Des chips ou on crame tout ft. Isaac

des chips ou on crame tout
CODAGE PAR TETRADKE

once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

Il y a cette tension qui reste et stagne. Il y a cette pression qui commence à s'immiscer, qui alimente le silence et l'infection qu'il précède. Stoïque, le blond aux prunelles dilatées. Stoïque qui n'a plus bougé, le regard concentré sur cette présence à ses côtés. Il essaie de deviner la réponse, il essaie de tout envisager ; mais les songes sont légion qu'il peine à trier. C'est l'hésitation qui finit par s'en mêler – parce qu'il le voit s'agiter, sans pour autant pleinement s'animer. Il ne tient pas en place, Asher, il cherche cette espèce d'ombre dans laquelle s'engouffrer. Il a tiqué, retenu les paroles qui auraient encore à s'élever. Il a tiqué avant que la réponse réclamée ne soit donnée. Dix mille, et il a haussé les sourcils, réprimé un rire dans la foulée. Dix mille, ainsi les voilà aussi inconscients que téméraires. Pour ce qu'il en a vu, pour ce qu'il en a entendu, les rues de cette pauvre ville ne sont pas sûres et regorgent de ces risques dont ils ont fait les frais. Il souffle, siffle même – stupéfait par tout ce qui vient de s'acter. Oh, pour sûr, maintenant que vérité s'est mise à gronder, il croit pouvoir envisager les dangers devant lesquels il lui faudra passer. Et il insiste, rappelle le triste constat de cette soirée. C'est la merde – pour sûr, ils ont sauté à pied joint dedans, sans imaginer qu'ils seraient éclaboussés. « Ten thousand, no shit Sherlock. » En un rire soufflé, cette fois. Le sang trop épris de ses poisons pour laisser à la conscience le loisir de réaliser tout ce qui pourrait avoir à se jouer. Il se marre, comme un con. Il se marre avant de se redresser, avant de s'animer pour quitter l'habitacle où ils s'étaient enfermés. « Hope you've smiled enough those past few months 'cause they'll probably knock all of your teeth out. » La porte qui claque, les pas qui résonnent déjà tandis qu'il l'invite à le suivre, à rejoindre cet appartement qu'ils n'auraient peut-être jamais dû quitter. L'ascenseur rejoint, et ces taquineries qu'il ne parvient pas à réprimer. « Or maybe they'll cut your hands. Did you think 'bout that ? » L'un des poignets saisie, sa main qu'il appose sur ce dernier comme si elle était lame improvisée. « Just like that... les gestes qu'il mime avant d'y donner un plus large coup, loin d'être douloureux pour autant. BAM ! No hand anymore for Ash. You think it'll cost ten thousand to the black market ? » Trop amusé qu'il est, les réalités échappées de son esprit troublé, embrumé aux effluves des alcools d'ores et déjà avalés. « Sit a bit, you're pale as fuck. » Le canapé qu'il désigne quand les portes s'ouvrent sur son luxe adoré. Là, les pas qui dévient néanmoins, qui s'enfonce jusqu'à la chambre ouverte où il s'isole pour quelques secondes ; à peine. Un instant volé, le retour vers ce cousin désemparé. Sans attendre, sans rien demandé – cette liasse enroulée qu'il laisse planer jusqu'aux cuisses de l'homme qu'il guidait jusqu'en cette démence habituelle et usée. Le prix qu'il annonçait, déposé en offrande pour lui éviter les sévices qu'il aurait à supporter. « Here, you're gonna be fine. I got you. » Avant de s'en remettre aux bouteilles qu'il avait abandonné, liqueur qu'il s'affaire à avaler. « I won't wait after it so, don't worry. »

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ambrosia

once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

▬ Dim 8 Jan 2023 - 20:56 ▬

Des chips ou on crame tout

IsaacWrynn & Asher Lane

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Quand Isaac se mis à se marrer, Asher lui jeta un regard pétri d'incompréhension. Il voyait vraiment pas ce qu'il pouvait y avoir de drôle là-dedans. Mais bon, c'était pas comme si son cousin raisonnait toujours comme tout le monde, et il le savait très bien. Il était trop désespéré pour se demander ce qu'il avait derrière la tête, cependant, et il grimaça tandis qu'un frisson d'horreur lui secouait la nuque. Lui exploser toutes les dents ? Oh bordel, c'est sûr qu'ils allaient lui faire ça, et pire encore. Ils allaient sûrement lui piquer des organes pour rembourser la somme, ou lui couper des doigts, lui mettre des électrodes sur les couilles – il avait entendu tout un tas de trucs au sujet des tortures que les gangs réservaient à leurs ennemis ou aux traîtres, même s'il n'y avait jamais assisté lui même. Une boule de panique enflait dans son ventre et il regarda son cousin sortir tranquillement de la voiture avant de l'imiter pour lui courir après. Il le rejoignit dans l’ascenseur, où Isaac saisit une de ses mains tremblantes pour continuer à se foutre de sa gueule en lui parlant de marché noir, et le visage d'Asher perdit assez de couleurs pour que l'autre le remarque malgré la défonce flagrante qui lui embrumait la tête, comme souvent.

