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 when leaves fall, she reborn | clarence

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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Sam 7 Mai - 21:14 ▬

Clarence

&

Leaf

When leaves fall, she is reborn
31 octobre 2021
 

Do we have a deal ? Are we cool ? De simples formules, de simples phrases qui resonnent comme autant d’échos à d’autres occasions, d’autres nuits où leurs chemins s’etaient croisés. Et puisque c’est de cela qu’il parle, Clarence, puisqu’il tient à l’inciter à n’être qu’elle-même, sans détour, sans armure, rien que ce petit brin de femme sur lequel le cœur a jeté son dévolu, puisque c’est de cela qu’il s’agit, voila l’esprit qui s’égare, qui en vient à songer à cet autre, celui qui n’est plus. Le voila qui croit s’y voir, croit retrouver cette autre silhouette, là dans son propre reflet aux prunelles grises qui n'ont pas cessé de le fixer. Et cette autre phrase, cet autre aveu et non des moindres. Cette autre phrase pour encenser l’etre tout entier et qui du fond des souvenirs revient ancrer sa vérité. I remember seeing you when I told you that you were so much more than that asshole you wanted to play... Elle l’avait dit, Leaf, elle l’avait admis. Elle avait su déceler cette autre personnalité sous ce masque qu’il s’efforçait de garder. To be ourself for we’re happy this way. Eux même, ceux qu’ils ont toujours été au final puisqu’à travers Keith perçait déjà bien trop de lui-même quand elle était seule à ses côtés. Puisqu’il n’a jamais su pleinement lui mentir quoi qu’il ait pu s’imaginer. Sous le charme, le colosse, envouté qu’il a toujours été par cette trop somptueuse lumière qu’elle s’est depuis quelques temps remise à irradier. Envouté encore, là sous la caresse légère des phalanges fines contre sa joue fraichement rasée. Envouté toujours, au son de ce nouveau serment qu’ils sont à se prêter. « Guess we have a deal. » Envouté, pour finir, au gout de ce dernier baiser si court soit il. Parce qu’elle s’élance déjà, la demoiselle, parce qu’en bon électron libre la voila repartie, bondissant presque en l’entrainant un peu avant de tout à fait s’éloigner en l’abandonnant avec l’improbable accessoire dont elle s’était affublée.

Et il la laisse faire, l’observe en silence sans parvenir à expliquer l’imbécile sourire qui sur ses lèvres s’est si bien installé. Il admire, Clarence, savoure cette vision à laquelle il s’abandonne quitte à tout oublier. Ces deux âmes si précieuses et qui, en l’instant, semblent parfaire ce debut de complicité qu’ensemble déjà elles avaient entamé. Sourd, le colosse, aux conversations qui s’élèvent de part et d’autre de la rue, aveugle à ces autres vies qui s’animent autour d’eux, ces autres familles qui ce soir s’affairent à la meme tache, la meme tradition. Il se laisse porter par ces rires trop précieux que ces deux là font entendre, il se laisse griser par cette insouciance qu’il n’imaginait plus à sa portée jusqu’à ce qu’elle, encore, elle toujours, vienne tout enjoliver.
« We’re still missing matching sweaters…. » Comme un murmure, une pensée qui lui a échappée et s’est vue prononcée sans qu’il n’en ait eu l’intention. Comme un écho à ce rêve qu’il énonçait, cette sotte petite vision qu’il lui avait partagée. La baraque n’est pas encore celle qu’il avait imaginée, mais le reste y est. Cette vie partagée, cet avenir radieux qu’ils pourraient avoir à embrasser tout à fait si ne subsistait pas encore cette distance qu’ils doivent retrouver quand lundi pointe le bout de son nez. Ce temps trop précieux qui toujours vient à leur manquer. Ce temps semble il suspendu comme il admire et qu’elle toise, comme elle contemple et qu’il fixe. Pathétique esquisse de ces feuilletons à l’eau de rose dont il s’est si souvent moqué mais dont il croit faire parti l’espace de ce fragment de temps où tout s’efface pour ne plus laisser qu’eux.

Il en ricane encore, penaud Goliath qui prend conscience de ce ridicule avant que la gorge, par reflexe, ne force ce raclement, ne cherche à sauver cette prestance au moment où elle lui revient. Il ricane jusqu’à moquer cette nouvelle déclaration clamée et que l’esprit ne saisi qu’en partie, qu’à moitié.
« Me ? I owe ya many things babe, but candy taxes ain’t one of them. » Logique qu’il croit y trouver puisque c’est de cela qu’il s’agissait, puisqu’il l’a vue aller réclamer cette maigre part du butin au gosse surexcité qui s’est à nouveau, de peu, éloigné. « And I don’t think anyone in this neighborhood is gonna give him pastries, cakes, donuts or whatever. Told him not to take homemade food anyway and if ya planned to …oh… » Là sous les cotes, là dans sa cage le cœur s’est figé. Un dernier battement affolé puis il s’est emballé avant d’en oublier la manière dont il devait pomper. Là entre les tempes, là dans l’esprit déboussolé les mots viennent de faire sens et qu’il ne pensait pas avoir à appréhender. « Donut… as in.. donut donut or… » Là sur ce trottoir imbécile où il n’a pas bougé, là il s’est figé, Clarence, grand échalas dont les traits se sont fermés, inquiets. Parce que la raison refuse de laisser l’esprit s’aventurer là où il crève pourtant d’envie de retourner errer. Trop tôt. Trop immérité. Il le sait, notre homme, redoute cet effort qu’elle pourrait ne vouloir concéder que dans l’unique but de le remercier pour ces quelques confidences quand lui, de lui-même, ne se serait autorisé à réclamer. « Like in… the kind of donut ya don’t need but ya sometimes want to taste and I used to give ya back when I was him and… pour s’en assurer, pour le cas échéant parvenir à rapidement oublier cette idée avant qu’elle n’ait pu s’installer… ‘cause it didn’t change squirrel, ya know that, right ? » Mais cette étreinte qu’il vient tout de meme imposer. Cette étrange et naissante dualité d’un instinct qui voudrait s’y abandonner et d’un cœur qui force ces mises en garde, ce sérieux et cette pleine sincérité avant qu’elle n’ai à redire sur ce qu’il est prêt à refuser. « Ya don’t have to if ya don’t want, I’ll never ask ya to .. hey look at me ! Ya know that, right ? Ain’t gonna be mad or  take back any of those things I said before, I love ya, I want to be with ya, I want us to be a family, with or without se.. donut. Ya know that, right ? » Parce qu’il insiste, Clarence, parce que sous ce menton adoré est venu se poser un index discret pour la forcer à toiser, pour faire valoir toute l’importance de ce qu’il vient de rappeler. « I don’t know ‘bout taxes I might owe ya, Leaf.. but ya, ya don’t owe me shit, especially not that, hum ? And as much as I would love to give ya.. all the donuts in the world… I need to know that this is yar choice, not some thing ya felt ya had to do.»




_________________


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Lun 9 Mai - 19:14 ▬



when leaves fall, she reborn
CODAGE PAR TETRADKE


If somehow the lord gave me a second chance
at that moment... I would do it all over again.




Les prunelles rivées sur cette ombre qui s'est approchée. Le regard qui s'embrase sous cette aura qu'elle ne parvient plus réellement à quitter – le cœur s'est serré, emballé, arrêté avant d'avoir à trop lourdement palpiter. Il y a ces sens qui s'animent, qui se laissent calciner à cette chaleur qu'elle parvient à retrouver. Là, elle en a oublié le monde, Leaf. Et qu'importe ces autres, qu'importe ces présences qui vont et viennent – l'intérêt n'est porté que sur cet homme-là, celui qui parvient plus que jamais à la faire prospérer. Là, sous l'or qui contemple, qui toise, qui guette ; elle se sent entière, plus vivante qu'elle ne l'a jamais été. Tout paraît simple, tout paraît aisé. Sous le manteau d'un maigre crépuscule à peine étoilé, il y a ce règne d'éternité qui s'est mis à chantonner. Mais les paroles sont toutes autres que celles qu'elle s'était imaginée. Il y a cette distance, ce fossé qui se révèle. Il y a cet écart qui manque de trop s'imposer, celui qui cherche à blesser. Elle toise, la demoiselle. Encore trop captivée malgré le sursaut de l'endocarde un peu déstabilisé. Et lui qui insiste, lui qui ne s'en remet qu'à ce qu'ils étaient venus honorer – cette soirée où gourmandises sont à distribuer, loin de celle qu'elle supposait. Un souffle, à peine. Une maigre inspiration échappée jusqu'à ces phrases coupées, jusqu'à ce léger silence qui en vient à s'instaurer. « Oh... » Elle acquiesce, le sourire un peu défait. « Oh, indeed. » L'impression nouvelle que d'être aller trop loin, la raison qui failli, la mémoire qui rappelle l'image qu'elle avait pu imposer. Oh, elle s'est relevée, Leaf, mais les marques trahissent encore ces enfers bravés. Désolée qu'elle en devient, la demoiselle, sans réellement s'exprimer. Honteuse, en vérité. Honteuse que d'imaginer, parfois, que certaines choses n'aient pu réellement changer. « Donut… as in... donut donut or… Like in… the kind of donut ya don’t need but ya sometimes want to taste and I used to give ya back when I was him and… ‘cause it didn’t change squirrel, ya know that, right ? » Retenus sont ces mots qu'elle voudrait pouvoir énoncer. Si, les choses ont changé. Elle a changé, en mal – petite chose abîmée qui n'a plus rien de cette splendeur qu'il avait pu révéler. Elle a abaissé ses traits, elle a tenu ce silence – cédant tout de même à cette proximité. Là, ce réconfort qu'elle cherche à puiser, cette chaleur à laquelle elle se doit de s'enivrer. Pour ne pas céder, pour ne pas laisser les émotions s'emmêler. Pour que l'esprit, finalement, n'ait pas à se fissurer plus qu'il ne l'est. « Ya don’t have to if ya don’t want, I’ll never ask ya to... Fuyante qu'elle en devient presque. Fuyant, ce regard qui s'était baissé, qui cherchait à ne rien trahir de tout ce qui s'est immiscé. Mais lui, encore, lui à qui elle ne peut plus résister. Hey look at me ! Ya know that, right ? Ain’t gonna be mad or  take back any of those things I said before, I love ya, I want to be with ya, I want us to be a family, with or without se... donut. Ya know that, right ? » Parfait, à n'en pas douter. Parfait qu'il fut, parfait qu'il reste – mais l'esprit malade n'y voit plus qu'une excuse pour pouvoir fuir ce qu'elle s'était mise à quémander. À raison, la silhouette n'a plus cette clarté qu'il avait pu avoir à adorer. Ce regard qu'elle tient tout de même, celui où elle berce les craintes et cette légère pression qui s'est instaurée. Le cœur à l'agonie qui refuse pourtant d'avoir à l'inquiéter. Elle s'est tue, la demoiselle, n'osant qu'un maigre rictus pour répondre à ce qui fut prononcé. « I don’t know ‘bout taxes I might owe ya, Leaf... but ya, ya don’t owe me shit, especially not that, hum ? And as much as I would love to give ya... all the donuts in the world… I need to know that this is yar choice, not some thing ya felt ya had to do. » Si faible, si maigre, ce rire qu'elle laisse lui échapper. L'instinct faillit néanmoins, trahissant cette crainte dans l'étreinte qu'elle vient récupérer.

