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 i tried reality, it doesn't end well | wesley

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Mark DeWitt
Mark DeWitt
shipwreck

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Lun 20 Mar - 23:56 ▬



i tried reality, it
doesn't end well
CODAGE PAR TETRADKE


He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Par delà les voilages se dispersent les rayons autrefois chaleureux. Clarté aveuglante qui terrasse les dernières forces qui restaient ; fatigue s'est proclamée reine, souveraine d'une carcasse brisée. Il a grogné, soufflé ; ne subsiste entre les murs qu'un soupir exténué. Las qu'il est ; las de cette existence sans but, sans projet. Bonheur hors de portée qu'il a lui-même saccagé. Les démons deviennent alliés, non plus tortionnaires – il s'est habitué aux maux, aux plaies sanguinolentes qui se sont logées contre l'âme, contre l'endocarde putréfié. Les malins ne sont plus geôliers, il s'est improvisé bourreaux de sa propre volonté. Soupir, les traits sont tirés. Soupir, les prunelles peinent à sortir du néant dans lequel elles se sont enfoncées. Les paupières sont lourdes qu'il ne tient pas à relever – à quoi bon ? Une nouvelle journée, la même routine, l'éternelle rengaine. Il est fatigué, déformé par la souffrance qu'il a accepté, noyé dans cette pénitence qu'il ne tient pas à terminer. Et dans l'esprit s'éveillent enfin les murmures incessants du passé. Des promesses brisées, des espoirs rompus sous les notes des sentiments mensongers. La paume s'écrase sur les traits, chasse au mieux les lueurs persistantes à la vue voilée. Sans envie, sans entrain. Automate sans batterie aucune, la jauge vidée. Et pourtant. Spectre s'est redressé, s'affaire à constater les restes de cette médiocre soirée. La bouteille qu'il n'a pas terminé, les dossiers qui traînent – éparpillés. Au sol sont les cachets dans lesquels il se perdait, pour un sommeil sans rêve, pour défaire les potentielles envies d'un avenir qu'il ne possédera jamais. Ainsi s'échappe cet habituel soupir, craquent comme à l'accoutumé les muscles atrophiés. Il s'est levé, Mark, chimère malheureuse qui vagabonde. La cafetière récupérée, les pulpeuses qui s'affairent à s'y poser à défaut de trouver une tasse que des restes d'antan n'auraient pas marqué. C'est par instinct que le regard se porte jusqu'au téléphone délaissé, par instinct qu'il s'y attarde jusqu'à percevoir ces appels manqués. Il a tout oublié quand liqueurs faisaient leur chemin jusqu'à la conscience molestée. Et il jure, celui-là, se promet d'y revenir quand les idées seront en place, quand l'envie d'encore un peu subsister lui sera retrouvée. Au lieu de ça, il n'a fait que répéter les faits passés. Café, s'habiller, partir errer. Les rues à fouler, les affaires à régler. Les liasses à encaisser avant de les perdre par stupidité, par addiction des frissons pour les jeux qui l'ont ruiné. Il est triste, DeWitt. Il est misérable, l'homme que beaucoup avait envié. Il s'est perdu, naufragé en eaux troubles et noires, avides qu'elles peuvent être de cette âme décharnée. Et il erre jusqu'à laisser les heures se succéder. Il erre jusqu'à ce que les pas ne mènent finalement en ces quartiers qu'il n'osait plus approcher. Là, les sentiers forcent l'approche vers cette immense bâtisse qui abrite celui qu'il n'aurait pas dû tenir éloigné. Quinze ans à tirer les liens de l'un et l'autre dans l'espoir d'encore avancer – il a failli, Mark, et il craint en cet instant les répercussions que son silence pourrait avoir. Pour la première fois depuis des jours, il y a ce sentiment humain qui se matérialise. Non plus vide, mais rattrapé par cette culpabilité déchirante qui n'a de cesse de le poignarder.

Un soupir ; les lèvres pincées et les traits baissés.
Une pause dans le temps, une pause dans cette nouvelle réalité.

Il a fouillé ses poches, DeWitt, avant de s'y risquer. Les contacts défilent jusqu'à ce nom et les phalanges tremblent d'une tension incontrôlée. Il hésite, lutte contre lui-même. Il hésite, Mark, avant que l'appareil ne soit porté à l'oreille. Rien qu'un appel, rien que quelques nouvelles. Debout, au milieu d'une foule automatisée qui continue de circuler – il jure dans le décor, il jure dans cette scène que Detroit, à chaque jour, rejoue comme une incessante ritournelle. « Hey... La trachée serrée, le cœur en miettes depuis des jours et des jours, des nuits où les tourments devenaient immortels. I... I wanted to tell you that I'm... alive at first and... Well, I'm here, in front of the building. » Et il patiente, l'idiot. Penaud. Il guette ceux qui continuent d'aller, de venir. Il s'attarde sur quelques traits, prend conscience des choses après s'être tant égaré. Là, la vue parvient enfin à s'habituer aux lueurs qui peuvent flamboyer – l'esprit réapprend à accepter la réalité. « I'm sorry I didn't call you earlier but I needed to be alone for a moment and, I know what you're going to say but I couldn't take the risk to drag you into my misery, right ? » Il ne lui a pas vraiment laissé le temps de répondre, il s'est précipité dans ses excuses, dans ses justifications pour essayer d'endiguer la progression de cette terrifiante culpabilité, pour limiter les maux qui auraient à se distiller ; tous ces potentiels regrets. Parce que c'est Wesley, parce qu'ils en ont vu des choses depuis toutes ces années ; mais il y tient assez pour lui épargner les plus violentes phases de perdition qui peuvent le frapper. Elle s'est éteinte, cette prestance qu'il avait pu lui connaître – et parce qu'il n'a plus ce sourire communicatif dont cet autre peut encore être doté, il craint parfois d'avoir à l'entacher des ombres qu'il n'a de cesse de semer. Pathétique, Mark. Pathétique qu'il est, presque damné et condamné à le rester puisque volonté, loin de sa gloire, s'est déchirée. « If you're busy, I understand, I can come later. » Raison s'en mêle pour l'obliger à tout formuler, ça fait des semaines qu'il n'a rien dit, qu'il s'est éloigné. Des semaines et des semaines que celui-là doit se demander ce qui s'est passé – se ramener sans prévenir n'était peut-être pas la meilleure des idées.                  





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das ende ist der anfang
Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Wesley Cupp
Wesley Cupp
some kind of interesting idiot

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown
ombres et névroses : 1m77, courtes mèches brunes décoiffées, lunettes pour lire (secret), sourire collé sur ses lèvres, cicatrice sur le ventre après s'être fait planter, cheville fragile après se l'être brisée, nez bosselé par un coup de poing bien placé, poumons fragilisés par une attaque toxique dont il fut la victime en été 2023, avant-bras qui portent la trace (légère) de brûlures chimiques.
cicatrices : 460
crédits : avatar (c) TAG / gif (c) tumblr / code sign (c) tetradke

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▬ Mar 21 Mar - 20:13 ▬
Une journée comme une autre, rien qui ne la différencie vraiment d’hier, rien qui ne la rendra mémorable pour demain. Une journée comme il y en a une infinité dans une vie, une infinité qui pourtant connaîtra une fin.
Paradoxe.
Douce ou sanglante, cela restera à définir.

Wes a le regard fixé sur l’écran de son ordinateur. Il a perdu le fil de sa pensée, il écrit en mode automatique et constate avec satisfaction que l’ensemble a une sens, une cohérence. Pas l’article de sa carrière, non. Il a cessé de croire que la gloire reviendrait, il a perdu sa hargne même si elle revient parfois dans certains parages absents ce jour sans doute pour courir le scoop. Wes se laisse vivre, il fournit juste assez pour entretenir sa valeur basique et sourit suffisamment pour sembler sympathique.
Quoi qu’il le soit, sympathique. Intrinsèquement bon, à sa façon.
Sauf dans certains parages.

Agacé par ses propres pensées, il appuie un peu trop fort sur le point et sursaute quand son téléphone vibre. Il a coupé la sonnerie mais l’a posé en évidence à côté de son écran. Perplexe, il se demande s’il s’est endormi et s’il rêve ou si le prénom qui s’affiche -accompagné d’une photo ridicule d’eux deux prise lors d’une soirée dont elle constitue le seul souvenir en dehors d’impressions trop vagues- est bien réel. « Markwititi », surnom ridicule qui ressemble au patronyme d’une sorte de petit singe croisé au zoo. Il en a une histoire à raconter d’ailleurs en lien avec un zoo et une autre en lien avec cet improbable nouveau baptême, l'une comme l'autre impliquant des quantités déraisonnables d'alcool, mais...

