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Mark DeWitt
Mark DeWitt
shipwreck

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Ven 3 Fév - 16:10 ▬



pretend to forget
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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Longues envolées, tristes traînées. Les pas suintent les regrets et le bitume se creuse sous la lourdeur d'un endocarde paradoxalement asséché. Il s'est égaré, vagabond sans but comme crépuscule s'est installé. Entre les phalanges se consume la nicotine et quelques volontés. Éternelle rengaine, les habitudes devenues déchéance assumée. Il va pour oublier, taire le vacarme assourdissant d'un esprit molesté. Une année s'est écoulée, rien a changé. Dans les lueurs tamisées, dans la chaleur étouffante qu'ont laissé les corps emmêlés, il y a ce parfum de vice qui s'élève – une saveur particulière pour la trachée qui s'impatiente, qui réclame son dû. La conscience en alliée. Elle est brisée et exténuée, elle réclame le repos tant sollicité, jamais réellement empoigné. Un souffle, c'est tout ce qu'il parvient à expirer. Rien qu'un souffle quand la carcasse s'installe, quand les coupes – par habitude – trouvent leur refuge sur le comptoir délaissé. Il ignore encore l'ambiance, les rires, les conversations beuglées par dessus les notes déformées. Il ignore le monde, Mark, cherchant l'ivresse dans le néant. Les prémices d'une anesthésie pour enfin respirer. La rédemption d'une âme en peine dans le verre finalement déposé. Une année s'est écoulée, les travers se sont accentués, et pourtant les phalanges ne s'y sont pas encore posées. Les minutes s'égrainent d'un sablier maintes et maintes fois retourné, les prunelles errent un instant sur la liqueur que le palais n'a de cesse de supplier. Il s'offre une seconde, rien qu'un instant ; mais les mouvements attirent l'attention qui s'est mise à tout balayer. Ces groupes où sur les lèvres les courbes se dessinent, vouées à rester – l'impression d'une euphorie contenue pour tout accentuer. Ces couples qui flirtent dans les ombres à peine installées, la passion qui suinte des messes basses que musique s'affaire à étouffer. Ces impatients qui quittent déjà les banquettes, les tables pour s'en remettre à l'air saturé d'un trop jeune été, les papillonnages offrant aux âmes une seconde d'éternité. Le monde n'a pas cessé de tourner, mais les songes sont restés bloqués. Néanmoins silenciés. Les orbes ont traîné jusqu'à s'apposer sur celles qui guettaient, qu'elles ont pu accrocher. Sublime créature est éloignée, pourtant plus proche par cette espèce d'intérêt donné. On le voit, et il regretterait presque les lumières blafardes qui trônent au-dessus des assises désertées. Parce qu'il n'a rien des vivants, enfoncé dans un tourbillon sec et noir de chagrin et de pathétisme mêlé. Définition même d'une déchéance avancée par les épaules affaissées, par les traits de moitié rongés. L'image est triste qu'elle n'a pourtant pas délaissé. L'idiot surpris, lui, n'offre finalement qu'un sourire entendu, qu'une attention légère à la Belle qui égaye, sans le savoir, les affres d'une soirée perdue. Cécité s'est en partie étiolée, offrant un semblant de réalité à l'esprit malmené. Cette courbe sur les pulpeuses abîmées, elle est la première depuis des mois et des mois à trop s'isoler - la première, en vérité, qu'il n'a pas à pleinement forcer. Misérable carcasse s'y laisse marquer, le souffle un peu plus vivant, les orbes plus révélées. Et sur le verre qu'il n'a toujours pas levé, la pulpe des doigts y traînent puisque l'envie s'est faite surplomber par d'imbéciles pensées.               





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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Lun 6 Fév - 0:13 ▬


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Silence. Son silence... Echos permanents. Capharnaüm contre musique à entêtement. Brouhaha au dessus des verres choqués jusqu'à terribles tintements. Hurlement strident sur foule ivre de joie. Le souvenir muet des mots d'un hiver souverain et sauvage. Songes surfaits sous surface esseulée. Silence... Son silence fait bien plus de bruit que l'entièreté du monde qui demeure planté là. Le battement rompu d'un cœur. Le rythme des pas solitaires sur les grands boulevards. Le chant des sanglots isolés, le rougeoiement des joues levé. Silence. Jamais il n'est aussi beau pour Elle qu'à la tombée du jour, quand les lignes de son corps meurtri s'estompent et qu'Elle semblent s'élever du néant avec l'intonation des souffrances si rares à jouer des tours. Silence. Élision de l'être qui s'effondre face au bar. Silhouette, ombre qui vient se repaitre des présences et rires hagards. Enveloppement temporaire, vide comblé par les voix et leurs multiples éclats. Futiles conversations. Débats. La vie palpite à proximité, comme le rythme effréné d'une musique sur laquelle Elle ne dansera plus jamais. Emportée par cortège et ses arpèges. Ballotée par liesse dans sa détresse. Il n'y a qu'auprès de ceux qui exultent que l'existence s'excuse...
Il a fallut qu'Il parte pour qu'elle comprenne qu'Il n'avait jamais vraiment été là. Il n'a fait que traverser, fendre sa vie comme la lame a fendu ses bras. Il a fallut qu'Il parte pour qu'elle comprenne qu'elle ne faisait qu'attendre ces jours qui ne viendront pas. Il n'a fait que traverser, fendre son cœur comme alcool vient sonner trépas.
Silence. Quatre ou six whiskey déjà consommés. Le visage fatigué commence légèrement à pencher. L'œil s'acoquine à la tourbe. Il y a quelques fléchissements du coude. Epuisée. Lassitude simple de subsister. D'être. Il y a un soupir, un regard porté à ceux qui persistent à parler, chanter, danser. Solitude au milieu de ceux qui subsistent. Prunelles portées dans l'entièreté du rade jusqu'à ce qu'une silhouette vienne secouer les sens. Raté du myocarde. Sursaut bref sur taille, largeur, cheveux longs et barbe. Raté du myocarde. Un espoir, une folie qui fait qu'elle se redresse, qu'elle se lève presque. Vivante. Animé. Ramenée. Embrassée à la perfidie de sa réalité. Raté du myocarde. Expectance inassouvie qui arrache un semblant de vie. Songes surfaits sous surface esseulée.
Silence... Son silence fait bien plus de bruit que l'entièreté du monde qui demeure planté là. Le battement rompu d'un cœur... Ca n'est pas Lui.
C'est à s'y méprendre. C'est à s'y perdre, à s'y pendre. Ca n'est pas Lui... Mais c'est tout comme. Ca ressemble aux caresses animales, aux déchainements ardents. C'est étrange, c'est bestial. C'est instinctif. C'est vital.
Alors elle se lève. Sphinx troène attiré par l'artifice d'une lumière. L'iris qui s'abreuve d'un peu d'eau, d'un peu de prières. Elle s'approche, démasque, dévisage comme les ignorants saisissent un tableau.
Ca n'est pas Lui
...Mais c'est tout comme.
Elle s'arrête. Saisie et déçue. Transie et perdue. L'hésitation la rend idiote, presque ingénue. You buy me a round, stranger ?
.tetra



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ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Lun 6 Fév - 0:50 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Derrière le voile qui surplombe l'âme, quelques clartés se sont animées. Comme des étincelles indomptées, comme un semblant de vitalité réanimé. Une impression de vivre, d'exister – les ténèbres se sont écartées, percées à jour par le regard de la demoiselle isolée. Flatté dans ce manque de confiance ravalé. Flatté dans cette perdition qui régnait. Il s'était perdu, les rives oubliées des terres autrefois foulées. Réalité, qu'elle lui semble terne encore malgré ce regard, ce sourire à peine capté – malgré ces émotions qui ont légèrement vibré. Fatigué, et peut-être s'invente-t-il une raison d'encore s'accrocher, d'encore lutter contre l'oppression d'une noirceur si souvent alimentée. Peut-être, vérité inatteignable qui lui échappe à chaque pas osé pour l'empoigner. Insaisissable, autant que les raisons qui poussent finalement Beauté à s'élancer, s'approcher – distiller ce rayonnement singulier jusqu'aux prunelles qui reviennent s'y poser. Beauté contemplée, admirée comme ces Six Merveilles que tous cherchent à visiter. Il en est une Septième qui ici s'était égarée. Elle se fait brises tendres sur ses eaux déchaînées ; l'homme ignorant les saccades d'un souffle d'ores et déjà infecté. Semblable aux siens, les tourments qui se font écho les uns les autres, sans qu'il ne puisse l'anticiper. « You buy me a round, stranger ? » Cavalière, téméraire. La courbe sur les pulpeuses qui ne peut que s'accentuer, qui révèle alors une once de vitalité égarée – dans les prunelles, un éclat passe qui adoucit le brun trop assombrit, les pupilles trop souvent dilatées. Il s'y laisse perdre, comme aimanté à ce qu'elle parvient ce soir à lui insuffler. Une raison d'être, comme un besoin de se retrouver. Parce qu'elle lui semble perdue, naufragée. Ces tempêtes déciment les traits, celles qu'il a déjà essuyé. Beauté intoxiquée s'accapare l'attention, l'intérêt, cette ancienne et glorieuse curiosité.