Lourds deviennent les doutes, plus oppressants que toutes les ténèbres qu'elle avait pu avoir à dévaler. Il y a cette triste impression qui lui revient, ce semblant de cauchemar qu'elle croit en train de la rattraper. Oh, elle lutte, Leaf, pour ne pas se laisser submerger. Elle lutte en l'instant avant d'oser cette inspiration pour finalement s'en remettre à ce regard adoré. « I didn't felt like I had to do it, I wanted it actually... » Pour rassurer l'esprit qui s'en inquiétait encore, peut-être, si ces songes sont infondés. Ceux qui s'amusent encore à infecter l'âme et cette raison qui cherchait à tout surpasser. Elle croit en trembler, enfin. Les phalanges sont moins fermes sur cette prise trouvée. Les lèvres se sont pincées, et le cœur réclame que tout puisse être partagé. Aussi, elle y vient, elle abdique. Bataille perdue d'avance, l'instinct quémande que soient confiés ces méandres dans lesquels elle craint d'avoir à sombrer. « But if... I mean, I want it but... I can understand if you're not interested anymore because of... my state. » Sans méchanceté, sans hostilité – seulement cette triste compréhension qu'elle lui concède volontiers. « It's fine, I get it. I'm sorry if I make you uncomfortable. Don't worry about that, ok ? » Un bref haussement d'épaules qu'elle s'essaie à faire valoir. Il est maladroit, il est incertain – mais elle tente de feindre cette indifférence quand, sous les côtes, le palpitant s'est mis à geindre cette faille qui vient de s'y creuser. Un baiser qu'elle vient tout de même voler, nécessité qui s'est mise à gronder pour entraver l'ascension de cette douleur insufflée. Le sourire qu'elle tient, en vain, au mieux – oui, du mieux qu'elle le peut désormais. Cette main qu'elle finit par retrouver, son misérable accessoire dans la foulée. Les phalanges qu'elle laisse s'y enlacer, les pensées qu'elle essaie de ne pas suivre pour tout ce qu'elles parviennent désormais à supposer. Lui qui pourrait lui échapper, lui qui pourrait avoir à chercher ce besoin ailleurs puisqu'elle n'est réellement plus en mesure de pouvoir y pourvoir – même malgré ces maigres petites volontés parfois soulevées. Violente, cette nausée qui s'impose, mais pour lui, toujours pour lui, elle retient tout ce qui voudrait pouvoir imploser. « Come on, he won't wait for us and there's only two houses left. » Quelques pas, ces paumes toujours liées, petite chose qui cherche à l’entraîner à sa suite pour parer à cette gêne qu'elle a instauré. Presque, presque puisqu'elle tient tout de même à faire résonner ces mots qu'il se doit d'imprimer. « And, really, you don't owe me anything. I just need you to love me, that's all. » Encore un peu, encore assez. Pour qu'elle puisse s'éteindre avec les meilleurs souvenirs quand il aura finalement à s'en lasser.         





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Jeu 19 Mai - 20:30 ▬

Clarence

&

Leaf

When leaves fall, she is reborn
31 octobre 2021
 

Tous les donuts du monde. Pathétique tentative d’à nouveau user de cette comparaison. Euphémisme minable quand l’être tout entier voudrait pouvoir oser clamer avec plus de verbe tout ce qu’elle peut inspirer. Des pensées les plus tendres au plus salaces. Des espoirs aux fantasmes. Tout ce qu’elle seule est à meme d’éveiller sans, probablement, en avoir pleinement conscience puisqu’elle n’a jamais vraiment su comprendre ces choses, Leaf. IL pourrait en rire à dire vrai, pourrait s’en moquer avec la plus tendre affection. Il pourrait s’il ne craignait pas qu’elle ne s’en vexe, loin de comprendre une fois encore, tout ce qu’elle est à meme de provoquer. Charme à rajouter aux autres, charme qu’il voudrait comme le reste encenser, Clarence, que cette espèce d’innocence qu’elle procède malgré ces vices auxquels il l’avait un peu initiée. Penaud au final, lui qui cherche la manière de s’exprimer, lui qui n’est plus certain des mots qu’il devrait ou aurait dû employer pour exprimer ses pensées. Et ce rire qu’elle laisse entendre n’a rien pour rassurer. Il semble trop peu enjoué, ce rire, dénote avec ces élans auxquels elle se laissait porter et lui, Ô lui, lui l’imbécile qui ne peut que retenir ce soupire que l’instinct voudrait dicter. Puis les mots, ceux qui ne parviennent pas à faire sens puisque tout les oppose à ce ton employé, à cette moue plus triste qu’elle s’est mise à afficher. « I didn’t felt like I I had to do it. I wanted it actualy… » Et la voilà brulante, la trachée, dérangée par ce qu’il peine à avaler, ce qu’il dégluti sans comprendre comme il n’avait pas anticipé. *Wait… felt ? wanted… why do ya put it in the past ?* Le souffle coupé avant que la question ne puisse s’élever. Soufflé en vérité, le colosse hébété. Mouché par ce revirement comme il croit voir s’effriter entre ses doigts cette soirée qui avait si bien commencé. «… I can understand if you're not interested anymore because of... my state… » Coup asséné, violent, contre les cotes sous lesquelles le cœur un instant s’est arrêté. *Fuck !* Et la joue est pincée, la lèvre mordue. L’envie contenue que d’à nouveau gueuler, risquer de cette fois les donner en spectacle à ces autres habitants du quartier. Parce qu’il a déjà rappelé, Clarence, déjà fait valoir l’absurdité des in sécurités qu’elle est encore à ressasser. Celles-là plus que les autres. Celles-là qu’il s’est efforcé de chasser dès ces retrouvailles qui avaient trop tardées. Désemparé pour finir, Goliath atterré par cette impuissance qu’il peine à endosser, l’évidente incapacité à pouvoir l’aider à tout à fait s’en relever. Un baiser qu’elle lui donne mais qu’il n’est pas certain d’échanger. Les phalanges qui se laissent attraper mais qui ne viennent que machinalement se refermer. Absent, Clarence, puisque l’esprit s’est égaré à chercher à comprendre encore ce qui a pu lui échapper.

Presque vexé, il suit, se laisse guider. Presque vexé puisqu’il désespère de ce manque de confiance qu’elle persiste à faire valoir. En elle-même, comme en ces paroles qu’il s’est pourtant évertué à répéter, ces encouragements, ces compliments qu’elle refuse d’accepter.
«  Yeah sure. No ya’re right. Cynique, blasé, le manque de sang-froid au bord des lèvres. Told ya ya drive me crazy and shit earlier, told ya how sexy ya are a thousand times already since we’re back together but yeah. I don’t want  ya. » Il en a haussé les epaules, s’est contenté d’énoncer cette absurdité sans chercher encore à la contrer. Vexé, Clarence, blessé autant qu’inquiet puisqu’elle l’accuse au final de ne lui servir que ces quelques mensonges de complaisance sans y voir la moindre sincérité. « Fuck, this is ridiculous. » Vexé et pourtant il s’arrete, le colosse agacé, pile sans prévenir, tenant plus fermement la main qu’elle s’était appropriée pour la forcer à l’imiter. «  Are ya nuts, woman ? Or are ya trying to send me right into the loon house ? » Sans doute trop sec une fois de plus, la patience envolée, la mémoire qui s’amuse à ressasser ces autres fois, Keith inclus, Keith surtout, où il s’est essayé à lui faire ouvrir les yeux sur cette estime qu’elle refuse de s’accorder. « I fucking love ya, I find ya fucking perfect, and I fucking want ya! Is that clearer this way ? Sans crier, sans tout à fait provoquer ce scandale dont le quartier n’a pas à profiter. Jesus Leaf… sorry for the things I’m about to say but damn’… I never loved ya for the way ya looked, I loved ya for these precious sparkles in yar eyes ! Sure thing, that cleavage, le décolleté en question dont il mime outrageusement les formes sur sa propre silhouette, and those thick thighs, les cuisses en haut desquelles sans le moindre remord il vient assener une claque retentissante pour illustrer son propos avant d’y refermer la paume, was a good bonus point for as any man I enjoy grabbing and biting but… when did I ever let ya think that was the main reason I ever chose to be with ya in the first place ? » Et le sérieux toujours, le sérieux maintenu tout au long de cet espèce de monologue qu’il vient de délivrer. Puis, comme un tic, la langue qui nerveusement vient brièvement humecter la lèvre fatiguée et pour finir ce soupire désabusé avant qu’il ne se remette à marcher. Sans reprendre cette main lâchée dans sa gestuelle de tantôt, l’avance qu’il prend comme pour cette fois la laisser cogiter seule à la stupidité de ces craintes qu’elle continue de s’infliger. Un pas. Deux. Trois avant de s’arrêter, pivoter, lui revenir cette fois plus inquiet. « Wait… do ya love me for the way I look ? » *Maybe this is it.. maybe this is why ya can’t understand…* Et le voilà un instant silencieux, Clarence qui sonde l’acier des prunelles qu’il s’est mis à toiser. Rien que pour y rechercher la reponse qu’elle n’oserait formuler. * Naaa… ya would’ve find someone looking like me after Keith if it was just for that, right ? Ya said ya saw me within him… it wasn’t just the way he looked.* « So why the fuck do ya think … ya know what ? Théâtrale une fois de plus, le bras levé pour mieux les laisser retomber contre les flancs. Nevermind, he’s about to finish his hunt, let’s go home shall we ? » Presque forcé cette fois, ce rapprochement qu’il vient chercher. Ce bras sur l’épaule qu’il presse pour l’empêcher de se défiler, pour décourager toute tentative de s’y soustraire ou de répliquer. « I think someone here needs to be showed once more how much she deserved to be worshiped and... » De l’épaule à la hanche, il glisse brièvement, ce bras, la paume revient s’ancrer à ce qu’elle narguait plus tôt pour finir. Illustration parfaite, il l’espère, de ce qu’il tient à lui faire admettre une bonne fois pour toute. «  And, damn’ it, babe, I… » « Euuuurk.. hello ? you’re in the middle of the street, take a room ! »



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Leaf Duncan
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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Dim 22 Mai - 21:05 ▬



when leaves fall, she reborn
CODAGE PAR TETRADKE


If somehow the lord gave me a second chance
at that moment... I would do it all over again.




