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 Don't forget who your shadow is, ft Eamonn.

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Vassily Koniachev
Vassily Koniachev
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
cicatrices : 160
crédits : ellaenys — signa.

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▬ Lun 6 Juil - 18:06 ▬
Don't forget who your shadow is.
There, in the middle of the dreary winter, where the wheat dies and the bodies pile up. Where the flames lick the sky, where the thunder makes it explode - far from the land, a stone's throw from the horizon, naively trying to grab a star. Standing, proud, strong, but with a shaky heart, a look lulled by a distant nostalgia, you found yourself.


Tu sais que c'est mal. Tu sais que c'est foutrement mal et pourtant, y a cette chose, y a cette curiosité en toi qui te brûle et qui t'rappelle que, finalement, c'est pas si grave,de suivre les gens. C'est pas si grave de t'intéresser au pourquoi du comment, sous tous les angles possibles que tu peux prendre pour trouver des réponses, étudier, comprendre. Parce que t'as la sensation que, quelque part, tout ça - et même sans le vouloir, ça va t'apporter des réponses. C'est comme ça que tout a commencé. T'as voulu comprendre.

Depuis que t'es arrivé à Détroit, les occasions et les "victimes" n'ont pas manqué, mais t'as pas tout de suite voulu reprendre tes anciennes habitudes. Y a d'un coup, eu beaucoup trop à faire avant ça. Quand enfin t'as réussi à trouver ta place et que par la même occasion, t'as réussi à te dégoter un salaire, là, t'as pas attendu. Même si tu considères tes petites bricoles secrètes avec tout le sérieux du monde, tu dois bien avouer qu'elles t'amusent et te donnent une certaine emprise sur le monde et l'entourage qui t'entoure, que même tes collègues ne soupçonnent pas. Après tout, on a tous nos petits secrets, n'est-ce pas, Vassily ?

Et depuis peu, pour ne pas dire seulement quelques pauvres semaines, ton petit secret favori s'appelle Eamonn O'more. T'as chopé son nom tu sais plus trop comment, comme ça, sans vraiment le vouloir ou peut-être bien que si, et en même temps habité par le besoin de le faire. Tu connais pas encore tout à fait la raison pour laquelle cet être, aussi atypique que mystérieux, t'attire l'oeil. Pourtant, c'est ça qui t'as directement amené à lui. Son âme, juste son âme et toutes les histoires qui s'y trouvent. Ce soir, la nuit est tombée plus rapidement que prévu. Les rues sont désertes et les lumières des lampadaires crépitent. Comme t'as étudié l'emploi du temps d'Eamonn, ou du moins, les horaires de sorties et de retour de ce dernier, tu sais que tu vas pas tarder à le voir arriver. Si t'as pas peur, c'est parce que tu sais qu'il risque autant que toi, à vivre illégalement chez cette femme, et quand bien même il risquait davantage, t'en aurais rien à foutre - puisque de toute façon, t'en as quand même rien à faire.

Le silence s'installe de nouveau, tes yeux balayent la rue, s'attardent parfois sur les lampadaires, puis sur les maisons alentours. Tu finis par te dire au bout de longs, très longs moments d'attente, qu'Eamonn ne viendra finalement pas.

Ou alors... il est plus loin ? D'un coup tu te relèves et tu as déjà parcouru quelques mètres, te dirigeant vers des ruelles plus sombres et plus étroites au bout de la rue. En général t'es serein, mais là, c'est dingue à quel point t'as la sensation qu'y a un truc qui tourne pas rond. Qu'est-ce qui tourne pas rond, ce soir ? Pourquoi Eamonn n'est pas là ? Tu t'arrêtes dans le tournant d'un mur d'une impasse, tu sors de tes poches quelques feuilles où t'as marqué multiples informations en tout genre. Dans le noir, t'arrives pas bien à les lire, alors t'actionnes la lampe de ton iphone et commence à parcourir tes notes.

"Putain", que tu lâches, sec et dur.

T'es pas très paniqué, mais tu sens vraiment que la roue tourne pas dans l'bon sens et ça t'fait multiplier tes gardes par deux. Toi t'es un animal Vassily, tu pistes le danger comme un affamé, la pizza.

✩ ft. Eamonn O'More.

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Ven 10 Juil - 23:42 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


L'azur des prunelles guette, posé sur cette ruelle qu'il n'a pas encore rejoint. Sous le manteau de la nuit, derrière les ombres lancinantes qui dansent et provoquent, il tient l'obscurité, il tient cette invisibilité. Le bleu roi des iris parvient à le trouver, ce spectre qui erre et suit, qui étudie chacun de ses gestes, chacun de ses pas – même les moins structurés. Soupire brave les lèvres, tempes qui se crispent à mesure que sa paranoïa se confirme et s'ancre en cet instant. Il voudrait pouvoir y revenir, s'en remettre aux premières suppositions, aux premiers doutes, à cet ancien temps. Pas maintenant, Eamonn. Il soupire, essaie à taire cette voix peu réelle. Oliver n'est pas là, pas encore – il ne le peut pas. C'est à lui de régler cet énième problème, cette présence dont l'aura le rend un peu plus blême. Quelques pas, une centaine pour parfaire la tradition. Quelques pas, et elle commence à s'effriter, cette étincelle de parfaite raison. Les ombres rongent, gangrènent jusqu'à l'âme fatiguée. Longue fut la journée, houleux furent les tourments qu'il peine encore à contrôler. Il essaie à tenir cette place, cette position calculée. Il doit réfléchir, ne pas céder. Les malins ne peuvent gagner, il en est de cette instable liberté. De sa sécurité. La sienne, l'autre qu'il doit protéger. Euros, menacée – peut-être, qui sait. L'idée lui arrache un soupire, faible souffle qui prend aux tripes et arrache la trachée. Il pourrait en hurler, acculé. Prit de court par ce fantôme qui essaie à s'immiscer. Il tique, encore. Il tique, se sent trembler – parce qu'il s'anime, finalement. Il s'élance, cet homme aux traits méconnus, à peine aperçus. Il s'approche de cette cache de fortune, suit l’exactitude des sentiers qu'il aime à parcourir quand il se doit de rentrer. Doutes qui s'étiolent, confirmation qui s'installe et instaure son plein contrôle. Il est après lui, fantôme des innommables nuits. Il essaie à le capturer, lui, l'animal sauvage que la liberté s'est rappropriée. Gonflées sont les veines, dispersées sont les idées raisonnables et sereines. Il ne parviendra à tenir cette cache, il ne pourra demeurer silencieux. La folie s'accroît, déverse ce poison jusqu'au sang qui n'a de cesse de brûler. Si tu cèdes, tu ne pourras y échapper. L'agacement qui s'élève, qui prend place et se trahit jusqu'au cœur de ses prunelles. Il croit l'entendre, cet autre qui partage ses membres. Il croit l'entendre mais tout n'est qu'illusion – tout n'est que névrose s'élevant au-dessus des dernières étincelles de raison. Les mains viennent flirter avec les tempes, essaient à presser comme dans l'espoir de faire fuir tout ce contrôle qui lui échappe, homme assuré devenu paniqué. Un instant, rien qu'un instant. Il s'en remet aux sons lointains, il s'en remet aux sifflements incertains. Eamonn tente à faire taire ce qui s'élève, ce vacarme insensé qui assourdit jusqu'à ne plus rien laisser. Un instant, rien qu'un moment – quelques secondes, quelques minutes où son attention n'est offerte qu'aux fins filets de vent. Qu'elle est lourde, cette furie qui s'éveille. Qu'elle est lourde, cette tornade qui termine enfin sa veille.

Les émotions qui s'entrechoquent, s'entremêlent. Les fracas sont brutaux, infernaux – et le brasier a tout ravagé, ne laissant plus que l'amertume d'un prochain fardeau. Et si celui-là s'en prenait à Euros ? À ce joyau qu'il doit protéger quitte à s'en briser chacun de ses os. Il bouillonne, Eamonn – abandonne. Les pas mènent, le font quitter les ténèbres en lesquelles il s'était réfugié. Il s'élance jusqu'aux lueurs brèves des lampadaires fatigués, il retient ce râle de rage qui hante sa gorge jusqu'à abîmer sa trachée. Quelques pas, méfaits qui essaient faire entendre la douce mélopée d'un énième trépas. Ne cède pas. Il doit contenir cette colère, il doit tenir ce souffle amer. Arme saisie, sortie. Arme levée dès lors qu'il y parvient, là, à ses côtés. Il insiste sur celui-ci, désigne l'impasse assombrie devant laquelle ils se tiennent. « Connaître mes habitudes ne te sauvera pas de tout ce que je pourrais te faire subir maintenant... À commencer par ces yeux qui n'ont que trop traîné. » Ces yeux qu'il toise, habitude en cet instant renforcé. L'homme qui ne dévie jamais ses prunelles, lui qui aime à tenir le visuel jusqu'à n'inspirer que maladresse et gêne. « Ne me force pas à te faire avancer. » Il désigne une dernière fois ces lieux dépourvus de clarté. Il désigne une dernière fois ce cul-de-sac par nécessité. Des réponses, c'est ce qu'il tient à récupérer – des réponses quant à cette curiosité qui l'a trahi depuis déjà quelques soirées.      





