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 But hold your nose 'cause here goes the cold water ~ Feat leaf

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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
cicatrices : 220
crédits : vava : Tag / gifs : mine or unknow

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▬ Mer 30 Oct - 0:09 ▬

Owen

&

Leaf

But hold your nose 'cause here goes the cold water


« Tu rentres quand ? » « Demain Pa’, je t’ai affiché mes horaires de cette semaine sur le frigo. Je suis de garde jusque demain matin. » Et le crooner, il retient à grand peine un soupire qui menace et qui déclencherait sans nul doute une nouvelle dispute. Il est las de materner cet homme là, il a beau l’aimer, plus que bien des choses en ce monde, ces conversations l’épuisent. « Tu peux penser à passer à l’épicerie en rentrant. » « Ouai envoie moi la liste. »  Les corvées de ce genre, il y est rodé, Owen. C’est un peu comme une collocation, mais l’entraide en moins. Il fait ce qu’il peut le vieux, en temps normal du moins. Mais ces derniers temps, il sort moins, il se laisse aller à deprimer seul de nouveau, à se morfondre dans cette bicoque sordide. Et le pompier, ça lui mine le moral, plus encore que ces conversations là. Il se dit qu’il a loupé quelque chose, qu’il pourrait faire plus.  Alors bien qu’il ai déjà passé sa veste, bien qu’il soit déjà prêt à prendre la tangente, il revient sur ses pas. Il retourne à la cuisine, il prend appuis au chambranle de la porte. « Hey… j’ai encore un peu de temps. Tu veux parler un peu ? » Sans y croire, il tente de rétablir un dialogue rompu depuis trop longtemps. « T’as eu des nouvelles de Dean récemment ? Il parlait de nous inviter en Californie pour les fêtes cette année… ça te dirait de descendre là bas ? Un peu de soleil ne nous fera pas de mal qu’est-ce que t’en penses ? » Il n’est pas certain d’avoir les vacances pour cela, Owen, mais puisque Matthew descend avec sa petite troupe, il embarquera surement le vieux avec lui. Seulement avant qu’il n’ai le temps de trop espérer, voilà son interlocuteur qui met fin à ses espoirs. « J’en sais rien fils.  Ça fait un long trajet. » Alors il soupire cette fois, le crooner. Il se resigne. Il n’en tirera rien de plus ce soir. « Ok… on a le temps d’en reparler d’ici là de toute manière. » « Ouai… voilà. » Il voudrait surenchérir, mais il n’en a pas la force. Il n’en a plus envie. Pas ce soir. Pourtant il n’abandonne pas son projet pour autant. Le vieux a besoin de prendre l’air, de se changer les idées, et le plus tôt sera le mieux.

Ainsi il pianote sur son téléphone, cherche la derniere conversation qu’il a eue avec le plus âgé de ses frères la veille et y ajoute quelques lignes.
« Salut Matt. Tu as prévu quelque chose avec les loustics ces prochains jours ? » Il s’arrete là, le temps de refermer la porte derriere lui, de vérifier que ses clefs de voiture sont bien au fond de sa poche, puis il reprend. « Papa ça va pas trop en ce moment. Tu pourrais le prendre avec toi une semaine ou deux ? Ça lui ferait du bien de voir les petits. Ça lui changerait les idées. Enfin si tu peux bien sûr. »  Une derniere relecture et voilà le message envoyé à son dentinaire. Il connait trop son ainé pour s’attendre à un refus de sa part, Owen, mais il culpabilise déjà. Il sait que Matthew n’a pas besoin de ça en ce moment mais puisqu’aucune idée brillante ne lui vient pour compenser celle-ci, il n’a pas le choix. Et il en est certain, voir ses petits enfants fera en effet le plus grand bien au paternel. Le téléphone retourne prendre place au fond de sa poche et il relève son col, le crooner, la nuit est fraiche et il ne manquerait plus qu’il attrape une saloperie en plus de tout le reste. Ses pas le guident jusqu’à l’endroit où il a laissé la vieille bagnole que Matthew, lui encore, a retapé pour lui avant son depart de Chicago mais il marche presque machinalement, l’esprit égaré dans les options qu’il envisage déjà concernant le vieux.  Sans même y penser, il tourne à cet angle de rue comme tous les jours, relève le nez pour lorgner sur la voiture qui l’attend, mais ce soir il se fige net, le crooner. Devant la caisse, une silhouette s’affaire, une silhouette aux intentions évidente vu les mains occupées à forer la serrure. « HEY ! » C’est comme un réflexe. Il aurait pu reflechir avant d’hurler, Owen, il sait à quel point il peut etre dangereux de jouer les héros dans le quartier, mais il est trop tard pour ça. Et il a trop besoin de la bagnole pour laisser quiconque la lui faucher. Il ne réfléchit pas plus quand il s’avance d’un pas decidé vers la silhouette prise en flagrant délit, prêt à courser l’intru s’il le faut.




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Leaf Duncan
Leaf Duncan
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Lun 4 Nov - 23:05 ▬

But hold your nose 'cause here goes the cold water
Énième soirée à chercher, à essayer d'imaginer quelle pourrait être sa vie si elle n'était pas celle-ci ; Leaf s'y perd, ignorant même malgré elle les dires de ce prince charmant suivi jusqu'ici. Elle ne l'entend pas, éperdue dans un monde qui n'appartient qu'à elle, univers brisé, pulvérisé et détaché en des milliers d'écho inatteignable. Elle est elle et pleins d'autres à la fois, visage changeant selon les humeurs et les tendances. Leaf n'est jamais qu'une pâle copie de ce qu'elle pourrait être dans sa tête, de ce dont elle se convainc, parfois, pour que le jeu soit parfait. Ce soir, elle a envie d'être celle qu'on regard, qu'on admire. Elle veut être cette jeune femme populaire qui attire mais qu'on n'ose approcher quand les crocs sont dévoilés – pom-pom girl réputée mais sans école en son cas, ce n'est rien, elle peut feindre. Elle peut inventer. C'est ce qu'elle décide de faire, se relevant comme les morts des cercueils dans les films. Et il sursaute, celui chez qui elle s'est réfugiée, celui qu'elle a suivi jusqu'ici. « Je vais aller à la soirée de Joan quand même. » Elle ne demande pas, elle affirme. Elle ne demande pas, s'habille déjà en conséquence pour faire bonne figure, pour faire valoir ce qu'elle compte bien faire entendre à qui s'intéressera à elle ce soir. Et il fronce les sourcils, lui, l'homme au cœur trop grand et à la patience sans égale. Cet homme-là, qui supporte la tornade qu'elle peut être sans se douter un instant des tares qu'elle traîne malgré elle. « Tu veux que je t'accompagne ? » Un signe à la négative de sa part, la crinière blonde délavée qui s'abandonne dans le dos où la robe se fait échancrée. « Ça va aller, t'as encore trop de trucs à bosser. J'rentre pas tard, promis ! » Une promesse qu'elle ne tiendra pas, comme à chaque fois – il le sait mais l'accepte, déposant rien qu'un baiser sur les lèvres avant de s'en remettre à ses bouquins, à ses écrits, la laissant là, se préparer pour cette énième vie. Celle qu'elle part rejoindre sans trop de cérémonie, quittant la coquette maison pour errer dans la rue aux éclairages fatigués. Pas un taxi, pas une lumière de phares à l'horizon – ils ont cette habitude de déserter les environs, de fuir ces endroits où ne réside aucune passion. Elle ne peut pas les blâmer, elle-même voudrait en réchapper. Mais elle tient sa place aux côtés de celui qui l'a amené, par amour apparemment – pauvre homme bafoué par l'âme névrosée. Elle commence à perdre espoir et n'est sortie que depuis cinq minutes, laissant son regard aller et venir sur les alentours en quête d'un peu de trafic – et en vain, surtout. Elle soupire, souffle entre ses dents. Leaf s'impatiente, sent l'air frais flirter avec les parcelles de peau qu'elle n'a pas couverte. Un frisson et l'idée qui vient, qui germe dans son esprit. Beaucoup l'ont fait, pourquoi pas elle – elle se souvient de ce qu'elle a vu, de ce qu'on lui a dit. Leaf s'improvise jeune délinquante avant d'être princesse de soirée.

Elle y cède alors, à cette vile tentation. Elle y cède, Leaf, s'avance vers l'une des voitures les moins visibles – qui ne paye pas de mine mais qui fera l'affaire, du moment qu'elle parvient jusqu'à la demeure qu'elle doit rejoindre. Aussi, en quelques secondes à peine, son dévolu est jeté sur cette dernière, celle-ci même à laquelle elle commence à s'en prendre – du mieux qu'elle peut. Elle essaie tout, tout ce qui reste dans sa mémoire quant à ce qu'elle a déjà vu faire – bonne élève quand il s'agit de satisfaire ses propres volontés. Elle y met un cœur certain mais pas assez de rapidité, elle le devine quand la voix au loin s'élève, quand on vient enfin vers elle. « HEY ! » Il se fige, le petit bout de femme. Elle se fige quand elle comprend que c'est bien vers elle qu'on se met à gueuler, à faire valoir cette présence qu'elle n'avait pas envisagé. Les yeux se relèvent, elle fronce les sourcils alors qu'elle continue sur sa lancée, laissant l'autre approcher. « Non mais casses-toi, trouve toi une autre bagnole à chourer ! » Elle ne réfléchie même pas, un peu ailleurs, peut-être trop tarée – qui sait. Mais elle se relève, la Belle. Elle se redresse, souffle un peu en constatant que l'autre ne part pas, au contraire – il vient jusqu'à elle, cet air outré qui se trahi le long des traits. L'instant plane et elle comprend enfin, s'en lasse rapidement d'ailleurs. « Me dis pas que c'est ta caisse, j'veux pas avoir l'air conne... » Moue faussement agacée, ça l'amuse dans le fond, mais elle n'ira rien révéler. Elle qui espérait pouvoir s'offrir une petite balade tout payée par l'essence qu'elle n'aurait pas à ajouter ou la course à payer, voilà qu'elle fait mieux : se faire chopper. La main dans le sac, ou plutôt à la serrure – celle-ci désormais un peu rayée.
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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Owen Burgges
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▬ Sam 9 Nov - 21:33 ▬