Mais il est pathétisme, endetté.
Il est le triste résultat des vices, les conséquences des abus indomptés.

Phalanges abandonnent le verre, laisse glisser l'offrande jusqu'à la silhouette désormais à portée. Il s'en sépare, sans même un regret – plus intéressé désormais par cette compagnie approchée. Silencieux, contemplatif. Silencieux qui contemple l'aliénation et ses ordres, la main levée et l'ambre avalée. Il y a, sur Beauté, comme un brouillard épais qui semble lentement se l'accaparer. Et lui, l'idiot, lui ne fait qu'y succomber – ce trop grand cœur qui réclame de s'en mêler. Pour oublier ses propres maux, ses propres barreaux d'une cage plus qu’immergée. Pour oublier qu'il se noie, Mark, il s'en remet à celle qui semble chavirer. « Maybe you'll be able to answer to my next question now that you... killed that poor drink in one time. Il s'est tourné, à peine – encore réservé pour ne rien brusquer. Un coude sur le comptoir, les traits qui reposent en la paume usée. Là, le rictus ne s'est pas effacé, il tient encore – teinté d'une offense que l'âme dépose quant à l'audace qu'elle le sait prêt à prononcer. How a beautiful woman like you end up in that kind of place alone ? » Elle était cavalière, téméraire. Il est audacieux, les prunelles rivées sur ce qu'il appellerait signe d'un Dieu miséricordieux.               





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ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Lun 6 Fév - 17:42 ▬


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Artificiel. Brume. Baume. Embrumé qu'est l'esprit. L'instinct l'attire bien avant qu'elle ne voit la matoiserie labourée de peine qui défie sa foi. Artificiel. Analogie tombée du fiel. Sur l'étranger, les yeux sont levés sous les néons sombres. A eux seuls, ils peignent l'infamie du nombre. Ces vœux écoulés. Ces rêves insoutenables que le temps ne peut laver. Cet état déplorable que son ire a levée. Artificiel. Jade ne réside qu'à la condition d'un seul et même nom. Le E des enfers, les L déchues que l'on repose à l'ombre des Ifs ; le J d'un à jamais sur le A des amours brisés... la H sur l'échine de chevecière chagrinée.
Sur l'étranger, les yeux sont levés sous les néons sombres. Brume. Baume. Embrumé qu'est l'esprit qui ne peut s'empêcher de comparer. Croquis et toile de Maitre. Copie, souvenir du traitre. Toison face à crinière. Reflet d'écorce et d'or face à ténèbres geôlières. Chevelure raide contre boucles des freux. Orbes teintées d'agatite et de tourbières face au fracas du bleu, l'océan profond et tumultueux. De plus près, peinture perd toute l'ampleur magnifique de ses aspects. Ca n'est pas Lui et ça ne le sera jamais. Il est plus chétif, plus petit. Il est plus marqué et plus asséné par la vie. Déçue, la conversation vient pourtant d'être entamée et le verre qu'il lui offre se doit d'être dézingué. Altérité des regrets dans l'amertume du liquide ambré. Cul sec. Elle a vidé la rasade comme on se débarrasse d'un déchet crade. Elle a jeté le coude, à l'ode des matelots qui se biturent avant noyade. Elle vient de s'asseoir, de croiser les jambes. Les talons ont raclé le bar. Un sourire, un rictus qu'elle s'impose pour sortir de son spleen tournant sans cesse comme un gratte-papier s'essaie aux proses. Let's say that several people disappointed me lately... And...hmm...loneliness is a forced kind of choice i don't have the heart to experience between the silent walls of my apartment Moue à peine affaissée par ce qu'elle déclame. Elle feint une commande pour ne pas avoir à croiser la pitié d'un regard. C'est à doigt tendu qu'elle réclame deux verres au barman qui vient les arroser. C'est à doigt tendu qu'elle se détourne l'espace d'un instant, du balancier léger de cette douloureuse vérité. Si Jade est seule, c'est parce qu'on l'a abandonnée. On lui a pris ce qu'elle pouvait donner et puis on l'a jetée comme on dégage un encombrant, un clébard sur une autoroute devenu grand. And what's a handsome man like you can do in a bar ? Unless you're waiting for someone ? Artificiel. Elision surfaite des défaites. Présentation des plus beaux attraits quand elle pose enfin toute son attention sur la tronche de contrefaçon. La voix est soudain de miel et de vin. Elle est fleur cachée sous lippes de carmin. Artificiel. Brume. Baume. Embrumé qu'est l'esprit. Analogie tombée du fiel. Sur l'étranger, les yeux sont levés sous les néons sombres. La main posée contre la joue, le coude sur le meuble humide des gouttes de pinard.
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▬ Mar 7 Fév - 3:06 ▬



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L'ambre suinte du regard guetté, les éclats s'y fracassent – parcelles lumineuses qui s'effondrent à mesure que se perdent les secondes destituées. L'ambre suinte du regard qu'il admirait, y cherchant encore quelques indices quant à cette présence, quant à cette perdition dévoilée. Les pupilles dilatées vont et lorgnent, s'appuient sur le faciès qu'il n'a pas détourné. Mark comme attiré, comme aimanté par cette déchéance qui semble faire écho aux murmures qui s'amusent à le désorienter. Il croit y voir un reflet, une idée partagée, se perd en ces hypothèses que le manque de sommeil parvient à supposer. Il lui invente des raisons, songe silencieusement à tous ces scénarios. Le sourire s'ancre aux pulpeuses qu'il guette un court instant ; les possibilités lui viennent qu'il pourrait énumérer. Les regrets, le cœur brisé. Le deuil à braver, les maux qu'une maladie infâme aurait à imposer. Mille et une options, mais la déception qui l'emporte en plus de ce rejet du silence, du néant qui aurait à s'avancer. Le lien qui lancine, s'approprie les poignets pour l'enserrer – proie désignée par les mêmes plaies, à peu de choses près. Surpris qu'il est, plus qu'attristé. Surpris par le récit puisqu'elle lui donne cette impression de vitalité, elle dont la mine est pourtant si marquée, bien tirée. Et il le tient, ce silence à peine instauré. Les orbes qui toisent la silhouette qui s'agite, s'anime, réclame un peu plus d'aliénation pour les enveloppes exténuées. C'est un rictus qui lui vient, il avait gagné contre ce premier verre finalement légué – mais les vices sont à partager puisque cette compagnie est déjà appréciée. La question retournée, posée à l'encontre de l'égaré. Le sourire qu'il ne peut réprimer, l'amusement dans le souffle quant à la manière dont elle peut le qualifier. Les prunelles ont enfin dévié, s'attardant sur les verres qui, rapidement, font leur chemin jusqu'aux phalanges agitées. L'ambre danse, nargue et séduit dans le verre à peine effleuré. Dans l'instant, la vérité défile dans l'esprit qu'il sait pathétique à prononcer. C'est un soupir qui brave l'ivoire, rien qu'un souffle lassé pour cette pitié qui pourrait avoir à régner. « I'm afraid it's just you and me to be honest. »

Et le verre s'est levé, invitation à succomber au poison commandé.
Première chute actée de cette bien trop longue journée.
Gorgée devient cul-sec sans qu'il ne cherche à y parer.

