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 all great and precious things are lonely | kenneth

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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
first thought, best thought

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
cicatrices : 207
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mar 10 Jan 2023 - 16:41 ▬



all great and precious
things are lonely
CODAGE PAR TETRADKE


once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




« Richard, please... » Mais les rideaux sont tirés, lumière s'impose qui baigne les alentours de cette clarté qu'il en vient à mépriser. Les cernes sont creusées, les volontés aujourd'hui annihilées. Carcasse est lasse qui peine même à remonter la couverture sur les traits ensuqués. Il a soufflé, juré. Il a soufflé, laissé la voix imposer ces quelques insultes dont l'autre ne semble même pas s'offusquer. « You're late, Isaac. » Closes, les paupières. Closes dans l'espoir que le néant apporte avec lui le silence dans lequel il s’enfonçait. En vain, les pas vont et viennent, les bouteilles teintent qu'il le sait en train de ramasser. Il regrette l'émancipation qu'il s'était approprié. Il regrette cette solitude qui reposait les tourments agités. Les souvenirs sont trop vivaces quand celui-là se tient à ses côtés. L'écho des rires et des cris. L'écho des supplices et d'une déraison amorcée. Il était là, cet homme, quand son monde s'assombrissait – quand Claire s'éloignait pour ne plus jamais se retourner. Il était là, et il l'est encore. « You can't just stay here, waiting for the world to consume you. You can't just sitting around, write some... spark of madness behind a fool story and hope for things to be better. You want to be someone in what you love, then do something for it. You're late. » Il insiste, il creuse les chairs par les paroles confiées. Il heurte au plus profond de l'âme pour être sûr de le faire trembler. Il s'acharne, cet allié vaillant et attentionné. Il s'inquiète, en vérité, craint la chute qui semble menacer celui que les Wrynn l'ont envoyé assister. Trop loyal qu'il est devenu, Richard, pour l'ombre qui continue de se fissurer. « They don't care. » Et il a soupiré, Isaac, avant d'essayer de rejoindre Morphée pour une  ultime confrontation, une dernière bataille dans les rêves qu'il pourrait avoir à lui imposer. En vain, et l'être est harassé qui en vient péniblement à s'animer. « And you don't care as well, don't you ? But you love that, being in the middle of the attention. It's your chance. Now, get up. » Il a abdiqué, au final. Il a râlé, soupiré, à n'en pas douter. Il a prié l'Enfoiré adoré pour encore être ignoré. Dieu a mieux à faire que d'écouter les plaintes d'un spectre qui n'a pas cherché à se relever. Carcasse vide de toute ambition, prônant pourtant en être gonflé. Il s'était levé, Isaac, s'apprêtant pour enfin réapparaître, redevenir celui qu'il avait été. Loin de la splendeur d'antan, loin de ces rayonnements qui pouvaient le couver. Loin, si loin de cette magnificence qu'il avait pu posséder. Et pourtant. Le naturel ne peut être chassé, il rattrape à chaque pas un peu plus – jusqu'à s'immiscer. Il a osé, il a suivi cet allié de toujours jusqu'en cette salle bondée. Conférence qu'il a honoré, ainsi son univers s'agrandissait. « A determined will, grounded on a clear order of rank of values, coupled with organic strength of outlook, will also one day - despite all hindrances - enforce its realisation in all domains. » Le pouvoir de la volonté qu'il s'est mis à vanter et alors, ce projet qu'il avait presque abandonné lui revient en tête pour pleinement l'infecter. Il s'est égaré, il a ouvert la voix jusqu'à cet esprit détraqué. Et ils l'ont écouté. Isaac a brillé.

Mais les façades sont les premières à recevoir la lumière solaire. Les tréfonds, quant à eux, sont cachés, dissimulés dans l'ombre éternelle malgré les étincelles éphémères.

« I have an idea that the only thing which makes it possible to regard this world we live in without disgust is the beauty which now and then men create out of the chaos. The pictures they paint, the music they compose... The books they write, and the lives they lead... Of all these the richest in beauty is the beautiful life. That is the perfect work of art. Il l'a cité, Somerset Maugham, pour parfaire sa propre idée, son propre final. L'ascension de sa gouvernance sur ce domaine adoré. Là, pour terminer sur ce qu'il est en train de créer, une révolution littéraire en laquelle toute sa vie fut délaissée. Toute sa vie, comme si des décennies par centaines s'étaient d'ores et déjà écoulées. Et L'ironie est grandiose dans ces phrases empruntées ; parce qu'il croit encore ne trouver qu'en ce fameux chaos toute la sérénité et la beauté qu'il aurait à tirer. Menteur aux belles paroles, Isaac ; prêcheur des ambitions et des espérances quand lui s'en est défait. I'll give you the Final Chapter and then, everything in the world will change. » Un silence, l'azur presque translucide qui s'attarde sur les alentours, sur ces regards parfois captivés, parfois intrigués. Mais l'attention est sienne à laquelle il s'est enivré. « Good day, ladies and gentlemen. May God be with y'all. » La courbe sur les pulpeuses, elle est traître et forcée – pourtant si naturelle puisque éduqué au règne de l'image à donner. Il s'éloigne, brièvement. Il laisse la foule s'agiter, il laisse ces êtres s'avancer, se perdre jusqu'aux issues indiquées. Lui, il s'en est remis aux ombres pour souffler, pour constater ô combien les tremblements se sont installés. Le manque qui pointe le bout de son nez, le souffle qui s'affole rien qu'à y penser. Et Richard, encore. Richard qui ose cette main sur l'épaule pour rassurer. Il a soufflé, encore. « You can go home. Tell my parents I honor my name and... blablabla. Shits like that. » Congédié, l'homme qui n'a pourtant pas bougé, dont les talons ne se sont pas tournés. « I ain't coming back to Columbia, dear. I get paid to be your manager, remember ? » Non, même lorsqu'il s'éloignait pour rejoindre la citée des vices, ces virements n'ont pas été arrêtés. Il vient de s'en souvenir, en effet. Et le souffle s'étiole encore. Isaac, comme lors de cette triste matinée, il a abdiqué. Ainsi soit-il, peut-être par cette présence parviendra-t-il à survivre encore quelques années. Les pas reviennent sur la scène, récupérant finalement ces affaires qu'il avait laissé. Ces pauvres pages jaunies et abîmées, les prémices de l'infection aux mots qu'il laissait l’envoûter. Il a suivi, l'ombre nouvelle qui reprend du service. Il l'a devancé, néanmoins, vers l'une des silhouettes qui stagnait quand les autres s'évanouissaient. « Do you want something, sir ? If it's for an interview, mister Wrynn isn't really interested. »                          





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ambrosia
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Kenneth MacArthur
Kenneth MacArthur
fool's gold

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Downtown, un appartement partagé avec Kit
ombres et névroses : Yeux bleus percant et sourire à tomber, à première vue le gendre idéal, toujours bien habillé. Chevelure vascillante entre le roux, brun et cette foutue mèche de cheveux blanche. Un accent écossais qui ressort quand il s'énerve.
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▬ Sam 14 Jan 2023 - 13:32 ▬
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all great and precious things are lonely

Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn



I know you won’t, but don’t wait for me for dinner tonight…I’m meeting Kit after work. Dit-il à sa sœur,  super fier de lui, comme un adolescent qui a un date après l’école. Elsa ne l’attend pas nécessairement mais comme ils vivent ensemble de nouveau, la décence veut qu’on ne laisse pas l’autre dans le flou quand à ses aller et venue dans la maison MacArthur. Peut-être aussi qu’il avait besoin d’exprimer ce sentiment de bien être dès qu’il pensait à Jones. On est loin des derniers mois dans le noir, tout reprend une teinte bien plus claire autour de lui. L’effet Kit? Certainement. Disons que le renard lui fait voir la vie d’un autre côté. Au lieu de passer les fêtes à se morfondre seul, à digérer le premier Noel sans ses filles, il s’était fait embarqué dans un séjour à Punta Cana dans un hôtel de luxe à se dorer la pilule sans aucune autre responsabilité que de passer chaque minute éveillée avec un homme merveilleux. Que rêver de mieux?
Il avait fini par se mettre en route pour son bureau. Kenneth ne plaide pas aujourd’hui, occupé à gérer une pile de dossiers qui n’en finissait plus, lui donnant envie de se taper le front répétitivement contre la table devant lui, ne le faisant pas presque uniquement pour ne pas abimer ce visage qu’on lui complimente pas mal en ce moment. Au bout de quelques heures et après avoir raté l’invitation à aller déjeuner de la part de ses collègues, c’est seul qu’il quitte le bureau à la recherche d’une pause bien méritée. Errer dans le quartier, se laisser porter par ses pas, il se rappelait de ce stand de nourriture installé dans la cour intérieure du centre de conférence.. Il ne compte plus, Kenneth, le nombre de séminaires et de conférences auxquelles il a assisté ici, devant presque un habitué des lieux. Dire que l’idée de manger des falafels de haute qualité  entre deux conférences n’était pas importante serait un non sens. Il ne faut jamais sous-estimer l’estomac d’un MacArthur. Il n’avait pas eu faim jusque-là, mais rien que l’idée le guida vers là bas, sur Fox Theater Avenue.


