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 How much a dollar cost | w/ kadeuce

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Kadeuce Porter
Kadeuce Porter
bring the pain

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road, parmi les siens. cette communauté, c'est sa famille - il reste, il veille, kadeuce. néanmoins, il a quitté la misérable demeure du cimetière pour s'installer avec erin et eunice dans une maison qu'il a entièrement - ou presque - retapé.
ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
cicatrices : 407
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Jeu 16 Juin - 3:02 ▬



How much a dollar cost
CODAGE PAR TETRADKE


words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.




Pas un rire, pas une note amusée. Rien qu'un sourire qu'il est venu s'approprier, que les lèvres sont venues effleurer. Pas un souffle moqueur quant à ce qu'il s'est risqué à confier. Elle est restée silencieuse, Erin, et lui s'est bercé à cette chaleur qu'elle parvient à lui insuffler. Bref silence dont il s'empare, qu'il laisse pleinement régner. Magnificence d'un instant auquel il se raccroche pour ne plus sombrer, pour essayer d'encaisser cette misérable mise à nu qu'il vient de lui concéder. I'm afraid. Il l'a dit, n'a pas hésité. Elle se devait de l'entendre, ces paroles qu'elle devait écouter. Cette seule et unique vérité sur laquelle il se devait de faire amende honorable pour qu'elle puisse, peut-être, s'y apaiser. Il s'est laissé perdre, Kadeuce, dans cette étreinte offerte. Jusqu'à devoir s'animer, jusqu'à suivre les pas qu'elle tient à lui faire braver. Discret, ce sourire qu'il laisse s'installer sur les pulpeuses scellées. Discret, mais bien marqué – courbe qui ne s'étiole pas même lorsque cette place désignée est prise sur laquelle il vient s'installer. Il laisse faire, petite tornade qui implose à la recherche de ce qu'il ne pourrait nommer. Il ne fait que contempler, qu'admirer cette vie qui flamboie plus que jamais – même malgré cette tempête encaissée. Et elle lui revient, cette demoiselle aux mille et une humeurs charmantes – quand bien même elles peuvent être plus que changeantes. Surprit, les sourcils qui se sont froncés. Cette seule prunelle qui s'attarde sur ce qu'elle vient lui offrir, présent qu'il n'avait pas espéré, mais qu'il accepte, Porter, sans avoir à davantage se faire prier. Album qu'il craint d'ouvrir, lui qui s'y attarde tout de même, guidé par ces paroles qui fracassent toutes les remparts autour de l'endocarde fragilisé. À bout de souffle, l'homme qui n'ose rien dire, qui s'est figé sous le poids que les épaules doivent désormais porter. « It’s a way, a bad way I agree, to give you our memories, ‘cause you’ve always been in our life. You always say you’re sorry and… yeah it’s… I thought maybe with these photos, you could know us differently. » Pas une lame, pas un coup – un courant d'air salvateur pour effleurer ce palpitant affolé. Là, les songes s'embrument, offrent à la conscience cette pleine et entière attention aux photos qui lui sont dévoilées. Ce sourire qu'il tient, teinté de cette parfaite sérénité, mais aussi de ce chagrin qu'il ne peut contrôler. Et plus elle se risque à parler, plus les yeux deviennent mouillants. Dieu qu'il lutte contre ce maelstrom qui n'aspire qu'à se l'approprier. Tempête de mille et une émotions emmêlées. Elle lui offre tout ce qu'il a manqué, tout ce qu'il a dû ignorer avant que vérité ne lui soit confiée. Tout ce qu'il ne connaîtra jamais, mis à part par ces clichés qu'il chérit déjà plus qu'il ne l'aurait imaginé. Fébrile, la statue de pierre qu'on l'imagine être en dehors des murs dans lesquels il vient de s'isoler avec elle. Et, pour la première fois depuis si longtemps, il lui paraît plus que concret, ce semblant d'éternel. Comprimés, les poumons. Il manque d'air, il manque de tout ce que la trachée n'est plus à même de laisser passer. Le regard qui s'attarde sur ces traits familiers, sur cette parcelle de perfection qu'ils partagent et qu'il n'a pu pleinement voir s'élever. Tout est là, instants figés, reliés à une certaine immortalité – un tout inespéré qui guide la carcasse d'ordinaire stoïque à trembler. « Well, I know, it’s already a lot, so... » Bref, à peine audible, ce rire qui s'est mis à résonner. Dépassé, sorti du sentier sur lequel il s'était si bien avancé. Les lueurs qui percent à travers ces ombres habituelles pour tout changer, tout transformer. Mais elle, elle qui reste et demeure cette ancre dans ces nouvelles eaux qu'il se doit de braver. Elle qui insiste sur ce temps qu'elle est prête à lui laisser. Elle, elle qui parvient à ranimer tout ce qu'il pensait s'être fracassé depuis des années.

