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 Even though I walk through the valley of the shadow of death...

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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
east wind

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
cicatrices : 211
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 24 Nov - 3:02 ▬



Even though I walk through the
valley of the shadow of death...



you think you world is safe ? it is an illusion. a comforting lie told to protect you. enjoy these final moments of peace, here, before the strom is begin. for I have returned to have my vengeance. 'cause i'm not a hero and i'll never be.
(sarasvati)


Il y a l'endocarde qui s'est mis à battre, il y a ce rythme improbable qui s'est mis à tout surplomber. La longue litanie d'une toute nouvelle partie qui s'est enclenché. Seconde manche qui s'impose, qui s'élève pour tout captiver – de l'âme aux songes d'ordinaire bien moins emmêlés. Il cherche, il essaie de comprendre ce qu'ils n'ont pas su voir, ce qu'ils ont laissé passer. Oh, il est outré, l'encéphale qui n'a pas cessé de cavaler pour chercher cette ombre qui leur a échappé. Et derrière l'amusement, il y a l'agacement. Parce que les secondes passent, s'écoulent sans qu'il ne puisse y parer. L'aiguille continue de tourner et lui, lui il attend – use des quelques parcelles de patience qu'il lui reste pour attendre ces informations réclamées. Rien, rien de plus qu'une pauvre nouvelle qui s'impose quand cette présence lui revient ; coéquipier dépassé par les événements, par cet échec qu'il croit devoir essuyer. Non, il a su tenir sa langue, Lestat. Il a retenu les paroles qui pourraient lui venir, ces élans qu'il pourrait vouloir lui délaisser pour ne serait-ce que partager cette étincelle de plaisir qu'il s'essaie à ne pas trop exposer. Ils sont horribles, les songes, mais l'esprit n'y voit là qu'un sacrifice nécessaire pour qu'ils puissent enfin avancer. Les sentiers se dégagent, il le croit, rien que par ce sang versé. Tant pis pour les liens, pour cette sympathie qu'il semblait lui porter – tant pis, le fin mot de toute cette histoire est à s'approprier. Le couperet tombé, le bloc opératoire qui s'occupe des derniers souffles de celui qu'ils ont laissé à son sort en pensant s'approcher du danger – excité, l'oiseau de marbre. Excité par cet embrasement que les secondes continuent d'attiser. Celles qui ont désormais à s'accumuler, à se suivre sans un bruit ; toutes destinées au néant et au silence auxquels ils s'en remettent puisque cette glorieuse patience – encore elle – est à pleinement user. Longues sont les heures qui passent, qui se succèdent. Longues, ces quatre heures durant lesquelles rien n'est échangé, rien si ce n'est ces quelques œillades qui veulent tout et rien dire à la fois ; comme des messages improbables, à peine subliminales. Lui, il est resté à sa place, il n'a pas bougé. Il a réfléchit, Lestat. Il a repassé ces derniers jours, sollicité sa mémoire jusqu'à manquer de la briser. Il a ignoré les questions des internes qui sont passés, il