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 Don't forget who your shadow is, ft Eamonn.

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mer 9 Juin - 23:34 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Il a repris les mots, la contradiction même de ce qu'il vient d'avancer dans la panique, dans cette folie qui lui est propre et qui ronge jusqu'à ne plus rien laisser. L'insécurité en bête noire pourtant, ici, trop bien installée. Dieu qu'il voudrait s'en défaire ; mais celui-ci n'est plus à prier, Grand Homme qui l'a abandonné, laissé en pâture aux démons qui l'ont formaté. Il tique, Eamonn, ce sourire mauvais qui s'ancre contre les lèvres pincées. Il ne sait plus comment penser, il ne sait plus comment réfléchir maintenant que tous les piliers de sa stabilité se sont détachés. Il peine à respirer, le croit-il, du fond des ténèbres où il persiste à se noyer. Cet autre qu'il essayait d'entendre, auquel il tente encore à s'accrocher – en vain, seul, pour un instant, peut-être encore pour trop longtemps. Panique qui gagne, qui persiste à s'immiscer. Panique qui prend, qui ne laisse rien à la conscience pour s'appuyer. Mais il écoute, l'attention tout de même donnée. Il écoute, Eamonn, ces dires qui lui sont adressés. Ces paroles qui lui reviennent encore, déjà prononcées. Certitudes que celui-là tentent d'ancrer au mieux, comme pour s'approprier cette confiance qu'il peine à confier. Pauvre âme qui croit pouvoir apprivoiser celle qui s'est dédoublé ; s'il savait. Mais elle revient en force, cette appréhension. Distillée sous les mots qui sont levés, quand il se risque à en revenir à ce qui pourrait le concerner en l'instant. Patience qu'il use, qu'il force à batailler. Patience qui se distille aussi rapidement que son cœur s'est affolé. L'azur qui s'est levé. L'azur qui se porte sur les traits qu'il a croisé, qui ne l'ont déjà que trop guetté. Il aurait dû faire attention, il aurait dû se faire discret. Il aurait dû, Eamonn, s'en remettre qu'aux ombres en attendant que viennent les jugements de ceux qui l'ont offensé. Attendre, en silence, que ses souhaits soient exaucés. Mais cette révélation qui coupe court à tout ce qu'il s'était mis à imaginer. Cette révélation qui vient, cette aura dont il vient à parler. Il ne peut s'empêcher ce sourire crispé, cette impression de jugement qu'il n'a jamais su réprimer. Les croyances trop fermées, portées uniquement sur ce qu'il s'est mis à réclamer. Fermé, Eamonn, puisqu'il s'est persuadé tout contrôler, tout mériter – pauvre homme qui n'a pourtant pas su parer à cette conversation qu'il lui aurait fallu éviter. Pourtant, ces paroles ont quelque-chose de flatteur qu'il ne peut chasser. Cette fascination exprimée, jusqu'à ce mal qu'il ne sait pas encore comment qualifier. Parce qu'il voit quand d'autres ne sont pas à même de comprendre. Il voit la vérité derrière cette façade qu'il se doit de tenir depuis qu'elles sont retrouvées, ces ruelles ici-bas. Et il termine sur cette vérité, il met fin à tout ce qu'il aurait pu encore à dévoiler. Il a tenu la distance, il a usé d’honnêteté. Il ne peut le nier, ne parvient plus réellement à s'imaginer trompé.

Le temps d'un instant, une seconde à peine, il s'est mis à réfléchir. Cette autre voix qu'il s'est mis à chercher mais qui s'est tu, qui semble méditer. Lui qui toise, qui guette, qui appréhende le moindre pas, le moindre geste, le moindre piège maintenant qu'il semble s'apaiser. Il tique, Eamonn, ne sachant plus vraiment comment agir – agacé, celui-là, par cette ignorance qu'il n'a jamais su pleinement gérer. Et cette lame qu'il n'avait pas lâché, il l'a rangé. Menace qu'il se risque à écarter, le cœur qui ne flamboie plus de cette adrénaline qui parvenait à tout diriger. Il s'est apaisé, de peu, bien assez. Lui qui s'affale, qui prend place là où il en a la possibilité. Il s'en est défait, Eamonn, pour la première fois depuis longtemps, de ce lien visuel qu'il aime d'ordinaire tant à faire tenir jusqu'à être celui qui gagnait. Il l'a abandonné, la paume qui a trouvé les traits pour tenter d'y chasser sous ce qui semble s'y dévoiler. La détresse profonde de cet être qui, normalement, aurait tenu sa superbe pour ne rien laisser passer. Mais fatigué, celui-là, pris de court par tout ce qu'il se doit désormais de porter. « Épargnez-vous ce mal. » C'est tout ce qu'il parvient à dire, le timbre qui s'est défait de cette froideur, de cette dureté qu'il ne parvenait pas tellement à délaisser. Il est bref, ce sourire qui s'ancre sur les lèvres – une fois encore. À peine visible, bien léger, teinté de tous ces regrets qu'il n'ira jamais confié – peut-être à tord. « Ce mal dont vous parliez ; vouvoiement qu'il a retrouvé, Eamonn. Le respect relevé, réapproprié. Cette gloire entachée par cette faiblesse qu'il s'est mis à suinter. Personne ne pourrait réellement l'endurer. Vous n'avez rien à chercher, vous ne comprendriez pas. » Pour sûr, il en est convaincu. Elles sont rares, finalement, ces âmes qui sont à même de l'accepter. Lui, ce frère voilé, cette vie qu'ils mènent tous deux depuis désormais des années. « Les réponses à ces questions, elles ne vous apporteront rien non plus. »             