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Vassily Koniachev
Vassily Koniachev
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
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▬ Dim 16 Aoû - 15:43 ▬
Don't forget who your shadow is.
There, in the middle of the dreary winter, where the wheat dies and the bodies pile up. Where the flames lick the sky, where the thunder makes it explode - far from the land, a stone's throw from the horizon, naively trying to grab a star. Standing, proud, strong, but with a shaky heart, a look lulled by a distant nostalgia, you found yourself.


Au fond, ce ne sont que les restes d'une histoire qui n'a pas de sens. Tu n'y penses pas, le nez dans ton sac, à la recherche de médiocres notes que tu as accumulé ces dernières semaines. Le pourquoi du comment de cette histoire est vaste. Tu y portes un interêt sans égal, bien que désuet. Mais ça, c'est pas possible : tu peux pas t'imaginer devoir refaire le même schéma depuis le début et pourtant dans l'instant, tu t'y résous. Tu t'mets à penser qu'on te les a peut être volé, ces papiers, et que si c'est ça, tout l'reste de ton boulot finira bien par y passer. Tu t'fais une liste des potentiels coupables, sans vraiment prendre le temps de réfléchir ou d'te demander si untel ou untel rapporterait un quelconque bénnéfice à t'faire ça. Qui te veut du mal ?

L'ombre arrive dans ton dos, tu la sens après son arrivée même si tu la savais déjà là quelques secondes auparavant. Connaître mes habitudes ne te sauvera pas de tout ce que je pourrais te faire subir maintenant... À commencer par ces yeux qui n'ont que trop traîné. » - Tu t'attendais à le rencontrer. Peut-être pas comme ça, certes, mais tu t'attendais au jour où Eamonn O'More se pointerait sous tes yeux. Dans ta tête, la scène était bien différente, bien que tu ne t'appliquais pas à la reproduire infiniment. Sur un hasard, sur une rencontre prévue... mais, surement pas sur un malentendu... T'es immobile sur un carreau de pavé, à scruter le visage de l'homme dont tu es devenu l'ombre. L'hantise. Tu piges qu'il n'y a pas matière à fuir et que d'une certaine façon, ce moment là devait arriver.

Ton torse se soulève quand t'inspires, il y a un peu d'air qui reste bloqué dans ta gorge. Tu n'aurais pas pensé un seul instant qu'il réagirait bien, de toute façon. D'un geste, tu refermes ton sac. T'avises l'arme dans sa main sans trembler - tu t'dis pas qu'il va finir par l'utiliser, à moins que vous ne rencontriez tous deux des soucis majeurs à vous entendre. En l'occurence, ils ne devraient pas tarder à arriver.

Tu ne lui fais pas confiance, mais, tu ne fais confiance en personne. Question de principe. Tu n'doutes pas que certains peuvent être dignes de la tienne, mais l'environnement n'est pas adéquat à la confession, aux aveux. Ici, tout est secret. Tu en es l'exemple même. Eamonn se fatigue à essayer de capter ton regard pour que tu le détournes, mais, tu es un joueur Vassily - fier, obstiné et rien, pas même l'arme dégainée, ne peut te contraindre.

"Et si je ne bouge pas, que va t-il se passer ? Vous allez m'saigner ?

Tu restes calme, sac à dos sur les épaules. Loin de toi l'envie de t'énerver, d'autant plus que tu es le coupable et que lui comme toi le savez très bien. Première fois que tu te fais prendre la main dans le sac, et, tu dois dire que cela ne t'enchante pas. Tu es comme un rat, les boyaux écrasé par le clapet. En quelques pas, tu te retrouves face à lui et tu redresses le menton en feignant de le prendre de haut alors que tes yeux n'en deviennent pas moins respectueux. Tu lui accordes le respect d'un homme qui ne peut passer à côté de la tempête qui bouscule le regard d'Eamonn. Parce que tu le comprends, si bien.

"Si je vous suis, où irons-nous ?

Où irons-nous. Comme si tu attendais qu'Eamonn te trimballe n'importe où. Merveilleuse occasion que celle de le suivre, de le regarder faire, d'accéder à son intimité, peut-être, comme plus jamais tu n'en auras l'occasion. Cette idée te plaît et par extension, l'idée même que l'homme ne décide finalement pas par s'en aller. Tu le vois dans ses yeux : il veut en finir avec cette histoire.

✩ ft. Eamonn O'More.

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Dim 30 Aoû - 1:13 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Une seconde pour créer l'éternité. Une seconde pour que les remparts et les frontières n'aient à s'étioler. Névrose s'est éveillée, folie exacerbée qui gronde dans les méandres de cette carcasse fatiguée, exténuée – fissurée en vérité. Unicité de deux âmes bien distinctes, indissociables, dangereuses quand elles parviennent à s'allier. Et cette présence, ce soir, hurle à la paranoïa, aux mille et un dangers qu'il pensait pouvoir semer. Prunelles trop curieuses qui n'ont fait que trop voir, trop apprendre, trop imaginer. Il tique, Eamonn, quand Oliver réclame que cesse cette prise de risque inutile. Qu'il frappe, qu'il poignarde, qu'il fasse taire ce curieux qu'il aurait dû plus tôt anticiper. Qu'il frappe, qu'il cède – ce frère si consciencieux, ce soir, ne prendra pas le risque de retenir ses mains, il le sauvera néanmoins, au mieux. Il saura relever ce cœur miséreux, il saura taire la possible humanité qui pourrait s'immiscer – parce qu'il ne sait rien, rien à l'égard de celui qu'il est parvenu à coincer. C'est ce qui l'anime, ce qui décuple cette effroyable furie. Loup acculé, corbeau privé de ce don à voler, à flirter avec cette pleine liberté. Il se retient, Eamonn, il tient les réflexes, les instincts, cette soif insatiable qui peine à s'assouvir sous ce regard tenu. Pas un tremblement, seulement ce silence, ce feulement discret qui brave la trachée serrée, l'appréhension qui ne parvient pas encore à le damner. Il saura s'élever, il saura gagner. Il s'en est persuadé pendant huit ans, Eamonn, que rien ni personne ne parviendrait désormais à le chasser. « Et si je ne bouge pas, que va t-il se passer ? Vous allez m'saigner ? » Rictus qui s'élève, qui s'impose. Bref sourire qu'il ne peut réprimer, cette idée qui chatouille jusqu'à l'euphorie de l'instant qu'il souhaitait ne pas laisser gagner. Étincelle grandiose qu'on vient accroître, qu'il ne fait qu'un peu plus briller. Parce qu'il s'approche, parce qu'il tient le regard comme il peut d'ordinaire l'ordonner. Il tient l'océan tumultueux de ces prunelles fracassées, au bleu trop translucide pour être aisé à contempler. Lui le fait, sans un mot, dans ce qu'il pense être un élan de témérité. « Si je vous suis, où irons-nous ? » Ô curiosité, n'as-tu pas de limite ? Depuis le reflet des étoiles sur l'humidité des sols foulées, ne vois-tu pas les risques et ces mille dangers ? Le palpitant s'est embrasé, feu de joie qu'il ne saura calmer – même Oliver n'a plus la main mise sur cette conscience que les flammes viennent lécher. L'obscurité qui happe, qui draine jusqu'à cette essence parfois trop vivace, les liens trop tenaces. Il s'y perd, Eamonn, en ce néant absolu. Il s'y enterre, finalement, choisit les profondeurs qui se dévoilent à perte de vue.