Owen

&

Leaf

But hold your nose 'cause here goes the cold water


Non, il n’a pas réfléchi, Owen en hélant la donzelle qui s’affaire à tenter de forcer sa portière. Pas plus qu’il n’a songer à ce qu’il ferait une fois à sa hauteur comme il s’avance pour mettre fin à ce vol manifeste. Et s’il est soulagé de la voir relever les yeux vers lui sans intention apparente de le charger pour faire taire le témoin qu’il est, il l’est moins de voir les doigts s’agiter encore sur la serrure. Cette bagnole, elle ne vaut rien. Une carcasse qui si elle roule encore doit autant sa survie aux mains expertes de son ainé qu’à la qualité de la mécanique d’une certaine époque. Et c’est précisément ce qu’il s’apprête à ajouter, à lancer à la voleuse pour l’inciter à renoncer dans le calme, seulement elle le devance. Lui intimant l’audacieux conseil d’aller se chercher une autre caisse à braquer. Le crooner, ça le laisse un peu perplexe. Il s’attendait à pas mal de réponses, vu le quartier, vu la démence qui règne en ville ces derniers temps, mais certainement pas à celle-ci. Alors il arque un sourcil, le crooner, il s’avance d’un pas de plus, il croise les bras sur son torse. Une détermination nouvelle, un brin de courage ravivé par le manque apparent d’agressivité chez la demoiselle. Elle cesse enfin son travail peu minutieux, se remet sur ses pieds et semble comprendre sa méprise. Elle ne veut pas avoir l’air conne, qu’elle dit. Et Owen, il ne peut retenir un bref ricanement nerveux. « Pour ça ma grande, tu repasseras. » Il se donne des airs de bonhomme assuré, joue à s’octroyer une prestance qui lui fait pourtant cruellement défaut. Le crooner, il se sait peu intimidant, loin d’etre taillé comme une armoire à glace, loin d’avoir poussé de la fonte comme ce frère sous le maillot des Seahawks. Sa force n’est pas là et il le sait. Alors il bluff, Owen, il profite de l’effet de surprise si on peut appeler ça ainsi, du quiproquo pathétique qui vient de se jouer et de la confusion qui suit.

Il écarte un bras, pour mieux montrer sa main qu’il ouvre sur le trousseau de clefs qui faisait défaut à la donzelle.
« Parce que c’est bien ma caisse. » Et puisant dans toute la frustration accumulée dans la journée, la laissant le griser, Owen, il esquisse un pas de plus, puis u autre. Et le voila au niveau de la portière, toisant l’audacieuse. Planté là, à quelques centimètres à peine de son interlocutrice, il ne se reconnait pas le crooner. La scène lui semble surréaliste, Digne d’un mauvais polar. Il n’est pas de ceux-là, pas du genre à monter au créneau et à chercher les coups. Mais elle n’en sait rien, elle. Et c’est ce sur quoi il espère marquer des points. « Alors pourquoi t’irais pas chercher toi, une autre bagnole à faucher. »  Il s’efforce de garder son sérieux, de se faire le plus impressionnant possible. Il essaye d’etre un autre, Owen, mais il peine à y croire lui-même, trop habitué à jouer de son charme, de son petit sourire. Il n’est pas à sa place dans cette scène là et déjà il craint que son masque ne s’effrite. Déjà il peine à soutenir son regard. Il songe un instant à s’excuser, à tenter une autre approche mais y renonce. Le peu de crédibilité qu’il pouvait avoir partirait en fumée. Alors il se raccroche à ce qu’il fait de mieux. Il parle. « Et pourquoi cette tire là en plus ? T’as pas trouvé plus glamour à braquer que ce vieux taco ? C’est quoi ? Vous avez fait un concours avec tes potes ? A celui qui trouverait le plus beau tas de ferraille ? » Voila. Il retrouve un peu de confiance, au coin de ses lèvres un mince rictus amusé, assuré de dessine lentement. Il s’autorise même à prendre appuis sur l’objet de toute cette histoire, le bas du dos pressé contre la portière, les bras de nouveau croisés sur sa poitrine. Il attend une reponse, Owen, sa curiosité attisée par ses propres questions, pris à son propre piège.




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Leaf Duncan
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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Jeu 14 Nov - 14:31 ▬

But hold your nose 'cause here goes the cold water
Non, elle n'ose pas tellement lui faire face sur l'instant. Elle a le cœur qui menace de flirter avec les lèvres. Si elle a honte ? Non, Leaf s'est relevée trop vite, impatiente de dégager du coin, de rejoindre la promesse d'une soirée aux mille secrets. Elle soupire alors, s'en remet à la fraîcheur de cette nuit pour enfin percevoir les traits de celui qui s'est approché. Elle analyse l'instant, prend quelques notes immatérielles avant que la conclusion ne se fasse d'elle-même, elle ne fait pas le poids. Jeune, pas très loin de son âge, en bonne santé, tous ses membres répertoriés. Si elle se met à frapper ou à courir, dans les deux cas, il aura raison d'elle. « Pour ça ma grande, tu repasseras. » Ouais, le mal est fait, le ridicule s'est installé. Elle ne peut pas vraiment le nier, ne cherche même pas à le faire. Au lieu de ça, elle l'imite un peu dans la posture, les prunelles qui dévient sur les alentours plutôt que sur la présence qui tient à installer sa présence, à faire perdurer le malaise qu'elle aurait ressentir ; en vain. Néanmoins, le tintement qui se joue au creux de sa main attire l'attention de l'irlandaise dont la courbe des lèvres s'anime à nouveau. « Parce que c’est bien ma caisse. » S'il est le propriétaire de la voiture, il possède les clés ; Leaf n'a plus besoin d'insister pour la voler. Et, avant qu'elle n'ait pu faire entendre quoi que ce soit, il s'approche, lui. Il vient lui tenir tête, là, à quelques centimètres. Il insiste sur l'ombre qu'il lui fait, bien plus grand, bien plus costaud. Et elle, l’insolente, elle toise et maintient le regard avec cette envie de lui sourire à la gueule – chose qu'elle ne fait pas. Pas encore. Non, elle a ce doute qui ronge, qui pompe un peu plus d'air qu'auparavant. S'il veut la cogner, il n'aura pas de mal – et si Leaf s'en est toujours sortie jusqu'alors, le temps de quelques secondes, elle craint qu'aucune issue ne soit à portée. « Alors pourquoi t’irais pas chercher toi, une autre bagnole à faucher. » Bonne idée, mais il est l'occasion qu'elle nécessitait. Les prunelles détaillent, essaient de s'accrocher aux menaces dont il peut regorger. Il est peut-être un danger, plein de risques qu'elle ne pourrait contrôler. Après tout, elle n'oublie pas ce qu'elle commence à comprendre, à voir des ruelles qu'elle fréquente parfois le soir. Si le village d'où elle vient était paisible, la ville dans laquelle elle s'est amenée est une jungle sans pitié. « Et pourquoi cette tire là en plus ? T’as pas trouvé plus glamour à braquer que ce vieux taco ? C’est quoi ? Vous avez fait un concours avec tes potes ? A celui qui trouverait le plus beau tas de ferraille ? » Les sourcils qui se haussent, le sourire qui brave enfin les lèvres en imaginant ce concours absurde. Prise de court, elle l'est – non pas à cause de la manière dont elle s'est faite repérer mais pour ce calme dont l'autre fait encore preuve face à ce qu'elle a tenté. N'importe qui lui aurait dit de dégager quand lui, cet homme-là, essaie à comprendre pourquoi.

Sauf que la raison de sa présence n'a rien d'extraordinaire, ni même d'attrayant. Elle s'est trouvée la seule voiture qui serait utile dans les environs de là où elle vit, mais pas seulement à elle. Elle soupire alors, Leaf. Elle soupire une énième fois avant d’obtempérer. « Non, non, c'est pas aussi fun que ça en fait. » Elle ose, délaisse ses mots de manière peut-être trop naturelle. Dire qu'elle ne craint pas le pire serait mentir, il faut l'avouer mais elle croit en la bonté quand les regards peuvent être croisés ; et elle l'a croisé, le sien. S'il se fait dur en l'instant, elle aspire à le voir s'apaiser par la suite. L'espoir vivace, le cœur trop innocent – ou presque, en partie dirons-nous. « J'ai juste besoin d'aller à une fête pour m'changer les idées. J'ai cherché un taxi mais y'a pas un connard dans l'coin, j'porte une pouasse monstre alors j'me suis dit qu'il fallait que j'tente d'y aller par mes propres moyens. » Vérité dévoilée, donnée. Elle qui invente toujours tout un scénario pour justifier ses choix, cette fois, elle n'en a pas. « Mais putain ! Oui ! Elle sautille, cette fois, s'accroche même au bras de cet inconnu en songeant à l'illumination qu'elle vient d'avoir. Idée farfelue, aussi bizarre que sa manière d'agir. On ne change pas les tares, on les apprend seulement. T'as les clés ! Tu peux m'emmener du coup ?! J'te nomme comme mon cavalier pour la soirée ! Tu vas voir, ça va être fun. » Et elle se détache de lui aussitôt, fait le tour de la voiture pour se poster sagement devant la portière côté passager, convaincue qu'il ne pourra rien lui refuser. Jamais personne n'a osé prononcer ces mots-là devant elle, de simples « non ». « Aller, go ! On va être en retard. »
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Owen Burgges
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▬ Mer 20 Nov - 22:50 ▬

