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 Keira Thompson & Lorcan O'Connell

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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 254
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Lun 27 Juin 2022 - 23:14 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell


Pourquoi. Existe t-il pire question que celle-ci. T'as l'esprit qui s'arrête. Pied sur la pédale de frein. La secousse est brutale. Tu manques de peu de fracasser le mur de la rationalité. T'aimes pas ce jeu dangereux, emprunter ces chemins tortueux qui ne vous mèneront qu'aux limbes d'une relation jamais née. Ou morte-née. T'as jamais bien su comment définir ce que vous étiez. « On ? » Ce pronom que tu n'attendais pas. Ce soulèvement de questions que tu attendais encore moins. Tu le répètes parce que t'es pas certain de lire correctement les lignes cachées de ces reproches assumés. Tu le répètes aussi pour la déstabiliser, pour la mettre face à ces contradictions, ces ambiguïtés dont tu ne veux plus, que tu veux effacer d'un quotidien déjà bien assez tourmenté. « T'attendais ptete que je me pointe ? Que je débarque à New-York pour terminer ce que toi t'as commencé ? C'est ça que t'espérais ? Que je t'aide à tourner la page parce que t'étais pas foutue de le faire par toi-même ? » Et elle ne pourra pas dire le contraire, pas vrai ? C'est elle qui est revenue à Detroit. Pour des raisons qui te sont totalement obscures. Des raisons tout aussi floues que celles pour lesquelles elle est encore en vie aujourd'hui. Elle continue de frapper. De s’engouffrer dans les rares brèches que tu lui laisses. Votre répondant est tranchant, tout s’emboîte toujours parfaitement entre vous, y compris dans cette haine aux multiples versants. « Tu l'as appris quand que j'étais sorti de prison ? A ton retour à Detroit ? Ou bien avant ça ? Dis-moi. » Tu lui rends son ton moqueur, déstabilisé par ses mots en essayant de ne pas lui montrer, tourbillon dont t'arrives pas à t'extirper. C'est toujours extrêmement compliqué quand il s'agit de Keira Thompson, et avant toutes autres choses, peut-être que finalement, tu tiens à la buter parce que tu supportes plus d'avoir l'esprit retourné. Tu veux la paix. Tu veux juste une putain de paix. « Pourquoi tu veux savoir ce que ça me fait. Ne fais pas l'erreur de te donner plus d'importance que tu n'en as vraiment. » T'aimes pas ce jeu auquel elle est en train de jouer, ça te fait perdre l'équilibre sur le fil du contrôle maitrisé.  « T'as jamais été autre chose qu'une meuf que je voulais juste baiser. Ni plus ni moins. Comme toutes les autres avant et après toi. T'as jamais compté plus qu'une autre. » Mensonges. « Si je suis pas venu te liquider à New-York c'est parce que moi j'étais passé à autre chose. » Mensonges. « T'en valais pas la peine. Et t'en vaux toujours pas la peine. » Mensonges. Il n'y a rien de vrai dans ce venin que tu lui craches au visage, mais il lui sera impossible de déceler quoi que ce soit, car toi-même t'as l'impression d'y croire. D'avaler tes propres mensonges pour ne pas confronter la vérité. « Et je crois que t'en vaudras jamais la peine. Pour qui que ce soit. » Mensonges. « T'es pas une irlandaise. T'es même pas vraiment une italienne. T'es une putain de nobody qui a aucune foutue place dans le monde et dont personne ne voudra jamais ! » Putain. De. Mensonges.

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
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crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Mar 28 Juin 2022 - 5:32 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

Duetto Largo. Accelerando. Fortissimo. Arrangement orchestral qui dure, perdure, écrase l'air, l'espace et le temps. Duel dont les notes transcendent l'horreur alors que s'acharnent ces violonistes s'affrontant sous le joug de la véhémence. Les fils de nylon sont vertement battus, de plus en plus, par l'antipathie qui se refuse la moindre retenue. On écoute avec répugnance, on se met en place, on se laisse aller à laideur, on renchérit, on réplique, sans accorder à l'autre le moindre sursis. Cette pièce au summum de l'immondicité, il faut être deux pour la jouer et vous vous y adonnez avec brio, lacérés que vous êtes. Vous enchaînez fluidement ces aigues qui percent au travers du bouclier, ces graves qui grondent au point d'en fragiliser votre humanité jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un lointain souvenir de sensibilité. Les coups d'archet sont féroces, mal intentionnés, empoisonnés, ascendants de part et d'autre de l'adversité. Le violon crisse à tes oreilles de l'autre bout du quartier alors qu'on te renvoie au centuple la confession envolée que tu peines à toi-même comprendre. On. Deux lettres fourbement liées pour former un mot qui n'aurait jamais dû s'échapper. Boîte de Pandore accidentellement ouverte de laquelle s'évade un revers percutant. Puis, une portée de questions impitoyablement extirpées. Puis, une autre de propos affilés. Puis. Puis. Et puis. La prestation grandiosement acrimonieuse s'éternise, à t'en posséder de sentiments méconnus que tu ne saurais interpréter. T'as ce serrement qui t'étouffe étrangement. Et ça inconforte. Non. Ça poigne? Intensément? Mais attends. Attends encore. Pour l'instant, tu conserves un semblant de prestance, musicienne qui garde la face, le menton collé à l'oeuvre de bois, prête à riposter. Pour l'instant, elle ne fait que s'impatienter, l'instrumentiste secrètement agitée, ne fait que raffermir sa poigne sur son porte-voix, pressée de couper court avant que ce ne soit elle qui soit entaillée. Elle positionne l'archet avec dédain. La main tremble, résolue à glisser pour égosiller, mais figée, ne sachant quoi jouer. Partition cinglante si bien interprétée qu'elle n'arrive plus à penser.  Les unités se rapprochent dans le rythme, les noires cèdent aux croches, puis aux demi-croches. Elle appuie, fait pression sur les cordes sans les solliciter. Elle appuie. Phénoménalement. Frustrée. Indignée. Blessée. Sur ces cordes malmenées. Torturées. Duetto Largo. Accelerando. Fortissimo. Crescendo. Et ces cordes affligées, éclatées à la dernière portée qui vient finir de t'achever.