Les traits se sont relevés, l'air est cherché.
Un souffle qu'il expie pour essayer de tout contrôler.
Là, les torrents que les orbes fatiguées pourraient avoir à faire s'écouler.
Trop, trop d'un coup – même malgré toutes les précautions qu'elle voudrait honorer.
Maigre rire qui lui échappe sous ce qu'elle vient avancer, en plus de cette réclamation formulée.
Le poing fermé présenté, ce marché qu'elle entend bien passer.
Et lui, lui qui peine encore à tout réaliser.
Cette chance insolente qu'il peut saisir sans rien risquer.

« Fuck... » C'est tout ce qu'il parvient à laisser entendre, tout ce qu'il parvient à formuler. Il y a ce trop-plein qui s'est mis à tout surplomber, un sort nouveau qui s'accroche à l'esprit qui ne sait plus réellement comment subsister. Là, les songes qui s'abreuvent de ce que le regard a pu constater, ce que la main, sans qu'il n'ait à s'en rendre compte, s'est mise à effleurer. Mais il a honoré cette requête, le poing qu'il est venu flirter du sien. Trachée qui vibre des quelques sanglots qu'il retient encore, fierté oblige qu'il ne peut réprimer. « Erin... Pourtant, il s'y risque, essuyant rapidement tout de même l'une des perles salées qui s'était aventurée sur la cicatrice à cette joue reconstituée. Cette attention qu'il ne mérite pas, lui qui se laisse encore parfois trop ronger par cette effroyable colère que rien n'a su apaiser. Lui qui pourrait encore les mettre en danger. Elles. Elles à qui il s'est d'ores et déjà trop accroché, elles qui sont devenues cet espoir duquel il s'était séparé. L'avenir magnifique qu'il s'était toujours interdit pour ne pas risquer les maux qui auraient à s'instaurer. Et pourtant. Et pourtant, il ne peut délibérément plus s'en éloigner. Elles sont nécessité, elles sont vitalité. Ya're fucking crazy. » Pour reprendre ses mots, pour se risquer jusqu'à ce qu'elle sous-entendait – rien que pour s'approprier aussi cette réponse qu'elle a déjà formulé. Celle qu'il attend avant de s'y risquer, cette étreinte réclamée, ce parfum auquel il tient à s'enivrer. Le silence qu'il laisse planer un instant, rien qu'une seconde en vérité. Le souffle est discret qu'il laisse s'échapper, qui flirte avec les lèvres avant qu'elles n'aient à s'animer. « Thank ya... » Parce qu'il ne l'avait pas encore dit, parce qu'ils lui paraissent si pauvres ces quelques mots abandonnés. Non, il ne reflète pas assez tout ce qui vient de s'animer sous les côtes si souvent brisées. Il voudrait pouvoir en dire plus, pourtant à court d'imagination sous l'ampleur de ces magnifiques sensations. Et l'instinct qui s'en mêle, qui veut parfaire ce qui ne peut davantage s'exprimer. Les paumes qui s'ancrent, qui s'accaparent les traits pour évincer toute retraite, toute fuite anticipée. Un baiser qu'il prend, qu'il impose et qu'il intensifie cette fois. Sans retenue, sans honte, sans contrainte, sans que la conscience n'ait à s'immiscer. Il s'y laisse perdre, il s'y laisse charmer. Saveurs qu'il vient une énième fois goûter, les souffles qui s'emmêlent jusqu'à tout transcender. À trop y presser, à finalement la surplomber pour pleinement s'accaparer cet instant de quiétude qu'elle est venue lui susurrer. « Ya're fucking crazy, yeah, but... I... Jesus... » Un rire, un soupçon de légèreté qui se rappelle, qui force l'homme à quelque-peu se redresser. À peine, liberté qu'il ne lui rend pas puisqu'il tient à prospérer encore un peu dans cette bulle salvatrice qui s'est imposée. Délicatement posé, néanmoins, cet album qu'elle lui a confié – avant que ces traits adorés ne soient à nouveau contempler, avec que la pulpe des doigts n'ait à venir y flirter. L'autre en appui sur les draps pour ne pas non plus l'étouffer. « I love ya. » Les syllabes qui s'ancrent, qui s'élèvent pour la première fois depuis qu'elle lui est revenue, depuis qu'ils se sont risqués à tout essayer. Sincères les notes qu'il vient de lui confier, loin d'être un secret – une évidence qu'il ne souhaite plus avoir à affronter. Il l'accepte, il choisit cet avenir-ci à cette solitude qui tenait à l'avaler. Il choisit ces parcelles de bonheur qu'elle pourrait lui insuffler à ces tourments qu'il n'a d'ores et déjà que trop ressassé.                 