Partout, ailleurs. Partout, là où ne résonne la mélodie d'aucun autre cœur. Le sien déjà affolé, assourdissant – les émotions qui s'emmêlent, qui s'entremêlent. Il ne peut les réprimer, l'homme qu'on désignait accablé d'hyperémotivité. Il ne peut les chasser, s'essaie seulement à les apprivoiser, à en faire cette force qu'il ne possédait pas par le passé. Huit ans. Huit ans à ne vivre que par elle, à imaginer qu'elle serait sa vie qui vrillait de plus belle, ces cercles vicieux n'étaient plus qu'éternels. Huit ans à apprendre qu'il pourrait être fort, il essaie à l'être, allant à tenir les tremblements qui pourraient prendre d'assaut ce trop précieux corps. Pour lui, pour l'autre. Pour lui, pour cet avenir qu'il se doit de laisser croître. Et cette présence, il craint qu'elle n'essaie de l'en empêcher. Il craint les ombres du passé. La mémoire qui cherche, en l'instant, ces traits qu'il aurait peut-être pu croiser. Mais rien, pas un souvenir, pas une pensée, l'âme qui lutte en vain. « Qu'est-ce que tu veux ? » Il ose, il demande. Il ose, prends les risques, stabilité de l'essence qu'il croit pleinement contrôler. Il s'y risque, Eamonn, à cette effroyable curiosité. Il le sait, pourtant, que les mots à venir pourraient être des mensonges trop bien amenés, réfléchit à l'avance pour parer à cette situation qu'il est parvenu à démanteler. Main mise sur ce spectre qui ne l'a déjà que trop suivi dans ces ténèbres réservées. « Qu'est-ce que tu cherches exactement ? Si tu sais ce dont je suis capable, pourquoi t'y risquer ? »       





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ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
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▬ Mar 15 Sep - 14:49 ▬
Don't forget who your shadow is.
There, in the middle of the dreary winter, where the wheat dies and the bodies pile up. Where the flames lick the sky, where the thunder makes it explode - far from the land, a stone's throw from the horizon, naively trying to grab a star. Standing, proud, strong, but with a shaky heart, a look lulled by a distant nostalgia, you found yourself.


Le monde. Voilà ce tu as envie de lui répondre. Tu as envie de tout, et de rien à la fois. Le monde, l'univers, la terre, le ciel s'il faut - mais de lui, rien, rien de transcendant, rien de plus que ce qu'il ne t'offre déjà. Alors t'as envie d'le rassurer, sans pour autant trop avoir à le faire, parce que tu vois bien qu'le mec flippe vraiment. En même temps, tu ne t'attendais pas à autre chose, bien sûr qu'il allait chercher à savoir c'que tu lui voulais, et t'as jamais décidé autre chose que d'être honnête. Le mensonge ne t'amènerait à rien, tu lui adresses un sourire en coin, prêt à faire durer le suspense. Tu sais qu'Eamonn s'attend à bien plus que ce que tu souhaites en réalité. Tu sais qu'il a peur, tu sais qu'il réagit par l'instinct. Tu sais que tout c'qu'il ressent maintenant, c'est simplement les fruits d'un ensemble d'angoisses qu'il s'est lui-même crée d'puis qu'il sait que tu le suis. La paranoïa. C'est rien d'autre qu'un mauvais tableau, c'est juste qu'un mauvais rêve. Tu décides de lui dire la vérité, aussi simple et insuffisante puisse t-elle être.

"Je ne veux rien de spécial. Je me contente de vous observer, comme vous l'avez si bien constaté. Ça ne va pas au-delà... Néanmoins.

Tu ne connais que trop bien ce qu'il peut ressentir en cet instant ; à savoir, le doute, la méfiance, mais par-dessus tout, la peur. T'as envie d'en jouer sans trop abuser, mais en même temps, c'est jouissif. C'est tellement jouissif. C'est viscéral comme c'est jouissif : Il continue de tendre son arme improvisée, croyant naïvement te faire peur, et en même temps, tu doutes pas qu'il pourrait s'en servir. Dans l'histoire, il a plus peur que toi. Toi, Vass... t'as rien à perdre, finalement. Juste ta vie, tant que ton âme reste.

La réalité c'est qu'non, tu sais pas tant de quoi il est capable, et c'est précisément ce que t'as envie de savoir. Ton torse se colle pratiquement au sien quand tu t'approches encore, les mains gentiment repliées dans le dos comme pour lui montrer qu'il n'a rien à craindre. Il n'y a pas volonté de lui faire du mal ou de nuire à son intimité, bien que d'une certaine façon, celle-ci ait déjà été violé. Tu sais que t'as dépassé les bornes, mais quand bien même sa réaction est légitime, t'as pas envie que toute cette histoire finisse en bain de sang. Du menton, tu désignes son arme.

"Disons que j'ai envie d'savoir. - Tu soupires - Bien. J'accepte de vous suivre, du moment que nous marchons côte à côte et pas moi devant vous.

Le ton est catégorique, tu ne céderas pas, mais pour lui prouver ta bonne foi, tu le contournes et tu rejoins le trottoir encore éclairé par les lampadaires restés allumés. Un regard dans sa direction, sombre, dont les lueurs se distinguent à peine dans la nuit. Tu prends les devants et l'invite à te suivre, ironie de la situation quand tu penses qu'il peut te planter par derrière. Tu n'as pas peur, tu domptes cette craintes par la seule force de ton sang-froid. Ici tu sais qu'il n'y a pas de pitié, si le gars veut te trancher, il le fera, mais t'oses encore croire qu'Eamonn n'a pas envie de se foutre dans cette merde. Il a surtout envie d'savoir ce que tu mijotes, et il ne le découvrira jamais s'il t'crève.
✩ ft. Eamonn O'More.

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Dim 20 Sep - 23:11 ▬



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I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Mille questions qui hantent l'esprit. Mille questions auxquelles nulle réponse ne vient encore s'imposer. Ô douce adrénaline qui ne cesse de croître, qui contre les veines n'en peut plus de battre. Il croit se perdre, Eamonn, en cet instant singulier. Les ombres l'ont dévoilé, trop exposé. Les ombres l'ont trahi, lui, leur fils adoré. Il en tique, silence qu'il ne souhaite briser et il contemple, il toise, il admire ce sang-froid qu'il ne connaît que trop peu de la part de ceux qu'il parvient à coincer. Parce qu'il l'a coincé, il aime à le croire – l'avantage, il veut le garder, le posséder, s'en persuader jusqu'à ne plus avoir à réfléchir, ne plus avoir à en douter. « Je ne veux rien de spécial. Je me contente de vous observer, comme vous l'avez si bien constaté. Ça ne va pas au-delà... Néanmoins. » Ce n'est pas assez et l'embrasement est complet. Il croit perdre pied, le sol qui se dérobe sous ses pieds pour ne laisser qu'un enfer sans issue, sans opportunité de pouvoir en réchapper. Il les craint, ces profondeurs qu'il est parvenu à quitter – l'enfermement, la prison, d'une certaine manière, qui l'a rendu peut-être un peu plus aliéné. Il craint le monde, les démons, ces malins impétueux qui guettent dans les ruelles aux tons trop dangereux. Et lui qui s'avance, lui qui insiste. La peur qu'il croit ne pas lui percevoir – pourtant, il aurait juré en avoir aperçu l'étincelle quand il s'est imposé. Eamonn n'a plus réellement le savoir nécessaire pour savoir sur quel pied danser. Pris de court par l'audace, par l'arrogance de celui qu'il aurait dû abattre au lieu de le questionner. Pas maintenant, Eamonn. Il n'a rien fait. Il ne te servira à rien. Mais les mots sont presque ignorés, le regard trop bien ancré en cet autre-là qui accapare toute l'attention, toute sa curiosité. « Disons que j'ai envie d'savoir. » Audacieux, courageux. Peut-être trop curieux. Déstabilisé qu'il en devient, Eamonn, depuis cet ancrage qu'il n'a pas quitté. Parce que lui aussi, lui aussi a besoin de savoir ce qui l'a amené sur son sentier. « Bien. J'accepte de vous suivre, du moment que nous marchons côte à côte et pas moi devant vous. » Condition qu'il ose lui donner, là, avant de lui échapper. Quelques pas, les lueurs claires des lumières qu'il va pour rejoindre quand l'irlandais n'a pas encore le réflexe de s'animer. Pas encore, les esprits encore en train de batailler avec la raison qui hurle d'en finir avec ce manège instauré.

Pourtant, pourtant il ose, il lui vient. L'âme quémande que cesse cette stupidité mais il y cède tout de même, ose suivre les pas de celui qui s'est éloigné, cet homme sur qui il a encore tout à apprendre pour comprendre qu'il n'est pas autant en danger qu'il croit l'être. Lui qu'on recherche très certainement pour cette absence en cette chambre trop froide, trop blanche – l'hydre à deux têtes. « Pourquoi moi ? » Et les mots lui ont échappé. Les mots se sont imposés d'eux-même, là, le venin gardé néanmoins. Il n'a pas provoqué. Il n'a pas plus menacé. Forcé de constaté que ça ne lui apporterait rien. Non, il doit jouer sur la confiance, sur l'instinct. Il doit jouer sur ce bref lien qu'il peut lui concéder, semblant d'humanité dont il doit pouvoir user. « Sur tous les dégénérés qu'il y a dans cette ville de merde, tu t'es arrêté sur moi. Pourquoi ? » Paranoïa poussée, l'impression d'être un peu plus épié. Il voudrait céder, il voudrait pouvoir enrager mais l'instinct doit être tu, retenu. Il lutte, Eamonn, contre lui-même ; en vérité tout de même guidé par ce frère immatériel qui rappelle à la réalité. Les songes n'ont pas leur place en cet instant improvisé. Il ne cédera pas, pas encore, pas comme ça. Il a trop à perdre, Eamonn. Il a trop à risquer même si les tonnerres éclairent et résonnent.        