a ignoré les appels qui se sont suivis pour ces urgences à traiter. Qu'importe, qu'importe la réalité de l'instant puisque tout ce qu'il se doit de noter appartient désormais au passé. Qu'importe les vivants, il n'y a que cette ombre pour l'obséder. Ils courent après sans réussir à l'atteindre – grain de sable trop important qui, pourtant, file entre leurs doigts quand la pression redescend. S'ajoutent à tout ce beau merdier ces informations que ces deux autres idiots ont laissé. Le nom des rues qu'il ressasse, cette boutique étrangement fermée pile au moment des faits. Tout, tout à un lien et pourtant, lui qui s'y exténue à tout remuer, il n'en voit aucun. Fil rouge qu'il ne sait pas où accrocher, les ponts encore embrumés qu'il peine à localiser. Il y a forcément un chemin vers cette vérité cachée, il y a forcément un sentier vers cette clairière où tout leur serait exposé. Forcément. « Messieurs. » L'azur s'élève, le fil des pensées est brisé, déchiré. Là, les tâches imparfaites des prunelles qui détaillent celui qui vient de s'imposer, cette annonciateur de nouvelles aux traits encore bien fermés. Il est mort pendant l'opération. « L’opération s’est bien déroulée, mais j’ai la difficile tâche de vous dire que votre ami n’est pas sorti d’affaire, le cœur et le poumon droit ont été durement touchés : les heures à venir seront décisives : nous le gardons en observation. » La déception. Pure, dure, brutale. Elle parvient presque à corrompre le cœur qui s'est mis à battre, lassé, dégoûté puisque la saveur de la chasse vient de quelque-peu s'envoler. Non, pas un mot de sa part. Pas même un merci, seulement ce regard qui dévie pour s'en remettre à la montre qui traîne à son poignet. Quatre heures. Quatre heures qui sont passés comme un orage pendant une nuit de mars à peine installé. Bref et rapide, à peine perceptible. Ils ont perdu du temps, cet enfoiré prend de l'avance. Il s'est déjà levé, il a laissé le soin à Banks de récupérer ce qu'il a réclamé. Lui, il s'en remet à l'air frais, à ces quelques brises qui s'aventurent jusqu'aux traits impassibles, comme immobiles. Les murmures reviennent, le chant de la partie qui reprend. L'habitable dans lequel il s'est engouffré, la voix qui ne s'est pas encore levée. À quoi bon ? Il n'a encore aucune piste, seulement ce besoin de réfléchir, d'y voir un peu plus clair. La solitude, c'est d'une magnifique solitude dont il a besoin pour pouvoir mieux s'y concentrer mais il n'y a que cette tension palpable, que cette colère qui règne puisque celui à ses côtés s'y laisse prendre, pleinement happer. Les eaux troubles des émotions qui parviennent à le submerger. Elle perdure, cette atroce atmosphère. Elle perdure jusqu'en plein cœur des locaux qu'ils reviennent fouler, tanière infectée dans laquelle ils s'engouffrent pour s'en remettre à ce qu'il a su leur soutirer. Effets personnels qu'il lui laisse le soin d'observer – jusqu'à cette petite boîte que les phalanges viennent empoigner. Là, l'attention toute donnée. Là, captivé à nouveau, celui qui s'était mis à se perdre en ces idées silencieuses et bien gardées.

