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 i know how to drive you insane (keira)

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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 253
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Lun 18 Sep 2023 - 1:43 ▬

(I know how to drive you insane)
Photo qui s'affiche. Démons qui tambourinent. Ces travers que tu pensais ravalés, oubliés, toujours emprisonnés dans la prison que toi tu as quitté. Ton doigt pourrait scroller sur la photo du dessous, ou remonter au-dessus, mais non, le regard insiste, le regard refuse de décrocher. La violence comme supplice de Tantale. Inlassablement. Sans fin. Toujours une autre raison de t'abandonner à la colère, ce péché étouffant qui ne laisse aucun répit à la nuque qu'il serre entre ses doigts décharnés. Qui ne laisse aucun répit au cœur écroué dans ses chaînes contondantes. Une ombre impossible à arracher, toujours présente dans un coin de la psyché détraquée. Et ce soir encore, le vice va gagner. L'obscurité de l'âme va l'emporter sur tout le reste. Raison assassinée, la passion est coupable mais jamais condamnée. Autour de toi, les rires éclatent, les voix s'élèvent, avec l'alcool qui monte, c'est à celui qui parlera le plus fort. Tes yeux ne lâchent pas le téléphone, ne lâchent pas la convoitise accompagnée de la nouvelle proie qui s'est trop approché de ce qui t'appartient. Et comme pour nourrir bassement la haine, le hasard fait malheureusement bien les choses. Un lancé de dés que tu remportes, un jackpot avidement ramassé. Une story qui dévoile exactement où le trouver. Qui te donne l'excuse que tu attendais pour laisser jaillir les monstres du subconscient qui ont tout de réel quand tu retires la muselière. « Lorcan, lâche ton putain de téléphone ! Tu fais chier ! » O'Riley parvient à détourner une seconde ton attention, toi qui étais depuis le début de la soirée enraciné dans ton canapé, assis nonchalamment pour mieux te torturer l'esprit. Pour mieux questionner ta conscience parasitée par les graines de ton chaos. Un chaos qui pousse vite quand il est aussi constamment arrosé. « J'ai un message à faire passer. Vous venez avec moi, on va mettre un peu d'action à une fête de losers. Je m'emmerde, j'ai besoin de m'amuser. » Tu te lèves pour mener la danse macabre, sourire malicieux que certains reconnaîtront, qu'ils devineront ne rien annoncer de bon. Mais qu'aucun n'osera arrêter. Car quand il s'agit d'elle, encore, ils savent qu'il ne vaut mieux pas s'interposer.

Les corbeaux viennent semer le vent et récolter la tempête. Fougue indomptée sur le point de se déchaîner, ouragan qui va tout emporter, ego malmené qui demande à être vengé. Un club, tout ce que tu exècres. Des corps qui se collent les uns aux autres dans l'espoir de ne pas finir seul la soirée, de calmer la crampe au poignet. Des cas désespérés, des déchets de l'humanité. Et parmi eux, celui que tu viens chercher. Comme la Mort qui vient faucher les condamnés, l'aura sombre et silencieuse se faufile parmi les égarés. Un petit tour de piste et tu parviens à le trouver, foudre qui va s'abattre sans qu'il ne sache pourquoi c'est lui qui a été désigné. « Steve ? »  « Oui ? » Et le poing s'abat. Les coups pleuvent déjà. Les doigts s’abîment, le sang est une nouvelle fois versé sur l'autel de ta violence exacerbée. Il ne peut rien faire, si ce n'est subir sa propre fatalité. Une terrible déferlante d'agressivité. Les cris raisonnent, tandis que tes camarades couvrent les arrières, dissuadent les élans les plus courageux, les plus insensés. Toi, chien enragé, t'attrapes son col, tu l'obliges violemment à se coucher, et de tout ton poids tu viens l'immobiliser avec ta Timberland, l'écraser, l'humilier. C'est presque si tu ne viens pas briser les côtes sous ta semelle crantée. « Keira Thompson, je t'interdis de l'approcher. Tu restes loin, très loin. Elle est à moi. » Maintenant il sait. « Et si j'apprends que t'as pas écouté mon conseil avisé, je te retrouverai pour finir ce que j'ai commencé. » Une menace qui fait œuvre de dernière chance. Ça, c'était ton avertissement brutal, non létal. Le seul. Quant à la plèbe témoin de tes excès, tu sais que tu ne risques rien. Personne n'osera s'attaquer à l'un d'entre vous, immunité délinquante, pouvoir dont il est facile d'user et abuser. « Bonne soirée, fils de pute. » Tu estimes que le message est passé. Maintenant, tu peux retourner profiter de la fête.

De retour chez toi, le fil reprend exactement là où vous l'avez laissé. Les bières sont aussitôt décapsulées, toi le premier. Besoin d'alcool pour apaiser l'esprit échauffé. La respiration est toujours erratique, l'excitation toujours proche de te faire bander. « Lorcan, tes mains. » Les doigts sont douloureux, ensanglantés. Ton tshirt gris est maculé de tout ce que t'as fait couler. Vestiges de ta rage, décombres de ta possessivité désaxée. « T'occupes pas de ça. » D'abord, tu veux te détendre, ensuite, t'iras bander tes plaies. Celles qui sont visibles. Pas celles qui sont trop profondément ancrées et que tu vas encore essayer d'étouffer dans tes addictions qui n'ont de cesse de te ravager.  

( Pando )

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irish blood ☩
We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 216
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Mar 26 Sep 2023 - 0:47 ▬

I know how to drive you insane
Licence du crépuscule. Perversion. Grivoiserie. Transe de l'indécence sous un épais vélum de suie. Crémation, entre les murs enfumés, la poigne aguerrie. Combustion spontanée des chairs aux tisons d'immolantes envies. Boîte de Pandore. De nuit. Populeuse cérémonie aux confins d'une ville profondément endormie. Libidineuse insomnie. Bruyante liturgie. Ce soir, tous les oiseaux sont trompeusement gris. Rapaces et proies du même plumage. Captieux ramage, sombre camouflage. Ils baignent, tous autant qu'ils sont, dans ce même bain de foule, ce même bain de minuit. Sans pouvoir savoir ni prévoir, l'inconsciente et l'aigri sur la piste envahie, que l'hasard fera malheureusement les choses encore cette fois-ci. Qu'ils se manqueront de peu, de près, à la croisée des chemins sinueux tracés entre eux, distraits. Effluves noyées dans les remugles de renfermé, attention détournée vers des objectifs opposés. Fatalité d'une simple bifurcation. Cataclysme de l'effet papillon. La svelte de l'Italienne est ironiquement bousculée au passage agité de l'affamé. Bec aiguisé. Serres acérées. La haine qui luit. Les rayons, néons, enluminant de fluorescence ses habits. Forte alcoolémie. Nauséeuse psychédélie. Verts halos. Bleus cerceaux. Couleurs de la rage, pastels sur la peau. Et le carmin. À la fois barbouillé de violence sur les mains, voluptueusement appliqué sur les lèvres satin. Reflets - dans le vitrage du regard, la crasse du miroir - de l'air pleinement satisfait sur les deux faciès explicitement dépeint. L'un quitte la scène tandis l'autre la regagne, enfin. Sur le tard, pour ne pas dire trop tard. Hystérie. Cacophonie. Courant d'affolés et vagues monstrueuses de cris. C'est un club en panique que l'homme, aperçu au loin, l'instant d'un rien, laisse ainsi impunément derrière lui. Interférence entre le corps et l'esprit. Confusion. Léthargie. Les lippes qui s'entrouvrent sans bruit. O'Connell..? Comme si tu n'avais pas déjà saisi.

***
One lour later...

« Où est-ce qu'il est? » Par trois, les appels manqués, les messages ignorés. Par deux, les marches montées et les poings sur le bois d'impatience écrasés. Par un, un coup, un seul, la porte du talon brutalement enfoncée. Verrou sauté. Poignée encastrée. Le portail de l'Inferno s'ouvre à Dante dans un vacarme digne de celui qu'il a plus tôt provoqué. « Où est ce connard!? » Vociférations. Détonations. Le timbre tremble, vibre d'une haine sans nom. Seuil des pénates franchi sans invitation, les empreintes de boue tracent le chemin tout droit au salon. Odeur de gazoline, flammèches à l'horizon. Impudence. Insolence. Bâtarde qui n'a peur de rien, certainement pas des siens. Clébarde prête à tout pour faire valoir son point. Eau de vie, eau de mort, l'alcool boue dans les veines dilatées, pompent leur venin jusqu'au myocarde empoisonné. Vapeurs respirées pour mieux étourdir la raison, l'assommer. Démuseler l'impulsivité. Délivrer l'impétuosité. Spectacle d'horreur qui semble étrangement divertir, amuser. Les rires de la légion qui résonnent tels d'ultimes encouragement à tout casser. Tu dardes les quelques larves sur les canapés évachées. Tu dardes, décides sur l'instigateur de t'acharner. Sans même pouvoir hurler ni bouger. Comme si l'outrage t'avait soudainement stupéfiée. Pétrifiée. Plongée dans un interminable silence d'émotions chargé. Condamnée à ces quelques secondes d'absence appuyées. « ...Oh, ça t'fait marrer. » Murmure. Dangereusement bas. Dangereusement las. Hochements du chef de surcroît. Dissociation. Déconnection. Possession. Le pied qui renverse brusquemment la table basse sur le côté, l'enjambe pour franchir la distance imposée. Boisson déversée. Drogue éparpillée. Corbeaux par l'averse trempés. Par la nuée, enfarinés. La mort bravée, provoquée, d'un geste de trop, d'un col fermement empoigné. « J'pourrais tous vous coffrer pour complicité d'assaut. Là. Maintenant. Traîner ta sale gueule au poste et te laisser te décomposer derrière les barreaux jusqu'à ce que t'arrives même plus à savoir quel putain de jour on est. T'en penses quoi? Ça te parait toujours aussi drôle, O'Riley? » Ligne à ne pas franchir. Piétinée, effacée. Audace t'ayant poussée jusque dans les tranchées, les leurs, sans y penser. « Fous le camp. » Surprise, inestimable alliée. Surprise grâce à qui le karma tarde encore à frapper. Surprise ébranlée lorsque tu l'entends lui finalement arriver. « Toi. » Les couteaux volent bas. Les bouteilles volent haut. La bière d'O'Riley arrachée des doigts, balancée du bras. Le moût, contre le gypse, éclate en sanglots. À flots et marées. L'épaule de Lorcan sur laquelle pleurer. Déverser son fiel ambré. Les lattes pour recueillir les épars de la frêle morcelée. Diamants de verre sous ta semelle pilonnées. « C'est quoi ton problème! » Au pied du mur, l'échine poussée, plaquée. Le dos qui s'imbibe des coulisses dorées. Face à face, emportée par une fougue incontrôlée. « Pas trop serré à l'idée d'avoir buter un mec sans raison apparente? » Véhémence. Arrogance. Replaqué, l'Irlandais, lorsqu'il s'essaie à s'avancer. « Tu dois être tellement fier de toi. » Et derrière, l'auditoire qui n'a pas bougé. Le groupe vers lequel tu tournes la tête, énervée. « J'vous ai dit de vous casser! »