« And I'm here 'cause... well, I didn't want to face silence neither... I mean, I don't want to face my silence, here. » Sa tempe qu'il désigne, sans pour autant s'en cacher. Un haussement d'épaules qui s'élève, l'esprit qui rappelle les murs froids qu'il aurait à rejoindre, l'odeur nauséabonde de tabac froid, les effluves d'un whisky gâché sur le tapis que même le personnel du motel n'a pas su chasser. Il fuit la misère de sa condition, les conséquences de son choix d'il y a un an et des dettes qu'il n'a de cesse de creuser. Lui qui n'a plus que ces lieux pour refuge, aussi pitoyables soient-ils, puisqu'il ne peut prétendre qu'à cette désolation en résultat à sa stupidité. « Plus, the neighbors change often and I never know what to expect. If I'm drunk enough, I don't hear them. » Le verre repoussé, la demoiselle à qui il s'en remet. Elle a ce regard qui s'abandonne encore aux traits creusés, elle a cette attention qu'il n'espérait pas, qui flatte autant qu'il peut déranger – non pas pour ce qu'elle aurait à imaginer, mais pour le triste tableau qu'il est à lui donner. C'est un maigre sourire qui s'installe, comme une courbe timide qui en vient à se dessiner. « What ? » Parce qu'elle observait et qu'elle observe encore ; curieux, Mark, d'avoir à comprendre ces prunelles à la fois pétillante et ternie, scintillantes mais bien assombries. « I know it's not the living dream but trust me, we get use to it after a year in that sort of place. At least, no one disappointed me there. Là, les lèvres plus animées, cette espèce de chaleur qu'il en est à vouloir distiller. Un tel visage ne mérite pas les affres qui lui ont été laissé. What did they do ? »                





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ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Jeu 30 Mar - 18:59 ▬


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Plus proche. Il lui ressemble tant. Elle veut toucher, tendre la main pour effleurer ses reflets, ceux qui ourlent le regard, ceux qui le confondent tant. Caresser les souvenirs qui dansent, les pleurs et les chants. Plus proche. Un peu plus prêt, un peu plus avancée qu'elle est, telle sirène sur la roche. C'est terrible. C'est étrange. Le temps laisse s'évaporer les songes qui malmènent et dérangent. Plus proche. Il lui ressemble tant. A Lui. A Elle aussi. Bruissement inaudible d'une solitude trop perceptible. La tempe qu'il désigne. L'endroit où se distille la folie dans les couloirs aux murmures assourdis. Aliénation du désespoir. Tragédie d'un passé que l'on n'oubli. La glace fondue dans les verres cristallise les anicroches, l'alcool rabattu aux orbes qui se font plus beaux, plus attentionnés. Yeux qui s'accrochent. Vert et brun. Chlorophylle écrasée sur terre désolée. L'homme a le vague à l'âme, la prunelle qui part, l'horizon lointain et les pensées qui divaguent. Spleen qui alpague. Plus proche. Il lui ressemble tant. They... well, they did what everyone does. They saw their little belly button first and they shit on what i gave to them Rictus. L'ironie portée aux lèvres. Un verre supplémentaire qu'elle commande en tapant sur le bar. A...a friend, a good one from kindergarden... This friend got out of jail from Chicago and i helped him. I hosted him with a "budy" of his - i think he was totally gay with him but he never came out you know - anyway, i even housed and fed the sister of that guy. And... My friend banged my mom, his friend beat me up and sold me shit and did some profiteering stuff. And the girl, well the girl, was a hysterical bitch who accused my brother of rape before going to fuck another guy... when this guy died she cried suicide and depression to finally get with another guy while the corpse of the other was not even cold... Whisky donné qu'elle triture, qu'elle avale. Un rire gêné, éclat éphémère en dernière gorgée. Un semblant de honte dans l'ivresse qu'elle persiste à se donner. Sorry i...i always talk too much, it's... sorry. Weirdoo... So, hm... yeah, to sum up, when i was at my lowest, none of these people came. That's it, that's what happened. Regard baissé d'abnégation. Cerné de résilience et d'acceptation. Le violet en empreinte volage, les vaisseaux éclatés, les pansements encore à ses bras qu'elle recache avant de se redresser. Plus proche. Une énième lampée réclamée au serveur qui s'exécute. Brouhaha mutique qui les entoure. Plus proche.
Il lui ressemble tant.
You've got...somethin', just here Elle veut toucher, tendre la main pour effleurer ses reflets, ceux qui ourlent le regard, ceux qui le confondent tant. Lentement, elle s'avance. Le friselis sous les doigts. La pulpe portée à la barbe, aux cheveux qui ondulent légèrement. C'est la même sensation, le même émoi. Les ongles déstructurent l'élément fictif. Jade fait mine d'avoir du mal à s'en débarrasser. Elle attarde le sens du toucher, peine à le délaisser. S'y résout que de moitié. La main retombe sur la jambe de l'homme. So... what is this "sort" of place you mentionned ?...'Cause there's a lot in Detroit "shity" you know .
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▬ Dim 23 Avr - 20:19 ▬



pretend to forget
CODAGE PAR TETRADKE


He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




L'attention donnée, offerte pour contrer les affres d'une solitude bafouée. L'attention délaissée, apposée sur la demoiselle que le hasard vient de lui dévoiler ; il y a cette impression de compréhension, comme des similitudes qui ne cherchent qu'à s'embrasser. Les marques qui interpellent, qui frappent l'endocarde jusqu'à le secouer. Il écoute, Mark, et se surprend à maudire l'idiotie qu'on lui dépeint ; l'audace des inconscients et l'irrespect des non méritants. Il n'a qu'un souffle pour seule réponse, un soupir désabusé ; la déception quant à ceux qu'il ne connaît pas. Cette émotion violente qui prend le palpitant, qui force la conscience à s'y plier ; il se fait compatissant, DeWitt, pour ces maux qu'elle se doit alors de porter. Parce qu'elle a cette espèce de chaleur qui se dégage, comme un rayon bienveillant qui brave les remparts alcoolisés et les sourires troublés. Il s'en persuade, en vient à y croire plus qu'il ne le devrait. Il voit sur ces traits une magnificence entachée, une clarté brisée que les fissures ont déformé. Compatissant alors, l'homme qui n'a pas osé la couper dans cet élan usé. Attentif, offrant un rictus réconfortant quand elle s'excuse, quand elle finit ce récit mouvementé. Il la croit, Mark, parce qu'il sait l'existence de tout être compliquée. Il y a ces hasards mesquins qui s'amusent à tout détériorer, des tempêtes hargneuses qui ravagent la moindre parcelle de stabilité. Elle ne faisait que vivre et certains ont saccagé les rêves et les volontés. Il sait, il connaît ; l'âme est marquée des rêves avortés, des désirs enterrés. Mille et une vies potentielles finalement hors de portée. « Don't... don't apologize. You don't have to. » Et il aurait pu continuer, rassurer, offrir sa vision des choses quant à cette triste histoire contée. Il aurait pu, Mark, si l'avancée n'était pas d'ores et déjà orchestrée. Elle s'avance, elle s'approche et il laisse faire. Là, la caresse légère sur les chairs livides, sur les traits cernés, sur la barbe mal taillées. Il a abaissé le regard, l'homme, par pudeur comme s'impose ce misérable pincement au cœur. Le regard les a vu, ses bandages dressés en étendard sur la souffrance accumulée ; une preuve des douleurs supportées, des maux qui n'éprouvent pourtant pas cette espèce de tendresse qu'il en vient à imaginer.

Les rires ont cessé, les conversations sont oubliées.
Il y a ce bref instant de répit, comme une pause dans la tourmente installée.
La musique s'est tue, lointaine pour l'attention détournée.
Elle a insisté jusqu'à se reculer, jusqu'à faire porter le timbre qui s'intéresse à l'égaré.