Il secoue la tête, s’ancre dans la réalité et attrape l’appareil avant qu’il ne bascule sur sa messagerie. La voix qui l’interpelle est bien celle de son meilleur ami, sorti de sa grotte après des mois de déprime, des mois à l’esquiver, des mois à le faire se sentir coupable, Wes, coupable de l’abandonner à son sort, coupable d’accepter sa demande de le laisser en paix, torturé par l’impression tenace de ne pas se montrer à la hauteur de leur amitié. Aimerait-il, lui, qu’on s’obstine à l’aider ? Il a essayé puis un soir d’ivresse, a été violemment rejeté par des propos dont l’émetteur ne se souvient probablement pas. Wes n'a rien dit, il s’est contenté d’acter, d’attendre et d’espérer.

Pourquoi aujourd’hui ? Le monde s’écroule-t-il dehors pour que Mark l’attende devant le Detroit Free Press comme si de rien n’était ? Il attend que son ami ait terminé sa tirade pour répondre. Il n’a prononcé que le « ‘supp ? » d’usage, qu’il donne toujours en décrochant.

I’m a little disappointed to hear that bro, I really hoped you turn into a sort of zombie or vampire, shit.

Il plaisante, Wesley, même s’il ne devrait pas, même s’il n’y a aucune raison de rire de l’état de son ami. Il se dit que lui n’aimerait pas qu’on en rajoute à coup de larmes, de tapes dans le dos et de « ça va aller » qui mentent.

But as I see you turn into a sort of super-hero who save people from their own stupidity or something like that. That’s hurt you know ? Discover at my age that I’m not a grown up and I need someone to take decision for me. Hopefully you were here for that. Can I bring you a cape or you've already one ?

Il laisse passer une seconde puis enchaine sans attendre, même s’il sait que Mark le connait par cœur. Plus de quinze ans d’amitié, quinze ans à entendre ses conneries.

I’m never busy for you, Captain Stupid. It’s your new nickname by the way, enjoy it. Let me just a minute, I’m coming.

Sans attendre, il range son portable dans le tiroir de son bureau qui ferme à clé, après avoir envoyé l’article à sa responsable. Ça lui est déjà arrivé de perdre la clé en question et de devoir crocheter sa propre serrure mais avec un peu de chance, ça n’arrivera pas cette fois. Enfilant sa veste en faux cuir véritablement élimée, Wes tâte ses poches, s’assure de la présence de son portefeuille puis dévale les escaliers sans donner un mot d’explication. Pas besoin. Il est journaliste. Il est toujours pressé, toujours en route pour quelque part ou pour voir quelqu’un. Il ne tirerait pas de scoop de cette sortie mais il s’en fichait comme d’une guigne.

L’image de Mark lui serre le cœur. Il a l’air de porter le poids du monde sur ses épaules. Il a une sale gueule, lui inspire une inquiétude mêlée de pitié, le désir ardent de le prendre dans ses bras et de lui sortir cette foutue banalité : ça va aller. Ça va aller, je suis là pour toi. Oui, il l’est, l’a toujours été, mais ça ne change rien, ne l’a pas empêché de sombrer.

What happened to your face bro ? You really look like a zombie. I was right, uh ? Can’t believe you’re one of them now. So amaziiiiiing !

Pouce en l’air, clin d’œil complice, la bêtise de Wes n’a pas de limite. Il espère que sa connerie arrachera un sourire aux lèvres de son meilleur ami.

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But it’s no use, it’s a dream to be broken. I run and run, but I’m not getting anywhere. Just burn me out, yes keep pushing me away. This is a fool, crazy in love, chasing in circles
--- Sweet smiles, while dominoes keep falling.
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▬ Ven 31 Mar - 0:11 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Il y a toujours ces notes enjouées, ce même timbre qu'il y a des semaines – avant que les affres du passé ne parviennent à l'accabler. Il y a cette même ambiance, cet air plus léger, moins vicié. Une dose de vitalité dans l'immonde errance de celui qui se noyait. Une éclaircie pendant l'orage, une raison suffisante d'user d'un peu de patience. Parce qu'il attend, Mark ; comme trop souvent désormais. Il attend que lui vienne cet ancien pilier, le seul qui soit réellement resté. Malgré les délires, les déchéances – malgré ces trop nombreuses chutes libres, cette dépendance à la désolation au-travers de laquelle il s'enivre. Il est resté, Wesley, illuminant à sa manière le terrible univers dans lequel ils sont forcés d'exister. Et c'est suffisant, en vérité ; assez pour lui permettre de se détendre. Les mains dans les poches, les prunelles qui traînent sur les alentours, sur ces existences qui palpitent autour de lui d'un automatisme perdu. Non, le monde ne s'est pas arrêté. Il a continué sa course folle, écrasant chaque seconde sous son joug rythmé. Lui, lui il est hors du temps, désorienté. Il y a ces mots qui s'emmêlent dans l'esprit, ces volontés défaites et sans élan, ces besoins imparables qui condamnent lentement la lucidité en créant de misérables antécédents. Captain Stupid ; il l'a mérité, ce titre, il s'en accommodera maintenant qu'il parvient à s'attarder dessus. « What happened to your face bro ? Une césure dans l'espace-temps, une faille trop réelle dans un monde qui lui semble superficiel. Attiré par le passé, par la chaleur d'une amitié qui parvient d'ordinaire à tout apaiser. Parce qu'il n'y a nulle noirceur en ces traits, rien que cette dose d'espoir dont il peut tant manquer. Il s'était fait repère, Wesley, quand tout ce qu'il possédait lui avait été arraché, quand les belles promesses de son avenir s'étiolaient. You really look like a zombie. Et il n'est pas très loin de ces créatures, marchant sans but précis si ce n'est survivre, prospérer dans les maux et les regrets. À la recherche d'un semblant de vitalité dans ce qu'il pourrait s'approcher, les chairs nécrosées par l'alcool, la lumière du jour qui manque de le brûler – il s'effondre à chaque jour que Dieu fait, pourtant déterminé à encore dériver. I was right, uh ? Can’t believe you’re one of them now. So amaziiiiiing ! » Un sourire, une courbe discrète sur les pulpeuses. L'air est moins violent, les brises ne déchirent plus les sens et l'âme-essence. C'est comme s'il ouvrait les yeux pour la première fois depuis des semaines, c'est comme si la conscience enfin s'éveillait d'un coma contre lequel, encore, elle se démène. Il n'a pas failli à vivre, Mark, il s'était seulement perdu – la boussole brisée, les repères mal agencés. Il a nagé en eaux troubles, le presque noyé, avant de saisir l'opportunité d'une rive sur laquelle une fois encore s'échouer.

« I was searching for a cure and I thought, maybe Wesley could help me with that. But guess you won't do anything to help me as you can claim some details about zombies' army from me now... I should've seen it. » Le ton sérieux, mais la courbe aux lèvres qui n'a fait que se trahir. Il semble retrouver un peu de couleurs, celui qui s'était isolé. Un regain de vie approprié, aussi minime soit-il comme il n'a de cesse de retourner braver les eaux et les profondeurs qui cherchent à l'avaler.