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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▬ Mar 26 Sep 2023 - 21:50 ▬

(I know how to drive you insane)
L'eau qui coule de tes mains se transforme en sillons écarlates. Baptême de ton péché bénit par le Malin. Le reflet dans le miroir est fissuré, déformé, démoniaque. Et ce qui devrait te donner la nausée t'enfonce plus profondément dans l'abîme. Parce que t'as aimé la violence. T'as aimé t'imposer. T'as aimé l'écraser. Rattrapé par ce que t'as toujours été incapable de fuir, âme tumultueuse qui se complaît dans l'anarchie. Condamné à mort qui attend son injection létale, sans plus aucune possibilité de réhabilitation, la damnation pour seule prison. T'ignores combien de temps tu restes comme ça, les doigts accrochés au lavabo, fébrile d'excitation, à peine conscient d'à quel point t'es dévastateur pour toi et pour le monde qui t'entoure. T'ignores combien de temps tu t'enfermes dans la salle de bain pour te confronter à l'écho de ta propre folie quand des cris et une agitation soudaine te  font sortir de ta léthargie. De la contemplation de tes propres abysses à travers tes pupilles dilatées par l'alcool rapidement ingurgité. Qu'est-ce qui se passe encore. Tu débarques au milieu d'un chaos bien entamé pour interrompre une scène que tu aurais pu prédire, si seulement tu n'étais pas aussi déconnecté de la réalité que tu as toi-même engendré. Thompson n'aura pas perdu de temps pour venir régler ses comptes, tornade impétueuse qui ose pénétrer dans ton antre, qui ose perturber vos bacchanales dans un excès de confiance. La folie est semble t-il contagieuse. O'Riley subit le courroux sans broncher, mais qu'elle n'attende pas de toi que tu la laisses ainsi essayer de fragiliser ton autorité. Oh que non. La colère inonde tes veines, elle fait batte tes tempes. L'insolente s'expose, l'insolente aurait mieux fait de jouer à la roulette russe, elle aurait plus de chances de s'en tirer sans pots cassés. La promesse d'Elijah raisonne, tout autant que ce qui est resté en suspend. L'épée de Damoclès qui pèse au-dessus de sa tête n'a jamais été aussi proche de tomber. La meute est composée de chiens enragés qui n'attendent qu'un seul faux pas pour pouvoir mordre jusqu'au sang la flic écervelée. Et pour cette fois, t'es pas certain de vouloir les tenir en laisse, de les obliger à garder la muselière. La bouteille qui éclate te laisse impassible. Le liquide ruisselle, se mélange à celui de la vie qui tâche ton t-shirt. Géant de fer qui n'a plus que la fureur pour moteur. C'est ce calme apparent qui cache une algarade forcenée. Un puissant cataclysme sur le point de se déclencher. Elle te pousse. Une fois. Deux fois. Elle hurle ses mots comme si tu ne pouvais pas les entendre. Elle hurle avec tant d'arrogance que tes poils s'en hérissent. L'aigreur est assourdissante. Étourdissante. Et puis, il y a le geste de trop, le mot de trop...

Le bras se tend, les doigts s'accrochent fermement à la nuque pour mettre fin à son élan trop audacieux. La collision est brutale, tu sais qu'elle lui coupera le souffle. « Pour qui tu te prends ? » Plus elle cherche à se débarrasser de ton emprise, plus tu serres ce cou si fragile. La haine te gonfle d'adrénaline, et l'adrénaline gonfle la force de ta poigne qui profite de l'effet de surprise. Poigne qui pourtant se lasse déjà, qui rêve d'autres contrées interdites, et qui relâche, met fin à l'étranglement. Mais qui ne laisse pas la proie s'en sortir pour autant. En vérité, tu ne fais que commencer. Parce qu'elle a poussé le bouton qui a déclenché une déferlante de haine, aussi puissante que des cascades vertigineuses, aussi puissante que des vagues scélérates en pleine tempête. Elle s'autorise à venir chez toi pour essayer de froisser ta réputation, d’asseoir une autorité qu'elle pense avoir. Oh que non. La main glisse cette fois sous les cheveux pour s'agripper fermement à sa crinière, pour guider ce corps que tu désarticules par la douleur et que tu obliges à faire tomber à genoux. « Tu n'as aucune autorité ici. Ta loi ne s'applique pas. » Parce que vous êtes trop puissants pour elle, trop intouchables. Elle pense faire quoi, seule contre vous tous ? Non seulement contre toi ? Tu la fais pencher vers le sol, plie son dos contre cette volonté qui cherche à lutter, genoux pliés, tête qui peut côtoyer ses méfaits, mélanger son visage à l'alcool et à la coke. Qu'elle goûte à son propre cyclone, à sa propre médecine. L'arme qu'elle gardait planquée dans son pantalon, tu la jettes à l'autre bout de la pièce délabrée. Quant aux menottes, tu les passes autour de ses deux poignets après avoir coincé ses bras dans son dos. La toison est libérée, l'animal est capturé, entièrement sous ton contrôle. Ta jambe vient appuyer son échine, pour couper son souffle, pour parfaire ta domination, pour écraser son ego. « T'es en état d'arrestation. T'as le droit de garder le silence, enfoirée. » Provocation, moquerie, tout pour appuyer partout où ça fait mal. Rires dans la salle. La mise en scène semble plaire à l'auditoire. Les doigts se mêlent à nouveau dans les cheveux et tire en arrière pour l'obliger à redresser sa nuque. Où tes lèvres viennent murmurer à son oreille, laissant tout ton poids lui servir de prison : « On t'entend plus, Thompson. Maintenant je suis fier de moi. » 

( Pando )

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▬ Dim 19 Nov 2023 - 17:26 ▬

I know how to drive you insane
Caryatide s'effondre que rien ni personne ne se meut. Figé, le monde, tandis que les ruines de l'amour-propre s'éparsent sur la place publique, gisent aux pieds du paien, reposent aux côtés de la sculpte. Elle s'écroule, porteuse du flambeau de l'insurrection, d'une impossible sédition. Elle s'échoue, misérable devant la plèbe en ovations. Paroissiens aux croyances difformes, fanatiques qui contemplent l'œuvre de dieu. Le Leur. L'Obscène. L'Odieux. Lourde, du poids sur ses frêles épaules porté. Fragile, de ces fissures dans la stature creusées. À grands coups de gravelet, à copieuses goulées. Eaux voluptueuses venues éroder les fondations, assises secouées par les assauts du prophète effronté. Tombée, Caryatide, pilastre de la révolte devenu tessons, la captivité tordant ta sculpture en ces contorsions d'indocile soumission. Mise à terre, non pas la plastique, mais l'argile qui s'affaisse sous le courroux. Terre cuite, terre interdite devenue glaise, malléable de tout cet alcool dans lequel elle a baigné, pétrie par ses mains profanes, sa poigne dans le firmament de ta chevelure, par sa volonté seule ployant corps et légions. Le faciès obligé aux lattes, les frontières du silence et des mots s'humectent du nectar répandu. L'ivoire écrasé se poudre de l'écru dispersé, dissimule l'écarlate de ta honte absolue. À genoux immortalisée, Caryatide, le buste se réfugiant contre tes cuisses, les mains s'indignant en mouvements excessifs. Impossible de se résoudre, impensable de se prosterner. Tu geins, tu grognes, tu jures, geôlier que tu emprisonne derrière des regards d'acier, à qui tu refuses obstinément le moindre cri, la moindre supplication. « Lâche moi si tu veux pas te déssecher en taule... » Les entraves, contre l'échine effritée, gloussent cruellement sous tes futiles tentatives. Carillon de ton humiliation, cloches incantatrices, tocsin sonnant l'alarme tandis que bout dans les veines une colère digne de terrasser Pompéi. « O'Connell lâche-moi! »

Mais la catastrophe gronde que les ombres, aux sommets de leur perchoir fièrement dressées, ne semblent guère dérangés par ces présages menaçants. Croassements de mépris, rires cacophoniques, ignobles moqueries. Bien au-dessus, la volée, à dominer les cieux, ainsi jeter sur le Tartare du Southwest un voile de peur ténébreux. Bien trop proches du divin, les Black Crows, pour non seulement se soumettre à la condition des hommes, craindre le Vésuve, daigner se méfier d'une simple mortelle. Inatteignables qu'ils sont, force de loi qu'ils ont dans ce quartier où, aux battements de leurs ailes déployées, se ferment les portes et se tirent les rideaux. Frémissement des branches qui les amuse, les excite en somme, tandis que l'un d'eux se risque à prendre son envol vers la proie maîtrisée. « Pour le coup, moi j'dis.... Que c'est la miss qui offre. » Il approche, l'ambassadeur de ces lâches, lui le plus grand d'entre eux, alors qu'il saisit l'occasion beaucoup trop belle. Il s'approche et s'abaisse, ose cette main dans la poche pour en extirper leur dû, le prix qu'il en coûte à l'audace. En regards avides. En sourires abjects. Liasses aux couleurs de l'emblème qu'on feuillette une à une sous le pouce inquisiteur. Et ce sang, cet héritage brûlant de Sicile, désormais écume magmatique qui flambe le myocarde bataillé, enfume les poumons se mourant de gueuler. Sève volcanique qui explose, se déverse en injures enflammées.  