T'en vaudras jamais la peine
T'es pas une Irlandaise
T'es même pas vraiment une Italienne
T'es une putain de nobody qui a aucune foutue place dans le monde
Et dont personne voudra jamais


Elles volent, les manifestations musicales d'une facette de l'homme aussi sombre, froide, que la face cachée de l'astre lunaire sur lequel se posent une, deux, trois longues secondes ces yeux miroiteux. Fenêtres de l'âme qui se cachent derrière les rideaux d'ébène recourbés rapidement abaissés. Y'a quelque chose qui élance à l'intérieur. Qui se tord, qui se brise. Saigne. Quelque chose que t'es convaincue de ne pas avoir. Une douleur au muscle fantôme. Rien d'autre qu'une hallucination émotionnelle. Une hallucination si réelle que t'en as entendu le déchirement, si réelle qu'on croirait presque que t'en as mal, mais aussi réelle que cette image d'une gamine haute comme trois pommes, reniée, sanglotante, qui se blottit dans un coin de ta tête. T'as plus rien de cette mioche innocente, reniée, éplorée. T'en as rien à foutre d'entendre ça de la seule personne que t'aurais jamais pensé capable de telles saleries. Évidemment qu'il le pense aussi. Il a gâché ta vie. T'as gâché la sienne. C'est un Crow. Toi t'es ni une Irlandaise, ni une Italienne, ni personne. Et ça te convient parfaitement, Mais alors, pourquoi le ton saturnien? « ...Bravo O'Connell. Ton père serait fier de toi. » Des félicitations douteusement calmes, parce qu'en fait difficilement articulées, qui serviront d'aurevoirs précipités. T'as rien d'autre à ajouter. Il est doué, il a gagné, Lorcan. Et en guise de prix, c'est la tonalité d'un cellulaire violemment balancé qui viendra célébrer cette victoire bataillée. Un cellulaire que tu sais même pas si t'auras finalement envie de retrouver.   

End of call

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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▬ Mer 29 Juin 2022 - 1:38 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

End of call
Les mots se sont envolés et ils sont impossible à rattraper. T'auras beau courir derrière, rien ne pourra les empêcher de fracasser la personne à l'autre bout du fil, ennemie déclarée mais que, bizarrement, t'as pas envie d'abîmer. Pas comme ça. Pas vraiment. Tu fais partie de ceux qui se font bouffer par la fierté, et elle vient de s'exprimer avec beaucoup trop de brutalité, mécanisme de défense plus que fond de tes pensées. Tu ne l'as jamais vue comme tous les autres, ton regard sur elle a toujours été différent, et ce soir, t'es devenu comme eux. Comme ceux qui blâment son sang. Comme ceux qui pointent du doigt son teint halé. Il y a le silence qui s'installe. Pesant. Douloureux. Y a toujours la colère qui t'anime mais maintenant vient s'ajouter la confusion. T'as conscience d'avoir tapé trop fort. D'avoir franchi des limites. Quel putain de paradoxe que de ne pas vouloir blesser aussi vivement quelqu'un que l'on a l'intention de tuer. C'est l'alcool qui te joue des tours. Ça ne peut pas être autre chose. Et certainement pas ce cœur éteint depuis des années. Tu sais pas t'excuser, tout comme tu ne sais pas remercier, mais t'as les lèvres qui s'entrouvrent, désireux, cette fois, d'aller jusqu'au bout de l'allée, sans faire demi-retour pour retourner vers cette zone à la fois de confort et de surplace casanier. Elle est touchée, atteinte par ces basses attaques qu'il est trop tard pour retirer. Elle se défend comme elle peut, tente une dernière approche pour tenter de te blesser avant de complètement chuter. Et ça fonctionne. Bien sûr que t'as les dents qui se serrent à l'écouter parler de ce père auquel tu ne veux pas ressembler. Et ce qui est complètement dingue dans tout ça, c'est qu'avant de l'entendre de sa bouche, tu ne l'avais jamais réalisé. T'as été moins élevé que brainwashé, moins aimé que sévèrement éduqué. Et non, tu ne veux pas devenir comme lui. Tu ne veux pas voir ses traits se superposer quand tu te regardes dans le miroir.  Elle tape juste. Mais l'épine qui s'enfonce dans ton myocarde est incomparable à la lame qui le transperce de sentir la nemesis bousculée, sur le point de tomber. « Keira, attends, je... » Trop tard. La tonalité en guise de compagnie. Elle est partie, elle s'est envolée, et elle non plus tu ne parviendras pas à la rattraper. Tes émotions se percutent les unes contre les autres, si bien que tu ne sais plus très bien laquelle prédomine ton esprit fatigué. Qu'est-ce que tu lui aurais dit, si t'avais non seulement pu ? Certainement pas que t'es désolé. Pas que tu regrettes, non plus. Alors peut-être que c'est mieux ainsi. De rester sur un acte manqué. A défaut de réussir à exprimer ces sentiments du passé qui hantent parfois tes phrases cachées.