Le sourire est sincère qu'il termine par lui offrir, la main tendue pour des salutations plus poussées – elle est brève, l'accolade offerte, mais assez conséquente pour un peu plus le requinquer. « Glad to see you're fine. » Et il est sincère dans sa démarche, Mark. Il s'était inquiété, parfois, quand la conscience parvenait à se relever. Fébrile, fugace et tremblante. Lanière de chair qui ne tient plus qu'à cet unique vaisseaux défaillant. Il donne l'impression de pouvoir crever à tout instant, le spectre qui s'est rappelé aux bons souvenirs de celui qu'il avait délaissé. Mais les années ont passé, il sait, connaît la nouvelle et triste entité qui habite désormais l'esprit de cet ami du passé. Mark n'est plus que l'ombre de lui-même, et Wesley est resté. « How you're doing ? » Oh, les banalités. Elles animent les choses, elles lui offrent l'opportunité de revenir parmi les vivants, lui qui se condamnait au silence avant de se redresser. « I was afraid they succed to turn you into something as sad as I am. Guess you're way stronger than I thought. » Plus animé, moins secret, moins las et démembré. Il s'anime, Mark, désignant dans la foulée l'un des cafés qui bordent les misérables façades de ce quartier si bondé. « So, go on, what did I miss ? » Il s'y essaie, DeWitt, aux conventions et à la normalité. Il veut pouvoir se familiariser avec ce qu'il cherchait à ignorer ; les attaches à condamner au cas où la perdition parvenait enfin à l'entraîner. Mais il subsiste encore, il tient bon. À bout de souffle et pourtant encore debout. La pénitence acceptée, celle de prospérer quand l'envie est toute autre bien que jamais prononcée. Il tente d'évincer ces visions de son esprit, il veut se perdre dans cette grandiose lumière dont il s'est trop privé. Il tente de défaire les maux et leur souveraineté sur l'âme décharnée, rien que pour encore un peu respirer. Vivre, du mieux qu'il le peut – ignorant alors le tableau terne et morose qu'il peut avoir à proposer. Le sien, un autoportrait trop sombre que celui-là pourrait peut-être améliorer. « Did I said that I'm trully sorry for... those quiet weeks ? »                   





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▬ Mar 4 Avr - 9:43 ▬
Un sourire sur cette face aimée, un petit morceau d’espoir pour cette âme damnée. Le cœur de Wes se réchauffe, un peu, pendant que les blagues fusent.

I’ve a heart you know, I will help you after you give me details about your army you monster!

Une accolade plus tard et les voilà ensemble comme si rien n’était arrivé, comme si le temps n’avait pas étiré ses semaines entre eux, comme si le silence n’avait rien brisé. Et de fait, pour Wesley, rien n’est cassé, aucune rancœur ne ronge ses entrailles. Il comprend la souffrance, il s’en veut à lui-même de ne pas avoir été capable de se rendre indispensable auprès de son ami, d’avoir été lâche en écoutant ses besoins de solitude. Il se dit qu’il aurait dû continuer à s’imposer…

Glad to see you too bro. Nothing could make me sad, not even your new zombie life. Quite jealous maybe but not sad.

Clin d’oeil complice même si le poids sur la poitrine de Wesley reste écrasant. Son ami a trouvé la force de venir jusqu’à lui mais sa souffrance reste palpable, sa dépression aussi. Le genre de mal invisible dont on ne guérit pas en quelques jours de repos. Wes n’a jamais connu ces affres ou du moins, il n’en a jamais eu conscience alors il fait de son mieux pour comprendre, pour soutenir, pour aider.

What’s new, mh… Some braindead cop arrest me but it was a total misunderstanding and eeeeh I was stuck in a snow storm with this dirty bitch Eliott Lloyd and eeeeh oh I break into a psychiatric hospital to talk to a girl for an article and eeeeeh…

Et il continue, Wes, à raconter ses bêtises sans s’attarder dessus, comme s’il s’agissait d’histoires banales -dans sa vie c’était plus ou moins le cas. Ils allèrent s’installer dans un petit café non loin pour boire quelque chose de non alcoolisé. Éternel enfant, le journaliste opte pour le chocolat chaud plutôt que la boisson « d’adulte » qui le maintenait éveillé à longueur de journée. Il a envie de sucre, envie aussi de réconfort aux côtés de cet ami dont le bonheur lui échappe.

Qui lui échappe tellement que les excuses arrivent. Wes les balaie d’une main alors que le serveur fatigué s’éloigne avec leur commande respective.

Who cares? You need a break, a spring break even if it’s not the season so tell me how’s vacation? Hawaii? Cuba? Europe? I heard girls here are sooooo hooooot. I didn’t say I need pictures or videos but if you’ve one eh… Promise I will just check their butts not yours.

Il rigole, Wes, il plaisante. Il espère que son ami a bien vécu de folles aventures tout en sachant pertinemment qu’il a vécu enfermé chez lui, sortant juste pour se rendre dans un bar miteux et minable.

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▬ Dim 23 Avr - 22:34 ▬



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Un sourire arraché, un air plus léger. Un rictus sur les lippes, comme une fissure dans le masque brisé. Il s'en abreuve, de cet enthousiasme propagé ; de cette chaleureuse candeur qui émane des paroles tout juste prononcées. Il quémande cette sociabilité, sans même y réfléchir, sans pleinement s'en rendre compte. Il a besoin de cette coupure dans son errance, d'une épaule sur laquelle s'appuyer. Vitalité en dépend comme il s'est égaré, l'épave est chancelante qui craint de chavirer davantage ; les eaux sombres ont la menace facile quand le silence peut régner. Et il est resté pendant si longtemps, Wesley, il tient encore ce rôle improbable qu'il n'a pas souhaité bâclé ; meilleur ami de longue date, le seul aujourd'hui qui soit à même de tout supporter. Là, la raison pour laquelle il se laisse entraîner dans ces inepties, dans cette conversation d'un autre temps, d'un autre monde ; rien que pour apaiser les blessures de l'âme. Et il écoute alors tout ce qu'il a pu manquer, ces histoires impossibles qu'il se met à lui dicter. Il acquiesce, les sourcils relevés. Il acquiesce comme il prend conscience enfin des jours et semaines qu'il a loupé. Il y a cette pointe de culpabilité, des regrets en tâche de fond dans l’imbroglio de pensées décousues et emmêlées. Encore ailleurs, l'homme qui s'était effacé, mais convaincu de pouvoir encore un peu respirer ; zombie ou pas, il fait partie de ce monde étrange et fissuré. Et tandis que les excuses passent, qu'elles s'imbriquent dans ces récits contés, il esquisse un rictus pincé à cette main qui se secoue, qui chasse tout ce qu'il aurait à dire, tout ce qu'il voudrait lui faire entendre. Le pardon réclamé, le pardon qu'il se doit de lui demander. « Who cares ? You need a break, a spring break even if it’s not the season so tell me how’s vacation ? Il en a soupiré, sans hostilité ni lassitude, seulement par légèreté. Parce qu'il a laissé un tintement amusé flirter avec la trachée, les prunelles qui dévient brièvement – cherchant à fuir ces attentions que Wesley persiste à lui accorder. Il éloigne les mauvaises ondes, il terrasse les maux qui s'affairent à l'oppresser. Il a ce don, cet ami d'antan et d'aujourd'hui, pour calmer les inquiétudes, défaire les murs de sa cité morose et fade ; depuis longtemps sans plus aucune clarté. Hawaii ? Cuba ? Europe ? I heard girls here are sooooo hooooot. I didn’t say I need pictures or videos but if you’ve one eh… Promise I will just check their butts not yours. » Et il a juré sous le ridicule que son imagination peut dépeindre. Situation improbable pour celui que la pudeur a formaté ; sans compter cette incapacité qu'il essaie de nier, cette impuissance que les cachets ont accentué.

C'est un haussement d'épaule qu'il offre pour toute première réponse.
Un air détaché, un air lointain pour se défaire de cette réalité.
Il n'a rien de ces hommes aux pratiques soutenues, il aurait tout à leur envier.