En traversant le hall du bâtiment, il jeta un coup d'œil au planning quand un nom attira son regard plus que les autres. Isaac Wrynn…. Il se répète le nom plusieurs fois… Isaac Wrynn.. Pourquoi ça lui dit quelque chose? Le prénom, Isaac, assez commun, mais ayant été prononcé plusieurs fois par Kit ces derniers temps. Une histoire d’hypothermie, de pendaison, de coup de feu…Un écrivain…Kenneth lui avait demandé son nom, par “curiosité”. Il lit beaucoup, l’avocat, il aurait pu très bien être familier avec ses romans. Il ne l’est pas. Mais une petite touche de curiosité frappe l’écossais. Il a besoin de mettre un visage sur le chaos ambulant, sur celui dont il n’interdira jamais à Kit de voir - car il n’interdira jamais Kit de rien  - sur une présence importante dans la vie du renard. Il est curieux. Et peut-être un peu jaloux. Mais c’est humain, non? excuse me…is it still on? I’m a bit late Dit il à la réceptionniste qui lui indique simplement la salle, dis donc monsieur Wrynn est populaire.
Aux discours de l’écrivain, aucun moyen de savoir si Kenneth avait raté beaucoup de son discours. Il se demande parfois s’il est réellement dans une conférence littéraire ou si on part dans le discours religieux pur et simple. Un truc d’artiste, probablement. Sanctifier le chaos, l’art pur, la beauté et tout le reste, les rapprocher du divin… La perfection? Lui qui n’a jamais foutu un pied au catéchisme, écoute pourtant son orateur avec grande attention. Son regard balaie les gens autour de lui. Beaucoup de femmes dont les pupilles brillent plus que pendant un concert de K-Pop devant le regard angélique du blond aux yeux bleus.. Pourquoi la KPOP? Parce que son aînée a commencé à en écouter et lui a fait regarder des vidéos le weekend dernier. MacArthur est un autre homme depuis.

Est ce qu’il parle autant en vrai, Isaac? Comment Kit a fait pour le supporter, lui qui se plaint déjà assez de la verve de son meilleur ami Anglais? On peut dire que quelque part Kenneth donnerait beaucoup pour voir Kit écouter une conversation imaginaire entre Wrynn et Lloyd. Est ce qu’ils se connaissent eux aussi?   Il allait découvrir bien assez tôt si Isaac parle autant, se levant à la fin de la conférence, s’approchant du jeune homme en se faisant accueillir par un autre homme, probablement agent / garde du corps / babysitter. good afternoon. Oh no, I’m no journalist or admirer, don’t worry, I have never read a line of what Mr Wrynn wrote. I was just wondering if he was interested in sharing a drink, and a conversation? I feel like we might have friends in common. Regard d’Isaac que Kenneth cherchait, surtout à piquer sa curiosité. Il a bien parlé de mystère, de chaos, du hasard, de l’art, et de plein d’autres sujets dans son discours, il est temps de voir si Wrynn est aussi imprévisible que sa réputation lui prête. Et si non, Kenneth retournerait au bureau, il a encore une bonne pile de dossiers à trier… S’il te plait, Isaac, accepte la proposition.


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Isaac Wrynn
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▬ Mar 24 Jan 2023 - 0:37 ▬



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Les prunelles ont lorgné les alentours jusqu'à ne plus rien voir. La bulle dans laquelle il se réfugiait à éclater, brisée par les souffles de réalité qui tentaient de s'immiscer. Il a soupiré, Isaac, frissonné même sous ces brises immatérielles qu'il est persuadé de pouvoir caresser. Une brève absence qui s'est imposée, avant que la silhouette qui s'était avancée ne soit finalement détaillée. Il lorgne sur les traits pour essayer d'y voir ce qui n'est pas dit, quelques secrets qui auraient à se dévoiler sans pleinement se prononcer. L'inconnu qui attire et qui intéresse. Ce besoin de nouveauté, cette nécessité d'aller là où les pas n'oseraient d'ordinaire s'aventurer. Il n'a pas encore bougé, Wrynn, mais l'autre quant à lui l'a pleinement devancé. Et il parle, Richard, il guide l'étranger à s'éloigner. Il informe du silence qui aurait à régner si des questions étaient posées. Curieux, Isaac, bien qu'encore en retrait avant que les paroles ne parviennent à chatouiller l'âme intriguée. « I have never read a line of what Mr Wrynn wrote. » Le sourire n'est pas contenu qui s'appose sur les pulpeuses. Courbe sincère qui en vient à se dessiner – pauvre âme égarée qui s'est pourtant infligée sa perdition tout juste récitée. « I was just wondering if he was interested in sharing a drink, and a conversation ? » Carcasse s'est redressée, les épaules finalement tournées vers celui qui réclame à l'approcher – pour un verre, pour une conversation dont les tenants et aboutissants ne sont pas dévoilés. Oh, le hasard – il est mesquin et tendancieux, salvateur pour l'esprit de l'écrivain qui manque si souvent de s'asphyxier. « I feel like we might have friends in common. » Et les prunelles se croisent, les regards se jaugent un instant. Le rictus est accentué, il pare le faciès jusqu'à renforcer l'amusement sur les traits. Ainsi le voilà qui s'est approché, le signe que Dieu tenait à lui délaisser. Une part de hasard, une parcelle de destinée qu'il n'aurait qu'à saisir pour s'en assurer. Il s'est avancé, rien qu'un pas et une main levée sur l'épaule de celui qui vient de reprendre du service, qui tente déjà d'évincer les curieux de son quotidien fracassé. « Take your day, Richard. I'm fine with it. » Sans appel et sans négociation possible. Il acquiesce, le désigné, il acquiesce avant de récupérer ces affaires qui traînaient, ce tout auquel Isaac n'aurait finalement pas pensé. « I'll see you tomorrow then. » Un soupir qu'il laisse lui échapper, un soupir qui stagne légèrement avant que ce garde retrouvé ne soit réellement éloigné. Là, il offre toute son attention à celui qui réclamait de pouvoir lui parler. Ce sont ces amis qu'ils peuvent avoir en commun qui forcent l'intérêt à complètement s'y porter. Il veut s'immiscer partout, Isaac, comme pour être certain que les histoires sauront un jour le trouver. Ils sont sources d'inspirations, ces êtres côtoyés, sans le savoir pourtant, sans l'imaginer. Ils ne survolent qu'à peine les romans qu'il peut avoir à vendre, ceux qui témoignent finalement des faits qu'ils peuvent si souvent lui confier. « Well, nice to meet you, « friends in common ». Don't mind Richard, it takes his job to much seriously. » Un haussement d'épaules avant que la veste ne soit saisie, le portable à peine regardé. Il lorgne déjà cette porte par laquelle il n'aspire plus qu'à passer. « Let's find that drink. » Une invitation, la main levée. Une invitation, pour lui les pas sont déjà faits.

Sous l'air frais qui s'élève, les sens s'animent que l'alcool peine encore à anesthésier. Dans les poches, les phalanges tremblent de ce manque qui commence lentement à pointer le bout de son nez. Il lui faut un instant pour se concentrer, pour se souvenir de comment respirer. Un instant de plus pour que la mémoire ne remette cette compagnie qu'il vient d'accepter. Là, l'azur trop pâle des orbes dilatées s'en remet à cet homme qui cherchait à l'entraîner. « Something tell me you're not thinking but you're sure about those friends we can have in common. » Loin d'être innocent, observateur quand la conscience n'est pas embrumée. Celui-là s'est présenté pour une bonne raison, le nom est déjà connu autrement que par ces livres qu'il a confessé ne jamais avoir ne serait-ce que survolé. « Who and why, that's my first question until we find something to drink... » Et s'il est prêt à écouter avec attention tout ce qu'il pourrait lui délaisser, les prunelles flirtent avec les alentours dans l'espoir d'un bar, d'un pub dans lequel s'échouer. Le poignet levé, l'heure guettée. L'agacement bref qui brave les pulpeuses en un souffle expié. Et finalement, c'est dans le hall du théâtre même qu'il guide les silhouettes et les pas. Il sait ce qu'il pourra y trouver, il sait que perdition pourra aisément y être retrouvé. Rien que par ces lettres presque dorées qui annoncent pleinement la présence d'un comptoir sur lequel s'accouder. Il a tiqué, brève curiosité qu'il appose sur ce compère improvisé. « It's for me, c'mon. » Qu'importe, enfin. Qu'importe les sommes, ce luxe qui aurait à s'étaler. Qu'importe puisque dépravation est plus tenace que l'avarice qu'il a oublié. Cupidité qui s'est effacée au profit des vices qu'il n'a de cesse de prier. Dieu en témoin infortuné, veilleur attentif des péchés qu'il semble encore pouvoir lui pardonner.                          





