I can’t hear all about how I’m losing my glow | Kit & Kenneth

Samedi 24 Septembre, 22h38 très exactement. Est-ce que Kit pensait qu’il passerait sa journée à faire du baby-sitting? Non. Encore moins à jouer à Just Dance et finir happé par Animal Crossing. Mais rien n’avait de sens, surtout quand les MacArthur étaient concernés. Oui parce que c’était bien d’eux dont il était question. De deux en particulier, qui dormaient en ce moment même dans le lit de la chambre d’amis. Rewind de comment Isla et Sasha, filles de Kenneth, avaient passé leur fin de journée avec lui…
Tout avait commencé avec James, assistant de Beth, l’appelant pour lui dire qu’il avait les pièces Prada qu’il voulait, mais qu’il fallait venir les chercher. Pas impressionné Kit, surtout qu’il restait enfermé chez lui depuis une semaine. Simple, il n’avait envie de rien. Il savait qu’il ne savait pas, et donc préférait juste ne voir personne parce qu’il était perdu. Mais il savait aussi que les pièces étaient rares et chères, et l’appelle de la mode finit par le faire pointer son nez à l’extérieur.
Tant mieux, finalement, puisque sur son retour il avait fait le tour du centre commercial pour tomber sur… Petite Isla MacArthur, seule et perdue. Une baby-sitter peu qualifiée renvoyée plus tard, il avait aussi récupéré Sasha, la deuxième fille de son ex… Son ex? Bref, de Kenneth quoi, et avait prit sur lui de les garder jusqu’à ce que le paternel puisse se débarrasser du boulot.
C’était entre autre passé par un tour de magasin afin d’acheter une Switch pour occuper les filles, et voilà comment on en revenait à son appartement. Kenneth avait dû repousser son arrivée parce que le taf en avait après sa patience. Un samedi. Bref. Renard était peut-être dans une spirale mais finalement il y avait bien quelque chose contre laquelle il ne pouvait pas lutter c’était son point faible pour les gamines de l’écossais. Et son trigger quand il était question de baby-sitter douteuses. Donc, il avait joué le jeu, les jeux en soit, nourrit les demoiselles, les avait même douchées et fait enfiler des t-shirt gucci pour pyjama, c’est vous dire, avant de les mettre dans le même lit. C’était il y avait une heure, il avait ensuite prit une douche aussi, enfilé un ensemble jogging Gucci noir, et maintenant il avait les yeux fixés sur son “île”, nommée “Isle of the Lost” sous les ordres d’Isla parce que c’était “comme dans Descendant!!”. Il savait pas trop comment ni pourquoi mais ça l’avait absorbé. Y’avait un truc thérapeutique dans le fait de ramasser des mauvaises herbes et râler quand un nouvel habitant était moche. Tellement qu’il sursauta presque lorsqu’on sonna à la porte, et qu’il réalisa seulement à ce moment que Kenneth MacArthur allait passer cette porte après des mois. Leurs derniers instants ici? Loin d’être agréable. Et puis il ne l'avait pas revu depuis… bref, Kit était pas prêt, et hésita une vrai minute à l’idée de ne jamais ouvrir la porte. Sauf que… Comment dire qu'il n'allait pas garder ses gamines en otage non plus. Donc il prend une grande inspiration et se lève, avant d’aller ouvrir la dite porte.
“Hey, so, come in… They’re kinda asleep.” Bah il savait que Kenneth allait être retenu et que parfois ça voulait dire jusqu’au milieu de la nuit et du coup ouais bah il les avait couchées, sans imaginer que l’écossais allait en fait revenir assez tôt… Et qu’il allait se piéger tout seul, le renard.

Il se demande pourquoi Kenneth est aussi essoufflé puisqu’il a un merveilleux ascenseur qui aurait pu l'amener à lui mais le reste de la conversation le détourne de cette pensée. Revenir ou les réveiller? Il ouvre la bouche pour répondre mais il a le temps de rien que MacArthur continue de parler, cette fois pour expliquer les escaliers. Kit le regarde exister, en gros, fascinant que Kenneth peut être à ses yeux surtout quand il parle. Et probablement sexy aussi, quand il s’énerve et menace cette fameuse Julia, babysitter qui avait osé perdre la petite. Il réalise, le renard, que c’est son tour de parler, parce que jusqu’ici il l’avait simplement suivi vers le salon sans rien dire, et maintenant il était adossé contre un mur, bras croisés, à écouter. Ouais, c’était son tour. Il se passe une main dans les cheveux par automatisme.