« Vaffanculo! J'vais te plumer tu vas rien comprendre à ta race d'Irish à la con! »

Consonnances italiennes assumées, appuyées, la langue qui s'affute en chantres de la Méditerranée. Un mot pour provoquer, une vilenie pour transmettre la haine comme la fièvre pestilentielle s'abattrait sur un village démuni. Terminale de l'âme nécrosée, elle qui mène son chemin jusqu'aux onyx assombris, crispe les muscles, guide les doigts le long de cette mâchoire qu'ils saisissent. Ton visage se découvre au vaurien s'en emparant, porteur des rougeurs de sa pulpe appuyées froidement sur la carne. Face à face, pour unique barrière le peu de distance entre vous qu'il ne reste, l'Irlandais fixe, dédaigne ces traits qu'il possède « Qu'est-ce que tu viens de dire sale garce? Hein? » Ton dissuasif, pourtant les paroles, pourtant ce geste. Encouragements morbides à l'élan suicidaire, ces lueurs incendiaires dans tes yeux que l'on vient éteindre à même le contenu d'une bouteille sur ta tête lentement versé. Ruissellement de l'ambré sur les tempes, les joues, le coin des lèvres. Jusqu'à la dernière goutte, jusqu'au dernier affront. Et alors le silence. Et alors la rage. « Putain, t'es pas mieux qu'enterré! Viens te battre espèce de connard! »

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▬ Dim 26 Nov 2023 - 5:20 ▬

(I know how to drive you insane)
Et rapidement, l'intimité est bafouée. Le corbeau, maître de ces lieux, n'apprécie guère de voir le parasite s'approcher de son trésor. Les ailes s'agitent, le bec s'entrouvre pour mieux se saisir de sa proie. La scène qui se déroule sous tes yeux te laisse premièrement impassible, coi, comme paralysé par l'audace que tu n'as pas su anticiper. Les souffles se sont tous coupés face à l'impétuosité, à ce manque d'instinct de survie qui vient de lancer un compte à rebours au-dessus de sa tête aux neurones éclatés. Le regard est aussi redoutable qu'un fusil qui abat des condamnés. Les autres, ils savent. Ils savent que la tornade se doit de rester immaculée, que tu es le seul à pouvoir t'aventurer dans des contrés aussi osées avec celle qui est venu tout perturber. Qu'elle est marquée par ton essence, et que personne, personne n'a le droit de poser un seul doigt sur elle. La lionne s'agite, la rage la gagne, conjointement à la tienne, et alors, tu es le premier à bondir. La prise se relâche, laissant libre l'italienne de reprendre la contenance dont elle était privée. « Touche encore un seul de ses cheveux et j'te plombe les genoux, enfoiré. » Les mots sont mordants et accompagnés d'un geste brusque contre les épaules, assez fort pour le faire reculer et l'obliger à prendre ses distances dans une perte d'équilibre qui porte atteinte à sa dignité. L'auditoire est médusé, mais pas réellement surpris. Ceux qui sont présents ici et qui ont arpenté les dédales de la vie à tes côtés savent qu'il y a une erreur à ne pas commettre : précisément celle-ci. « Personne la touche, compris ? » Cette fois c'est à tout le monde que tu t'adresses, pour être certain de faire passer correctement le message. Un message que tu pensais déjà bien enregistré, mais que l'autorité va devoir marteler. Tu sais que d'autres auraient aimé pouvoir s'approcher pour tester la patience du fauve coincé dans tes filets, ou simplement pour essayer d'abuser de cette faiblesse passagère pour assouvir des envies écœurantes de virilité frustrée. Ils sont les tiens, mais les tiens se doivent de se tenir quand ils mettent les pieds chez toi. « Chez moi, mes règles. Si quelqu'un a un problème avec ça, il peut prendre la porte. » Et les iris assassines fixent l'anarchique, le défiant de te tourner le dos ne serait-ce qu'une seconde. Ou pire encore, de se vautrer dans l’insubordination. Une seconde, deux, trois. Et puis il finit par se rasseoir. « Je te rends service, elle t'aurait foutu par terre même les mains dans le dos. » Une certitude qui froisse les egos, mais une certitude quand même.

Tu ne te feras pas avoir deux fois, et tu attrapes les chaînes des menottes pour briser l'élan, pour empêcher Thompson de se lancer dans une rixe qu'elle pourrait gagner mais non sans y laisser quelques plumes. Ce n'est peut-être pas l'issue qu'elle espérait, mais c'est en tout cas celle que tu vas lui imposer. Elle aussi, doit se plier aux mêmes règles. « Toi, tu bouges pas. » Tu la traînes jusqu'au radiateur, ne la laisse pas encore reprendre complètement ses esprits anesthésiés par l'alcool ingurgité, puisque tu sais que trop de relâche serait prendre le risque inconsidéré qu'elle renverse le jeu. Tu te sers de ta ceinture précipitamment retirée – en guise de souvenir du passé – pour lier ses chaînes au tuyau du radiateur. Assise dans un coin, pion sur un échiquier que tu décideras de bouger quand tu l'auras décidé, la reine n'a pas d'autres choix que de se plier une nouvelle fois à la volonté de son roi damné. Une volonté sournoise, sadique, mais dans laquelle tu te prélasses sans aucune pitié. Accroupis, la provocation au bout des lèvres, visage si proche, tu veux que ses yeux se perdent dans l'océan des tiens. « Pour ceux qui ne le savent pas, celle-ci m'appartient.  » Un secret pour peu de monde, et certainement pas pour elle. Une vérité que tu lui assènes dans une proximité exagérée. Tu respires l'arrogance, tu saignes de cette alchimie qu'elle-même n'oserait contester. Cette facilité avec laquelle vous arrivez à effacer d'un coup de gomme tout ce qui se trouve à proximité, comme si le monde se mettait à tourner uniquement autour de vous. Un enfer que vous pourriez soulever à deux. Et tu la laisserais prendre le trône si elle acceptait de régner à tes côtés.

( Pando )

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Keira Thompson
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b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 216
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▬ Lun 27 Nov 2023 - 20:49 ▬

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Possessivité. Passionnelle, obsessionnelle. Maladive. Possessivité qui domine, possessivité qui captive. Dans un bouquet d'orchidées, sous la corolle, telle une veuve noire sournoisement dissimulée. Elle, l'envoyée de la luxure venue empoisonner les esprits dangereusement subjugués. Hissée hors de l'écrin. Explorant le derme, se frayant lentement jusqu'au palpitant un chemin. Piqûre insidieuse, sentiment arachnéen. Le cœur incapable de gémir, les toiles de la jalousie enfilant langoureusement le muscle contrit, elle sévit. Possessivité, dans ses mailles habiles, emprisonnant les épris avilis. Possessivité, oui, mais à savoir qui, en vérité, possède finalement qui. Tandis qu'à la bordée des regards, la reine perfide court le fil de cette tension entre eux deux maudite, tisse d'un corps à l'autre son domaine d'envie. Royaume interdit au sein duquel se retrouve le corbeau, mais le cygne aussi, malgré lui. Les volets scellés. Les portails barricadés. Et le radiateur, t'enchaînant à cette horrible réalité.

Pour ceux qui ne le savent pas, celle-ci m'appartient.

Il y a ces mots qui résonnent entre les cloisons chancies, font trembler les ruines d'une intimité encore tout à construire. Appartenance impensable, improbable, appartenance qu'il clame cependant, appartenance à laquelle il prétend déjà à ses dépens depuis sait-on quand. Un pendule de béton qu'il envoie en somme valser avec confiance dans la charpente marmonnant sous le poids de l'outrecuidance. À la fois si près et si loin, à l'écart dans le vestibule de votre déchéance, que vous respirez le même air, que vous partagez la même transe. À des kilomètres de proximité, que tu le dardes, lui dont l'ardeur échauffe la pièce, à travers l'opaque noirceur de votre dérobade. Le papier peint qui s'écaille peu à peu, les planches dévorées qui se recourbent sous vos pattes. Et les murs de l'antichambre, théâtre secret de votre pièce outrageante, soudainement, qui se grouillent les uns contre les autres. Tu franchis cette maigre distance, rapproches tes lèvres de l'indécence, laisses tes cils battre le rythme du vent venu souffler sur ces océans d'insouciance. « C'est vrai... » Venin qu'il pourrait cueillir à la frontière des pulpeuses amusées, réplique dont il pourrait goûter l'amertume saccharée. Facilité avec laquelle tu prends tes aises dans cette valse malsaine, toi qui sais danser, toi qui as plus d'une fois osé ces pas croisés. Toi, habile, loin d'être fébrile, qui, pourtant, en cet instant, semble étrangement perdre pied. T'étourdir de l'air humé, des souvenirs qu'il en vient à rappeler. Et elles s'écoulent, les landes dorées, dans les eaux bleutées du Léthé. Elles s'y déversent à quelque part en oublier la suite de ce qui fut entamé, à troubler ce sourire arraché. Elles sombrent, jusqu'à ce que l'orgueil. Jusqu'à ce que l'ego. « Alors tiens-la en laisse, musèle-la, dresse-la, rien à foutre, mais fais lui fermer sa gueule. » Venues brouiller l'enchantement miroité, les ailes du vautour offusqué. Effet papillon dévastateur chamboulant la suite des évènements espérés, ramenant d'un coup les éperdus au pénible présent. Tu débloques, reprend raison alors que les lèvres en venaient presque à honteusement s'approprier les siennes en ton nom. Connard. Éternel retour, énième détour, la haine qui s'invite à nouveau, l'ire qui pousse au geste de trop. Migraine commune que tu vous infliges sous l'impulsion, les tempes en collision, céphalée douloureuse à l'unisson. C'est vrai. « Personne me touche. Y compris toi. » Diatribe à son attention, ta botte qui vole à la rencontre de son pote plus au fond, et le tonnerre de ta frustration qui résonne lorsque la semelle en vient à heurter sa gueule de sale con. Nid devenu poulailler, les corbeaux qui caquètent insultés. Tous, sinon O'Riley. « Tu te fais encore avoir comme un ado prépubère, mec. J'veux dire... » L'hésitation. « Au bout de 15 ans, si c'était vraiment dans les plans du Vieux - ou les siens - que tu t'la tapes, tu crois pas que ce serait déjà fait?  Dis-moi au moins que c'est pas la raison pour laquelle on est allé buter cet imbécile. » Occasion que tu ne manqueras pas de saisir. Couteau que tu ne te priveras pas d'enfoncer. « Évidemment que ça l'est, hein O'Connell? La frustration du mec qui arrive pas à la mettre. L'hantise qu'un autre se foute entre mes jambes. » La tête pulse que rien ne t'empêcheras d'aller plus loin qu'il ne le faut. Qu'il ne le faudrait. « Tu veux savoir comment c'était? » Mensonge de toute part monté. Mensonge outrancier. « Jusqu'où ses mains ont osé. » O'Connell que tu regardes, à qui tu souris. Loin. Encore, toujours plus loin « Les marques qu'il a laissées. »