❝ a torch, a death ❞
and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 339
crédits : signature: phantasmagoria | avatar + icons : jospleen

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▬ Sam 25 Juin - 20:16 ▬


how much a dollar cost
03/02/2022 feat @Kadeuce Porter

Elle aurait pu lui confier ses peurs et ses doutes. Elle aurait pu lui exprimer l’appréhension qui se loge au creux de son ventre lorsqu’elle le voit et qui fait monter en elle la culpabilité de ne pas s’être manifestée plus tôt. Cette même appréhension qui virevolte autour d’elle à l’instant même où elle le regarde fixer les souvenirs qui s’enchaînent sous son regard. Erin aussi est effrayée. Effrayée, à l’idée qu’il puisse tourner les talons, refuser tout ce qu’elle est prête à lui apporter et surtout le décevoir. Ils ont tant à rattraper, et elle a tant à se faire pardonner qu’elle n’a jamais vraiment su par où commencer. Et au lieu d’y réfléchir, elle lui impose tout d’un coup, cédant à ses peurs en s’en déchargeant pour ne plus sentir la culpabilité faire son œuvre en son sein. Ils se retrouvent dans ce cercle vicieux à devoir se pardonner à eux-mêmes les fautes qu’ils pensent avoir commises. Il ne lui en veut pas, elle ne lui en veut pas. Et ils sont encore à s’entêter, à se reprocher ce qu’ils veulent être des fautes mutuellement pardonnées. Elle ne lui en a jamais voulu de l’avoir ignoré, traitement auquel elle s’était fait à l’idée. Mais elle s’en veut de l’avoir laissé dans l’ignorance, prise dans son orgueil qui lui refusait de prononcer la vérité à celui à qui elle la devait. Elle est bien maigre cette offrande qui n’effacera nullement les moments qu’il n’a pas pu toucher, qu’il ne peut simplement qu’effleurer du haut de son imagination. Il est loin, l’écho mélodieux des rires qu’il peut apercevoir sur les sourires figés.

Les promesses qu’elle a faîtes, dont celle d’oublier sa culpabilité, se dressent entre eux. Le poing en suspens, attend lui aussi la sentence. Silencieuse, elle l’observe. Silencieuse, Erin laisse le temps de la réflexion œuvrer sur l’esprit tourmenté. Elle le laisse assimiler tout ce qu’elle lui a dit, mais aussi ce qu’elle ne lui a pas dit. Mots qu’elle a prononcés entre deux phrases. Non-dit qui parlent pourtant bien trop. Fuck. Fuck ? Voilà donc ce que Kadeuce laisse résonner dans la pièce avant de conclure ce marché qu’elle lui a proposé. Loin de s’en offusquer, elle se contente d’un sourire discret en reprenant sa main, habituée aux silences de l’homme. Entendre sa voix plus que de raison l’aurait de toute manière plus inquiétée. Elle se félicite de cette porte qu’il lui ouvre pour passer elle aussi à travers les barrières qu’il dresse sous ses airs de tranquillité qu’elle sait fausse. La jeune femme se retient pourtant d’effacer la larme qu’elle voit prendre la fuite sur son visage marqué par les douleurs passées. Son cœur s’amuse de ses battements irréguliers à remonter jusqu’au bord de ses yeux à elle aussi. Ses yeux qui ne parviennent pourtant pas à se détacher de l’homme qui se tient à ses côtés, celui auquel elle fait face et qu’elle a certainement malmené en revenant dans sa vie.

