autres jalousies. Ce qui me fait penser que je n'ai pas répondu à sa question avant que le quatuor ne débarque. Avec beaucoup de retard, je reprends donc la parole, avec un léger sourire collé aux lèvres.

« D'ailleurs, ce maillot de bain est plus joli que l'autre. »

Même si les deux lui vont très bien, ça va de soi !

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ft. @Milo Valentino

Cette sœur Valentino était-elle si terrible que ça ? Tatiana se posait pas mal de questions à ce propos, chaque attitude pouvait cacher quelque chose. Tout du moins, c’est comme ça qu’elle le prenait. Malgré son travail ou quand elle était à l’armée, la brune avait toujours eu envie de croire qu’il y avait du bon chez chaque être humain habitant cette planète et que l’attitude qu’avait la plupart de ces personnes cachait quelque chose de plus profond que ça. Même si elle avait parfaitement conscience que d’autres pouvaient être véritablement mauvais et avoir un problème, mais quand elle voyait la famille Valentino, tout du moins, le peu de personne qu’elle avait croisée, Tia ne pouvait croire qu’il y avait de mauvaises personnes. “Parfois, les gens ont tendances à agir d’une façon en particulier pour attirer l’attention sur eux. Soit parce qu’elles sont de véritable Princesses, soit parce qu’elles manquent d’amour. Je ne connais pas ta sœur, mais si ça se trouve, ça se passera très bien et puis, ce n'est pas dans mes habitudes de me faire marcher dessus.” Quand on grandissait avec des hommes, militaires en plus, il était certain que Tatiana avait dû apprendre à se montrer plus forte qu’eux.

Elle sourit doucement, une petite moue adorable sur le visage. “Aucun risque que ça ne change, vous êtes trop choupinet !” Mais elle avait conscience aussi qu’il ne fallait pas trop embêter un Valentino, Tatiana l’avait remarqué quand Milo s’était mis en colère une fois et même si elle avait été surprise sur l’instant, la brune était tout de même ravie de voir qu’il pouvait aussi exprimer de la colère derrière ce masque de neutralité constant. Les pupilles bleues de la demoiselle se posèrent sur son chien, qui courait vraiment partout, bien qu’il ne s’éloignât jamais vraiment du duo. Il se mettait même à marcher à côté de Milo, comme un bon chien à son maître. Et c’était adorable de voir son petit chien suivre Milo autant. Comme quoi, il était l’une des premières personnes qu’il avait vues et cela semblait l’avoir marqué.

La jeune femme esquissait un mince sourire, niant un peu de la tête. “Aucune nouvelle pour l’instant.” Et la brune n’avait aucun problème avec le fait que le Père Mathias la contact pour la réquisitionner pour une nouvelle journée de gardiennage. Dans le fond, elle s’était quand même bien amusée avec ces jeunes et autant dire qu’elle avait envie d’aider chacun d’entre eux, pour diverses raisons. “Cela ne me dérange pas qu’il m’appelle pour l’aider dans divers événements. Les jeunes sont sympas, difficile pour la plupart, mais ils n'ont rien de méchant. Et si je peux aider à les faire sortir de leur quotidien, ça me fait plaisir.” La brune sourit de plus belle. “Et ça me rappelle pas mal de souvenir, ma mère faisait ça aussi quand j’étais petite et je l’ai beaucoup accompagnée.” Même si à l’époque, cela l’ennuyait, avec le temps, Tatiana comprenait mieux pourquoi sa mère avait envie d’être présente dans ce genre d’activité. Parce qu’on avait tous quelque chose à offrir aux jeunes qui étaient en difficultés.

Tia avait tout de même un petit pincement au cœur pour Hayley, elle savait qu’elle avait des problèmes, et forcément que la brune aurait voulu que ça se passe autrement avec elle. Mais ce n’était pas toujours facile de vouloir aider les autres, quand ils restaient butés sur quelque chose. “J’espère que ça ira pour Hayley. Je suis sûr que ce n’est pas une mauvaise personne et je ne lui en veux même pas de ce qu’il s’est passé au Camping.” La jeune femme était parfois un peu trop gentille, mais elle savait être particulièrement rancunière sur certaines choses également, cela dépendait ce que c’était et de la gravité de la chose.