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❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Vassily Koniachev
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Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
cicatrices : 160
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▬ Jeu 1 Oct - 23:51 ▬
Don't forget who your shadow is.
There, in the middle of the dreary winter, where the wheat dies and the bodies pile up. Where the flames lick the sky, where the thunder makes it explode - far from the land, a stone's throw from the horizon, naively trying to grab a star. Standing, proud, strong, but with a shaky heart, a look lulled by a distant nostalgia, you found yourself.


Alors, vous commencez à marcher, le long de cette allée que seuls les derniers lampadaires de la rue, pourtant grésillants pour certains, arrivent encore à éclairer. Tu t'éloignes parfois pour sauter dans un de leur halo de lumière, restant pourtant à une distance raisonnable et rassurante de l'Ombre, le sachant à la fois tourmenté par ses démons et par ta présence inattendue.

Tantôt quand tu fais la pirouette sur toi-même, ton faciès change du tout au tout - un grand sourire gravé sur les lèvres, tantôt il disparait pour se repeindre de ton habituelle impartialité. L'un, contrasté par l'autre. Tu parais plus rassurant et c'est un peu l'impression que t'as envie de lui donner. Dans l'ombre, ton être se distille dans la nuit. T'allumes une clope, preuve d'une confiance que tu veux lui faire comprendre par ce geste si anodin et si banal d'un homme qui décide de fumer aux côtés d'un autre sur le chemin du bar.

Même que tu tends ta main, lui présentant le paquet avec dans le regard, une attente de sa part totalement camouflée derrière de longs cils et des yeux plein d'expectative. Tu ranges ensuite le paquet dans une de tes poches et tourne le visage droit devant pour qu'il ne puisse plus voir de toi que ton profil, et qu'il t'analyses, qu'il comprenne qu'en fait, c'est moins grave qu'il n'y paraît. Encore quelques longues secondes qui s'écoulent sous les lois du silence, puis tu ralentis pour pouvoir lui répondre.


Dégénéré de merde.On ne peut pas dire qu'il s'aime vraiment, lui. Tu lui jettes un regard, une réponse toute trouvée dans un coin de ta tête. Le fait est que, ils ne t'intéressent pas les autres. Pas tous, en tout cas. Certains même, tu les vois un peu comme le rendu médiocre d'un ensemble de brouillons empilés les uns sur les autres, qui étaient censé donner un bon résultat à la fin. C'est assez poétique, mais c'est aussi très vrai. La nuit rend l'échange d'autant plus intime.

Tu te complais dans le noir en traversant les ombres des grands arbres,pas si étonné que ça, finalement, de te retrouver bombardé de mille questions... C'est toi qui le suivais, et ça te plaît d'te dire que c'est toi qui possède les réponses, que tu les lui donnes que si t'en as envie. T'es à la fois passionné par les traits fascinants de son visage et par toutes les pensées qui te bousculent l'esprit. T'essayes de réfléchir à certaines d'entre elles, surtout toutes celles qui sont des questions et que t'as surtout pas envie d'avoir, là, maintenant, sur la conscience.

"Peut-être parce que le dégénéré qui marche à côté d'moi est plus intéressant et atypique qu'tout ceux qui ont déjà croisé mon chemin avant ça. Peut-être parce que... vous en avez des choses, à raconter, vous. Des choses qui en valent la peine.

Tu te fais moins dur que tu n'y parais. Un oeil sur l'arme qu'il tient encore en mains, tu prends de l'avance sur lui pour lui prouver que sa lame, tu ne la crains pas plus que tu ne te crains toi-même. Confiance peut-être naïve, alors que tu sais qu'il pourrait s'jeter sur toi pour t'faire saigner et puis partir en courant.
Les premières gouttes du soir t'effleurent la joue en tombant: tu relèves la tête, sourcils froncés, feignant de t'intéresser à la pluie comme si tu craignais de finir mouillé.

"Où comptez-vous m'emmener, en fait ?


✩ ft. Eamonn O'More.

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Eamonn O'More
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destroyer of worlds

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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Sam 17 Oct - 0:51 ▬



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I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
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Réponse qu'il attend, réponse qui le force à être patient. Les mots qui manquent, ces détails qu'il ignore et qui ne font que piquer la curiosité, défaire toute stabilité – si tant est qu'il puisse lui en rester. Eamonn, au bord du gouffre. Eamonn qui s'étiole, qui se perd, qui enrage sans pouvoir extérioriser. La peur, frayeur insoutenable qui heurte contre les parois de l'encéphale. Craintes trop bien levées, l'impression que tous les yeux sont tournés vers lui – l'impression que nombre de regards n'ont de cesse à le guetter. Paranoïa levée, ancrée, distillée jusqu'au myocarde qui croit imploser. « Peut-être parce que le dégénéré qui marche à côté d'moi est plus intéressant et atypique qu'tous ceux qui ont déjà croisé mon chemin avant ça. » Il tique, l'attention toute tournée vers cette présence qu'il a laissé s'animer à ses côtés. Folie. Folie que de s'y risquer, piège qu'il croit humer en ce coin de rue rapproché ; comme le sentiment d'une dernière finalité. Mais la peur, la peur qui corrompt jusqu'à la réalité. Spectres déformés qui se rappellent à l'esprit déjà trop habité. « Peut-être parce que... vous en avez des choses, à raconter, vous. Des choses qui en valent la peine. » Récits dont il parle, récits qu'il se refuse à conter. Histoires du passé qu'il n'a pas voulu ressasser, la mort dans l'âme quand quelques souvenirs osent revenir y errer. Il tique encore, retient les crocs qui pourraient vouloir se dévoiler. Gargouille démasquée, il le croit Eamonn, en cet instant volé – défait de toute vérité, de tout réalisme parce qu'il se refuse à croire en une quelconque certitude en ces mots élevés. Non, il ne sait pas. Non, il ne sait rien. Personne, personne ne pourra l'emprisonner, retirer cette grandiose et parfaite liberté d'entre ses mains. Et le monde, le monde qui s'acharne sur cette misérable soirée. Hasard qui impose son courroux en quelques perles, quelques sillons pollués. Pluie levée, déversée. Comme un destin impitoyable pour celui qui n'aspirait d'abord qu'à retrouver ce havre de sérénité qui lui fut confié, murs protecteurs qu'il s'est approprié et qu'il ne parvient plus à délaisser. « Où comptez-vous m'emmener, en fait ? » Et cette éternelle question qui se répète encore, qui ravive l'instinct, qui presse l'esprit comme si les mots n'étaient énoncés que dans l'espoir de l'acculer. Patience, patience qu'il vient aider à s'amenuiser. Patience. Patience qu'il vient à user, qui mène les mains à trembler pour la première fois, vraiment, depuis des années.

Ruelles qu'ils bravent. Allées passées, qu'ils surplombent de peu avant que les ombres n'aient à se dissiper. Il essaie, au mieux. Il essaie, Eamonn, à tenir cette retenue en ces lieux. Ruines défaites vers lesquelles les pas guident et mènent. Structure fatiguée, rouillée par le temps, l'usure – par les années qui se sont écoulées quand lui, là-bas, pourrissait. Mais il l'ignore, il ne peut que l'ignorer ; celui-là. Ombre menaçante qui toise parfois cette prestance qu'il essaie encore à tenir, ridicule homme que les songes entraînent en l'instant vers le bas. L'âme défaillante qui vrille, qui s'émiette. Eamonn, ce n'est pas le moment. Non, ça ne le sera jamais ; travers qu'il avait su ne pas suivre, en lesquels il ne peut sombrer maintenant qu'il a la chance de pouvoir espérer pleinement vivre. Ne rien ne pourra t'atteindre, rien. Tu le sais. Il n'est rien. Non, il n'est rien – il s'en persuade, l'aliéné. Il s'en persuade avant que l'océan trop calme de ses prunelles ne vienne s'y rappeler. « Qu'est-ce que tu sais de moi, déjà ? » Il y revient. Autant qu'il sache à quel point ses yeux ont traîné. Autant qu'il sache, autant qu'il l'apprenne – maintenant, pas plus tard, ni jamais. Maintenant. « Maintenant. » Les mots qu'il répète comme ses pensées s'emmêlent. Eamonn, doucement. Eamonn. Et il tique, il tique, la pulpe des doigts qui s'en remet à cette tempe comme dans l'espoir qu'il puisse se taire. Lui, l'autre, Oliver. Ce protecteur, ce gardien qui tente encore vainement à le défaire de ces innombrables terreurs. « Est-ce que tu peux juste la fermer ?! Frontière dépassée, dévoilée, les ombres sur lesquelles il compte pour le garder cacher. Toi, dis-moi ce que tu sais. Dis-moi ! »         





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▬ Ven 11 Déc - 18:18 ▬
Don't forget who your shadow is.