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Lorcan O'Connell
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wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 253
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Mar 28 Nov 2023 - 0:24 ▬

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L'obsession devient problématique quand elle remet en cause ton ascendant. Petit prince qui se plaît dans cette Cour d'oiseaux aux ailes charbonnées et qui refuse de voir le pouvoir lui glisser entre les doigts. Autocratie proclamée, saupoudrée d'une amitié que tu as parfois tendance à oublier. T'as l'impression de glisser vers l’abîme depuis que l'italienne est revenue dans ta vie. Les murs se fissurent, la décrépitude de ta douce dictature se renforce au fur et à mesure, chaque fois que tu commets l'erreur de te fier à celle qui t'a tant de fois manipulé. Tant de fois enchaîné le palpitant pour le traîner sur le pavé, pour le piétiner sans aucune pitié de sa botte haute-perchée. Et c'est vrai, il serait tellement plus simple d'abandonner, de simplement rompre le lien d'un coup de ciseau aiguisé pour retrouver la crédibilité qu'elle n'a cesse de t'arracher. Mais aussi triste que cela soit, aussi pathétique que cela soit, t'en es incapable. Et le coup asséné contre ton front pour t'obliger à rompre la distance est incomparable à la douleur des ces longues journées en isolement après des rixes impulsives, à espérer que cette fois serait la bonne. Que cette fois, quand tu sortirais enfin du trou, elle viendrait te voir. Pour à chaque fois plus sombrer encore dans l'impitoyable vérité : elle ne viendra jamais. Cercle vicieux dans lequel t'as été emprisonné pendant cinq longues années, esclave de ton propre espoir transformé en Judas. Tu grognes sous l'assaut du choc, mais tu ne t'abandonnes pas à la colère. Cette colère facile qui pourrait elle aussi te trahir et assassiner ta prestance sans aucune chance de pouvoir la réanimer. Ils doutent de toi. O'Riley, pour une rare fois, s'oppose à toi. Il est las, il est épuisé de te voir batailler pour cette femme désirée qui prend un malin plaisir à essayer de reprendre le flambeau du pouvoir. Qu'il est difficile de ne pas céder à l'appel de l'animosité. D'autant plus quand Keira s'amuse à y mettre le feu. Elle appuie où ça fait mal, sans savoir qu'il ne s'agit pas uniquement d'ego bafoué. Tu l'écoutes, et puis tu encaisses. Trop impassible pour être réellement nonchalant. Trop lacéré par l'affliction pour qu'il ne s'agisse que d'une question de suprématie verbale.

Dernière tentative avant que ce qui a été lézardé ne soit complètement brisé. Cette fois, tu attrapes la crinière de l'âme rebelle pour l'empêcher de recommencer son numéro de bélier enragé. Maintenant, elle va écouter. Ils vont tous écouter. « J'en ai rien à foutre de ce que t'as fait avec ce gars, Thompson. Tu sais pourquoi ? Parce que hier soir je me suis logé entre d'autres jambes. » Mensonge de toute part monté. « J'ai passé des heures à la baiser. Jusqu'à laisser mon odeur sur ses vêtements. Jusqu'à ce que ses muscles soient endoloris. Jusqu'à ce que mes doigts laissent sur sa peau comme un tatouage éhonté. » Mensonge outrancier. « Tu veux savoir comment c'était ? Tu veux que je l'appelle pour qu'elle vienne te montrer les marques que j'ai laissées ? » Tu veux qu'elle souffle cette même frustration. Que le même mal la ronge. Elle a tiré sa flèche sur ton talon d'Achille, alors tu arraches ce qu'il en reste pour le planter dans le sien. Miroir qui reflète les mêmes démons. Écho d'une même souffrance assourdissante. Relation si complexe qu'elle en est devenue vénéneuse. « Tu veux que j'te laisse tranquille, Thompson ? Que je sorte définitivement de ta vie ? Qu'on poursuive ce qui nous reste de chemin l'un sans l'autre ? Alors t'as qu'à me le demander. Là maintenant. Demande-moi de partir, et que mes gars en soient témoins, je le ferai. On t'écoute. » Est-ce qu'elle a aussi mal que toi ? Oh, tu l'espères. Et même plus encore. Couteau que tu viens à peine de planter dans sa chair, t'as même pas encore commencé à remuer. Couteau qui prend l'allure d'un téléphone. Message tapoté à la va vite. Nouvelle arme qui entre dans ce jeu dangereux. T'es cruel, presque sadique, mais ce n'est que le revers de la propre pièce qu'elle t'a lancé.  Finalement, tu te redresses, assurance retrouvée. « Tu vas avoir besoin d'un remontant. On va bientôt avoir de la compagnie. » De la poche de ton jean, tu ressors un petit sachet duquel tu extrais une pilule rose. C'est maintenant que tu dois reprendre le contrôle de cette soirée. Molly est posée sur ta langue. Mais Molly n'est pas pour toi. Molly est là pour dompter l'animal. De nouveau accroupis face à ta prisonnière peu farouche, les lippes s'approchent, suspendent le temps pendant quelques secondes, assez pour que les regards se perdent ; puis franchissent la seule distance qui était jusqu'à présent imposée. Dans une évidence qui renverse le cœur, Molly se fraye un passage entre les lèvres. Une évidence, qui tu le sais avec la certitude la plus ferme et insensée qui soit, saura s'imposer face à l'orgueil.

( Pando )

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▬ Ven 1 Déc 2023 - 21:45 ▬

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Les paroles pleuvent, tempêtent. Lavé, l'être, de la vase ignorance dans laquelle il avait baigné. Débarrassé, de ces glaiseuses illusions, de ces risibles suppositions. Avant qu'on ne le force au front, qu'on ne le traine froidement devant l'hideuse réalité, qu'on ne l'engouffre dans ses tréfonds. Les paroles pleuvent, tempêtent, que les lacs se forment au creux des cratères creusés à pelletées d'imagination. Images troubles de ces interdits partagés, éhontément dévoilés. Vitraux de corps entrelacés, de mains osées. De soupirs arrachés et d'extases cultivées. Reflet que tu voudrais chasser, miroir que tu voudrais briser, mais fenêtre depuis laquelle morbide curiosité ne peut s'empêcher d'épier. Comme si la logique ne voudrait pas déjà qu'un mec tel que lui s'abandonne religieusement aux ébats. Comme s'il existait un monde dans lequel Lorcan O'Connell ne s'égarait pas à chaque soir dans de nouveaux draps. Les paroles pleuvent, tempêtent, qu'ils affaissent de lourdeur ces sourcils froncés d'embarras. Évidemment que tu t'en moques, de ce à quoi il s'occupe. De qui vient combler ses moments de solitude, des garces qu'il enfile lorsque tu n'es pas là. Et alors, s'il s'en tape d'autres. S'il les embrasse, pose ses lippes sur les leurs à la façon dont il les a posées sur les tiennes la dernière fois. Et alors, s'il laisse la courbe de ses doigts creuser, colorer, décorer le lin dégueulasse de leur peau en émoi. Et alors. Et alors quoi. « Bah vas-y. Fais donc! »  

L'alcool parle. L'ego crie. Tumulte qui tambourine pour assourdir ce qui ne saurait être dit. Admis. À soi, aux autres, à lui. L'indifférence se prélasse sur la langue que la tête, libérée, se relève pour défier l'insupportable geôlier. Réplique pendante, scindante. Bâton n'attendant que d'être balancé, coup de grâce impatient d'être porté, mais l'Irlandais s'emporte de plus belle qu'il emmène avec lui la hardiesse des invectives savamment rassemblées. L'ultimatum qu'il offre, l'ultimatum auquel il s'engage. Reddition qu'il envisage si tel est ce que tu crois réellement désirer. Croire, puisque la témérité demeure, puisque l'homme semble convaincu qu'il y a plus à y lire que ce qui n'apparaît en vérité. Certitude balancée, si ancrée qu'il irait jusqu'à tout miser contre ces croyances d'apparence. À risquer de devoir y renoncer; À vous, à ces obstinations de tant d'années. L'ultimatum qui pourrait tout lui coûter. L'échappée à portée. La clef d'un enfer que tu pourrais enfin quitter. Opportunité se devant d'être saisie, à laquelle tu n'oserais certainement pas hésiter. Pourtant, la longue impasse. La cage grande ouverte et l'oiseau qui y reste. Les lèvres qui s'appellent et se connectent. Ces fameux mots qui se perdent. Il a cette manière bien particulière, le piaf, de te mettre dans tous tes états. D'âme. De rage. De tu-ne-sais-quoi. De faire fondre les alentours pour n'en laisser finalement qu'un monde sans forme, sans vie. Tableau de Dali où les coulures de Détroit longent les décors pour n'en laisser qu'en son sein la scène qui, scandaleusement, vous unit. Il a le goût épicé de l'évidence. La chaleur des feux qui ne s'éteignent jamais. Les courbes qui complètent désastreusement les tiennes et le souffle qui incite aux indécences. Il a aussi cette facilité avec laquelle il instille le germe de l'illégalité, anime ces lèvres données. Parce que tu y réponds. Pas dès l'instant. Pas bien longtemps. Mais Instinctivement. Terriblement. D'une involontaire volonté, l'ivresse comme porte-parole de cette trahison actée. Redoutable incohérence qui s'étend. S'éternise. De telle sorte qu'à la tranchée d'une passion dont tu forces l'interruption, tu te retrouves peut-être finalement avec une raison de plus de le détester: Cette drogue imposée. Ça, et la pilule que tu réalises avoir avalé. L'humiliation d'avoir été aussi aisément manipulée. « ...T'en as rien à foutre, vraiment? » C'est ce qu'il prétend, non? Même encore maintenant. « Tu sais quoi, je vais te dire ce que je veux vraiment. Ce que je crève d'envie de savoir, là, devant tes gars. C'est pas le score sur ton tableau de chasse. Ni la façon dont tu les as baisées. Ou l'état dans lequel tu les as laissées. » Acculée, l'Italienne, à vouloir se défendre du peu qu'il lui reste. « Parce que tu te vantes, mais moi ce que j'veux savoir, c'est combien d'entre elles t'a foutu dans ton lit en t'imaginant que ce soit moi. » Mais aussi. « Si t'aurais non seulement l'audace de le leur dire, à ces meufs dont t'as l'air si fier d'avoir retournées, que les marques qu'elles portent savent même plus te contenter depuis mon retour. » Et surtout. « Encore moins depuis... » Depuis cette soirée où les vices se sont accordés, moment de déchéance qui ne saurait être assumé. « ...Bref. Me dis pas de choisir. J'te demanderai pas de partir. Mais d'ici le temps que j'en aurais fini de foutre le bordel dans ta vie, tu voudras plus que ça. »