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▬ Dim 19 Fév 2023 - 19:35 ▬
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Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn



Kenneth l’a appris dans ces longues années à la barre. Il y a deux façons de faire réagir les personnalités aux tendances mégalomaniaques, en les encensant ou en les ignorant. En observant l’écrivain il aurait pu aller dans les deux directions sans trop se tromper mais à voir son agent / garde du corps / babysitter, refuser toute interview - autographe - lettre d’amour ou autre, il s’était dit que l’admiration n’aurait pu d’effet. L’ignorer par contre, attaquer son égo en se sentant au-dessus de sa création, en ayant plus ou moins rien à faire de son aura, avait réussi à piquer sa curiosité. Y avait qu’à voir ses yeux s’illuminer, l’attitude du gamin qui s’était senti piqué mais aussi intrigué. Kenneth sourit en coin en l’entendant remercier le dit Richard, acceptant son invitation.  Nice to meet you. Do not worry, I like people who care about their job. And you seem to have a very professional… agent, here. You must have a lot of people waiting to have a word with you after such a speech. I’m sure I’ve seen a couple of ladies falling in love out there. Sans à peine exagéré. Le voila maintenant dans la flatterie, surlignant le coté un brin ridicule de la situation.

La compagnie acceptée, il faudrait trouver où, marchant vers une destination plus propice à la conversation. well spotted. I’m sure we have friends in common. One in particular. But let’s not haste things. Il était resté évasif le temps d’aller au bar même du théàtre. Dans standing plus élevé qu’un bar de Détroit classique, mais aussi beaucoup plus calme à cette heure là. Il avait laissé l’auteur le mener jusqu’au bar, prendre place tous les deux. I’ll have a scotch then. Thank you Comment en venir au sujet Kit? Kenneth réfléchit un peu, tout en attendant que les boissons soient servies. let’s say, I don’t know how people in Detroit always end up knowing each other. I heard of many story though of the one who thought he was already dead so couldn’t die anymore… jumping in quite cold waters Comme un conte, comme une histoire populaire qu’on raconte et reraconte, Mais là, c’est une anecdote particulière, une que Kit Jones ne raconte pas à la première personne venue. Parce que devinez quoi, Kenneth n’est pas le premier type venu. Il a eu sa dose d’inquiétude et d’exaspération. Mais par dessus tout de curiosité. Aujourd’hui c’est l’homme curieux, celui qui adore les histoires, qui se demande souvent comment on peut en arriver là, comment deux chemins peuvent se croiser et se décroiser, jusqu’à se retrouver pour ce qui est, à ses yeux, “la bonne”

.Il y a également ce chaos dans le regard de Wrynn, dans celui qui avait l’air de tenir à peine debout quand ils marchaient jusque là. Ce chaos et cette énergie qu’il aurait pu retrouver en Kit, qui aurait pu attirer Kit. Pas de petit ami jaloux, juste un homme intrigué, un qui se demande s’il sera toujours assez pour lui, s’il ne finira pas par se lasser de ses problèmes de père de famille, de cette vie qu’il a essayé d’avoir la plus rangée possible sous prétexte d’exploser. that’s what you should write about next. Not sure our dear friend will allow you to quote his name in your adventure though. What do you think? Il laisse l’écrivain relier les traits lui même, il sait très bien que ça ne prendra pas longtemps. cheers, to our acquaintance verres servis, verre qu’il lève à son encontre, trinquer, en premier temps, écouter ses autres histoires ensuite.


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▬ Jeu 16 Mar 2023 - 22:20 ▬



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C'est la nouveauté qui attire, les nombreuses questions qui peuvent être soulevées. Ce sont ces suppositions qui forcent l'intérêt, qui parviennent à distraire le blond de bien des projets qu'il se doit de terminer – un seul, en vérité. Et les prunelles ont cet éclat curieux qui peut scintiller, comme une étoile avide de savoir, avide de tout ce qui n'est pas nommé. Il a suivi les pas, il a accepté l'invitation. Il s'enfonce dans une nouvelle boucle, quitte l'ancienne pour en défaire la définition d'éternité. Et finalement, il s'en abreuve bien qu'une petite voix résonne, un murmure à peine prononcé. Et peut-être que celui-là devrait se retrouver sur ses sentiers pour parfaire une chose encore inconnue, encore innommée. Mille questions, aucune réponse – rien que ces confidences données qui affirment ce qu'il supposait. Ils ont bien des âmes en commun, l'une d'elle en particulier. L'une qui concerne les eaux froides enlacées, les profondeurs qu'elles suscitaient et auxquelles il a si aisément succombé. Le sourire s'est accentué, autant pour le verre que les phalanges sont en mesure de s'approprier que pour ce qu'il devine dans l'histoire contée maintenant qu'ils sont installés. Kit. Kit et les pas qu'il a suivi, la folie dans laquelle il se jetait pour rejoindre une parcelle du passé, pour taire les mots du présent en broyant les promesses d'avenir plus noires qu'illuminées. Il n'a aucun regret, aucune culpabilité. Il n'offrait qu'un semblant de vie à celui qui croyait l'avoir si bien effleuré. Il n'a fait que rappeler le parfum de l'adrénaline, la saveur particulière du risque et du danger. Il n'a fait qu'ancrer la vérité dans cet esprit pour qui s'est lié une bien grande amitié : ils ne sont en vie que parce qu'ils sont morts par le passé. Puissants et invincibles. Éternels par les faits, par l'âme, par le nom qu'on pourra encore entendre être prononcé. Ils ne vivent que parce qu'ils se sont appropriés ce droit jusqu'à pleinement pouvoir le contrôler. « That’s what you should write about next. Not sure our dear friend will allow you to quote his name in your adventure though. What do you think ? » C'est un rire qui se manifeste, une note amusée – sans grand espoir de se laisser convaincre parce qu'il vient avancer. Non, c'est trop banal. Non, c'est bien trop ridicule et sans intérêt. Ceux qui s'aventurent jusqu'aux pages qu'il peut publier sont à la recherche de l'improbable, de la démence pourtant ficelée qu'il peut avoir à créer. Le pathétisme donné où se cache mille et un secrets que les lignes ont surplombé. « Cheers, to our acquaintance. » Ce verre approprié, il l'a levé pour poursuivre, pour tout appuyer. Il l'a fait avant que gorgée ne soit avalée ; pour parfaire les prémices de ce qui vient d'être orchestré. Celui-là s'est avancé jusqu'en ce monde déformé ; en quête de réponses, peut-être, en quête de vérité, sûrement. Et lui, il ne fait que s'en abreuver pour pouvoir davantage rayonner.

Le poison encense les sens jusqu'à cette parfaite apogée.

Il s'est redressé, à peine. Isaac en vient à lui faire face, détaillant les traits, l'attention, cette concentration offerte sans qu'il n'ait réellement à la provoquer. Il y a cette courbe sur les pulpeuses qui trahie jusqu'à cette espèce de malice qui peut régner – les instincts viles et infectés qui animent la carcasse du romancier tant critiqué. « I won't do that. It's to easy, not even fun to anyone, y'know ? » Il amorce, s'enfonce un peu plus dans ce qu'ils lui appelleraient démence. Il ouvre les lourdes portes de son univers, d'un néant si vaste, à la fois si opaque et pourtant si clair. Convaincu qu'il est, Wrynn, de cette voie sacrée sur laquelle il peut s'engager – guidé par un Seigneur qui aurait pourtant tant à lui reprocher. « Who cares about that ? I can't explain all the things I wanted him to see by doing that. To know it, you've to experimente it, y'follow ? » Une nouvelle gorgée, le verre en entier qu'il vide dans la foulée. Seconde fournée réclamée, la main levée qui interpelle ce serveur dont il n'a que faire si ce n'est qu'il entende bien la commande passée. L'attention est pleinement donnée à cet interlocuteur nouveau, à cet homme qui cherche à trop s'avancer. « What I saw in Kit that night was just... emptyness. I wanted him to see the world as I see it since years. Thinking that you're about to die, it's something... glorious and beautiful. 'Cause, when you understand that you don't, it's like opening your eyes for the first time. The world becomes so much prettier, so much... interesting. He needed it and I can't write it 'cause it's something unique to anyone. » C'est un haussement d'épaules qui ponctue la tirade, les belles paroles d'un homme trop bien enfoncé dans cette folie incrustée. « What did he told you about that ? Tell me the way he lived it, I'm curious. » La paume rendue à la nouvelle liqueur appropriée, au poison devenu nécessité pour l'âme qui craint la lucidité et les maux qui auraient à de nouveau gronder. « Who are you for him anyway ? If he told me your name, I'm sorry, guess I wasn't listening. » Trop curieux, à n'en plus douter – trop avide aussi, peut-être, de ce qu'il ignore et qu'il tient à s'approprier. Ce sont des histoires qu'il tient à savourer, lui qui se laisse si aisément charmer par ces liens qui s'emmêlent jusqu'à unir bien des mondes qui n'auraient pourtant pas à se croiser.                           