Tu as fini par t'arrêter et tu relèves la tête pour laisser les gouttes de la pluie tracer les contours de ton nez sur lequel elles tombent. Ça te fait du bien. Ça te garde présent dans une certaine réalité que tu n'as de cesse toujours tenté de fuir. A contrario d'Eamonn, évidemment, que tu sens tendu, hors de lui. Il se quitte, l'ombre. Il s'oublie, en essayant vainement de garder la main tendue à la surface. Tout homme compatirait, mais la compassion ne t'effleure pas pour ta part - tu es stoïque, insensible, même si tu comprends. Tu comprends ce qui le hante, t'as capté le bail. Le mec, enfin, le truc dans sa tête ne le lâchera pas, ni maintenant, ni demain. Ça t'fait bizarre d'te dire que t'es pourtant celui qui peut réussir à l'apaiser, maintenant. Il te suffit de quelques mots... Tu te rapproches, doucement, pour pas effrayer la bête. Tu ne le quittes pas des yeux.

"Je ne sais de vous que ce vous avez accepté de montrer. Vous... sortez, peu. Vous vous montrez peu. Vous avez des horaires à moitié précises, ou au contraires, bien définies.

Pas de détails. Aller au but. Ne pas le laisser penser, ne pas le laisser croire.Tu sais comme c'est, de devoir lutter contre soi-même pour garder le contrôle. Les pensées s'emmêlent, le corps réagit. Mal au ventre, gorge nouée, mains moites et l'impression que rien, absolument rien, ne peut combler la tristesse. Tu le sais, tu le sens. Tu le regardes se débattre contre lui-même, avec le même regard qu'un homme qui a tendu sa main à un condamné, seul témoin de son désespoir sans pour autant en être sensible.

Vous êtes un homme blessé, mais ça, je n'ai pas besoin de vous avoir observé depuis longtemps pour le savoir. À cette observation, je n'ai d'autres explications que ma curiosité. Étrangement, je ne sais pas si quelqu'un vous l'a déjà dis mais vos douleurs vous rendent terriblement intense.

Tu le penses. Tu essayes d'apaiser le démon en modulant ta voix de façon à ce qu'elle soit douce, tu ne veux pas l'effrayer, tu sais comment c'est de tomber. Peut-être... si tu tends ta main,  verra t-il un secours, une perche à attraper.. Doucement, tu lèves celle-ci en faisant un pas vers lui. Le monstre sent probablement ta venue, ces merdes là sentent toujours tout. La peur, la menace, la tristesse, l'angoisse. Elles s'en nourissent, elles savent par où passe la Lumière. Mais toi tu n'es pas la lumière et si par un hasard, tu arrives à les tromper...

Tes doigts effleurent l'avant-bras d'Eamonn. Respiration lente, pour que tes inspirations ne le brusquent pas. Tu tires un peu sur le poignet afin que ses doigts quittent ses tempes. Reviens à la lumière. Tu le lui murmures dans un souffle, à peine audible, - une légère pesée de mots que le vent emporte avec lui. Tu sais que quand tu te sens aussi tourmenté, la musique t'aide à te détendre. La musique ne tue pas les démons mais les apaise, et tu joues du piano dans ces cas là, pour tuer ces bêtes de feu et de haine.

"Venez donc, nous pouvons aller chez moi et je vous jouerai un morceau. C'est comme ça qu'ils meurent.

C'est comme ça qu'ils meurent. C'est comme ça qu'ils meurent.
La répétition te rend penaud, fébrile. Tu installes les barrières pour que l'empathie ne te touche pas, mais le fait est qu'Eamonn est là devant toi, aussi faible qu'effrayé et que ce soir, tu es la cause de sa peur.




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Eamonn O'More
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ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Dim 27 Déc - 14:20 ▬



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Folie. Folie qui guide la voix, qui matérialise les mots qu'il laisse s'élever. Eamonn, sous cette pluie diluvienne que la perdition amène. Eamonn, accablé sous la frayeur, la terreur de quelques jours mis à mal par ces doutes, ces craintes, ces élans de douleur qu'il n'est pas à même de réprimer. Terreur, terreur que celle qui gronde en un orage incontrôlé. Au-delà des sillons salés que la pluie amène et laisse tomber. Au-delà de tout ce qu'il essayait à braver et cette présence, cette présence qui vient à tout renverser. Fatigué, exténué, noyé – de moitié. Il s'enfonce en des limbes qu'il craint de ne pas pouvoir traverser. La clarté qui s'étiole, les lueurs claires qui disparaissent au loin, qui se cachent à ses prunelles. Fatigué, exténué l'homme qui semble prêt à s'effondrer. Les pensées qui ne parviennent plus à se démêler, les songes égarés qui s'enlisent en ce néant méprisé. On lui avait promis la grandeur d'une âme, le trône sur un monde décadent qu'il aurait pu façonner. On lui avait promis la paix quand, finalement, tout vient à le tourmenter. Mensonges, tout n'est que mensonges et cet autre qu'il a approché, cet autre n'est qu'un leurre des démons éveillés – le voilà à pleinement s'en persuader. « Je ne sais de vous que ce vous avez accepté de montrer. Vous... sortez, peu. Vous vous montrez peu. Vous avez des horaires à moitié précises, ou au contraires, bien définies. » Mais il ne voulait rien montrer, invisibilité qu'il pensait pouvoir posséder. Il ne voulait rien montrer, Eamonn ; il ne voulait rien dévoiler. Silence qu'il pensait pouvoir faire régner, cape sombre qu'il pensait pouvoir arborer. Mais il l'a vu, perçu. Il l'a vu aller, vivre, profiter de ce qu'il pensait pouvoir nommer « liberté ». La paranoïa en maîtresse tortionnaire qui revient à tout dénoncer, à tout condamner. Il le suivait, confirmation se fait. Il n'a jamais fait que le suivre, jusqu'alors sans jamais s'approcher. Il l'apprenait, cet autre, quand lui ne faisait que veiller à ne jamais être guetté. Raté. « Vous êtes un homme blessé, mais ça, je n'ai pas besoin de vous avoir observé depuis longtemps pour le savoir. À cette observation, je n'ai d'autres explications que ma curiosité. Étrangement, je ne sais pas si quelqu'un vous l'a déjà dis mais vos douleurs vous rendent terriblement intense. » Et les prunelles qui osent se lever, qui viennent guetter cette intrusion qu'il n'est plus sûr de pouvoir tolérer. Les réponses qui manquent encore mais qui, en partie, viennent se combler – ou peut-être improvise-t-il, Eamonn, dans cette chute qu'il n'a pas su s'épargner. Et le voilà à oser, là, ces quelques pas vers l'être brisé, partagé. Le voilà à tout tenter pour l'apaisement de cette folie qui s'est éveillée. Il s'est avancé, celui-là, main tendue comme pour dompter l'animal enragé. La gargouille égarée que les remparts des églises ont banni de son pilier. Grandeur tant chérie et désormais arrachée. Il n'est rien, rien qu'une ombre que la pluie essaie à avaler. Et il croit s'y perdre plus encore, dans ce silence assourdissant que les pensées décousues ont apposé. Il croit y reposer, le naufragé, avant que le contact ne vienne s'apposer. Le poignet qu'on essaie à éloigner des tempes qui n'ont de cesse à être frappées, le sang qui y tape comme pour ne plus rien laisser que ces tambours irréguliers. Ne le blâme pas de vouloir t'aider. Sagesse que cet être essaie à distiller. Sagesse qu'il essaie à faire entendre, Oliver, pour ne pas que ces actes viennent rallonger la longue liste de ses méfaits. « Venez donc, nous pouvons aller chez moi et je vous jouerai un morceau. C'est comme ça qu'ils meurent. » L'invitation, il ne la comprend qu'à moitié. Encore sonné, Eamonn, par tout ce qui vient lui peser. Frayeurs, frayeurs sourdes qui font toner ces mille éclairs insensés. Il s'est égaré, trop loin, trop profondément dans ces innommables tranchées d'insécurité. Laisse-le faire, il ne peut n'être qu'un allié s'il a su voir sans jamais rien tenter. Cède, Eamonn. Cède à cette main tendue qui, pour la première fois, t'est entièrement destinée. Il tique, essaie à respirer. Il tique, Eamonn, pour la première fois, oui, pleinement vulnérable. Loin de l'entité, loin de cette splendeur apprivoisée. Loin, si loin le spectre qui pensait pouvoir se relever quand les ombres ne faisaient qu'un peu plus gagner.

