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 Des chips ou on crame tout ft. Isaac

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Asher Lane
Asher Lane
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Midtown, il squatte le canapé de sa cousine trumpiste
ombres et névroses : 1m75, tout keuss, avec un bon trouble de l'attention et complètement hyperactif, en général on l'entend avant de le voir.
cicatrices : 84

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▬ Dim 20 Fév - 14:30 ▬


Des chips ou on crame tout

@Isaac Wrynn & Asher Lane

◊ ◊ ◊

Assis en tailleur sur le canapé couvert de miettes de chips, Asher mâchait bruyamment sans lâcher l'écran des yeux, la main entrant et sortant du paquet dont le contenu diminuait à la vitesse de l'éclair. Techniquement il avait pas le droit de les prendre parce que c'était de le placard de la bouffe de Vance, mais cette dernière était absente, et puis il avait rien acheté à manger, lui, et il s'était dit qu'elle s'en apercevrait pas. C'était mal barré vu qu'il penserait jamais à jeter les preuves du crime – les miettes sur son sac de couchage usé et le paquet vide abandonné sur le sol – mais fallait pas trop lui en demander, ce jour-là, il avait la tête ailleurs. Agacé, son regard quitta une énième fois l'écran plat diffusant un vieux match de baseball pour tomber sur son téléphone posé à côté de lui. Numéro masqué. Encore. Sans déconner ça faisait au moins une dizaine de fois depuis ce matin, et il était que midi. Ou quelque chose comme ça. En tout cas il travaillait pas avant le soir et il était encore en caleçon sur le canapé qui lui servait de lui depuis qu'il avait élu domicile chez sa cousine, et plus ce numéro inconnu l’appelait, plus il se sentait nerveux. Il osait pas décrocher. Y avait assez peu de chances que ce soit juste un télévendeur de panneaux solaires ou d'assurances voiture ; Asher faisait depuis assez longtemps dans l'illégalité pour se méfier des appels répétitifs, quand bien même la potentielle menace qui se cachait derrière ne devait pas être si grave ; bah ouais, si on lui en voulait vraiment, on serait déjà en train de défoncer la porte plutôt que d'attente gentiment qu'il décroche. Mais quand même.

Incapable de se concentrer plus longtemps sur son match, il se leva pour ramasser ses vêtements de la veille qui traînaient sur le tapis et les enfiler, sans lâcher son portable du regard comme s'il le défiait de sonner à nouveau. Et ça ne loupa pas, il était en train de remonter sa braguette quand l'écran s'alluma encore. Numéro masqué. Soufflant par le nez d'un air hyper saoulé, Asher se décida enfin à saisir l'appareil et à balayer l'écran fissuré vers le haut.

« Ouais, quoi, putain ?! »

Pas certain que ça serve sa cause, surtout si son interlocuteur avait de mauvaises intentions, mais eh, fallait pas le harceler comme ça, aussi. « Arrêtez de m'appelez vous me cassez les couilles, j'vais vous retrouver et vous défoncer moi, c'est quoi votre problème ?! »

Il s'était redressé et sautillait d'un pied sur l'autre comme s'il avait l'inconnu du bout du fil en face de lui et qu'il s'apprêtait à lui mettre un high kick. Mais bon, pas sûr qu'il face peur à grand monde en vérité vu son mètre soixante-douze et ses petits bras.

Et pour le coup, la voix qui lui répondit enfin ne semblait pas du tout effrayée. Une voix grave et inquiétante, qui ne lui disait rien du tout, et qui lui dit froidement et sans fioritures que s'il ne se pointait pas rapidement avec une bouteille à l'adresse qu'elle allait lui donner, les innocents allaient saigner. Asher cilla, pas certain d'avoir bien entendu ou bien compris, mais quand il rouvrit la bouche pour poser la question l'autre avait déjà balancé l'adresse et raccroché dans la foulée. Le blondinet resta stupidement immobile au milieu du salon pendant deux secondes, et puis il écarquilla les yeux en sentant une vague de peur s'emparer de lui. C'était quoi encore cette connerie ? Quels innocents ? Putain, ça avait forcément un rapport avec le gang, non ?... Mais il était qu'un putain de livreur, lui, on faisait pas plus en bas de l'échelle que ça, pourquoi c'était lui qu'on menacerait. Débordant d'incompréhension, il alla fouiller un instant dans son sac pour en sortir un revolver. Parce que ouais, il en avait un. La faute à son éducation – le second amendement sacralisé, le devoir de protéger son prochain et soi-même sans compter sur l'autorité publique, et son père qui lui avait répété en substance qu'il était aussi important de posséder une arme que de changer de caleçon tous les jours et de prier tous les soirs. Du coup, ça semblait hyper naturel et il s'était jamais posé réellement la question.

Il glissa le flingue dans la poche de sa veste, courut vers le placard de Vance et y dénicha une bouteille de rhum pas encore entamée. Ça aussi c'était hyper absurde, mais après tout, pas plus que le reste. Un coup d'oeil à son téléphone pour repérer l'adresse que la voix lui avait donnée, et il pris les clés et le casque de son scooter avant de quitter l'appartement en trombe.

Un peu plus tard, il frappait à une porte, un peu inquiet et n'ayant aucune idée de ce qui l'attendait derrière. Mais il était comme ça, il fonçait d'abord et parfois, éventuellement, il réfléchissait après.


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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
first thought, best thought

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Mar 22 Fév - 2:22 ▬



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once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Il a raccroché, sans attendre. Il a laissé cette crainte en suspens – le rire qui menaçait de s'élever. Oh, il en a jubilé, Isaac, de cet agacement qu'il a su lui insuffler. Sans même s'annoncer, sans même pouvoir tout observer – qu'importe, le timbre qui a explosé lui a suffit pour parfaire ce petit tour qu'il a orchestré. Parce qu'il viendra, à n'en pas douter. Il le connaît trop bien pour l'avoir traîné dans bien des déboires, bien des conneries au fur et à mesure que les années s'écoulaient. Comme une vieille rengaine, finalement – comme une opportunité de pouvoir honorer le passé. Il parvient encore à le faire marcher dans des faits improbables ; comme ramener une bouteille de rhum à un potentiel inconnu sous le joug d'une menace absurde, mais imparable. Coulent alors les secondes, s'éternisent les minutes. Il a erré dans ce trop grand appartement, il a envoyé l'une des bouteilles terminées se fracasser contre l'un des murs par pure folie, par simple volonté. Pour parfaire ce bordel qui s'entasse, ces livres qui recouvrent presque la totalité des meubles – la bibliothèque du bureau dévalisée. Jusqu'à s'égarer, jusqu'à réfléchir à quelques notes, quelques phrases qui pourraient alimenter l'immense mur sur lequel bien des passages ont été déchirés et remodelés avant d'y être collés. L'antre du parfait romancier torturé, maudit par ces vers qui ne veulent rien dire et que personne ne semble à même de comprendre malgré le cœur qu'il y met. Là, il s'y attarde, devant cette mosaïque de papier avant que ne résonne cette prévisible présence de celui qu'il a réussi à tourmenter. Ça lui aura pris quelques heures, à n'en pas douter – mais l'effet est là qu'il souhaitait pouvoir posséder. Il est venu. Un t-shirt enfilé, les pas sont lents jusqu'à pouvoir l'accueillir de ce sourire qu'il ne peut décemment pas retenir devant ce faciès inquiet. Verre en main, cette nonchalance portée comme un drapé de soie sur les épaules relevées – il toise, il attend. Une fraction de seconde, rien qu'un maigre instant avant que la question ne soit osée. « Did I scared you ? » Parce qu'il y tient, parce qu'il se met à l'espérer – pour que ce petit tour ne soit pas vain, pour que toute cette adrénaline sur cet esprit prévisible n'ait pas à complètement s'étioler. Prévisible, le mot est là qu'il ne parvient pas à chasser. Comme un signe, comme une nécessité. Ces quelques écritures qui lui viennent en tête – cette addiction qu'il ne parvient pas à contrer. En un soupir, alors. Le regard qui se détourne de celui qu'il laisse entrer. Il quitte l'entrée pour rejoindre son bar jusqu'à côté. Prévisible ; aussi cette venue n'a plus rien d'amusant. Elle apaise juste la conscience de savoir que celui-là subsiste malgré les méandres de cette ville désolée.

« “It was a pity thoughts always ran the easiest way, like water in old ditches.” »
Récitée, cette citation qui s'est ancrée dans l'esprit.
Récitée pour appuyer ce qu'il aurait dû anticiper, cet esprit défait de grandes initiatives.
Et qu'importe, finalement. Qu'importe, la volonté reste la même.
Il souhaitait le revoir, il avait ce besoin bien vivace dans les corridors de l'encéphale embrumé.