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▬ Lun 4 Déc 2023 - 22:04 ▬

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Il y a des certitudes indélébiles. Le feu brûle. L'eau mouille. La Terre est ronde. Et embrasser Keira Thompson fait tourner ton monde décousu dans le bon sens. Les lèvres flirtent avec aisance, brièvement car trop honteuses de se laisser aussi facilement aller au vice si prudemment refoulé. Un appel que l'on ne peut ignorer, chant du loup au plus profond de la forêt. Une évidence qui prend aux tripes, à laquelle il est impossible de résister. Ce parfum déjà goûté qu'on ne peut plus oublier. Cette danse instinctive qui déroute et exalte. Ce pétard d'émotions qui expose et explose sans crier gare. C'est comme avancer la poitrine béante, à cœur ouvert. Baiser consumé, consommé. Un regard échangé avec l'intéressée, mais aussi avec le traître qui a voulu t'exposer. Pourquoi les mots quand tu peux lui montrer. Relation tatouée sur l'âme. Relation qu'il ne pourra jamais comprendre mais que tu ne veux plus entendre être remise en question ou tournée en dérision. Que tu ne le surprennes plus à remettre en doute ton acharnement, cette obsession qui te bouffe mais qui vaut la peine de supporter la gangrène. Tu n'es pas un amoureux éconduit et désespéré qui court après une chimère capricieuse. Et elle n'est pas une de ces donzelles qui jouent le jeu dangereux du désintérêt pour mieux voir ramper par orgueil démesuré. Pilule avalée, le wagon pour le grand-huit est lancé, ce n'est qu'une question de minutes avant que les molécules ne commencent à faire leur effet. Attachée, elle n'a plus que les mots pour tenter de te désarçonner, stratagème que tu as toi-même utilisé lorsque les rôles étaient inversés. Ta désinvolture est pointée du doigt, attitude qu'elle pense factice, mensonge qu'elle souhaite révéler à un auditoire toujours médusé par la pièce détraquée qui se joue sous leurs yeux alcoolisés. Pris dans un piège duquel il t'est impossible de t'extirper. Tu ne peux reculer. Tu ne peux te dédouaner. Décontenancé, tu laisses un rire s'échapper d'entre tes lippes encore parfumées de celles précédemment capturées. « Besoin de flatter ton ego après l'avoir senti s'écraser, Thompson ? » Du temps que tu essayes de gagner pour fuir le dédale dans lequel elle vient de t'enfermer. Peu d'issues trouvées, et aucun fil d'Ariane pour te mener là où tu le voudrais. Tu pourrais lui répondre aucune, car aucune n'est passée dans ce lit savamment gardé. Mais ce serait triché, pas vrai ? Jouer avec les mots pour fuir sans dignité. Tu n'endosseras pas le rôle du lâche, alors tu n'as aucun autre choix que la sincérité. « La vérité, c'est que j'ai arrêté de compter. » Une vérité terriblement brutale pour toi à assumer, toi qui n'a jamais accepté la moindre vulnérabilité. « Satisfaite ? » Il y a du mépris dans ta façon de conclure ton aveu, conscient du pathétisme de s'accrocher aussi férocement à quelque chose que tu n'as pas encore été capable de gagner malgré une obstination insensée. Mais cette réponse donnée à contre-coeur, c'est peut-être aussi pour ne pas la laisser partir.

L'outil du chaos est ainsi abandonné au radiateur avec la rage pour seule compagnie. Peu désireux de lui donner d'autres occasions d'entacher ton autorité ou de remuer ce que t'as savamment enterré, tu retournes auprès de tes amis, sirotant quelques bières, ingurgitant un ou deux cachets. Tu ne la laisses pas dans son coin pour appuyer son affront, tu le fais pour que la Molly lui monte à la tête. Pour que la drogue la tienne en laisse. Que la musique que tu montes un peu plus fort commence à vibrer avec son esprit sous molécules. Que la réalité ne soit plus hostile, mais de plus en plus attrayante. Et puis, tu l'admets, t'aimes la priver de ton attention, l'observer de loin quand bon te semble, redevenir maître absolu du pouvoir qui se dispute entre elle et toi. Une heure s'écoule, peut-être même plus, avant que tu te décides à la libérer de ses entraves. Loin d'être inconscient, tu sais que le cachet a fait son effet, qu'elle sera moins hostile sous l'effet de l'ecstasy. « Tu vas être sage, hein ? » Sourire provocant mais aussi satisfait, geôlier qui estime faire preuve d'une grande générosité en levant la punition de l'élément perturbateur de ta soirée. Tu retires d'abord ta ceinture, puis tu glisses la clé dans les menottes pour définitivement lui rendre sa liberté, mais non sans un prix à payer : son insigne de police que tu gardes en otage. Un choix risqué, mais qui ne fait pas le poids face à la lassitude de la voir loin de toi et de ce jeu cruel et dangereux qui s'est instauré. T'as besoin de plus. T'as viscéralement besoin de plus, à mesure que la drogue se propage dans ton organisme déjà bien alcoolisé. « C'est qui elle ? » La voix qui s'élève depuis la porte brisée te tire de ce bref moment d'intimité retrouvée. Une voix ferme, qui estime que quelqu'un s'approche trop près de sa propriété. Illusion. Rien ne pourrait être plus erronée. Mais tu laisses faire, t'allumes le feu d'artifices pour tout voir exploser.  Tes invitées viennent d'arriver, et avec elles, sans aucun doute le niveau supérieur de l'hostilité. Et d'autres joyeusetés.

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▬ Lun 19 Fév 2024 - 1:45 ▬

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Le Colisée s’éveille sous un ciel étoilé de vanités enflées. Aux clangores fracassants des claymores. Aux coups portés sans demi-mesures, aux saignées giclées sans pitié. La brutalité des mots est déchaînée, accompagnée des applaudissements en rires et en éclats d'une plèbe qui s'implique volontiers. Ainsi frémissent les murs de l’amphithéâtre moderne, tremble le sol sous le poids des prétentions, miroite sur le fer les feux d’un amusement obscène. Cacophonie, tumulte, tandis que s'opposent l'aride des déserts au frigorifique des eaux polaires. Microclimat chaotique enfermé dans cette arène d’impitoyables vérités. Affrontements périlleux, dangereux. L’audace et l’arrogance enrôlés, gladiateurs prétentieux à la conquête des trônes éphémères n’aspirant qu’à fièrement l’emporter. À l'amour comme à la guerre, à la guerre comme à l'amour, les attaques sont traîtresses. Vicieuses. On brandit l'épée acérée. On fend l'air d'illusions, pourfend les secrets bien gardés. Les pointes s'enfoncent et se tournent. Les corps se tordent et les âmes se cambrent. Besoin de flatter ton égo ou d'écraser le sien? Sans vraiment savoir, que la question fut posée. Qu'elle demeure. Qu'il y répond enfin sans pudeur.  

La vérité, c'est que j'ai arrêté de compter.
Satisfaite?


Tu devrais. Prendre la couronne, savourer la gloire, t'enivrer de cette improbable victoire. Gonfler la poitrine et dessiner ce rictus sur tes lèvres pincées. Après tout, l'évènement appelait aux célébrations. L'Irlandais que tu avais enfin coincé, au grand jour exposé, l'inébranlable O'Connell qui avait courbé l'échine et admis l'inadmissible après son fameux discours désintéressé. Des aveux que tu fantasmais d'entendre, un contrôle qu'il t'a toujours nié et qu'il te servait aujourd'hui sur un plateau devant tous ses semblables ailés. Pourtant, les lauriers aussi lacérant que les ronces. Pourtant, le goût de rance. Pourtant, le vin, une fois en bouche, qui avait tourné. Dont les arômes vinaigrés s'éternisaient sur la langue tel une leçon à ne plus oublier. « ...Tseh. » Et tu l'auras fixé, non, dévisagé, quelque part dans l'attente - une attente impatiente - de le voir finalement rapatrier les confessions échappées, tel un coup en traître dont il faudrait se méfier. Tu l'auras attendu, espéré presque, avant de devoir te résoudre à la lacheté, à cette seule issue qu'il devait te rester. L'indifférence feinte sans éloquence ni crédibilité, l'éclat de vos armures fissurées éteint dans la poussière de vos vieilles histoires soufflées. La même indifférence qu'il te retourne, à toi, l’adversaire conquise, empoisonné de telle sorte que le duel ne saurait désormais plus durer. Le vulgaire trophée, abandonné à son sort le temps que les jeux ne soient joués.

Des jeux qui durent. Éhontément. Scandaleusement. Un supplice qui s'étire, s'allonge paresseusement tel un félin sur la ligne du temps. L'aiguille qui trottine sans s'arrêter. Un quart. Un demi. Un plein tour durant. Alors que lentement l'aigle de Prométhée baignant dans les flux alcoolisés picorait ton hostilité, dévorait ta haine à becquées de molécules absorbées. Trop fière, évidemment, pour t'évertuer en invectives ou te débattre contre tes liens, trop butée pour ne serait-ce qu'entamer des pourparlers. À chaque regard échangé, rares aient-ils été, tu savais ce qu'il guettait. Et sans bouger, sans broncher, tu restais là froide comme glace, à l'envoyer silencieusement se faire foutre. Fidèle statue de sel et d'inimité, Mona Lisa dont il n'aura pu se soustraire du regard énervé ne serait-ce que l'éclipse d'un moment volé. Pas une seconde, tes onyx ne se seront détachés de sa svelte de sale enfoiré. Pas même tandis que la tête s'allégeait, que le tempo sournoisement au myocarde se callait, que les notes flirtaient avec le derme aux réactions abstraites. Pas même tandis que les souffles refoulés se faisaient plus langoureux, plus profonds. L'illicite au bord des lèvres entrouvertes, jusqu'aux courbes de ces cils rabattus, dans les traits de ce visage vaincu. Peinturé de résilience, d'absence. Non, pas une seconde, tu n'auras cessé de le crucifier, si ce n'est cette seule et unique qu'il aura saisi pour apparaître devant toi. T'adresser de lointaines paroles égarées. Enlever la ceinture. Déverrouiller les menottes. T'arracher un frisson et le soupir d'un émoi se faisant roi. Une longue seconde. Réalité distortionnée où les visages sont flous et les émotions nébuleuses, les paupières baissées qui s'imaginent une tout autre vérité, une dimension qui entrechoque la vôtre lorsqu’on vient vous déranger.