« Hm ? » Il était ailleurs, absorbé par quelques idées, quelques pensées lointaines que la terre des songes vient de recracher. Dans un passé presque illusoire, peut-être fantasmé ; en plein cœur d'une toute autre vie que celle qu'il a fini par mener. Il était ailleurs, Mark, avant que l'analyse ne se fasse des paroles qu'elle lui prononçait. « Oh, well... I live in a motel on the outskirts of Southwest. Cheap enough for me to keep the same room for few months... a year actually. » Pathétique, les orbes encore abaissées ; et les mains jouent avec le verre qu'il tenait, celui qu'il n'a pas encore vidé. Concentré sur cette présence qui tient encore ses côtés, sur la Belle qui ose perdre son temps en s'intéressant à sa médiocrité. Un phare dans les ténèbres, une lueur pour l'épave qui chavirait. Finalement, c'est un maigre rire qui prend place ; un tintement léger qui s'appose sur le silence qui s'installait. Il a laissé ses traits se masquer, tournés vers les alentours maintenant que les mots sont cherchés. Malgré l'alcool qui coule dans les veines, malgré cette addiction qui cherche à tout empoisonner, la conscience est présente qui persiste à s'imposer. « Sorry. It's just... I'm at my lowest when, clearly, I didn't lived the half of what happened to you. » Il a laissé un haussement d'épaule se faire, comme une excuse de plus pour accompagner ses dires. Non, il n'a fait que sombrer, volontairement, après que ses habitudes se soient envolées, que ses erreurs soient pleinement pointées. Il n'a pas vécu le quart des tristes faits confiés. « I don't mean to be intrusive but... you shouldn't give them that much importance, you know ? About what you seem to have... there... » L'un des poignets brièvement désigné, l’attention qu'il essaie de ne pas trop longtemps y poser ; parce qu'il refuse d'empiéter sur son intimité, parce qu'il n'a pas le droit de trop s'en mêler. Il n'est rien, il n'est personne. Il n'est rien, il n'est personne ; il ne le sera plus jamais. « You're young with that glorious spark in your eyes ; don't waste that for a bunch of assholes. For what you did, you deserve way better than them. » Cette main qu'elle abandonnait à sa jambe, il n'a pas osé s'en défaire. Elle reste, elle pèse, elle en vient à lui faire imaginer qu'il puisse encore réellement exister. Comme s'il n'était pas qu'un spectre errant, une âme vagabonde que le commun des mortels ne peut observer. Comme s'il vivait encore, Mark, quand l'esprit parfois en vient à douter. Et comme elle ne s'en défait pas, il ose y revenir, apposer ses prunelles sur les traits de la demoiselle qui s'était approchée. C'est un sourire réconfortant qu'il lui cède, comme un semblant de force qu'il voudrait lui insuffler. Il offre ce qu'on peine à lui donner, cette estime nécessaire pour ne pas avoir à davantage ployer.                 





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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Mer 3 Mai - 21:17 ▬


▬ pretend to forget ▬

That's love: Two lonely persons keep each other safe and touch each other soul.


Le cœur tremblant. La paume en feu. Sentir la peau de sa cuisse sous le tissus. Fer rouge attendant la mise à nue. Le cœur tremblant. Fleur bleu attendant les dépourvues. Transposer. Se taire, le regarder. Se souvenir de L'amour. Transposer. Imaginer à la place du Seul et Premier. S'étourdir à contempler son visage et sous l'alcool ne pas chanceler. Suivre la ligne longue de ses mains. Sans les toucher. Souffrir d’un torturant malheur. Le cœur tremblant. La paume en feu. Se taire, le regarder.
Lorsqu'il parle à nouveau pour répondre à ses questions, Jade se rend vite compte qu'elle n'en a rien à branler. Qu'il blablate, qu'il débite tout ce qu'il veut du moment qu'il persiste à Lui ressembler.
Le cœur tremblant. La paume en feu. Sentir la peau de sa cuisse sous le tissus. Retirer le toucher quand il évoque les marques de son passé. Un œil tendu vers le bas, le repli sur elle même qui se fait à l'immédiat. Elle s'est écartée de lui. Un souffle. Le sourcil qui s'est agacé, la bouche qui s'est faite honteuse et le corps qui s'est mis à se cacher.
Une longue minute de silence passe après sa remarque. Il n'a pas à le noter. Une longue minute où elle songe à se délester de sa pâle fascination. Laisser solitude ne pas se combler. Se taire. Ne plus le regarder pour presque murmurer l'ironie d'un rire attristé.
You don't know me... L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Un timbre de rocaille et de silence qui hurle. De ses horreurs personnelles, elle en est sortie sorcière. Elle s'en est tirée belliqueuse. En guerre. Il ne lui reste plus que les armes de la tristesse. De la colère. Elle a l'inflexion des voix chères qui se sont tues. La gorge déraille. Eclat de pierre. Intonation de fumeuse qui se rattrape à un semblant de mutisme atterré. Volonté de hanter l'air noir à la hardiesse de la nuit. Volonté de tuer, de le tuer Lui. Rêve de maux. Mal malvenu, malmenée, marasme. Myocarde mourant. Mort miroitante aux mydriases. Veines taillées pour épectase. A genoux, bras ouverts pour le Roi à l'extase. A genoux, là où les flammes lèchent ses jambes, là où la marque du souverain disparait, s'amenuise. A genoux. A jamais. Sans jamais se l'avouer. Faisant mine d'être redressée pour les bras d'un autre suzerain qui ressemble beaucoup trop au premier.
D'un revers de manche, elle remonte les tissus sur les bandages, liquide un autre verre pour faire oublier. Il n'a pas à le noter. Ne pas la considérer comme suicidée.
Le cœur tremblant. La paume en feu. Sentir la peau de sa cuisse sous le tissus. Fer rouge attendant la mise à nue. Le cœur tremblant. Fleur bleu attendant les dépourvues. Transposer. Se taire, le regarder. Se souvenir de L'amour. Transposer. Imaginer à la place du Seul et Premier. S'étourdir à contempler son visage et sous l'alcool ne pas chanceler. Suivre la ligne longue de ses mains. Sans les toucher. Souffrir d’un torturant malheur. Le cœur tremblant. La paume en feu. Se taire, le regarder. Elle recommence.
Elle se refuse toujours à comprendre Jade. Paraphrase Eluard. Se refuse à entendre. Elle rit pour cacher sa terreur d’elle-même. Partout où elle a passé, elle a laissé l’empreinte de tant de choses brisées. L'ivresse aide.
Elle recommence.
But you want to ? Don't you ? You want to know me ? Regard franc qui va sur l'homme, effaçant ses remarques et le souvenir du sang versé. Adieu vérité. Il n'a pas à le noter. Le bar assourdissant autour d'eux. Douleur majestueuse. Elle rabat sa main sur la sienne de façon fastueuse. Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan. La sauvagerie qui fascine et le plaisir qui attend. You seems to be sweet and nice... you don't deserve to be at your lowest... can't ever imagine at your highest if you're cute like that now
.tetra



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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Mark DeWitt
Mark DeWitt
shipwreck