_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Vassily Koniachev
Vassily Koniachev
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
cicatrices : 160
crédits : ellaenys — signa.

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▬ Dim 18 Juil - 21:35 ▬
Don't forget who your shadow is
Eamonn & Vassily


Vous n’avez rien à chercher, vous ne comprendriez pas. Et ce sourire, amer mais amusé qui s’inscrit sur tes lèvres quand tu détournes le regard. Toi qui n’avais de cesse de répéter que personne ne pouvait te comprendre ; peut-être avais-tu utilisé le mauvais mot, peut-être que cette discussion ne rimait finalement à rien, en y repensant. Vous ne vous comprenez pas, et quand bien même si c’était le cas; vous n’en seriez pas plus amis. Vous en êtes venu à bout de ce soir, tu en es sûr.  

Tu es d’accord avec chacun de ses propos, et il n’a pas l’air d’avoir compris quoi que ce soit à ce que tu as essayé de lui faire comprendre… autrement dit, vous êtes dans une impasse. La frustration commence à te ronger, tu prends conscience qu’après cette entrevue, tu ne pourras plus envisager quoi que ce soit avec lui, qui sera désormais sur ses gardes, à l’affût de tout ce qui dépassera de son ombre. Tu y réfléchis un instant, tandis qu’une lueur de lucidité te traverse : et tout ça, où est-ce que ça va te mener ? Tes observations valent-elles vraiment mieux qu'une discussion approfondie avec les concernés ?

L'échange perdure mais ne tient à rien. Eamonn n'a pas baissé sa garde, il ne le fera pas. Avec un naturel au possible, tu ne cesses de l'analyser. Tes yeux de vipère observent et voient tout ; absorbent le détail, le différencient et le comparent aux autres. La distance qu'il a gardé tout le long, ces sourires incertains aux teintes différentes, ses innombrables regards happés par ses propres pensées... Tu notes même, avec une agréable surprise, qu'il a enfin délaissé son couteau et a pris place dans un sofa à quelques mètres. Pas peu satisfait de ce comportement dénotant un clair relâchement de pression, attitude plus détendue et plus confiante, tu rejoins à ton tour le canapé rapiécé dans ton dos pour t'y enfoncer. Regard qui ne lâche pas une seconde son visage, comme s'il ne voulait pas perdre une miette de toutes les expressions  qui le traversaient, le rendaient éthéré, presque envoûtant.

« Vous pensez que je ne le comprends pas un soit tant ?Tu as remarqué, tu n'es pas dupe. Toutes ces mimiques répétitives, ces sourires forcés, ces tiques et ces manières perturbées qui étouffent l'angoisse qui l'habite et reflètent l'assaut incessant de ses pensées invasives. Il est abîmé, lui aussi, tu en es sûr, par des choses immatérielles qui l'emprisonnent dans un état de semi-conscience permanente et handicapante. Tu as pourtant l'air de t'en tirer bien mieux que lui. Mais tu comprends le phénomène, tu connais cet esprit qui use et ressasse. « J'ignore tant de vous, mais je sais reconnaître quand un homme est brisé, quand un homme essaye d'oublier quelque chose. La main sur le visage pour commencer, et la... paranoïa, le mot qui trébuche sur ta langue et que tu ravales. Cela pourrait te trahir. S'ensuit un soupir aussi fatigué que celui qui a tenu le couteau. Vous réfléchissez beaucoup. En fait... vous ne cessez jamais de réfléchir. Le ton de la voix s'est voilé derrière un élan de tendresse amère, un semblant de compassion pour exprimer un feint soulagement à l'idée de savoir que vous êtes un peu pareil, finalement.