« I've threaten you to killed innocent people if you don't show up and you came. Why ? » La réponse est dans l'intitulé – parce que des innocents ont été cités. Elle est là, cette prévisibilité qu'il aurait dû appréhender. « Ok, I know now. Don't answer that. » Une grimace pour accentuer ce qu'il vient de lui énoncer. Non, qu'il ne réponde pas – il a compris par lui-même malgré les flammes empoisonnées qui corrompent l'esprit aliéné. Délaissé, ce verre qu'il tenait, le canapé désigné avant de s'en raviser. Les formalités qui lui reviennent, ce temps qui s'est probablement bien écoulé depuis la dernière fois qu'ils se sont vus, depuis sa dernière visite en ces tristes contrées. Il ne se souvient plus, Isaac – ce pourrait être hier comme il y a cinq ans en vérité. Tous les jours sont les mêmes, la boucle de son monde s'est figé il y a longtemps, quand les sens se sont empoisonnés avec tout ce qu'il persiste à consumer. Aussi, les bras se sont écartés et lui s'est approché. Le sourire n'a fait que croître maintenant qu'il peut pleinement entamé ces retrouvailles forcées. « Ash ! Long time no see ! » Peut-être ; qu'importe puisqu'une étreinte est offerte à laquelle nulle protestation est laissée. « I hope you liked my call, how was my voice by the way ? » Histoire qu'il sache s'il peut encore s'y risquer – après tout, il a marché en plein sur les sentiers piégés qu'il lui avait laissé. Une adresse que la panique n'a probablement pas rappeler à la mémoire qui s'était laissée acculer. « And... the most important here. How are you ? » Parce qu'ils sont très certainement loin ces temps où les mille coups étaient honorés, où débauche pour eux pointait le bout de son nez. Parce qu'il s'était enfoncé dans ses vices, Isaac, avant qu'ils ne le guident jusqu'à cette terre infertile des bonheurs qu'ils cherchaient à y raviver. Plaisirs simples que rien ne semble à mettre de faire naître si ce n'est lorsque les cœurs ont à s'affoler.     





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ambrosia
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Asher Lane
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▬ Dim 27 Fév - 13:40 ▬



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IsaacWrynn & Asher Lane

◊ ◊ ◊

C'est un immeuble luxueux, il livre jamais dans des endroits comme ça et il attend nerveusement devant la porte pendant un temps qui lui semble interminable. Il se sent complètement débile avec sa bouteille à la main comme si il allait à une soirée, alors qu'il a juste envie de faire demi-tour pour retourner chez Vance en courant. Chez Vance aussi c'est un peu bourge, mais pas autant. Là, la moquette du couloir silencieux semble tellement épaisse qu'il se dit que ça devait être dément de dormir dessus. C'est au moment où il pense à ça que la porte de l'appartement s'ouvre enfin, révélant le faciès familier d'Isaac, en mode cernes++, et Asher ouvre la bouche en le fixant comme un abruti alors que son cerveau tente péniblement de process l'information. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Lui aussi ils l'avaient appelé ? Il n'y a que quand son faux cousin lui demanda d'un air moqueur s'il lui avait fait peur qu'Asher comprit enfin que c'était lui le responsable de tout ça. Évidemment, putain... Qu'est-ce qu'il pouvait être con. Il se l'était bien dit, pourtant, qu'il était pas assez important pour que des types dangereux s'en prennent à lui. Et puis pour une fois qu'il était à peu près certain de pas avoir fait une connerie...

Il referma la bouche mais continua de regarder Isaac, avant de soupirer quand ce dernier lui tourna le dos en l'invitant implicitement à le suivre. Ouais, ça avait rien de surprenant, en vrai, il faisait toujours des trucs dans le genre. Des blagues pétées pour lui foutre la trouille. Et le pire c'est que ça marchait à chaque fois. Il le suivit et referma la porte derrière eux. Juste là, il y avait un bar vers lequel Isaac se dirigea directement. Asher resta un peu en arrière en regardant autour de lui. C'était le bordel, mais ça l'étonnait pas, ni l'un ni l'autre ils étaient vraiment doués pour ça. Mais du coup, ça voulait dire que son cousin vivait là ? Depuis combien de temps ? Pourquoi est-ce qu'il leur avait rien dit ?... Ce dernier balança une phrase qui n'évoqua rien du tout à Asher, qui alla poser sa bouteille de rhum sur une table basse où il restait un peu de place, avant qu'il ne tourne à nouveau la tête vers Isaac en entendant sa question sur les innocents. Putain, il en avait aucune idée lui, il avait absolument rien capté à cette menace. Les innocents, c'était qui ? Personne était vraiment innocent, non ? Sauf les gamins, peut-être, et encore, d'après ses souvenirs de l'école il y en avait quand même pas mal qui étaient des sacrés enculés. Heureusement il ne le laissa pas répondre, et ce n'est que quand il se rapprocha soudainement pour le serrer contre lui que Asher ouvrit à nouveau la bouche. « Hey... T'es trop con, j'avais grave deviné que c'était toi. » Tu parles. Il laissa l'étreinte se défaire d'elle même et passa une main dans ses cheveux, l'air toujours un peu perdu. « Ben, moi ça va... et toi ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Pourquoi tu voulais me voir ?... »

Il se laissa tomber sur un des canapés sans y avoir été invité, et son regard parcouru vaguement toutes les étagères pleines de bouquins qui grimpaient très haut. Il avait jamais lu un seul truc écrit par Isaac, mais de toute façon il pouvait sans doute compter sur ses mains l'ensemble des bouquins qu'il avait volontairement ouverts dans sa vie. C'était pas tellement son truc, à lui, contrairement à l'autre qui était un genre de génie que les gens avaient du mal à comprendre, ou quelque chose comme ça. Il s'en foutait bien de sa façon d'écrire, lui. Il adorait Isaac et il ne se posait même pas la question ; la famille avait une valeur étrangement forte à ses yeux, quand bien même il avait fuit la sienne quand il en avait eu l'occasion. On était jamais à une contradiction près. Et puis, il posa les yeux sur une grosse partie du mur couverte de liquide brun et brillant qui avait coulé vers le sol, créant une large flaque odorante dans laquelle baignaient des morceaux de verre. Çà ressemblait pas mal à un truc fait exprès, mais avec Isaac il était jamais sûr de rien.

« Qu'est-ce qu'y s'est passé ? » demanda-t-il en désignant le mur souillé d'un signe de tête curieux.


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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
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sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Jeu 3 Mar - 19:07 ▬



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Il s'est emporté, dramaturge qui s'ignore. L'euphorie qui s'est mise à scintiller, qui offre au regard ces étincelles qui se sont embrasées. Là, le bonheur qu'il ne peut réellement feindre devant ce cousin retrouvé. Peut-être les jours ont-ils été trop longs ? Peut-être qu'une année s'est écoulée, si ce n'est pas plus en vérité. Et il y songe, en une fraction de seconde. Le temps s'est déformé dans les songes embrumés. Son existence n'est qu'un jour sans fin où repos n'est trouvé que lorsque l'esprit abdique pour essayer de se revigorer. Et déjà, cette hypothèse est oubliée. Déjà, l'attention est ailleurs, sur tous les projets qu'il pourrait avoir à lui proposer. De la débauche à la folie, des frayeurs à l'endorphine à laquelle le cœur aurait à s'empoisonner. Il guette, Isaac, jusqu'à ces paroles confiées, ces quelques dires qui accrochent la courbe parfaire sur les lèvres d'ores et déjà imbibées. Il savait, qu'il dit – et il est presque tenté de le croire. Il savait, mais il est venu, mais les traits étaient fermés avant qu'il n'ait à se dévoiler. Il savait, soit – le bénéfice du doute est accordé, l'important étant qu'il se soit risqué jusqu'à l'antre du profané. Puis les questions tombent, les réponses hésitent à se poser. Qu'est-ce qu'il fait là ? Les avis sont partagés. Il avait besoin de s'éloigner de tout ce que représente sa famille en sachant qu'il n'était qu'une ombre à peine contempler. Le besoin de se retrouver, peut-être, aussi. Le besoin de se construire son univers ailleurs que sous une lumière qui n'a jamais su l'accepter. Lui, la déchéance incarnée. Quant au pourquoi il voulait le voir, il aurait bien des choses à supposer. Bien des idées à donner pour parfaire cette démence qu'ils ont un jour partagé. Celle à laquelle il n'a jamais cessé de se raccrocher – ce sont ces belles années qu'il tient à rappeler aux esprits qui ont continué d'évoluer. Le sien dans tout ça ? Non, il n'a fait que stagner, il s'est accroché comme un forcené à ce qu'il a toujours été – le paria dans les clartés que ces familles possédées peuvent représenter depuis bien des années. À l'imiter, finalement, quand place est prise. À y venir aussi, l'attention tournée vers ce qu'il vient désigner, cette trop grosse marque que l'esprit avait semble-t-il chassé de sa mémoire volatile et faite d'instabilité.

« Nothing. »
Et il contemple cette œuvre improbable.
Il guette les traces qu'ont laissé l'ambre en une marque misérable.
Ça n'a rien de poétique, rien de beau – et pourtant.
En cette simple coulure, il croit y percevoir quelques mots qui manquaient depuis un temps.