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Dim 21 Mai - 23:41 ▬



pretend to forget
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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Parcelle de chaleur. Parcelle d'ailleurs. Once de souffle sur les chairs, comme un vent nouveau pour tout emporter. Les songes emmêlés, les tourments ressassés. Elle s'appose sur lui comme un lien trop serré, lacérant les chairs, sectionnant les poignets. La cuisse qui brûle, l'épiderme qui se calcine sous le contact – jusqu'à l'absence, jusqu'au froid mordant qui reprend ses droits. Fuite, l'attention perdue. Le silence et le rien, minime clarté défaite, arrachée ; et l'horizon se voile de ce gris auquel il s'était habitué. Prêt à s'excuser, l'homme, pourtant silencieux. Un souffle à peine expié, les prunelles abaissées. Il y a ce temps qui s'arrête, un retour à la réalité. Brume se dissipe qui n'offre que l'intérieur triste du bar où il s'était égaré. L'ombre semblable aux marées menaçantes. Houle se gonfle pour finir par claquer, les falaises gémissent des maux futurs et passés. S'il savait. S'ils savaient. Gronde alors l'orage, syllabes semblables aux éclairs. Le timbre porte la vérité : il ne sait pas, il ne sait rien. Il ne l'a connaît pas, l'homme qui lui servait les versets du réconfort comme on dépose les bandes stériles sur les plaies. Et il a acquiescé, par réflexe, sans davantage s'élancer. Penaud, coupable en partie. Il s'est avancé vers les précipices, luttant contre les rafales qui menaçaient. Tempête qu'il percevait, qu'il a tout de même tenté d'approcher. Marin trop confiant qui sombre aux profondeurs qu'il rejoint. Elle s'est éloignée, brièvement reculée – et les lumières perdent de cet éclat qu'il y trouvait presque. Désolé, Mark. Désolé qui ne sait pas vraiment comment s'excuser. Un rappel d'antan, une vague violente qui projette l'âme plus avant. Contre les roches, contre la fin. Contre le silence, là de nouveau vers les récifs incertains. Pénombre et murmures, promesses d'un lendemain quand il sait que piètre sera son futur. Désolé, l'homme qui sursaute presque quand elle lui revient. Les manches relevées, sans honte et sans secret. Elle lui revient, et lui n'a fait que relever les prunelles, poussé par l'instinct. Il toise l'éclat fébrile où stagne cette détresse presque indélébile. « But you want to ? Don't you ? You want to know me ? » Les sourcils froncés, cette impression d'éphémère qui passe, survole l'être sans s'arrêter. Il s'y laisse drainer, à ce regard qui tient le sien sans s'en détourner. Captivé, plus qu'il ne l'aurait souhaité. Captivé, parce qu'il existe, parce qu'elle semble le voir quand il s'imagine pourtant effacé. Le contact une fois encore instauré. Une parcelle de chaleur. Une parcelle d'ailleurs. Il y a ce souffle qui s'immisce, matérialisé en un battement pour ce triste cœur. Artères bouillonnent, malins chantonnent. Captivé, pris de court par l'étincelle qui, aux iris contemplés, vient d'être réanimée. Il y a ce sifflement lent et apaisant, un timbre tentant pour l'égaré. Prêt à s'en remettre à ce son qui perce les ténèbres des mers reculées.

Ça a la symphonie d'un ruisseau qui rejoint les profondeurs.
Comme des échos pour guider aux promesses de landes meilleures.

Rougissantes, les joues. Timide, le sourire qui s'installe aux pulpeuses. Il avait eu ces élans cavaliers, celui qui en l'instant se sent encore coupable des quelques maux qu'il a pu raviver. Et pourtant, chaleur perdure que rien ne laisse s'étioler. Sous les côtes marquées, le muscle s'agite des attentions qui lui sont données. Trop prompt à se laisser berner-bercer. Malléable à souhait, celui qui ne faisait que se noyer. « I... I don't know what to say... » Sans détour, sans mensonge. L'envie qui se révèle, une bouteille à la mer que les sables peuvent s'approprier. Trop prompt à s'y abandonner, mieux vaut en plein cœur de cette folie qu'en un maelstrom d'angoisse sans vie. Mieux vaut sous ce regard qui ne perçoit que lui plutôt qu'en un cachot où le mal sévit. « I mean, I don't know how to... respond to that but... » Et il ose, se perd sur les traits que les fumées ne peuvent lui voiler. Il y a cette étrange proximité qui oppresse autant qu'elle envoûte. Il y a ce sort qui s'installe, insufflé par l'alcool qui coule, qui perle dans les veines gonflées. Guidé à la faible lueur qui vient de se manifester, envoûté à la simple idée de frôler ces braises qui se sont mises à crépiter. Il en ignore l'avertissement des canons, la mélodie meurtrière des lames qu'on dégaine en prévision. Assaillants fantomatiques chassés, démons des fonds silenciés. Il veut quitter les eaux troubles pour des terres au ciel dégagé. Il abandonne la bataille qu'il se livrait, Mark, il s'en remet à cette fuite pour encore un peu subsister. « But you're right about something. I... Yeah, I would like to know you... for what I already saw made me curious about who you really are. » Sans détour et sans mensonge, jusqu'à oser cette légère caresse sur les phalanges qui, contre les siennes, s'étaient réfugiées. Il s'abreuve au venin qu'il imagine cure momentanée. Il s'enlise au filet qu'elle pourrait avoir installé, il s'enivre au parfum qu'il croit découvrir derrière les effluves d'alcool renversé. Il s'en remet au chant de la sirène qui s'était approché ; pauvre marin qui n'aspire qu'à respirer, mais qu'un besoin de paix vient narguer. Rien qu'une accalmie, rien qu'une once de vie. Rien qu'un semblant d'existence, et qu'importe en l'instant ce qu'il aurait à subir comme sentence. Pourvu qu'encore l'endocarde danse.                  





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ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Ven 30 Juin - 0:07 ▬


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Point de fuite. Tableau. Infinie mer d'ivresse. Douce agonie. Elle coule, elle sombre lentement Adonis. Les lippes de myrte et de rose léchant poison d'aconit. Point de fuite. L'esprit embrumé par l'effluve abrupte des alcools ingérés. Pâteuse langue amer et sucrée. Le corps de statue qui tangue. Implacable impossibilité de suivre le cours des choses. Contre courant - flemme de le remonter. Il parle mais elle ne l'écoute pas. Pas vraiment. Pas tout le temps. Sous quelques faux-semblants statiques, le regard oscille. Equilibre incertain sur les pensées fébriles. Mirage. Elijah encore et toujours en tête de file. Divague. Onze vagues à l'âme. Gosier balloté qui vient presser la bouche parfois humectée des flots de liquide ambré. Cœur exténué porté pâle aux commissures alcoolisées. Il parle mais elle ne l'écoute pas. Contre courant. Jade admire le reflet qu'il projette dans le bar ; cette ondée vitrée qui ne parle que de Lui. Mirage. Jetée saccadée des pensées. Epave ravagée qu'elle est, là où le fantasme abonde et ronge carcasse abandonnée. Original se confond à copie. L'oublie. Le désagrément passé concernant les marques qu'il a interrogé s'enfuie. Tête pleine et soûlée. Nuque qui se penche et vagabonde sur l'eau de vie avalée. Point de fuite. Tableau d'une infinie mer d'ivresse. Douce agonie. A l'envers du décor, il y a des idées qui ne cessent de tomber. Des horizons dessinées, des regrets, des remords qui se dissolvent et ne peuvent être nommés. Encore en surface, assez lucide pour se taire, Jade ne dirait pour rien au monde pour qui elle persistera à voguer.
Point de fuite. Il vient l'inconnu. Il vient lui prendre la main, oser un contact plus franc pour racheter les indiscrétions sur les secrets d'suicidée. Plongée. Dans les yeux d'une terre étrange et tourbée, elle vient s'immerger sous l'arche d'un sourire. Marécage vert chérissant la profondeur des abysses. Vers lui, elle vient à nouveau se tourner. La main qui la touchait qu'elle vient soudainement saisir. Geste erratique et tremblant. Le détails bleu des veines qu'elle prend. La docilité des doigts sans cale ni rugosités. Les os droits, parfaitement alignés. Rien n'est abimé, enfoncé. Elle tient la paume d'un homme qui ne se bat pas et qui n'a jamais tiré. Virilité tendre qu'elle allume. Feu de biture dans la pupille malgré l'âme désespérément noyée. Ardente et décadente qu'elle est la naufragée qui ourdit les angles, relie ses peines à des jeux. Aux confins de l'étrange, elle séduit celui qui orne le Dieu. Elle accapare, elle dérange la sincérité de celui qui rappelle les Freux.  There's two ways to know a woman. Elle ne sait même plus s'il s'est présenté, s'il a dit son nom, son prénom et le compteur de ses années... Mais qu'importe. Qu'importe car il est Lui sans l'être. Il est la rencontre inespérée, l'ersatz, un bout de l'Autre qu'elle ne peut laisser passer. Un peu plus boire. Un peu plus étouffer. Camée. Distillant des bribes de double sens, elle s'est un peu plus rapprochée, collée... attendant la banalité de questions où des propositions plus osées. You just have to ask.
.tetra



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Mark DeWitt
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▬ Ven 14 Juil - 20:05 ▬