Owen

&

Leaf

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Il est curieux le crooner, trop pour son propre bien sans doute. Il devrait s’engouffrer dans la caisse, laisser la demoiselle en plan sans prendre le risque de s’attarder dehors à cette heure, sans chercher à comprendre ce qu’elle pouvait bien trouver de si intéressant dans ce tas de ferraille. Il devrait et pourtant il est là, le dos contre la portière, bras croisés dur le torse, regard soutenant le sien. Il attend des réponses dont il n’a de besoin que celui qu’il vient de s’inventer. Et a sa grande surprise ainsi que, bien qu’il ne l’avoue pas, pour son plus grand plaisir, voilà qu’elle lui répond. Il s’attendait à ce qu’elle l’envoie balader, qu’elle lui rit au nez même, ou qu’elle tourne les talons en semant quelques insultes fleuries et un geste obscène. Ce n’est pas aussi fun que ça. Il est tenté de rire, de trouver cette formulation pourtant des plus inappropriée étrangement bien trouvée, mais il se contente d’un ricanement étouffé dans un soupire. Elle n’en a pas terminé avec ses explications, avec le récit des événements qui l’ont poussée à s’abaisser à ce larcin-là, et Owen, i tend une oreille attentive. Et le voilà déçu au final. En l’entendant dénoncer le manque de fun, pour reprendre son expression, derrière tout ça, il s’attendait à quelque chose de dramatique, d’épique peut etre même. Une vraie bonne excuse, un besoin urgent, une question de vie ou de mort. Il aurait même accepté une histoire de cœur, se serait laissé attendrir par une épopée romantique, un Romeo à rejoindre quelque part, une fugue amoureuse qui n’aurait pu attendre l’arrivée d’un taxi. Et il a déjà décroisé les bras, prêt à laisser cette hurluberlue sur place quand elle s’y accroche, à ce bras. Elle trépigne, visiblement frappée d’une illumination soudaine dont il n’a pas encore idée. Les yeux ronds, effaré autant que surpris par cette familiarité nouvelle et cet élan de confiance sorti de nulle part, il la fixe, hébété. Son cavalier pour la soirée ? En voilà une perspective on ne peut plus saugrenue.

Et il reste là, comme assommé par autant d’énergie, autant d’aplomb, il la regarde contourner l’engin, attendre qu’il lui ouvre comme si ce pacte avait déjà été scellé avant même qu’il n’ait pu donner son avis. Owen, il lui semble que le temps s’est arrêté, que ce silence, cette léthargie où la surprise l’a plongé s’installe, qu’il lui faut des heures pour retrouver ses esprits. Et quand il y parvient enfin, il peine à trouver ses mots. Sortie de nulle part, cette inconnue-là a réussit à le laisser sans voix. Lui. L’ironie est formidable, amère certes, mais formidable.
« Je… » non, il ne parvient pas à croire à ce retournement de situation incongru, le crooner. Il agite brièvement une main au-dessus de la caisse, l’autre venant pincer le cartilage en haut de son nez comme si ce pouvait l’aider à se réveiller un peu. « Attend, attend Tu me fais quoi la ? Je résume tu veux bien ? » Les deux avant-bras à présent pressés sur le toit du véhicule, il s’efforce de n’oublier aucune étape de la scène qui vient de se jouer. « Il te vient l’envie de te tirer à je ne sais quelle soirée, je ne sais où. Tu décides de tirer une bagnole pour y aller. Avec ma chance, ça tombe sur ma tire. Et quand je te choppe en flag, plutôt que de te dégonfler tu m’invites à y aller avec toi si e fais taxi ? J’ai rien oublié ? » Il n’attend pas vraiment de réponse cette fois, le crooner. La question était plutôt pour lui-même, pour tenter d’assimiler l’invitation. Quand elle a lancé l’idée, il s’est vu refuser dans un éclat de rire, l’envoyer paître plus ou moins poliment. Mais à présent qu’il vient de la formuler à voix haute, le voici qui se surprend à y réfléchir sérieusement. Il songe à ses collègues, à cet uniforme qu’il devait enfiler, à ce devoir qu’il a fait sien. Il songe à ce qu’il vient de quitter à l’instant, au vieux, aux emmerdes, aux soucis. Il songe à toute la fatigue et la frustration accumulée ces derniers jours. Il songe à ces mots qu’il voudrait mettre sur tout ça, à la conversation qu’il devrait avoir avec son ange à propos de bien des choses avant qu’elle ne finisse par prendre peur devant le mutisme dont il fait preuve ces derniers temps. Il songe enfin à cette fête, à cette échappatoire offerte par le hasard, cet interlude prometteur dans tout ce qui va de travers autour de lui. « Ok. » La réponse est venue d’elle même, échappée dans un haussement d’épaules alors qu’il peinait encore à peser le pour et le contre. « Ok, ça me va. » Il le regrette déjà, Owen, et pourtant déjà il sent son palpitant s’emballer à l’idée de se laisser aller à une soirée d’insouciance. Une main a déjà trouvé le portable au fond de sa poche pour prévenir un collègue, se faire porter pale, l’autre a cherché à tâtons la serrure pour y glisser la clef. « Je suppose que tu connais le trajet, je te laisse faire copilote. » Lache il une fois installé dans l’habitacle, pressé qu'il est de démarrer avant qu'un élan de conscience ne le fasse revenir sur cette décision.




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▬ Mar 26 Nov - 0:24 ▬

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Elle sautille, tornade imparable. Elle sautille, s'impatiente côté passager. Elle a cette joie de vivre qui s'ancre, qui imprègne tout ce qu'elle touche. Leaf contamine le monde qui l'entoure, toujours. Elle ne s'en rend pas compte, pas même ici, le regard qui lorgne sur cet homme qu'elle s'est accaparée, cette présence au départ non désirée. Voilà qu'elle s'imagine passer la soirée à son bras, sans même savoir son nom, prénom, ce qu'il peut être d'ordinaire. « Attend, attend Tu me fais quoi la ? Je résume tu veux bien ? » A son tour de froncer les sourcils, à son tour d'être un peu surprise. Rien, elle ne fait rien, profite simplement de l'occasion qui lui est donnée. Comme souvent, comme toujours. Leaf prend ce qui s'impose, ce qui passe. Leaf saisit toutes les opportunités, une à une, espérant n'en louper aucune. « Il te vient l’envie de te tirer à je ne sais quelle soirée, je ne sais où. Tu décides de tirer une bagnole pour y aller. Avec ma chance, ça tombe sur ma tire. Et quand je te choppe en flag, plutôt que de te dégonfler tu m’invites à y aller avec toi si je fais taxi ? J’ai rien oublié ? » Elle hausse les épaules, ne voit pas tellement le mal dans cette situation. Trop habituée à ses excès, trop habituée à ce qu'on cède à ses caprices. Leaf donne la sensation d'être cette gosse, pourrie gâtée. Cette enfant qu'on emmène où elle le souhaite, rien qu'en espérant qu'elle puisse ne serait-ce que la fermer. C'est un fait. Et lui, lui il attend. Il analyse la situation de son côté tandis qu'elle s'impatiente, imite son regard, sa manière de se tenir. Elle fait tout pareil, enfant ingérable – insortable. « Ok. » Enfin, la victoire lui est donnée. « Ok, ça me va. » Enfin, il s'anime, l'autre – fantôme sorti de nul part venu vers elle se matérialiser. Il s'anime et lui offre le trajet, la possibilité de ne pas être seule là où elle souhaite s'imposer. Là où, de toute manière, elle a été invitée. « Je suppose que tu connais le trajet, je te laisse faire copilote. » Elle acquiesce en s'installant, cherchant elle aussi son téléphone pour prévenir qu'elle ne sera pas seule. Pas ce soir, en tout cas. Une nouvelle âme à traîner dans son monde impitoyable. Une nouvelle âme pour l'accompagner jusqu'au plus profond de sa névrose – il a hésité mais il a cédé. Et le voilà à conduire cette vieille bagnole rien que pour un peu de plaisir. Il le sait, elle n'en doute plus Leaf. Tout ce qu'elle peut avoir à offrir, à proposer ne se résume qu'à un plaisir qui peut se partager. Là-bas, dans le fin fond de la pauvre Detroit, attend sagement les verres à consommer, les conversations qui peuvent parfois même faire planer. Elle l’entraîne dans un véritable conte de fées. « T'as intérêt à pas faire ton timide, Kevin. J'te préviens. » Les prunelles qui se perdent sur les alentours, sur la route qui défile jusqu'aux grandes axes, son téléphone dans la main, le GPS activé pour qu'il puisse savoir où aller.