« Well, it wasn't as sunny as you seem to imagine. » Loin d'une quelconque clarté, il n'y avait que cette pénombre, que ce néant pour l'accompagner. Il a foulé des profondeurs plus brumeuses que les limbes où l'alcool le délaissait ; il s'est perdu dans une folie personnelle, sur des rives plus hostiles que toutes celles d'ores et déjà explorées. Il a renoué avec le passé, il a failli aux promesses de se sevrer. Il a avancé là où les plaies étaient certaines de se remettre à saigner. C'est un soupir qui revient gronder depuis la trachée, un air chaud et gangrené des maux qu'il ne parvient plus à réprimer. « I... I work on a case and... it has lead me to Jade. » Les traits se sont abaissés, l'instinct force la carcasse à presque ployer. Ce prénom a l'effet d'accélérer les battements désordonnés d'un endocarde fracassé. Il déglutit, Mark, faisant comme si tout allait bien – l'image à donner, quand pourtant le faciès transpire cette tristesse et cette souffrance accumulée. « It was... akward and... I don't know. I never thought I could have to see her again since... you know. » Le récit interrompu, les commandes récupérées. Là, la pulpe des doigts qui s'attarde sur le café commandé, l'envie réprimée d'y ajouter ce que la flasque dans son manteau abrite et dont il ne peut réellement se passer. « She lives with the man she always wanted, she seems to be happy. I'm glad for her. » Une nouvelle demeure, une nouvelle vie pour celle dont il s'était entiché. Un autre monde, le sien s'étant une fois encore effondré. Elle a avancé, elle s'épanouit – quand lui ne fait que couler, épave destinée aux fonds menaçants qu'aucun regard ne peut réellement sonder. « She's... the only girl I crossed since the last time, except for my clients... Sorry to disappoint you, man. » Pour en revenir à cette touche de légèreté, pour essayer d'apaiser cette tension qui s'accumule sur les épaules déjà malmenées. « But I'll see what I can do. I've a case for a cheating husband. If it's true, I can give you the number of the girl, she's pretty sweet so... maybe she'll need someone to comfort her. » L'idée donnée, mais le secret professionnel qu'il voudrait ne pas entailler ; l'exploitation des données personnelles qu'il irait trahir par ce simple fait. « Or... hey, I could give you some intels about the husband. You search something about his job and you pretend to have questions about that to call her and you try to meet her. I don't know. » Le rire cette fois face à toutes ces inepties qu'il peut conter ; une situation improbable, le destin forcé.  Il a l'air con avec ses propositions, DeWitt, et pourtant, il a l'impression d'être plus normal qu'au cours des derniers mois écoulés.                    





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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Wesley Cupp
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some kind of interesting idiot

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown
ombres et névroses : 1m77, courtes mèches brunes décoiffées, lunettes pour lire (secret), sourire collé sur ses lèvres, cicatrice sur le ventre après s'être fait planter, cheville fragile après se l'être brisée, nez bosselé par un coup de poing bien placé, poumons fragilisés par une attaque toxique dont il fut la victime en été 2023, avant-bras qui portent la trace (légère) de brûlures chimiques.
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▬ Lun 24 Avr - 13:59 ▬
Un mensonge, parfois, vaut mieux qu’une amère vérité. Mais entre vrais amis, pas de faux semblants, pas d’effort pour paraître : juste être. Et Mark est. Déprimé. Malheureux. Trop bon cœur pour cette vie qui continue de le piétiner. Wesley sourit toujours mais son rictus cesse de briller dans ses yeux quand il écoute la confession pitoyable de son plus ancien ami. Pas qu’il le juge, Wes, non. Lui ne vaut pas beaucoup mieux avec son cœur qui palpite toujours pour la mauvaise personne, avec cette obsession qu’il nourrit pour un homme de dix ans plus jeune que lui, et avec ce lit froid qu’il ne supporte plus car il a envie d’aimer, d’aimer pleinement, follement, de s’offrir tout entier sans souffrir en retour. Juste d’être heureux.

Il ne le juge pas, non. Il le prend en pitié parce qu’il compatit, Wesley, à la douleur de son ami forcé de regarder cette femme qu’il a tant aimé faire sa vie avec un autre, trouver le bonheur avec un autre. Le journaliste pince les lèvres, se retient de tout commentaire. Il ne l’a jamais trop sentie, cette fille. Pas pour son Mark. Mais elle était chouette à sa manière. Il le sait, Wes, qu’ils n’auraient jamais eu leur fin heureuse et que c’est la faute à personne. Juste… il déteste le voir ainsi.

Wesley s’apprête à poser davantage de questions sur cette affaire mais voilà que Mark noie le poisson derrière d’indécentes propositions, cherchant sans doute à se calquer sur la bêtise du journaliste.

Waw what a plan, you’re a true friend but I’ll decline. I prefer faithful girls, I’m so old fashion…

Il n’est pas pour les coups d’un soir même si ça lui est déjà arrivé. Il n’y trouve pas son compte, joie trop éphémère, jouissance de quelques secondes avant un vague dégoût, une langueur désabusée, une tristesse déprimante.

Or boys, you know. Maybe we could go out one night and meet someone? Not together or maybe yes, eh, with enough alcohol.

Il se rend compte, Wes, du nombre d’énormités qu’il sort à la seconde et qu’il ne devrait pas. Mark est comme lui, plutôt discret sur les choses de l’intimité et même s’ils sont amis depuis une éternité, lui proposer une sortie pour trouver quelqu’un ouvert à un plan à trois, ou deux copines en recherche de deux copains, ça n’a vraiment rien d’une bonne idée. Encore moins en rajoutant l’alcool dans l’équation. Dépité par l’étendue de sa connerie, Wes soupire, baisse les yeux sur son chocolat chaud qu’il porte à ses lèvres même s’il ne mérite pas le bonheur sucré qu’il lui procure.

Sorry. I’m dumb and I’m too curious about your case, how can it be related to Jade and when it was, why you don’t call me before. I want to make you happy again.

Souhait d’enfant tire de sa frustration, de sa culpabilité aussi. Il aurait dû en rester aux zombies.

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But it’s no use, it’s a dream to be broken. I run and run, but I’m not getting anywhere. Just burn me out, yes keep pushing me away. This is a fool, crazy in love, chasing in circles
--- Sweet smiles, while dominoes keep falling.
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Mark DeWitt
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sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Dim 21 Mai - 23:40 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Pathétique dans cet élan qu'il s'est donné. Pathétique dans ce récit qu'il en vient à compter ; une main qu'il veut tendre, mais la déraison qu'il ne fait qu'un peu plus amplifier. Il s'égare, DeWitt, comme dans l'espoir de s'éloigner de ce qu'il prononçait. Loin d'une chaleur perdue, loin d'un horizon auquel il s'était trop raccroché. Loin, aussi loin qu'humainement possible du souvenir qu'apporte avec lui le prénom qu'il prononçait. Il s'étend et s'enfonce. Il s'étend encore jusqu'au refus déposé, jusqu'à l'avortement de son improbable projet. C'est un bref sourire qui anime les lippes, une marque trop minime de vie sur les traits creusés. Il acquiesce, il sait qu'il est allé bien loin – mais nécessité s'était mise à vibrer. Sous les côtes, le cœur s'embrase et se calcine. Sous les chairs, pourriture s'élance qui s'approprie encore un peu de l'être et des souvenirs immortels. Pourtant, les sourcils se froncent et la conscience parvient à être intriguée. Surprise en vérité par ce que celui-là ose prononcer. Là, soirée qu'il ne tient même pas à imaginer, l'alcool qu'il en vient lentement à damner ; presque à mépriser quand, pourtant, il le chérissait pour l'espèce de paix accordée. « Jesus, Wes... » C'est tout ce qu'il parvient à prononcer, tout ce qu'il parvient à dire sous ce souffle amusé. Il hésite à lever ce que les phalanges tenaient ; il hésite à se rassasier à une gorgée infectée avant de s'y risquer. Il aurait voulu ne pas paraître si déprimé, en vérité. Rien pour épargner cette légère ombre sur le faciès de cet ami qui n'a pas encore fuit. Coupable qu'il se sent désormais. Coupable de lui imposer les tourments, les fardeaux, ces maux qui stagnent en lui et que rien ne semble pouvoir chasser. Coupable de faire perdre un temps précieux à celui qui devrait davantage s'élever, pas flirter avec les ténèbres qu'il émane depuis maintenant des années. « Sorry. I’m dumb and I’m too curious about your case, how can it be related to Jade and when it was, why you don’t call me before. I want to make you happy again. » Bien sûr qu'il l'est, il y a ces habitudes qui ne changent pas. Il y a ces réflexes qui reviennent, le professionnel qui parle malgré le personnel qui insiste. Il y a ce tout qu'il peut représenter, ami et confident, aide improbable contre la nécrose qui submerge les pathétiques rues qu'ils ont à fouler. Une équipe efficace de par leur métier, en plus de vieux frères que le temps n'a pas éloigné. « It's ok, don't worry. I understand. » Le rictus est sincère qu'il lui délaisse ; autant que le soupir de lassitude qui vient de s'échapper. Il y a cette lourdeur sur la poitrine qui s'appose, qui s'amplifie. Il y a ce poids qui se matérialise, comme pour un peu plus l'asphyxier. Les souvenirs sont tenaces. Les souvenirs sont tels qu'ils terrassent.

Il n'y a qu'à peine un silence avant que l'inspiration soit prise.
Il n'y a qu'une seconde avant que ce mal intérieur l’électrise.