C'est qui elle ?

Trop tôt, trop tard, t'ouvres les yeux, les poses sur O'Connell et son sourire de crétin. T'as l'impression que tu devrais le taper, ou l'insulter, alors pourquoi la volonté te manque. Pourquoi la vulnérabilité vibre entre ces doigts engourdis que tu ramènes pour lui attraper le col. Les phalanges blanchissent. Reprennent des couleurs. Changent d'avis. Tu serres et libères ta proie sans aucune cohérence, incertaine de ce que t'as honnêtement envie d'en faire. Oui, t'as vraiment l'impression que tu devrais le taper, ou l'insulter, mais rien de tout ça n'en suit. T'es perdue au point que l'idée de te battre pour ton enseigne ne te traverses même pas l'esprit. À la place, tu dédaignes la garce débarquée d'un œil mal placé, avant de connecter les fils. Putain... Tu veux pas savoir. Vraiment pas. Pas maintenant. Alors tu te redresses promptement, un peu trop d'ailleurs, sans la calculer. Du moins. « Et toi, t'es qui? La meuf désespérée? » Articulée au mieux des capacités, l'équilibre qui te fait défaut et le dos qui se colle au mur. Est-ce que t'as dit que t'avais pas envie de savoir?

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Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 253
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Sam 24 Fév 2024 - 3:52 ▬

(I know how to drive you insane)
Thompson sous ton contrôle. Thompson dans la paume de ta main. Puissance éphémère qui la rend d'autant plus jouissive. La drogue l'emporte comme un raz-de-marée contre lequel elle ne pourrait pas lutter. Vague après vague, elle sombre un peu plus dans les abysses, tirée vers le fond, les chevilles emprisonnées par des tentacules de molécules transformées. Ça ne peut pas être sa première fois, pas vrai ? Pas après avoir passé son adolescence avec les Crows. Pas après avoir fréquenté tes semblables, avides de nouvelles expériences, et surtout celles qui sont dangereuses et interdites. Elle s'enfonce, Thompson. Elle t'attrape par le col dans un vain espoir de reprendre le pouvoir, de remonter à la surface en battant désespérément des jambes, mais en vain. Tu lis dans son regard un tsunami de haine, mais aussi, une certaine pointe de soulagement. Le soulagement de lâcher prise. Comme ce bout de tissu qu'elle relâche à contre-coeur. Elle s'abandonne aux émotions. Elle s'abandonne à cet aspect de l'existence qui transcende l'âme. Jusqu'à ce que le trouble ne vienne tout secouer sans pitié. L'élément perturbateur, que tu as toi-même invité à des fins sournoises vient briser ce qui aurait pu s'instaurer. Et le chef d'orchestre devient observateur. Il garde toujours sa baguette en main, mais il laisse aussi ses musiciennes jouer la symphonie de leur jalousie. Douce mélodie qui transporte ton esprit envoûté par la drogue. Prédateur au sourire carnassier qui se prélasse dans ce climat tendu. Allumette jetée sur une flaque d'essence et qui mène tout droit aux cœurs à la dérive. « Je suis la meuf qu'il appelle quand il a envie de s'amuser, de toute évidence. » Mais tu ne laisseras aucune flamme l'atteindre, elle. Et si le jeu t'amuse, tu veux en dessiner rapidement les limites pour éviter les débordements. La droguer oui, mais autoriser d'autres à profiter de sa vulnérabilité, jamais. « Et je paye toujours pour tes services. Un peu comme quand je vais faire mes courses. » Mesquinerie destinée à obliger tout le monde à garder sa place. Elle n'est rien. Rien de plus qu'un pion que tu utilises pour en atteindre une autre. Un produit que tu mets dans le caddie. Un échange toujours tarifé parce que tu refuses qu'elle s'imagine autre chose qu'une marchandise. Voilà, ce qu'elle représente pour toi. Et qu'elle ne prétende surtout pas être plus que ça.

« Tout va bien, Thompson ? » Promesse silencieuse que tu ne laisseras rien lui arriver. Que malgré le vertige, malgré cette peur de marcher sur un fil en funambule, tu ne la laisseras pas tomber. Sous ecstasy, les sensations ne sont pas les mêmes. Tout est décuplé, presque irréaliste. La tristesse se transforme en chagrin, la joie se transforme en euphorie, la colère se transforme en rage, et quant à ce vous partagez, sans que tu ne saches ne serait-ce que le nommer, tu ignores quelle forme cela prendra ce soir. Mais t'es bien curieux de le voir. « Lâche prise. » Abandonne-toi à moi. Et la bulle qui s'était timidement construite autour de vos deux êtres torturés reprend ses droits. Elle s’étend. Se renforce. N'existe plus que elle, toi, et ce que tu veux lui faire ressentir. Adossée contre son mur, tu l'obliges à ne pas pouvoir s'en détacher, bouée trouvée dans le déluge. Qu'elle s'y accroche fermement, parce que t'es sur le point de tout faire tanguer. La barque bouge, déchaînée, incontrôlable. La main se pose alors sur le poignet, contact neutre, prémisse de ce que tu cherches absolument à lui montrer. Et doucement, les doigts repoussent le tissu, jette leur dévolu sur l'épiderme à vif. Le toucher, inédit dans sa façon de s'initier, s'embrase. Se décuple. Et les empreintes s'étendent, encore et encore. Montent de plus en plus haut. Frissons qui secouent l'échine. Tu t'abandonnes à toutes les sensations qui t'assaillent. La musique t'enivre. Le contact te transcende. Jusqu'à trouver une anomalie. La couleur du ciel qui freine ta course. Peut-être une blessure faite durant ses heures de travail. Peut-être un accident domestique. Ou peut-être autre chose encore. Ramené à cette nuit de luxure brutale, difficile de ne pas avoir envie d'y succomber à nouveau. Un désir mêlé à un puissant sentiment de jalousie. La terrible crainte que d'autres puissent encore partager ce que toi tu lui as arraché contre son gré. Pire encore, qu'elle leur donne, à eux, tout ce qu'elle t'a refusé, à toi. Alors, plus ou moins consciemment, tu appuis sur ce bleu qui fait écho à celui que t'as gardé à l'âme. Nombreuses ecchymoses que tu traînes. Le pouce s'enfonce dans la peau, cherche à électriser la douleur. Transformer tout ce que vous pensiez connaître en un immense océan d'inconnu. Tu veux partager le mal qui te ronge. Tu veux qu'elle entende les voix qui hurlent sans cesse dans ta tête. Tu veux qu'elle porte à son tour le fardeau de son absence. T'appuies, encore, toujours plus fort. Jusqu'à ce qu'elle t'arrête. Ou qu'elle te dise encore.  

( Pando )

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Keira Thompson
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b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 216
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Sam 2 Mar 2024 - 5:30 ▬

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Sentiments illusoires. Dérisoires. Contradictoires. Masse abstraite et confuse d'émotions abjectes, de ressentis infects. Mastic qui s'incruste par les interstices fragiles de l'âme, se niche dans les replis du déni, adhère visqueusement à l'être. Ils se figent, les traits siciliens, pétrifiés dans un air de mépris imparfait. Failles à la hauteur de la femme et de sa vulnérabilité forcée, exposée, tares qui se révèlent fastidieux à écranter. Même recueillis derrière les artifices de ton œillade cynique, même tapis sous le haussement désinvolte des épaules chétives. Quelques mots prononcés sans qu'il n'en faille davantage, milles contes dans le silence racontés sans avoir à élaborer pour que la rouille ne se mette à te dévorer. À corroder goulument le fer. Gnibbler les filtres. Ronger les masques fiers. « Trop cher payé, y'a à parier. » Rugissement du dédain dans un tonnerre lointain. S'impose la dégueulasserie d'une tête ne sachant plus donner du cœur, d'un cœur ne sachant plus où donner de la tête. S'impose la dualité du myocarde, de l'encéphale, des esprits qui tournent et des cœurs qui battent d'une douloureuse chamade. S'impose, elle qui porte bien des noms, qui prend bien des formes, chimère aux multiples visages, aux griffes acérées et aux canines dévoilées, la jalousie de l'homme qui présente les étendues de l'ambivalence humaine dans toute sa beauté. Mord les chairs et lacère les toiles d'apparences présentées. Et alors, l'audace du fond des loges, l'amusement d'une scène dont le spectateur en est aussi l'auteur éhonté. « Lâche prise. » qu'il ose comme il ose s'avancer. Convaincu, galvanisé d'un courant qu'il jure entre vous voir passer. Invitation que tu dégages comme tu devrais d'un revers le dégager, lui l'insolent, lui téméraire avec cette main sur toi différemment posée. Avec cette poigne devenue ancre, cette ancre dans les profondeurs du précipice jetée. Nuit nouvelle, étrangère, éthérée. Caresses mystiques d'une réalité altérée. Toucher que tu entends répéter.

Lâche prise.