Elle laisse dix minutes se passer, là, en quelques banalités, avant que ça ne vienne l’interpeller. Aussi, elle a son regard qui s'ancre sur son conducteur, sur l'homme qui se tient à ses côtés et face auquel elle n'a pas sourcillé – elle, la professionnelle en matière de rencontre désobligeante. Il n'a rien fait, rien tenté. Il n'a même pas osé une main sur sa cuisse pour se prendre la plus belle des raclées. Non, il a seulement conduit, suivi les indications de la pétasse à la voix robotique de manière sage et ravi. Ça l'intrigue, maintenant. Ça l'intrigue même plus que jamais, assez pour qu'elle ne se réinstalle, à demi vers lui, ses perles claires qui continuent de le contempler sans aucune gêne. « T'es un tueur ? » Elle demande, cet air sérieux de peint sur les traits. Elle a même les sourcils qui se froncent, d'autres questions qui lui vienne. Et s'il dit oui, elle fera quoi, en soit ? Continuera de parler ? Oui, très certainement. Leaf est au-dessus du monde, un peu paumée – un danger pour elle-même et la société. « Parce que t'avais l'air hystérique à l'idée que j'prenne ta caisse pour la soirée. A savoir que j'l'aurais ramené hein, j'suis pas comme ça. Du coup, j'imagine que tu allais bien quelque-part avant d'vouloir v'nir avec moi. » Elle questionne, se fait ridicule dans son attitude mais elle tient le masque un peu flou, un peu suspicieuse. La main qui continue de tenir le téléphone, la route à suivre toujours affichée ; non, elle n'a pas encore changé de plan pour la soirée. Elle y tient, à cette nuit mouvementée. « On peut faire un pacte ? Genre, si t'es un tueur, j'te dis lesquels défoncer en premier quand on arrive ? » Là-dessus, elle lève son autre main, présente son petit doigt comme sûre qu'il lui fera cette promesse. Elle teste le tout, part dans des extrêmes inimaginées ; la belle ne se rend même pas compte de la gravité de cette situation complètement improvisée.
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❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
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▬ Lun 20 Jan - 1:09 ▬

Owen

&

Leaf

But hold your nose 'cause here goes the cold water


Il a cessé de réfléchir, s’est arrêté à cet élan brusque, cette déraison étrange qui l’a pris par surprise. Et après tout, pourquoi pas. Pourquoi ne pas saisir cette occasion inattendue autant qu’inespérée de trouver une échappatoire à ce spleen maussade qui lui colle à la peau. Il l’a laissée le guider jusqu’au lieu de perdition de son choix, cette petite fête où elle tenait tant à se rendre. Il l’a même laissée le renommer Kevin pour l’occasion, ce nom d’emprunt adopté comme s’il pouvait aider cette soirée à porter ses fruits. Les rues défilent et le GPS fait son office, annonçant une arrivée prochaine quand l’extravagante copilote reprend la parole. Et il callerait presque, le crooner, estomaqué qu’il est par la désinvolture avec laquelle elle l’interroge plus que par la question posée. Lui un tueur ? Le fou rire est contenu par miracle, la surprise reste, s’installe sans l’ombre d’un doute dans le regard sous un sourcil arqué tandis qu’elle précise, s’enlise dans un raisonnement qui n’appartient qu’à elle. Et il ne sait bientôt plus ce qu’il doit trouver le plus surprenant dans tout cela. Le fait qu’elle ait pu lui trouver quoi que ce soit d’effrayant, à lui, gringalet moins dangereux qu’un moustique neurasthénique, ou bien l’éventualité qu’elle ait pu tenir parole et ramener la caisse après s’en être servie. La suite remporte le tout, surplombe toutes les autres absurdités et pourtant… pourtant elle est plus séduisante encore.  Après tout, il s’est laissé tenter par sa proposition pour fuir une réalité morbide, jouer le jeu jusqu’au bout n’et au final que la merveilleuse cerise sur un gâteau alléchant. Il n’a pas la moindre idée de à quoi il s’engagerait s’il accepte ce petit pacte, cette promesse enfantine, pas la moindre envie d’y réfléchir plus en avant non plus. Ce soir, Owen, ce soir il veut cesser de réfléchir. Kevin. Pourquoi pas. Kevin le tueur. Cette fois, le rire lui échappe, franc bien que bref, remplissant l’habitacle comme le moteur se tait le temps d’un feu.

Les doigts ne nouent, la raison rangée dans un coin, bâillonnée. Et il joue le jeu, s’amuse à l’idée d’être un autre pour quelques heures. Loin de ses problèmes, loin de ses remords.
« Si je suis un tueur, je noterais ta liste de tête à faire tomber. En contrepartie… » Il hésite un instant, se demande si elle est aussi ingénue qu’elle le prétend, si elle n’a réellement aucune idée des emmerdes que tout ceci pourrait représenter pour elle si il était vraiment ce genre d’homme. Puis il cède à cette envie, cette idée qui s’accorde si bien avec tout le reste malgré tout. « … en contrepartie, si ta liste me plait pas, c’est toi que je massacre en fin de soirée. Donnant donnant. » Si elle savait. Oh il ne prend pas de risque, le crooner, la soirée s’annonce longue et mouvementé, il y a peu de chances qu’il ait à jouer les Henry Lee Lucas, de près ou de loin. Qui sait, peut-être aura elle oublié jusqu’à cette idée avant longtemps. « Mais je trou la peau des gens après quelques verres. Jamais à jeun rassures toi. » il se veut sérieux quand il crève d’envie de laisser échapper le nouveau fou rire qui menace. Si la soirée doit prendre fin ici, si elle doit ouvrir la portière à la volée et prendre ses jambes à son cou au moins lui aura elle apporté ça. Il y a quelques temps déjà qu’il n’a plus eu à se forcer pour un simple sourire.





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Leaf Duncan
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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Mer 22 Jan - 23:36 ▬

But hold your nose 'cause here goes the cold water
La question emplie l'habitacle, n'amène qu'un rire franc de la part de son conducteur. Elle fronce un peu les sourcils, laisse un rictus se perdre sur ses propres lèvres. Elle voit bien qu'il est loin de ceux qu'elle a déjà pu rencontrer ; jamais quelqu'un ne l'aurait accompagné après sa tentative de méfait. Mais lui, celui-là, il a accepté. Il tient ses convictions, suit la trajectoire qu'elle lui indique. Il ne dévie pas, ne l'emmène pas là où elle n'aurait pas voulu être – Babylon avait tord, tous ne sont pas aussi mauvais qu'il le disait. C'est l'idée qu'elle se fait en contemplant le brun, celui qui ramène son attention sur elle, stupéfait peut-être. « Si je suis un tueur, je noterais ta liste de tête à faire tomber. En contrepartie… » Bras qui se croise, intérêt qu'elle lui donne. Leaf écoute, silencieuse. Elle attend la suite, se retient pour ne pas trépigner d'impatience. C'est qu'il entre dans le jeu avec la même vivacité que la sienne ; elle ne peut parer à cette excitation soudaine qui ronge ses limbes intérieures. « … en contrepartie, si ta liste me plaît pas, c’est toi que je massacre en fin de soirée. Donnant donnant. » Le sourire se fait un peu plus large quand le cœur essaie à se serrer. Mais l’inconscience gagne, comme toujours. Elle se fraye un chemin jusqu'à cet esprit qui ne cède pas, les traits qui acquiescent instinctivement. « Ok. » Deal fait, risque éphémère qu'elle prend. Leaf se lance, joue son rôle à fond également. Sans crainte, sans recul. L'attention qui ne dévie pas de sa nouvelle compagnie improvisée. « Mais je trou la peau des gens après quelques verres. Jamais à jeun rassures toi. » Un haussement d'épaules, une grimace assurée pour lui faire comprendre qu'elle ne s'en fait pas et que c'est même plutôt réglo – un peu perchée, la demoiselle, plus qu'elle ne semble l'être rien qu'à l'image qu'elle offre en temps normal. « C'même cool de ta part, tu vois. Dans l'fond, Kevin, t'es un mec bien. » Tape qu'elle impose contre l'épaule, les prunelles qui en reviennent à la rue qu'ils longent, derrière ligne droite avant le chaos qu'elle souhaitait rejoindre. La perdition telle qu'elle peut être décrite. La déchéance des âmes les plus libres, les plus volatiles. Là où son élément ne dérange pas, là où elle a l'impression de pouvoir être, sans les faux-semblants qu'on lui réclame d'ordinaire. Leaf veut vivre, et non pas prétendre à cette ennuyante vie qu'on trouve dans les livres. Pour ça, ce soir, c'est à lui qu'elle s'en remet – parfait inconnu qui ose suivre ses pas, la névrose qui guette, pas loin. Peut-être ont-ils le même chemin.

« Tiens, gare toi là ! Ça évitera qu'on t'pique ta caisse, y'a vraiment des gens chelous dans l'coin. Puis si tu crois que j'suis la seule qui pourrait l'faire, laisse moi te dire que les calculs sont pas bons Kevin. » Remarque qu'elle ose faire non sans un sourire, elle qui s'extirpe aussitôt de la vieille voiture. Un coup d’œil sur les environs, la vie qui s'échappe depuis la bâtisse qui scintille. Elle sautille presque, la jeune femme, celle qui fait le tour de la voiture pour rejoindre son cavalier improvisé. Son bras s'entremêle au sien, elle le tire presque déjà vers le devant des escaliers qui mènent au pays des merveilles. « Tu m'lâches pas hein. On s'perd pas, t'es mon soutien pour c'truc dans l'quel on s'lance. Y'a trop de meufs qui m'prennent pour un démon, j'veux pas qu'elles m'exorcisent dès que j'serai isolée dans un coin. J'veux pas, t'entends ? » Les prunelles se tournent sur le brun qu'elle guette, dont elle attend ne serait-ce qu'un sourire ; qu'elle obtient, d'ailleurs. Rictus qui les amène à entrer, elle mène la danse, la tornade. Elle guide les pas en plein cœur de ce cocon de perfidie. « Tu conduis même si t'es bourré ou pas ? Savoir si j'nous choppe un ou deux verres. » Bar désigné, les verres qui s'allongent et s'envolent, vidés dans la foulée. Maintenant qu'ils sont là, autant en profiter comme l'instant l'exige ; elle était venue pour cette opportunité, ses origines irlandaises ne font qu'un peu plus la titiller. Elle qui s'imagine déjà boire pour hydrater sa trachée, là, avant qu'on ne l'interpelle depuis l'escalier. « Hé ! Joan, t'es pas venue seule ? » Elle le reconnaît, celui-là. Elle s'en souvient de cette soirée, nuit durant laquelle celui qui s'approche a perdu sa bague – s'il savait, avec les soixante dollars qu'elle valait, Leaf s'est offerte les chaussures qu'elle a choisi de porter. « Uh non ! J'suis v'nue avec mon copain, c'pour ça que je t'ai pas rappelé. » Sourire qu'elle donne, affrontant le regard de celui qui s'est approché. « J'te présente Kevin, mon bébé. » Elle insiste, la main qui caresse la joue du fameux Kevin en espérant que ça suffise. « Oh, j'vois... Bon bah, amusez-vous bien. » Elle acquiesce, sourire qu'elle tient avec aisance jusqu'à ce qu'il disparaisse. « On disait quoi ? Ah oui, à boire. Viens ! »
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Owen Burgges
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▬ Mar 11 Fév - 12:40 ▬