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ambrosia
once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

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Kenneth MacArthur
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sanctuaire : Downtown, un appartement partagé avec Kit
ombres et névroses : Yeux bleus percant et sourire à tomber, à première vue le gendre idéal, toujours bien habillé. Chevelure vascillante entre le roux, brun et cette foutue mèche de cheveux blanche. Un accent écossais qui ressort quand il s'énerve.
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▬ Dim 9 Avr 2023 - 16:56 ▬
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Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn




Il ne l'avouera probablement pas de suite, voire même jamais, mais Kenneth aperçoit ce que les autres voient en Isaac. La façon de parler, la vision du monde, de la vie, de la mort… Est ce qu’il est aussi intéressant dans ses écrits ou c’est juste un beau parleur qui cherche à combler l’ennuie? Mais Kit. Il parle de Kit, surlignant des points qui font échos à ce que Kenneth connaît de lui.. Et pourtant. Écouter Isaac, hocher la tête, boire ce verre qui se vide tout doucement devant lui. Est ce que mettre le renard face à la mort l’a rapproché de lui? De leur histoire?
Beaucoup trop de questions dans la tête de l’avocat, qui ne lâche pas le regard de l’auteur. Wrynn devrait enregistrer ses livres en audiobook. Ça pourrait aider à faire de beaux rêves, bercés… hm I see…of course it is better when it ends up before anyone get hurt but… I do agree. Taking risks, to feel alive… even if I’m not the best example of this motto. I’ve been too safe my whole life. Until… I met our dear friend. Let’s say. Pour quelqu’un d’éloquent, il se perd un peu dans ses pensées, touché par les mots de l’écrivain, mettant en perspective son propre vécu. Tout calculer, faire en sorte de rester dans les clous, avancer selon un chemin bien tracé. Femme, enfants, carrière, famille… vivre pour les autres, pas vraiment pour lui… Et puis…. Il y a eu Kitsune Jones. Comme si à chaque fois qu’il croisait son regard le poids qu’il portrait était vachement plus léger, comme s’il n’avait en fait, plus besoin de porter le poids du monde sur ses épaules. Il avait pu se débarrasser de ce fardeau, il avait pu dire merde et vivre pour lui même.
Pour eux deux.

I haven’t introduced myself, actually. Kenneth Est ce que son nom suffit à dire quelque chose à cet inconnu pour lui? Peut-être pas. Alors il finit son verre. we’re together. Kit and I. don’t worry I’m not here to play the jealous boyfriend or anything… I’ve seen your name and I was curious to meet you. I have been in relationships before where I was far from perfect, far from being what the other person needed as I was not even what I needed. I will not make the same mistake again. I just want to talk… but mainly listen. Le verre fini, il fait signe au barman de leur en resservir un chacun, voulant continuer cette discussion encore un peu plus longtemps. what about you, then? What do you do when you are not putint other’s people life at risk or making women crazy with your speeches and books?



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Isaac Wrynn
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sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Lun 8 Mai 2023 - 19:29 ▬



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L'écho de ses propres paroles résonnent encore dans l'encéphale. Il y a cette caresse du vent, comme une brise légère qui s'amuse à chatouiller les chairs. Il s'en abreuve, silencieux et curieux. Il s'y aliène par nécessité, pour que le corps en lui-même se souvienne de cette puissance qu'il croyait posséder. Affronter la finalité, découvrir le néant qui pourrait tout engloutir – seulement le frôler. Sauter, mais vivre à la fin du sentier. Il a survécu, peut-être trop de fois déjà. Il a survécu, flirtant à chaque jour un peu plus avec les limites qui lui ont été données. Impétueux, impatient de sensations, fou des émotions à leur apogée. Il s'exprime en laissant les battements d'un cœur atrophié s'élever. Mais il écoute, désormais. Il écoute tout ce que le savoir pourrait s'approprier sur celui qui s'est approché. Cette vie trop bien rangée, cette présence venue tout déranger. Ami commun qu'ils l'appellent, et lui y voit une aura bien plus singulière qu'un simple passage remarqué. Il sait l'impact que peuvent avoir certains sur autrui. Le rictus s'est installé sur les lippes, l'attention n'a pas vacillé. Il s'y laisse prendre au récit, Isaac, comme à chaque fois. Au point d'en chercher un nom qui aurait été évoqué, là, dans les brumes qui surplombent la mémoire oppressée. Une vaine tentative, mais l'aide donnée. « I haven’t introduced myself, actually. Kenneth. » Il acquiesce, feint un instant ce rappel qui pourrait lui venir, mais la tête est secouée, les traits pincés puisque rien ne lui vient – sans honte, seulement désolé pour ce pauvre homme dont on aurait pu lui parler. Finalement, c'est la suite qui l'amène à sourire, même à en rire. Les possibilités évoquées, cette potentielle jalousie qui serait à faire exploser. Il n'a fait que hausser les épaules, Wrynn, se redressant un peu dans la foulée. Oh, il n'a rien à craindre, Kenneth ; les songes sont ailleurs, bien qu'il n'osera pas encore l'avouer. Il y a cette parcelle qui s'amuse à le ronger, une part de lui qui refuse de se défaire d'une certaine aura tout juste retrouvée. Défait des projecteurs pour quelques secondes, une minute à peine. Le temps de cette histoire contée, de ce renouveau que celui-là semble à même de pouvoir embrasser. Il a brisé la boucle infernale dans laquelle il pourrissait ; il s'est ouvert à une autre prison plus large, mais pas moins conditionnée. Semblable au destin qui l'attend, quand bien même il s'affaire à ne pas trop l'anticiper. « What about you, then ? What do you do when you are not putint other’s people life at risk or making women crazy with your speeches and books ? » Dernière note qui tombe aussi certainement que les verres sont avancés. Il lorgne un peu sur son poison, il délaisse l'azur sur l'ambre qui danse, qui va et vient contre les parois qui lui sont imposés. Prisonnier ; la raison commence à se faire, lucidité reprend les rennes qu'il ne souhaite pas lui confier.

Il craint la réalité.
Il craint le silence et la finalité.
Il craint le monde réel, enfoncé dans un univers créé.

Un frisson parcoure l'échine, force l'être à se redresser. Il lutte contre lui-même, contre les voix inaudibles qui lancinent dans les corridors de l'esprit. Il bataille, à chaque jour un peu plus, contre la démence qui cherche à se l'approprier. Et ce verre apporté, il l'a déjà terminé, faisant signe pour qu'une bouteille soit laissée – deux en vérité. « Me ? » Pour y revenir, à ce qui était soulevé. Pour se remettre de cette brève absence, de ce constat qu'il ne tient pas à faire subsister. « Well... I drink, I do parties, I work on something bigger than the craps I used to write and... nothing much actually. Perfect and boring life, until someone shows up and convince me to do what I do the best : puting their life at risk. » Le sourire en coin qui revient, le regard qu'il laisse se perdre jusqu'à celui-là. Il veut jauger la réaction, essayer de lire les émotions cachées. Il veut tout s'approprier, assoiffé de ce qu'il ne connaît pas, de ce qu'il ne peut posséder. Parce qu'il vient de sortir de ses sentiers, parce que les habitudes sont bouleversées. Un nouveau rouage vient de s'implanter, et les lignes diffèrent de toutes celles sur lesquelles il essayait de s'avancer. « Y'said that you were pretty safe in your life, right ? Kit's alive so far. Y'want to try it ? I'm sure you could be the perfect target for that little exercise. » Il s'est accoudé au comptoir, Wrynn. Il a laissé les prunelles y rester, contemplant les traits qui pourraient brièvement se creuser. Il distille cette petite idée dans l'esprit, comme pour voir au-delà de tout ce qui peut perceptible. Il lui offre la possibilité de s'éveiller plus en vie que jamais ; avec une vision plus magnifiée de ce triste monde auquel ils sont tous condamnés. La grâce de Dieu par la stupidité.                           