« Toi d'abord... » Les remparts de ce qu'il reste d'une obstination à vouloir gagner. Entre devoir et vouloir que se perd la volonté, entre haine et curiosité que les actes s'effiolent à mi-chemin dans leur lancée. Les doigts glissent, transcendent les frontières de l'excommunions que les tiens se résolvent à sombrer. Léthargie insensée, hésitation tandis que les astres, sur le derme sillonné, viennent s'éteindre pour mieux se raviver. Brèches manifestes. Célestes. Fissures par lesquelles les pupilles dilatées captent des mondes où l'ordinaire s'est pâmé. L'univers coule et tu le laisses naviguer, tracer sur ta peau la carte d’une échappatoire miroitée. Si près, si loin. Si soudainement abandonné. Parce que les aperçus sont brefs, écourtés. Que les failles se ferment lorsque le navire de ses avances se heurte à l'obstacle de tes vices colorés. « Ah... » La noirceur qui fait surface. Qui souille. Entache. Dépôt d'encre sur le parchemin maculé. Point final sur l'épopée des sensations évoquées. Le courant qu'il force, finalement, en éveillant les vestiges d'échanges mouvementés, ton intervention qu'il invoque alors qu'il y aurait eu tellement plus à explorer. L'inconfort est vif, enduré, toléré jusqu'à ce qu'il ne le soit plus, qu'il arrache un hissement et que les doigts s'animent, contrariés, pour enfin reprendre là où ils avaient échoué. L'irlandais repoussé, condamné par sa propre impulsivité. « Tu veux tous les tester, peut-être? » Histoire abrégée, au dénouement amèrement salé. Piquée sans l'assumer, sans même en avoir conscience, la déception camouflée qui se mue et se transmue en lassitude, en agacement, en frustration refoulée. Les deux mains attrapées pour être guidées fermement sur la taille, tissu remonté et pastels affichés. Révélations. Tu veux qu'il voit que pour toi aussi, que la vie continue sans lui. « Fais-toi plaisir, tiens. » Quoique. « En fait, non. » Avant même d'en savoir quoi faire, d'en saisir l'opportunité, que tu lui refuses ce qui lui fut sarcastiquement autorisé. Que tu envoies le menton en direction de celle qu'il a invitée. « Occupe-toi d'elle plutôt. Tu voudrais pas avoir à enligner les billets pour rien, pas vrai? » Une carte qu'il a mal jouée, sur laquelle il n'aurait jamais dû compter. Réaction qui ne fait qu'en dévoiler plus qu'il n'est avoué. Jeu de dupes dans lequel ni l'un ni l'autre ne finirez contenté. L'instant qui secoue, la chance qui brille de se soustraire du mur au pied duquel il t'a piégée. Mais pour faire quoi? Te caler parmi les piafs dans le canapé? Plutôt crever.

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▬ Mar 5 Mar 2024 - 2:42 ▬

(I know how to drive you insane)
Toi d'abord. La tétanie de la chute. Au bord de la falaise, tu contemples le vide de l'inconnu. C'est vertigineux. C'est tétanisant. La tête brûlée craint de faire une overdose d'adrénaline. Directement injectée dans les veines, comme le crack des âmes en perdition, tu crains de ne pas pouvoir en réchapper. Tu flirtes tous les jours avec l'imprudence, l'impudence. Mais ce soir, t'as peur. Peur de sauter. Comme une phobie qui viendrait de se réveiller, jaillir aussi furieusement qu'un jump scare dans un film paresseux.  Peur de jadis, quand tu n'étais pas capable de faire plus, de demander plus pour essayer de l'avoir. Pour cadenasser l'affinité cachée et ravalée. Peur d'aujourd'hui, alors que toutes ces années passées n'ont rien effacé. Retour à la case départ, t'as pas réussi à t'échapper de l'emprise du fil rouge transformé en redoutable serpent qui enroule le palpitant. Les crocs dans ta chair et le venin qui ruisselle jusqu’à t'en noyer. Toi d'abord. C'est vraiment tout ce qu'il faut pour démêler les méandres de cette relation que t'arrives pas à dompter ? Il te suffit de sauter ? Le vertige s'installe de plus en plus. Plus tu t'approches, plus t'as envie de reculer. Les dessins colorés sur sa peau vont puiser en toi des sentiments oubliés. Elle te repousse pour mieux te reprendre. Brûlante jalousie, la fumée s'échappe presque de tes doigts effrontés. Des doigts qui viennent se poser sur une taille qui les épouse trop parfaitement. Frisson de frustration. Frisson de soldat qui part à la guerre mais qui est en train de perdre une bataille. Elle sait ce que ça fait naître en toi. Le pire. Cette obscurité que tu peux pas apprivoiser. T'as encore le sang d'un innocent sur les mains. De celui qui s'est montré plus audacieux que les autres et qui en a payé un prix écervelé, pierre tombale en guise de finalité. Et celui de ce soir, imprudent qui ne savait sûrement pas, qui ignorait qu'elle était à toi. Ton haut est encore marqué de quelques tâches vermeils, éclaboussures impérieuses quand les poings se sont écrasés sans aucune pitié. Flegme d'un homme qui a l'impression d'avoir trop donné. Ou d'avoir trop perdu. Les mains aux phalanges abîmées glissent sur la peau. Le vice s'étale, se propage comme un mal incurable. Tu lui transmets le vice. Mais tu lui transmets aussi la velléité lascive. La douleur pour canaliser le désir exacerbé par l'amphétamine. La douleur pour canaliser aussi la frustration et la colère de n'avoir jamais été le seul. Quoi qu'il advienne, de toujours devoir la partager contre ton gré. Lassitude qui devient violence. Violence qui devient incontrôlable.

La course aux hématomes est freinée par l'autre pion dressé sur l'échiquier. Une reine de la nuit qui ne s'affichera jamais au bras de ton roi aux plumages charbonnés. Toi d'abord. C'est ce qu'elle t'a demandé. Un saut. Un saut de la foi. Sans savoir ce qu'il aura en bas. Abstraction de la peur. Cette fois, tu fais ce que t'aurais peut-être dû faire depuis longtemps. La tête se tourne vers celle qui tient une chandelle avec laquelle elle est sur le point de se brûler. La cire pour essayer de sceller ce que la drogue a déclenché. « Dégage. Casse-toi. » Froideur mordante. Empathie inexistante. Son visage est transformé par l'incompréhension. Incrédulité d'une femme qui ne sait pas. Il n'y a qu'elle qui est étonnée dans l'auditoire de votre pièce désabusée. Les autres savaient depuis le début comment l'histoire se terminerait. Regard glacial en guise de réponse à sa bouche-bée. Une pute ça se fait payer, et ce soir, t'as rien à lui donner. Bien qu'elle mériterait quelques billets jetés à la volée pour avoir dévoilé ce que l'italienne voulait garder insoupçonné. « Je vais pas me répéter. » Pour cette fois, tu lui donnes le flambeau du pouvoir. Parce que t'es curieux. Qu'est-ce qu'elle va faire maintenant que t'as accepté de sauter le premier ? Maintenant que ce qu'il reste de ta porte vient de claquer ? Elle n'a pas d'autres choix que de te suivre jusqu'en en bas. Dans les tréfonds de vos esprits malades mais outrageusement en osmose. Et puis, les mains vagabondent à nouveau. Reprennent là où elles se sont arrêtées, en quête de ce que d'autres ont fait à ta place. Tu veux lui faire mal. Autant mal que ces morceaux tombés dans ta poitrine. Aussi mal que l'idée de l'imaginer avec ces hommes qui ont apposé leur sceau sur l'autre moitié de ton immoralité. « Tu veux connaître l'ironie de tout ça ? Ces rapports tarifés, c'est ce qui me permet de te voir toi. » Les ongles mordent la chair dans le dos qui ne t'était peut-être pas autorisé mais dont tu t'empares avec insolence. Tu baises ces putes pour avoir des infos. Des infos que tu lui donnes ensuite. Des infos qui sont ta carte d'accès à ce qu'elle te refuserait dans d'autres circonstances. « Maintenant, montre-moi. Tout. » Ce qu'ils ont fait. Pour que tu puisses tout effacer. Tout déchirer pour tout recommencer. Pour reprendre ce qui t'appartient.

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▬ Sam 9 Mar 2024 - 6:09 ▬

I know how to drive you insane
Le verdict tombe. Tonne. La corde est taillée. Le maillet, empoigné. Levé. Abattu sans aucune pitié. Le verdict tombe, détonne, que la sentence est froidement proclamée. Qu'elle t'arrache un tressaut ne sachant s'expliquer. Lubricité dérangeante, dérangée, courant les reliefs d'une peau agressée. Impitoyable, le couperet des propos. Lame destinale libérée sans le moindre sursaut. Tandis que résonne, dans l'éclat du marteau, le choc de la faux, les murmures clandestins d'une promesse qu'il scelle à la cire de ses mots. Occupe-toi d'elle, plutôt, dont les doubles-sens, maintenant qu'on y pense, se révèlent soudainement à l'issue de ce pacte clos. Quiproquo. Bravade se voulant vache, ayant certes à souhait de lui faire regretter son audace, de lui faire maudire ces garces aux côtés desquelles il se prélasse, mais bravade qui n'en demeurait ni plus ni moins que ce qu'elle y paraissait: Non pas une proposition, non pas les conditions à ton improbable reddition, mais bien une pure et simple provocation. Arrosée par l'alcool, balancée par la drogue. Le pathétisme qui s'empare tout bonnement du bâton pour lui rendre la politesse sans attendre permission. Incartade qui se retournera d'autant plus contre soi. Maladresse dont tu sais prédire les dégâts, ambiguïté qui, décidément, t'en coutera. Bien sûr, O'Connell que tu entends déjà gueuler, que tu vois clairement s'énerver lorsqu'il réalisera, tôt ou tard, n'avoir rien à gagner sinon la frustration d'avoir vainement renvoyé sa succube des bas-quartiers. Hallucinations que tu ne dois pas à ton état second, ni à l'imagination, manifestations d'une évidence qui ne saurait tarder à se concrétiser quand viendra l'heure de remplir ta part d'un marché jamais négocié, auquel tu prétendras pourtant jusqu'à ce que la vérité ne l'arrache à ses rêves éveillés.

Ou ne te trahisse en réalité.