Owen

&

Leaf

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Dans le fond t’es un mec bien, qu’elle dit. Dans le fond, sans doute en est-il un, Peut-être, quoi qu’il en doute, mais ce soir il n’a pas envie d’y penser, pas envie de ressasser. Il l’a suivie pour s’offrir une occasion de fuir tout ce merdier, ses remords, ses cauchemars, il ne les laissera pas lui revenir en pleine gueule lui gâcher cet interlude.  Et il rit cette fois de bon cœur, Owen, délaissant le sérieux de sa mise en garde ridicule, de son petit numéro de type dangereux qu’elle avait provoqué. Il rit quand elle le met en garde contre le risque de se faire voler la bagnole, ironie délicieuse au vu de la manière dont leur rencontre a eu lieu moins d’une heure plus tôt. Tu me lâche pas. « Nope » Pas qu’il craigne qu’il puisse lui arriver malheur, quelque chose lui dit qu’elle est tout à fait capable de se défendre bien qu’elle ai visiblement une propension hors norme à se mettre dans des situations délicates, mais il n’a pas la moindre envie lui-même de se retrouver seul ici. Sourire échangé, amusé sincèrement par autant d’engouement mis par la demoiselle. Il la laisse guider, se laisse entraîner dans la foule de cette jeunesse débridée à laquelle il n’a pourtant jamais aimé se mêler. Ce soir, le crooner, il en oublie ses principes. Certains du moins. S’il lorgne avec une avidité toute nouvelle sur les verres trop remplit, il grimace à l’odeur de l’herbe qui surnage par-dessus celle du tabac. Ainsi il acquiesce, le guitariste, grisé à l’idée de flirter avec l’interdit. Conduire en ayant bu ? Une autre nouveauté, un code qu’il n’a pas envie de se retenir de briser. « Plutôt deux. Chacun. » Qu’il ose.

Joan. Enfin peut il mettre un nom sur la silhouette pendue à son bras. Joan qui ment, se drape dans un rôle à son tour, l’entrainant dans son mensonge sans qu’il n’ai son mot à dire. Et le voila surpris, Owen, de réaliser que loin de s’offusquer, il s’en amuse encore un peu plus. Comme si enfin sa conscience avait lâché prise pour le laisser savourer cette soirée. Et bien qu’il songe un instant à son ange, à ce que les rumeurs et les quolibets pourraient rapporter à ses oreilles, à ce qu’il devra justifier plus tard, il se dit qu’il sera toujours à temps de trouver de quoi justifier tout ceci. Il ne fait rien de mal, Owen, ce n’est qu’un jeu, pas si différent de celui qu’il donne quand il accorde un clin d’œil à une brune ou une rousse qui l’applaudit un peu plus fort que les autres quand il  donne de la voix certains soirs. Ce n’est qu’une caresse qu’il la laisse accorder à sa joue. Ce n’est qu’une main qu’il referme sur sa hanche pour appuyer ses dires, jouer les copains affectueux, possessif s’il le faut. Un jeu, un simple jeu. Et quand l’autre s’éloigne, quand Joan, si tant est que ce n’est pas un autre mensonge, l’entraine à nouveau vers le bar, il questionne.
« Un ex jaloux ? C’est pour ça que tu voulais que je vienne, avoue. Pas pour les filles qui pourraient.. comment t’as dit déjà ? T’exorciser. » La curiosité bien sûr, mais pas seulement. Il veut savoir, le crooner, quitte à jouer un rôle autant savoir ce qu’elle attend exactement. « Tu veux que je la joue jaloux aussi ? C’est à lui que tu voulais que je casse la gueule ? » L’idée d’aller lui, gringalet pas plus épais qu’un mauvais club sandwich, s’en prendre à un gars probablement plus armé que lui par Dame Nature pour ce genre de confrontation, probablement accompagné d’une poignée de potes alcoolisés qui plus est, ne lui plait pas particulièrement. Pourtant il demande, il questionne. Il veut savoir pour chercher les alternatives avant que la situation ne se présente, inéluctable. Et comme s’il pouvait y puiser un peu de courage, ou un peu de cette folie dont il a besoin ce soir, à présent que s’offrent à portée de main les verres tant attendus, il en saisi deux. Deux shooter à la liqueur inconnue quoi qu’alléchante. Un qu’il lui tend, un qu’il vide d’une traite avant de saisir le suivant et de cette fois prendre le temps de trinquer. « A quoi tu veux boire ? »






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Leaf Duncan
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ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Mer 19 Fév - 23:48 ▬

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Jeu qu'elle a su tenir, Leaf s'enfonce dans les méandres de sa maladresse et des désarrois qu'elle traîne. Prunelles qui ne vont que sur ce qui se sert, liqueur aux arômes âcres, parfois sucrés, elle fuit les responsabilités par la stupidité, l'excès. Et cette présence qui s'est instaurée à ses côtés, elle l’entraîne avec elle. Ce soir, ils seront l'ombre de l'un et de l'autre ; la petite blonde refuse de se retrouver seule au milieu de cette foule dont elle ne connaît que quelques visages – et malheureusement pour elle, pour eux, ils ne sont pas les plus avenants. Mais elle les ignore, seule idée de s'amuser qui longe les corridors de son âme d'ors et déjà embrumés par la fumée qui va, vient, virevolte au-dessus du monde qui s'est rassemblé. Elle va pour s'éloigner un instant mais la voix de Kevin la rappelle à l'instant, attention qu'elle lui donne – du mieux qu'elle peut, avouons-le, tout est prétexte à décrocher de cette brève concentration qu'elle parvient à rassembler. « Un ex jaloux ? C’est pour ça que tu voulais que je vienne, avoue. Pas pour les filles qui pourraient.. comment t’as dit déjà ? T’exorciser. » Les sourcils de la jeune femme se froncent, elle réfléchit. Loin d'elle les instants qui viennent seulement de passer, cette présence d'antan qui s'est instaurée près d'eux. Il lui faut quelques secondes pour remettre chaque chose en place, pour prendre conscience qu'il parle de celui venu la saluer, cet homme dont elle ne sait rien, pas même le prénom. Elle a oublié, ce n'était pas d'un quelconque intérêt. « Tu veux que je la joue jaloux aussi ? C’est à lui que tu voulais que je casse la gueule ? » Elle va pour l'arrêter, contredire les paroles qu'il vient énoncer mais Leaf, sur un coup de tête, choisit de ne rien faire entendre. Elle joue de ses prunelles étoilées, elle vient s'accrocher une fois de plus à son bras ; comme un couple, ce qu'ils sont pour ce soir au moins, quitte à ce qu'elle en ait besoin plus tard. Qui sait. Un haussement d'épaules en réponse, le mystère dans le regard. « On verra. » C'est tout ce qu'elle vient dire, tout ce qu'elle vient faire entendre – petit bout de femme qui joue avec le feu, qui s'approche trop près du soleil et entraîne avec elle les âmes les plus pures. Malédiction dont elle n'a pas encore conscience, elle qui ne vit que pour jouir des instants qui viennent et s'imposent, toujours de plus belle. Aussi, elle laisse cette supposition en suspens, n'accorde son attention que sur les verres qui, enfin, viennent à eux. Clarté du liquide qui ne promet que quelques ombres de plus, des ténèbres vivifiants – comme toujours. Lui ne perd pas son temps, première gorgée ; seule et unique. Elle suit le mouvement, l'imite sans penser. Quant au deuxième, les regards viennent à se croiser ; ce lien qu'elle a instauré sans attendre son avis ni même ses volontés, elle le laisse pleinement se construire et se renforcer. « A quoi tu veux boire ? » Question qui mérite réflexion, car la première réponse qu'elle pourrait énoncer n'aiderait pas cet homme qu'elle a traîné avec elle jusqu'en ces contrées. Parce qu'elle voudrait trinquer à tout. Parce qu'elle voudrait tout fêter, tout encenser.