I just need you to love me. But it won't be enough anyway, I need you to be mine. Les songes s'emmêlent, les émotions se joignent jusqu'à se fracasser, jusqu'à se perdre en un tout qui manque encore d'imploser. Sous l'endocarde, il y a ce souffle qui s'est immiscé, tempête silencieuse prêtre à croître pour tout saccager. Les battements plus lourds, plus violents – plus irréguliers. Elle lutte contre elle-même, Leaf. Elle lutte pour tenir cette espèce de sourire qui s'est installée, cette courbe marquée par ce qu'il pense pouvoir dissimuler. La crainte, la tristesse, ces doutes ; cette colère contre elle-même désormais. Et elle tique, la demoiselle, l'azur qui reste braqué sur l'allée qu'ils ont à remonter, ces quelques pas encore pour rejoindre celui qu'ils accompagnaient. La paume brûle, s’embrase encore au contact de cette peau adorée. Tout, tout est léché par ces flammes qu'elle ne parvient pas à anticiper. Le brasier crépite le chant de cette menace qui manque encore de l'avaler. Et elle s'élève, cette voix pour laquelle elle pourrait tout donner. Elle impose son timbre en ce silence qu'elle avait laissé régner. Parfaites notes qui se suivent jusqu'à former ce qui frappe le cœur avec violence ; lame acérée qui déchire les tissus, qui les force à se déchirer. Un filet d'air coupé, mauvais qui s'extirpe de la trachée, mais elle, furie à en devenir, qui continue sur ces sentiers qu'elle essayait de suivre sans s'arrêter. Ces paroles qui manquent de la faire sourire, mais cette fin qu'elle prend de plein fouet puisque la raison s'est affalée, la conscience s'est laissée submerger par cette démence que rien n'a su chassé. Plus tremblantes, les phalanges crispées. Plus tremblantes maintenant que ces quelques dires résonnent en elle comme un poison sous les veines figées. Là, les larmes qu'elle brave, de colère et de cette douleur qui s'est installée. Là, petite chose qui tente de tenir cette hauteur pour ne rien dévoiler de tout ce qui accable, de tout ce qui en vient à la briser. Elle s'était relevée, croit s'écrouler. Elle essaie d'ignorer, elle fait de son mieux pour parer à ce qui s'est mis à gronder. Lave qui s'élève, qui flirte avec la trachée jusqu'à totalement l'éventrer. Elle manque de gueuler, mais la gorge est serrée que ce sursaut vient complètement bloquer. Les prunelles qu'elle a relevé, l'azur qui s'attarde sur cet or qui – même en l'instant – parvient à tout faire chanceler. Mille sentiments qui se fracassent les uns aux autres pour l'immobiliser. Pleinement la paralyser. « Are ya nuts, woman ? Or are ya trying to send me right into the loon house ? » Sans réponse, sans mouvement – elle ne fait plus que toiser. Elle le tient, ce regard, puisqu'elle ne parvient plus qu'à le voir lui, le reste rongé par cette opacité que la folie en vient à installer. « I fucking love ya, I find ya fucking perfect, and I fucking want ya ! Is that clearer this way ? » Sous les côtes, un sursaut. Sous les membranes, ce sang qui s'écoule en cascade pour raviver ces vaisseaux délaissés. Et elle contemple, elle y reste – piégée. Ces mots qu'elle laisse venir la caresser, cette voix qui envoûte plus qu'elle ne le devrait. Elle ne fait que s'y perdre, la demoiselle, puisque les craintes s'abreuvent de tout ce qui est délaissé pour s'apaiser ; paradoxalement s'intensifier. Gestuelle à laquelle elle ne prête finalement plus aucune attention jusqu'à ce que l'écho n'ait plus ou moins à s'élever, jusqu'à ce qu'elle en sursaute encore – prise de court, petite chose dont on éveille la conscience avec rapidité. La paume qui y reste et elle, elle qui manque de s'emporter. « What the... » À peine soufflées, ces quelques syllabes qui en viennent à s'envoler. À peine audibles, et lui qui lui échappe, lui qui s'éloigne. Cette pression qui s'élève, cette peur plus brutale qui revient à tambouriner. Tout, rien ; elle croit sentir ses membres se déchiqueter. Brasier s'est soulevé en cet incendie de sens emmêlés. Tremblantes. Tremblantes qui n'entend qu'à peine ce qui est demandé. Nouvelle question sous laquelle les prunelles en reviennent à le toiser. Il n'y a plus rien, plus rien que cette noirceur autour de cet éclat magnifié. Tout et rien, folie et désarroi entrelacés.

Brève pause dans cette réalité, ces orbes adorées qu'elle ne parvient pas à lâcher. Les traits se sont tirés, teintés de cette étrange colère et de cette admiration que rien ne parvient à entacher. Parce qu'elle ne faisait que craindre, la demoiselle, que quoi que ce soit ait pu changer. Parce qu'elle se souvient de la manière dont il avait pu la regarder, parce qu'elle se souvient qu'elle n'était pas celle qui aujourd'hui tente de se redresser. Physiquement, c'est un fait – mais mentalement aussi puisqu'elle s'était laissée sombrer. Elle n'est qu'ombre que sa splendide lumière tente d'estomper. « So why the fuck do ya think… ya know what ? Toujours figée, toujours à l'affût – perdue. Les tonnerres qui grondent au loin, cette impression de désastre sur le point de s'installer, de terminer cette torture à laquelle elle essayait de parer. Le temps d'un instant, elle s'imagine tout défaire, tout briser. Elle s'imagine se perdre, gueuler, hurler, chialer, à expier ce cocktail venimeux par toute cette fureur et cette frayeur accumulée. Sa vie, la sienne, qu'importe puisqu'elles sont liées – les phalanges à ce pauvre ustensile se sont crispées. I need you to love me. I need you to be mine. Mine only. Ye have to be mine. Ye have to. Nevermind, he’s about to finish his hunt, let’s go home shall we ? » Non, les prunelles n'ont pas dévié. Elles y restent, elles s'y ancrent ; elles s'y noient dans cette magnificence que rien ne saurait contrer. Mais conscience s'est mise à trembler. Elle se rappelle à l'esprit qui s'était effondré. Elle contemple encore. Au-delà de tout, au-delà de cette simple silhouette ; c'est l'âme elle-même qui parvient à asservir toutes ses volontés. Cette présence, et qu'importe le nom, qu'importe les habitudes, qu'importe tout ce qu'il pourrait être – damnée qu'elle est, condamnée à ce qu'elle s'est imaginée, leur éternité. Petite chose dont la conscience se redresse, guidée qu'elle est, à suivre finalement puisqu'elle essaie de comprendre, de ressasser tout ce que ce timbre a pu prononcer dans cette espèce d'absence qu'elle vient d'essuyer. « I think someone here needs to be showed once more how much she deserved to be worshiped and... » Là, la proximité qui rappelle cet air qui n'a que trop manqué aux poumons compressés. Là, cette chaleur dans laquelle elle s'engouffre, la prise qu'elle ne peut réprimer. Là, les souffles qu'elle exulte enfin pour se défaire de ce souffre qui s'était distillé. Figée, encore, mais les joues qui en viennent à rougir puisqu'elle est dépassée par tout ce qu'elle n'a pas su calmer, tout ce qu'il revient oser. Cette prise au bas du dos qui force la peau à frissonner. « And, damn’ it, babe, I… » Suspendu dans l'instant, notion du temps altéré. S'élève alors cette autre petite voix que sa démence semblait avoir effacé.

Elle s'est accentuée, la pression contre l'endocarde qui ne sait plus comment pomper. Elle s'est mise à battre son plein jusqu'au cœur des veines gonflées. Petite feuille dont les joues se sont un peu plus empourprées. Minable, ce léger souffle qu'elle expie, cette espèce de toux qu'elle ne peut pleinement réprimer. Prise de court, prise sur le fait – par elle-même, les idées et les songes qu'elle essaie de trier, de manière précipitées désormais. Elle ne sait pas, ne sait plus – tout est étrange, tout est mélangé, le corps en ébullition d'avoir à tout supporter. Et cette chaleur, cette chaleur dont elle craint d'avoir à se soustraire désormais. Lui, lui contre qui elle s'était finalement enfoncée. Lui qu'elle craint d'encore perdre malgré ces mois qui se sont écoulés. Lui que le temps lui arrachera encore pour quelques jours de cauchemars successifs et répétés. Elle veut lui rester. Elle lui est restée, luttant contre tout ce qui pourrait encore se manifester de ténèbres dans le petit esprit acculé jusqu'à ce que la maison ne soit ralliée. Tout est ressassé, encore et encore, cette pauvre question qui frappe le myocarde jusqu'à l'en blesser. Do ya love me for the way I look ? Elle a laissé le garçon s'élancer, faire le compte de tout ce qu'il a pu amasser et elle, elle n'a fait que s'excuser poliment, ce qu'elle tenait délaissé un peu brutalement dans l'évier, le reste déposé sur l'un des comptoirs où les mains viennent à se crisper. Maybe I'm not good enough... Les paroles qu'elle avait un jour prononcé, ces doutes qu'elle s'était mise à confier à cet ami qui s'est envolé. Elle tique, l'ivoire serré pour retenir tout ce qu'elle pourrait encore avoir à dégueuler d'insécurité. Parce qu'elle est le problème, parce qu'elle est la raison pour laquelle, encore maintenant, tout en vient à s'envenimer. La terre de sa dernière tombe hante encore le palais jusqu'à la trachée. Non, elle en a trop vécu, trop subi pour pouvoir laisser les démons tout s'accaparer. Tignasse blonde qu'elle arrache, qu'elle défait des mèches colorées qui viennent se rappeler. Cascade qu'elle libère, un bref enclos aux traits pour essayer de s'apaiser. Le souffle qu'elle cherche encore, cette énergie qu'elle se met à prier, cet astre adoré qu'elle en vient à supplier. Elle veut récupérer ces forces qui ont trop manqué, elle veut pouvoir prétendre à ce rôle qu'elle s'était donnée. Elle veut lui faire honneur, à celui-là ; divinité qu'elle persiste à imaginer en cet être pour qui elle aurait tout donner, pour qui elle parvient encore à tant s'animer. Leaf. Leaf en combat constant avec sa propre existence. Leaf. Leaf qui manque d'imploser avant que cette petite voix n'ait à l'interpeller. « Hey, hope ye've got what ye wanted ! » Le sourire qu'elle tient, qu'elle ne force qu'à peine en vérité. Rictus installé sur les pulpeuses tandis qu'il s'éloigne, qu'il va pour rejoindre sa chambre – cet étrange silence qu'il sème enfin derrière lui dans la foulée. Et elle, elle qui guette le séjour, cette présence dont elle s'est trop éloignée. Là, l'instinct qui s'est mis à tonner, qui se manifeste dans les pas qu'elle en vient à entreprendre jusqu'à pouvoir le confronter. Là, trop misérable hauteur qu'elle tient, l'azur qui – aimanté – se rappelle sur celui-là puisqu'il ne peut qu'y céder. « I don't love ye for the way ye look. I love ye for what ye are, for who ye focking are. I was scared, ok ? Scared that ye don't even remember how we used to call that. Scared by the fact that I'm just broken outside and inside despite how hard I try to be confident about myself since ye came back. 'cause in the end, no one's gonna tell me if ye saw someone else before coming back, no one's gonna tell me if ye wanted someone else, if ye've talk 'bout me or not. No one, ok ? I've to fight with myself about that to try to don't think 'bout it. So yeah, I was scared and I'm sorry if ye can't take it anymore. » Elle déballe, la langue déliée. Elle déverse ce flot improbable de paroles sans réussir à le contrôler. Petite feuille en chute libre pour expier tout ce que le cœur s'est mis à réclamer. « I'm sorry to be like that. And ye know what ? Yeah, I'm sorry to love ye that focking much to the point to freak out for everything by fear to be so shitty and useless. But it won't change anything about what I feel for ye. If it was just for that, I surely wouldn't asked to die 'cause you weren't there anymore. If it was just for that, I would have find someone else earlier. But it was ye that I wanted, it's focking ye that I want. For everything. Just ye, 'cause ye're the only one, THE ONLY FOCKING ONE, to make me feel all of that and those others thing too. It's just... fock... It's just... I want to be yours, like before, I mean fully. I want ye to look at me like the first time, without regret and shit. That's all. I wanted that, I want that. I don't feel like I have to, I want it. Is that... Is that clear enough here ? »         