Et cette voix qui n'en finit pas, qui essaie à s'en remettre à sa raison. Cette voix, timbre familier qui rappelle le sien, seul et unique être aux consciences différentes. Elle s'élève, apaise, torture de la même manière qu'elle fait taire l'inquiétude. Paradoxale, brutale. Il croit à même de s'effondrer sous le poids des tourments qui persistent à s'acharner. Fatigué, Eamonn. Plus qu'exténué. Fatigué, à ne plus savoir comment vivre – comment survivre. Éreinté par cette surprise, par ces yeux-là qui n'ont que trop guetté. Il aurait dû le sentir, ne serait-ce que le voir – mais aveugle, cécité partielle aux dangers qui rôdaient. Percé à jour, ou presque. Dévoilé aux ombres qu'il essayait de fuir ; quand bien même ça lui serait possible de l'envisager. Pour la première fois, Eamonn s'est fait stupide, inattentif. Pour la première fois, il croit pouvoir ressentir son sang qui brûle, battant à vif. « Personne ne peut le tuer. » Pas même toi, tu ne peux pas me faire taire, sans moi tu ne peux pas exister. Parce qu'il est autant que l'inverse. Parce qu'ils sont un, un et entier, à braver les mille tonnerres, les mille averses. « J'ai juste... » besoin de repos, et même lui à su le voir. Raison, encore. Conscience qui s'anime pour tout défaire, cette grandeur qu'il pensait pouvoir porter jusqu'alors, jusqu'à comprendre qu'elle pourrait tout aussi bien l'écraser. Confiance qu'il se doit de donner, Eamonn, pour ne pas davantage s'égarer. Les murs sereins de la petite demeure l'ayant accueilli ne pourront ce soir cacher cet effroyable dessein. Alors il cède, l'esprit. Peu à peu, il s'en remet à cet inconnu trop curieux, bien trop proche. Il s'en défait tout de même, de cette main trop cavalière, de ce contact méprisé que l'âme n'est pas en mesure de tout de même accepter. « J'ai juste besoin de me poser, oui. » Et la voilà alors, la réponse que l'autre attendait. La voilà, tristement soufflée à l'attention de celui qui offre cette aide inespérée. Il suivra, s'il le faut. Il ira, bien que sur ses gardes, guettant le moindre obstacle, le moindre piège qui pourrait s'apposer. Il ira, Eamonn, quérir de ce silence tout relatif qu'on vient de lui proposer. Taire la paranoïa, faire taire les malins. Faire taire les affres néfastes pour mieux survivre demain.          





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▬ Jeu 21 Jan - 9:21 ▬
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Vassily. Tu ne vas pas l'amener chez toi. Ce type, là, que tu connais à peine, qui était prêt à t'planter y a encore quelques minutes. Ce type là, avec ses airs de grand taré, et s'il t'plantait pendant que t'ouvrais ta porte ? C'est quoi ton soucis ? Mais malgré ça, nul ne te fait sourciller, même si tu baisses la main quand tu vois qu'il ne saisit pas la tienne, et que tu le sens encore sur ses gardes. Tu fais mine de peser le pour et le contre, caressant paresseusement ta mâchoire pendant que tes doigts trifouillent tes clés au fond de tes poches. T'es pas bien certain d'avoir capté ton comportement et pendant que tu commences déjà à t'éloigner, tu t'demandes si tu ferais pas mieux d'faire demi-tour et d'lui dire que c'est pas une bonne idée. Tu tombes peu à peu dans ta propre psychose, tu t'demandes où t'as planqué les dossiers - en fait, s'ils sont pas simplement là où tu les a laissé, sur ton bureau, ou sous ta couette. T'arrives plus à t'en souvenir et au fur et à mesure que vous vous rapprochez de chez toi, la panique sourde et silencieuse qui t'envahit se transforme en réticence.

"C'est en bordel. J'te conseille de pas faire attention.

Tu lui ouvres les portes de ton domaine un peu chaotique. L'archétype même d'une maison en bordel - à droite et à gauche, tout ce qui est censé se trouver dans tes placards, est éparpillé sur le sol et/ou, sur des étagères. Livres, pile de documents, cables par centaines, bibelots, croquis... dans cet agencement désordonné, pourtant, tu sais te repérer, comme si chaque objet est déjà à sa place sans que tu ne l'eus déjà un jour décidé. Tu penses que tu attireras plus facilement l'oeil d'Eamonn sur tes secrets si t'accours vérifier que tes dossiers d'observations sont bien rangés. Paraître, pour ne rien laisser paraître. Un piano à queue qui commence à prendre la poussière trône au milieu de la pièce. Vous pouvez en apercevoir le bois encore luisant sous le drap fin qui le recouvre.
Ouais, bon, c'est pas le grand luxe, mais c'est chez toi.

"Qu'est-ce que vous voulez boire ? Évitons l'alcool, peut-être, pas sûr que ça soit un bon bail dans votre état actuel.

Quoi que. Tu connais la vibe, de t'y perdre, dans les méandres de l'alcool. Ça fait du bien, de ne plus se souvenir, hein, du mal, et même du bien. Arrive toujours un moment où même oublier ce qui nous rend heureux nous devient préférable pour esquiver le reste. Loin d'toi, tout ça. Tu l'as fais une ou deux fois, et tu laisses le vice prendre la raison quand, really c'est plus possible, mais t'es tellement ancré sur ta berge et tu tiens tellement l'nord qu'en général, même la polia sur le rebord peut aller s'faire foutre. Tu machines un peu l'ordre de ta cuisine pour qu'elle ressemble à quelque chose. Tu te fais un café pour lui prouver ta bonne volonté (puis, pas d'alcool en présence d'un inconnu), et fait bouillir l'eau dans la cafetière.

"Asseyez-vous, ou restez debout. À votre aise.

Théâtralement, t'ôtes l'énorme drap qui cache le piano et tu prends place devant. Suspens, quand tu t'assois devant le clavier et que tes doigts dévalent d'un simple effleurement, les vieilles touches encore parfaitement utilisables de l'instrument. Tant d'histoires, tant d'aventures, déjà racontées avec ce piano. Tu réfléchis un peu... Comptine d'un autre été. Chose promis, chose due. Tu commences à jouer sans attendre une réaction de sa part, tes doigts se posant ssur les touches en les pressant à peine. Les notes s'élèvent telles des caresses sur ton âme entre les murs de ton petit appartement, lui donnant un sentiment de grandeur qu'il n'y a que toi qui arrive à agrandir toujours un peu plus. Les murs s'ouvrent et l'imagination s'étend par-delà les frontières de ton esprit. Tu ne brusques pas la musique, si bien qu'il semble que ce soit elle qui soit obligée de t'obéir, comme si tu avais composé le morceau et qu'à ta guise, il se prêtait parfaitement bien à ton rythme. Démons qui lâchent en toi, un cri strident mais sourd à tes oreilles quand tu tentes l'ajout de quelques accords différents au beau milieu du morceau, pour le faire durer et perdre avec toi, Eamonn et les siens.