Elle fait mine de réfléchir, elle se perd dans ses réflexions. Leaf s'éloigne de la réalité, elle se perd dans la contemplation de ce qu'elle tient, boisson infâme qui parvient à corrompre l'esprit jusqu'à la lucidité. Elle n'aspire qu'à cela, Leaf, qu'à cette lâcheté qu'elle n'a jamais fait qu'assumer. « J'pense avoir une idée ! » Elle sautille presque, elle s'anime un peu plus. Leaf revient se pendre à son bras auquel elle s'accroche plus que nécessaire, verre en main qui vient tâcher la robe dans sa maladresse occasionnelle – quoi que de plus en plus habituelle. « On trinque à notre couple ! On est marié maintenant, j'espère que tu le sais. Ça s'est fait au moment où t'as passé cette porte. T'es mon second mari dans Detroit, c'est un honneur, sache-le. » Clin d’œil qu'elle accentue avant qu'elle n'y vienne enfin, à ce verre. Avant qu'elle ne trinque pour irriter la trachée, taire la lucidité, rompre avec cette retenue qu'elle aurait dû faire perdurer. « Bon, maintenant, un petit joint et on ira narguer l'autre pour voir c'que ça donne. » Elle désigne un recoin de la grande salle, ombres qui appellent à la débauche qu'elle veut faire naître – tentative d'échapper à la réalité, au quotidien triste dont elle essaie de s'évader. Kevin, dans tout ça, est devenu sa motivation à ce plan qu'elle s'est fixée. « J'espère que t'embrasse bien Kevin parce que j'ai pas envie d'trouver quelqu'un d'autre pour ce petit plan que j'viens complètement d'inventer. Par ta faute, d'ailleurs, tu m'as vendu l'rêve d'un peu d'action pour cette soirée. Le plus ! C'est que... si tu lui pètes la gueule, les connasses auront peur de v'nir me faire chier ensuite. Tu vois, on forme une bonne équipe. »
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Owen Burgges
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▬ Jeu 28 Mai - 20:06 ▬

Owen

&

Leaf

But hold your nose 'cause here goes the cold water


A quoi elle veut boire. Pas à quoi ils doivent trinquer ou ce qu’ils devraient célébrer. Parce qu’il l’implique totalement dans l’action, dans cet élan qui anime son geste, cette pulsion soudaine qui le prend, lui qui sait pourtant si bien de tenir à l’écart de ces excès là. Il n’a pas la moindre envie, Owen, de faire preuve de retenue. Le besoin de purger son spleen tout en puisant dans la liqueur l’inspiration dont il pense avoir besoin pour tenir son rôle. Petit jeu qu’il n’était pas certain d’approuver mais qu’il commence à apprécier, grisante mascarade plus que bienvenue pour lui changer les idées. Ils trinquent à leur couple qu’elle dit, et le crooner, il ne s’en défend pas. Ce n’est pas lui qui trinque après tout, c’est Kevin, lui n’a rien à se reprocher, moins encore puisque ce duo n’est que platonique, costume de scène qui se fanera avant même de le démanger, il en est persuadé. Le démange en revanche bien plus que les mots qu’elle emploi, que la perspective que cette petite comédie le mette en fâcheuse posture vis-à-vis de son ange, le démange dangereusement l’envie de se laisser tenter par le poison qu’elle propose. Mais la raison le rappelle, rude duel qu’elle livre pour se faire entendre avant de résonner plus fort que la tentation. C’est une pente sur laquelle il se refuse encore à s’aventurer, son poison à lui restera dans un verre.

Fidel sidekick, parfait partenaire de complot, il la suit, Owen. Il se laisse guider à travers les fêtards, dérobant au passage un gobelet dont il s’empresse d’ingérer la liqueur avant même de savoir de quoi il retourne, fioul auquel il commence à prendre gout. Brûlure formidable. Coup de fouet merveilleux qu’il sait d’avance devoir payer plus tard. Il écoute le reste du plan, laisse un rictus amusé tordre ses traits à l’évocation de l’action qu’il a laissé sous-entendre mais dont il se sait pertinemment incapable. Mais plutôt que de se débiner, il noie le poisson, le crooner, rebondissant sur le reste. Une main glissée à sa hanche pour la rapprocher, un baiser plaqué à sa tempe sans pré avis. Juste ce qu’il faut pour continuer à donner le change sans oublier l’ange qui monopolise son cœur. Ce n’est qu’une bise, une main posée sur une hanche, aucune malice, aucune arrière-pensée. Point de vue qu’elle semble partager, le galvanisant dans son petit jeu.
« A very good team indeed ! » Clin d’œil, rictus plus large évoluant en un ricanement enjoué. Et le gobelet est rempli une fois encore, cocktail inconnue à l’arriere gout de mauvais rhum qu’il sirote cette fois plus lentement. L’idée est de se maintenir à flot, pas de couler à pic. Et la musique résonne, berce cet esprit qui dérive déjà doucement, léger balancement, pieds qui marque le rythme au sol. Rythme dont il dévie, le sourire niais au coin des lèvres, le regard comme captivé par le rouge flamboyant du plastique entre ses doigts. « All I asked for was a glass of punch, you see, I never really ask for much… »  paroles récitées comme par réflexe, l’évidence même une fois la liqueur reconnue.  

« Jeez man… did you just quote Eminem ? Who does that ? » Le regard qui dévie vers le rire grossier, vers la voix qu’il croit reconnaître, l’ancien compagnon dont Joan, si tant est que ce soit bien son nom, cherche à se défaire. «I just did! Proudly even, if I may say so.» Agacé, blessé dans son orgueil par le sous-entendu qu’il voudrait l’entendre confirmer. Il devine voir venir la moquerie, le cliché ridicule qu’il a lui-même provoqué sans y prendre garde. Et chose rare, il tient tête, le crooner, se dresse avec arrogance devant l’importun personnage qui lui face désormais face. Le menton dressé en signe de défi. S’il ne compte pas galocher sa complice d’un soir, il entend bien, l’alcool aidant, mettre du cœur à l’ouvrage pour remplir le reste du contrat. Lui, gringalet superbe, galvanisé par le mauvais rhum trop vite ingurgité. «Yeah? So what, hum? You think you’re a tuff guy  ‘cause you can quote some rap?» Il a le sourire moqueur, Owen, quand l’autre lui offre sans le savoir l’occasion rêvée d’éviter de se ridiculiser lui et ses poings trop peu habitués à distribuer des coups. «Oh I can do waaaaay better than quote!»  Un pas en arrière pour se donner de l’aise, pour s'octroyer plus d’espace autour de lui, un clin d’œil amusé à la donzelle qui l’a entrainé là, et les mots. Les mots qui viennent sans effort malgré le rhum, les mots qu’il connait par cœur. L’air qui leur va pourtant si bien délaissé, oublié pour un temps, autre rythme, autre style qu’il leur impose. «As the snow flies on a cold and gray Chicago mornin', a poor little baby child is born in the ghetto. And his mama cries 'cause if there's one thing that she don't need it's another hungry mouth to feed in the ghetto...» Les mots sont bien d’Elvis, le rythme est de lui comme il avance de nouveau, toisant, défiant. Duel qu'il engage sur un terrain où il se sent à l'aise. Version personnalisée d'un morceau qui aurait pu parler de lui, gestuelle répétée si souvent devant le miroir, exercice rodé bien qu’érodé là par la boisson…






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Leaf Duncan
Leaf Duncan
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Ven 5 Juin - 16:38 ▬

But hold your nose 'cause here goes the cold water
L'enthousiasme qu'ils partagent, ce même élan pour les risques, pour cette tendre et douce folie. Elle s'immisce, la tentatrice, jusqu'aux veines des intéressés. Et ils s'éloignent, finalement, ils s'éloignent de cette brève réalité. Tout n'est qu'alcool, que fumée. Tout n'est qu'éphémère, comme un rêve trop bien installé. C'est l'idée qu'elle s'en fait, parfois, quand l'âme manque à l'appel, envolée avec la lucidité nécessaire en ces lieux désolés. Mais Leaf n'est pas seule, pas cette fois, cette voix qui s'élève et célèbre ce jeu auquel ils s'adonnent se rappelle à elle. Le sourire ne fait qu’accroître, ancré sur les courbes à peine colorées. Il s'est lancé dans son rôle, s'est approprié la hanche féminine qu'elle n'a même pas décalé. Elle est loin, la jeune femme, loin de savoir faire preuve de retenue – ça n'a jamais été un fort qu'elle ait pu posséder. Dans l’extrême, souvent. Cette vision euphorique du monde parfois un peu exacerbée. Un peu plus quand il lui revient, la parole qui emplie ce maigre espace qu'ils possèdent et qu'ils partagent – désormais malgré eux. L'un s'impose, l'un parle. Invité méprisé qu'elle toise un instant, retenue derrière l'être qu'elle a traîné jusqu'en cette débauche inespérée. Lui, celui de tout à l'heure. Lui dont le nom s'éloigne de la mémoire à mesure qu'elle le contemple. Il ne fait que suivre, elle commence à y croire – c'est comme s'il guettait. La paranoïa infantile qui s'élève en un vortex puissant, cuisant. Elle veut gueuler, elle veut s'en occuper mais Kevin reprend la parole, s'impose de lui-même entre l'idiot et la belle qui fulmine comme une furie aliénée. Elle se souvient de la proposition, de ce qu'elle a laissé entendre un peu plus tôt mais l'occasion n'est pas donnée. Pas encore, parce qu'il s'anime, celui à qui elle s'était accrochée. Il s'anime pour faire face à celui qui s'est offert l'opportunité de les emmerder. Il défit, il joue des mots qu'il possède malgré les provocations qui perdurent, qui s'instaurent sans qu'ils n'aient à trop faire d'efforts. Cette attention qu'elle aime posséder, elle leur vient enfin. Quelques regards, quelques curieux. Ils ont cette envie d'un peu d'action, bien qu'elle ne sera pas de celles qu'ils imaginaient. Même elle, elle a cet air surpris qui se teinte sur ses traits. Il recule, s'offre de la place. Il recule, engage comme une guerre de mots, une guerre de chanson. Elle dévie son regard, retient son rire le plus dérangeant. Dieu qu'elle lutte, Leaf, pour ne pas tomber, à bout de souffle pour essayer de se contenir bien qu'elle n'y soit finalement obligée. Elle rigole, derrière celui qui s'anime, qui se lance. Elle rigole, bien qu'en tenant sa place, loin de cette honte que d'autres auraient ressenti si son rôle avait été tout autre. Non, ça la tue. Ça l'amuse plus qu'elle ne l'aurait cru. Et quand les mots se terminent, quand la première vague est posée – elle hurle, imite à la perfection ces gestes que pourraient avoir des singes devant une telle provocation. Leaf, à son apogée. Leaf, telle qu'elle a toujours été.