« It's nothing more than a vortex of words. » Pour accentuer la folie, l'aliénation de l'âme égarée, trop alcoolisée. Lui qui s'enfonce dans des ténèbres inimaginables. Lui qui persiste cette longue descente jusqu'aux cachots des déraisons ignorées, celles qu'on essaie d'oublier pour ne pas s'y laisser charmer. Lui n'a fait que s'y acoquiné. Lui s'est laissé envoûter par les affres d'une tare qu'il croit parfois être le seul à avoir empoigné. « Do you want to know what it says ? » Sans attendre une quelconque réponse, il s'est relevé. La table basse sur laquelle il vient marcher, la main qu'il appose directement dans la liqueur qui s'est mise à coller. « It says that... I just wanted to know how you're doing since the last time and... wait for it... It's coming... » Là, la transe feinte, théâtrale presque à la manière dont il s'en est approché. Isaac, dans toute sa folie, un et entier – comme réanimé de cette espèce de torpeur dans laquelle il se laissait sombrer. « I'm here to make our life... more easier. Remember all of what we did ? It was fun and I want that again. SO ! I decided to come here and I'm gonna stay as long as I can, 'til I get bored. But, because you're here, it won't happen. » Sûr de ce qu'il avance, les phalanges qu'il approche finalement du front de ce cousin qu'il cherchait à retrouver. Croix qu'il dessine du whisky séché. « Amen to that, Asher. I've got lot of ideas to make some money if you want. » Un haussement d'épaules, cette place qu'il récupère. « I bet some people would pay to see us jump from that balcony, like a bungee jump. » L'idée qui lui vient mais qu'il abandonne aussitôt, les vitres des étages plus bas qui s'imposent à l'esprit comme une barrière convaincante pour ce qu'il envisageait de possiblement détraqué. « Naa... Tell me, did you stop the racing ? » Curieux, enfin. Curieux de cette vie qu'il peut bien mener – même si l'impression reste que rien ne semble pouvoir entraver. Il a la sensation bien installée de l'avoir vu le jour passé. Comme si rien, au final, n'avait réellement changé.      





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▬ Jeu 10 Mar - 21:46 ▬


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IsaacWrynn & Asher Lane

◊ ◊ ◊

Asher suivit son semi-cousin du regard quand celui ci grimpa sur la table basse comme sur un piédestal pour observer le mur humide, à croire que la tâche qui le recouvrait était un tableau. Isaac faisait toujours des trucs qu'il pigeait pas, ça avait rien de nouveau, mais il le prenait pas pour un fou ou un allumé. Au contraire, en fait. Pour lui c'était un mec que peu de monde prenait la peine de comprendre – une sorte de reflet de lui-même, en bien plus lyrique. Mais ils avaient ce truc bordeline un peu en commun, si on peut dire. Les rejetés avec les rejetés, tout ça. Et le plus âgé avait toujours été un genre de modèle stylé pour Asher - ou plutôt, non, une sorte de figure tutélaire, majestueuse, qui avait toujours raison et qui savait gérer absolument toutes les situations. Autant dire qu'il se voilait tellement la face qu'il aurait pu se fabriquer une tente avec sa stupidité, mais ça.

Quand Isaac se mis à lire dans la flaque du mur, Asher cilla bêtement en les regardant alternativement, lui et la tâche. « Man, j'suis pas sûr que... » Mais ça servait à rien – il l'écoutait pas. Son cousin se remis à parler, et très honnêtement Asher ne saisit pas un dixième de ses conneries, mais il était pendu à ses lèvres et, franchement, Isaac aurait pu raconter absolument n'importe quoi que ça aurait eu le même effet. Il lui avait manqué, en vrai. Vance lui foutait un peu la trouille, c'était pas pareil, c'était pas un évangile vivant, elle.

« Bah, t'es con, évidemment que j'me souviens. » Le tas d'emmerdes qu'ils avaient eues. Enfin, surtout Asher, en vrai. Ses parents l'avaient même envoyé dans un internat privé pour l'éloigner, avec l'espoir bien illusoire de voir leur fils retrouver le droit chemin, mais il n'avait pas mis longtemps avait de s'en faire exclure. Il avait été superheureux de rentrer et de retrouver son semi-cousin alors que c'était de la faute de ce dernier s'il était parti, et aujourd'hui encore c'était la même chose. « Oh c'est vrai ? Tu vas rester ?! » Asher se redressa comme un suricate en pleine séance de guet, parce que ce mec était monté sur ressors, et qu'il tenait pas en place. Et puis il se laissa retomber contre le dossier en étendant ses jambes pour les poser sur la table basse. « Faire de la thune ? » Carrément. « Carrément ! » Même sauter du balcon il en aurait été capable – si c'était lui qui le lui demandait. « Wah mec c'est trop bien que tu sois là ! On va trop rigoler putain ! » Il se redressa à nouveau, sautant vraiment sur ses jambes cette fois, pour tracer vers le bar en sifflant avec admiration. « C'est à toi tout ça ? J'veux dire, t'es proprio et tout ? Putain t'aurais du me dire que tu revenais vraiment. » Il se pencha et chercha une bouteille à son goût qu'il déboucha avant de porter directement le goulot à sa bouche – fallait bien fêter ça. « J'ai de la weed, plein ! T'en veux ? » Bon okay, techniquement c'était pas trop la sienne, mais Kadeuce comprendrait sûrement.

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▬ Mer 16 Mar - 0:04 ▬



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Rester, la perspective est effrayante. Rester, s'installer – ne plus se défaire des ombres qui semblent ici stagner. Il y songe un instant, Isaac, suspendu aux lèvres de celui qu'il a toujours guidé dans cette folie choyée. Rester, le cœur manque un battement – sursaut du palpitant qui peine encore à s'ancrer sur cette vérité. Bien-sûr qu'il compte rester, sa place est ici ; il croit d'ores et déjà pouvoir l'affirmer. Par cette enthousiasme qui lui est dévoilée, par cet engouement qui vient de presque exploser. Certitude qu'il pense pouvoir empoigner, le dément, puisque celui-là s'imbibe de cette euphorie trop appréciée. Le sourire qui s'installe, qui prend les lèvres pour ne plus les quitter. Suivi du regard, cette présence qu'il a rappelé à ses côtés. Les lieux qu'il lui laisse à portée – chez lui, en partie, il sera toujours le bienvenu ici. Fait sur lequel il ne reviendra pas, Wrynn, puisqu'ils ont déjà tant partagé. Frère, presque, qu'il pourrait aisément avoir à l'appeler. Un rire finalement, l'éclat qui rayonne dans l'instant sous ce qu'il ose soulevé. Il aurait pu, Isaac, le prévenir. Il aurait pu faire cet effort mais la surprise n'aurait pas été aussi somptueuse, les faits auraient été moins enjoués. Non, il tenait à cette discrétion. Il tenait à ce que son plan puisse ainsi se dérouler. Et s'il allait le rejoindre, le voilà coupé dans son élan. Weed. Le mot est parfait, magnifique. Il charme l'encéphale, il parvient à faire saliver les papilles ; mille étoiles dans le regard qui ont désormais à scintiller. A lot. Et le cœur est conquis, tout acquis. Il croit l'entendre chantonner la mélodie de cette déchéance trop embrassée. Compagne fidèle à cette existence qu'il s'est trouvé. L'errance dans la dépravation, mais le bonheur contre les paumes qui s'est trop bien ancré. La liberté, joyau improbable qu'il croit pouvoir clamer posséder. Tout ce qu'il veut, qu'importe les maux qui auront à suivre. Il peut bien lui ramener tout ce qu'il veut que ce sourire y sera toujours visible.

« A lot ? »
Question inutile, mais les mots lui sont venus sans qu'il ne puisse y réfléchir.
Il s'est redressé, prêt à bondir, prêt à sortir pour s'en enquérir.
Instable, gamin pourri gâté, trop addictif à tout ce qu'il a déjà consumé.
Ça manque de folie, ça manque de clarté.
Ça manque d'ivresse et d'hallucinations incontrôlées.

« What do you mean by 'a lot' ? » Plus intéressé, c'est qu'ils savent comment se parler. L'un ne rattrape pas l'autre – ils possèdent les mêmes tares, les mêmes volontés. Qu'on les laisse se noyer dans l'immondice de quelques substances – ainsi parviendront-ils à se relever. Parce qu'ils ne sont fait que de vices, lui l'exilé. L'autre, le fuyard qui n'aspire qu'à prospérer. « No matter what you can't have, I want it. » Il s'est levé, théâtrale sur son canapé. Les bras écartés, prêcheur de la folie qu'il tient à faire régner. « 'Cause, fucking yes, I'm gonna stay. » Il gueule presque cette fois, sautant jusqu'à retrouver le sol sous ses pieds, jusqu'à lui-même s'avancer pour s'offrir l'une des bouteilles qui n'a pas encore été dérangée. « And you know what ? All of what is in here, it's yours too from now on. » Plus accentuée, la courbe sur les lippes humectées. La respiration plus aisée, les marques qu'il pense d'ores et déjà pouvoir reprendre. À sa place, Isaac, à n'en plus douter. Un bras sur l'épaule de ce cousin qu'il continuera d'entraîner à sa suite à chaque effroyable idée qu'il lui sera donné d'imaginer. « How's Vance by the way ? Did you saw her recently ? » Récemment. Ça n'a pas le moindre sens dans cette tête où toute notion s'est effacée mais il fait l'effort, Wrynn, pour paraître un peu moins enfoncé dans cet univers qu'il croit être le seul à habiter.       