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▬ Jeu 29 Juin 2023 - 17:49 ▬
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Kenneth aurait du venir voir la conférence, repartir, reprendre le cours de sa journée et de sa vie, normalement. C'est un peu ça la base de sa vie. Faire comme si tout était normal, faire comme si tout allait bien. Les apparences qu'ils n'avaient pas eu le choix de fausser dans son adolescence. Le masque de mari idéal qu'il portait, avant. Tout ce qui était important avant avait une grande part de faux. Faux, Archie et Lorna ne sont pas ses enfants mais ses frères et soeurs, et pourtant. Faux, il n'est pas le mari idéal, lui qui se mentait à lui même concernant ses attirance. Et pourtant. Le rôle de père qu'il a embrassé à chaque fois. Ce qui comptait dans sa vie par dessus tout, s'occuper des autres. Etre ce modèle imparfait, ces épaules sur lesquelles tout pour se reposer, jamais il s'effondrerait, Kenneth.

C'est comme ça, c'est dans sa nature. Comme sa curiosité. Ce besoin de savoir qui est cette personne qui a fait sauter Kit Jones dans l'eau froide du mois de Septembre, entre autres aventures. Une enigme, l'auteur à succès. Il a l'air si jeune. Kenneth essaye de scanner son regard autant que ses mots, essaye de comprendre ce qui peut bien lui passer par la tête. Si déjà il n'a pas peur qu'il vienne en tant que petit ami jaloux, c'est déjà ça. Alors il se concentre sur lui. La vie de faire la fête et boire, il travaille...et met la vie des autres en danger. Un petit haussement de sourcil par dessus le verre de whisky qu'il porte à ses lèvres. seems you're pretty good at it. and what an eventful life... Il se moque pas, il constate. Maintenant s'il mettait la vie de Kit "vraiment" en danger.. peut-être que le gentil avocat commis d'office serait pas si gentil au final et cherchait un moyen de lui nuire. Probablement qu'il n'essayerait pas simplement de mettre sa vie en danger. Mais c'est une autre histoire, une hypothétique histoire de petit ami protecteur qui ne supporterait pas voir l'homme de sa vie en danger de mort.

La proposition donnée par Isaac le plonge dans la perpléxité et le questionnement pendant un instant. what, me? taking risks? I've taken risks my whole life but been very safe about it... and always calculated ... damage control you see... that's been my existence for the last 20 years. Parce que si y a bien un truc que l'ainé MacArthur déteste c'est de perdre le controle. Il doit rester grand et fort et debout, vous vous rappelez? Alors pourquoi là, il est tenté? Pourquoi est ce que là il a une pointe de spontanéité en lui? Une petite étincelle, la même flamme qui l'a amené à tout risquer pour être avec Kit, justement. La même dose de curiosité et de passion qui l'a fait se détourner d'une vie bien rangée, de quitter une femme aimante et une situation confortable pour devevenir l'amant d'une étoile filante, d'un astre qui brille bien plus fort et bien plus haut que lui, que la lumière a attiré dès le premier regard. right. I'm listening... what do you have in mind for me, then, Isaac? Peut-être qu'il va regretter cette question là, et peut-être que son coeur bat légèrement trop vite après un verre de whisky. Il devrait pas être là, il le sait - et pourtant, il ne pourrait être nulle part ailleurs.

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▬ Ven 14 Juil 2023 - 20:02 ▬



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Il a le souvenir de cette magnificence. Il a le souvenir de cette glorieuse clarté quand les prunelles se sont levées, quand le souffle fut retrouvé. La mémoire en émoi face à ce qu'il essaie de proposer, la perdition pour mieux exister. Une main tendue vers les tréfonds inexplorés, des profondeurs qu'on craint, mais qui ont tant à offrir, tant à révéler. Les siennes, plus surprenantes que ce qu'on peut en conter. Isaac, curieux, intrigué. Isaac qui veille sur les éclaircies au regard croisé, qui tente encore d'insister sur la manière dont son monde à lui peut briller ; sectaire inavoué qui veut faire entendre sa vérité. Mais nul sourire, nulle réticence ; rien que ces sourcils froncés, rien que ce questionnement qu'il n'a pas de mal à deviner. Il vient de toucher une parcelle de cet encéphale, mais la raison y reste encore bien trop agrippée. Il entend sans écouter, il en soupire déjà comme son verre est récupéré. Ennuyeuse petite vie qu'on vient lui dépeindre par un contrôle enchaîné pour ne pas le laisser s'échapper. Sans risque, sans surprise, sans merveilles à expérimenter. Sans cette petite touche d'improbable pour rappeler à l'endocarde qu'il veut s'emballer. Il a tiqué, juré dans une gorgée rapidement avalée. Il a tiqué, parce qu'il craint de s'être fourvoyé sur cette cible qui s'était présentée. À s'y perdre, à essayer de comprendre ce que le Kit qu'il connaît pourrait bien trouver de plaisant en une âme comme celle-ci ; fade et étriquée. Et pourtant. Pourtant le vent change, dévie. Les brises sont plus chaudes, presque tremblantes qui surplombent l'ennui qui cherchait à se manifester. « Right. I'm listening... what do you have in mind for me, then, Isaac ? » Une attention offerte, la curiosité qui enfin se manifeste. Les frontières sont bravées, les limites d'ores et déjà dépassées. Sur les lippes se dessine un sourire sincère, presque effrayant comme les pensées s'y masquent – illisibles. « What I've in mind for you ? Oh dear... » Et il s'est redressé, Wrynn. Hauteur reprise, le verre vidé. Les poches fouillées, des billets délaissés sur le comptoir avant de s'en détourner. « Come with me. » Et il n'attend pas, lancé comme si conscience venait de s'embraser. Il s'éveille ; entité discrète et dangereuse. Il s'éveille comme la démence est embrassée, invoquée sous ce que celui-là supposait. La possibilité d'une perdition à explorer ; portier qu'il s'improvise vers ce monde qu'il a tant esquivé. Pauvre âme vierge de la moindre sensation réelle.

L'habitable de sa voiture retrouvée, la solitude brève avec laquelle il flirte avant que présence ne se rappelle à ses côtés. Il a quitté les allées bondées, les passages trop usés. Il a quitté la sécurité du centre, s'est enfoncé dans les quartiers silencieux où les téméraires passent, où les craintifs n'osent pas s'aventurer. Les mètres avalés, jusqu'aux rives, jusqu'aux quais désolés où gisent les carcasses d'immeubles oubliées. Ils parlaient de Kit, il lui offre le même sentier que celui sur lequel il l'entraînait. Ils parlaient de Kit et il le conduit là où la vie s'est mise à crépiter – là où le monde s'est révélé. « Up here, you'll see. You don't have to trust me, I don't care. Just, come. » Un haussement d'épaules avant de s'en remettre à ce désert de ruines, avant de s'en remettre aux brises légères qui vont et viennent, qui embrassent les chairs bénis – selon lui – des cieux qu'on lui refuse encore. Immortel, l'idiot à la chance trop proéminente. Immortel, cette sensation qui lui revient comme, en silence, il a rejoint le plus haut point de cet entrepôt rouillé. Le vent un peu plus frappant, mais la vue qui envoûte par sa tristesse et sa grisaille. « That's where I dragged him that night. You want to know what he felt ? You just have to come here. » Le bord qu'il vient de tapoter de la main. Le bord sur lequel lui s'est installé, l'air de rien. Ignorant le morceau de quai qui pourrait l'achever s'il tombait. Ignorant tous les risques comme ils n'ont que peu d'importance pour cette folie qui parvient si bien à l'animer. La peur effacée, presque inexistante dans cette ivresse habituée et bien installée. « What do you think ? »                            





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▬ Sam 12 Aoû 2023 - 11:32 ▬
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Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn



La question est déjà regrettée alors qu’en même temps parfaitement assumée. Il était venu ici de son plein grès , Kenneth. Il avait écouté les histoires de son petit ami, il avait retenu ce nom, représentatif d’un chaos qui demandait qu’à exploser. Le chaos, MacArthur l’a beaucoup plus vu, maîtrisé qu’il ne vécu lui-même. Pour lui. Celui des autres, il connaît. Celui autour de lui, aussi. Maintenant, face au mur il a plus vraiment d’autre choix que de grimper. Et s’il se sent bien à ses côtés, il se sent parfois à des années lumières de Kit. Ils n’ont pas le même vécu, pas les mêmes ressentis, viennent pas du même monde…il a toujours peur d’être pas assez, d’être un poids, trop sérieux, avec trop de responsabilités, son travail, sa famille… Et pourtant, qu’est ce qu’il l’aime et veut être proche de lui. Alors si en passer par là, par les même expériences peut les rapprocher, même spirituellement… Kenneth serait prêt à le faire. Pour Kit, oui. Et pour se prouver à lui-même qu’il n’est pas que l’image qu’il devait renvoyer de lui. Alors il a dit oui. Il a demandé à Isaac ce qu’il avait en tête et il a eu à peine le temps d’enregistrer l’information dans son intégralité que les verres furent vidés et les chaises quittées.
Il devrait retourner au bureau, ne pas suivre l’auteur à succès tout relatif dans sa voiture. Un bolide de sport qui lui va bien, qui pue le fric et l'autosuffisance tout en étant un bolide magnifique. Une voix au fond de sa tête lui dit de simplement s'excuser, revenir sur sa décision, retrouver son bureau, oublier qu’il a croisé le regard de Wrynn cet après-midi. Il peut le faire, fuir, retourner vers sa vie normale. Mais le mot est dit, pensé, “fuir”. Installé dans le bolide, il a décidé de suivre, il a décidé de plonger la tête la première dans l’inconnu, à défaut du bain glacé dont lui avait fait part Kit.
Cette ville regorge de terrains vagues, de chantiers abandonnés, d’immeubles éventrés, jamais terminés, où les plus démunis s’installent, squats de fortune dans une Détroit qui a bien souffert depuis ses heures de gloire. Elle st loin la ville qui rayonne. Kenneth est loin aussi de sa zone de confort. are you fucking kidding me? L’avocat si poli avait balancé un F bomb dans le plus grand naturel possible. Ne pas lui faire confiance et le suivre. Malgré le froid, il retire sa veste pour ne pas la déchirer, la laisse dans la voiture et suit Isaac. À chaque pas, il sent son estomac se serrer de plus en plus. Dans quelle galère il est allé se foutre, Kenneth?

L'ascension arrivée à sa fin, il observe Isaac, à l’aise comme un chat qui n’aurait pas peur du vide, un qui saurait pertinemment qu’il retomberait sur ses pattes. Cette mine satisfaite, cette fierté qu’il a à dire que c’est ici qu’il a mené Kit. Et si Kit est allé ici, Kenneth ira aussi. Le pas un peu plus assuré, il franchit la distance qu’il reste entre lui et l’écrivain et le rejoint sur le rebord. Le regard vissé vers l’horizon, sur le ciel chargé, sur l’eau à leurs pieds. you know, if I die, nobody will know I’m here. So… if you want to try your luck in the murderer game… that’s your chance Il se demande si Kit a pensé la même chose… il se demande si Kit s’est senti aussi petit et vulnérable, mais autant… en vie? Vous voyez les risques calculés que l’ont prend exprès pour se faire peur et se faire exister? Les montagnes russe, les sauts à l'élastique et compagnie ? y a un élastique. Il y a un harnais. On prend un risque mais pas vraiment, alors on peut se libérer, on se rend compte qu’on est peu de chose mais on maîtrise. Ici, l’écossais ne maîtrise absolument rien. Inévitablement, il pense à son compagnon, à ses filles, à son frère, à ses sœurs. have you ever had this thought when you’re driving, that you could simply turn the wheel and jump off a bridge, just like that? That’s kinda the feeling I have… everything could end… and I don’t want to. Il se dégonfle pas, il reste là à observer les alentours.  why did you bring Him here in the first place? Did he…wanted to …. End it? S’il avait entendu beaucoup de la bouche de Kit ou d’autre cette période de sa vie, il s’en veut de ne pas avoir été là plus tôt, de ne pas avoir pu le conforter dans son mal être, l’aider à relever la tête.. Rien que l’idée que Kit ait pensé à quitter ce monde pourrait le rendre malade. Ce n’est pourtant pas le moment de fermer les yeux mais de les regarder en face, de faire face à leur réalité et à la fragilité de leur existence. are you not scared? Il a l’air si calme…. Si bien que cela déteint sur MacArthur dont le rythme cardiaque ralentit au fur et à mesure qu’il regarde la flotte en bas. what’s next? are we jumping?


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Isaac Wrynn
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ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
cicatrices : 207
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▬ Dim 27 Aoû 2023 - 17:12 ▬



all great and precious
things are lonely
CODAGE PAR TETRADKE


once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Il y a cette étoile qui scintille. Seule, mais pas moins flamboyante. Un ange dont le regard se révèle, une présence au-dessus des âmes qui s'avancent vers les parois d'un enfer dissimulé. La cohésion des mondes par un courant incertain, parfois agité, parfois trop calme – trop apaisé. L'antre d'un rien qui effraie autant qu'il attire. Les portes d'autres visions, d'autres réalités. Un aller simple dans le chaos qu'il s'amuse à distiller : Isaac devenu messager des frontières à briser. Il y a cette étoile qui veille, qui berce l'horizon de sa quiétude – qui embaume l'endocarde de l'écrivain jusqu'à le reposer. Il a rejoint ses terres, ses hauteurs, cette falaise où pouvoir tout expier. Les chaînes tintent et chantonnent les plaintes désolées. Elles veulent rester, retenir les chairs sur lesquelles elles se sont imposées. Elles veulent encore prospérer, s'approprier le libre arbitre de ceux qui se croient libre sans être à même de voir la vérité. Il croit la détenir, lui dont les songes sont infectés. Il croit posséder les secrets de l'univers puisque immortel, puisque chérit d'un Dieu qu'il n'a de cesse de bafouer. Selon les dires, selon les lois – pas selon son esprit, pas selon sa foi. Non, il ne peut que tenir ce sourire concédé, l'attention toute offerte à celui qui croupissait dans les fantasmes banales d'un quotidien bien huilé. Il lui offre la libération, il lui offre l'exaltation. La plaisanterie, il n'y offre qu'un rire pour y répondre. Captivé, Wrynn dernier, par ce regard qui se perd sur la tristesse de cette ville reculée. Grise et fade, à peine colorée – marquée de ses tourments, de ses plaies, du sang qui persiste à y couler. La vision qu'on tient à faire régner, l'envers du décor qu'on veut dissimuler. Il ne lui suffirait que d'ouvrir les yeux pour comprendre, pour en voir cette magnificence reculée. « Have you ever had this thought when you’re driving, that you could simply turn the wheel and jump off a bridge, just like that ? That’s kinda the feeling I have… everything could end… and I don’t want to. » Les pensées, traîtres et façonnées. Les pensées qui se confondent à l'instinct, ce besoin irrépressible de voir au-delà des facilités ; mais la peur en poison dans les veines des plus raisonnées. C'est un sourire qui se matérialise encore tandis qu'il lorgne sur la vue donnée, par ses yeux, sous un halo bien plus lumineux que ce qui peut y être observé. Il voit le monde différemment, Wrynn. Il voit le monde tel que Dieu veut lui montrer. Rien ne meurt jamais vraiment – tout continue, que la conscience soit prête à y appartenir ou non. « Why did you bring Him here in the first place ? Did he…wanted to… End it ? » Légitime interrogation, le cercle trop fermé cependant. Il ne voit pas au-delà des suppositions, il refuse de voir plus loin, plus grand – plus grandiose, plus divin. Il est enfermé dans sa bêtise et il tient à l'en extirper. S'il craint ce qu'il vient de lui exposer ? Isaac n'a fait que se redresser pour se tenir au plus près du vide, aux abords de la fianlité. Debout sur le rebord, à observer le monde et les tréfonds qu'il persiste à cacher. « Should I ? Do y'want to jump ? » La question qu'il retourne à l'intéresser, cette courbe aux lèvres ne s'est pas effacée.

Un pas, c'est ce qu'il ose faire pour narguer la hauteur et les dangers.
Un pas, rien qu'un, en guettant les immensités qui se tiennent à leur portée.