D'ailleurs, elle s'avance. Elle se dresse entre les deux chiots qui se bataillent. Petite demoiselle qui n'a dans le sang qu'une tempête incessante qui ne peut être calmée. Elle vient lui faire face, elle aussi. Elle ose, se risque à s'exposer aux potentiels dangers qu'une nouvelle colère pourrait faire s'élever. Inconsciente qu'elle est, insouciance qu'elle fait prospérer. « Hey mais, j't'entends plus ! Je t'entends plus ! Bah alors ? On a perdu sa langue ? Hm ? Ça fait quoi, hein ? Ça fait quoi de se sentir con ? Quoi ? Je t'entends pas ? Faut en rajouter ? » Elle s'amuse, elle provoque. Petit bout de femme qui s'anime, qui s'agite. Elle sautille presque sous l'ivresse, sous ces effluves charmeuses qu'elle a laissé l'envahir sans l'ombre d'un regret. « C'est bien c'que j'pensais. Pas étonnant finalement que j'en sois à oublier ton nom. » Là-dessus, elle s'en détourne. Là-dessus, elle en revient à celui qui a tout provoqué, celui qui – comme promis – continue à tenir sa part du marché qu'ils ont conclus, même pas sous la contrainte de la stupidité. C'était naturel, bien avenant. C'était évident. Deux chemins croisés pour n'en faire qu'un, même si ce n'est que le temps d'une soirée. Elle ne pouvait pas mieux espérer. « Laisse bébé, il t'arrive pas à la cheville. » La main qu'elle porte contre le torse de son nouvel allié, sa présence qu'elle réaffirme à ses côtés. Le surjeu, la crédibilité qu'elle n'ébranle même pas. Menteuse avérée, un domaine dans lequel elle n'a jamais fait qu'exceller. « Parce qu'il en vaut la peine peut-être ? » Elle se retourne, outrée. « Mais chéri, faut arrêter au bout d'un moment. J'veux pas de toi, personne veut de toi. » Et cette colère qu'elle parvient à lire dans son regard, Dieu que ça l’encense à pousser le vice. « Même une pute irait dire non. » Elle feint une moue triste, l'insolente. Elle s'amuse de cette douleur qu'elle fait s'imprégner sur ce faciès déchiré. « Puis c'bon, on s'est parlé dix minutes. M'fais pas ton numéro de mec outré, tu veux. On était pas mariés. »
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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
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▬ Jeu 3 Sep - 17:29 ▬

Owen

&

Leaf

But hold your nose 'cause here goes the cold water


Qu’il est grisant, l’exercice, qu’il est plaisant ce petit jeu. Liberté qu’il s’accorde, le crooner, puisque l’alcool a brisé ces quelques liens que la raison maintenait encore, puisque la boisson à aggravé les tourments de l’ego qui réclame sa revanche. Le torse bombé, le menton fièrement relevé, vraie arrogance de faux muscadin que vient exacerber cette complice d’un soir en quelques provocations. Elle achève celui qu’il croit avoir mouché par ces quelques strophes débitées avec véhémence. Provocatrice, petite puce excitée qui surjoue, qui tient ce rôle, complice fabuleuse de cette mascarade dans laquelle elle l’a entraîné. Et il s’y plait, le guitariste, dans ce délire, jusqu’à se plier à cette nouvelle facétie, cette main apposée contre son torse, la sienne qui s’ancre à sa hanche avec un peu plus de fermeté. Étreinte feinte qu’il veut parfaire, détail qui enjolive leurs rôle respectifs. Somptueuse pièce qui se joue ici, vaudeville des plus cocasse qui fait son office, qui parvient à lui faire oublier pour un temps la morosité accumulée, les angoisses qu’il se traîne depuis quelques temps. Et il songe, Owen, qu’il lui faudra songer à la remercier dignement pour cela plus tard, une fois les masques tombés, une fois le dernier fard effacé. Il y songe, le crooner, cherchant d’avance les mots qu’il lui faudra trouver au milieu du brouillard où l’alcool le fait déjà nager. Euphorie délicieuse où la raison dispose encore d’un peu de contrôle malgré tout mais où la conscience et l’égo se disputent la part belle du reste de l’instinct. Vague envie, stupide volonté que celle qui lui vient de poursuivre de duel interrompu, à coup de strophes, à défaut de quelques coups de poings, à coup de rythme à défaut de coups de babouches, l’esprit et le talent contre les muscles et la sauvagerie. Puis l’orgueil qui tique, relève la réponse de cet intru qu’ils essayent de chasser. Et il va pour répliquer, Owen, il a même esquissé ce pas, ce petit pas rageur qu’aucun autre ne suit puisqu’elle le devance. Puisqu’elle se fait plus virulente encore qu’il n’aurait osé l’être.  Trop peut-être. Ou pas assez puisqu’il revient à la charge. « No, we weren’t married. Thanks God we weren’t, you cheating whore ! » Cette fois il s’agace, le guitariste, la patience fait defaut, honneur qui réclame de s’imposer, défense qu’il se doit de prendre pour celle qui lui tient compagnie. La relation est feinte, il ne tient pas moins à venger cet affront. « Hey ! Do you lack skills and words that much you now have to insult her ? » Il s’est avancé, l’arrogance à fleur de peau, narines retroussée, épaules roulantes dans une parodie de provocation portée par le rhum ingéré. L’autre n’a pas bougé, les curieux se sont rapprochés. Public attentif dans lequel il devient deux camps distincts, ceux qui s’attendent à cette violence à laquelle il ne veut pas céder, et ceux qui espèrent voir ce duel musical prendre forme.  

« What ? Cat get your tongue ? »  Quelques rires, son sourire à lui pour finir. « Fine… »  Il recule finalement, cet autre, il recule pour mieux oser donner de la voix à son tour, gesticuler tel un figurant de mauvais vidéoclip en persistant à s’adresser à elle par-dessus son épaule à lui. « Bitch I know you tried to cheat, you shoulda never took a nap. Fuck wrong with you? What you was thinkin'? Fuck you thought it was? You talk that talk, that nigga lame, that nigga fall in love. Not me, though, bitch you can keep those » Et qu’il est formidable, le sourire qui vient tordre un peu plus ses traits, au crooner. Délicieux petit jeu que cet imbécile relance, refrain qu’il reconnait sans mal, rythme à peine personnalisé. Il en ricane même, Owen, avant de s’animer. Il entame cette danse, le crooner, félin tournant autour de sa proie au centre de ce cercle de fêtards qui se sont pris au jeu. « Some you win boy some you loose and some get rained out… » Les mots débités à sa sauce une fois encore, arrangements qu’il improvise sur ce refrain qu’il aurait eu honte de chanter en d’autres circonstance, trahison au King qu’il ne regrette pourtant pas en l’instant tant le choix lui semble approprié. Puis la voix qui s’emporte, qui retrouve les intonations familières, le timbre d’Elvis à défaut de l’imitateur à qui le morceau est du. «  Its them that please and them that tease, and them really do without… a girl never knows which way to go a one a day's all about ! » Puis pour finir ce dernier pas pour le toiser tout à fait, pousser le vice jusqu’à imposer cette supériorité qu’il n’est pas certain de posséder et la mélodie qui prend à nouveau d’autres couleurs plus locales « Some you win boy some you loose… and some get rained out ! »  Silence. Souffle qui s’emballe entre adrénaline et folie. Deux paumes qui applaudissent, quelques hourra réconfortants, quelques huées blessantes.  Qu’importe puisqu’il prend son pied. Qu’importe puisqu’il retrouve ici toute cette merveilleuse et grisante euphorie qui lui faisait cruellement défaut ces derniers temps. Qu’importe puisqu’il se sent vivant, Owen, là à se plier à ce genre d’exercices. Puisqu’il avait finir par craindre qu’il finirait ses jours à ronger ses angoisses prostré sur un canapé jusqu’à ce que lui viennent des escarres. Vivant. Galvanisé par l’expression perplexe de cet adversaire muet au point d’oser en rajouter. « You don’t lack skills after all, you just lack imagination, you lack personality. No wonder you’re still a singleton in Single Town ! » Vient ce murmure surpris qui s’élève, l’étrange impression d’avoir ruiné en un instant ce qu’il avait réussi à établir. Alors il en rit, le crooner, il retourne ce kwak à son avantage. « What ? You lack education too ? You don’t get math jokes neither ? »