Pestilence lancine et s'avance. Elle s'élève dans les veines, perfectionne son chemin jusqu'à l'endocarde détérioré. « Someone asked me to find some intel about a woman who died. They're convince that it wasn't an accident. I learned she had a little girl, so I tried to reach the father ; turns out he's the bestfriend of Jade's new boyfriend. » Récit de mauvais film, contexte qu'il pose pour tout expliquer. Pourtant, les prunelles sont ailleurs, dissimulant ces légères brillances humides qu'il ne tient pas à lui infliger. Lourd, le poids sur ses épaules. Lourdes, les émotions à porter à s'y sentir ancré au sol. « He lives with them. I mean, in a house next to their ; but on the same plot. So, it's the same adress and, when I knock, it was her. » Un haussement d'épaules, et la mémoire ressasse brièvement la surprise, le coup de poignard immatériel que le hasard infligeait à l'homme déjà branlant, déjà fatigué. Exténué, Mark, rien qu'à se souvenir de la manière dont le cœur s'était fracassé. Et sur la joue, il y a cette marque qui se rappelle, un soupçon de chaleur presque effacer ; une caresse discrète dont seul le silence pourrait désormais témoigner. « That's how and why. » Il a tenté de brièvement se redresser, cherchant ce peu de contenance qui pourrait lui rester. Il brave les maux, il tente d'ignorer la trachée qui s'est serrée. Il lutte contre lui-même en vérité, DeWitt, comme dans l'espoir d'encore pouvoir lamentablement prospérer. Rien qu'un peu, rien que quelques années encore – jusqu'à s'épuiser à imaginer comment aurait été sa vie si tous ses choix ne l'avaient pas ici mené. « I didn't manage to meet that man already, I'll tell you more when I can. » L'affaire sur laquelle il en revient, l'affaire qui doit certainement l'intéresser davantage que ces sentiments fracassés, cette relation brisée qu'il n'arrive pas à surpasser. À quoi bon l'accabler de sa tristesse, elle est déjà proéminente pour être en plus accentuée.                     





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▬ Jeu 25 Mai - 9:13 ▬
Elle vient, l’explication, l’histoire, le détail. Digne d’un film, d’une mauvaise série, le destin se joue d’eux, de lui, ce pauvre Mark victime des évènements, victime de son trop grand cœur livré en pâture à l’ignominie cruelle de l’amour. Tout commence avec une femme morte, probablement pas un accident. Une femme mère, ce qui implique un père dans l’équation, père d’un enfant sur qui la vie s’acharne. Père qui est le meilleur ami du nouveau copain de Jade. Wes se demande si tout ceci n’est qu’une coïncidence ou si l’ancienne aimée a de très mauvaises fréquentations. Passer du gentil Mark à un potentiel tueur sanguinaire… Ah, sanguinaire, voilà les grands mots qui arrivent. Le journaliste chasse ses déformations professionnelles, sa tendance au sensationnalisme, pour se concentrer sur ce qui importe.

Pas l’affaire en elle-même, non. Quoi que la mort d’une femme, d’une mère, soit toujours quelque chose de triste, de dramatique. Ce qui l’intéresse, lui, égoïstement, ce sont les tourments de son ami, tourments qu’il voudrait pouvoir alléger au moins un peu, assez pour que les coins de sa bouche puissent se hisser à nouveau en un sourire sincère, qui monterait jusqu’à ses yeux, qui chasserait le voile d’alcool et de détresse.

I see.

Déclaration d’une simplicité confondante, presque décevante. Tu vois, oui, tu vois. Que vois-tu, Wesley ?

Qu’importe, au fond. Il se projette très bien dans l’instant décrit par Mark. Il imagine le monde s’écroule autour de lui, le sang rugir dans ses oreilles, son cœur battre une chamade si violente qu’il en aurait défoncé ses côtes. Quelle horreur, quelle douleur, quelle tristesse aussi.

You forget the “when” part but it’s okey. I’m not mad, I’m just sad because I easily imagine…

Ta peine, ta souffrance, comment es-tu parvenu à recommencer à respirer ? Mais sa phrase, Wesley ne la termine pas. Il sourit, il tend sa main réchauffée par le chocolat pour effleurer le dos de celle de Mark. Un geste subtil, réconfortant.

Did you want me to talk with this man ? I always wanted to arrest a murderer, maybe it’s my time.

Il met dans cette déclaration une emphase exagérée, pour essayer de le divertir, de l’amuser. Wesley, clown devant l’Éternel…

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▬ Dim 28 Mai - 22:54 ▬



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Une courbe sur les lippes, un fragment du passé brisé. Un sourire d'antan, comme un rappel presque effacé désormais. Il lui a tout donné, jusqu'aux détails qu'il doit pourtant passer sous silence. Un souffle expiré, une confiance qui persiste. Il lui délaisse la vérité pour justifier le silence, cette descente en enfer qu'il ne parvient pas réellement à surmonter. Les affaires qui mènent toujours vers cette pente glissante, vers des tréfonds à chaque fois un peu plus creusés. Une courbe sur les lippes, un fragment du passé brisé – une excuse sur le bout de la langue bien que la voix refuse encore de résonner. Les excuses ne sont pas assez, elles ne valent rien face à ce qu'il en est à lui imposer ; carcasse démembrée, prête à se décharner. Il voit, et c'est déjà bien assez. Il voit, et ça lui permet finalement de seulement acquiescer. Il n'a pas à en dire plus, il n'a pas à trop en dévoiler. Il n'a rien de plus à dire sur la manière dont son cœur s'est abîmé, lambeaux plus sanguinolents qu'ils n'avaient pu l'être durant ces deux dernières années. Ça avait eu l'impact d'un nouveau souffle aux poumons asséchés, un trop gros élan de vie dans les veines atrophiées – ici presque vidées. Il voit, et ne manque pas d'invoquer cette légèreté qui persiste à lui faire défaut. Mention du temps manqué, mention d'une durée passée à laquelle il n'a pas su s'intéresser. Il s'était perdu, loin de tout, loin des réalités où tous se rassurent pour ne pas s'égarer. Lui, il n'a subit que les ombres, que le poids d'une eau trop lourde sur le corps fatigué. Lui, il a oublié de compter les secondes qui se sont écoulées. Pourtant, les sous-entendus retenus font écho en lui comme s'ils avaient été prononcés. Il l'entend, sa voix. Il l'entend dire tout ce qui est silencié. La vérité ; triste puisque lui s'enfonce plus profondément dans sa torture. Les faits ; triste puisque Mark persiste à sombrer et que Wesley n'y pourra rien, peu importe ô comment il se mettrait à le prier. Au lieu de ça, les pensées traversent la peau effleurée. Pas une note, rien que des suppositions insufflées. Il acquiesce encore, comme pour souffler que ce n'est rien, il s'en remettra. Il s'en remet toujours, DeWitt, bien que la manière puisse être contestée. « Did you want me to talk with this man ? I always wanted to arrest a murderer, maybe it’s my time. » Instinctif, ce rire qui lui échappe enfin. Il chasse un peu les ténèbres qui s'avançaient, ça parvient même à taire les murmures nauséabonds qui s'étaient ancrés. Une pause dans sa pénitence. Une pause dans l'immondice habituelle de son existence.

Et les prunelles se sont attardées sur le décor, sur l'envers de l'instant.
Ce n'est qu'un soupir qui brave les pulpeuses, rien qu'un souffle latent.