Elle lui répond dans un souffle, prise dans les émotions qui traversent son âme. “I know … But only ‘bout you.” Si folle de lui qu’elle en est à oublier sa condition et tout ce que cela implique, tout ce qu’elle impose à leur fille pour l’avenir. Tout ce qu’elle s’impose à elle, l’insécurité qu’elle n’aura de cesse de ressentir à chaque fois que la tranquillité du quartier sera menacée. Inoffensive qu’elle pense pourtant être, elle devient sa faiblesse. Elle se perd alors dans cette étreinte qu’elle lui cède en silence. Il est de courte durée, laissant sa place aux remerciements qu’elle n’attendait pas ainsi. Erin obtient pourtant ce qu’elle veut, entendre les maux que les autres ne devineront pas derrière les paroles éraillées. Être celle vers qui il saura se tourner sans aucune crainte lorsque les tourments se feront hurlements insupportables et incessants. C’est l’espoir auquel elle s’accroche lorsque leurs lèvres en viennent à se rejoindre pour exprimer les mots qui manquent à leurs souffles. C’est à lui qu’elle s’en remet lorsqu’il en vient à assujettir la passion qui les enlace sous la répétition de sa folie. Elle aussi, elle rit, accorde la légèreté du moment dans un murmure amusé. “Yeah … But don’t put Jesus between us, that's weird.” Silence qu’elle veut combler sur la suite à laquelle elle ne s’attend pas. Ce mais qu’il laisse planer entre eux le temps du blasphème. Erin n’est pas de ceux qui se rendent à Sainte-Anne pour écouter les sermons donnés par le pasteur. Dieu l’a abandonné le jour où il lui a infligé la vie et elle a tout à fait conscience qu’il ne viendra pas la sauver vu le nombre des péchés auxquels elle a succombé. Et enfin, les mots qu’elle se surprend à entendre. Ces mots derrière lesquels ses lèvres se pincent pour retenir un sourire trop grand. Pour une fois, elle n’a rien à dire, surprise qui se lit dans ses yeux qui tentent de retenir les vagues de sa joie. Erin voudrait lui faire répéter, enregistrer ce qu’elle a imaginé tant de fois. Elle voudrait l’entendre encore et encore, répétition dont elle sait qu’elle ne se lassera jamais. “I …” A son tour de se faire prendre par l’émotion, traîtresse qui s’amuse à briser les mots qu’elle aimerait prononcer depuis si longtemps déjà. Elle lui retourne cette affirmation, dans une expiration à peine audible. “ I love you too.” Une main contre sa nuque, elle approche de son visage pour l’embrasser à nouveau, pour apporter du réel, s’assurer que son esprit fatigué de lutter contre sa folie n’a rien imaginé. Et dans un sourire, elle lui offre cette vie, cette danse qu’elle n’imagine pas sans lui pour pouvoir en apprécier le tempo et la mélodie qui ont déjà défilé trop rapidement ces dernières années. “I love you too.” Des mots qu'elle ne se lassera pas de prononcer.
PrettyGirl




Let's all watch as the world goes to the devil.
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Kadeuce Porter
Kadeuce Porter
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sanctuaire : eight mile road, parmi les siens. cette communauté, c'est sa famille - il reste, il veille, kadeuce. néanmoins, il a quitté la misérable demeure du cimetière pour s'installer avec erin et eunice dans une maison qu'il a entièrement - ou presque - retapé.
ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
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crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Dim 4 Sep - 22:59 ▬



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words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.