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▬ Dim 6 Sep - 23:31 ▬

But hold your nose 'cause here goes the cold water
Elle tient la position. Elle tient sa place aux côtés de ce copain improvisé qui accepte le rôle, qui ne s'en défait pas. Bien au contraire, il s'avance presque quand il se met à parler, invité malvenu qu'elle essayait à vexer. Le jeu qui tourne, échange de voix qui s'élance sans qu'elle ne puisse en placer une désormais. Parce que Kevin prend les devants, parce que Kevin s'élance pour parfaire la petite pièce qu'ils sont venus monter. Et ils sont nombreux, derrière eux, à tout observer. Ils sont nombreux à attendre que les choses ne se corsent ne serait-ce qu'un peu. « What ? Cat get your tongue ? » Elle ne peut le réprimer, ce rire qui lui vient – encore cristallin. Elle se laisse griser par ce qu'elle a malgré elle engendré. Parce qu'il s'y risque, cet autre à l'arrogance mal placée. Il s'y risque, regain d'énergie qu'il semble retrouver. Elle hausse les sourcils, lève les yeux comme lassée. Petite feuille qui ne prend même pas la peine d'écouter ce qu'il pourrait avoir à cracher. Venin qui ne l'atteint pas, rien ne semble pouvoir l'entacher. Venin que certains viennent acclamer, que d'autres réprouvent par quelques complaintes humiliantes. Elle, Leaf, ne fait que hausser les épaules. Elle, elle se contente de s'en remettre au verre qu'elle a trouvé, à cette liqueur dont elle devrait avoir besoin pour supporter encore cette présence dont elle se doit de se défaire avant que la soirée n'en pâtisse, avant que cette soirée en laquelle Kevin fut traînée ne soit plus aussi attrayante qu'elle ne le devrait. Elle lui avait promis de l'action, ignorait encore qu'il s'y engouffrerait avec une certaine passion. Parce qu'il s'y perd presque complètement, parce qu'elle ne peut que contempler, Leaf, laissée dans le dos de celui qui s'improvise protecteur de sa vérité. S'il savait. « You don’t lack skills after all, you just lack imagination, you lack personality. No wonder you’re still a singleton in Single Town ! » Et le point d'honneur, la fin qu'il vient faire résonner. Les sourcils qu'elle fronce à nouveau, cette fois, prise dans ce silence qui s'est instauré autour d'eux – tous les regards tournés vers ce prétendant qu'elle s'est trouvée. « What ? You lack education too ? You don’t get math jokes neither ? » Un haussement d'épaules, elle acquiesce. Un haussement d'épaules pour approuver finalement ces paroles qui ont fait douter l'audience qui renchérit. Verre qu'elle lui tend, à Kevin. Verre qu'elle lui rend, mérité désormais au vu du teint livide qu'il a offert à cet autre où le désarroi se devine. Coup qu'il gagne, pour cette fois – et ces prouesses dévoilées, elle ne manquera pas de les vanter. Petite Leaf qui n'a de cesse d'exacerber tous les faits de ceux qui parviennent à se risquer jusqu'à son amitié. Celui-là davantage depuis qu'il s'est lancé dans ce délire avec elle, celui-là davantage depuis qu'il s'est risqué jusqu'en ses tréfonds à ses côtés. « You're not kidding with those battles, Kevin. Come on, let that loser take a breath. » Et elle l'entraîne, la demoiselle. Foule qui se disperse enfin, foule qui se permet quelques coups sur l'épaule de ce vainqueur tout désigné. Il n'aura pas perdu sa soirée.

Les confins de la maison où elle guide, où elle mène. Perron de cette cour qu'ils rejoignent pour s'installer, rejoindre ceux qui fument, ceux qui profitent de l'ambiance sans pour autant s'assourdir des idiots déjà trop soûls. « He ! Can I have some ? » Attention qu'elle essaie à accaparer de la part de deux gars plus loin installés. Les cigarettes roulées qu'elle voyait être partagées, nécessaires qu'on lui donne sans rien demander. Pour ses grands yeux trop clairs, peut-être ; elle n'y prête pas réellement attention, revenue vers celui avec qui elle se décide à rester. Parce qu'il a prouvé qu'il était loin de ceux qu'elle a déjà côtoyé. Plus proche d'Hazel, de Baby. Plus proche de ces âmes qu'elle a pour habitude de fréquenter. C'est ce qui la convainc dans son idée que nulle fatalité n'est à ignorer. « Sooo... Kevin, the murderer of the rap battles, tell me... Is that a passion or something ? » Intérêt qu'elle porte à ce qu'il a dévoilé, toute l'attention qui lui est donnée bien qu'elle s'essaie tout de même à bien rouler. Poison rare auquel elle aime à céder. Rien qu'une fois, rien qu'une soirée avant que quelques mois n'aient à passer, avant que l'impulsivité ne l'y ramène sans qu'elle n'ait elle-même à y penser. « Want one ? That guy give me for two. » Elle désigne le joint qu'elle vient de terminer, fière de son œuvre qu'elle vient lui présenter – lui proposer.
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Owen Burgges
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▬ Dim 1 Nov - 20:04 ▬

Owen

&

Leaf

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Pathétique humour qui aurait pu ruiner l’instant de gloire qu’il s’est approprié, il s’est surpris lui lu meme, Owen, par cette plaisanterie portée. Raccroché aux branches come il a pu dans cette chute brutale de l’attention si promptement gagnée. Et l’autre, l’autre qui abdique, l’autre qui renonce puisqu’il n’a plus rien à ajouter, puisque cet humour là semble l’avoir achevé quand tout le reste l’avait déjà bien entamé. Il continue de toiser pourtant, le crooner qui s’est improvisé rapeur, il persiste à narguer, à peine le regard s’en éloigne il brièvement pour accepter le verre qui lui est rendu. Récompense offerte pour cette victoire remportée. Récompense qui s’ajoute à ces quelques regards, ces quelques pouces levés et moues approbatrices. Fierté qui en l’instant vient rendre ce franc sourire aux traits fatigués.  Fierté arrogante qui redonne cet élan joyeux à l’âme qui se morfondait il y a quelques heures encore. Vivant qu’il se sent en l’instant, pour la premiere fois depuis longtemps, vivant comme l’esprit a cessé de ressasser tout ce qui venait y peser, tout ce qui venait noircir les songes à grand renforts de regrets et de remords. Et elle, petite sauterelle qui l’a entrainé là, somptueuse folie qu’il a suivie, elle qui couronne cette victoire en encensant cette prouesse improvisée. Elle qu’il suit une fois encore, qu’il laisse tout contrôler puisque l’idée était d’elle, puisqu’il ne connait rien ni personne en ces lieux sauf elle. Il savoure ce verre, Owen, tout en lui emboitant le pas, trop grisé déjà par les évènements pour ressentir le besoin d’ajouter plus d’alcool à ce qui dilue déjà son sang. Les pièces qu’elle semble connaitre, petit guide qui mène à ce perron où l’odeur de l’herbe vient flirter avec les narines, fumée acre qui prend à la gorge et cette moue écœurée qu’il n’a pourtant pas à retenir. L’esprit déjà trop épris de l’ambiance qui règne là pour s’offusquer de la chose, pour chercher à reprouver. La morale délaissée, la conscience qui un temps se met en pause, qui cède sa place à un peu plus d’instinct, un peu plus de déraison. Pas une réaction non plus quand elle ose quémander une part de ce maigre festin, ni quand elle l’obtient. Il observe en silence, fixe les doigts qui s’affairent, en admire malgré tout la dextérité. Talent qu’il n’a jamais tenté de s’approprier, choses dont il s’évertue à rester à l’écart.  Il obverse en silence, retient la question posée sans y répondre tout de suite, l’esprit qui vient à en douter, à tenter de formuler cette définition qu’elle attend. Is it ? Is it a passion ? Is it more ? Less ? Et les sourcils se froncent comme il cherche à mettre un terme approprié sur ce que la musique peut représenter, geste nerveux qui s’impose sans qu’il n’y ai songé, là cette main qui remet la tignasse en place avant de rejoindre sa consœur qui tient le verre contre son torse.

Autre question sur laquelle il hésite bien moins longtemps, Owen, la volonté entre trop ferme malgré l’alcool.
« No, thanks. I don’t smoke. » Il en voit bien assez, des cendres, pour avoir besoin d’en trouver ailleurs, pour éprouver l’envie d’imposer cette fumée ci à ses poumons par-dessus celle qu’il côtoie quand les sirènes retentissent. Il s’y est essayé une fois, une bouffée osée sur la cigarette d’un camarade sur les bancs de cette université où il ne s’est pas attardé. Un essai qui n’a nullement provoqué la moindre envie d’y revenir. « My job is to stop fires, my lungs are probably already filded up with ashes, so… weed or tobaco, I don’t need to smoke. » Le sourire revient, il en glousse même, Owen, à ce petit mot de l’esprit, à cette nouvelle plaisanterie aux allures de morales. «  Do you think I’ll have that perfect voice if I did burn my pack each day ? »  Il persiste, insiste sur ce ton amusé, refuse de laisser s’envoler cette trop belle légèreté qui s’est imposée. Pour ce soir, ce soir seulement, il ne veut plus songer à rien, chasser les regrets et les remords, retrouver cette force qui fait defaut depuis ces dernieres semaines. « About… » Parce qu’il n’a pas oublié cette premiere question, le crooner. Et si les mots semblent encore flous, l’idée est déjà plus nette, l’évidence apportée par ce nouvel élan auquel il ne veut pas renoncer. « .. about that rap battle, if you want to call it that way.  I must admit itw as a first for me. This is so far from the things I usually do. » Dieu qu’il est plaisant, ce ricanement qui lui échappe, vivant qu’il se sent lui qui réalise son audace, qui prend conscience des barrières qu’il a reussit à lever contre ses propres retenues. « Most of the time, it’s me and my guitare in a stupid bar. Most of the time I’m just playing Elvis songs. Oh don’t take this wrong, I love that, I’m quite proud of it even. But sometimes… sometimes I want more. This , right there, was so freaking good… so refreshing you know what I mean ? » Non, il n’a aucune honte à reprendre les morceaux du King, et pourtant, pourtant il ne ment pas, cette nouveauté là était des plus agréables. « What ‘bout you ? How do you kill your free time ? Except from stealing cars to go to some crazy parties and find fake boyfriends of course. »  Le rire est franc à nouveau, curiosité qu’il ne feint pas, elle qu’il veut apprendre à connaitre, hasard bien veillant qui les a placé sur le chemin l’un de l’autre et auquel il veut faire honneur.



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