Pour l'instant, l'attitude qui s'exhibait devenue pudique, la langue qui claquait si sèchement, mais qui désormais se terre dans les profondeurs d'un mutisme stoïque. Incriminant. S'il savait. Si tu savais. Silence dans les loges, spectatrice exemplaire que tu deviens, toi qui longes le mur pour ne pas interrompre le dénouement d'une fin à laquelle tu ne manques strictement rien. L'incompréhension, la débandade, la consternation. L'Irlandais qui insiste. D'une voix plus ferme, d'un regard plus sinistre. L'excitation. L'adrénaline qui engorge les veines, pousse le palpitant à la tachycardie, les pensées à l'interdit. Enivrante, cette satisfaction profondément malsaine que tu ressens d'être ainsi capable d'écraser son monde tout aussi facilement qu'il piétine le tien. D'encore exercer, même après toutes ces années, une emprise sur le piaf qui s'amuse à déployer l'ombre de ses ailes sur ta vie éclatée. Noirceur dans laquelle tu as toujours refuser de te complaire, mais à laquelle il n'a cesse de te condamner. Une euphorie inédite, assurément factice, qui te prend, le vil produit d'un mélange illicite qui te tourmente et te ment, mais la sensation qui demeure néanmoins. Réelle. Intense. Extatique. Alors oui, euphorie. Et regret, presque, lorsque la porte est claquée, qu'il reprend dès lors du terrain sur votre guerre des tranchées. Territoire défendu cette fois brutalement foulé avec la confiance des conquérants en terres occupées, docilité qu'on ne te connait pas mais qui réduit l'opposition au néant lorsque les ongles en viennent à planter le drapeau de leur domination effrontée. Sillons maculés, sillons d'un blanc de craie qu'il peint sur la toile dorée d'un dos tailladé. Traits d'écorchures, palettes de brûlures. La douleur grave les lettres d'un langage perdu sur la courbe de l'échine, mais le mal, le vrai, celui qui s'enfonce tel une épine sous l'enveloppe, il vient seulement lorsqu'il dépose les tisons de ses confessions sur ton âme à vif. Pour te voir toi. D'un coup. D'un élan agressif. « Qu'est-ce que t'essaies d'insinuer? Que tu t'es tapé une de ces putes chaque fois que t'avais des infos? Depuis le début? »  Combien de fois. Combien. Multiples. Calculs d'une mémoire assommée, d'une conscience qui ne peut s'arrêter de compter, qui se refuse de voir les secrets au-delà des mots prononcés. Les pensées s'embrouillent que le derme s'engourdit, que les pulsations se confondent avec les basses de la musique. Refuge du déni, sanctuaire de l'indifférence auxquels on te refuse l'entrée. « Well, le DPD te remercie pour tes putains de services! » Lâché un peu plus haut que de norme, appuyé en le repoussant un peu plus fort que pour la simple forme. Faux semblant d'un retour aux sources, aux origines. À la genèse de votre éternel supplice. C'est le rhum, c'est le cachet. Ce sont les effets secondaires qui t'emportent et te maltraitent. Qui éveillent cette chimère d'amertume. Cette rancoeur. Cette envie d'assister à sa chute sur le pavé de ses bonnes intentions d'enfoiré. De le voir encore une fois sombrer. Inhibitions difficiles à gérer quand vient le temps de digérer des émotions qu'on ne t'a jamais appris à contrôler. La destruction pour réponse, pour seul confort. Réconfort. Et l'ironie que tu comptes lui servir alors, puisqu'il insiste. « Tu veux voir? Alors je te montrerai. Tout. » Le regard que tu lui accordes, à O'Connell, mais qui se pose assez tôt sur le fond du salon. Ses confrères que tu dardes et pourtant que tu rejoins comme si tu n'allais pas t'oser à l'ultime foutage de gueule. « À une condition. » L'erreur humaine qui tire l'imprudence de sa stase, et l'imprudence qui s'essaie au parjure de l'offense. « Que tu les foutes tous dehors. L'Italienne. Ou les Crows. Choisis. »

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 253
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Dim 10 Mar 2024 - 5:38 ▬

(I know how to drive you insane)
Elle transpire par chaque pore de tout ce que le déni cherche désespérément à étouffer. Comme un verre qui déborde, plus capable de contenir ce trop plein qui ne veut que s’émanciper. Elle s'attendait à quoi, exactement ? Qu'est-ce qu'elle espérait ? Que la débauche n'était qu'une phase d'adolescence, une passade qui se soignerait à l'âge adulte ? La vérité, c'est que c'est bien pire aujourd'hui. Tellement brisé que le reflet de ton miroir ne montre que des fissures difformes et inconnaissables. Tellement monstrueux que la violence est devenu ton seul moyen de t'exprimer. Dégoût. Jalousie. Le jeu est devenu dangereux, elle te repousse chaque fois un peu plus fort. Elle se dérobe. Encore. Toujours. Pour quelqu'un qui méprise ses plumes noircies, elle est très douée pour les déployer et s'envoler loin de tout ce qui pourrait l'ébranler. Mais ce qu'elle ne comprend pas, et ce que tu veux aussi dire dans la fourberie de ta provocation, c'est qu'avec elle, il y a toujours un prix à payer. Pas des billets que tu jettes avec désinvolture après des ébats tarifés. Mais ce morceau d'âme que tu laisses à chaque fois que tu étreins un corps qui n'est pas le sien. Ce morceau de cœur qui ne retrouve pas sa place chaque fois que tu espères quoi que ce soit de cette relation déchue qui devrait être oubliée. Enterrée. « Pardon, tu pensais que mon monde allait arrêter de tourner ? » Tu mens. Éhontément. Ton monde ne peut pas arrêter de tourner, il n'a jamais repris sa course après ta condamnation à des chaînes qu'elle a elle-même cadenassées. Et la voilà qui maintenant réanime ce décor inanimé que t'avais presque fini par oublier. Ces partenaires qui ont repris leur vie sans pour autant rater une miette de ces échanges tantôt musclés tantôt alambiqués dans des émotions non déterminées. Ils sont entraînés dans votre chute, pris à témoin dans une guerre où ils n'ont aucune arme à porter. Elle te demande de choisir. Clairement. Sans détour. Elle ou eux. Un passé et un avenir assuré contre tout ce qu'il y a de plus incertain. Tu viens de sauter pour lui prouver que t'étais capable de lui donner un peu de ce que tu lui as toujours refusé par le passé, et cette fois elle te demande de te noyer.

Parce qu'il n'y a pas de bon choix.

Est-ce qu'elle est non seulement prête à entendre la réponse ? Le risque qu'elle encoure est si grand que t'es presque vexé qu'elle le prenne. Comme si rien n'avait compté. Comme si vous n'aviez pas bravé la houle qui aurait tant de fois pu briser la coque de ce navire disloqué par votre refus d'obtempérer à une relation plus modérée. Comme si elle était prête à tout perdre et certaine de ne rien avoir à gagner. Elle parle de tes frères. De ta famille. De ton sang. Né corbeau, destiné à l'être pour toujours. Identité gravée dans ton adn. Ces gens qui sont à tes côtés et qu'elle pense pouvoir faire partir de ce canapé, ils ont été là pour toi, tout le temps. Même quand t'avais tort. Même quand tu faisais des conneries. Même quand encore récemment, t'as déjà commencé à la choisir elle un peu trop intensément. Ces doutes qu'ils ont aujourd'hui, cette peur de te voir quitter le nid, est-ce qu'elle l'a non seulement déjà ressenti ? Elle t'a enfermé, privé de plusieurs années de liberté sans même daigner venir admirer le tableau de ses méfaits. Alors comment aurait-elle pu un jour ressentir la peur de te voir partir. Ou ne jamais revenir. « Pour qui tu te prends ? » Le mépris est tangible. La haine palpable. La position dans laquelle te met est une nouvelle trahison.

Pourtant...

N'est-ce pas le moment d'arrêter d'autant lutter ? Toute ta vie, t'as eu l'impression de faire les mauvais choix. Si t'avais su faire mieux dès le début, peut-être que vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Peut-être que personne n'aurait perdu la vie en essayant de s’immiscer dans ce foutoir que vous avez créé et qui se fiche pas mal de provoquer de désastreux dommages collatéraux. Deux égoïstes qui font comme bon leur semble, et tant pis s'ils doivent tout détruire sur leur passage. Tout brûler pour pouvoir se retrouver. Comme un chemin tout tracé duquel vous ne parvenez pas à vous détourner. Une douloureuse évidence. Un lien qui t'a déjà tant arraché. Elle n'est pas venue te voir en prison. C'est d'elle qui s'agit. Cette femme qui n'a jamais su tenir la moindre promesse, ou ne serait-ce que manifester un réel intérêt pour faire évoluer ce que vous vous évertuez encore aujourd'hui à briser. Si tu la choisis elle, tu n'as aucune garantie qu'elle se pliera à ta volonté. Si tu les choisis eux, tu pourras sceller ce que tu n'as pas envie de voir inhumer. T'es le perdant désigné. Condamné à une impasse.

L'horloge tourne, un choix doit être fait.

« On se verra plus tard. » Et le regard se pose sur O'Reilly et ces frères que tu congédies. Parce que t'as pas le cœur de la voir elle partir. Encore. La déception de tes pairs s'abat violemment sur ta nuque, échafaud dressé pour le corbeau qui s'enfonce dans la perdition. Un pas de plus qui paradoxalement vous éloigne. « La fête est finie pour ce soir. » Pitoyable. Pathétique. Mais tu te devais d'essayer. D'aller jusqu'au bout. Et cette fois, pour la première fois de ta vie, ne pas te défiler quand elle te demande de te battre pour ce que vous avez, mais surtout pour ce que vous pourriez avoir. « T'es pas sérieux, Lorcan ? » « Je suis très sérieux. C'est qu'une soirée, y a pas mort d'homme. » Non, mais mort de tellement d'autres choses. Tu ne pourras pas revenir sur cette décision qui brise tellement tout autour. Un à un, ils se lèvent sans broncher, résolus de t'avoir perdu, abattus par ce qu'ils auraient préféré ne pas deviner. Des silhouettes qui passent proches de toi sans s'arrêter, sans se retourner. Sauf un. « J'espère que tu sais ce que tu fais. » O'Reilly, plus vieux témoin probablement lassé par cette toupie infernale qui refuse de s'arrêter. La porte se referme derrière eux, te laissant seul avec elle, tes incertitudes, tes craintes, tes regrets, et cette haine d'avoir été confronté à un ultimatum. Mais c'est fait. T'as choisi l'italienne. Ce que t'as toujours fait sans jamais l'assumer. Et pour ne pas être capable de choisir d'autres qu'elle, tu te maudis du plus profond de ton âme déjà damnée.

Mais c'est toujours en enfer que vous prenez le plus de plaisir à vous retrouver. Pour toujours plus vous abimer. Pour toujours plus vous lier.

( Pando )

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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