“Of course they did, introduced me to this game… Animal Crossing? I think I lost track of time after that.” Nan il avait perdu le fil du temps depuis bien avant la Switch. En tout cas il a indiqué le canapé en parlant. “You don’t have to wake them up… but I guess you don’t have to leave either.” Il dit en allant vers son bar pour chercher de quoi leur servir deux verres. “It really took a lot for me not to punch her, that Julia, she was acting as if all was fine…” Et si on voulait parler de gens capables de la mettre dans de vrais soucis, le renard avait aussi de quoi faire. Mais fallait pas non plus oublier que c’était une ado qui avait fait une erreur.
Pas la peine de lui gâcher la vie puisqu’Isla avait été retrouvé, pas vrai? Et en même temps… Et si c’était pas Kit qui avait été là à ce moment précis? Bon, pas la peine de trop y réfléchir. La le nouvellement brun revient surtout avec les deux verres et en tend un à MacArthur.
Pourquoi? Aucune idée. C’était con, il devrait juste le laisser réveiller les gamines et partir et plus jamais le revoir. Seulement après le mois qu’il venait de vivre - surtout par sa faute, entendons-bien et la semaine tout seul à tourner en rond… y’avait quelque chose de rassurant d’avoir les MacA père et filles chez lui. C’était p’t’être les heures à ramasser des cailloux qui lui avait aplati le cerveau, qui sait.

“Who knows what I deserve or not anymore.” Il ne peut pas s’empêcher de dire, parce qu’il était sobre et que son cerveau ne cessait de lui faire une jolie liste du mois qu’il venait de passer. Ah l’envie d’aller éteindre ses pensées hein? Mais pas avec les petites sous sa responsabilité. Et maintenant? Maintenant il avait au moins un verre de Whisky dans la main, donc c’était pas plus mal. En fait, peut-être qu’Animal Crossing avait été un bon palliatif, ça lui avait définitivement éteint les neurones. En fait, il l’aimait même bien ce Tom Nook, mais qui serait surpris que Kit Jones ne devienne un pro au capitalisme d’Animal Crossing? C’était sa vie ça, il avait joué avec la bourde par pur ennui la première fois. Personne ne fait ça. Lui si, pas de Netflix ou de cinéma ou de musique. Non, Kit avait décidé que la boxe et la finance ça faisait l’affaire, quand il n’était pas dans une soirée New Yorkaise à faire n’importe quoi bien sûr.
Il sourit en s’asseyant alors que Kenneth lui dit que ses filles l'auraient sans doute couvert pour lui. Probablement, les deux demoiselles avaient un caractère bien trempé. Pendant une seconde Kit se dit qu’elles plairaient grandement à une certaine Moon Jones d’ailleurs. Et il y avait quelque chose de terrifiant à l’idée, au-delà du fait qu’il pensait à présenter les filles de Kenneth à sa mère. Plutôt le fait que Moon les intégrerait avec une facilité déconcertante avec l’espoir qu’elles ne rentrent dans le business familial. Frisson le long de la colonne vertébrale de Kit qui écoute le reste des paroles de MacArthur.
“Tell her it’s ok. But I’ll keep the interior design fact, never know, I bought two new flats after all.” Et à Détroit. Celui dans lequel ils étaient, déjà, bien que le renard se soit occupé de sa décoration, il était probablement temps de changer. Mais il y avait aussi l’ancien apparemment qu’il avait récupéré quand Eliott et sa troupe en étaient partis. Maintenant en travaux pour rénovation avant de le remettre sur le marché.
Il boit une gorgée de son verre Kit, reportant son attention sur l’écran parce que de trop regarder l’écossais était compliqué à gérer. Surtout vu leur dernière interaction et sa fuite au milieu de la nuit. Est-ce qu’il était supposé dire quelque chose à ce sujet? Nan, hors de question parce que ce serait expliqué qu’il avait paniqué, d’autant plus en repensant au fait qu’il avait pleuré comme un bébé et que ça lui fichait la honte rien que d’y repenser.