« It's fine. » Parce qu'il refuse de le voir s'aventurer sur ces terres désolées. Parce qu'il refuse de le confronter à tout ce qui pourrait encore se cacher derrière la devanture retapée de cette demeure qu'il n'aurait pas dû lui-même approcher. « I can handle it, you know what I mean ? I have to, it's my job. Yours will be to tell the story if they allow you to do it. » Si. Parce qu'il n'a pas la main mise là-dessus, parce qu'il ignore encore tout ce que cette affaire pourrait avoir à cacher. Les détails sont trop épars, trop bien enterrés. Ceux qui venaient à son encontre n'avaient rien si ce n'est des suppositions, des hypothèses que les nuits sombres peuvent aisément accentuer. Il doit encore creuser ; il doit encore ployer avant de pouvoir porter les résultats jusqu'à ces commanditaires qu'il ne peut réellement nommer. « Keep it silent until then, please. » Une demande instinctive, enfin, parce qu'il sait la soif de cet ami et de ses collègues quant à ces affaires d'ordinaire tenues à l'écart de leur curiosité. Confiance qui gronde encore, confiance qu'il ne peut que lui attribuer. Pour ces nombreuses années à s'être tenu à ses côtés, à ne pas avoir flanché devant tant de maux suintés. « I shouldn't have to deal with her anymore anyway. I'll try to, just for me to... you know ? To feel a little better. » Pour se préserver des souvenirs qui peuvent l'envahir, le forcer à ployer. Pour faire subsister le reste de conscience qui prospère pitoyablement dans cet encéphale embrumé et infecté. « Yeah... I mean... » Les épaules haussées, le regard qui s'éloigne encore un peu. Ça ne dure qu'un instant, rien qu'une seconde dans l'espoir de se remettre à convenablement respirer. « You didn't talk to me about you and what I missed. Not the work but about how you're doing... trully... you see ? » Qu'elle cesse, cette torture. Qu'elle cesse, qu'ils s'aventurent là où l'air est plus léger, là où la trachée n'aurait pas à trop se serrer pour tenir les sanglots relevés.                      





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Wesley Cupp
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▬ Mar 30 Mai - 11:11 ▬
Yeah, my job is the boring part.

Il lève les yeux au ciel, les laisse rouler dans ses orbites, soupire, exagère, tout n’est qu’exagération clownesque pour tirer un sourire à son ami. Il aime cela, Wesley, titiller les zygomatiques. Rien ou presque n’a davantage d’importance dans son cœur. Il s’y raccroche comme un homme perdu dans les eaux le ferait à une bouée, à la dernière bouffée d’oxygène. Il va bien et mal à la fois, Wesley. Mais au quotidien, il n’y pense pas, il ne s’en laisse pas le temps.

If you change your mind, I’ll be there for you. And until that I promise I’ll shut my mouth. About this subject only, of course.

Il ne faut pas rêver le silence absolu de Wesley Cupp. S’il se tait, s’il n’a plus de mot, c’est probablement parce qu’il est mort ou que quelqu’un a posé ses doigts sur sa bouche, contenant les sons qui en découlent normalement avec avidité. Il acquiesce, d’ailleurs, quand Mark lui explique vouloir faire ça pour lui aussi, pour se sentir mieux, pour se prouver qu’il en est capable, peut-être. Qu’il recroise Jade ou non, Mark doit continuer à exercer son métier, continuer à respirer, un jour après l’autre. Pourquoi ? La question flotte dans l’esprit du journaliste. Pourquoi continuer quand l’envie n’est plus là ?

Le sujet glisse à nouveau, revient sur Wesley. Il n’a pas envie de parler de ce qui le tourmente mais d’un autre côté, s’il ne le dit pas à Mark, à qui donc le dira-t-il ? Personne, bien sûr, et c’est très bien comme ça car poser des mots sur ses sentiments le terrifie. Sauf qu’il l’a déjà fait. Il a une conscience aigue de sa situation alors que le sourire de son foutu cauchemar se dessine sur ses iris, obsédant.

I’m doing nothing interesting except being alone and be in love with a man who’s supposed to marry another guy soon so…

Il hausse les épaules, comme si ce n’était pas si grave, juste une égratignure dans son cœur mais Wesley souffre de sa solitude. Il a envie d’avoir quelqu’un à serrer dans ses bras, quelqu’un de qui tomber amoureux, peu importe son genre. C’est arrivé avec Eliott et sans doute qu’il finira par tourner la page, malgré les souvenirs de cette conférence, malgré… malgré… tout. Il soupire, se passe la main dans les cheveux. C’est son tour de détourner le regard, avec l’absolue certitude que Mark lit en lui comme dans un livre ouvert. Leur souffrance, pourtant, n’a rien de comparable. Wesley n’a perdu personne, lui. Il y a juste eu un quiproquo trop long puis un engagement qu’il ne dépasse pas, parce qu’il ne veut pas son corps il veut… son âme, son cœur, le reste n’est qu’un bonus. Ça ne lui va pas, d’être le sexfriend, alors il se refuse ses faiblesses.

Oh and I forget the pigeon thing, did I told you? A man I met shoot in a pigeon instead of me, that was bloody as hell. And it smell you can’t even imagine.

Il change de sujet, vaine tentative. Une partie de lui a envie que Mark ne l’interroge pas, une autre… Une autre a envie d’en parler, maintenant que les vannes sont ouvertes, mais à quel dessein exactement ? Ça ne changera rien, ça ne fera que rendre le tout plus tangible.

Trop tangible.

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▬ Jeu 15 Juin - 22:14 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Barque endommagée. Le bois craque, menace de céder. Sous les pieds s'amoncellent la flotte, elle menace de tout engloutir, elle promet ces fonds sans fin, ces profondeurs sans âme. Il y a cette fissure qui distille son venin, un souffre épais et tenace, capable de condamner l'endocarde qui s'essayait qu'à pomper ; les poumons qui peinent de plus en plus à se gonfler. Figé dans son état, Mark, comme marbré dans cette tristesse imparable. Et pourtant, Dieu qu'il lutte pour donner le change. Et pourtant, Dieu qu'il s'essaie à taire les remords, les regrets, ces fardeaux violents qui pèsent sur son existence depuis des années. Il s'y essaie encore, volontaire qui s'abandonne aux récits que celui-là aurait à confier. Comme par le passé, une fois encore. Un besoin de renouer avec ce semblant de normalité, Wesley en lien direct à cette surface qu'il ne parvient plus vraiment à fouler. Ces rives trop claires ne sont plus les siennes, lui qui s'était exilé – perdu là où nul être décent ne s'aventurerait. Et pourtant, il a acquiescé, soufflé un merci délicat à ce qu'il lui concède. Une présence promise, une présence éternelle à ses côtés. Une main tendue qui restera jusqu'à être serrée, qui patientera dans l'espoir de le voir des ténèbres se hisser. Il s'en veut presque, DeWitt, de cette loyauté qu'il persiste à lui offrir quand lui ne faisait que fuir sans se soucier des maux qui auraient à l'accabler. Ceux qu'il réclamait, ceux qu'il se risque presque à lui confier. Il a tiqué, les traits qui frémissent sous la brise délétère d'une tenace culpabilité. « I’m doing nothing interesting except being alone and be in love with a man who’s supposed to marry another guy soon so… » Il toise un instant, cherche à percer au-delà des gestes observés. Les épaules haussées, mais les lippes pincées trahissent la vérité. Cette noirceur qui s'avance et stagne, cette ombre proéminente qui s'installe sur les songes autrefois si colorés. Les traits se sont brièvement abaissés, les mots sont cherchés. Il hésite à parler, Mark, avant que celui-là n'enchaîne, avant que sa technique ne soit parfaitement utilisée. Fuir le sujet pour ne pas avoir à saigner. Fuir, encore, pour croire en des jours meilleurs ; si tant est que ce soit possible. L'une des mains repose sur le bois de la table, les phalanges moins crispées, moins blanchies par l'effort qu'il usait à contenir l'ouragan sous les chairs amaigries. C'est l'inquiétude qui prend ses aises, qui s'insuffle jusqu'au palpitant déréglé. L'inquiétude pour ce dernier pilier qui peut encore lui rester ; le seul qui semblait ne jamais pouvoir flancher. « Did you tell him ? » L'ambre jusqu'alors ailleurs y revient, attiré sur les traits de cette longue amitié ; comme pour l'aider à se dévoiler. Il lui offre l'opportunité de s'en sortir, de respirer. Il lui offre cette issue qu'il n'a jamais cherché à trouver. Une semi-liberté dans la torture des émotions écrasées.

Il a ignoré cette dernière histoire, Mark.
Il s'en remet directement aux plaies exposées.