« Vous dites qu'aucun homme ne pourrait endurer votre mal, mais j'en connais dès à présent un, et il se tient face à moi. Peut-être que si vous essayiez de l'aimer au lieu de le réprimer, vous vous en tireriez bien mieux. Vouloir oublier quelque chose ou quelqu'un, c'est y penser tout le temps. Jugeant que tes paroles signent une conclusion plus ou moins satisfaisante de ton propos, tu quittes le canapé pour rejoindre à nouveau le buffet. Tu te sers un verre, tant pis s'il ne veut pas boire. Tu le portes à tes lèvres et en effleure le rebord pour finalement t'arrêter, ayant repris le cours d'anciennes pensées laissées en suspens. Tes paroles, vos paroles, portées par le désir de mystère que vous désirez y parsemer pour vous protéger, t'empêchent de t'exprimer clairement. « Vous réfléchissez trop, tout comme moi. Vos réponses peuvent m'apporter, à moi, plus que vous ne croyez. J'observe les gens, je les analyse, je me concentre sur ce qu'ils dégagent, sur ce qu'ils veulent raconter. Je cherche à les écouter pour mieux les comprendre. Le monde est grand, je ne prétends pas pouvoir de mon vivant, rencontrer tous les types de personnalités existants, elles sont propres à chacun, mais... Une globalisation est mieux que rien. Et pourquoi est-ce que je fais ça ?

Après une rapide gorgée qui te brûle la gorge, tu te tournes vers lui et le désigne de la main. Maintenant, un fin sourire malicieux et fier, éclaire un peu plus ton visage. 

« Parce que j'suis bon dans ce que je fais, ça j'en suis sûr.


Spoiler:

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The hauntings of the past never go away. These are the only things we have left, perhaps vain hopes of not feeling that way again.The past isn't dead, it isn't even past. We get up every morning and die every night, immortal warriors.(LOTR)
©️crack in time
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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Sam 18 Sep - 4:26 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Plus calme, la voix. Non, elle n'a pas perdu de ce timbre tourmenté. L'ombre reste, plane au-dessus de cette carcasse fatiguée. Il lutte, Eamonn, il lutte depuis des années pour essayer de braver ce qui ronge les songes jusqu'à ne plus rien laisser. Drôle de vanité, effroyable qu'elle en devient à mesure que s'écoulent ces longues heures, à mesure que s'approche cet étrange glas et son usure. Et pourtant, elle s'élève, cette autre voix. Elle revient basculer les certitudes, ce savoir trop bien ancré qu'on essaie de destituer. Il ne le croit pas, Eamonn, il en est sûr. Il sait, s'est fait à cette brève idée que personne, jamais, ne pourra comprendre ce qui persiste à le hanter. Et il aurait pu le tenir, ce regard qui s'est mis à peser sur lui. Il aurait pu le tenir si son petit monde n'était pas ainsi bouleversé. Elles sont tremblantes, les habitudes. Tremblantes, ces anciennes certitudes. Il n'a rien ajouté, pas même repris ce qu'il a déjà énoncé. Qu'importe, finalement. Qu'importe puisque tout s'est renversé. Qu'importe puisqu'elle hante encore cette espèce de petite voix que les tréfonds ne parviennent pas à museler. « J'ignore tant de vous, mais je sais reconnaître quand un homme est brisé, quand un homme essaye d'oublier quelque chose. La main sur le visage pour commencer, et la... Intrigué, alors, celui qui cherche les raisons de cet intérêt porté. Encore, toujours – inlassable détermination qui persiste à tout ravager. De sa raison et sa glorieuse lucidité. Fatigué, l'homme ; à n'en plus douter. Exténué, brisé ; oui, le monde s'est assuré de le faire ployer. Succès qu'il aurait pu s'approprier, cet univers vorace, si l'esprit ne s'était pas ainsi matérialisée en cette fureur affamée. Vous réfléchissez beaucoup. En fait... vous ne cessez jamais de réfléchir. » Oh, il manque de se dessiner, ce bref rictus qui cherche à s'immiscer. Il aurait pu trahir cette toute légère humanité qui semble parfois s'éveiller – mais rien, rien n'y fait, rien ne parvient encore à braver les immenses remparts que les traumatismes ont laissé. « Vous dites qu'aucun homme ne pourrait endurer votre mal, mais j'en connais dès à présent un, et il se tient face à moi. » Et cette fois, les tempes se sont mises à battre, les prunelles à s'abaisser. Une première pour cet homme-là et cet ego démesuré. Une première pour l'homme qui jamais ne faiblit mais qui, en l'instant, ne sait plus gérer la manière dont il agit. Un Homme. Il n'est plus que cela, ce soir plus que jamais. Un Homme. Rien de plus, même malgré ce qu'il s'est mis à penser. Un Homme, et l'endocarde sous les côtes s'en est affolé, terrorisé. La suite, cependant, ne parvient pas tellement à l'apaiser. Voilà qu'il se risque à y songer à cette possibilité. Aimer ce qu'il contient, ce qu'il persiste à cacher. Aimer cette différence qui règne en son sein depuis des années. Non, comment le pourrait-il en sachant qu'il n'est qu'un paria dans ce qu'ils nomment tous « normalité ». La tête est secouée, de peu, à peine. Bref mouvement discret qu'il se risque à laisser quand cet autre, cet intrus s'est levé. « Vous réfléchissez trop, tout comme moi. Vos réponses peuvent m'apporter, à moi, plus que vous ne croyez. J'observe les gens, je les analyse, je me concentre sur ce qu'ils dégagent, sur ce qu'ils veulent raconter. » Il est là, le souci. Il est là, le problème qu'ils auront à rencontrer s'il se laisse attendrir par cette présence qui ne l'a pas non plus encore poignardé. Celui-là, il se concentre sur ce qu'il voit, sur ce que les âmes veulent bien lui raconter. Lui, lui il ne dévoile pas la vérité. Lui, lui il refuse d'avoir à la laisser lui échapper. Il s'y refuse, Eamonn, à en parler. Ce ne sera jamais une volonté. Il n'aura rien à entendre, rien à écouter – il n'est pas de ces hommes qui parlent et parlent jusqu'à s'en étouffer. Il est l'ombre, le silence, l'absence de toute sérénité. Il est le trouble, le chaos, ce cocktail détonnant d'instabilité. Et la suite, il aurait pu lui concéder si son esprit n'était pas aussi étriqué.