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Lun 23 Mai - 22:34 ▬

Clarence

&

Leaf

When leaves fall, she is reborn
31 octobre 2021
 

Les paupières se sont abattues, lourdes barrières sur les prunelles qui vers le ciel se sont relevées. Mauvais timing, mauvais cadrage, mauvais plan. La scène entière à rejouer qu’ils ne pourront pourtant plus à nouveau s’approprier.  L’intervention sans malice de sa progéniture pour ruiner ses efforts d’un peu chasser ces ombres qui semblaient etre revenues la hanter malgré ce debut de soirée où tout leur souriait. Banalité d’une intervention qu’il ne peut qu’à peine réprimander d’un regard, là comme ils reviennent tous trois sur leurs pas sans que le moindre mot ne soit osé. A peine ces quelques mots pour la nuit réclamés, cet ordre que ne soient laissés dans le salon les trophées trop sucrés qu’il craint de le voir consommer dans la nuit. A peine pour lui, mais rien, rien pour elle. Rien puisqu’elle s’est isolée, puisqu’il n’ a pas osé s’en approcher. *Why didn’t ya react to what I said earlier ?* Paranoïa s’installe, ronge l’esprit de celui qui s’est avachi dans le canapé si tôt le gosse disparu au premier. Et il en a sursauté, pathétique gestuelle et la gorge qu’il vient racler pour s’en dédouaner. Il a sursauté quand elle lui est revenue pour enfin répondre, enfin se confier. Hébété encore, Clarence, impuissant face à cette panique évidente dont elle est la cible et qu’il ne sait plus comment enrailler. « Scared by the fact that I'm just broken outside and inside… » La respiration saccadée, la trachée prise de court par l’imbroglio des souffles et des mots qui voudraient s’en échapper mais ne font que s’y emmêler. Oh il lutte en vérité, il lutte pour ne pas s’effondre à son tour quand il devine qu’elle a plus que jamais besoin de cet indéfectible soutient qu’il lui a promis d’etre désormais. Il lutte puisque le sel déjà ronge les paupières et démange, menaçant de venir détremper le regard qui ne sait plus où se poser. «'cause in the end, no one's gonna tell me if ye saw someone else before coming back, no one's gonna tell me if ye wanted someone else, if ye've talk 'bout me or not. » * oh no. No, no, no.. why are ya doing this to yar self babe… why ? how ? * Et les traits qui miment ce que l’esprit est à répéter. Silencieuse réponse pour ne pas interrompre tout ce qu’ele pourrait encore avoir à débiter de ces angoisses qu’elle parvient à exprimer. « I'm sorry to love ye that focking much to the point to freak out for everything by fear to be so shitty and useless. » Nouveau coup porté, nouvelle blessure que le cœur accepte puisque revient narguer cette effroyable culpabilité, puisqu’il n’ose pas nier tout ce qu’il lui a infligé. « I want to be yours, like before, I mean fully. I want ye to look at me like the first time, without regret and shit. That's all. » Et cette fois il acquiesce, incapable pourtant d’affirmer qu’il saura s’y tenir tant la conscience en est, à jamais, marquée.

« Comme over here babe. » La main tendue, les yeux mouillants, implorant en silence pour ne pas avoir à supplier qu’elle daigne s’approcher. « Ya know. » Une affirmation, une vérité dont il s’est persuadé. Et il la devance, Le colosse, tendresse et fermeté, il devance en l’attirant au plus près si tôt que ses phalanges sont effleurées. Jusqu’à la guider, l’insister à defaut de vouloir la forcer, à prendre place sur ses genoux où il la laisse se lover. « Ya already know the answer to most of these questions. » Le sourire est forcé, de peu, avant de se laisser aller a plus de sincérité comme il parvient presque à s’y rassurer. Et là, contre la tignasse à nouveau dévoilée, là la main qu’il s’amuse à nonchalamment promener. « How would I want anyone, how would anyone could’ve take yar place when there’s still pieces of ya everywhere. Ma heart, ma mind… ma skin even.. Leaf… told ya before I couldn’t get over ya. Yet… I can’t blame ya for not believing anything I say as I lied to ya ‘bout so many thing before… » Les prunelles un instant lorgne, guette ces lèvres où les siennes réclament à venir se poser avant d’y renoncer. Pas encore. Pas quand il reste tant à dire pour apaiser ces orages avant qu’ils ne deviennent tempête. « I didn’t see anyone. I couldn’t date, I didn’t even wanted to do so. Front contre front, les lèvres marquées encore de ces rictus qui lentement se fait plus large, plus aisé. Ya remember that song, squirrel ? Une main encore ancrée dans le milieu de ce fragile dos pour ne pas la laisser chuter. The one I had Keith sing to ya  went I came back the first time ? L’autre contre la joue où le pouce trace en silence ces quelques caresses avant que le timbre ne s’éveille en ces légères variations, ces quelques fausses notes assumées. All of ma friends say I should move on she’s just another girl… and it’s a great big world she’s just another girl … ya remember the end of the song ? The part that goes.. well maybe all of ma friends should confront the fact that I don’t want another girl ! » Le voila qui fredonne, qui glousse, qui se laisse griser à ce souvenir évoqué. Keith qu’il avait tourné en ridicule. Pour elle. Pour la reprendre quand il aurait précisément du la laisser filer. Sans doute la seule opportunité, la derniere avant qu’elle ne lui soit trop attachée, avant que ne s’ancre contre l’esprit ces absurdités, cette devotion sans bornes qu’il n’a jamais réclamée. « The fact is.. it’s true. It’s still true Leaf. I don’t want another girl babe. And now we’re back together, I’m here and I’m holding ya, and I’ll keep ya there as long as I can. I swear babe. I swear I ain’t gonna try to run away from ya or let ya down or… I would do anything for love, but I won’t do that. » Le ricanement est plus contenu, plus honteux puisqu’il sait qu’elle a trop entendu ce refrain pour ne pas le connaitre. Qu’importe. Les mots sont empruntés, le sens n’en est pas moins approprié et l’intention sincère.

Et il poursuit, Clarence, puisqu’il reste tant à dire, il reprend non sans cette fois ce bref baiser contre ces lèvres où les siennes voudraient rester.
« But please, babe, please calm down okay ? Please… let me fix ya… I was the one who broke ya in the first place… let me right ma wrongs.. let me fix ya… I love ya.. I want to help ya feel better. Ya said ya’re mine.. I never asked ya that, that’s sweet but that’s scary and powerful and… I don’t deserve ya and the sole idea of ya, ruining yar life for me is freaking me out frankly… for one way or another, the day’ll come when I’ll break yar heart again for none of us can escape time… » L’autre spectre, l’autre terreur. L’autre ennemis contre lequel ils ne pourront luter mais qu’ils se doivent d’affronter. Ensemble, si le cœur le en dit, ensemble si elle ne s’éveille pas un matin en réalisant son erreur. Ensemble, si elle persiste à vouloir l’aimer. « Not that I could try to run and hide to escape that madness of yars, no. But in that… I saw what it did to ya already and I won’t stand seeing ya losing it again like that. For this is something I’m quite sure I told ya many times also… I don’t give a shit ‘bout what they say, what they told ya, what they think they know ‘bout ya… For I, unlike most of them, I know ya, Leaf.. I saw ya just as ya saw me… Ya’re not insane… ya’re just wild, ya’re just alive in a way us boring people could never fully understand. *ya just shine so bright.. ya’re scaring them..* I love ya Leaf, don’t ya see ? I bring ya back here, in ma house, I risked everything, ma son included, for ya.  Sans le moindre reproche, l’intention qu’il appuis en revenant effleurer une pommette du dos de l’index pour pleinement la rassurer. Just to… well I know back in July I said I just wanted ya to get back on yar feet then ya could leave me and never wanted to see me again but daaaamn’ babe.. ya have no idea how I wanted to see ya stay… » Parce qu’elle est restée. Parce que lui fut accordée cette seconde chance qu’il s’est persuadé n’avoir jamais mérité. Parce qu’elle est là, parce qu’elel n’a pas bougé. « And ya did. Ya stayed… ya agreed to all these rules we have to follow to keep us safe because … well because of me. Can’t ya see ? I’m the burden in this relationship. I’m the reason we have to hide, the reason ya have to lie… and ya stayed… so don’t ever try again to pretend that ya’re the complicated one, hum ? And so I the only reason why I'll never look at ya as the first time, is 'cause I love ya more and more each time ya look at me with all those beautiful sparkles in yar eyes... like I'm some kind of wonder or whatever when ya're the mesmerising creature 'round here !» Et le rire encore, bien plus franc, bien plus assuré. Le cœur presque libéré puisqu’il veut croire qu’elle saura s’accrocher à ces paroles qu’il vient de prononcer, à celles qu’il lui reste à exprimer. « Now, ‘bout donuts… and how could ya even imagine I could’ve forget when I was just astonished by the fact that ya still trust me enough for that… damn’… if ya want it, babe, if ya realy want it, then why don’t ya take it ? Plus insistantes, ces quelques caresses qui contre le joue encore etaient distillées. We ain’t doing shit if it’s not yar pace and yar will anyway. Ya know what ? Ya’re in charge. Ya want it ? Take the lead, we’re doing it yar way. Ya’re exhausted after  all these emotions and arguments of the night already ? Fine too, let’s just cuddle, hug and soft kisses. I don’t mind. Yar call babe, it’s always been yar call, even when I wasn’t me.. he never forced ya to do anything, why would I start now ? »



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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Jeu 26 Mai - 10:50 ▬



when leaves fall, she reborn
CODAGE PAR TETRADKE


If somehow the lord gave me a second chance
at that moment... I would do it all over again.




