Art is where work meets love • pv Petula Taylor

Elle avait le don de te faire sentir bien, mieux qu'avec le boulot que tu faisais maintenant depuis quelques semaines, devenues des mois, et qui au rythme où ça allait deviendrait quelques années, tu en avais bien peur. Tu ne sais pas si tu allais pouvoir t'en sortir quand l'engrenage sera réellement là, quand tu auras mis le doigt dedans, prenant place dans la hiérarchie du côté des Devil Diciples. Mais tu allais dans ce sens, tu faisais au mieux, et tu étais reconnaissante à la Garcia de ne pas demander trop de détails ennuyants et ennuyeux. Et donc, tu n'en donnais pas plus que ça aujourd'hui, ça progressait doucement, mais sûrement, très doucement, mais ça progressait, c'était bien là le plus important en y repensant, n'est ce pas ? Oui, tu avançais dans ta quête principale, celle de faire un article sur les gangs de la ville, en t'infiltrant à l'intérieur de l'un d'entre eux. A moins que ça ne soit ta quête secondaire, et que le désir de te venger d'eux, soit ta quête principale. Peu importe l'ordre, les deux se feraient à un moment ou un autre, dans un timing bien incertain. Tu essayais de ne pas trop y penser, te concentrant sur celle qui était à tes côtés, cette amie qu'elle était devenue au fil des rencontres en finalement peu de temps, mais elle était tellement solaire que ça n'avait pas été difficile du tout de te lier fortement avec la belle âme qu'elle était. Ainsi donc, de son côté c'était la routine pour ainsi dire, une routine un peu plus douce que celle qui était la tienne donc. Prendre des photos ou être prise en photos, voilà son quotidien. Si les mots n'étaient là tout ton art, tu ne serais pas contre agir de la sorte, mais ce n'était pas le cas, pas pour le moment, mais qui sait ce qui pourrait se passer une fois que cette quête sera accomplie. Encore fallait-il que tu en sortes, encore fallait-il que tu sois en vie à ce moment là, parce que tu ne serais plus que de la chair à canon, plus que ça, et plus rien d'autres évidemment, mais les choses sont ce qu'elles sont, tu connais les risques. Ainsi donc, tu continuais à faire bonne figure, avec elle c'était quand même plus facile qu'avec d'autres, rien ne semblait pouvoir l'atteindre, même la noirceur de Détroit ne déteignait pas sur son âme cajoleuse. Elle avait donc prévue de passer quelques jours à New York, une ville que tu connaissais bien, qui n'était pas si loin que ça d'ici d'ailleurs, même si ta ville à toi reste Boston.

" Ta séance photo est à New York ? On dirait que ton travail plait même si NY c'est pas si loin que ça, mais c'est cool pour toi. "

Tu aurais presque envie de te cacher dans ses valises, mais ce serait mal vu par tes employeurs principaux, et puis, cela risquait de mettre à mal tes plans concernant le gang. Si tu disparais quelques jours d'un coup, sans prévenir, tu ne sais pas ce qui pourrait se passer à ton retour, alors tu ne vas pas t'amuser à prendre de réels congés loin d'ici, même si ton coeur sera en parti avec elle.

Tu sentais que tu pourrais lui dire tout ce qu'il fallait pour qu'elle devienne la plus parfaite des confidentes, mais tu ne voulais pas lui infliger ça même si elle aurait probablement les épaules assez solides pour tout entendre. Elle n'aimerait pas que tu veuilles vouloir te venger de ton frère, elle aurait surtout du mal à y croire en connaissant ce qu'elle connait de ta personne, mais la réalité est là. Alors pour le moment, tu ne t'étais pas résolue à lui dire toute la vérité, juste ce qu'il fallait pour qu'elle ne se fasse pas de soucis outre mesure pour toi, parce que ce qu'elle ne savait pas, elle ne pourrait pas le deviner en quelques sortes. Par l'ignorance de ta situation complète, tu la protégeais. En même temps, si tu ne t'étais pas lancée dans cette affaire, tu ne l'aurais sans doute jamais rencontrer, parce que tu n'aurais jamais atterrie à Detroit, tu serais restée à Boston et ses alentours. Ainsi donc, elle allait se rendre à New York pour le boulot, une ville que tu connaissais bien, enfin, en partie, parce qu'elle est grande et que tu n'as pas forcément fait en sorte de la visiter dans son entièreté. Un jour, peut être que tu y retourneras, mais pour le moment, ce n'est pas d'actualité, tu vas rester sur Detroit pendant un bon moment.