Le dos qui cherche le presque confort de l'assise, cette toute relative douceur qui s'imprime sur les traits. Il surjoue la contenance, cette solidité qui lui manque depuis bien longtemps afin de devenir l'ancre dont celui-là semble manquer. Les rôles à inverser, le temps d'un instant – par nécessité, pour honorer à son tour ces promesses implicites qui ont pu les relier. « Once you fall in that trap, there is no coming back. You're gonna think about it, over and over, and one day, you'll realise it's too late. You'll think about what you could have say, what you could have share to prevent that pain. You could have change everything, but you didn't, because you didn't take the risk to just... talk. » L'expérience dans le conseil sous-entendu. L'expérience qu'il trahit dans cette tirade qu'il lui offre. Mark DeWitt, l'homme qui sait, mais qui ne s'est jamais écouté. L'homme qui possède ces conseils avisés, mais qui n'a jamais su comment lui-même les expérimenter. C'est un sourire triste qui brave les lippes, un regard lointain qui s'attarde sur les vitres alentours. Oh, les regrets. Ils sont en parcelles brisées dans le regard incertain et tremblant, presque humide de tous ces sentiments ravalés. « Talk to him if you didn't yet, Wes. Spare yourself all of these regrets. You hear me ? » Il s'en remet à lui, encore. Il appose cette espèce de sérieux qui se doit d'être affronté. Parce qu'ils ne peuvent éternellement prétendre pouvoir se redresser, l'un d'entre eux doit au moins essayer de s'en sortir – pourvu que ce soit le journaliste plutôt que la carcasse d'ores et déjà fracassée. Il n'est plus à sauver, Mark. Il n'est qu'épave rouillée, carcasse éventrée au milieu d'un maelstrom éternel – semblable à l'immortalité la plus cruelle qui soit à expérimenter.                       





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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Wesley Cupp
Wesley Cupp
some kind of interesting idiot

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown
ombres et névroses : 1m77, courtes mèches brunes décoiffées, lunettes pour lire (secret), sourire collé sur ses lèvres, cicatrice sur le ventre après s'être fait planter, cheville fragile après se l'être brisée, nez bosselé par un coup de poing bien placé, poumons fragilisés par une attaque toxique dont il fut la victime en été 2023, avant-bras qui portent la trace (légère) de brûlures chimiques.
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▬ Ven 16 Juin - 14:14 ▬
Did you tell him?
Une question qui glace, une question qui froisse. La lèvre tremble, la glotte déglutit un trop plein de salive. Lui dire ? Ah ! En voilà une folie, en voilà une mauvaise idée, malgré tout ce que Mark tente d’avancer comme arguments pour l’y encourager. Wes en a envie, bien sûr, mais au moment où il le dira, il subira un rejet et préfère vivre dans cet entre-deux un peu douloureux. Juste un peu. Il a le droit de fantasmer, le droit de laisser la nuit lui souffler des songes interdits, le droit de lui sourire le lendemain, de le taquiner, parfois d’aller un peu trop loin pour le provoquer.

Ils se sont longtemps disputés, comme félin et canidé. Et à l’instar de leurs homologues animaliers, il a fallu une cohabitation forcée pour que Wesley comprenne -accepte- qu’il ne s’agissait pas juste d’une jalousie professionnelle ou d’un désir mal placé. Il a compris, pendant cette conférence, que le corps ne suffisait pas. Il avait besoin du cœur aussi, le pauvre, et il se mentait à lui-même depuis longtemps.

Alors non, non, il n’a rien dit et il sait que les regrets suivront. Mark a raison. Mark a souvent raison. Sauf que…

I don’t wanna be selfish. Tell him for what? He’s in love with another man, we work together, I hope we could be friend. If I say that to him, at best he will be uncomfortable and… and I don’t want that. I don’t want to hurt him. Or…

Il s’interrompt, Wes. Ses mots se coincent dans sa gorge en comprenant. Ce qu’il vient de dire n’a rien d’un mensonge, juste une vérité partielle. Parce qu’il y a autre chose. Et il a honte, le Cupp. Honte d’être lâche.

Or… and… I don’t want him to reject me. It’s stupid but I prefer that. You think I’m a coward? I’m, I suppose. But that’s okay. I’d rather lie to myself. Lies are great sometimes.

Sometimes. Peut-être qu’un jour, Wes considèrera les choses autrement. Peut-être qu’il a tort. Peut-être pas. Trop d’incertitudes pour se décider. Il soupire, porte sa boisson à ses lèvres sans même la savourer. Ses lippes se redressent. Soudain, il se rappelle qu’il doit sourire, qu’il doit continuer, ne pas se laisser écraser par la fatalité.

Did you want to go out, later? Tonight or something? To have fun with your old friend? In all honour of course.

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But it’s no use, it’s a dream to be broken. I run and run, but I’m not getting anywhere. Just burn me out, yes keep pushing me away. This is a fool, crazy in love, chasing in circles
--- Sweet smiles, while dominoes keep falling.
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Mark DeWitt
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shipwreck

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sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Mer 5 Juil - 22:49 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




C'est de la compassion qui s'est immiscée. Un souffle nouveau, un besoin d'aider. Par nécessité, pour contrer l'oppression de ses propres ombres sur son esprit fragilisé. C'est de la compassion qui s'est mise à suinter des prunelles concentrées, de ce regard sur lui posé maintenant que les noirceurs derrière les sourires ont été nommées. Il avait supposé que le monde s'était arrêté de tourner, que les rues resteraient aussi tristes, pas plus sombres qu'elles ne l'étaient. Il avait espéré que celui-là puisse se relever, trouver ce qu'il a toujours cherché. Il a tant espéré, Mark, avant de comprendre que rien ne s'arrange jamais. Il y a cette malédiction qui stagne, qui empoisonne jusqu'aux espoirs malheureux de ceux qui veulent encore croire. Les prières sont silencieuses et les réponses muettes. Les destins sont écrits que rien ne changera désormais – tous condamnés à la perfidie d'un mal bien plus fort que les déterminations qui parfois veulent se rebeller. Et pourtant. Dieu qu'il en vient à implorer le hasard d'être clément avec cet ami retrouvé. Il croit en et pour les autres, DeWitt, à défaut de pouvoir le faire pour lui-même. Mais la réalité est plus dure, plus cruelle qu'elle n'y paraît. Les paroles s'élèvent, annoncent cette autre vérité. Il a raison, Wesley, autant que lui s'en était convaincu quant à ses propres paroles soufflées. Il a raison, parce qu'il pourrait perdre même l'étincelle de paix qu'il pourrait y glaner. L'indifférence qu'il prétendra ne pas l'atteindre, mais qui ne fera qu'un peu plus l'écraser. Les lippes se sont pincées, les prunelles se sont abaissées. Il a acquiescé, Mark, à défaut d'avoir de belles paroles pour tout contrer. La compassion, encore, elle force l'endocarde à s'emballer. Désolé qu'il est, celui-là, désolé pour ces maux que cet homme-là ne devrait pas avoir à porter. Désolé, encore, de cette peur finalement dictée. Le rejet qu'il craint, cette souffrance imparable qui aurait alors à tout condamner. Il la connaît par cœur pour l'avoir expérimentée ; il a raison d'avoir peur en sachant les séquelles qu'elle peut aisément graver. S'il est lâche ? Non, seulement plus malin qu'il n'y paraît. Bien plus porté par l'instinct de survie que certains, que lui-même en vérité. Il refuse la lame qui aurait à le poignarder s'il osait, il refuse ce que DeWitt a de lui-même provoqué – espérant en crever, cependant damné à stagner dans sa médiocrité. « Did you want to go out, later ? Un soupir, un rire soufflé. Un soupir, les poumons qui relâchent enfin la pression qu'il n'a pas senti s'installer. Il avait arrêté de respirer, Mark, pris dans le vortex de ses propres douleurs. Il s'était perdu, avant de relever son regard sur l'homme qui tente maladroitement de reprendre des couleurs. Tonight or something ? To have fun with your old friend ? In all honour of course. » Le tintement singulier d'un semblant de vie qui se matérialise. Il s'y laisse bercer, elle est contagieuse cette bonne humeur – même surjouée. Elle parvient à apaiser les maux qui s'amusaient à l'écraser.