Il n'y a plus que le silence pour régner – que cette absence de tout, de rien. Un semblant d'éternité, quoi que noirci par tout ce qu'elle semble avoir énoncé. Les paroles qui résonnent, pitoyable litanie que le cœur se devait pourtant de confier. Les craintes, les doutes – ces effroyables insécurités. Celles qui restent, qui persistent à tout déchirer ; poupée de chiffon qu'elle en devient, que les ronces de quelques ténèbres embusquées parviennent à presque déchirer. Elle n'a plus bougé, les poumons vidés. La trachée s'est serrée, le teint s'est décoloré. Elle ne fait plus que guetter, petite chose perdue dans ces trop grandes envies, ces glorieuses volontés, ces misérables petites peurs qui continuent de l'enserrer. Et dans cette légère absence qui s'appose, il y a ce battement qui en revient à gronder. Une toute petite étincelle qui scintille, qui rappelle cette promesse qu'elle avait pu un jour honorer. Veiller, préserver ce trésor sacré qui lui avait été confié. Gardienne qu'elle était devenue avant d'échouer, avant qu'une dernière chance ne lui soit accordée – un nouvel élan qu'elle se doit d'honorer. L'envie est là, bien ancrée. Besoin, nécessité que de se relever ; quand pourtant l'âme ne sait plus réellement comment s'y risquer. Elle est brisée, Leaf, quoi qu'elle puisse en dire, quoi qu'elle puisse pouvoir prétendre sous l'attention de ces prunelles aux éclats dorés. Brisée, pourtant à même de survivre, de respirer. Par lui, uniquement par cette présence qu'elle craint encore de voir s'étioler. Le silence, alors. Il n'y a plus que le silence pour régner – que cette absence de tout, de rien ; comme un semblant de profondeurs en lesquelles se noyer. Elle ne peut plus que toiser, que contempler cette magnificence qu'elle n'a pas mérité. Sans encore s'approcher, la honte qui en vient à s'immiscer. Honteuse, petite chose qui voudrait tant pouvoir faire honneur à cette silhouette que l'azur persiste à accrocher. « Come over here babe. » Si brutale, cette inspiration qui lui vient. Elle brûle contre la gorge qu'elle en vient à braver – petite feuille qui croit sentir cet air lui revenir, presque prêt à l'emporter. Mais les pas, ce sentier qu'elle parvient à garder – sur lequel elle aspire à rester. Elle s'est avancée, Leaf, les traits néanmoins baissés. Elle s'est avancée, la peau qui frissonne enfin sous cette chaleur qui se met à la couver. À s'y laisser guider, cette place qu'elle prend sans lutter. Sur les genoux, petite feuille retrouve ce repère auquel s'accrocher. Les fines phalanges qui se perdent contre le tissu sur lequel, instinctivement, elles ne peuvent que se crisper. « Ya already know the answer to most of these questions. » Il y a ce sourire qui manque de couper cette respiration encore brève, incontrôlée. Il y a ce rictus contre lequel elle voudrait faire s'échouer les lèvres ; mais elle, elle qui ne peut qu'à peine s'animer, ce bref mouvement de la tête pour faire savoir que non, elle en sait pas, ne sait plus vraiment – folie s'est trop bien installée, infection quasi complète que l'endocarde essaie en vain de chasser. Pincées sont les lèvres, délaissés sont les traits qu'elle aurait encore voulu observer. Et pourtant. Ces paroles ont l'effet d'une lame salvatrice contre les chairs nécrosées, trop bien anémiées. Lui qui rappelle ce qu'il a très certainement déjà confié, ce que l'esprit persiste à oublier puisque instable, puisque craintif de tout ce qu'il pourrait encore avoir à endurer. « Told ya before I couldn’t get over ya. Bien-sûr qu'il l'avait dit, et elle acquiesce, défaite de ce qu'elle impose encore – la conscience perturbée, désolée. Yet… I can’t blame ya for not believing anything I say as I lied to ya ‘bout so many thing before… » À nouveau les traits se sont animés. De gauche à droite, cette accusation qu'elle ne tient pas à appuyer. Il avait ses raisons, elle n'était qu'une erreur dans ce parcours qu'il se devait de terminer. Légitimation qu'elle persiste à lui concéder, la dévotion et cette obsession bien trop affirmées. « I didn’t see anyone. I couldn’t date, I didn’t even wanted to do so. » Si violent, ce sursaut de l'endocarde. Si brutal, à forcer ces paupières à se clore, ces poumons à pleinement se gonfler – ces larmes trop retenues à s'écouler. Là, il y a cette vie qui se matérialise une fois encore sous le chant de ce timbre adoré, gonflant les veines de cet antidote sacré. Là, l'âme croit pouvoir vaincre l'obscurité qui s'était imposée.

Lourds sont les souffles qui lui échappent, petite chose qui essaie de réguler ces bouffées inspirées. Cette chaleur à laquelle elle s'abreuve qui s'accentue, qui parvient à gouverner comme fut un temps sur l'ensemble de son petit être saccagé. Question qu'il ose alors, ces autres obscurités qu'il rappelle à l'esprit qui s'est mis à trembler, ce sourire qu'il parvient à lui arracher. Elle hoche la tête, Leaf, par instinct – la mémoire qui n'a rien oublié, qui combattait jour et nuit pour qu'autant instant n'ait à se ternir, pour que rien ne puisse lui être retiré. Elle qui s'y laisse porter, comme rappeler à cette étrange nuit où tout s'est accentuée – ou tous ses sens se sont animés pour s'offrir aux paumes qui sont venus s'y apposer. Et si les phalanges s'étaient raffermies, certaines lâchent prise pour rejoindre cette main contre sa joue – par instinct, par nécessité pendant qu’envoûte cette voix qui s'est remise à tout soulever. Les paroles qu'elle connaît, celles auxquelles elle s'était laissée happer puisque cette absence, cette torture n'avait d'ores et déjà que trop duré. Elle s'y laisse perdre, elle s'y laisse prendre. Charmée, damnée – condamnée. Synonymes qui reviennent en boucle pour appuyer cette condition à laquelle elle souhaite se soumettre puisqu'il est son salut, puisqu'il est la raison de cette existence qui peut alors subsister. Ces paroles qu'il se risque finalement à appuyer, qu'il tient à ancrer en ces songes trop souvent emmêlés, encore entachés de ce souffre qu'ils ont eu à essuyer. Ainsi l'endocarde frappe contre les côtes jusqu'à manquer de les briser. Symphonie grandiose qui manque de tout surplomber, tout ensevelir sous cette émotion trop exacerbée. Elle croit en trembler, n'a finalement pas bougé. Elle, elle qui continue de s'enivrer aux souffles, aux mots qui lui sont délaissés. À cette chaleur vers laquelle elle tient à se consumer ; parce qu'elle lui est vouée. Énième et parfaite promesse soufflée. Il reste, il restera. Pour elle, pour elle puisqu'elle n'aspire plus qu'à cela. Parce qu'elle s'est faite sienne, et qu'importe ce qu'elle pourrait avoir à porter de séquelles. Qu'importe puisque tout lui revient, cette volonté de s'élever, de briller – ces rayons chaleureux d'un soleil qui essaie à nouveau de la caresser. Dans ce trop bref baiser, les liens s'affermissent contre les poignets qu'elle avait elle-même enchaîné. Galvanisée, sans réellement pouvoir pleinement l'exprimer. Les mots manquent, seul ce pauvre palpitant parvient à chanter tous les effets que peut apporter cette proximité. Mais attentive, petite chose qui y reste focalisée. Attentive à ce qu'il vient réclamer, cette présence qu'il tient à affirmer à ses côtés. Pour tout consolider, pour offrir à nouveau cette stabilité aux fondations de son être qui s'étaient effritées. Petite feuille qui acquiesce, qui réclame sans encore l'exprimer. Qu'il reste, qu'il lui reste. Parce qu'elle n'est rien, parce qu'elle n'est plus rien s'il s'éloigne de cette vie qui s'y est trop accrochée. Parce qu'il le sait, finalement, parce qu'il ne peut plus vraiment l'ignorer. « Ya said ya’re mine... I never asked ya that, that’s sweet but that’s scary and powerful and… I don’t deserve ya and the sole idea of ya, ruining yar life for me is freaking me out frankly… Pincées une fois encore, les pulpeuses qui n'osent pleinement s'animer. Des excuses qu'elle pourrait formuler ; mais l'envie ne vient pas, petite chose qui refuse d'avoir à remédier à ce qu'il vient pleinement d'énoncer. S'il savait, finalement. S'il savait tout ce qu'elle pourrait encore avoir à oser rien que pour lui, rien que pour tout ce qu'il parvient à lui insuffler. For one way or another, the day’ll come when I’ll break yar heart again for none of us can escape time… » C'est l'instinct, alors, qui pousse ces prunelles trop claires à se relever. Là, l'azur qui toise ces traits, ces prises que les paumes s'étaient appropriées qu'elles viennent aussitôt resserrer. Si glacial, ce filet d'air qui caresse le palpitant sous les côtes, qui ravive brièvement ces quelques plaies. Un soupçon de détresse, une parcelle de terreur. Pour sûr, l'océan de ce regard s'est agité, cherchant d'ores et déjà à chasser cette possibilité. Parce qu'il est ce tout qu'elle s'est crée, parce qu'il est devenu cette source d'éternité. « Not that I could try to run and hide to escape that madness of yars, no. But in that… I saw what it did to ya already and I won’t stand seeing ya losing it again like that. For this is something I’m quite sure I told ya many times also… » Oh, elle voudrait répliquer, taire ce qu'elle croit pouvoir entendre dans ces quelques syllabes prononcées. Mille et une questions qui lui viennent, un sentier qu'elle voudrait percevoir et sur lequel, pourtant, elle n'irait pas s'aventurer. Complaisance qu'elle y trouve, la demoiselle, dans cette adoration sans faille. Inconsciente qu'elle en devient, étrangère de toute normalité. Non, elle ne changerait rien, la demoiselle, puisque les faits sont là que rien ne saurait changer – son monde ne tourne plus qu'autour de cette existence, et sans elle, tout est voué à s'effondrer. Seule et unique vérité qu'elle soit en mesure d'accepter, celle qu'elle voudrait pouvoir clamer quand, pourtant, il persiste, laisse sa voix corrompre jusqu'à cette raison déjà perdue puisque pleinement, entièrement ensorcelée.