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ambrosia
once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

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Asher Lane
Asher Lane
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Midtown, il squatte le canapé de sa cousine trumpiste
ombres et névroses : 1m75, tout keuss, avec un bon trouble de l'attention et complètement hyperactif, en général on l'entend avant de le voir.
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▬ Dim 20 Mar - 20:11 ▬



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◊ ◊ ◊

Fallait bien avouer que depuis toujours, les trois quarts du temps, Asher pigeait absolument rien aux délires de son cousin. Mais vraiment. Il le fixait généralement en cillant d’incompréhension, comme un chiot devant une calculatrice, sauf qu'au lieu de s'en désintéresser il faisait tous les efforts du monde pour le suivre, peu importe le gouffre mental improbable dans lequel il l'entraînait alors. Là, Asher avait reposé la bouteille de whisky sur le bar pour s'essuyer la bouche du revers de la main en savourant la sensation brûlante qui se répandait dans son estomac, et il regarda Isaac s'emporter et se rapprocher de lui, l'air particulièrement intéresser par ce qu'il venait de dire. « Oh, ouais, vraiment beaucoup » répondit-il alors aussitôt, sachant que c'était ce que l'autre avait envie d'entendre. Le côté plus jeune qui essaie de plaire à celui qui avait longtemps été son modèle. Il avait envie de l’impressionner, lui aussi. Trop excité pour tenir en place, il se remis à jouer avec la bouteille en faisant un grand sourire à son cousin. « Tu sais, j'suis un genre de gangster, maintenant. » Il avait bien appuyé sur le mot gangster, l'air aussi fier que s'il lui annonçait qu'il avait décroché un poste d'ingénieur à la NASA. Et pourtant, le terme était passablement exagéré ; après tout, il ne faisait rien d'autre que d'apporter des drogues déjà divisées et emballées d'un point A à un point B sur son scooter, et il ne gagnait même pas de quoi s'acheter une caisse convenable. Mais peu importe, lui, il avait l'impression puérile et stupide de faire un truc aussi subversif qu'excitant, et ça lui allait. Quand Isaac lui dit qu'il voulait TOUT ce qu'il pouvait avoir, Asher fronça un peu le nez en réfléchissant. « Ben, c'est surtout de la weed, mais y a un peu de tout... De la coke, de l'ecsta, du viagra... Y a pas mal de GHB et de 3MMC aussi depuis quelques semaines. J'crois que c'est la mode, un truc comme ça. » Pas encore testé, pour sa part. Faut dire, c'était un truc qui poussait, disons, à la convivialité, et lui, il était tout seul la majorité du temps. En plus, Vance aurait sans doute vraiment pas apprécié qu'il organise une partouze chez elle – parce que c'était bien à ça que ça servait, ce genre de substance.
Il manqua de faire tomber la bouteille à force de jouer avec, ce qui n'aurait été qu'une connerie classique au milieu des nombreuses autres qu'il faisait chaque jour, mais il parvint pourtant à la rattraper, la tendant alors à Isaac pour lui en proposer à lui aussi, comme s'il était barman. Et puis, il écarquilla un peu les yeux quand l'autre intoxiqué lui offrit quasiment les clés de son appart. « Sérieusement ? » Waw. Sa famille était pas pauvre, mais il avait quand même jamais vécu dans un truc aussi... classe. Luxueux. S'il avait été du genre à prendre soin de ce qui l'entourait, il aurait sans doute eu peur de marcher sur la moquette par peur de la salir tellement elle semblait coûteuse. Mais non ; Asher et le ménage, c'était pas un truc qui s'accordait bien. La faute à son éducation où il était vu comme tout naturel que ce soit uniquement aux femmes de se charger de ça – ce que Vance n'avait jamais laissé passé depuis qu'il squattait chez elle, cela dit. Leur cousin commun demanda justement de ses nouvelles, et Asher haussa alors les épaules en lui résumant brièvement la vie qu'il menait sur le canapé de la rouquine depuis un an et demi, entre les tâches ménagères, les engueulades à cause du bordel qu'il ne pouvait pas s'empêcher de semer derrière lui, et les moments plus paisibles où ils mataient des films d'horreur côte à côte en avalant des poignées de pop corn. « Elle est un peu... chiante, en ce moment. Faudrait qu'elle se trouve un mec, j'sais pas » se marra-t-il ensuite, parce qu'après tout elle était chiante tout le temps. Mais bon, c'est vrai que ces derniers temps elle pétait des records.
L'hyperactif contourna à nouveau le bar pour se remettre à tourner en rond dans la pièce, laquelle aurait facilement pu intégrer la totalité de la maison de Vance, du moins de son point de vue à lui. « C'est vrai, j'peux rester ? J'veux dire, des fois elle dit qu'elle va me tej, si elle fait ça je pourrais venir ici ?! » Ça avait l'air aussi excitant que de partir en colo spéciale canoë kayak. Et puis il s'arrêta de remuer pour se tourner à nouveau vers Isaac, l'air un peu emmerdé. « Oh... j'ai encore des trucs à livrer cette nuit, tu veux v'nir avec moi ? »

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Isaac Wrynn
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sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Sam 26 Mar - 1:31 ▬



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A lot. Ça reste dans l'esprit, ça charme la conscience qui voudrait pouvoir déjà s'y enivrer. Assoiffé, affamé de cette déchéance qu'il persiste à nourrir pour choyer ces idées qui lui viennent, celles qui ne se manifestent que lorsque le sang est infecté. Là, il a tout son attention. Il est captivé, Isaac, par tout ce qui vient de s'avancer – cette glorieuse possibilité de reprendre cette perdition là où elle fut laissée. Parce qu'il ne peut s'en être coupé, Asher. Il croit pouvoir l'affirmer, il tient à s'en persuader. Isaac qui ne reculera devant rien pour rappeler à la mémoire cette folie qu'ils ont déjà pu partager. Aussi, l'âme imprime tout ce qu'il vient énoncer, ces noms qu'il connaît et qu'il ne risque pas d'oublier. Poison nécessaire à cette existence trop abîmée. Le sourire qui vient, qui s'ancre, qui étire les traits creusés et cernés. Charmé, plus que jamais. Charmé, prêt à en saliver puisque l'opportunité est trop belle de pouvoir encore y succomber. Là, la principale raison de ce pas de plus, des clés qu'il est prêt à lui confier. Il est ici chez lui, il l'a toujours été. Partout et nulle part, là où ses pas pouvaient le guider. Il lui avait déjà répété ces quelques mots, il y a un certain temps – ou peut-être pas, la notion lui échappant encore, déformée. S'il veut, il n'a qu'à prendre, tout s'approprier. Sa volonté est d'errer sous cette baie vitrée ; qu'il fasse puisqu'il en a l'envie et la possibilité. Les bras qu'il a levé, pour accentuer ce qu'il lui a sous-entendu, là, avant que les nouvelles pour Vance ne tombe, avant qu'un éclat de rire n'ait à s'installer. « No, bad idea. No man should have to approach her unless he wants to die. » Parce qu'ils sont trop peu, ces êtres, à songer de la manière manière que lui depuis des années et des années. Mourir pour mieux se relever, pour renaître des cendres qui n'ont plus qu'à s'éparpiller. Comme il a pu le faire avant de choisir ces tréfonds où s'installer ; lui qui n'a fait que se relever de cette brève absence de vitalité pour pleinement réapprendre à vivre, à respirer. Chaque instant choyé. Mais il s'éloigne, les pensées qui s'envolent, qui vont et viennent en empruntant des chemins qui n'ont nulle cohérence, nul rapport en vérité. Les prunelles qui s'en remettent à son cousin puisque les questions reviennent s'élever qu'il ne peut ignorer ; surtout cette proposition qu'il se risque finalement à lui concéder. Cette bouteille qu'il a récupéré, il l'a levé. Trésor sacré qu'il dévoile aux regards d'un possible Dieu là-haut, comme pour le remercier de toutes ses opportunités qui lui sont laissées. S'il avait imaginé cette journée telle qu'elle, pour sûr, il n'aurait fait que trépigner comme un gosse devant son premier sapin de noël et ses premiers cadeaux.

Abandonnée alors, cette liqueur dont il a déjà trop abusé.
Délaissée sur le comptoir puisque la chambre est ralliée, des fringues empoignés.