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Effluves, écumes salées. Effluves inespérées, une brise sur les îles désertiques et oubliées – bloquées en un univers parallèle et scellé. On éclaire l'issue, on désigne les allées parfaites vers des Paradis uniquement rêvés. Émerveillé, l'égaré, à la clarté qu'il croit pouvoir y déceler. Ça a la chaleur d'un souffle nouveau, ça a l'air le parfum d'un espoir magnifié par la témérité. Il s'y enlise avec volonté ; ignorant les conseils de l'âme déboussolée, déjà meurtrie des sentiments passés. Mais le cœur, traître à sa douleur. Le cœur qui veut pouvoir chanter, réciter les poèmes des battements du passé. Brièvement ravivés, pourtant transformés. Maculés des tourments que l'instant parvient presque à apaiser ; un air enfin respirable dans cette errance qui a trop duré. Parce qu'elle lui revient, le regard sur lui posé. Parce qu'elle s'en remet à lui, quand elle semblait peu à peu lui échapper. Il veut faire taire l'ombre de la solitude, il veut qu'elle s'échappe, chassée par la possibilité d'une toute autre voix pour le faire vibrer. Les tréfonds remontés, les profondeurs derrière lui comme il retrouve cette envie de s'en libérer. Spectre qu'il ne tient pas à être, pas quand ce regard, enfin, en vient à le détailler. Il croit pouvoir s'y relever, il croit pouvoir s'y retrouver. Il croit pouvoir vivre, Mark, parce qu'il n'est plus ombre maintenant qu'on l'a approché ; touché. Pour quelques heures, qu'importe puisque les liens s'y perdent jusqu'à l'attirer. Les phalanges contre les siennes, la proximité accentuée. Cette sensation nouvelle, ce sang qui circule dans les veines et qu'il sent enfin palpiter. Brasier encensé. « There's two ways to know a woman. » Il y en a bien plus en vérité, et il s'imaginerait presque toutes les tenter. Rien que pour cette étincelle de perfection, rien que pour baigner encore dans cette brume d'accalmie insufflée. L'alcool en allié qui force le rictus au coin des lèvres, cette humanité chatouillée qui tient à faire son retour pour contrer la déchéance qui régnait. Pour quelques heures, qu'importe, tant qu'elle s'affaire à encore partiellement le sauver. Ne serait-ce que de moitié. Ne serait-ce que pour une nuit, une soirée où l'aliénation suinte l'ivresse intentionnée. Un crépuscule où la raison n'a pas à veiller. L'obscurité en voile d'impulsivité pour celui dont les veines sont déjà infectées, prêtes à imploser comme elle lui vient ; collée. Proche, le parfum entêtant qui surpasse ceux de ces lieux dorénavant oubliés. Captivé, subjugué par l'audace et la tentation distillée. « You just have to ask. » L'épave quittée, les pas sont osés loin de cet antre dans lequel il pourrissait. Son propre navire sabordé, il s'en remet à ce radeau qui contre lui s'est précipité. Émerveillé, Mark, à ces éclats si similaires à ceux du regard qu'il a levé pour la contempler. Sirène qu'il n'aspire qu'à suivre, et tant pis si tout ce qu'elle cache parvient à l'asphyxier. Il ne voit pas les crocs dissimulés, les démons derrière son allure de déesse détrônée. Il ne voit pas la noirceur qui plane au-dessus de cette cascade brune que les phalanges sont venues effleurer. Il ne voit pas, DeWitt, ce piège qui s'enfonce contre ses chairs déjà abîmées. « What if I ask both ways... ? » En un souffle sur les pulpeuses que les siennes en sont presque à effleurer. En un murmure osé qui dénote de tout ce qu'il essayait d'instaurer – une galanterie que l'instinct muselle puisque empoisonné. Tenté par la créature qui s'est trop bien approchée. « Will you let me take you home ? » Sous-entendue, cette première voie empruntée. Sous-entendue, en une proposition délaissée ; là, comme la pulpe des doigts s'aventure sous la mâchoire qu'elle dessinait sans pleinement la toucher. Brise légère, comme un vent qui serpente par delà la bulle où on le condamnait. Champ de force de la détresse qu'on fracasse, braises incandescentes rampent jusqu'à se l'approprier. Il s'y laisse prendre, il s'y laisse guider – il s'y laisse emprisonné. Marin éperdu croit suivre la lumière d'un nouveau phare quand il ne fait que suivre un triste mirage. « Let see if I need the second way later... » Et s'il prétend cette assurance brisée, les tremblements aux phalanges qui flirtent enfin avec la hanche rappellent la vérité – faux dans ses agissements, uniquement guidé par l'effervescence de ces verres rapidement consommés. Aliéné ; mais volontaire pour cette perdition en ces brumes à peine percées. Aliéné, en quête d'un semblant de vie dans ce qu'il croit être rive tout juste foulée, inexplorée – vierge de maux, de cicatrices, de fantômes déjà logés. Vierge de ces mêmes fardeaux qu'il voudrait lui-même pouvoir abandonner. L'alcool et l'espoir en duo impétueux pour gouverner. « That's what you wanted, doesn't it ? » Une courbe aux pulpeuses, l'hésitation marquée – mais proximité tenue, accentuée. La paume à la joue avant que la nuque ne soit effleurée. « Say yes and we leave. » Loin des marées meurtrières, loin des vents contraires – loin ces ambiances éphémères. Loin, ailleurs, comme à la recherche d'une promesse de destin commun.                  





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sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 457
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Dim 13 Aoû - 15:03 ▬


▬ pretend to forget ▬

That's love: Two lonely persons keep each other safe and touch each other soul.


Insomnie. Sous toutes ses formes. Poids lourd sur paupières. Souvenirs passagers au goût trop amer. La mémoire dessine des trous dans son visage. Insomnie. L'Irlande et son inconquis, son vent, sa terre ; goût de pin, de cèdre et de whiskey. L'Irlande et ses friselis. Corvus battant encore de ses ailes à la frontière des grands yeux séduisants. Verts d'une belle eau de pierre ; rouges de ses ivresses, dilatés de sa guerre, humectés d'oubli. Rideau frangé des cils qui consentent à fixer en face, comme s'ils voulaient se dérober obstinément à l'énigme de leurs pensées. Insomnie, la nuit avalée jusqu'à l'agueusie. Le rappel du pli blanc des hanches ; l'ivoire de la chair où courent encore le frémissement bleu et les stries serties, soulagées du suicide, sucre du sang cristallisé en cicatrices.
Insomnie. Conquête. Le pied qui foule des terrains incongrus et incompris. Ivre de ses angoisses, soûle de ses histoires vaines ; son âme part, s'éloigne de celui qui la rêve lointaine - va vers celui qui la rêve souveraine. Choix qu'elle fait de s'adonner à ce qui ne pourrait la rejeter ; secours d'un être auquel se raccrocher. Insomnie. La silhouette de l'homme qu'elle désire et ternie. Faire-valoir qui s'ignore ; détour sur un être contre lequel se rapprocher.
Lentement, la paume dessine les contours. L'art délicat du vice, la chaleur d'un corps perfide duquel elle ne se dérobe, l'appât d'une langue rusée et de ses délices. I'm yours, stranger... i'm not used to that kind of thing, but i want to let myself go with you... La main féline caresse à son tour, elle ose, mime ce qu'il a entreprit contre elle d'une poigne dont elle accuse les effets. Le visage prend le risque d'un peu plus se pencher pour y arriver, attraper les lèvres de l'étranger. Fauve. Flash. La gueule se plaque aux épines de la barbe, à l'acier des joues. La langue se met à danser, à vibrer aux fragrances exaltées de cigarette et d'alcool ambré. Fauve. Flash... Celui de l'Irlande et son inconquis, son vent, sa terre ; goût de pin, de cèdre et de whiskey. L'Irlande et ses friselis. Corvus battant encore de ses ailes à la frontière des grands yeux clos qui ne peuvent s'empêcher de comparer et se rappeler. Le vent murmure encore un nom par dessus celui qui ne s'est point nommé.
Insomnie. Besoin soudain de connaitre l'identité désormais. Apposer le nom, couvrir celui qui résiste à signer de ses sanglantes syllabes tout contre l'esprit embrumé. Jade... Se présentant dans un sourire mutin et éclaté de beuverie, elle relâche la pression, s'éloigne après l'avoir trop franchement embrassé. Elle se lève, pleinement, attrape son sac et ses clés pour qu'il l'emmène, qu'il l'enlève à la musique écrasante des gens heureux qui boivent et vivent à lui foutre la nausée. Elle le contourne, va pour partir et arrête ses pas contre son épaule masculine qu'elle envisage déjà d'oppresser. Elle attend qu'il dirige, fasse, ordonne. Elle attend qu'il donne son nom.
.tetra