« He needed to see the world cleary, I think. » Certitude, en vérité. Il a haussé les épaules, mais le regard témoigne d'une assurance que rien ne saurait écrasé. Sûr de lui, l'envoyé supposé d'un Dieu étrange et visiblement dérangé. « He wasn't expect everything to end, he wanted to start over. Free from his chains, free from everything. To live once more. » Vivre encore. Vivre une fois de plus. Une chance, un début volé. L'éternité par la finalité. Le recommencement par la fin invoquée. Thèse démente qu'il en vient à prôner, l'éloquence usée pour installer sa vision des choses – ses croyances désordonnées. « That's the thing about humans, right ? We want something bigger but most of people are too scared to take it. The fear... The fear is the poison who's drag you in the jail of society. The more you're scared, the more they have power over you. » Il s'emporte, il s'avance dans ces théories magnifiées. Il se laisse galvanisé, Isaac, par la possibilité de cracher tout ce que l'âme voudrait pouvoir faire entendre à ceux qui savent écouter. « If you jump, if God decide you can live and reborn, you'll see the world as I see it, as Kit sees it. Way more bigger, way more attractive than you think. » Il s'avance encore, Wrynn-messager. L'aisance dans la gestuelle, le vide qu'il ignore comme s'il n'était rien. Funambule sur sa corde, à provoquer ces crispassions aux estomacs des spectateurs qui craignent le fatidique moment et la chute de celui qui s'élevait. « It's not about ending things, it's about changing your whole life. To take it fully, to be the only one able to control your mind. That fear you were talking about, it has to be yours, not their. » En une conclusion fantasque, en une hypothèse qu'il tient à imprimer contre l'âme qui doute, qui essaie de se rebiffer, trop bien emprisonnée par tout ce qu'on essaie de leur faire écouter. Ils ont oublié ce qu'est la liberté, et il s'improvise guide pour ceux qui recherchent la vérité.                             





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ambrosia
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Kenneth MacArthur
Kenneth MacArthur
fool's gold

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Downtown, un appartement partagé avec Kit
ombres et névroses : Yeux bleus percant et sourire à tomber, à première vue le gendre idéal, toujours bien habillé. Chevelure vascillante entre le roux, brun et cette foutue mèche de cheveux blanche. Un accent écossais qui ressort quand il s'énerve.
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▬ Jeu 19 Oct 2023 - 17:59 ▬
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Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn



Plus les minutes passent et moins Kenneth se questionne sur ce qui a pu attirer Kit en Isaac. Le bonhomme a cette aura indescriptible. Il a autant envie de le pousser dans le vide et le voir disparaitre, se détruire, lui faire mal… et le suivre jusqu’au bout du monde, jusqu'au fond du gouffre qu’il contemple, de son existence qui se reflète dans l’eau tumultueuse. Pensées qu’il n’arrive pas à chasser de son esprit, l’avocat…Le saut, la suite? Le rien? Le tout? Il repense à Kit. Forcément. Il pense à sa lumière, à la luminosité qu’il apporte à sa vie depuis la première fois qu’il a croisé son sourire. Si Kit l’a fait, alors… Lui aussi. S’il est prêt à tout donner, à se lancer la tête la première dans cette relation, s’il pense pouvoir lâcher prise à cent pour cent, consacrer sa vie au renard, alors… il peut suivre ses pas, il peut s’élancer où Kitsune l’a fait auparavant. Il peut suivre sa trace, il peut affronter le vide, accepter sa renaissance.
I want to follow him. I’m…ready to start again, too. Les chaines, il les connait, elles marquent encore ses poignets. Des années de responsabilité, de faux semblants, d’une liberté qu’il n’a jamais vraiment eu, de son être qu’il n’a jamais totalement maitrisé. Alors son coeur bat très fort, si rapide. Si ses pieds touchent le sol, il a l’impression déjà de se sentir partir en avant, dans le vide. Son regard croise celui de Isaac. Voir le monde comme Kit. Un hochement de tête. Il signe. Il n’est pas censé mourir aujourd’hui, il le sent au plus profond de lui.

will you jump with me? Un instant et il se demande même si la figure près de lui existe. Est il pas tout simplement dans un rêve lucide, dans un délire sous hallucinogènes? Le haut le coeur, le vide dans l’estomac qu’il ressent est pourtant plus que réel. Et il attend l’approbation de l’écrivain pour prendre une grande inspiration. Il regarde vers le bas, il pourrait analyser où tomber, où sauter, il pourrait se dire que la température n’est pas idéale, qu’il n’a pas nagé depuis longtemps, que son corps n’allait probablement pas survivre à une telle chute et un tel choc thermique. Mais il n’en fait rien. Il a juste la confiance en lui. Confiance insouciante qui ne se pose pas de questions sur le bien fondé de ses actions, qui ne met pas en relief toutes les personnes qui comptent pour lui, tous ceux qui le pleureraient s’il lui arrivait un malheur. Il pense à lui même.
Il pense à qui il était et qui il sera désormais.
Le sol se dérobe sous ses pieds, au ralenti, cœur qui s’arrête un instant, les sens qui n’ont pas le temps de réagir, il y a ce flottement, si court, ce sentiment de puissance éphémère, cet abandon maitrisé. La chute, rapide, l’impact, le froid, l’eau qui l’attire vers le fond, qui cherche un chemin vers ses poumons. Elle ne le trouve pas, il remonte, conscient, plus éveillé que jamais, affronte la surface, le vent, la réalité qui fait repartir son coeur à toute vitesse. I’M FUCKING ALIVE Renaissance dans les eaux tumultueuses, corps qui s’active pour ne pas se laisser emporter plus loin et se déplace vers la berge. Il se hisse et, assis là, le corps trempé, le téléphone probablement hors service, ses affaires auxquelles il ne pense pas, il lève juste les yeux vers le ciel gris, lui redonnant un peu de bleu. Il tremble, mais il se sent bien. Vivant.



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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
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▬ Jeu 9 Nov 2023 - 23:23 ▬



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Par-delà les cieux, lueur se manifeste qui enveloppe ses rejetons délaissés. Elle flamboie, magnifique, surplombe les ténèbres qui tentent parfois de s'avancer. Ainsi les eaux ne sont plus menaces, mais linceul de sûreté. Des draps où s'abandonner, un repos prédit dans les bras des remous que le bitume subit de plein fouet. Et sur les lippes, le rictus reste et stagne – une marque de démence, une marque de certitude plus qu'accentuée. Il y croit, Isaac, en cette autre vision supposée, en cette renaissance à quérir quand l'opportunité est donnée. Il y croit, Wrynn dernier, pour y avoir tant de fois succombé – conscience qui s'enivre à la vue du monde qui semblait d'un coup se remettre à briller. C'est devenu comme une nécessité, comme un poison dont il ne parvient plus à se passer. Fou à lier, l'homme qui traîne une nouvelle fois l'innocence jusqu'en son sillage étrange, mais si adoré. Prêt qu'il se dit alors, et les notes résonnent jusqu'au vide qui attire et patiente. Les syllabes dansent et sautillent sur le précipice devant lequel il l'amenait. Quant à lui, son sourire n'a fait que s'accentuer. Fier, Isaac. Fier d'être de nouveau ce guide, messager ultime de celui qu'il honore à sa manière – dans ses qualités tant ignorées, dans ses défauts les plus décrier. Il est celui qui vit le plus, celui qui apprend de ses erreurs et de ses secrets. Il est celui qui découvre l'entièreté du monde, Isaac Wrynn, parce que cette folie – comme ils aiment à l'appeler – lui offre tout ce qu'ils ne connaîtront jamais. « Will you jump with me ? » S'immisce alors cette petite voix, le murmure alléchant de la démence qui en appelle à cet instinct fracassé. Le sourire perdure, mais l'azur s'éloigne sur l'immensité qu'offre cette hauteur ralliée. Il contemple la noirceur, le lointain qui se perd dans le néant tant craint. Les éclaircies sont brèves, presque inexistantes. Dieu ne l'abandonne pas, mais il s'en détourne quelques fois. Il a besoin de son regard, de ses bras. Il a besoin d'être rassuré, le blond qui voudrait être bien plus encore que ce simple homme aux grands projets. Il veut savoir qu'il est encore son préféré. Il veut suivre, par nécessité, cette renaissance qu'il se doit également de caresser. Les pas s'animent, hauteur est prise aux côtés du compagnon improvisé. Il rejoint les bords de ce gouffre tout relatif ; il acquiesce sans hésiter.

Puis le vide.
Puis ce rien.
L'absence de tout.
L'absence du monde.
L'absolution dans les péchés.
Il ne cherche pas à se détruire.
Il ne cherche qu'à perfectionner son empire.