Il s'est précipité pour d'ores et déjà se préparer. L'adrénaline qui flirte avec les vaisseaux sanguins, la volonté de pouvoir s'exalter de tout ce qu'il a plus ou moins oublié lors des derniers jours qui se sont écoulés. Par-dessus son épaule, pour l'âme qu'il a laissé en plan dans son séjour, la voix qui s'élève, qui interpelle. « You should think about what you want to take with you if you come here. 'cause hell yes, there is place for a gangsta in that fucking place ! » Un gangster, ça l'amuse encore à y penser – plutôt surpris en vérité. Agréablement surpris, parce qu'il s'émancipe des conventions que ces autres tiennent à leur instaurer. Non, il se défait du schéma social qu'on cherche encore bien trop à leur inculquer. Il lui revient d'ailleurs, jean enfilé, t-shirt passé – quoi qu'à l'envers mais qu'importe en vérité. « You know what ? I'm proud of you. I am, truly. » Une main qu'il pose sur l'épaule, sincère contact qu'il dépose sur cette âme qu'il a vu grandir et s'épanouir – même si ce n'était que dans les ténèbres qu'il avait cherché à lui dévoiler. « So what ? In a year or two, I'm gonna call you Big Boss ? » Il se mettrait presque à l'espérer, rien que pour satisfaire toutes les envies qu'ils peuvent encore posséder – lui, surtout. Lui en partie parce qu'il est insatiable de ces substances trop appréciées. « Come on, my brother left his cars... we're gonna find one for you. » Sans lui laisser la possibilité de discuter, une offrande qu'il est prêt à lui donner puisque après tout, la famille ne doit pas être laissée de côté. Autant profiter de ses retrouvailles, autant les rendre mémorables avant que d'autres instants n'aient à être jouer. Parce qu'il ne compte pas s'arrêter là, parce qu'il compte bien rattraper le temps qui s'est écoulé – peu importe le nombre d'années qu'il a pu manquer dans sa folie, à s'ancrer dans un monde qui est sien plutôt qu'à cette triste réalité. « If you have a girl, she's gonna beg you to marry her if you show up with one of these. »       





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▬ Dim 17 Avr - 14:23 ▬


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◊ ◊ ◊

Asher avait pas tellement l'habitude qu'on l'invite, ni pour lui payer un Burger King ni pour lui offrir une chambre en coloc. Là, c'était carrément soudain et inattendu et il en revenait pas du tout. Vraiment ? Vivre ici, dans un appart aussi classe ? Ca devait valoir encore plus cher que la maison de Vance. Asher remua la bouche de gauche à droite alors qu'Isaac disparaissait un instant dans une autre pièce, clairement en proie à une hésitation grandissante. Isaac lui gueulerait pas dessus à longueur de journée, il dirait rien si il oubliait de lancer la machine à laver ou de faire la vaisselle... Peut-être qu'il le laisserait avoir sa propre chambre ? En vérité, à force, il s'était habitué au canapé de Vance qui était quand même bien confortable, et il se fichait aussi pas mal du manque d'intimité qui en découlait. Il avait jamais tellement eu d'intimité, chez ses parents il n'avait pas le droit de fermer la porte de sa chambre. Genre, elle devait rester littéralement ouverte pour que ses géniteurs gardent un œil sur lui. On lui avait jamais fait confiance pour rien, alors il ne s'en offusquait même pas. Mais Vance, et si elle était vexée, hein ? C'était quand même sympa avec elle. Des fois. De temps en temps. Quand ils regardaient des films sans s'engueuler, ce genre de trucs. Et le côté protecteur probablement totalement du au lien familial qu'elle avait envers lui quand d'autres qu'elle avaient l'audace de s'en prendre à lui, ça aussi c'était pas rien, non ? Il se persuada bêtement que la jeune femme se sentirait trahie et abandonnée s'il lui annonçait qu'il allait vivre ailleurs, alors il décida de ne rien décider à ce propos. En tout cas pas tout de suite.

Isaac semblait pas se prendre autant la tête, lui. Il revint rapidement vers Asher, encore tout excité, voir même encore plus à l'idée d'aller faire un tour avec lui. Asher voyait absolument aucun problème dans le fait d'emmener son cousin déjà complètement ivre et défoncé à l'arrière de son scooter pour aller livrer de la weed et quelques drogues chimiques dans les rues mal famées d'Eight Mile. Kadeuce n'aurait sans doute pas approuvé, mais eh, il en saurait rien, après tout. Et puis il se rappela qu'il n'avait qu'un seul casque et il se gratta l'arrière du crâne, l'air ennuyé – sauf qu'avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, Isaac se mis à le complimenter comme personne ne l'avait fait depuis un sacré bon moment. Asher cilla et sentit une vague de fierté tournoyer dans son corps. Big Boss ? Lui ? Woah. Ça serait hyper classe. Pourquoi pas après tout, hein ? Il était pas plus con que les autres membres du gang qu'il avait pu croiser jusque-là. Un large sourire étira ses lèvres, et il eu l'air tout fier et tout content. Les compliments c'était comme les invitations : super rare. Autant dire qu'après ça, il risquait plus de tenir en place. Surtout que... « Une bagnole ? Sérieux ?! » Oh bordel. Si elle était à l'image de l'appart... Asher lâcha sa bouteille sur le bar et se mis à trépigner, incapable de rester immobile plus longtemps. « Oh je veux voir, on y va, viens ! » Noël, vraiment. Il courut en premier jusqu'à la porte d'entrée, et puis revint en arrière, repris sa bouteille, et courut à nouveau jusque dans le couloir, attendant impatiemment qu'Isaac se pointe pour qu'ils descendent jusqu'aux garages. Il avait déjà tout son matos dans son sac à dos, pas besoin de perdre davantage de temps. « J'pourrais la conduire dis ? Allez s'te plait ! » Il bourrinait sur le bouton de l’ascenseur. A noter qu'il avait pris bien soin de pas répondre à la remarque d'Isaac sur sa meuf potentielle – il avait juste vaguement piqué un fard comme un collégien avant de faire comme s'il avait rien entendu. La bagnole d'abord. Et quand il l'eu enfin sous les yeux, bon... On peut dire que Noël, c'était encore bien loins de la vérité. « Waaah putain de sa mère ! » Il adorait les voitures. Il avait toujours adoré les voitures. Mais les siennes, elles avaient jamais été aussi belles que celle-là. Le souffle coupé pendant un instant, il fit le tour du bolide et effleura l'aile gauche du bout des doigts avant de se tourner vers son cousin, les yeux écarquillés. « Avec ça on va finir la tournée en dix minutes mecs ! C'est énorme ! P'tain, t'es le meilleur ! » Pour un peu, si ça avait été commun chez eux, il lui aurait sauté dans les bras. « Vas y monte, j'vais te montrer comment je déchire. »

Une fois les fesses calées dans le cuir, il inspira longuement l'odeur de l'habitacle. C'était parfait. En pleine euphorie, il cala la bouteille qu'il avait taxée entre ses cuisses et démarra après avoir jeté son sac à dos sur les genoux d'Isaac. Et il y en avait des choses, là-dedans. « Y a un papier avec les adresses, tu fous la première dans le GPS ? »

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▬ Mer 20 Avr - 0:43 ▬



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Inconscient qu'il peut-être en l'instant. Pouvoir qu'il s'octroie sur ce qu'il ne devrait posséder, ces biens qui lui importent peu et qu'il tient finalement à léguer – par volonté, par envie, parce qu'il tient à pouvoir tout accentuer de ce lien qu'ils peuvent tous deux partager. Un présent qui a trop tardé, comme pour rattraper ces longues années à ne plus réellement pouvoir se retrouver. Un présent qui parvient à marquer, qui force ce sourire sur les lèvres si imbibées. Il s'est animé, ce cousin adoré. Gosse qui s'est mis à sautiller, à trahir cette excitation trop bien levée. Elle s'immisce, poison tenace qui corrompt les veines pour pleinement les faire trembler. Il savait, en vérité. Il savait tout ce que ça pourrait engendrer – cette aliénation soudaine dès lors que les mots auraient à résonner. Satisfait alors, l'homme. Plus heureux qu'il ne pourrait l'avouer d'encore réussir ce coup qui lui est venu comme une évidence, une nécessité qu'il ne pourrait réellement nier. Il est là, désormais – autant que ça se sache, autant que ces liens puissent pleinement se renforcer. Et ces voitures ? Oh, il n'en a que faire en vérité. Il se souvient surtout de ce dans quoi il l'avait entraîné, ce don révélé qu'il a encore vanter quand les âmes avaient à se retrouver. Qu'il s'en approprie une, c'est le moindre qu'il puisse faire pour les silences qu'il a potentiellement laissé traîner. Aussi, il n'a fait que suivre. L'élan qu'il s'accapare pour remonter les pas du plus jeune, pour s'engouffrer jusqu'à l'ascenseur qui mène à ces trésors oubliés. Perfections données à cette poussière qui pourrait avoir à les ensevelir. Non, Asher veillera à n'en rien laisser ; il croit d'ores et déjà pouvoir affirmer qu'il cherchera à toutes les conduire, rien que pour le plaisir de tout user des capacités qu'elles auraient à cacher. Et ça lui convient, il trouvera forcément de quoi rémunérer ce plaisir qu'il tient à lui concéder. Il trouvera, Isaac, les idées ne manquent jamais. Dans la foulée, c'est une toute autre bouteille qu'il s'est approprié, ce sont ses poches qu'il remplie de ce dont il pourrait avoir besoin quand les idées redeviendront compréhensibles et triées. Lucidité qu'il ne tient pas à embrasser, pas ce soir, pas maintenant que cette compagnie-là est à portée. Ce n'est qu'une fois en bas qu'il le laisse pleinement occuper tout l'espace. Lui, il s'est arrêté. Lui, les mains se sont croisées sur cette bouteille emportée. Il laisse faire, qu'il puisse tout exalter. Gamin surexcité qu'il observe, ces quelques étoiles dans les yeux qui ravivent cet élan de folie qui ne s'est jamais réellement étiolé. Un rire sous ce qu'il suppose, ce qu'il croit pouvoir affirmer. Qu'importe le temps qu'ils mettront, cette voiture restera sienne à la fin de sa tournée. Raison pour laquelle finalement les clés lui sont jetées quand sa place est prise côté passager. Ce sac récupéré, assit en tailleur qu'il s'installe, dos contre la portière avant que cette dernière consigne ne lui soit donnée.