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Mark DeWitt
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shipwreck

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Lun 14 Aoû - 17:09 ▬



pretend to forget
CODAGE PAR TETRADKE


He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Bourrasque légère, un souffle éphémère. Un murmure infâme, l'écho du nom inconnu – la conscience qui s'y laisse griser, menace ignorée. Bourrasque tendre, en un lien des mains qui cherchent à tout effleurer. Une parcelle de réalité, une pause dans l'errance des ténèbres soulevées. Bourrasque légère, marée nouvelle qui vient s'abattre contre les traits qui inspiraient bien des contraires. Portée, la beauté – jusqu'aux rives asséchées. Portée à lui, guidée par ces remous dérangés, affamés de cette chaleur oubliée. L'impression de vie. L'impression d'exister. Vu, observé – guetté et subjugué. Parce qu'elle lui vient, clarté brisée. Sans résister, à suivre un courant qui s'est mis à trembler. Les eaux qui parlent, qui chantonnent la déraison dans les agissements osés. Pulsion-passion des perditions. Litanies qui serpentent, les syllabes en chaînes sur la raison qui subit l'oppression. Il s'y laisse prendre, envoûté. Soumis au chœur triste qui semble vouloir gronder derrière les paroles susurrées. Figé par la proximité, figé par ce battement qui – sous les côtes – en vient à tout raviver. Brutal et violent, rafales insensées. Souffle de braises et d'eaux souillées. Parfum humé, saveur goûtée. Perfection maladroite d'une audace qu'il la laisse s'approprier ; dans laquelle il n'aspire plus qu'à se noyer. Paupières closes, les réminiscences du monde étouffées. Silence strident, silence charmant. Les conversations surplombées par les pulsations d'un muscle essoufflé. Sous les côtes, palpitant lutte pour prospérer – sérénité cherchée dans cette folie supposée. D'ores et déjà entaché, vulnérable qui se laisse marquer à la faveur d'un baiser. L'éternité brièvement effleurée. S'il savait – malédiction ne fait que s'immiscer.

Un souffle, une pause dans la cacophonie qui l'accablait. Tonnerre des voix qui reprennent, de la musique qui dégueule ses sons décalés. Les embruns des alcools renversés pour couvrir les groseilles écrasées. Il peine à respirer, cherchant l'oxygène qu'on vient de lui supposer. « Jade... » Déjà ancré, marqué contre les corridors de la mémoire qui refusera de l'effacer. Marqué, damné, sans rien appréhender. Caresses subsistent en brises sur les chairs qui se sont mises à frissonner. Elle lui échappe, la demoiselle – sans pour autant réellement s'éloigner. Une attention donnée, la main tendue pour que soient suivis les pas orchestrés. Une courbe aux lippes malmenées, un rictus sincère aux pulpeuses qui quémandent encore ce qu'elles viennent d'apprécier. Épris. Conquis par ce soupçon de vie.

Carcasse s'est levée, marchant sur le sentier qu'elle a dévoilé. Hauteur qu'il reprend pour guider les êtres jusqu'à l'air pollué – plus léger, presque respirable pour les poumons trop longtemps compressés. Il y a cette folie qui persiste à le corrompre, un besoin nouveau qui s'est mis à gronder. Un tonnerre sur les landes désolées, une bourrasque encore pour le pousser à s'avancer. Contre elle, vers elle ; beauté inimaginée. « Mark. The name's Mark. » Parce qu'il s'était perdu momentanément, parce qu'il avait tenu cet étrange silence jusqu'à la taule rouge et cabossée dans laquelle il l'invite à s'installer. Galant malgré l'empressement. Galant qui n'oublie pas ses manières pour ce phare éclatant. Lumière qu'elle en devient, à éclairer jusqu'aux horizons trop longtemps voilés. Lumière qu'elle en devient, sans l'imaginer, sans probablement se rendre compte de tout ce qu'elle en vient à provoquer. Renaissance de l'homme égaré, étoiles retrouvées pour guider l'épave qui chavirait. L'excitation des veines oubliée qui s'en remet à pulser. « It's not that far. »

Ce n'est pas très loin.

Quelques sourires, quelques attentions. Patience mise à mal avant que la porte n'ait à s'ouvrir, avant que la main ne soit tendue. Les clés dans la paume tremblante, serrure qui craque jusqu'à rappeler la médiocrité de ce qu'il cache derrière ses errances improvisées. La honte, la crainte de ne plus respirer. Les eaux troubles qui narguent dans un recoin de l'esprit quand les parfums s'emmêlent. Nouveaux et anciens. Lilas secoués sous les effluves de tabac froid libérés. Pression-honte accentuée, un battement terrifié au myocarde décharné. Il n'a fait que s'y précipiter, saisissant cette chance pour ne pas avoir à la regretter. Un baiser, la porte à claquer. Une pression, les corps qui ne cherchent qu'à se presser. Insistance-démence pour ne pas ployer – exister, subsister. Encore prétendre à ces émotions qui se sont emmêlées, sublimées par ces souffles partagés. « You... You're... L'air cherché, les pas maladroits jusqu'à l'entraîner – pénombre pour les caresser. Faiblarde, la clarté qui perce aux vitres mal teintées. Lueurs illusoires qui, pourtant, offrent cette contemplation aux prunelles qui ne peuvent s'y soustraire. Les traits observés, la pulpe des doigts pour y caresser. L'attention captivée, le cœur emballé. Du siehst wunderschön aus. » En un murmure à la nuque effleurée, avant que les lèvres ne soient cueillies, avant qu'il ne cherche à davantage s'y aliéner. Parce qu'elle est splendeur, parce qu'il ignore tout ce qu'elle aurait à distiller de douleur.                   





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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Jade Lincoln
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▬ Mar 15 Aoû - 0:33 ▬


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Un instant. L'esprit fouille encore l'écho rien qu'un moment. Un instant et il se perd et il s'emmêle. Il sonde les souvenirs solitaires, les rémanences, l'hystérésis du temps des amants. Mark... i like it... Un instant. Au nom apposé, Jade retrouve les bribes du présent, s'y précipite, s'y jette comme un serment. Un instant. L'esprit fouille encore l'écho. Un instant et il se perd et il s'emmêle. Il s'échappe des bruits. Il embrasse les friselis, les douceurs du froid primaire de la nuit. Il faut qu'elle abandonne, il faut qu'elle oublie. Entre ses incisives réside, perpétuelle, l'odeur simulacre de celui qu'elle a choisi ; clope et whiskey, salive d'un autre qui l'entraine à la poursuite de son lit. Il faut qu'elle l'abandonne, il faut qu'elle l'oublie ; la pensée s'élève en un adieu qui ne retombe, comme ces mouchoirs blancs, comme une tombe. Elle secoue la tête à la sortie du bar. Loin de l'air vicié des intérieurs sourds, elle évince les vices d'cette gueule encanaillée, d'ce sourire salace d'irlandais ; c'connard qu'elle n'a plus l'droit d'aimer. Visage, lettres et corps d'un autre qu'elle vient d'attraper. Elle le suit l'étranger. Elle s'enfuit. Bagnole pourrie. Asphalte avalé sous le bleu de la lune ; sous les fragrances meurtrières de la ville endormie. L'humidité lourde des pluies séchées par la chaleur d'un été. Elle respire le kérosène brûlé, le bordel entassé dans les ruelles. Motel gagné en quelques minutes durant lesquelles elle n'a pas parlé. Un instant. Rien qu'un moment passé à balader sa main sur des plis, sur des excitations affirmées pour ne pas les perdre, pour ne plus penser.
Motel gagné en quelques minutes durant lesquelles elle n'a pas parlé. La porte ouverte et cette lumière qu'il ne vient pas allumer.
Il vient à elle, prêt à rompre les digues du silence. Il vient à elle, prêt à faire déferler les cris prisonniers de sa peau abimée. Un instant. L'esprit ne fouille plus aucun écho, à aucun moment. Un instant et il se perd et il s'emmêle. Ces épaules qu'elle vient agripper, ce torse contre lequel elle se perd en conjectures, en caresses indolentes. Sa présence qu'elle réclame. Ces mots qu'elle avale quand il prononce avec une étrange tendresse les barbaries de lointaines contrées. Elle lui demande ce que c'est. Il lui répond. Elle esquisse un sourire, une délicatesse. Cheveux bruns qu'elle écarte de son front, douceur et attention. Il la tient. Ils se serrent l'un à l'autre ; contemplent dans le regard de chacun l'univers et ses secrets. Ils ne sont plus seuls. Ils sont deux désormais. Croisillons de l'ocre au vert de la terre ; étincelles de mystères - prunelles aliénées, résignées au rituel des pluies et de ces nouvelles envies. Il vient à elle ; la lumière des réverbères vient taper sur leurs épidermes décharnés. Ils ne sont plus seuls. Ils sont deux désormais. Ombres en mouvance, danse pleine de sensualité. Bal de silhouettes qui viennent s'entrelacer, se chercher dans l'attente des croisements et chevauchements adorés. Cobalt, indigo des néons sur les chairs bleues qui viennent se dénuder. Le cuir limé tombé. La ceinture cherchée du bout des doigts pour venir se perdre contre une commode à portée. Assise, les longilignes écartées pour qu'il vienne s'insérer, surplomber, chemise attrapée qu'elle déboutonne avec la précision et la minutie des joaillers. Flirt avec virilité. Genou tendancieux contre le jean délavé. Descente de ce meuble sur lequel elle était venue trôner pour une minute. Elle fait exprès de se retourner. Dos qu'elle lui offre dans un souffle, le forçant d'une main à venir tout contre elle se pencher, peut être retirer cette robe qu'elle ne tient plus à porter. Ba mhaith liom tù anseo anois. Gaélique qu'elle délaisse dans le roulement d'une langue encore humectée de ses baisers. Gaélique conféré, jeu de labiales murmurée quand elle sent sa bouche non loin de sa tempe, de sa chevelure trempée d'éclats de lubricités. It means... i want you to take me...
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sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
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▬ Mar 15 Aoû - 12:10 ▬