Les muscles se crispent, l'âme s'éteint. Dans les eaux froides qui enveloppent les chairs, il y a cette caresse soudaine, cette pression à l'encéphale. Les paupières closes, l'enveloppe glaciale se referme sur la silhouette qui s'y laisse drainer. Il a sauté, Isaac. Il a sauté par besoin d'encore exister. Et le cœur frappe à nouveau ; déterminé. Il rappelle ce brasier aux veines gonflées, bouscule les côtes en un rythme accélérer. Sur les lippes, ce rictus trop bien ancré. Puis la surface, l'air qui lui revient. Cette grande inspiration, les bras qui se meuvent pour chercher la stabilité, la rive sur laquelle s'échouer. Le souffle est brisé, malmené. Le souffle est violent qui déchire l’œsophage dans la foulée – ou presque. Un rire, une satisfaction ancienne et nouvelle. Puis la vue qui s'en remet à la réalité, ces éclats dorés qui virevoltent – la perfection de cet univers qu'on révèle au plus valeureux, au plus libérés. Parce que libres ils sont, ceux qui viennent de choisir la vie dans cette chute où ne semble subsister que la finalité. Ils ont choisi la vie, ce renouveau pour mieux s'élever. Émerveillé, comme à chaque fois. Vision qui lui est propre, qu'il imagine partagée par ceux qui suivent ses pas pleins de danger. Le souffle coupé, Isaac, sous cette tempête de magnificence qui longe chaque paroi de ces cieux, jusqu'à la façade défaite de ces lieux délaissés. Tout devient beau. Tout devient vrai. « This is just the beginning of everything. » En un murmure presque inaudible, pourtant concédé à celui qui se tient à ses côtés. « Spare me just... just the hospital. There is so much more to see before God takes away the way you'll see his creation. » Il y croit, il s'en persuade. Il ne peut être le seul à les voir danser, ces étincelles d'or qui surplombent l'univers quand la mort est frôlée. « Y'want to... to see ? »                              





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Kenneth MacArthur
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▬ Jeu 28 Déc 2023 - 17:33 ▬
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Kenneth MacArthur & Isaac Wrynn



“This is just the beginning of everything”
Les mots résonnent dans la tête de Kenneth. Le nouveau départ, il est là, dans cette eau glacée, parmi la chair glacée, les cheveux mouillés, le souffle qui commence à lui manquer, comme si l’air humide s’était cristallisé à l’intérieur de ses poumons. Il aurait pu hurler , une fois de plus.
Il est vivant.
Et ça va continuer… pas vrai? Il n’allait pas laisser son cœur s’emballer trop vite avant de s’arrêter. Il reste là, à regarder le ciel, à s’accrocher à tous les mots que pouvaient prononcer Isaac. Lui épargner l'hôpital? Son corps frissonne déjà pas mal, les tremblements qu’il essaye de réprimer. hmmm yeah… we should… not need it if we… go soon… get changed… Il se passe la main dans les cheveux, décolle les mèches de son front. But yeah. I want to see…. I told you I want to see… I want to know everything you showed him… please. Le cœur qui a repris un peu de son rythme normal, l’avocat se lève et tend la main vers Isaac pour l’aider à se lever. .

Le sol s’écroule presque sous ses jambes. Il plie le genou, avant de se relever. Surpris, sous cette torpeur, sous ces restants d’adrénaline qui ne veulent pas le laisser tranquille. Il est prêt à suivre Isaac, où il voudra, ce qu’il voudra faire.
L’auteur n’a pas grand chose à envier à des gourous de sectes bien moins charismatiques que lui. Maintenant il comprend, Kenneth. Il comprend pourquoi il y avait autant de queue à la signature de son bouquin. Il comprend pourquoi Kit a été attiré par lui. Si c’est amical, si c’est plus qu’amical … La deuxième option ne lui poserait pas problème. Chacun a son passé, pas vrai? Jones a accepté le sien. L’ex femme… les enfants… les souvenirs et la famille qui va avec. Il peut bien accepter un ex si c’en est un. Tant que c’est pas l’autre abruti de bouclé. Lui, il ne pourrait jamais le pardonner d’avoir foutu la merde entre eux, d’avoir fait mal à l’homme de sa vie.

where are we going? Il veut bien voir. Mais quoi. Où. Et comment? Il est trop tard pour réfléchir, pour faire chemin arrière, pour brancher le cerveau qu’il a pris soin de déconnecter avant de sauter dans le vide.




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Isaac Wrynn
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▬ Lun 5 Fév 2024 - 0:23 ▬



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Hauteur à récupérer, la grandeur à embrasser. Il laisse le froid prendre ses droits, trahir la faiblesse des membres endoloris. Il s'y laisse bercer, Isaac, dans cette euphorie que les brises en viennent à magnifier. Douleur n'est plus qu'éphémère, un cri sourd – quoi qu'étouffé – dans les profondeurs de son être qui n'en peut plus d'ainsi s'étioler. Il en soupire, Wrynn déshérité. Il en soupire avant que la main ne soit tendue, puis saisie. Avant que sa hauteur, justement, ne soit récupérée. Il s'abreuve à l'air qui épouse les poumons, à ces gorgées nouvelles qui empoisonnent la trachée serrée. L'air est glacial, un frimas contre l’œsophage. Il en frissonne encore, mais parvient à s'animer. Il s'élance vers la vie, vers la faille dans la réalité. Là où les lumières dansent, là où les lueurs sont étincelles. Il veut voir l’œuvre du Tout Puissant, encore s'y bercer pour faire disparaître l'infamie de la cage dans laquelle ils sont voués à subsister. Se bercer d'illusions et de mirages. Encore se perdre dans cette démence qui clame l'immortalité. Il le guide, cet autre qu'il a attiré dans sa folie, jusqu'au véhicule où aussitôt le chauffage en vient à brailler. Chaleur qui heurte la peau, qui contraste avec les gouttelettes qui se suicident sur les tissus trempés. Il en tremble encore, mais il en reste exalté. À s'émerveiller des clartés qui se dévoilent, de la vie qui en vient à vibrer. L'effervescence du monde révélé – jusqu'à l'immeuble où sa folie prospère et s'accentue. Il l'y guide, là où les enfers se reposent. Il l'y guide, jusqu'à cet antre dans lequel il puise tout ce qui l'anime. Il avait tenu le silence quant à la destination, il le tient encore en passant outre les déchets, les livres éparpillés, les cadavres de bouteilles qui se succèdent sur son passage. Le séjour tamisé qu'il brave de quelques enjambées, jusqu'aux portes du balcon qu'il pousse pour en dévoiler la vue sur l'immense théâtre macabre sur lequel il veut lorgner. Là, les lumières qui s'épousent et se perdent. L'immensité du monde qui s'étend à ses pieds. Il l'y invite, Isaac, pour que ce nouveau regard puisse complètement s'y poser. « You think you know how deep the world can be but you don't know anything. Just see it. Detroit... as sad as she could be for everyone. But she's actually beautiful. » Il y a ces éclats qui se démarquent, des paillettes indépendantes qui dansent au-dessus de chaque foyer illuminé. Le cœur s'en éprend encore, l'âme remercie cette espèce de pouvoir qu'il croit posséder, directement offert par celui qu'il ne cesse de bafouer par ses désirs et ses excès.

Les paumes sur la rambarde, ce besoin de plus qui flirte avec les veines gonflées. Le myocarde est pressé, agité. Il sursaute sous les côtes, en appelle à cette euphorie qui refuse de trop s'apaiser. « In here, you can see more than anyone, Kit himself wasn't able to fall for this... magnificent. » Parce qu'il n'a pas encaissé la chute, l'après. Parce qu'il était perdu, à tenter d'un peu s'éveiller. Parce qu'il tombait avec l'envie d'en finir, sans potentiellement le besoin de se relever. Il ne l'envie pas, Isaac, parce qu'il sait quels sont ses projets, parfaire l’œuvre d'un Dieu qu'il sait s'en être détourner. Au moins attirer son attention, révéler cette vérité à quiconque sera à même de l'écouter. « There's those who can see and those who doesn't want to. If you're here, seeing all of this as I see it, means you're part of the chosen ones. » Pour accentuer la légende, le mythe qu'il entretient depuis des années. Pour compléter toutes les conférences qu'il peut donner, pour révéler enfin ce que cachent ses phrases parfois trop emportées. Il tend la main vers celui qui se tient à ses côtés, aussi immatérielle soit-elle, pour le laisser s'aventurer là où toutes les connaissances sont illimitées. « But everything changes so fast, doesn't it ? » Parce que la beauté de Dieu finit toujours par s'estomper, elle se cache à la vue des mortels, patiente alors jusqu'à la prochaine visite des plus valeureux, des plus tourmentés. « It's here, right under your hand but the next second... everything goes to the normal, you will think it was just a dream but it ain't. It's there, we can't just see it the way we want to. » Persuadé, convaincu de ses propres propos. Persuadé, Isaac, de tout ce qu'il avance – lui qui ne fait qu'un peu plus s'y détruire, qu'un peu plus s'y brûler.                               





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