" T'es en train de me dire que tu fais le bouche trou en quelques sortes ? Mais bon, c'est cool si ça te permet d'allier tes deux passions quand même, c'est pas donné à tout le monde, c'est sur. "

Elle valait mieux que ça, mais la situation avait l'air de quand même lui convenir. Toi, tu aurais du mal à te dire qu'on pourrait t'appeler simplement pour jouer les bouches trous au journal. Mais depuis plusieurs semaines, tu étais là, sous couverture, même si tu utilisais ton vrai prénom, ton vrai nom, les gens n'étaient pas sensés chercher un CV ou un truc du genre pour savoir de là où tu viens. C'est un risque pris, tu verras s'il est payant ou pas du tout, parce que de toute façon, du côté du gang, tu ne resteras pas très longtemps Petula, tu seras une petite marionnette, celle qu'ils veulent que tu sois, comme pour te couper l'envie d'aller voir ailleurs, en quelques sortes. Et donc, une fois prochaine, elle voulait t'emmener avec elle pour une séance photo. Tu ne savais pas si c'était une bonne idée, mais tu verras au moment où elle te le proposera.

" Si je peux me libérer à ce moment là, ça pourrait être une idée sympathique ouais, je risque pas de te voler la vedette de toute façon. "

Ou peut être bien que si d'ailleurs, parce que tu savais avoir un physique avantageux, dans les grandes lignes tu es loin d'être un laideron. Mais tes plans n'étaient pas de jouer de ton physique devant des objectifs de photographes, mais pour séduire des clients et les satisfaire au mieux d'un corps jeune et vigoureux.

De ce qu'elle te disait, elle n'était qu'un bouche trou effectivement, mais peut être que la réalité était un petit peu différente, juste un petit peu, et qu'elle était plus que ça quand même. Elle en souriait, mais elle semblait se rendre là-bas parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix, c'était ainsi que tu le ressentais en tout cas. Est ce que tu te trompais ? Non, pas complètement, tu en avais bien conscience, mais la situation ne semblait pas la déranger outre mesure. Si elle le vivait bien, tant mieux pour elle, toi, tu ne sais pas si tu le prendrais aussi bien, quoique ... Vu les options que tu cochais en ce moment, tu aimerais pouvoir te dire que cela ne te dérangerait pas d'être une paire de nichons durant un shooting photo. Mais si tu étais bien ça pour les hommes, c'était pour les peloter à volonté et même plus, bien moins glamour alors que pourtant, avant d'arriver ici, ils étaient bien en place sans que personne ne s'amuse à les toucher outre mesure, sauf si tu en avais envie et que tu en avais donné la permission. Bref, elle te répondait donc finalement de ne pas être trop négative, te donnant donc raison dans les grandes lignes, mais la situation ne la dérangeait pas trop, pas outre mesure, et tant que ça restait tranquille et qu'on la payait, ça lui irait. Pourquoi vouloir plus après tout, n'est ce pas ? C'était déjà bien. Elle ne te le disait pas comme ça, se recentrant sur toi, te disant que tu pourrais faire du bon boulot sur un shooting, et étrangement, tu n'en doutais pas trop. Tu connaissais tes points forts, et clairement tu es loin d'être un laideron, alors oui, sur une séance photo, tu pourrais faire fureur, mais cela voudrait dire t'éloigner de ton but du moment, et ce n'était aucunement ta volonté. Alors tu jouais de fausse modestie.

" Tu dis ça pour me faire plaisir. Je n'ai jamais fait ça, et ce n'est pas parce que j'ai un poitrail potentiellement agréable que ça va le faire si tu vois ce que je veux dire. "

Tu en souriais, haussant les épaules. Qu'est ce que tu pouvais dire de plus dans l'absolu ? Tu savais bien que si tu n'avais pas choisi cette trajectoire là, c'est que ton physique n'était pas le plus important pour toi. Tu le sais agréable mais si tu avais voulu devenir mannequin, tu n'aurais jamais fait une école de journalisme et tu te serais lancée là dedans à corps perdu sans attendre. Quoiqu'il en soit, il semblerait que ça soit l'heure pour l'argentée de te fausser compagnie. Même en tant que bouche trou, elle avait des choses à préparer, régler avant de s'en aller quelques jours. Elle te tiendrait rapidement au courant, et ça te convenait très bien comme ça. Un dernier câlin, et elle s'en allait. Toi, tu ne savais pas quoi penser de tout ça. Est ce que tu pourrais t'amuser à faire un petit shooting de la sorte si elle t'en donnait la possibilité ? Est ce que cela ne serait pas une porte de sortie vis à vis des DD ? Trop de questions, les réponses attendront.