Tout s'emmêle, tout lui échappe encore. Sous la peau, le sang s'embrase, se fige, marbre que la lave vient embrasser. Tous les paradoxes réunis en une tempête qui pourrait avoir à gronder. Elle en soupire, à peine, de peu. L'attention qui lui reste, mais le regard qui fuit. Rien qu'un instant, rien qu'une seconde. Là, ce terme qui provoque cette part d'ombre – celle-ci aussitôt fracassée. « Ya’re not insane… Ya're not insane. S'il savait, pourtant. S'il savait ô combien on lui a répété, ô combien elle s'en était persuadée. Mais sous ce timbre, sous ces notes parfaites qui en viennent à s'élever, elle croit y voir cette toute autre vérité. Celle qu'il essayait de lui conter, celle qu'il essayait de lui faire entendre quand tout encore cherchait à la déchirer. Ya’re just wild, ya’re just alive in a way us boring people could never fully understand. Raison qu'elle pourrait y trouver, mais cette justification et cette opposition qu'elle ne peut se retenir d'y apposer. Magnifique qu'elle pense pouvoir être, mais parce qu'il parvient lui, loin de cet ennui décrit, lui seul, à ainsi la transformer. I love ya Leaf, don’t ya see ? » Elle s'est perdue, la nommée. Elle s'est perdue dans ce regard que le sien est revenu confronter. Les paroles qu'elle continue de boire, qui forcent entièrement le palpitant sous les côtes à manquer d'imploser. Gorgée qu'elle en devient, Leaf, enivrée de cet espoir qu'il cherche à lui distiller. Tout, tout s'impose jusqu'à pleinement l'enchaîner. Cette voix levée, cette caresse contre la joue qui n'a fait qu'un peu plus s'y presser, ce sens aux dires qui lui sont confiés. Tout, tout ne fait qu’accroître ce qui semblait pourtant l'effrayer. Parce qu'elle s'y accroche, parce qu'elle imprime chacune de ses lettres, chacune de ses phrases pour pleinement y puiser cette force dont elle manquait. Et plus il continue, plus elle croit chuter. Plus il insiste sur ce qui devait être confié, plus elle se damne à ces traits que les prunelles ne font plus qu'admirer. Cette chance qu'elle essaie de concevoir, cette réalité à laquelle elle s'agrippe – l'élan matérialisé par ces phalanges plus fermes encore contre la main et les tissus où elles s'étaient apposées. Il voulait qu'elle reste, elle est restée, ne pouvait encore s'en défaire – petite chose trop éprise depuis bien des mois, comme si des vies avaient déjà été vécues parmi lesquelles elle s'était toujours tenue à ses côtés. Il voulait qu'elle reste, elle est restée. « And ya did. Ya stayed… » Malgré tout ce qu'il se risque à énumérer, malgré tout ce qu'il vient détailler. Elle est restée, elle compte rester, Leaf, et qu'importe toutes les concessions qu'elle pourrait avoir à faire, tout ce qu'elle devrait potentiellement abandonner. Qu'importe, qu'importe tant qu'elle peut rester. Qu'importe, idiote trop dévouée. Là, cette folie qui scintille, celle-ci même qu'il désignait et qu'il semble craindre ; il l'a confessé. Elle essaie d'acquiescer encore, quoi que loin de pouvoir approuver les responsabilités qu'il tient à porter. Là, ces prunelles qui s'y attardent encore, qui reviennent flamboyer sous cette aura qu'elle persiste à lui trouver. Elle, elle qui voudrait pouvoir l'éloigner de ces quelques tourments qui continuent de peser. Elle, elle qui voudrait tant pouvoir rayonner comme par le passé, rien que dans l'espoir d'éloigner ce qu'elle avait désigné – ces effroyables regrets dont elle est la seule responsable puisque corrompue à cette obsession qu'elle a laissé s'immiscer, à ces sentiments qu'elle n'a de cesse de faire germer. « And so the only reason why I'll never look at ya as the first time ; imparable, cette déglutition qu'elle n'a su réprimer. Cette légère étincelle de crainte qui s'ancre contre l'azur qui semblait pourtant s'apaiser. Paralysée en silence, la demoiselle qui continue de se perdre dans l'or de ce regard qu'elle peut encore croiser. Is 'cause I love ya more and more each time ya look at me with all those beautiful sparkles in yar eyes... like I'm some kind of wonder or whatever when ya're the mesmerising creature 'round here ! » Prise sur le fait, encore. Là, le palpitant qui s'acharne à pomper, à fredonner ces complaintes plus audibles que jamais. Ce rire qui berce, qui parvient à tout alléger – jusqu'à manquer de défaire pleinement ces ténèbres qui s'étaient trop avancées. Il parvient à rayonner dans cette pièce où, instinctivement, tout s'est effacé pour ne laisser plus que lui – rien que lui dans ce champ de vision qui n'a pas dévié. Elle lui revient même, cette courbe sur les pulpeuses jusqu'alors fébriles, tremblantes – peut-être trop hésitantes, mais convaincantes puisque sincères désormais. Like I'm some kind of wonder. Oh, s'il savait. S'il ne pouvait qu'imaginer tout ce qu'elle aurait à en dire, tout ce qu'elle pourrait avoir à citer de magnifique en cette présence contre laquelle elle en revient à s'ancrer. Elle, elle qui s'y laisse encore happer, maléficiée qui accepte ce sort qu'il n'a pas conscience de lui avoir jeté – maelstrom d'émotions qui continue de gueuler dans ces limbes qu'elle essaie de maîtriser.

Elle est parfaite, alors, cette symphonie que ce rire apporte, cette légèreté qu'il parvient à lui insuffler. Petite chose encore et pleinement émerveillée de ce qu'elle semble pouvoir si aisément y trouver. Là, les maigres phalanges toujours déposées sur cette main qui, contre la joue, parvient à la rendre les couleurs qui manquaient aux traits. Plus léger, ce souffle, elle croit s'en convaincre – sans réellement forcer. Il y a cette tendresse qui s'appose, cette impression de splendeur qui, sous les paupières, continue de gouverner. Ainsi, le voilà qui parvient à faire reculer cette démence qui s'était animée. Cette perdition silencieuse qui s'était finalement mise à chantonner ses tourments et ses murmures mauvais. Toutes ces phrases qu'elle se répète, qu'elle laisse vagabonder contre son âme pour pleinement l'imbiber ; glorieux, cet élan de vie qui enivre jusqu'aux poumons qui sursautent sous ce regain brutal d'énergie trop longtemps voilée. À trop s'y perdre en vérité, à manquer de suffoquer quand cette voix se rappelle à l'esprit qui se laissait obnubiler. « Now, ‘bout donuts… Aux couleurs de l'automne se teintent les pommettes qu'il flatte encore, la pulpe des doigts qui y traîne, qui semble dessiner ce symbole de possession sur les chairs d'ores et déjà toutes données, offrandes qu'elle lui concède volontiers. De l'épiderme à l'essence même de cet esprit qu'il encensait. And how could ya even imagine I could’ve forget when I was just astonished by the fact that ya still trust me enough for that… damn’… Les sourcils qu'elle a froncé, ce sourire qui ne s'est pas effacé. Cette confiance qu'il rappelle, celle qu'elle ne parviendra pas à lui retirer. Lui, lui tout entier à qui elle s'en remet – destin scellé. Lui, lui bien trop parfait aux regards de la demoiselle, quoi qu'il puisse avoir à en dire, quoi qu'il puisse essayer de lui faire écouter. L'avis qu'elle ne saurait changer, seule et unique véracité sur laquelle elle argumentera jusqu'à ce que cette possibilité lui soit arrachée. Jusqu'à ce que le cœur n'ait à s'arrêter. Parfait, elle voudrait pouvoir l'exprimer – une énième bouffée d'air qu'elle inspire, ces souffles récupérés, mais cette nouvelle comptine qui frappe l'endocarde, les battements manqués. Figée, hypnotisée. If ya want it, babe, if ya realy want it, then why don’t ya take it ? » Un silence, les iris qui s'y sont égarées, qui s'y sont concentrées. Elle toise, elle guette – elle contemple ce qu'elle sait n'avoir jamais réellement mérité. Cet homme que les paumes sont en mesure de s'approprier quand l'âme sait finalement qu'elle ne pourra peut-être jamais l'honorer. « We ain’t doing shit if it’s not yar pace and yar will anyway. Le timbre qui se rappelle, ces mots qu'il avait d'ores et déjà pu compter – cette patience qu'il use, qu'il continue d'épuiser pour un peu plus la parfaire aux prunelles qui s'y sont ancrées. Yar own pace, babe… we don’t have to rush anything… Au-delà de sa dévotion à elle, c'est la sienne qui revient rayonner ; comme fut un temps, comme lorsque l'endocarde lui-même réclamait qu'elle puisse enfin s'y lier. Tendresse qu'il persiste à distiller pour rappeler ce respect qu'il fut le seul à lui donner. Ya know what ? Ya’re in charge. Ya want it ? Take the lead, we’re doing it yar way. Ya’re exhausted after all these emotions and arguments of the night already ? Fine too, let’s just cuddle, hug and soft kisses. I don’t mind. Yar call babe, it’s always been yar call, even when I wasn’t me... he never forced ya to do anything, why would I start now ? » Un autre temps, une autre nuit – cette même robe contre la peau qui frissonne, qui s'est mise à brûler. Un autre temps, une autre nuit – la date n'a pas changé et ces scintillements aux prunelles n'ont fait que s'accentuer. Petite chose qui s'y laisse enliser, cette infinité créée qu'elle croit pouvoir de nouveau effleurer ; là, de cette place qu'il lui a rendu, sur laquelle elle parvient à prospérer. Ici, contre lui. Ici, contre lui, où enfin vient faire sens cette misérable et petite vie. Sienne, titre qu'elle ne tient plus qu'à affirmer. Sienne, parce qu'il n'y a que sous cette vérité qu'elle sera en mesure d'exister.