  “Hm, I bought the old flat I was in before… Eliott moved in with other people in a house.” C’est même bizarre de prononcer le prénom de l’anglais à voix haute. Parce qu’il ne l'a pas revu depuis leur altercation et qu’il ne se voit pas le revoir un jour, jamais. C’était le plan non? Pour ça qu’il avait foutu la merde partout? Ca lui donne la nausée, il n 'a pas envie d’y réfléchir surtout pas en présence de Kenneth qui le rend faible bien contre son gré. Au moindre mouvement, comme celui qu’il fait là contre sa joue. L’envie de laisser son visage retomber dans la caresse, mais il se retient comme il peut. Les yeux plongés dans ceux de l’avocat. Bordel, il n’avait aucun contrôle dans ces moments là.
Pour ne rien aider, Kenneth lui mentionne ses cheveux, comme si c’était le moment de lui faire un compliment hein? En plus il le sait que ça le fait rougir. Il n’y a pas pensé à sa nouvelle couleur lui, pas faite pour plaire plus ou moins. Loin de se demander ce que les autres allaient en penser? Et du coup d’entendre un compliment le prend par surprise, surtout venant de lui. Pas eu le temps ou l’opportunité. Aucune idée, il ne se souvient pas de tout ce soir-là. Juste des larmes et de l’envie de rester avec lui planquer dans son appartement jusqu’à la fin de ses jours. Alors il a fui. Fui cette envie et cette personne qu’il n’arrivait pas à rejeter. Pas faute d’essayer. De l’insulter, de le menacer, d’être odieux. Rien à faire. Même son corps le trahit parce qu'il a pris cette main contre sa joue pour l’appuyer un peu plus.   “I kinda…Can’t remember dying them.” Il avoue. Petite pensée pour son coiffeur probablement en PLS. Des milliers de dollars perdu dans sa blondeur tout foutu en l’air une nuit de grande consommation.   “Sorry I left like that I… panicked, I guess…” Il n’a pas d’autres explications. Il savait très bien que s’il était resté à ce moment-là, il aurait backdash sur les évènements. Et quand il avait croisé kenneth il était loin d’être prêt à ça. L’était-il maintenant? Un peu. Il était juste las. Fatigué. Pas la moindre idée de ce qu’il voulait ensuite. Pas repartir, pas rester. Dans le fond, rester, là, avec Kenneth… Peut-être bien que c’était ça qu’il voulait? Mais… Aussi, non. Persuadé que ce n’est pas ce qu’il mérite, ou pas ce qu’il veut. Se risquer à penser à ce genre de truc… Il termine son verre cul sec.  

“Clearly.” Dans la boîte de coloration ou dans la poudre blanche qu’il avait du prendre ce soir là. Et autre, de l’alcool sans doute, comment n’avait-il pas fait une overdose? Aucune idée. Quelqu’un là-haut ne voulait visiblement pas qu’il meurt tout de suite. Sans doute pour le torturer un peu plus. Comme maintenant, avec un Kenneth si proche et si loin de lui à la fois, obligé de lui présenter des excuses pour cette nuit où il avait fini par fuir. Ils n’avaient même pas passé de moment intime ou quoi, juste une éruption de larmes de la part du renard et une fuite certaine une fois au lit contre MacArthur. Parce qu’elle voulait dire trop de choses. Il n’y avait personne d’autre à ce jour avec qui il avait passé un moment comme celui-ci. S'ouvrir, exprimer de la tristesse et ne même pas finir à poil à la fin. L’écossais continue d’avoir ce statut de personne à part dont Jones ne savait pas quoi faire.
Il sent sa gorge se serrer à la mention du téléphone. Bien évidemment qu’il avait encore son numéro. Il baisse les yeux, l’écoute lui demander s'il va mieux, qu’il semble plus en paix. En paix pas vraiment, mais fatigué, oui.  Perdu sans doute. Sans la moindre idée de quoi faire ensuite? Encore plus. Il entrelaça ses doigts avec la main sur sa joue pour l’en éloigner, mais ne se sépare pas du contact non plus, regard fixés sur leurs mains posées sur le canapé entre eux maintenant. “I don’t even know anymore Kenneth I’m just… exhausted.” Il pourrait s’en remettre à pleurer. Ca n’avait rien à voir avec Ulric. Qui était juste un petit con de passage. Tout à voir avec lui n’en pouvant plus de sa manière de vivre. Il ne voulait pas revenir à qui il était à New York, mais l’idée de changer restait terrifiante. C’était plus facile d’être le villain petit canard, plus facile de suivre une voie que Jun attendait sans doute tranquillement dans son coin. Mais au fond de lui ce n’est pas non plus ce que le renard veut.