La jeune femme clignait des yeux au compliment sur son maillot de bain, l’observant du coin de l’œil, avant de sourire. Bon sang, il en avait mis du temps avant de le lui dire et forcément, elle gonflait un peu les joues, avant de le mordre un peu à la joue en ronchonnant. Mais doucement, sans lui faire mal. “Tu en as mis du temps, idiot !” Est-ce qu’elle avait attendu que ça ? Oui. Dans le fond, c’était clairement le cas, que ce soit lui qui lui dise que son maillot lui allait bien. Sans réellement savoir les raisons exact, elle portait une bien plus grande importance quand c’était l’italien qui lui faisait un compliment. Mais elle semblait particulièrement ravie, ça montrait bien qu’il l’avait regardée, même s’il était particulièrement discret dans ce genre de moment, parce qu’elle n’avait rien remarquée. Tia se serrait un peu plus contre lui, dans un câlin digne de la petite Koala qu’elle était, un sourire aux lèvres, telle une enfant qui venait de recevoir un magnifique compliment. “Dis-moi, tu veux rester à la maison ce soir ? Où tu as quelque chose de prévu ?”

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Je ne sais pas si ma sœur a été victime d'un manque d'amour, que ce soit durant son enfance ou plus tard, parce que je dois avouer que malgré tout l'amour que je porte à nos parents, ils restent très spéciaux. Ils font passer la famille avant l'individu, et peut-être que Chiara a manqué de quelque chose dans son enfance. Je me sens un peu coupable de l'avoir toujours maintenue à distance, de ne pas l'aimer d'un amour inconditionnel comme je peux le faire avec Cornelia. Ai-je un problème ? Je l'ignore. Je sais juste que je n'ai jamais réussi à être vraiment investi dans ma relation avec ma sœur, et ça me donne l'impression d'être responsable de toutes les méchancetés qu'elle peut proférer aujourd'hui. À moins que ce ne soit ma tendance à culpabiliser à la moindre occasion.
Je finis par soupirer légèrement avant de répondre sommairement.

« On verra bien. Je voulais simplement que tu sois prévenue, histoire que tu ne tombes pas des nues si tu découvres que ma sœur se comporte comme une harpie. »

Je rigole légèrement, comme pour atténuer la dureté de mes paroles. Je culpabilise malgré tout, surtout après les suppositions de Tatiana, mais je ne tiens pas à trop y songer. Ça gâcherait la fin de notre journée. Je me fais donc force pour repousser ces pensées sombres, et je me concentre sur notre échange au sujet des jeunes, de l'église et de tout le reste. Je ne suis pas franchement étonné de l'aveu de Tatiana au sujet d'Hayley, et je secoue la tête avant de répondre avec franchise.

« Non, ce n'est pas une mauvaise personne, mais elle peut le devenir si elle n'est pas prise en main. Elle a dépassé les bornes avec toi, au camping et déjà bien avant. J'ai cru comprendre que Terry et Dalton ont coupé les ponts avec elle, on peut dire qu'elle a tout gagné. Mais elle s'en remettra. Les chagrins d'amour, ça reste fréquent à cet âge-là. »

Enfin, je présume ? Je n'ai jamais été amoureux, même de mes précédentes compagnes. J'ai accepté leur intérêt parce qu'elles me plaisaient mentalement – et aussi physiquement – mais sans vraiment ressentir quelque chose pour elles. Disons juste qu'elles cochaient les cases de la belle-fille parfaite aux yeux de mes parents, alors j'ai donné suite. Mais tout ça, c'est terminé. Ça n'a jamais rien donné de positif, et je préfère largement mon célibat à ces pseudos histoire d'amour. Ce qui ne m'empêche pas de laisser la question de Tatiana effleurer mon esprit... Elle ne colle pas du tout à la vision que mes parents ont de l'épouse parfaite, mais pourtant, je me sens bien plus à l'aise avec qu'elle qu'avec toutes les autres femmes de mon entourage, Cornelia exceptée. Est-ce que ça voudrait dire que je pourrais l'imaginer dans ce rôle ? C'est bizarre de penser à elle à ce sujet alors que nous ne partageons qu'une amitié bien agréable, et je m'efforce de me vider l'esprit pour me concentrer sur l'instant présent.

Tatiana m'y aide en faisant mine de s'offusquer du retard de mon compliment, j'en déduis donc qu'il lui fait plaisir. Ça m'arrache un sourire, mais je proteste malgré tout pour la forme quand elle me mordille.

« Hé, pas de familiarité, déjà que je fais attention à ce que ton monstre ne me morde pas, si tu t'y mets aussi, je vais faire quoi moi ? »

La promenade est agréable et la compagnie tout autant. J'apprécie le câlin, même si je n'en montre rien et que j'ai l'excuse d'avoir les mains occupées à la maintenir en place, ce qui m'évite de devoir y répondre. Je me sens toujours idiot à bloquer sur des détails aussi futiles, mais on ne se refait pas. Et Tatiana reste fidèle à elle-même en réussissant à me surprendre avec son invitation. Il me faut quelques secondes avant de répondre.