Fin, le filet d'air qui s'extirpe d'entre ses lèvres. Fin, ce souffle qui lui échappe tandis qu'il se redresse à peine. Le dos craque presque sous l'élan qu'il vient de retrouver. Enfin, les prunelles se sont relevées. Enfin, l'azur perce les faibles lueurs qui se sont installées pour venir toiser cette présence qu'il a accepté de suivre, qu'il a réellement laissé s'approcher. Trop proche qu'il est, désormais, le doigt sur le début d'un problème qui, pourtant, le dépasse plus qu'il n'ose l'imaginer. Il est pas banal, il n'est pas du commun des mortels. Il est sacré tout autant que damné. Il est au-dessus des mortels bien qu'aussi vulnérable que n'importe lequel. « Je n'en doute pas. » C'est tout ce qu'il parvient à répondre, tout ce qu'il est en mesure de faire entendre suite à ce que celui-là a souhaité revendiquer. Bien-sûr qu'il l'est, bon dans ce qu'il fait. Bien-sûr qu'il l'est mais pour cette fois, ses talents ne lui seront d'aucune utilité. Parce qu'elle revient s'installer, cette belle arrogance qui s'était épuisée. Elle revient gouverner sur l'entièreté de cet être éreinté. « Et j'apprécie l'audace de ces confidences, j'apprécie l'honnêteté que vous m'accordez mais je suis au regret de vous annoncer que ça ne vous servira à rien en ce qui me concerne. N'essayez pas de creuser plus avant, n'essayez pas de comprendre ce que je me dois de porter ; vraiment. » Il insiste, il essaie de faire ancrer cette parcelle de lucidité dans cet esprit semblerait-il assoiffé de ces savoirs qu'il n'a pas à s'octroyer. « Vous n'avez pas l'air de quelqu'un de foncièrement mauvais. » Quelques pas, cette fois. Quelques mètres que la présence vient ronger en s'animant, cette force qu'il cherche à s'approprier, creusant les affres de son esprit pour pleinement la déterrer. Non, il doit se relever. Il doit faire au mieux pour ne plus avoir à ramper. Il a déjà trop perdu, on lui a déjà trop volé. Il ne permettra pas que cette dernière parcelle de son âme soit divulgué. Moins encore par une silhouette qu'il n'a qu'à peine pu analyser. Celle sur qui l'attention se rapporte dans la foulée ; et il ose. Il ose cette avancée. Il ose, Eamonn, s'approcher de celui qui s'était trop mis à fouiller. Parce que l'esprit s'est éveillé, pleinement affolé. Il cogite, en silence, mais avec ferveur, avec détermination, sous le joug d'une nouvelle volonté. Il est bon dans ce qu'il entreprend et le voilà qui se dessine à la perfection, ce nouvel intérêt que lui peut avoir à y porter. Aussi, la main se tend. Rare, ce mouvement. Trop rare cette opportunité qu'il accepte de lui laisser. Une poignée de main pour sceller cette espèce d'alliance qu'ils pourraient tous deux y trouver. « Je ne serais pas votre ennemi. Pas ce soir, pas tant que vous n'essaierez pas de me connaître tel que vous sembliez l'attendre. »             





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pull me from the dark
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