Mais s’ouvrir à des personnes comme Eliott, Kenneth, et même Ulric au final comportait ce risque qui le terrifiait, les sentiments. Ce sentiment, celui ressenti en voyant Balkheir avec l’autre taré il y avait presque un mois de cela. Cette détresse qui le ramène à presque 25 ans plus tôt avec Laura.
“But it’s not really for you to worry… I’ll figure it out.” Il dit en s’essuyant la joue parce que putain il lui semble avoir sentit une larme et non merci. Il trouverait la solution tout seul parce que c’était toujours comme ça qu’il faisait, pas vrai? Il s’entourait de gens pour travailler mais la décision finale était toujours la sienne. Il se faisait des “amis” mais savait toujours comment faire pour les blesser suffisamment pour qu’ils repartent. Il y avait toujours une porte de sortie pour Kit, tout seul, et étrangement dès qu’il la prenait il lui semblait que Jun l’attendait en bas. Coincé le petit renard.  

Les deux options de Kenneth lui arrachent un sourire, parce que bien évidemment que ce serait sa réponse. Encore une fois, pas étonnant qu’il soit face à un avocat. Réponse à tout et toujours pour que ça aille en son sens. Le renard s’en offusquera-il? Jamais. Ça faisait partie du charme inexplicable de l’écossais devant lui. Peut-être qu'il ne serait pas aussi charmant s'il savait ce que Kit avait dit à Archie au début du mois, mais eh. Chaque chose en son temps. C’est presque un rire qui lui échappe ensuite à la mention de baby sitter. “I see, already finding excuses to see me again then?”
Mais il n’y peut rien si ça le fait fondre. “Well… First let me tell you that I will always be happy to have the girls with me.” Il y peut rien, il les aime. Bon il ne dirait jamais ça dans des mots si fort. Mais Sasha et son attitude de petite ado en devenir, son cerveau clairement en avance sur son âge, ses petites réflexions mais surtout son amour pour sa famille déjà présent… Et puis par-dessus tout quand elle agissait comme une grande mais finissait par craquer pour un chocolat chaud ou une chanson de One Direction sur Just Dance. Il y peut rien ça le dégèle. Et ce n’était pas vraiment la peine d’en dire plus sur Isla. Eux deux c’était l’amour au premier regard. Isla lui disait des choses que certains adultes n’osait même pas lui faire remarquer, mais elle le faisait toujours avec compassion, dans une intention d’aider, et c’était à craquer. Et puis son côté espiègle, y’avait de quoi charmer un renard comme Kitsune Ange Jones. Tout ça pour dire qu’il pourrait les garder autant que nécessaire, ce ne serait jamais une corvée à ses yeux. “Second, I guess I… wouldn’t mind to have you around…”   Et c’était un grand pas pour lui. Parce que ce qu’il voulait ou non il n’en savait plus rien. Et accepter l’écossais dans sa vie à nouveau c’était déjà prendre une décision vers un chemin différent que celui qu’il voyait tout tracé déjà. Mais peut-être que c’était sa manière à lui de demander de l’aide. Et autant de l’aide il n’en manquait pas. Il savait bien que sans Adam, Abi et Vanessa, tout serait ruine à ce jour… Mais du soutiens comme celui de Kenneth? Probablement que personne d’autre que Kenneth ne pourrait lui apporter.

Cette fichue phrase qui lui donnait envie d’hurler dans un coussin. Comment en était-il arrivé à avoir des phrases et des moments si nostalgique avec quelqu’un qui ne voyait même pas officiellement. Des mois avec Ulric et rien. Kenneth arrivait et détruisait juste tout sur son passage, tel la tempête qu’il gardait dans ses yeux insupportablement bleu. Terrible. Phrase qui l’avait fait pleurer comme un bébé la dernière fois qu’ils s’étaient croisés. Juste parce que c’était eux, et c’était ce qu’il aurait du suivre, et ça le remettait droit devant le mur dans lequel il avait foncé avec Ulric. Et ça l’empêchait aussi de mettre une fin à … quoi que ce soit qu’il soit en train de se passer là tout de suite.