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▬ Lun 26 Déc 2022 - 22:37 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

Start of call

Le mécanisme est traître. C'est machinalement que t'as porté le téléphone à ton oreille. Machinalement que t'as cherché son nom dans le répertoire. Machinalement que tu l'as aussitôt appelée. Et pour quoi exactement ? Pour qu'elle t'insulte oralement plutôt que textuellement ? Pour que la haine s'envenime encore ? Oui, exactement. Pour quoi d'autre ? T'es même pas certain qu'elle réponde, mais tu t'en fous, t'es poussé par une impulsivité que tu ne comprends et ne maîtrises pas. C'est Noël putain. Tu pourrais te donner un break, vous donner un break. Juste passer ta soirée comme tu le fais depuis des années, un pack de bières, de la pizza et de la crème glacée devant des films sans intérêt. Une solitude que tu t'efforces à vouloir, par esprit de contraction et de rébellion puérile. T'aimerais dire que c'est par anti-capitalisme ou anti-consumérisme, mais en vérité c'est juste que ça te fait chier. Toutes ces familles, ces amis, ces foutus gens qui se font des cadeaux à la con. Bordel, Noël c'est de la merde. Tout particulièrement cette année. Tu sais pas pourquoi, mais c'est comme ça que tu le ressens. Finalement, après une longue tonalité, une voix raisonne de l'autre côté du fil. La voix que tu voulais entendre. « Hey ! Si tu veux me souhaiter tout le malheur du monde, arrange-toi pour que ce soit fait de vive voix. » Pourquoi tu provoques. Pourquoi tu t'enlises dans cette guerre qui ne t'apporte aucune satisfaction. « Alors vas-y Thompson, c'est quoi le cadeau que tu veux pour ton putain de Noël ? Que je sorte de ta vie ? Que je crève ? Que j'overdose ? Que je m'étouffe avec ma pizza ? » Se faire du mal. Goût pour la destruction mais surtout pour l'auto-destruction. Alcool qui coule déjà trop abondamment dans tes veines. Besoin de l'entendre même si c'est pour qu'elle te broie avec ses mots.

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▬ Mar 27 Déc 2022 - 0:30 ▬
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Start of call

Noël. Mais quelle connerie. Un grand X rouge sur le calendrier qui pollue tout un mois, en beau, en grand, histoire de te faire commencer la prochaine année déjà bien emmerdée. Les files qui n'en finissent plus dans les supermarchés, les routes engorgées et le tintamarre des klaxons frustrés, les gens qui deviennent cinglés, encore plus retardés et d'autant plus dévergondés, qui ne font qu'en rajouter à ton boulot de flic exaspéré, comme si t'en avais pas assez pour t'occuper. Entre papi complètement arraché que tu dois forcer hors de son véhicule et l'homicide involontaire de Karen pour la dernière dinde que tu dois empêcher, c'est sans surprise que tu te retrouves ce soir complètement éclatée sur le porche de ton chez soi déserté. Après des semaines à renifler la magie des fêtes à ça près de te faire gerber. Inutile de mâcher tes mots, Noël, c'est de la mélasse nauséabonde emballée dans un papier bon marché. Une occasion pour se réunir avec des proches que tu n'as pas, que tu n'as plus ou avec qui tu n'as pas la force, l'envie, le privilège de renouer. Le moment de s'offrir des présents qui ont peu sinon pas de valeur pour la mioche que t'es, qui n'a jamais désiré que ce qu'on s'entêtait à lui refuser et qui, de toute façon, ne pouvait être noué d'un beau ruban à décorer. Des années à vainement espérer pour en arriver à ce résultat; Une trentenaire hors de ce monde, évachée, à balayer du regard un ciel dénudé, aussi vide qu'elle si ce n'était des consommations qu'elle a inconsciemment enchaînées. Les pensées sont pêle-mêle dans cette caboche secouée, les pattes sont maladroites alors que le verre aux lèvres est amené. Une gorgée pour oublier, semer la réflexion qui s'amuse à te torturer. Heureusement que t'es bien loin devant, propulsée par l'alcool qui s'engouffre et auquel tu carbures plus que jamais.

Non, t'as pas la foi, l'intérêt, d'appeler ton frère, ta tante, Walker ou qui sait d'autre encore. Surtout qui d'autre. Mais t'as pas besoin de les contacter pour qu'ils viennent de hanter, prise de cette ivresse à t'en donner des hallucinations. Une tonalité qui retentit, à laquelle tu ne réponds d'abord pas, convaincue qu'il s'agit du dernier cri de cette bouteille bientôt achevée. Une sonnerie qui s'éternise et finalement, la main qui attrape l'appareil avant que tu n'en viennes à réaliser. Oh fuck. T'échappes le cell, la bouteille, dans la bordée, rattrape le combiné trempé que tu finis par décrocher. « Allooo? » Sa voix devrait te faire l'effet d'une douche froide, mais t'es déjà si congelée, gelée, que tu sourcilles même pas. L'aigreur voudrait que tu gueules, mais entre les pensées que t'essaies d'extérioriser et ce qui en ressort, le filtre déforme le timbre de ces propos échappés. « Si c'est pas le grand O'Connell. T'as rien d'mieux à faire que d'penser à moi pour une fois? » Rien que de l'imaginer, t'as le sourire qui ne demande qu'à s'étirer. Putain, t'as la haine, qu'il ose t'appeler. « J'me serais contentée du banc de neige, très franchement. Ça colle mieux avec l'ambiance des fêtes et tout ça. Mais si tu proposes plus divertissant... » Hoquet. Tu laisses échapper un rire amer déformé par le nectar. « J'suis ouverte aux propositions. Tant que ça t'fait souffrir un max. »

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▬ Mar 27 Déc 2022 - 1:39 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell


Pourquoi elle a décroché. Pourquoi vous vous entêtez. Pourquoi toi t'arrives pas à raccrocher. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Y a comme une rupture mentale dans ta tête fracassée. Ton esprit étriqué. Un Noël de trop. Comme une goutte d'eau. T'es dans ce nouvel appartement après avoir vu l'autre brûler, comme un lion en cage qui n'attend que de pouvoir sauter à la jugulaire du premier trop téméraire pour s'approcher. T'es fatigué. Lassé. Brisé. Tu sais ce que t'as fait. Mais c'est pas ça le pire. Le pire c'est que tu recommencerais. Que tu referais pareil. Même si c'est mal. Même si c'est moche. T'es qu'un foutu enculé. Mais t'aimes ça être un enculé. Alors tu continues Parce que c'est plus facile. Les gens s'approchent pas. Tu peux t'obstiner à flirter avec une solitude vénéneuse. Tu comprends pas pourquoi t'es aussi fucked up. Pourquoi tu tiens autant à être malheureux. Le désespoir est si grand qu'entendre des mots de haine est plus réconfortant que l'ignorance. L'alcool en porte étendard fait écho. « Alors c'est ça qu'tu veux, hein ? M'faire souffrir ? » Qu'elle se fatigue pas, t'es déjà passé par là. Mainte et mainte fois. T'as pas attendu qu'elle débarque dans ta vie pour copiner avec la douleur d'un cœur en berne. Mais tu lui accorderas qu'elle a joué à armes égales avec d'autres redoutables adversaires. Elle peut au moins se féliciter de ça, et tu ne doutes pas que le constat lui arracherait le plus grand des sourires. « Tu crois que ta vie serait mieux sans moi ? » Gonflé d'ego, l'habitude de la voir comme étant tienne. Mais c'est pas que ça. T'aimerais réellement savoir ce que l'absence dans son existence lui apporterait de plus ? C'est con pour elle, mais tu connais bien son entourage, notamment ce frère abandonné. Elle n'est pas avec lui ce soir. Parce que l'intéressé n'est toujours pas informé de ce retour improvisé. Cet ami qui ignore la vérité et avec qui elle pourrait passer cette soirée, pour rendre le tout un peu moins difficile à supporter. Pourquoi elle s'inflige ça ? Pourquoi porter plus de poids que les épaules ne peuvent en encaisser ? Tu lui as déjà dit, mais vous êtes tellement semblables parfois que ça t'en donne le tournis. Avec ou sans toi, cette fille est accro au chaos. « Je t'écoute. Je crève en me noyant dans mon vomi. Et puis quoi ? Ta vie devient soudainement moins chaotique ? Dis-moi comment tu l'imaginerais ton prochain Noêl ? Tu penses vraiment qu'il existerait une différence, Thompson ? C'est moi la cause de tous tes maux ou c'est toi qui intoxique ta propre vie ? »

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▬ Mar 27 Déc 2022 - 3:13 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

« C'est pas très glamour, vu comme ça... » Rire coincé, perturbé, accusé par les traits déformés à l'image d'une scène, poussée aux extrêmes, aussi peu flatteuse que celle évoquée. T'es vraisemblablement décontenancée par sa soudaine constipation, inattendue de la part d'un mec que t'as toujours connu comme étant difficilement ébranlable. Est-ce que c'est ta buverie, ou est-ce que l'enfoiré est offensé qu'on le traite tel quel? T'y mettrais pas ta main au feu, mais l'échange demeure malaisant, même compte tenu de son offense, de votre haine partagée ou encore de tes conditions dangereusement affaiblies. « Tu m'fais quoi là? Une crise existentielle? » Y'a un silence qui s'opère, longuement, le temps que tu récupères des bribes de son interrogatoire forcé pour tenter d'en reconstituer la forme générale. Il t'appelle pour quoi, au juste? « J'comprends pas c'que t'attends. Tu voudrais que j'te rassure comme étant pas à l'origine d'mes emmerdes pour apaiser ta conscience le temps du réveillon? Putain, fais comme tout le monde, bois un coup et assume d'être un connard. C'quoi ton problème... » T'as l'alcool mauvais ce soir, mais comment faire autrement quand il débarque avec ses grands sabots. Y'a pas cette complicité habituelle que tu détestes mais qui rend le tout intéressant. C'est simplement. Sec. Et le mieux, c'est de s'abstenir de franchir cette porte ouverte à un débat qui ne te fait nullement envie. Parce que fuck, t'es visiblement pas en condition pour gérer ses états d'âme et t'as pas l'intention de te saouler, plus que tu ne l'es déjà, à shots d'émotivité démesurée. « J’dis ça, mais finalement, vas-y plutôt doucement avec l'alcool. Tu donnes la mauvaise impression d'avoir des émotions. Tout un lot par ailleurs. Ça cadre mal avec ton personnage du mec qui s'permet tout sans en avoir rien à foutre. » Il va sans dire, parfois, souvent, la majorité - sinon la quasi-totalité - du temps, tu peines à la comprendre, cette humanité complètement désaxée. Dans son ensemble, du plus grand déchet à la palme du mérite, le genre humain t'apparait comme un mystère ambulant, débordant de contradictions, qui ne cesse - ne cessera en fait jamais - de surprendre. Incohérente, émotive, esclave de sa propre impulsivité démesurée, il va sans dire que tu n'y fais pas non plus exception, tout comme O'Connell ici présent. Pourtant, face aux élans orageux de ton semblable, tu ne t'es jamais sentie aussi génétiquement différente de cette espèce qu'est la tienne. La sienne. Le regard agacé darde l'étoile verrouillée dans son cadran, s'abaisse lentement sur le poignet, encore marqué par l'indécence, de cette main qui s'affaire à attraper distraitement l'astre inaccessible. « T'as joué sale. La moindre des choses, c'est de pas débarquer comme une fleur froissée. Et quand bien même, j'suis pas celle auprès de laquelle venir chercher du réconfort. »

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▬ Mar 27 Déc 2022 - 16:50 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell


Grosse respiration. Reprise de contrôle obligatoire. Pas maintenant. Pas avec elle. La soupape ne doit pas exploser. Le melting pot de tes émotions est une sonnette d'alarme qu'il n'est pas bon de sonner présentement. Tu voulais juste qu'elle se casse. C'est ce que tu veux encore plus ce soir. Pourtant t'es là à lui cracher tes états d'âme comme si vous n'aviez pas un passif désastreux en plus d'une expérience récente déstabilisante. Keira Thompson est un point d'interrogation, et même en posant les questions, tu ne parviens pas à avoir les réponses. Elle ne fonctionne pas comme ta montre. Elle est pas comme les moteurs que tu aimes réparer. Elle est tout ce que tu exècres, et bien plus encore. Son mécanisme est complètement bousillé, et même si tu ne cherches absolument pas à le remettre en route, la frustration de ne pas réussir à mettre le doigt sur le dysfonctionnement est à son paroxysme. Tu ne veux pas son pardon. Tu ne veux pas non plus son réconfort. Tu veux juste des putains de réponses. « Je doute être le seul qui se retrouve les nerfs à vif à cause de toi, Thompson. T'as ce don très particulier de taper sur le système. » Pourtant c'est toi qui a appelé. Tu cherchais quoi exactement ? Si c'est la haine que tu veux, c'est ce qu'elle vient de t'offrir sur un plateau d'argent, la seule chose que t'es capable d'obtenir d'elle. « J'ai pas joué sale. Je t'ai donné ce que t'étais venue chercher. » Simple provocation ou tendance suicidaire ? Mauvaise foi ou un peu de vérité aussi ? Ce qui s'est passé cette nuit là c'est ce qu'elle voulait. Et si tu la sais profondément écœurée par ton acte, tu dois admettre être toi-même marqué par l'expérience. Une expérience qui te trotte en tête depuis, imprimé dans ton esprit sans aucune chance d'en atténuer l'encre. « T'as raison, Thompson. Je prends ce qui me fait envie sans jamais demander la permission. T'es bien placée pour le savoir. » Et ce, dès vos retrouvailles à la fête foraine, quand d'une seule pression sur son cou tu lui as fait comprendre qu'elle t'appartenait. Et quand t'as dégagé ce type, t'as simplement récupéré ton dû. « Et peut-être que tu devrais en faire autant. Si tu veux que je m'étouffe dans un banc de neige, t'as qu'à venir le faire. »

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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
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▬ Mer 28 Déc 2022 - 1:40 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

Moment de faiblesse exacerbée qui s'évanouit, fond à la façon de ces flocons perchés sur les longs cils relevés, se fait en fin de compte si bref qu'il mène à croire que cette suite improbable des évènements n'était en fait qu'un produit de ton imagination on ne peut mieux fertile, on ne peut plus généreusement arrosée. La rafale d'interrogations se disperse, ne laissant derrière qu'une brise lointaine, un souvenir déconcertant qui sera vite oublié demain. N'est plus, cette tempête inattendue, aussi vite apparue que disparue. S'impose, à la place, ce retour aux sources glacées, à cette animosité débordante, à cette dualité tranchante qui lacère l'âme en quête de ressentir, dont la brûlure des entailles fraîchement dessinées réchauffe le palpitant cryogénisé. Et s'étouffe dans le noir de l'éteignoir, cette maigre mais si menaçante flamme d'un agacement ravivé. Le ressentiment demeure, mais le dévouement à la cause ne cesse d'être précipité par-dessus bord tant la barque est charriée par les flots de l'ivresse. « C'pas un don, c'est un art. Peaufiné des années durant, qui plus est. Tu devrais plutôt t'sentir privilégié. » Corriges-tu, fine arrogante. Seulement alors fini-t-il par se hisser sur ton visage empourpré, un air cynique de satisfaction. « Qui aurait cru que je révaillais autant en toi. » Les doigts demeurent levés, stoppés dans leur volée à chasser ce qui ne peut être possédé, à la fois si près et si loin de leur convoitise. « Et avec plaisir. C'est une invitation? M'le propose pas deux fois, j'pourrais bien te prendre au mot et venir t'faire bouffer ton réveillon à la con. » Abandonnée, cette idée de s'emparer d'une merveille, là-haut dans le ciel, aussi loin de ta portée que ne l'est cette paix d'esprit longtemps recherchée. Depuis qu'ils s'y sont posés, et plus encore maintenant que l'Irlandais force les songes à s'y attarder, les yeux sont obsédés à retracer ces marques sur le derme éphémèrement laissées, sur l'être à jamais cicatrisées. Elle est revenue en force, la corneille aux ailes déployées, aux serres appétentes. À défaut de pouvoir s'approprier les récoltes d'une terre maladroitement ensemencée, elle fonce droit devant pour te dérober de cet amour-propre bafoué par ces sous-entendus sans aucune honte déballés. L'alcool se fait maître de cette voix qui s'élève. Des questions que tu poses, mais des réponses que tu ne veux surtout pas. « Je te fais envie, O'Connell? C'est ce que t'essaies de m'dire? » La patte qui délaisse le combiné posé contre l'oreille pour s'emparer d'une nouvelle bouteille. Un besoin de s'enfoncer plus profond que tu ne l'es déjà, de donner une bonne raison à cette mâchoire crispée de se relâcher. « Ce que j'étais venue chercher.... T'en sais rien du tout. Et toi, t'étais venu chercher quoi exactement? Tu foutais quoi dans c'trou à rat? Tu m'suivais? »

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ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
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▬ Mer 28 Déc 2022 - 2:59 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell