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 8 Fév - 22:58 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Les ombres qui heurtent, qui tentent à tout dévaster. Les ombres qui essaient à gagner mais cette brève lueur qui perdure, qui s'impose par-delà les cieux couverts et faits de mille et un dangers. Il a choisit de suivre, par instinct, guidé par une volonté propre qui lui échappe encore – sentier innommé. Il a suivi, Eamonn, jusqu'à déjà parvenir à faire ce tri nécessaire qui lui manquait. Il a cédé, les ténèbres et leurs cendres qui s'étaient apposées semblent s'évanouir, s'étioler. Peu à peu, lentement, sans qu'il n'ait à trop forcer. Et l'esprit qui tente encore à faire la part des choses, à réfléchir à ce qu'il a accepté. Parade, fragilité trop aperçue mais issue toute offerte, toute ouverte sur ce qu'il a possiblement manqué. Quelques détails qu'il pourrait y trouver, là-bas, en ces lieux inconnus qu'on accepte pourtant qu'il vienne fouler. Curiosité qu'on essaie à chatouiller, Oliver qui s'en mêle, qui impose toute cette réflexion à l'esprit embrumé. Qu'il puisse l'entendre, Eamonn, cette pleine et parfaite possibilité qui s'offre entre ses mains qui ont presque cessé de trembler. Oh, il a suivi, Eamonn dont les mots ne se sont pas levés. Silencieux, pour ne rien changer. Craintif, en vérité, paranoïaque plus que jamais. Les mille possibilités qui se rappellent à lui, qui viennent tout entacher. Mais il l'ose, cette avancée jusque dans la noirceur des lieux où on vient à l'inviter. Mise en garde qu'il n'écoute qu'à moitié, les prunelles qui n'osent se perdre sur les environs pour parer aux secrets qu'il pourrait y trouver. Obsession qu'elle deviendra déjà, cette effroyable rencontre qu'il n'a pas su appréhender, qu'il n'a pas pu anticiper. Lui qui se pensait en sécurité, lui qui pensait sa liberté hors de danger. Admettre qu'il s'est trompé est déjà douloureux, pesant sur l'encéphale acculé. Et question s'élève quand ces quelques pas ont cessé. Question qui attire l'attention tout de même, malgré les mots qui suivent. L'alcool a évité, mais c'est ce qui lui permet de taire bien des démons quand ils se risquent à s'élever. S'il savait, celui-là. S'il savait ô combien, derrière la façade qu'il aime à présenter, il n'est qu'une carcasse brisée que le temps n'a pas su épargner. Mais les mots qu'il garde, les secrets qu'il conserve pour ne plus avoir à tomber. Il ne dit rien, encore. Finalement, il laisse faire, suit seulement la présence d'un éternel regard immuable, défait, oublié dans les méandres d'une immensité qu'il est le seul à pouvoir contempler. Il laisse faire, Eamonn, puisque les élans réfléchis sont encore amenuisés. Aux abois, l'âme qui tente à se relever. Sur la défensive, ce myocarde affolé qui croit encore suffoquer. Nouvelle invitation et lui, lui qui ne fait que s'adosser contre la parcelle de mur à ses côtés. À l'écart, Eamonn, de ce que représente cette silhouette qu'il a suivi sans avoir toutes les réponses qu'il s'était mis à chercher. À l'écart, celui-là, pour éviter que s'étiole cette espèce de sécurité qu'il essaie à faire prospérer. Dieu qu'il essaie d'y croire, en cette dernière. Dieu qu'il voudrait qu'elle soit réelle, matérielle, rien que pour pouvoir s'y enfoncer, s'y abandonner – que se perdent enfin toutes les traces d'ombre que ces quelques heures ont instauré. Celles qui hésitent devant la mélodie qui termine par s'imposer. Étrange, la sensation qui s'appose, qui vient à tout corrompre. Étrange, ce vide qui essaie à se faire et la lutte infernale de tout ce qu'il n'a jamais su oublier. Vile bataille qui se livre sous les mélopées inconnues que celui-là vient à faire résonner.

Les prunelles se sont abaissées, la grandeur s'est étiolée. Masque parfait qu'il aime à porter, qui rappelle l'identité qu'il a cru un jour devoir posséder. Lui, plus que quiconque. Lui, pour les maux qu'il a enduré, pour tout ce qu'il a dû voir et porter. Lui, lui qui croit encore que le monde lui doit ce qui lui fut arraché, l'innocence, la sérénité, la perfection d'esprit que bien des vices ont entaché. Les siens, oui, mais ceux des autres – paternel sur qui les songes se perdent un instant, rappelant cette rage d’outre tombe qu'il réprime pourtant. L'heure qui tourne, qui s'impose d'elle-même aux sentiers qu'il persiste à fouler. Ces notes, là. Cette mélodie qui prend d'assaut l'entièreté des lieux jusqu'aux limbes de l'essence si bien fermée, elle dérange tout, elle parvient à faire trembler le for intérieur que personne n'avait jamais su toucher. Personne si ce n'est Elle. Euros, Eve. Personne si ce n'est cette présence que ces beautés volatiles parviennent à dessiner derrière les paupières de moitié abaissées. Il est bref, ce filet d'air qu'il parvient à s'octroyer. Il est bref, salutaire pour les poumons qui n'en pouvaient plus d'avoir à se serrer. Il croit respirer, péniblement mais tout de même, renouveau qu'il croit pouvoir attraper. Lueur fugace qui flamboie dans l'imaginaire trop dense de l'âme désolée. Il s'en empare, il l'a saisit au vol. Eamonn s'apaise, le croit-il, aussi dingue que ça puisse paraître – idée folle. Il écoute, il s'y laisse porter. Autre monde, autre univers où nul péché ne semble pouvoir régner. Loin de la noirceur de cette réalité, loin des sombreurs qui ne font chaque jour que davantage s'entasser. Lui que la musique n'a jamais su toucher, voilà qu'il serait presque prêt à admettre avoir été dupé. Mais la fierté qui l'en empêche, l'âme qui retrouve sa place sur l'immense trône qu'il a toujours souhaité lui concéder. Oliver qui s'est tu, caché. Oliver qui l'abandonne aux mille folies, aux mille raisons qui pourraient désormais venir le trouver. « Alors c'est ça, votre grand secret ? Taire les démons sous quelques notes hasardeuses qui viendraient à s'imposer. » La voix grave, parfaite, qui brise le mutisme qu'il avait su trouver. Réelle curiosité que cette interrogation probablement mal posée. Réelle question qu'il fait résonner entre ces murs-là maintenant qu'il s'y est ancré.           





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Vassily Koniachev
Vassily Koniachev
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
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crédits : ellaenys — signa.

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▬ Ven 26 Fév - 2:33 ▬
Don't forget who your shadow is.


aime. Tu veux qu'il aime.

Enfin, lentement mais surement, le morceau s'arrête, et les vibrations dans ses oreilles aussi. Il reste un moment immobile devant son instrument, à ressasser toutes les sensations qu'il vient de ressentir pour ne pas les oublier. Il se mord la lèvre en entendant la réaction d'Eamonn. Amère. Typique. Tu refoules un ricanement dans les tréfonds de ta gorge, pivote sur le côté et se relève pour lui faire face. Plongeant ta main dans la poche latérale de ta veste sans le quitter des yeux pour attraper un paquet de cigarettes et en porter une à tes lèvres. Tu décèles une émotion cachée entre les traits de son visage, qu'il cache, qu'il ignore. Tu entends le mépris dans sa voix, régit par ce désir de garder planqué un sentiment, quelconque, nouveau, qui l'a traversé. T'en es sûr.

"Ouais, que tu avoues sans honte, C'est un de mes secrets. Mais j'en ai beaucoup. Vous n'avez pas aimé ?

Le silence s'aplatit. Tu éjectes machinalement quelques papiers posés sur le rebord du piano, et t'y assois. Histoire d'avoir une vue d'ensemble sur la pièce : lui, le reste, ses mains, sa silhouette imprimée dans l'ombre du salon. C'est d'un bordel monstrueux, tu ne lui fais pas encore totalement confiance. Il fait l'mec, mais tu lui en veux pas. Sûr. Il est bloqué dans son mal. La fumée s'échappe au plafond, tu l'observes à travers elle.

"Je ne vous veux aucun mal. Je vous en aurais probablement déjà fait depuis le temps que je vous suis, sinon.

Du mieux que tu le peux, tu tentes de rouvrir la conversation sur la principale raison de sa présence physique ici, et ce soir, dans ta vie. Tu n'as pas zappé qu'il a eu l'extraordinaire idée d'user de sa lame sur toi, mais tu es passé outre parce qu'au fond, le coupable, c'est toi. Tu espères l'utilité de ta précision avec un maigre espoir, mais tu comprends qu'il ne dépend pas de toi. Alors tu quittes un peu le piano et commence à ranger quelques canettes volatiles pour t'occuper l'esprit et en même temps, le défaire de l'emprise de ton corps immobile et de ton regard intrusif sur lui. Un soupir.

"Enfin. La porte est ouverte. Si vous voulez partir.

Et tu commences à t'éloigner de quelques pas vers la cuisine, une bouteille en mains.


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The hauntings of the past never go away. These are the only things we have left, perhaps vain hopes of not feeling that way again.The past isn't dead, it isn't even past. We get up every morning and die every night, immortal warriors.(LOTR)
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Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Sam 20 Mar - 16:29 ▬



don't forget who your shadow is


I like living in my head because in there, everyone is kind and innocent. Once you start integrating yourself into the world, you realize that people are nasty, mean creatures. They're worse than zombies. People try to crush your soul and destroy your happiness, but zombies just want to have a little nibble of your brain.
(sarasvati)