S'effondrent les remparts, s'étiolent les frontières. Il s'était emmuré, Kadeuce. Il avait choisi la solitude, l'ombre glauque et maussade de ce silence auquel il s'était condamné. Il avait juré, l'ancien, de ne jamais imposé les maux qu'il aurait à porter, les risques qui sont siens et qu'il ne tenait pas à partager. Il s'était fait cette promesse, il y a un temps certain – comme une éternité. Il devait éloigné quiconque aurait à trop s'approcher – pour les préserver. Et pourtant, sa voix résonne encore des dires qu'il a levé ; cette confession indélébile qui marque l'âme et celle qu'il a laissé lui revenir, tout lui offrir, jusqu'à des rêves nouveaux et insoupçonnés. Et pourtant, il aurait dû chasser cette parcelle de clarté. Il aurait dû la laisser aux magnifiques lueurs qui ne pourront jamais l'effleurer. Damné volontaire qui entache finalement la sérénité de ces deux cœurs d'ores et déjà trop adorés. Culpabilité sait son festin avancé, son heure de gloire prête à gronder. Le glas de toute paix pour celui qui n'avait plus rien à perdre, plus rien à protéger – plus rien si ce n'est cette ardente volonté de venger ceux qui sont déjà tombés. Le voilà, à sacrifier cette insouciance puisqu'elle naîtra cette inquiétude imparable quand les orages reviendront les menacer. Mais le palpitant s'active et retrouve de cette puissance dont il a tant manqué. L'endocarde s'acharne à chanter les louanges des sentiments qu'elle est parvenue à éveiller, ceux qu'il refusait de voir s'installer. Si faible, Kadeuce, sous le regard qui tient ses traits, cette attention portée sur cette pauvre existence trop marquée. Il a l'impression de vivre, le souffle presque retrouvé sous les baisers échangés. Il parvient à pleinement s'y retrouver, Porter, dans cette proximité qu'il aurait dû rompre avant que les liens n'aient à se souder. La raison voudrait pouvoir réprimander ce que le cœur s'est mis à faire résonner, la conscience ignore pourtant en s'abandonnant à la douceur de cette peau caressée. Il s'est laissé bercer, alors, au chant de ce timbre adoré, à cette voix que l'esprit encense quand elle peut avoir à s'élever. Il s'est laissé prendre au piège, l'homme, si facilement – trop aisément. Et les âges seront à blâmer pour cette faiblesse qu'il a choisi d'écouter. Les âges qu'il accusera, Kadeuce, pour justifier la sincérité du sourire qui, sur les pulpeuses, s'est installé. Sereins sont les souffles qui s'écrasent contre cette perfection contemplée. Magnifiés sont les battements du muscle sous les côtes qui n'avait que trop hiberné. La pierre s'est fissurée et les chairs sont à vif, offertes aux dangers qui auraient désormais à s'avancer. Proie facile qu'il en devient, celui-là, sans encore le réaliser – parce qu'elles deviendront priorité, parce qu'elles seront forces et faiblesses mêlées. I love you too. Geôlière referme les lourdes portes de cette cage dans laquelle il s'est avancé. Prisonnier volontaire qui frisonne sous ces quelques notes concédées. I love you too. Les mots sont désormais symphonies pour lesquelles il saura être cible et bouclier. Damné condamné. Damné à ce qu'il aurait voulu s'épargner – les affres des sentiments qui parviendront à le déchirer autant qu'à le panser. Elle devient lumière, Erin, dans les ombres qui gangrènent l'âme depuis tant d'années. Elle devient source de beauté dans ces landes misérables où il s'était laissé aller à errer. Raison de vivre. Raison d'exister. « I love ya. » Qu'il répète, qu'il tient à faire ancrer. Cette seule et unique vérité qu'en l'instant il ne craint pas de lui délaisser.

Elle en devient cette glorieuse raison pour laquelle il luttera afin de prospérer.
Et tant pis pour la raison puisque seul le cœur parvient à faire entendre les besoins, les volontés.
Ces battements à la fois réguliers et irréguliers.
Ces notes qui guident les peaux à se retrouver.
Ces quelques tintements singuliers qui font que l'instant n'est plus qu'éternité.
Et dans cette danse orchestrée, sous les tendresses échangées ne résident plus que l'exaltation de cette magnifique vitalité.
Un et entier, Kadeuce – parce qu'elle l'a trouvé, parce qu'elle parvient à lui rappeler qu'il n'est pas perdu malgré ces brumes qui s'amusaient à l'avaler.
                 









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