Déconcertante complicité qui reprend des droits qu'elle n'a pas. Complicité qui n'a pas sa place et qui ne devrait pas résister au courant, au torrent de la haine qui vous anime. Un manichéisme serait tellement plus simple à gérer, les émotions ne menaceraient pas de se déverser. « Bah vas-y, viens, je t'attends. » Premier degré assumé. Pour la tester. Pour voir jusqu'où elle irait vraiment, si Keira Thompson est faite de vent ou de quelque chose de concret. Mais une fois ici, qu'est-ce qui se passerait réellement ? Est-ce qu'elle te plongerait la tronche dans la neige ou est-ce qu'elle ferait aussitôt demi-tour, consciente des dangers qui rôderaient trop près ? Toi, en l’occurrence, prédateur ultime de son impertinence. Quelle différence entre se jeter dans la gueule du loup et aller trouver l'homme qui prend sans jamais demander. Bien sûr qu'elle te fait envie. Ce qui n'enlève rien à la haine. Ce qui n'enlève rien à la vie volée. Aux deux vies volées. Aux trois ? Ou à ton besoin de plus en plus vital de la voir se barrer de Détroit. Vipère séduisante qui arrive à t'amadouer parfois, mais qui ne parvient jamais à vraiment t'empoisonner. A moins que ? Peut-être qu'il est déjà trop tard, et que cette vulnérabilité qui a presque explosé est entièrement due au venin qui s’infiltre lentement mais sûrement dans ton organisme. A toi de trouver l'antidote. Comme un jeu d'enfoirés où il serait question de vie et de mort. Ou plus justement, de vie avec ou sans elle. Tu évites la question, évidemment. Au point où vous en êtes, n'est-elle pas de toute façon complètement rhétorique ? Tu l'as appelée, elle a décroché. Pas besoin d'en dire plus. « Je crois que j'ai trouvé ce que j'ignorais chercher. » Sournoise filature pour asséner le coup fatal, celui qui ne lui laisserait plus le choix que de se sortir de ton existence sous peine de voir la sienne complètement anéantie. Des photos prises, mais déjà effacées. Un regret peut-être, une curiosité avec certitude. Ce que t'as trouvé là-bas te laisse encore fébrile aujourd'hui. Monde inconnu qui s'est dévoilé et dans lequel t'as sauté à pieds joints. « Si tu viens, rien ne nous interdit de faire autre chose après l'épisode du banc de neige. » Audace. Insolence. Elle te hait pour ce que tu lui as fait. Mais s'il ne s'agissait que de haine, tu n'entendrais pas sa voix au bout du fil ce soir. Ta fébrilité de l'instant raisonne encore, cette assurance guidée par une envie exacerbée mais aussi cette incertitude qui ne te ressemble pas, l'appréhension de la nouveauté, l'excitation aussi. Tellement de ressentis différents qui te hantent sans relâche. « On s'en fiche de pourquoi j'étais là, c'est pas important. L'important, c'est ce qu'on a trouvé tous les deux là-bas. » Ensemble. C'est grisant. C'est gerbant. Ça te donne des frissons. Ça te donne envie de frapper. « Que tu le veuilles ou non. »

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▬ Ven 30 Déc 2022 - 1:34 ▬
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Impossible. La proposition a beau t'apparaître vachement alléchante, l'imaginer peut bien te faire glousser aussi follement d'enthousiasme que l'on veut, dans l'état que tu es, avec cette vision qui enchaîne tonneau par-dessus tonneau et ces jambes engourdies atteintes d'un profond mal de terre, impossible de non seulement trouver la force de relever son défi éhontément balancé. Quand bien même t'en meurs d'envie, quand bien même tu donnerais cher pour qu'on te guérisse du tournis. T'es laissée sans aucun choix, toi, la gamine intrépide qui, à l'accoutumée, n'hésiterait pas à venir chercher les noises mais qui se retrouve emprisonnée dans ce carrousel périlleux, inarrêtable, au moteur déchaîné. Pour l'instant, tu ne fais qu'un avec le perron. Adieu, cet espoir de lui faire goûter à l'hiver. À moins que. « Toi, amène-toi! Viens prendre ta raclée! » Déclaration de guerre assumée à voix haute, beaucoup trop haute, presque gueulée alors que tu lèves brusquement ton verre à ta répartie sans limite, quelques précieuses gouttes tristement envolées. « J'te montrerai comment on s'y prend, vraiment. » Allusion sans subtilité, parce qu'à quoi bon faire comme si tout ceci n'était qu'un mauvais rêve? La réalité est certes cauchemardesque, mais n'en demeure pas moins ce qu'elle est. Et il sait parfaitement de quoi il retourne. Brutale honnêteté qui, suspicion, n'est toutefois pas renvoyée en retour. «...Une réponse détournée d'politicien, sérieux? Tu comptes aussi m'baiser à coups de fausses promesses et d'mensonges éhontés, tant qu'à y être? La langue qui s'élance, du tac au tac, sans que la conscience ne puisse avant se frayer, dans tout ce désordre, un chemin jusqu'au processus décisionnel. Maladresse que tu souhaiterais tant ravaler. « T'sais quoi, réponds pas à ça. » La paume posée contre le front pour t'apaiser, la cohésion chaud-froid t'arrachant un de ces soupirs contentés. « Fais juste pas croire que tu m'connais, moi, ce que j'aime, c'que j'cherche, c'que j'ai supposément trouvé. Ou même que ça se reproduira. C'était une erreur, pur et simple. »

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▬ Ven 30 Déc 2022 - 2:52 ▬
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Hésitation palpable qui se trahit dans un long silence. Venir ? Ce qui n'était jusqu'à présent que des provocations se transforme soudainement en quelque chose de possible. D'envisageable. Si bien que tu te redresses de ton canapé, cherchant du regard où t'as bien pu foutre ces foutues clés de voiture. Il serait déraisonnable de conduire avec autant de grammes dans chaque œil, mais il serait encore plus déraisonnable de se pointer chez Keira Thompson, tout court. Noël et l'alcool ne feront pas disparaître la rancœur, l'animosité, le passé dégueulasse et le présent chaotique que vous vous trimballez. Ça ne fera pas disparaître l'âme sacrifiée, la prison, cette nuit particulière et toutes les saloperies qui ont rythmé vos vies. Mais t'as quand même envie d'y aller. Vraiment envie d'y aller. Un sourire s'arrache à tes lèvres malgré l'audace, conscient que ton expérience en la matière est pour l'instant en effet très limitée, que tout reste à faire et à découvrir. Mais pour cette fois, ton ego d'homme qui n'a rien à apprendre ne se vexe pas, au contraire, tu ne demandes que ça. Des jours et des nuits à te gaver d'images, d'informations, de vidéos, pour tenter de mieux comprendre ce monde qui te fascine, t'effraie et t'excite. « Tu peux me montrer comment on s'y prend vraiment. » Même si ton honneur est sauf, car tu te souviens encore de l'effet qui se manifestait de part et d'autre de son corps malmené. Des sensations qu'elle ne pouvait masquer et qui remontent à la surface de ta mémoire alcoolisée. Et puis... Oh. Elle te prend de court, la brune volcanique. Si tu comptes aussi la baiser de cette façon ? Sous-entendu, quand ? Sous-entendu, ce n'est qu'une question de temps ? Ton esprit divague probablement beaucoup trop, mais l'ouverture est trop belle et rare pour ne pas être saisie. « Okay, j'prétends rien. J'vais attendre que tu me le montres ou que tu me le dises. » Une erreur qu'elle est si proche de recommencer, pourtant. Une erreur que tu vas la pousser à commettre, encore. « Tu sais que je peux être là dans vingt minutes, Thompson. » Douce tentation, terrible tentation. « Et moi j'te montrerai comment je vais te baiser. Pas de fausses promesses. Intense, langoureux, avec poigne. » L'assurance qui transpire dans les mots, quand bien même la fébrilité s'invite peu à peu. « T'as juste à me le redemander. Tu veux que je vienne ? »