« Yeah, why not. » Il ose, un pas vers une clarté qu'il n'espère néanmoins pas effleurée. Elle restera à distance, il le sait. Elle n'a jamais fait que narguer, provoquer l'endocarde et l'encéphale tous deux épuisés. Elle est le fantasme sacrée de son âme, le but ultime d'une existence déjà toute tracée. L'espoir, l'espoir d'une once de normalité – il ne l'a cependant pas abandonné. Il lui offre cette chance, Mark, à ce dernier qui en vient à crépiter. Il lui offre l'occasion d'un peu s'éveiller avant que ses démons ne reviennent l'étouffer. « You have an idea in mind ? Somewhere you want to go and where my sad ass won't block me the entrance ? » Parce qu'il n'a pas oublié pour autant cette allure triste qu'il possède, ces traits cernés et ce teint pâle qu'il trimballe depuis que l'antre fut quitté. Il n'a pas oublié, Mark, les séquelles physiques qu'appuie à chaque fois cette solitude dans laquelle il s'engouffre jusqu'à parfois s'asphyxier. Il veut lui épargner la honte d'une ombre comme la sienne à ses côtés, il veut pouvoir passer inaperçu tout en inspirant des vents plus légers, des effluves de liberté qui desserreront les chaînes immatérielles à ses poignets. C'est l'opportunité d'un souffle à prendre à la surface des eaux troubles dans lesquelles il s'est installé. C'est l'occasion de renouer avec ce qu'il n'aurait pas dû éloigner, cette amitié sacrée et lumineuse qui pourrait tant l'aider. « 'Cause you're right, ok ? We both need it. » Il l'admet, comme si la conscience parvenait enfin à s'exprimer. Il l'admet, Mark, comme pris d'un nouvel élan pour encore un peu exister. Il savait, en venant, que cet homme-là parviendrait à lui insuffler cette étincelle vivace qui parviendrait à tout illuminer ; et qu'importe que ce soit seulement momentané. Il s'est trop noyé, DeWitt. Il s'est trop asphyxié, Wesley. Ils l'ont, ces deux-là, ce droit de prétendre à un peu de luminosité. « Come on. » Déjà levé, le jour est jeune qu'ils peuvent aisément altérer ; la démence à laisser s'exprimer de la plus simple des manières, de la plus délicieuse des façons qui leur soit à portée. S'égarer, s'intoxiquer jusqu'à ne plus penser. Offrir aux traits creusés un sourire sincère que rien ne viendrait entacher.                        





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▬ Ven 7 Juil - 21:00 ▬
Une idée…
Une idée…
Parasite dans son cerveau, bruit blanc en écho à l’échec d’une solution miracle trouvée. Ne devait-il pas travailler ? Retourner dans les étages de sa prison, condamné chaque jour à voir celui pour qui il souffre et dont il ne réussit pas à se détacher ? S’il avait un peu d’argent, Wes, il démissionnerait mais il a besoin de son travail, aussi précaire soit-il, alors… alors…
Alors voilà.
Come on. On l’invite, il se lève. Il dépose de l’argent sur la table sans savoir exactement s’il y a trop ou pas assez, et emboite le pas de cet ami si cher dont le bonheur lui échappe. Une fois dehors, ils marchent dans la rue sans réelle direction. Pas un regard n’est lancé à la rédaction du journal que Wesley ne devrait pas quitter, encore moins sans un mot. Peu importe. Qui le remarquera, de toute façon ? Il trouvera toujours bien un mensonge à raconter.
Oh you know what could be really cool ? Watch a funny movie in an outdoor theatre. But I don’t think we have one in Detroit so maybe we could watch a funny movie at my apartment, eat chips, drink… sodas, of course, just sodas, and make comments like bitches. Oh, oh, oh ! enchaine-t-il en sautillant. We could watch reality shows to, people are so dumb, so… incredible, you can’t stay depress in front of that. Kitchen nightmares? But first step : supermarket.
Son idée stupide sous le bras, le journaliste a attrapé celui de Mark et l’a emmené sans lui laisser le temps de réagir, de donner son opinion ou même de protester. Wes peut parfois se comporter comme une véritable adolescente. Il ne se voyait pas écumer un énième bar, pas ainsi. Au moins, entre eux, ils n’auront pas à se soucier de faire semblant ou à se montrer agréable avec autrui.

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▬ Sam 15 Juil - 0:02 ▬



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Il se convainc de cette nécessité, il s'enfonce dans cette petite idée. Naufrage qu'on tente de sauver, la rive qu'on peut gagner quand, pourtant, le courant est contraire aux tentatives vaines et fatiguées. Il lutte contre lui-même, contre le courant qui emporte la conscience à chaque jour que Dieu fait. Il essaie, Mark. Il essaie de se retrouver, de remonter vers cette surface encore trop sombre pour espérer. Et pourtant. L'optimisme scintille encore, parcelle minime qui flamboie dans un recoin de ses ténèbres. Elle braille et gueule, elle tente de se faire entendre par l'endocarde oppressé, par cette âme qui n'a pour film que les vestiges du passé, des souvenirs d'il y a deux années. Ensuqué dans sa déchéance, l'homme qui croit pouvoir souffler. Lié à la dépression actée, volontaire instinctif à ces maux stagnants pour ne pas oublier. Mais une soirée ? Une soirée rien que pour respirer, rien que pour croire encore en un dessein plus heureux que celui auquel il s'est damné. Rien qu'une soirée, les cassures de son cœur ne devraient pas pouvoir se guérir en ce répit improvisé, si ? Dieu qu'il craint la guérison comme il s'était damné à la femme qu'ils ont précédemment évoqué. Dehors, les brises sont traîtres – tendres et à la fois tortionnaires. Elles offrent une lucidité impitoyable à l'homme qui sait n'être que spectre, carcasse abîmée et en piteux état. Elles offrent cette conscience qu'il essaie parfois de faire taire, jusqu'à croiser ces regards qui ne daignent même pas se lever. Il est invisible, ils le sont tous deux comme ils s'avancent vers un but qui n'a pas été nommé. Ailleurs, loin. Ailleurs, et pourvu qu'ils y trouvent la recette de « comment aller bien ». « Oh you know what could be really cool ? » Les sourcils froncés, cette fois, la négation mimée par les traits. Il entend, il écoute, et il commence à avoir ce sourire peu convaincu sur les pulpeuses serrées. Un film, des conneries pour se rassasier, la promesse de l'absence des démons auxquels il s'est tant enlisé. La raison approuve, l'addiction geint en double. Prête, cette dernière, à faire naître le manque instantané, les tremblements aux phalanges qui dans les poches se sont serrées. Éternelle lutte intérieure que rien ne semble pouvoir apaiser. Réflexions de mises, les songes qui pèsent les pour, les contre – mais le choix n'est pas laissé. Le bras déjà récupéré, les pas guidés. Dans les allées bondées, ils ne font que passer jusqu'à l'épicerie la plus proche dans laquelle ils s'engouffrent sans qu'il ne sache réellement encore l'heure et la date comme léthargie est à peine quittée. Mais qu'importe, qu'importe puisque Wesley persiste à vouloir l'entraîner.

Il y tient, à l'apaiser.
Il y tient, à raviver les flammes du passé.
Mission divine qu'il s'en veut de bafouer.

Les marches montées, l'antre de l'ami rejoint et dérangé. Dans la sécurité des murs, sans témoin du pathétisme marqué, il en vient enfin à soupirer. Délaissant la prestance fausse qu'il essayait de montrer, les épaules sont lâchées, le dos voûté – le monde pèse sur l'enveloppe fébrile du marin qu'on a laissé s'égarer. Il s'avance en déposant les sacs où place est laissée, quelques pas encore jusqu'à défaire la veste portée, sans encore oser un regard sur l'ami qu'il a suivi jusque dans cette folie. Parce qu'il sait ce qui traversera l'esprit de ce dernier, il sait les mille et une questions qui s'y poseront devant le triste spectacle qu'il peut donner. Ça fait des semaines qu'il erre, des semaines qu'il s'est oublié. Le poids a baissé, les membres se sont creusés. Il fait peine à voir, lui qui autrefois semblait si bien se porter. Trop maigre, chétif, les os presque collés à la peau blafarde et terne. Il offre un rictus sincère à son hôte, cherchant à chasser les potentielles remarques qu'il aurait à lui faire, l'inquiétude qu'il ne pourra pas pleinement enterrer. « So, you look like someone who knows a lot about reality shows... It's scared me a little bit to be honest with you. Tell me you don't do that every evening... » Taquinerie qu'il lance tandis qu'il cherche quelques aises anciennes sur le canapé ; osant un bref regard sur les alentours qui ne changent plus vraiment – pourtant bien plus vivants que cette pauvre piaule dans laquelle il peut lui-même se terrer. « I don't know when was the last time I look tv... » Une pensée qui lui vient, qu'il énonce aussitôt. Il lui semble avoir vécu une éternité depuis ce simple fait. Comme si les jours passés s'étaient étirés, comme s'il avait vécu mille vies avant que celle-ci ne prenne son temps pour filer.                        





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