Il voulait vraiment pas se faire torturer, et il se laissa tomber sur le canapé sans même remarquer qu'Isaac s'éloignait un instant – il était bien trop au bout de sa vie pour ça. Il fallait qu'il quitte la ville, genre maintenant, avant que quelqu'un remarque quoi que ce soit, que la rumeur du mobil-home plein à craquer de poudre commence à se répandre, sinon c'était... Bim, la liasse enroulée lui atterrit sur les genoux, et Asher mis plusieurs bonnes secondes à réaliser ce qui se passait. Il releva à nouveau les yeux vers Isaac, la bouche entrouverte mais le souffle coupé. « Mais... enfin, c'est... »
Pas un seul instant il n'avait ne serait-ce que songé à emprunter de la thune à qui que ce soit. Dix mille dollars, ça lui semblait être bien trop énorme, qui pouvait lâcher une somme pareille d'un seul coup, et qui lui ferait assez confiance pour ça, surtout ? Personne. Sauf Isaac, visiblement. Et en plus, ce dernier précisa qu'il ne tenait pas à être remboursé.

Asher resta immobile, l'air de pas comprendre pourquoi on se montrait aussi généreux avec lui. C'était vraiment pas souvent – et même carrément jamais, à un niveau comme celui-là. « … Mec, je peux pas » souffla-t-il alors en saisissant la liasse entre ses doigts avant de se relever et de s'approcher du bar pour la tendre vers l'écrivain alcoolique. « … En plus t'es défoncé, je veux dire... Demain tu vas te demander où est ta thune, j'ai pas envie de ça, putain. » Vu sa chance, ça l'aurait pas étonné que ça se passe comme ça. « Faut que je me barre, en plus si ils apprennent que j'suis ici tu vas aussi avoir des problèmes » bégaya-t-il avant de lâcher la thune sur le comptoir. « J'le savais, j'aurais du rester ici et picoler putain, je suis trop CON ! » Et dire que ouais, ça aurait pu juste être une soirée de discussions alcoolisées, de lignes de coke, peut-être même un tour au strip club, mais il avait encore fait n'importe quoi.

(c) oxymort

▬ Jeu 19 Jan 2023 - 2:13 ▬

des chips ou on crame tout
CODAGE PAR TETRADKE

once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

La bouteille écartée des pulpeuses, l'étiquette qu'il essaie de lire dans la foulée. Saveur qu'il ne reconnaît pas sur l'instant, la déception qui s'imprime sur ses traits à lire le nom avant de constater que les bulles du pauvre champagne se sont depuis longtemps envolées. Laissé sur sa faim, ou sur sa soif, Isaac. Maudissant alors ces bouteilles mélangées avant que l'attention ne soit rendue à celui qui s'est levé, celui qui refuse l'aide qu'il lui apportait. Les sourcils se froncent, les mots manquent pour cette fois puisqu'il supposait déjà les sévices qui lui seraient attribués – la mort en offrande pour taire les douleurs aux membres blessés. L'état qu'il désigne finalement et cette question prochaine qu'il suppose, qui force finalement les lippes à se courber. Ça l'amuse, cette possibilité, certains qu'il est le blond qu'aucun souvenir ne lui restera de cette étrange soirée – ou alors seulement la moitié, au moins jusqu'au chien enragé qui cherchait à le mordre contre le bitume infâme qu'ils avaient foulé. Et il continue dans sa folie, Asher, quand Isaac lui en vient à s'en détourner. Le bar qu'il sonde à la recherche d'une liqueur qui n'aurait pas encore été entamée. Les phalanges qui caressent le verre qui enferme ces poisons sacrés. Hauteur brièvement délaissée avant que les prunelles ne puissent de nouveau voir ce qu'il lui délaissait. Il parle de fuite, il parle d'une erreur commise. Con qu'il se proclame, et il ne peut que lever l'index comme pour affirmer. « Stupid, yeah, you are. I just gave you ten thousand for you to be safe with those asshole you work for and you don't want it. You must be the first on the asshole list in the entire univers. » Là, ce qu'il vient de trouver qu'il lui confie, juste à côté de la liasse qu'il lui concédait. Les pas qui s'en éloignent, qui rejoignent de nouveau le canapé dans lequel il se laisse tomber. Les poches fouillées à la recherche d'un poison moins létal que ceux avec lesquels il aime tout de même jouer. « Just... Y'know that I probably won't remember what happened back there tomorrow ? » Sans pour autant s'y intéresser, la réponse il l'a connaît sur laquelle il n'a aucun doute – et qu'importe qu'une telle somme lui soit retirée, il ne compte plus tout ce qu'il peut gâché pour cette démence qu'il persiste à nourrir et exacerber. « Do as you want, Ash, I don't care. But you're here, right ? So we can drink, like you wanted. » Un haussement d'épaules, l'attention qu'il laisse enfin vagabonder sur tout ce qui traine encore sur la table basse, ces cadavres d'alcool délaissés et ces pages arrachées. L'instinct qui pousse les prunelles à s'en remettre sur cette œuvre qui recouvre ce pauvre mur saccagé. « Trust me, man, I don't care about these ten thousand... This – l'index de nouveau levé, qui désigne toutes ces pages qu'il a trié pour créer cette révolution littéraire issue de son esprit torturé. This... It will bring me more than all the gold in the world. » Si sûr de lui, depuis ces enfers personnels auxquels il s'est condamné. Certain de cette destiné, Isaac, quand pourtant ces mots ne lui appartiennent pas. Il déforme les croyances et les coutumes, l'idiot, dans ce qu'il a réorganisé. Il déforme la vision du monde et impose la sienne dans ce manifeste à peine entamé. Sur la longue liste des abrutis qui pourraient bêtement trépasser, il avait tord en disant que Asher serait le premier puisque son nom est en capital en haut de ce registre imaginé. « So keep it, save your hands from the black market, will you ? And keep the car too, I don't like it anyway. And please... Please... At least, do me a favor and act like if you were happy for all of that. » Parce qu'il ne tient pas à s'enfoncer dans ces tristes tourments, parce qu'il n'aspire qu'à cette démence qu'il peine à repousser.