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▬ Ven 30 Déc 2022 - 5:31 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

Dangereux, ce jeu du chat et de la souris. Imprudente, la proie qui, victime de sa propre sournoiserie, de son penchant malsain pour la déraison, se laisse pour une fois sciemment appâter. Bien plus insouciante encore, cette autre partie qui croit naïvement tendre le piège. Un échange des rôles qui ne cesse de confondre le chasseur et le chassé, sème le doute quant à celui ou celle qui détient vraiment l'avantage dans cette partie aux revirements incessants. L'Italienne mâchouille une joue torturée au nom de la corneille, assoupit la brûlure de la morsure insistante d'une énième goulée. L'amusement la guette. L'ironie, le sarcasme, déjà, la possèdent. « Une chose est sûre, t'as pas la rancune féroce. Dès lors qu'on joue sur les cordes sensibles, ça ramollit. » Les yeux qui roulent, distraits, pour permettre à la réflexion de survoler des horizons corrompus. « Ou plutôt... » Ces pensées impures qui chatouillent la nuque, cette malice qui étire les lippes, ce sentiment de pouvoir sur l'autre qui rend euphorique, devrait pourtant te laisser indifférente alors que tu nourris une obstination sans précédent, sans égale ni pareille, de ne lui laisser strictement aucune chance d'obtenir ce qu'il prétend, n'a jamais cessé prétendre désirer.

« Allez, j'me paie ta tête. C'était qu'une façon d'parler, Don Juan. T'emballe pas. J'le répète pour que ça s'imprime bien dans ta cervelle de piaf; T'auras rien d'ma part, si ce n'est la bordée d'neige promise. Parce que j'te déteste toujours autant. Ptêtre même un peu plus, quand j'y pense. C'est vrai que t'as définitivement perfectionné ce côté enfoiré. » Songeuse, alors que l'écran se met en veille, gobe d'une traite la lumière qui éclairait ce visage écarlate aux traits endormis. « ...C'qui ne t'empêche pas de venir. Pour ce soir. Juste ce soir. Noël et tout, ça m'rend con, j'suppose... » Qui parle de nervosité? D'appréhension? Au final, t'en as rien à foutre. C'est seulement que: « J'te dois cette branlée, alors.... » Alors voilà. Magnifique conclusion. « Mais bordel, je t'avertis! Si tu fais chier, j'te fais dormir dans la niche du chien au voisin! » Que Dieu en soit témoin, cette enflure ferait bien de se tenir à carreau. Tu ferais bien de te tenir à carreau, étourdie aux idées retournées, secouées, éparpillées. La situation est improbable, et certainement, l'alcool est le principal fautif. Toi, Keira Thompson, inviter ce rapace chez toi, tout ça pour une coutume ridicule? N'importe quoi.

Et malgré tout, tu l'attends, cette réplique de l'autre bout du fil qui se fait désirer, beaucoup trop longtemps à ton goût, garce agitée tel un félin qui se serait enfermé par mégarde dans sa propre cage. « ...O'Connell? » Le silence oppressant qui demeure, incite les doigts à chercher refuge sous la neige. La volonté qui se braque, la raison qui se ramène. « J'te fais marcher. C'est pas une proposition, ça va, respire. » Et toujours, l'absence de réponse. « ...Allo? » T'attrape le combiné, tapote de tes empreintes gelées sur l'écran somnolent. « Well fuck. » Décidé à hiberner jusqu'à ce qu'on daigne bien le charger, cet appareil qui, pour le mieux sans doute, aura coupé court à tes élans catastrophiques. Tu ne peux t'empêcher de laisser échapper un rire sans souffle alors que le corps déchargé s'écrase contre le bois à tes côtés. Replongée dans ce moment d'isolement, la symphonie des vents pour seule compagnie, tu retournes à ces étoiles contemplées sans but, sans intérêt. À cette même tournure solitaire des fêtes, rembobinée encore et encore année après année. Effectivement, c'était du grand n'importe quoi, n'est-ce pas?  