Crépuscule appose sa gouvernance derrière les vitres, l'obscurité s'instaure sur l'entièreté de ces lieux – désormais oubliés. Elle s'y aveugle, Leaf, à cette trop grande et trop magnifique clarté. Là, ce qu'il désignait plus tôt qui trahie encore tout ce qu'elle ne parvient pas à canaliser. Ces sentiments exacerbés, trop bien enfoncés contre l'âme pour qu'elle ne puisse s'en sevrer. « I... » La voix tressaille, coupée dans l'élan – les mots manquent puisque l'être tout entier semble s'y calciner. Ya’re perfect, Leaf. Échos du passé qui s'emmêlent, qui s'en mêlent. Ce tout qui lui revient, éruption violente de ce volcan indompté. Ya trully are worthy to be worship… Enfin s'imposent ces tremblements, carcasse fragile qui tente de supporter tout ce qui s'est soulevé, cette avalanche d'envie, ses sens qui se sont embrasés. Feu de joie que les joues parviennent trop aisément à trahir, elle qui ne cherche même pas à s'en cacher. Worthy to be loved… Parce qu'elle l'est, prête à pouvoir l'affirmer. Là, elle croit pouvoir s'en convaincre, petite chose qui ne peut se défaire de ce regard sur elle déposé. Cette ancienne impression qui remonte, qui fracasse les remparts de l'esprit molesté. Elle était belle, elle se sentait merveilleuse – entière. Elle est belle, le croit-elle, elle se sent aimée – plus qu'elle ne l'aurait jamais réellement imaginer – si fière. To be held and praise, and… God I love ya. L'instinct, alors. L'instinct qui en vient à déposer sa litanie. Ce besoin qui réclame tout ce qu'elle pensait ne plus pouvoir posséder, cette nécessité que d'encore respirer, d'encore pouvoir se relever. Les forces qui luttent, qui se distillent pour essayer de tout raviver. Entière, si fière. Entière, à ne plus savoir comment agir, à seulement succomber à ce qu'elle désigne seule merveille de cette pitoyable terre. We ain’t doing shit if it’s not yar pace and yar will anyway. À s'y brûler, Leaf, dans cette demi-seconde qui s'étiole, qui s'estompe – notion du temps qui s'est fracassée. Il n'y a plus rien, plus rien que tout ce qu'elle sent la guider, tout ce qui force le cœur sous les côtes à ainsi s'affoler. Impatience qui prend les devants et ce besoin, oh ce besoin – presque vital pour la petite âme qui s'y laisse entraîner. Les lèvres sur lesquelles le regard s'est aventuré, les traits qui reviennent tout admirer – comme cherchant encore au mieux à se convaincre qu'elle n'est pas en train de rêver. Improbable, cette chance obtenue. Improbable, cette divinité qui tient encore sa souveraineté sous sa vue. Ya’re just wild. Sauvagerie innocente qui commence à pleinement la transcender, qui s'implante contre l'endocarde pour pleinement l'infecter. Ya’re one of the most beautiful creature I ever meet. Et le souffle se brise, se perd sous ceux auxquels elle s'enivrait. The whole of ya. Ya’re a young, smart, beautiful, free spirited woman. Particules d'or qui bercent, qui couvrent cette fragile silhouette de tout ce qu'elle peinait à accepter. Là, ces anciens murmures qui lui reviennent, qui magnifiaient l'être pourtant bafoué. Nothing disgusting here. Il n'y a plus rien qui puisse importer, plus rien que lui pour offrir cette ancienne et glorieuse vitalité à l'esprit qui s'était effrité. Maybe we’ll meet again and I swear, squirrel, I’ll do anything to be with ya. Elle est là, à portée de main, cette vie qu'il lui désignait – celle qu'il s'est risqué à pouvoir lui offrir, celle qu'il tient à faire exister. Celle dans laquelle, désormais, elle tient à pleinement s'engouffrer. Parce qu'elle veut y croire, parce qu'elle veut pouvoir tout accentuer. Et ces lèvres qu'elle guettait, elle ne peut plus que s'y précipiter, qu'à nouveau revenir s'y noyer. En un baiser, en une pression soudaine et appuyée. En un besoin qui s'est mis à pleinement l'animer. Là, les paumes qui s'attardent sur les joues, qui les enserrent comme par crainte qu'il ne puisse lui échapper – comme si ce merveilleux mirage était voué à s'évaporer. L'âme et l'être tout entier qui ne font que s'y abandonner. Respiration arrachée, ce parfum qui prend jusqu'à l'en faire rayonner. Explosive, cette pression qui sous les chairs s'est dévoilée. Elle l'y force à pleinement s'y lover, à tout accentuer – l'ascension de cette volonté qui condamne jusqu'aux paroles de cette raison qui abdique, qui laisse l'endocarde flamboyer. La prise qu'elle a abandonné, les phalanges qu'elle a récupéré, auxquelles les siennes s'enlacent avant d'avoir à les guider. La mémoire, oh petite énergie tremblante qui ravive tout ce qu'elle n'a jamais cessé de ressasser. Les images qui se succèdent derrière les paupières closes et ces paumes qu'elle veut sentir sur la peau à nouveau plus colorée. Contre les jambes, le long des cuisses, ces prises qu'elle lui rappelle, qu'elle lui offre par besoin de s'y sentir possédée. Tout, elle veut tout – ce manque trop létal qu'elle tient à chasser. Baiser qu'elle prolonge, qu'elle appuie, les petites mains qui s'affairent à quérir cette chaleur dont les tissus la prive désormais. Elle veut être sienne, elle veut être parfaite – pour lui, puisqu'il n'a jamais été question que de lui depuis que ses prunelles s'y sont aventurées. « I want to... I want to be yours. Make me be yours. » En un souffle contre ce qu'elle se retient d'encore s'approprier, en un regard qu'elle relève sur ce qui parvient trop simplement à l'envoûter. Là encore, captivée par ce qu'elle peut avoir à observer. Parfait. Parfait qu'il est, qu'il reste – petite feuille qui tient à se vouer à celui qu'on lui a rendu, ce trésor de clarté auquel elle s'est destinée. « I just need that. I just need to... to be yours, that's all that matter for me to live... just you... fock... just, just you. I just need you. » Saccadée, la voix, mais assurée – certaine de ce qu'elle se risque à avancer. Sa vérité, la seule qui doive réellement importée.           





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Mer 14 Déc - 20:34 ▬

Clarence

&

Leaf

When leaves fall, she is reborn
31 octobre 2021
 

Parce que le choix est sien, parce qu’il l’a toujours été. Elle à qui il n’a jamais rien forcé, rien imposé. Keith qu’il a toujours diminué, ridiculisé presque quand c’était d’elle qu’il s’agissait. Libido à laquelle il a renoncé puisqu’elle n’y prete pas d’intérêt. Libido sacrifiée sur l’autel de cette trop glorieuse lumière où il est revenu errer. Comme happé. Resigné puisque trop entiché, puisque le cœur est prisonnier. Puisqu’elle semble animée de ces instincts qu’elle avait tendance à si souvent ignorés. Il se laisse guider, la laisse prendre les rênes puisqu’il le lui a demandé. Parce que le choix est sien, parce qu’il l’a toujours été. Oh il en ronronne bien sûr, les paumes éprises de tout ce qu’elle l’insiste à retrouver. Chaire adorée, là, que ces cuisses que les phalanges viennent marquer. Chaires adorées où l’envie démange de déjà descendre déposer quelques baisers. Mais les lèvres qu’elle réclame, qu’elle s’approprie et dont il la laisse user. Chef d’orchestre qu’il laisse tout embaumer, tout enjoliver. A son rythme, a sa volonté jusqu’à ces quelques mots qu’elle finit par ajouter. « I want to... I want to be yours. Make me be yours. » Cette absurdité à laquelle helas elle ne semble à meme de renoncer. Et il grogne, le cœur que ces mots viennent blesser. « I just need that. I just need to... to be yours, that's all that matter for me to live... just you... fock... just, just you. I just need you. » Il grogne pour retenir l’envie de contredire encore tout ce qu’elle garde à l’esprit.  Il grogne en délaissant de moitié ce qu’il était à cajoler. Les doigts qui s’égarent, réclament les boucles que les colorations ont malmenées, s’ancrent en cette tignasse où ils hésitent à pleinement se nouer. Il grogne encore, Clarence, avant de réclamer cet autre baiser, avant de finalement y céder. « Oh babe… babe… please… contre les lèvres, contre le souffle où le sien reste un peu se mêler… I can’t.. I can’t make ya be mine… that’s.. not how it works babe. Ya’re no puppet I could force to be mine.. there’s no way I.. I won’t do that to ya. » Presque trop sérieuse, cette déclaration, presque à meme de briser l’instant et l’instinct qui les guidait. Presque inapproprié et pourtant sans ambiguïté, indispensable précision qu’il tient à apporter. Pour elle, pour ne pas la laisser trop s’égarer, pour ne pas qu’elle j’invente ce besoin que de tout, sans retenue jamais, devoir lui confier. « Ya know it right ? Ya.. ya babe… ya are the only one allowed to make ya.. mine or whatever ya want to be. Okay ? » Rien que pour le lui rappeler. Ce choix, ce choix dont il ne peut la priver.

Mais cet autre baiser, là sur les lèvres déposé avant qu’elle n’ai le temps de trop y penser, avant que ne s’envolent tout à fait les idées et les envies.
« That being said… les phalanges prises à la crinière… I need ya too babe… les doigts ancrés aux chaires qu’ils n’ont pas lâchés… I need ya so so much… » Gourmand, Clarence, qui cherche à goutter aux atours dont il s’était privé. Les bretelles qu’il tourmente, repousse pour s’autoriser cette curiosité. La robe à laquelle il cherche, tâtonne, le dos exploré pour l’en débarrasser. « I hate that thing… » Contre la peau, entre deux baisers, entre deux bécots. « Fuck… did ya missed that babe ? » Puisqu’il a trouvé ce qu’il cherchait. Puisqu’il nargue, du bout des dents, du bout des lèvres ces formes auxquelles il revient embrasser. « For I did… I missed it so.. so.. fucking much… » Sans doute trop franc, sans doute trop gourmand. Trop enivré à ce qu’il est à gouter, à tout ce qu’il s’entête à savourer. Trop embrasé, Clarence avant qu’un jappement discret à l’étage ne le rappelle à la réalité. Oh il s’est mis à ricaner, à glousser sans pour autant totalement la lâcher, sans desserrer sa prise sur les jambes où l’empreinte de ses doigts s’est installée. « Wait wait.. we can’t stay here… we’ve got a lil’thief upstairs remember ? He’ll probably get here in the middle of the night trying to get at those candies over there. » L’éventualité à laquelle il ne tient pas à se voir confronter. Ces deux âmes qu’il tient à épargner. Le fils pour qui ces choses sont encore trop abstraites, l’adolescence qui finira bien trop vite par arriver. La demoiselle qu’il ne tient pas à brusquer avec cette humiliation s’ils peuvent se l’éviter. « Come on squirrel.. let’s get back to our nest if we’re to do anything hum ? » Plus qu’une suggestion, il ne fait que commenter ce qu’il est déjà en train d’exécuter.

Poupée agrippée, emportée. Poupée prise en poids malgré l’absence d’une aisance qui fait defaut depuis qu’il s’est laissé aller. Mais galvanisé, Clarence, par ce qu’il sait l’attendre une fois cette chambre retrouvée.
« I love ya. » Pour marquer les premiers pas maladroits dans l’escalier. « I love ya. » Quand il atteint l’étage, fier encore de na pas avoir eu à la lâcher. « I love ya. » Quand la porte est passée, quand du pied il reussit à la refermer. « I love ya…. I love ya.. I love ya…. » Quand elle retrouve, non le sol, mais le matelas où il vient la déposer. « If ya don’t stop me.. ya know I’ll eat ya all.. don’t ya ? » Comme une derniere mise en garde puisqu’il vient la surplomber, puisqu’il tient à la laisser ce choix encore une fois avant de trop en faire, avant qu’il n’ait à se faire pardonner plus que des mots qui auraient dépassés ce qu’il pourrait lui-même excuser. « Fuck… impatient… how could I forget how gorgeous ya are… appliqué à ces attentions qu’il s’est remis à distiller… how soft… ce que la paume est venu couvrir de rondeurs épousées…how tastefull… ce que les dents caressent sans oser y gouter… perfect… » Parfaite qu’elle est, qu’elle a toujours été.