C'est une parcelle du passé qui lui revient.
Comme un soupçon de perfection qu'il croit pouvoir capturer entre ses mains.
Et pour la première fois depuis longtemps, il croit pouvoir affirmer qu'il est serein.

L'adresse rentrée sur l'écran, sous toutes les informations qui peuvent encore s'y afficher. Lui, il ne devient plus que spectateur de cette magnificence retrouvée. Cette parcelle de liberté pleinement inspirée, calée contre les poumons plus que jamais gonflés. « Now, it's yours. Don't mind the police or all those fuckers, they won't catch you if you're fast enough, and of that I'm sure. » Comme une provocation, pour ne rien changer. Lui qui persiste à honorer ce qu'il a toujours fait, l’entraîner sur ces chemins bancales dont peu finalement reviennent. Gronde le moteur, ronronne la gomme sur le parterre du garage qu'ils viennent de quitter. Là, il a laissé ce peu d'air s'engouffrer dans l'habitacle qu'il entend bien baptiser. Les phalanges qui fouillent déjà les poches, cette curiosité qu'il essaie de ne pas laisser prendre trop de place quant à ce qu'il doit garder. Et pourtant, Dieu sait que ses prunelles peuvent s'y égarer. Là, il a cette folie envie de s'y risquer, de succomber à l'appel de tout ce qu'il a pu lui énumérer lorsque les murs de l'appartement étaient encore animés. « Fuck it. » Parce qu'il se permet de l'ouvrir, parce qu'il vient y fourrer son petit nez. Trop curieux, trop avide de tout ce qu'il pourrait user – cette euphorie trop cherchée qu'il tient à un peu plus accentuer. « I need to know what's the strongest thing you have in there. » Parce qu'il fouille déjà, Isaac. Volontaire qui s'annonce pour tout pimenter, pour profiter pleinement de ces retrouvailles improvisées. « Don't care if it's gonna miss for someone, I've enough money to make them shut the fuck up if they start to piss us off. » Pour parer aux excuses qui pourraient être trouvées, même s'il doute que celui-là soit à même de lui en servir avec ce cadeau qu'il vient de lui délaisser – mais hey, qui sait ? « You want some too ? » Le sourire malin qui lui vient, cette avidité dangereuse qui se rappelle quant à ce chaos qu'ils pourraient avoir à embrasser. Comme fut un temps, comme lorsque rien ne semblait pouvoir les empêcher de se reconstruire un monde plus net, plus clair, plus à même de les accepter. « So, all those guys waiting for you right now, right ? Looks like you're already important in this game man. » Un coup sur l'épaule, lui qui se surprend presque à envier cette carrière que celui-là s'est trouvé – mais les mots, les mots qui lui reviennent, ceux qu'il persiste à chérir depuis trop longtemps déjà. Les seuls amants qu'il soit à même d'accepter entre ses bras. Non, il n'y tiendrait pas, Isaac, à ce quotidien que Asher semble s'être trouvé. Il a trop à perdre, cet ennui constructif qui lui permet de mettre au monde ces bouquins si ridicules et méprisés.         





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▬ Lun 5 Sep - 19:20 ▬


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◊ ◊ ◊

Se contenter de conduire ce bolide pour la soirée le comblait déjà largement, alors Asher songea que lorsque son cousin disait qu'il était à lui, il parlait juste de ce moment précis. Genre la vie c'est maintenant, kiffe bien. C'était pas comme si l'écrivain frelaté était capable de se projeter ne serait-ce qu'une heure dans le futur, non ? Asher non plus, bien sûr, mais plus par maladresse et inconscience que par une exposition trop prolongée à la drogue et à l'alcool. Du coup il ne réagit pas, trop enchanté par le bruit du moteur et le glissement parfait des pneus sur le sol sur parking. Il poussa l'accélérateur avec ravissement pendant que son voisin commençait à fouiller dans son sac à dos, lui demandant tout tranquillement s'il pouvait le taxer – évidemment que ça voulait dire ça. « Euh... » Asher lui jeta un bref regard en coin, « La meth, j'dirais. J'pense pas que ça va te plaire, j'veux dire, c'est des trucs pour les gens de Eight Miles. » Pour les clodos, quoi. Pas de bonne coke ou de drogues festives là-dedans, rien pour satisfaire les gosses de riches du centre ville. Ce qu'il transportait, c'était pour des clients déjà essorés par l'existence, et vraiment pas regardants sur ce qu'ils ingéraient, de la façon donc ils le voulaient bien, d'ailleurs. Les bons jours il avait de la weed, les autres surtout du shit coupé à n'importe quoi. De la meth bien sûr, loin d'être pure aussi sans doute, mais surtout du crack. Il voyait mal Isaac taper là dedans – il devait nager dans la coke ce mec, non ? Ou dans ces nouveaux trucs chimiques aux noms de numéros, ceux qu'on mélange au GHB avant d'aller baiser avec n'importe qui. On lui avait parlé de ça – les bourges qui faisaient des énormes orgies de bourges dans leurs apparts vitrés, tout en haut des buildings. Au départ il y avait pas vraiment cru, et puis, quoi ? Après quelques année dans le coin, y avait plus grand-chose qui puisse encore le surprendre. Sûr que ses clients de Eight Miles ils auraient kiffé ça, les orgies défoncés à la 3M.

« Hn... non, cimer. » Il touchait pas à ça. A rien en fait, sauf à la weed – qui l'aidait à dormir. Lui, ce dont il aurait eu besoin, c'est des médocs contre l'hyperactivité. Mais personne avait jamais pris le temps de s'en occuper, et encore moins ses parents. Il savait bien qu'un truc clochait chez lui, mais il avait fini par croire que ça faisait partie de sa personnalité. Et il savait instinctivement que les drogues auraient vraiment un sale effet sur lui. Il ne chercha pas à se justifier au risque de s'embrouiller dans ses explications et de passer pour un faible ou un gamin – sans doute le pire qui puisse lui arriver, aux yeux d'Isaac. Comme s'il avait encore huit ans, il cherchait assidûment à plaire à son modèle d'enfance, et se dégonfler n'était pas une option envisageable. Mais là... il remua un peu sur son siège, mal à l'aise. « … J'veux pas dégommer la bagnole » marmonna-t-il, lâchant finalement une excuse comme si c'était nécessaire. Et il se sentit encore plus stupide quand Isaac lui lâcha à nouveau un compliment, du genre encore à le traiter de boss du game ; Asher rougit vaguement, content qu'il fasse nuit. C'était franchement loin de la vérité, mais il allait quand même pas raconter à un type aussi stylé que son cousin qu'il était un simple coursier payé comme une merde, non ?

« Ouais, c'est mon secteur, personne a droit d'y toucher, sinon, t'sais comment ça se passe, faut que je m'en débarasse... » Sinon quoi ? Il s'enfuirait demander de l'aide sur son petit scooter, rien d'autre. Régler les problèmes c'était absolument pas son rôle, et s'il tentait quoi que ce soit, il allait au devant d'ennuis sans doute pires encore. Mais c'était plus fort que lui, là. « On me craint vachement dans le quartier pour rien te cacher. » Toujours plus.

La première adresse était cette d'un couple bien dégueulasse, le genre qui n'a plus une seule dent dans la bouche et qui ressemblent pour ainsi dire à des zombies – des clients qui n'en seraient encore que pour quelques mois tout au plus avant de canner. Il en avait pas mal des comme ça, mais il ne les prenait pas en pitié – à ses yeux, c'était leur choix, et il était loin d'être assistant social. Il avait déjà assez de problèmes comme ça à gérer, et il avait besoin de thune. Il gara la voiture à moitié sur le trottoir, puis signe à Isaac de le suivre jusqu'à la porte déjà entrouverte du bungalow défraîchi où vivaient les deux marginaux. Là, il frappa bruyamment, comme s'il savait qu'ils devaient dormir ou être déjà trop défoncés pour entendre. Et puis, c'est le mec qui ouvrit la porte. « Salut » lâcha Asher en relevant le nez vers lui, l'air minuscule en comparaison. « La thune d'abord. » Il tourna la tête vers Isaac. « Après tu lui files un sachet, et voilà, c'tout. » Sauf que le regard du camé fondit direct sur le sac à dos tenu par l'écrivain. Et il se jeta dessus moins d'une seconde après.