End of call

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▬ Ven 30 Déc 2022 - 16:40 ▬
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C'est cette enfance commune. Cette gamine qui t'en a toujours fait voir de toutes les couleurs. Surtout à l'éclosion de la puberté et des hormones, tu ne prétendras pas que l'assomption émise est erronée. C'est ce destin lié, malgré avoir essayé de toutes vos forces de vous en détacher. C'est ce retour inattendu qui ravive ce qui était pourtant enterré. C'est un million de raisons qui font que ce soir, lors de ce réveillon de Noël, t'arrives pas à ne laisser place qu'à la haine. Il y a absolument tout qui remonte à la surface, le bon comme le mauvais, mais pour cette fois, cette fois uniquement, tu veux te focaliser sur votre instant présent, sans te soucier de tout le reste, ou de ce qu'il en sera demain matin, quand le statu quo reprendra son rôle principal de la pièce désastreuse qui se joue entre vous depuis la nuit des temps. Malgré les insultes qui fusent à nouveau, cette fois, tu ne peux t'empêcher de laisser un sourire amusé s'esquisser sur tes lèvres alcoolisées. « Même si c'est que pour la bordée de neige, ça me dérange pas de venir. » Elle pourra toujours essayer, tu ne lui promets pas la réussite de ce doux rêve qui semble la stimuler en ce moment. Pour le reste, qui sait ? Tu sais pas vraiment ce que t'es en train de faire. Succession de mauvaises décisions, ou justement, la meilleure qui puisse être prise ? Humeur bercée par l'ambiance des fêtes qui adoucirait presque le plus enragé des loups solitaires. « Je viens alors ? » Silence. Serait-ce de l'hésitation ? « Thompson ? » Plus aucun son n'est émis de l'autre bout du fil. Fuck. « Keira ? » Tu détaches le téléphone de ton oreille pour jeter un œil à l'écran. Appel terminé. Déception lancinante. Résignation douloureuse. Elle s'est envolée trop loin pour que tu puisses la rattraper. Il ne reste plus rien de cet appel laissé en suspend au pire des moments. Et le banc de neige alors ? Et cette pause dans vos vies tourmentées ? Non, tu ne la laisseras pas s'en tirer comme ça. Alors même si tu titubes, même si l'alcool ravage ton système, même si tu prends un risque démesuré, tu t'empares de tes clés pour aller jusqu'au bout de cette promesse faite en silence.

La voiture glisse le long du trottoir face à son domicile, après un parcours du combattant duquel t'es sorti miraculeusement indemne. Les phares s'éteignent, bien que tu ne te manifestes pas tout de suite, comme encore un peu hésitant, fantôme des Noël passés qui reste dans l'ombre. Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Qu'est-ce que tu espères en venant ici ? Sa silhouette se dessine sur le porche, cadavre à ses pieds, téméraire qui ne craint pas le froid. Mais il n'y a pas qu'elle. Elle n'est pas seule dans ce tourbillon hivernal. Tu reconnais Red Marshall venu tenir compagnie. Enfoiré. Fils de pute. Et l'affliction t'assaille. Ton premier réflexe est de vouloir sortir pour confronter. Sortir pour récupérer ce qui t'appartient. Vous étiez si près, pourquoi tu laisserais un autre partager cette soirée avec elle ? Pourtant, c'est ce que tu fais. Tu relâches la poignée de ta portière, observant au loin, spectateur discret et silencieux, qui pour cette fois, refuse de lui prendre ce que tu sais mérité. Toi, tu ne lui apporterais que plus de tourments. Plus de colère. Plus d'incertitudes. C'est pas ce que tu veux lui offrir ce soir. Alors t'attends qu'ils rentrent tous les deux avant de repartir, toi et tes émotions douteuses que tu ne questionneras pas demain matin. Qu'elle passe du temps avec un ami, qu'elle s'amuse, qu'elle rigole, qu'il l'écoute, qu'il brise sa solitude. Toi, tu vas retourner dans le froid de ton appartement à finir les bouteilles entamées, t'imaginant ce qu'aurait pu être cette soirée hors du temps, hors de tout ce que vous avez eu jusqu'à maintenant. « Joyeux Noël, Thompson. » Peut-être que le prochain hiver, tu le verras, ce banc de neige.

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▬ Ven 15 Mar 2024 - 17:28 ▬
Keira Thompson & Lorcan O'Connell

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Pollution. Visuelle. Sonore. Capitalisme qui vous prend à la gorge dès lors que l'on sort. Détroit. Aux effluves de bitume, au goût de gazoline. Détroit aux artères bloquées par les masses maladives. Les tourmentés du prolétariat. Métro boulot dodo, cycle sans fin qui se répète chaque matin. Comme une cassette que l'on rembobine et que l'on écoute. Comme un triste refrain. Elle transpire le désespoir, cette ville. La fatalité sous ses nombreuses formes qui vous attend au coin de chaque rue; la pauvreté, la criminalité. Une seringue, un flingue. Un ex-détenu. Pourtant, tu l'as choisie. Pourtant, tu la choisirais encore aujourd'hui. Elle dont la noirceur est la seule à pouvoir avaler la tienne, elle dans laquelle tu sembles faire moins tache parmi les autres âmes en peine. Oui, dévaler ses avenues t'apaise. Normalement. Quoique ce soir soit différent. Quoique les réverbères qui réchauffent la route, cette fois, semblent plutôt se liguer contre toi. « Hey. » L'appel qu'il prend enfin, le numéro sur lequel tu t'étais acharnée quelques fois déjà en vain. « T'es arrivé? » Elle n'est nulle part, cette dynamique qui vous colle à chaque interaction. Elle n'existe pas, cette pointe d'insolence. Ces provocs. Cette assurance qu'il te connait bien. Il n'y a que l'expéditif des propos. Que le calme. Le sérieux du front et l'intransigeance des soldats qui y sont envoyés dans l'assaut. « On va devoir reporter. Changement de dernière minute. » L'urgence que tu essaies de taire. La préoccupation que tu écrases sous un ton égal et contrôlé. Parce que tu avais bien voulu d'abord laisser les comptes au hasard. Ou même encore à la paranoia. Parce que tu avais voulu croire à la conscience qui s'imagine n'importe quoi, mais qu'après avoir labyrinthé aléatoirement sans jamais le semer, il fallait se rendre à l'évidence; On t'avait suivi jusqu'ici. En empruntant les mêmes gauches. Les mêmes droites. En calant sa vitesse à la tienne pour ne surtout pas perdre le fil. Un chemin identique qu'elle trace, cette bagnole. Et si tu espères finalement avoir échappé à l'incertitude au détour imprévisible d'une ruelle peu empruntée, les phares qui t'éclairent quelques secondes plus tard te font comprendre que c'est loin d'être terminé. L'angoisse qui murmure, l'angoisse qui échappe à l'attention divisée. « Shit... »

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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