Il a essayé, Eamonn. Dieu qu'il a essayé de s'y perdre, du mieux qu'il le pouvait, du mieux que son esprit était en mesure de s'y accrocher. Fatigué, celui-là, par toutes les émotions qui se sont mélangées. Et il croit s'y être accroché, Eamonn. Il croit s'être laissé happer – mais pas assez. Pas encore, rien ne peut apaiser les démons qui ne font que fourmiller. Rien, pas même les clartés, les mille lueurs oubliées des mondes isolés. Il lui a fallu du temps pour s'en rendre compte, et il lutte encore pour essayer de l'accepter. Mais ce soir, ce soir tout s'éveille encore – la méfiance, l'irraison, l'impression de s'étouffer dans tout ce qu'il ne peut contrôler. Vortex incessant de sentiments contradictoires. L'envie d'en finir avec tous les doutes que celui-là s'est permis d'éveiller. L'envie d'en savoir plus malgré tout ce qui semble encore être hors de portée. Il ne sait pas, Eamonn. Il ne sait plus. Perdu, égaré, naufragé des eaux sombres de son esprit tourmenté. L'attention prête à se détourner de la présence qu'il a suivi jusqu'en cette profondeur faite encore d'insécurité avant que cette voix ne s'élève, avant qu'elle ne se rappelle à son esprit. Détournée, cette lueur qui vacillait. Rattrapée au vol avant qu'elle n'ait à complètement imploser. « Ouais, c'est un de mes secrets. Mais j'en ai beaucoup. Vous n'avez pas aimé ? » Nulle réponse à donner puisque rien ne pourrait être délaissé. Il a le cœur lourd, encore. Il a le sang qui brûle, qui crame sous la peau glacée. Les chœurs de mille enfers qui résonnent encore en ces songes déchirés. Fuir, rester. Les mains qui pourraient trembler mais le corps encore, toujours, paralysé. « Je ne vous veux aucun mal. Je vous en aurais probablement déjà fait depuis le temps que je vous suis, sinon. » Et il manque de s'installer, ce rictus mauvais. L'instinct qui pulse avec plus de brutalité. Il manque de répondre, de laisser ses paroles s'énoncer plus fortes qu'elles ne le devraient. Il manque de s'animer, lui qui s'était fait immobile jusqu'alors. Rien que pour taire cette possibilité, rien que pour réaffirmer une vérité oubliée. Il n'aurait rien pu faire, puisque le monde lui-même n'a pas su l'arrêter. Il n'aurait rien pu faire, parce qu'il n'a jamais rien laissé lui arriver – parce qu'il ne fait que survivre, qu'importe la manière dont il se risque à s'en assurer. Et il guette, celui-là, persuadé de ses mots – sans savoir. Puisque personne ne sait, personne ne pourrait savoir. Personne, pas même celui qui suit ses pas depuis trop longtemps déjà. Mais il s'anime, enfin. L'air moins oppressant, face à face moins contraignant. Il s'éloigne, défait son petit règne érigé seulement puisque les lieux sont siens, pas parce qu'il l'a décidé. Ou peut-être essaie-t-il de s'en convaincre encore, Eamonn, agacé par cette faiblesse qu'il a laissé s'installer. Il aurait dû tenir les remparts, ne rien laisser s'abaisser. Il aurait dû faire tenir ce sang-froid et ne pas succomber à ce cocktail détonnant qu'il méprise quand l'humanité vient à se rappeler. « Enfin. La porte est ouverte. Si vous voulez partir. » Tentation qui s'élève, qui cherche à gueuler. Tentation qui rôde, qui essaie à tout surplomber.

Il hésite, les prunelles qui se perdent sur les quelques mètres qu'il pourrait avoir à parcourir. Vipère qui lorgne sur la proie, elle-même matérialisée en cette porte boisée, en cette liberté qui attend au-delà des murs où ils se sont isolés. Curieux, Eamonn, mais étouffant dans cet océan d'incertitude agité. Le voilà qui l'esquisse, ce pas vers l'air frais, vers cet air qui ne fait en l'instant que trop manquer. Le voilà qui ose, qui s'y risque presque mais l'instinct, l'autre, il frappe, essaie à hurler depuis les cachots où il est confiné. Des réponses. Il veut des réponses. Trop peu de mots ont été concédé, trop peu d'indices quant à cet intérêt qu'on lui a conféré. « Je pourrais. Je le ferai, quand je l'aurais décidé. » Un rappel, mouvements qu'il n'hésitera pas à faire quand l'occasion lui sera donnée – quand les tonnerres de son âme se seront enfin apaisés. « En attendant, je ne comprends toujours pas cette manœuvre que tu as osé. Je n'ai rien qui puisse t'intéresser. » Mensonges, et il le sait. Il a trop de secrets à couver, trop de choses à garder sous silence jusqu'à ce que les âmes aient à enfin plier pour écouter sa vérité. « Si je pars, je dois m'assurer que tu ne reviendras pas traîner sur mes pas, mes sentiers. » La voix neutre, loin d'être fatiguée. Le timbre continue, quoi que prêt à tressaillir sous tout ce qui s'est immiscé. Il pourrait hurler, s'en effondrer. Folie. Folie qui ne s'est pas tout à faire dissipée. « Parce que si tu parles de moi à qui que ce soit, si j'entends que tu n'as prononcé rien qu'une parole en ce qui me concerne, ça ne se finira pas aussi sereinement. » La hauteur qu'il veut retrouver, splendeur perdue qu'il se doit de réinstaurer. Et le cœur, le cœur qui se promet de ne plus avoir à ainsi flancher.            





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Vassily Koniachev
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▬ Mer 26 Mai - 23:57 ▬
Don't forget who your shadow is
Eamonn & Vassily


Quand il l'aura décidé, peut-être aussi que tu cesseras de voir la lumière du jour entre les lattes de tes stores. Cette idée t'immobilises, un instant, en imaginant le pire. Cette première altercation est des plus étranges ; tu n'as pas soupçonné qu'elle ne soit qu'un échange entre vous deux, aussi calme qu'houleux et tu avais encore moins soupçonné l'idée que tu allais lui jouer du piano. Tes soupçons s'attardent sur sa manie à vouloir trouver, absolument, les réponses à ses questions. Est-ce que tu ne lui a pas déjà répondu ?

Cette fois, c'est toi qui t'en poses et se questionne sur sa curiosité.
Mais comme t'es increvable comme mec, tu t'dis que si ce sont des manoeuvres pour te faire causer, le gars va juste réussir à s'planter. À rencontrer un mur aussi vide de couleur que ton âme aussi démunie de lumière. Posant la bouteille sur le comptoir, laissant un silence durer pour l'écouter - et, réfléchir à ce que tu vas lui répondre alors que tu le sais déjà très bien.

C'est drôle, parfois tu les sens tous, tellement, réceptifs à tes désirs à tes machinations. Est-ce que t'es vraiment intouchable, Vass ? Vraiment, pourquoi ils ne voient rien, tous ? Un égo un peu trop surdimensionné qui s'en sort visiblement assez facilement dans cette zone à tigres tous aussi tarés les uns que les autres.

D'ores et déjà, tu es à peu près certain que tu n'arriveras pas à le persuader de ta sincérité à son égard, en lui assurant qu'aucun mal ne sera fait. Tu pivotes sur tes pieds, assez rapidement, comme pour t'assurer qu'il n'a pas sorti de couteau ou quoi... ses menaces, ne font que t'effleurer mais les sous-estimer serait une erreur. grave erreur de ta part.

« "Je n'ai rien qui puisse t'intéresser", je cite, mais si je parle de vous à qui que ce soit, je suis mort.
Loin de toi l'envie de lui rappeler la délicatesse de votre situation à tous les deux - vous êtes, en opposition complète l'un avec l'autre, tout en essayant de marcher sur la même longueur d'onde. Ça ne marchera pas.

Gardant une certaine distance avec l'adversaire - ne s'avérant pas en être totalement un, finalement -, tu croises les bras en le narguant à peine du regard. Nulle hostilité, juste de la taquinerie. Ce serait con de ta part. De faire durer la menace tout autant que de t'y enfoncer. L'expression de ton visage change du tout au tout : un roulement des yeux, un soupir et tu secoues la tête pour illustrer une évidence.


« Je réitière, je n'ai aucun intérêt à dévoiler quoi que ce soit sur vous, il ne s'agit que d'intérêts purement... personnels et, pour ce qui est des intérêts que j'ai trouvé vous concernant... Tu médites, t'arrêtant net dans ta réponse comme tu prends conscience de la "stupidité" de la réponse, qui ne l'est pas spécialement. Ou alors, simplement aux yeux des gens aux esprits trop "fermés". C'est du moins ainsi que tu le perçois quand leur avis sur la question s'accorde de façon générale, trop facilement avec les reflets de leurs médiocres âmes. Tu tiques de la langue sur ton palais.

« C'est votre énergie qui m'a attiré à vous. J'absorbe toutes celles qui vaquent autour de moi... Je n'y peux vraiment rien. La vôtre fascine et interpelle. Bien sûr, ce n'est propre qu'aux gens comme moi. Je vous l'ai dis.Le mal m'attire et je sens qu'en vous... le mal perdure et s'acharne. Je n'ai pas spécialement, encore, cherché à savoir pourquoi.

Mais je suis persuadé que c'est profondément le cas, veux-tu rajouter, dans un murmure.

Pourtant, la véritable explication, explorée en longueur et profondeur, pourrait potentiellement réussir à l'intriguer... S'il n'est pas juste une âme morte qui n'a que le désir de vaquer et de se laisser porter par un vent trop fort. Tu ne lui diras rien de plus aujourd'hui.

« Vous vous évertuez à trouver des réponses à des questions qui à vous, ne vous apportera rien, peut-être avez-vous peur mais en attendant... C'est vous qui avez le couteau, et moi qui n'a rien.

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