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Isaac Wrynn
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Mer 21 Sep - 23:03 ▬



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once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Proposition déclinée, retenue qu'il essaie de comprendre bien que la raison ne soit qu'à peine écoutée. Il laisse faire, Isaac, n'osant finalement qu'un haussement d'épaules – une moue indifférente à ce choix confié. Qu'importe, qu'importe finalement puisque le reste attire l'attention, attise la curiosité. Glorieux, ces récits qu'on vient lui conter. Frayeur que celui-là parvient à distiller, roman d'horreur pour ceux qui ont à craindre les pas qu'il pourrait avoir à faire résonner. Il se plaît à y croire, Wrynn, attentif qu'il en devient ; probablement plus que jamais. Jusqu'à boire la moindre des paroles levées, la moindre note de ce timbre que le temps ravive dans la mémoire abîmée. Le sourire s'impose, pare les pulpeuses de cette petite parcelle mesquine qu'il n'a jamais su renier. Il voudrait pouvoir en apprécier le spectacle, se fondre dans cette ambiance dépeint – il veut faire partie de la nuit, des démons qui se cachent quand le jour s’évanouit. Il veut s'enfoncer dans ces profondeurs que les pas n'ont jamais foulé, et s'il pensait que Asher serait celui qui l'y guiderait, peut-être aurait-il rigolé. Et pourtant. Il laisse les lueurs passer, ces quelques lumières s'enchaîner derrière la vitre que les prunelles s'étaient mises à guetter. Il en fantasmerait presque, celui-là, du règne de terreur qui fut confié. Une histoire qui attire l'âme, qui charme sans forcer les songes qui ne peuvent plus que tout ressasser. Oh, pour sûr, des années se sont écoulées entre les quelques souvenirs gardés et ces nouveautés. Avide, alors. Avide de tout ce qui pourrait s'imposer à lui, Isaac et son euphorie qui suit, qui anime les pas jusqu'au devant de cette porte désignée. Silencieux, pour l'instant. L'ombre derrière le seul qui est à briller – l'auteur de la déchéance dans ces rues désolées. Dans l'humidité et ce qu'il nomme misère, il tient le timbre pour laisser l'opportunité à celui-là de bien s'imposer. Pourtant, la silhouette attire le regard – force tout de même la carcasse à reculer d'un pas. Il s'attendait à tout, Wrynn, mais pas à deux fois sa propre silhouette. Il s'était imaginé la famine, la mort proche des phalanges de ceux qu'ils auraient à approcher. Il s'était imaginé, c'est un fait, quelque chose de bien plus pitoyable que cette espèce de présence trop lourde, ombre au halo qui tente de fuir le pauvre petit bungalow. Ombre qui s'avance à peine les mots de son cousin envolé. Ombre qui fond sur lui sans qu'il n'ait réellement le temps d'y échapper. En un coup de tonnerre, en un clignement des paupières – et la carcasse heurte le sol dans la foulée. Floue, la vue. Crispées, pourtant, les phalanges. Le sac qu'il n'a pas lâché, les traits qu'il essaie d'éloigner des cheveux sales qui manquent de flirter avec la langue quand il essaie de respirer. Outré, Isaac, en plus d'être surpris – effrayé ?

Parce qu'il ne voit en l'instant qu'un territoire pauvre, peuplé de quelques sauvages égarés.
L'arrogance qui suinte sa présence, le dégoût qui se distille dans les membres.

Il essaie de ramper, cherchant au mieux à tenir ce qui lui avait été confié. Trésor de ce cousin qu'il ne tient pas à lâcher, mais qui manque de lui échapper. Parce qu'il n'a pas la force égale à celui qui semble s'être éveillé, envoûté par quelques malins trop bien embusqués. Il jure, crache cette espèce d'inutile venin. Il jure encore, Isaac, essayant de s'en éloigner – tant mal que bien en vérité. « Fuck ! He's trying to bite me ! » Qu'il gueule, celui-là. Il implore presque, finalement. Il implore cette présence qu'il accompagnait de lui venir en aide, d'user de cette notoriété qui fut alors contée. « Do something ! » Parce qu'il sent ce haut craqué, le béton qui use les tissus trop onéreux que celui-là persiste à souiller. Parce qu'il croit manquer d'air sous le poids qui continue de s'accumuler. Sans défense, celui-là. Jusqu'à lâcher prise, jusqu'à laisser la bête s'emparer de ce qu'il aurait dû mieux empoigner. Jusqu'à respirer une trop grande bouffée d'air frais puisque la silhouette s'éloigne. Une seconde, un instant. La tête qui repose malgré lui sur le trottoir sale, les poumons qui tentent de se gonfler – et lui qui n'a pas bougé, qui geint en protestation à tout ce qui vient de se passer. « He's yours, boss. » Qu'il finit par laisser lui échapper, abandonnant pour l'instant toute idée de se relever. Mais la tête se relève, les prunelles guettent celui qui s'enfuit, qui part s'enfermer sans attendre son reste, sans même daigner se retourner. Un instant, une dizaine de secondes – un semblant de calme qui vient planer, qui rassure presque l'esprit puisque le danger est écarté. « Jesus... » Un affront pour celui que ses parents persistent à louer, un affront pour cette divinité qu'il ne sait plus réellement comment appréhender. Oh, pour sûr, Vance lui aurait probablement fait regretter ces syllabes – mais les pensées sont ailleurs que sur cette retenue qu'il n'a pas su faire valoir. « So... what now ? We wait until he gives us the money ? » Si loin, Isaac. Si loin de toute réalité, loin de ce monde dans lequel Asher s'est enfoncé. À des kilomètres de réaliser, Wrynn, tout ce qui vient d'être perdu, tout ce qui vient de se jouer. À des lumières de pouvoir envisager toutes les répercutions qui pourraient tomber, le danger qui rôde dans les ténèbres en assistant à cette triste soirée. Il n'a pas conscience, celui-là, de tout ce qui pourrait tomber sur les épaules de celui qu'il avait choisi d'accompagner – trop enfoncé dans l'aisance, dans la prospérité et la facilité. Luxe qui condamne toutes les notions de réalité, qui force ce brouillard sur les songes désordonnés – ces même réflexions qui s'estompent quand il entend hurler derrière les pauvres murs du bungalow à peine éclairé. « It's him who bark like that ? » Consterné, l'homme qui n'ose plus réellement bouger.          





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Asher Lane
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Martyr

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sanctuaire : Midtown, il squatte le canapé de sa cousine trumpiste
ombres et névroses : 1m75, tout keuss, avec un bon trouble de l'attention et complètement hyperactif, en général on l'entend avant de le voir.
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▬ Dim 20 Nov - 13:52 ▬



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IsaacWrynn & Asher Lane

◊ ◊ ◊

Il aurait du se douter qu'à force de jouer les malins, le sort finirait par se retourner. Il avait bien des problèmes de temps en temps, évidemment, mais jamais jusqu'ici quelqu'un s'était autorisé à sauter littéralement sur son sac à dos. Le type avait profité de cet infime changement d'habitudes, de la présence vaporeuse d'Isaac pour retourner la situation à son avantage. Fallait jamais changer de façon de faire pourtant, avec ces tarés, c'était un des premiers conseils que Jesse lui avait donné ; mais chez Asher, fallait croire que la zone cérébrale dédiée à la réflexion était semblable à un gruyère, et qu'il ne retenait que la moitié des trucs qu'on lui disait, comme s'il était persuadé de pouvoir très bien s'en sortir tout seul. Bah voilà, des conneries, encore une fois.