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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Lun 26 Déc - 13:22 ▬



when leaves fall, she reborn
CODAGE PAR TETRADKE


If somehow the lord gave me a second chance
at that moment... I would do it all over again.




Il y a cet air chaud qui s'immisce, ce poison adoré qui lancine dans les veines plus animées. Les notes plus ancrées, les mélodies de l'endocarde récitent ce nom qu'elle n'a de cesse d'encenser. Éprise, à ne plus respirer que par ces souffles arrachés. Éprise, la demoiselle qui tente encore de pleinement s'y noyer en un baiser récupérer. Ce sont ses mots qu'elle veut faire valoir, la vérité qu'ils cachent et qu'elle ne sait plus comment exprimer. À en frissonner, Leaf, quand l'emprise se fait plus actée, plus sincère contre la cuisse, contre les mèches emmêlées. Là, il y a cette légère plainte qui lui échappe puisque les lèvres s'éloignent qu'elle cherchait à encore s'approprier. Les phalanges qui s'accrochent avec plus de volonté à cette présence sur laquelle elle est installée. Lui, lui tout entier qu'elle réclamait. Lui et sa voix qui s'élève, qui brise néanmoins cette espèce de sort auquel elle s'était laissée envoûter. Les sourcils qu'elle a froncé, à peine. L'attention qu'elle lui concède en plus de cette légère once de crainte, cette misérable parcelle de panique qui se relève des tréfonds de son être. Malgré ce souffle auquel elle s'enivre, malgré cet air qui manque et qu'elle cherche à quérir dans le sien pour subsister. Elle tremble, Leaf. Elle tremble sans réussir à en maîtriser cette appréhension qui s'est mise à tout ravager. « I can’t... I can’t make ya be mine… that’s... not how it works babe. Sans un mot, seul son regard y reste pour essayer de comprendre, pour y chercher quelques éclats qui parviendraient au moins à faire taire les démons qui s'éveillent, qui tentent de se relever. Sous le côte, le pauvre cœur s'est mis à beugler ces suppliques puisque seul le mal peut être imaginé ; ces doutes qu'elle portait et qui manquait de pleinement l'écraser. Ces doutes quant à ce qu'elle est devenue, cette carcasse qu'elle essaie de soigner. Ces doutes qui corrompent l'esprit depuis qu'ils se sont retrouvés. Ya’re no puppet I could force to be mine... there’s no way I... I won’t do that to ya. » Mais les volontés sont celles-ci qu'elle énonçait. Ce besoin irrationnel que d'appartenir à cet homme qu'elle n'a jamais fait qu'admirer, pour qui elle est encore prête à tant donner. Les mots qu'elle cherche, petite feuille qui n'ose plus réellement bouger. Partagée entre ce brasier attisé, ces peurs qui essaient de s'avancer. « Ya know it right ? Ya... ya babe… ya are the only one allowed to make ya... mine or whatever ya want to be. Okay ? » Elle acquiesce, l'élan qu'elle tient à placer pour clamer encore qu'elle ne parlait que de ses volontés, de ses besoins qu'elle ne cherche plus à réprimer. Lui appartenir, retrouver cette sensation d'existence pleine et entier sans avoir à en douter. Là, les pulpeuses qui s'animent à peine – pour répondre au baiser délaissé, pour s'y aliéner, pour taire les réponses qu'elle aurait à apporter et qui pourraient encore défaire la régence d'un feu trop longtemps délaissé. Elle cherche à s'y rassurer, à taire les incertitudes qui peuvent la hanter. Elle cherche à s'y condamner, plus encore qu'elle ne l'est déjà – petite chose toute dévouée qui s'y laisse griser. À la prise sur la cascade colorée, aux empreintes sur les chairs qu'elle l'amenait à retrouver, aux paroles susurrées contre ses lèvres avides des siennes caressées.

Elle s'est tue, figée dans cette espèce de transe rappelée.
Elle s'est tue, petite chose, captivée par chaque geste, chaque tendresse apportée.

À en frissonner davantage, petite chose qui se laisse découvrir, qui se laisse capturer par cette étreinte réappropriée. Les phalanges qui se crispent plus encore contre ces prises trouvées, qui trahissent tout ce qu'il parvient à lui insuffler. « Fuck… did ya missed that babe ? » Elle veut répondre, l'élan pourtant coupé – brisé par ce souffle expiré, cette espèce de plainte salvatrice qui brave la trachée pour se manifester. Parce qu'elle s'est cambrée sous l'instinct, la demoiselle qui n'aspire qu'à davantage s'y offrir. Là, incapable qu'elle est de pouvoir y résister. Oh, il sait, il doit se souvenir de ces faiblesses qu'il lui trouvait. Les flammes plus violentes puisqu'il insiste, persiste, le timbre qui résonne encore pour tout accentuer. Elle s'y laisse consumer, supplie en un murmure que cette délicieuse torture n'est pas à s'arrêter. Elle s'y perd, jusqu'à tout oublier. Tout, jusqu'à s'y aveugler. Elle se laisse prendre à la lueur qu'il émane, la vue qui ne perçoit plus que cette aura sacrée. Le souffle qui se bloque à la trachée, les petites paumes qui se referment jusqu'à imposer leur marque sur la peau tant elle croit pouvoir déjà y succomber. Les faiblesses trop bien offertes auxquelles il s'abreuve, qui manque de la faire chavirer. Les paupières se sont closes, la respiration est lourde que les pulpeuses laissent échapper. Elle tremble encore, elle tremble davantage avant que réalité n'ait à se rappeler. Parce qu'il s'éloigne, parce qu'elle quémande aussitôt qu'il ne s'arrête pas. Mais la patience qu'on lui impose, la mémoire qu'on sollicite pour que ne soit pas oubliée cette autre présence en ces lieux qu'elle est venue déranger il y a trois mois déjà. Maigres alors, ces excuses qu'elle concède sous ce qu'il dicte, les possibilités qui s'offrent à eux pour cette folie amenée. Les traits rougis, les traits baissés. Hésitante, Leaf, à ne pas savoir comment se comporter puisque l'emprise aux jambes ne s'est pas desserrée. « Come on squirrel... let’s get back to our nest if we’re to do anything hum ? » Elle a acquiescé, petite feuille qui s'y laisse entraîner, petite chose qui n'a rien à commander puisqu'elle s'y laisse emmener. Portée, soutenue contre cette présence qu'elle ne veut plus quitter. L'idée est là qu'elle ne peut plus chasser – ce besoin presque vital de lui appartenir comme fut un temps, comme par le passé. Ce présent où doit être de nouveau jouer tout ce qu'ils avaient pu posséder. Tout ; et ces quelques syllabes parviennent déjà à marquer l'esprit, à animer l'endocarde qui ne peut que savourer. « I love ya. » Elle contemple, elle admire, elle s'émerveille. L'une des paumes à la joue qu'elle refuse de quitter, cette peau adorée contre laquelle elle tient à rester – quitte à s'y étouffer. « I love ya. » Qu'il répète, encore et encore jusqu'à ce confort qu'il lui fait trouver. Là, le souffle est moindre qu'elle perd puisque surplombée, puisque transcendée à cette proximité retrouvée. « If ya don’t stop me... ya know I’ll eat ya all... don’t ya ? » Un souffle qu'elle manque d'étouffer, supplique silencieuse qu'elle fait valoir en agitant encore ses petits traits empourprés. « Fuck… Plus encore comme il s'anime. How could I forget how gorgeous ya are… Plus encore comme il revient la couver. How soft… how tastefull… Plus encore comme elle se cambre pour en posséder encore de ces attentions distillées. Perfect… » Légère et suppliante, cette plainte arrachée.

Et l'entièreté lui revient, cette impression d'exister.
Elle brille ces rayons autrefois étiolés, elle flamboie sous ce brasier réanimé.
Petite chose encensée, toute dévouée à cette perfection à portée.

Assez pour ne plus rien voir, plus rien entendre. Assez pour en oublier le monde, encore, les tourments qui l'habillent et les ombres qui menacent. Assez pour ignorer les courbes qui peuvent à se remplir, ce maigre poids qu'elle supporte encore comme les absences pèsent plus que jamais. Sans honte pourtant, elle s'est effacée sous les lueurs d'or qui se sont mises à la couver. Sans honte malgré ces nombreuses terreurs qui s'amusaient à la faire ployer – elle s'y laisse prendre, définitivement, à ce sort que seul lui est à même de pouvoir lui apposer. « I won't stop ye... » Parce qu'il est besoin, parce qu'il est volonté. Parce qu'elle laisse ses mains encore s'y aventurer, comme pour s'assurer inconsciemment de cette grandiose réalité. La courbe légère sur les pulpeuses entrouvertes que quelques gémissements avides viennent effleurer. Elle admire autant qu'elle appréhende, bien qu'en silence, les vérités que son esprit a acté qu'elle muselle pour ne pas les laisser tout saccager. Renaissance qu'elle tient à laisser s'installer. Renaissance qu'elle veut sentir prendre ses chairs et son âme en entier. Là, petite chose qui croit retrouver pleinement la vie puisqu'il réclame son être, sa présence, cette proximité absolue jusqu'à pouvoir s'y lier. Être sienne, finalement. Être sienne comme elle le réclamait, comme elle se proclame depuis d'ores et déjà bien trop longtemps. « I need ye... I need all of ye... » Confidences qu'elle lui concède, les paroles qui s'apposent entre les souffles affolés. L’anticipation de tout ce qu'ils ont déjà partagé par le passé, que cette nouvelle vie ne peut alors que magnifier. Et les paumes y viennent, s'attardent aux joues. L'hésitation qui revient, celle de réclamer un baiser ou de parfaire cette invitation à davantage s'aventurer là où elle guidait les mains sur le canapé. L'hésitation qui force le petit être à trembler, à davantage réclamer des hanches qui cherchent à joindre les siennes pour tout accentuer. « And I need to feel ye... please... » Là, les tissus qu'elle en vient finalement à attraper, qu'elle réclame de voir disparaître pour tout parfaire de ce qui s'est amorcé. Volonté énoncée, le choix qu'il lui laissait et qu'elle lui concède dans ces réclamations soufflées. Parce qu'il n'y a plus que lui, rien que lui pour embraser ce tout qui s'était esquinté. Rien que lui pour offrir cette source de chaleur au corps et au cœur qui s'y sont condamnés. Damnés volontaires à tout ce qu'elle s'imagine qu'il puisse représenter. La peau déjà marquée de cette appartenance qu'elle ne sait plus comment lui prouver, ces restes qu'elle a gardé contre l'épaule encrée. Sa présence toute entière dont elle ne cherche plus à se défaire. « I love ye... I love ye so much... Un baiser qu'elle vient quérir en se redressant brièvement. Un baiser qu'elle prolonge en l'entraînant pour se laisser submerger, pour tout recommencer. I won't stop ye... » Les mots qu'elle récitait déjà, mais qu'elle rappelle à cet adoré.           





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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