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ambrosia

once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

Des chips ou on crame tout

IsaacWrynn & Asher Lane

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C'est bien l'hypocrisie chrétienne, ça. Encourager à donner encore et encore, mais paradoxalement refuser l'aide qu'on nous offre pour affronter seul les épreuves imposées par Dieu, et bla, et bla, et bla. Asher avait eu beau fuir tout ça, il restait étouffé sous un tas de contradictions et d'injonctions avalées de gré ou de force durant sa jeunesse. Le pêché, par exemple. Non, pire encore : le pêché mortel. Rien que le nom l'avait toujours terrifié, et il savait qu'il méritait d'être foudroyé un nombre incalculable de fois (par exemple : mentir est un pêché mortel) ; l'ennui, c'est que l'éclair n'était jamais tombé, alors il s'était imaginé un nuage affreusement sombre et sur le point d'exploser d'un instant à l'autre, le suivant à la trace depuis le ciel et menaçant de s'écraser à n'importe quel moment où il se méfierait le moins. C'était une interprétation toute personnelle des Saintes Écritures, mais au fond ce n'était pas tant la représentation qu'il s'en faisait que la peur que tout cela lui inspirait qui avait compté aux yeux de ses parents et du père de Vance – le prêtre de leur communauté, inégalable pour promettre les pires châtiments aux enfants un peu trop agités.

Alors ouais, accepter la thune d'Isaac, même si c'était son cousin, c'était vraiment pas simple à imaginer. Il avait déjà hyper honte de ce qui s'était passé, il aurait l'air de quoi si celui qu'il aurait aimé impressionner venait lui sauver la mise ? Et puis, il avait pas menti non plus pour le reste. Et putain, il pourrait jamais lui rembourser une somme pareille. Avec toutes les conneries qu'il lui avait racontées, Isaac ne devait avoir aucune idée de la vie de galère qu'il menait en réalité, malgré les quelques aveux qu'il venait de lui faire. L'idée que Vance devait elle aussi avoir repris contact avec lui le heurta soudainement, et il laissa son dos retomber contre le dossier du canapé. Abruti. Elle avait forcément du lui dire qu'Asher vivait avec elle, qu'il squattait son canapé depuis bien trop longtemps et qu'il n'était qu'un putain de boulet. Un soupir désabusé franchit la barrière de ses lèvres, et Asher abandonna le peu de fierté qu'il pensait encore avoir. « … Okay. » Son regard glissa sur les pages froissées qui traînaient ça et là, et il se demanda si ça continuerait toujours à aussi bien marcher pour Isaac. Franchement, il l'espérait. Et pas uniquement parce qu'il venait de sauver son cul. « Okay, je les prends. Mais je te les rendrais. » Il n'y croyait lui-même qu'à moitié, et il y avait un fond de regret dans sa voix. Il tourna son regard vers Isaac sans rien dire pour la voiture. C'était bien trop énorme, ça. Trop improbable. On offre pas des trucs pareils. C'était des conneries, mais c'était quand même sympa de sa part. Mais bon, il se dit qu'il la lui emprunterait à l'occasion quand même, parce que c'était une putain de merveille. Et à sa demande de le voir se réjouir un peu, un ou deux verres de plus suffirent à dérider le plus jeune et à lui arracher ses premiers rires de la nuit, avant qu'il ne s'écroule sur le canapé pour s'endormir comme un loir en bavant un peu sur les coussins, l'esprit apaisé de toute crainte de mort immédiate due à sa maladresse légendaire – grâce à Isaac, qu'il n'avait pas fini d’idolâtrer.

(c) oxymort

‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