Quand le camé sauta sur son cousin, Asher lâcha une exclamation outrée et voulu se précipiter à son secours, sauf que la meuf de l'agresseur – enfin, c'était sans doute sa meuf, mais vu leur niveau de décrépitude à tous les deux c'était difficile de leur donner un âge, ça aurait aussi bien pu être sa fille ou sa mère, après tout – sa meuf, donc, sortit à son tour du bungalow comme un diable de sa boîte pour coller une lame rouillée sous la gorge d'Asher, lui ôtant toute envie de bouger. Ce qui était un exploit en soi, mais personne n'était là pour l'applaudir, c'était pas vraiment le moment. Dépité, il regarda son client arracher son sac à dos à Isaac et retourner s'enfermer chez lui avec le fruit de son larcin et sa gonzesse qui s'empressa de le suivre. Cette fois ils prirent bien soin de fermer la porte derrière eux. Le petit dealer resta interloqué pendant un instant, immobile et silencieux, avant qu'une vague de honte ne le submerge d'un seul coup. Oh putain. Et il ne pensait même pas encore à ce qui se passerait quand il rentrerait sans la thune. Là, il ne songeait qu'à Isaac qui se relevait derrière lui, l'air paumé comme un citadin qui débarquerait en banlieue (ce qui était, de fait, absolument le cas, mais ça) ; la honte, putain, la HONTE. Et puis, la voix de l'écrivain s'éleva pour lui demander si le mec allait les payer. Asher cilla et se tourna à moitié vers lui pour le regarder, réalisant qu'il avait absolument rien capté à ce qui venait de se passer. Genre, complètement largué le mec. Bon c'était pas si surprenant de sa part, mais eh. « Euh... Isaac... » Il remua la bouche de gauche à droite et se passa une main dans les cheveux avant de soupirer. C'est là que des hurlements commencent à se faire entendre à l'intérieur du bungalow, et Asher soupira une seconde fois, plus profond encore. « Ils doivent juste s'engueuler pour avoir mon sac. Dans une demie heure ils auront fait une overdose » ajouta-t-il sur le ton de la certitude un peu attristée mais sans plus. « J'ai pas... peut-être qu'on pourra récupérer ce qui reste... » Il avait les joues un peu rouges, réalisant enfin qu'il allait sans doute se faire éclater la tête après ça. Il y en avait pour plusieurs milliers de dollars, là dedans. Ils devaient déjà s'être enfilé un max de trucs. « … Okay, j'ai menti, je suis pas du tout un boss. » Pouah. Il s'approcha du bungalow pour tenter de voir quelque chose a l’intérieur, mais toutes les fenêtres étaient obstruées. Peut-être qu'en passant par dessus ?... Tu parles. Il réussirait juste à se faire planter.

L'air aussi honteux et pathétique que possible, il revint vers Isaac et lui fit signe de le suivre. « On rentre. J'ai besoin du reste de la vodka. »


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▬ Mer 30 Nov - 2:27 ▬



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Les prunelles tentent de voir au-delà des pseudos barricades qui masquent les fenêtres. Quelques lueurs s'en échappent, les hurlements sont pressants, oppressants. Et lui, il reste là à guetter, à attendre comme un con puisque tout lui échappe, puisque ce monde n'est pas le sien et qu'il peine à pleinement l'analyser. Il s'en remet à son cousin, à cette figure plus habituée des bas-quartiers qu'ils ont rejoint. Déphasé, Isaac, errant en quelques pensées déformées qui peinent à se construire, à pleinement s'illuminer. Il pensait l'humanité sur le déclin, loin de pouvoir imaginer qu'elle s’effritait plus que ce que les rumeurs pouvaient scander. Les sourcils froncés, cette courbe presque amusée sur les pulpeuses avant que l'attention ne soit récupérée. Là, Asher qui interpelle, qui suppose que quelques restes pourraient être glanés quand l'inconscience prendra les rennes de ces existences infectées. Il a acquiescé, sans réellement prendre conscience des choses. Il a acquiescé, Wrynn, avant que ces mots n'aient à résonner, avant que le regard ne se tourne sur celui qu'il accompagnait. Le sourire un peu plus ancré, bien plus marqué. Un rire étouffé qu'il laisse lui échapper, situation improbable qui ne peut que l'amuser. Il n'a rien dit, il n'a rien fait – il contemple juste la silhouette qui s'avance pour essayer d'y voir un peu plus clair dans la battisse qu'ils ne peuvent forcer. Et la seule réaction qui lui vient, c'est de fouiller ses poches, de chercher ce paquet de cigarettes qui commence à manquer. La trachée qui réclame un poison pour parer au manque d'un autre, les poumons qui ont à se ternir de fumée pour mieux se gonfler – paradoxe dont il s'est convaincu puisque l'absence de toxicité oppresse plus que les pertes de contrôle auxquelles bien souvent il s'en remet. Les phalanges qui fouillent encore les fonds de la veste quand la cancerette flirte avec les lèvres – mais le briquet qui manque à l'appel, qui parvient à faire naître un soupçon d'agacement dans l'esprit du blond. Il soupire, les bras qui frappent les flancs en s'abaissant, en abandonnant cette recherche de toute évidence avortée, l'attention rendue à celui qui s'éloigne, qui va pour rejoindre la voiture puisqu'il tient à rentrer. « But... What about them ? » La porte fermée qu'il désigne, suivant tout de même les pas déjà faits. Il a haussé les épaules pour se répondre à lui-même, regagnant le côté passager de la voiture dans lequel il s'enfonce. « You could be a boss, but even trainer can't control all the animals. » Une référence à ceux qu'ils abandonnent à leur sort, à celui qui lui sautait dessus pour le sac qu'il portait et qui tentait en vain de le mordre – comme s'il était proie, carcasse alléchante pour la folie de l'aliéné.

Quelques mètres faits, les longues allées retrouvées. Le centre de la ville dans lequel ils s'enfoncent, l'immense immeuble à rejoindre pour quérir la sécurité d'un appartement hors de prix – bien qu'en bordel désormais. Il se laisse avoir par les lueurs qui crépitent aux lampadaires qui se succèdent. Il se laisse prendre dans un tourbillon de songes du passé, du présent, d'un futur qui changera très certainement demain, quand il aura à encore se lever. Tout et rien, des mots qui s'enchaînent, qu'il essaie d'ancrer dans l'encéphale avant de s'en détourner. « Means that you work for someone, hm ? Affalé dans son siège, les traits qui se tournent vers le conducteur. Il toise et guette, essaie d'en apprendre davantage sur la vie que mène Asher en ces lieux tristes et gris, en cette triste ville à laquelle il a fini par lui aussi se condamner. How many dollars were you supposed to make with that bag ? They're gonna wait for it... » Il sait, il connaît une partie de ce milieu pour lui-même s'y fournir, pour s'y perdre parfois quand l'alcool n'a plus cet effet escompté. Et si les rumeurs entendues peuvent avoir cette étincelle de vérité, il craint les répercutions que pourraient avoir la perte qu'ils n'ont pas su parer. Le moteur s'éteint, le parking rejoint. Mais il n'a pas bougé, Isaac, il contemple encore cette ombre à ses côtés. « How much, Ash ? » Il insiste, puisqu'il peut se le permettre. Il insiste parce qu'il tient à rappeler cette épaule sur laquelle se reposer, la sienne qu'il lui concède pour pouvoir s'apaiser.           





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Asher Lane
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▬ Jeu 8 Déc - 22:09 ▬


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◊ ◊ ◊

Fallait être un peu con pour croire qu'Isaac ne poserait aucune question ; après la scène qu'ils venaient de vivre, n'importe qui d'un peu sensé serait soit choqué, soit complètement vénère contre Asher et son manque de professionnalisme. Oh, il savait bien qu'il avait complètement merdé – il aurait jamais du emmener Isaac avec lui, déjà. Sa putain d'envie de se faire bien voir de son cousin, son complexe d'enfance merdique qu'il avait jamais soigné, là, tout ça, ça lui avait fait faire une énorme connerie. Et il avait beau garder la mâchoire aussi serrée que s'il avait voulu se péter les dents les unes sur les autres, sans lâcher un mot de tout le trajet, le dealer en carton n'était vraiment pas doué pour cacher ses émotions. Et l'écrivain à ses côtés, tout défoncé soit-il, avait complètement compris ce qui s'était finalement joué devant ses yeux, vu la question qu'il lui posa une fois le moteur éteint.

Asher ne répondit pas immédiatement. Le parking souterrain était silencieux, les néons jaunâtres donnaient au béton un air sinistre et peu d'habitants de l'immeuble semblaient être sortis cette nuit là, vu le nombre de voitures bien alignées les unes à côté des autres. Il a répondu à rien, jusque-là, comme si ouvrir la bouche était physiquement soudainement trop compliqué – ou comme s'il avait oublié sa langue maternelle. En tout cas, c'était pas de la défiance. Plutôt de la putain de honte. L'estomac serré sur lui même et une boule dans la gorge, Asher ne chercha pas à descendre de la voiture non plus, comme si ce n'était même pas une option envisageable. Ses doigts remuaient nerveusement sur son jean, il leva une main pour la passer dans ses cheveux, entrouvrit les lèvres pour se racler la gorge, se frotta les yeux du revers de l'autre main, le tout sans oser un seul regard vers son voisin. Un peu tremblants, ses doigts tirèrent une cigarette d'une de ses poches, mais il ne trouva pas de briquet et c'était un peu le truc qui le fit craquer, genre la cerise sur le mobile-home des enculés. Une larme pointa au coin de son œil, immédiatement essuyée alors qu'il toussotait à nouveau pour s'éclaircir la voix. « Environ... Ouais, dix mille, par là. » Il tourna la tête vers la fenêtre sur le rebord de laquelle il pris appuis avec son coude pour cacher son visage dans sa main. Il crevait de honte. Et la peur commençait à s'ajouter lentement au reste. Dix mille putain de dollars, il avait jamais possédé une telle somme, ils allaient faire quoi ? Lui couper une main ? Pire ? Jamais il aurait cru se retrouver dans une situation aussi merdique. « Isaac, c'est la merde » gémit-il alors d'une voix étouffée et pathétique.

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