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He wakes to find her in his bed, naked from the night before. She wakes and grins from ear to ear, thinking that she's won his heart. Then tells him "get your things and leave, until we meet again." He wonders if he's wrong or right, to have shared his love with her. If that's love then I don't know what is. If that's truth then I'm a fraud. If it's real then I must seem like such a fool to have saved my love for one.




Un silence brisé, les souffles pour chanter. Silence mortuaire d'une piaule dérangée, solitude braille sa complainte maintenant que l'amant s'avance, accompagné. Un silence bouleversé, rongé aux soupirs échangés. Errance du temps, une pause dans les tourments. Malheur silencié, murmures écrasés – le piège se referme, les prunelles ne peuvent que la contempler. Un sourire concédé, une courbe aux traits qui suintaient l'infamie que les affres distillaient. L'errance du temps, une trêve dans la chute orchestrée. Magnificence distinguée sous les lueurs argentées, bleutées – fantasmées. Fausses et surjouées, trahison des sens qui s'y laissent aliéner. Il y a cette caresse sur le front qui provoque la déchéance, qui imprime cette marque nauséabonde sous les chairs embrasées. Un filet d'air discret, le cœur qui aboie cette plénitude crainte, trop longtemps oubliée. L'étreinte-déraison qui surplombe Passion. Contemplation. Splendeur qui s'immisce en poison ; nouvelle et momentanée addiction. L'homme songe à l'instantané, persiste à se fourvoyer. L'homme succombe à la trahison, parce qu'il doit s'en abreuver, vivre, prospérer par l'ignorance de ce qui fut brisé. Éternité supposée, une pause dans la course des minutes qui s'étaient figées. Éternité improvisée, comme pour parer à la gouvernance des maux qui flagellaient. Elle le voit et Mark parvient à respirer. À la faveur d'un nouveau baiser, empoisonné au parfum qui au sien s'est mêlé. Marée. Houle agitée qui guide l'épave vers ces contrées innommées. Marée. Remous tendancieux qui tracent ce sentier sur lequel s'aventurer. Les pas suivis, la danse maladroitement accentuée. La plainte à la trachée qui exulte tout ce qui s'est animé, les battements violents sous les côtes malmenées. S'effondre le spectre de cette solitude désolée, estompée l'ombre tenace qui s'était mise à le couver. Parce qu'il existe sous ces prunelles enflammées. La pulpe des doigts s'y attarde, curieuse et intriguée. Mémoire s'est mise à chercher, ressassant vainement l'écho de ces émotions asphyxiées. Douceur tremblante, le corps qu'il enserre pour mieux s'y brûler. La pulpe des doigts qui s'attarde sur les lignes supposées, les tissus froissés qu'ils malmènent dans ce besoin bruyant et pressant. Nécessité, comme un ordre des songes pour encore vivre une énième soirée. Perdition sucrée qui alimente jusqu'aux espoirs les plus enfouis, les mieux cachés. Charmé. L'horizon se teinte de ces clartés tremblantes, des éclats-astres qu'il ne sait pas mensongers. Trop prompt à s'y laisser berner. D'ores et déjà condamné.

Leena au passé.
Pénitence avortée.
Jade en présent à révéler.

Sous la pénombre dansent les corps qui se cherchent encore, ballet imprécis qu'ils ne cherchent qu'à amplifier. Sous la pénombre, les prières lubriques en sont à résonner – langues emmêlées, langues qui se confrontent sous des accents plus ou moins déterminés. Il écoute le sort lancé, en ressent les liens immatériels qui enserrent les poignets levés. Caresses aux formes sublimées par lumière qui flirte aux vitres délavées. Pressé contre la sirène qui s'animait, le palais salive les paroles qu'elle finit de lui traduire. Complainte des peaux, complainte des envies qui vibrent sous les muscles tendus et crispés. Monts que la paume cherche à s'approprier, la hanche maintenue pour ne pas souffrir de ce manque de proximité. Il hume les effluves fruités, alcoolisés. Les prunelles lorgnent les traits déjà adorés. Il croit les percevoir, ces étincelles aux soupirs expirés. Elles s'élèvent et se perdent, terrassent l'air vicié d'une chambre où l'homme s'était mis à se noyer. Surface, reflet de la nuit sur les vaguelettes soulevées. Surface, ondes légères qui vont et viennent, se perdre à mesure que les corps s'apprivoisent. Océan sans fin, lubrique, dans lequel semble réverbérer la possibilité d'un plus beau destin. Ainsi se dévoile la peau immaculée sous ses mains. Robe défaite, abandonnée. Cascade dérangée, détournée, un baiser à la nuque contre laquelle il s'est mis à prier Réalité. Elle est splendeur, trésor inestimé. Son chant lancine sur les murs jusqu'à l'encercler, soumis à tout ce qui peut s'y supposer. Tissus tirés, dégagés. Le torse pour épouser le dos caressé, la paume à plat pour pleinement s'y brûler. Il en tremble de revivre avec autant d'intensité. Et dans l'encéphale ne serpente que ce qu'elle lui réclamait. Et contre l'âme ne subsiste que ces regards échangés. Il frémit, Mark, quand brise se devine contre les chairs libérées. Il frémit avant que la danse n'ait à de nouveau s'emballer. Silhouette enserrée, menée ; les draps mal tirés pour accueillir les symphonies trop longtemps silenciées. Surplomb improvisé, l'appui mal assuré. Main libre qui effleure les traits, les prunelles qui ne font qu'un peu plus s'y ancrer. Sans un mot, sans une note – rien qu'un silence essoufflé. Trachée que les phalanges viennent longer, poitrine contre laquelle elles s'attardent, l'invitation pour les pulpeuses qui ne cherchent pas à résister. Il s'abreuve à cette magnificence dévoilée. Il embrasse, s'enivre à la malédiction lancée. Il embrasse, découvre cette chaleur que les voiles moroses cherchaient à dissimuler. Il embrasse, s'adonne à tout recouvrir jusqu'à ce venin auquel s'envenimer. Désir goûté, les mains aux hanches ancrées. Désir goûté pour que tintent les élégies impudiques de celle qui vient de le ressusciter.                    





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