Parce que lui aussi il voulait qu’il reste. Pour les filles, pour le moment, et juste pour lui. Tout proche, main sur ses lèvres, Kenneth MacArthur savait très exactement ce qu’il faisait et s’il disait que non Kit ne pourrait pas le croire une seule seconde. Parce qu’il lui semblait qu’il était aussi claire que de l’eau quand il était face à MacArthur. Un adolescent devant un crush. C’était stupide, et pas le moment, et beaucoup de choses en lui lui criait de fuir.
Le problème c’était que dès que cette voix arrivait enfin à se faire entendre l’écossais lui foutait une balayette. Ici présente avec cette phrase concernant le fait de l’embrasser. “You’re cheating…” Encore quelque chose qu’il lui reprochait souvent mais qu’y pouvait-il? D’abord leur petite catchphrase et maintenant ça? Il a murmuré Kit, et abandonné en laissant ses bras passer autour de cou de son aîné pour le rapprocher et l’embrasser, puisqu’il avait le droit. Putain de lèvres chaudes et douces et rassurantes qui lui avaient tellement manquées. Fallait vraiment être stupide pour se laisser avoir comme ça. Alors qu’il était encore à moitié en train de se remettre d’une peine et ne savait même pas vraiment où il voulait aller, ce qu’il imaginait pour le future, ce qu’il souhaitait. Rien du tout. Le cerveau du renard était vide de tout sauf de la présence de l’autre et ce n’était pas juste.

Il s’est laissé emporté dans le baiser, se posant sur les genoux de Kenneth, face à lui, répond à l’échange et à l'impression de manquer d’air autant qu’il récupère enfin son souffle. Amoureux d’Ulric? Non, mais le cœur brisé de tout ce qu’il avait perdu en le choisissant, pour finalement se faire prendre pour un bon gros imbécile? Oui. Ne pas s’être battu pour que Kenneth le choisisse, ne pas avoir insisté. Peut-être aussi parce qu’il savait pertinemment que c’était différent quand il était question du brun sous lui. Il soupire en sentant ses lèvres sur sa peau, la main sous son haut. Ses mains à lui se sont glissées dans les cheveux de MacArthur alors qu’il appuie sa tête sur la sienne. Son cœur manque quelques battements quand il lui avoue qu’il lui manque.
“I… miss you too, Kenneth. I’ve missed you this whole time…” Il se sent obligé de lui avouer, incapable de mentir quand il est question du bouclé. Depuis le début, n’avait-il pas parlé de son enlèvement avec une liberté qui ne lui ressemblait simplement pas? Il n’arrivait pas à s’avouer ses propres sentiments, et voilà qu’en quelques secondes il lâchait une simple vérité qu’il n’avait jamais formulée. Pas à voix haute et pas à lui-même. A partir du moment où il avait laissé partir l'autre, il l'avait regretté. Chaque instant avec Ulric n’avait pas la saveur qu’ils auraient dû et pas juste parce que Balkheir n’avait pas vraiment d'intérêt pour lui. Kit s’était noyé dans le travail, finalement. Et puis en perdant Balkheir ça l’avait surtout remit face à cette décision en Avril. La facilité. Ne pas essayer de convaincre Kenneth de le choisir lui, encore une fois.
“Don’t… leave, again… even if I ask you to…” Il lui demande maintenant tant qu’il s’en sent la force parce qu’il a peur de changer d’avis le lendemain, d’essayer de faire marche arrière. De fuir encore comme cette nuit qu’ils avaient passé ensemble où il s’était réveillé et avait pris ses jambes à son cou. Il n’arrivait pas à gérer les sentiments évidents de l’écossais pour lui mais il n’arrivait pas à gérer ce que lui-même vivait chaque fois qu’il le voyait. Pourtant à quoi ça servait d’ignorer ce que le destin leur foutait dans la gueule depuis le premier jour? Venu pour Eliott et finir avec lui. L'ascenseur, l’article, le lien avec Archie aussi peut-être et maintenant Isla et les filles? Trop de signes. Ses mains glissent des cheveux de Kenneth à son cou pour relever son visage et reprendre ses lèvres.