« Non, je n'ai rien de prévu. Ce serait avec plaisir. Je souris légèrement. Que me vaut cette invitation ? C'est la pastèque, le compliment sur ton maillot de bain, ou le fait que ton chien ait uriné sur mon amie ? Je rigole brièvement avant de reprendre. Tu as quelque chose en tête, ou c'est une soirée improvisée comme on semble en avoir l'habitude ? »

Je lève les yeux vers le ciel pour constater qu'il commence à s'obscurcir. Les jours se raccourcissent, je décide donc de faire demi-tour pour rebrousser chemin jusqu'à nos affaires. Ce serait un comble qu'on ne retrouve plus rien parce que la nuit serait tombée trop rapidement ! Et je n'oublie pas que Tatiana est en maillot de bain, je n'ai aucune envie qu'elle attrape un rhume avec la fraîcheur qui ne va pas tarder à débarquer ! Qu'elle ne me dise pas que je ne suis pas attentif à ses besoins et à sa bonne santé.

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Tatiana ne pouvait s’empêcher de rire aux paroles de Milo. Ouais, qu’est-ce qu’il ferait si même, elle se mettait à le mordiller dès l’instant où elle le voulait, hein ? Visiblement ça ne l’avait pas vraiment dérangé dans le fond, elle fit une moue faussement outrer avant de répondre. “Tu ne feras rien, tu nous aimes trop !” Instinctivement son petit tic de langue et ces épaules qui s’agitaient ressortait. Forcément, Milo devait sûrement être habitué à ce petit tic qu’elle arborait. Et Tia ne s’en rendait même pas compte la plupart du temps, même si on le lui disait. Mais cela ne semblait pas l’empêcher de le garder où de vraiment faire attention à éviter que ça arrive de nouveau. C’était… un automatisme et on n'allait pas lui en vouloir pour ça, n’est-ce pas ?

La brune sourit, particulièrement amusée, alors qu’elle riait de nouveau aux paroles de l’italien. Pourquoi avait-elle soudainement envie de l’invité chez elle ? Allez savoir. C’était peut-être un moyen pour elle de faire durer cette journée et de pouvoir profiter de sa présence. Après tout, même si elle ne l’avouait pas directement, Tatiana aimait beaucoup passer du temps avec lui et plus elle le faisait, plus elle avait l’impression qu’il lui manquait un peu, quand même, quand il n’était pas là. Mais elle préférait éviter de penser à ce genre de choses, la plupart du temps. Probablement parce qu’elle ne comprenait pas vraiment tout ce que ces sentiments cherchaient à lui dire. “Parce que j’aime bien passer du temps avec toi et que je veux profiter encore un peu de cette journée.” Est-ce que ça avait l’air égoïste ? Peut-être un peu. Qui sait ? Mais dans tous les cas, la jeune femme était franche et n’avait pas envie de cacher quoi que ce soit à ce sujet. “En plus, j’ai des cannellonis à la maison, que ta mamie m’a donné quand je suis allée lui rendre visite. Je me suis dit qu’on pourrait les manger ensemble, ce soir !”

Ha oui, cette fameuse journée où Tatiana était passée leur rendre visite parce qu’elle passait dans le quartier. Comme quoi, la brune pensait à eux, sûrement bien plus qu’elle ne devrait le faire. Mais ces personnes avaient réussi à la marquer bien plus que ce qu’elle aurait pensée, forcément que dès qu’elle le pouvait, Tatiana allait leur dire bonjour. Mais c’était sans prévoir qu’elle repartirait avec des plats fait maison. Cela l’avait gênée au début, mais Mamie avait été particulièrement convaincante. “Tu me rappelleras, de ne pas contrarier ta grand-mère quand elle décide de me donner un plat de nourriture maison, à l’avenir.” La jeune femme ne put s’empêcher de rire pour le coup, avant qu’un frisson, dû à un coup de vent, visiblement trop frais, ne vienne gâcher son petit instant et qu’elle se sert un peu plus contre Milo, enfuyant son visage dans son cou. “Il commence à faire frais, on ferait mieux d’aller se couvrir avant de finir enrhumée.” Et si Tia avait une excellente santé en plus d’une bonne immunité, il n’était tout de même pas impossible qu’elle attrape un rhume à un moment donner.

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Tatiana talk in #515C75

‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