Ces dires qui se sont levés, ces paroles comme une ode à cette traque qui s'était remise à manquer – ça résonne jusqu'à tout saccager. Là, sous les veines, il y a ce sang qui s'est remis à couler avec rapidité, avec volonté. Bouillonnant, ce dernier, enivrant pour le pauvre muscle qui se doit de tout faire circuler. Il va pour ajouter, matérialiser cette même pensée qu'ils se sont très certainement mis à partager mais ces ombres qui attirent le regard, qui paralyse l'encéphale dans cette grande exaltation à laquelle il fut soumis. Là, ces deux êtres qui ont à s'occuper de ce dont on les a écarté. Rapaces qui lorgnaient sur les miettes, sur les restes qu'ils ont laissé. Vautours qui rôdent encore, qui vont et viennent dans les corridors empoisonnés de ces lieux où la corruption persiste à s'étendre jusqu'à presque pouvoir être admirée en toute tranquillité. Il tique, le rictus qui s'estompe aussi certainement qu'il s'était imposé. Deux ombres, deux pauvres corbeaux mal habiles qui peinent à s'envoler quand les regards s'intéressent aux trajectoires déjà orchestrés. Deux ombres – comme une merveilleuse coïncidence qui se fait avec le récit que Banks a récolté. Un geste de la main, à peine levé. Rien qu'une attention qu'il essaie de s'octroyer pour désigner ceux qui viennent de revenir des enfers dans lesquels ils s'étaient retranchés. Là, l'esprit se met à palpiter. Là, les mille étincelles se sont animées pour virevolter. « Deux ombres, c'est pas ce qu'ils t'ont dit ? Deux petites ombres malicieuses qui vont et viennent à notre place puisque nous sommes censés nous occuper d'autres choses en attendant qu'ils... gèrent... toute cette affaire ? » Un haussement d'épaules, une piste qu'il choisit de délaisser. Rien de plus, néanmoins, les poumons qui se privent presque d'air pour que les songes n'aient pas à s'emmêler. Il balaie les lieux du regard, il continue d'observer tout ce pitoyable monde qui persiste à s'agglutiner ici sous le joug d'un serment qu'ils ne sont plus à même d'honorer. Un soupir, un souffle de dégoût et de lassitude, encore. Les habitudes ont la vie dure – plus encore puisque s'accumulent ces pauvres mésaventures. « Aux dernières nouvelles, on a quelqu'un dans le coin qui s'est plaint de ses reins dernièrement ? » Non, le regard ne s'est même pas rappelé sur ce coéquipier improvisé. Il ne fait que réclamer ce que lui a très certainement manqué – paroles qui n'ont d'ordinaire si peu d'intérêt pour celui qui n'offre nul crédit à tous ces abrutis. Et pour la première fois depuis des années, le voilà qui regrette de ne pas avoir laissé traîner une oreille quand il le pouvait. Mais la fierté, l'ego qui refusent tous deux d'avoir à admettre cette inattention. « Faites un effort, Banks, réfléchissez. » Et les mots sont délaissés, déposés entre eux deux avant qu'il n'ait à se lever. Il s'y risque, s'avance jusqu'au couloir pour couper la route de ces deux petites souris qui s'apprêtaient une fois de plus à quitter cette misérable forteresse déjà bien infestée. « Voyez-vous ça, on vous envoie nettoyer les archives pour accumuler autant de poussières sur vos épaules ? » Là, l'arrogance qui se met à briller. Là, la volonté d'arracher tous les secrets qui lui sont encore interdits, trop bien dissimulés au point de très clairement l'agacer. Pas un rictus, de plus. Rien que ce regard qui se met à peser, cette hauteur qu'il garde puisqu'il refuse de leur offrir la possibilité de penser qu'ils pourraient l'écraser. Il veut les déstabiliser, il veut être le maître du jeu puisque cette partie est la sienne et qu'il se refuse à la voir être enrayée. « Non, pas vraiment. Toujours sur l'affaire, des coins à surveiller vu tout ce qui semble s'y passer. » Il acquiesce aussitôt, se risque même à lever la main pour défaire un peu le manteau de ce qui s'est amassé dessus. « Hm, les entrepôts peuvent être des labyrinthes des fois. » Et il acquiesce, celui qui s'était tu jusqu'alors. Il acquiesce et ça suffit à Lestat – ça rassasie presque l'appétit qui s'était mis à gronder. « Bonne chance alors. » Le dos qu'il tourne déjà, cible qu'il en devient très certainement – qu'importe, qu'importe puisqu'ils avancent. Bureau qu'il retrouve, ce couloir à peine quitter qu'il se remet à lorgner – satisfait. « Dîtes moi que vous avez réfléchi. » Non, pourquoi devoir lutter contre cette malice que la voix n'a pas su mieux retenir ? Si les émotions sont maîtresses chez celui qui se tient à ses côtés, lui n'en laisse qu'une s'imposer et elle est venimeuse pour ces veines qui s'amusent à la distiller. L'enthousiasme, présente dans toute sa gloire et son entièreté. « Par curiosité, à part ce pauvre bougre dont on attend la guérison ou l'heure de décès, vous avez parlé de tout ça à quelqu'un d'autre depuis que les choses sont devenues plus ou moins... non-officielles ? » Et enfin, l'attention lui est donnée. Enfin, le regard lui revient pour quérir cette réponse qui se mettrait presque à tarder.                                         





_________________



no justice, no peace
I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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Clayton Banks
Clayton Banks
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Midtown
ombres et névroses : R.A.S
cicatrices : 136
crédits : @pandamalin

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▬ Lun 17 Oct - 22:17 ▬


Even though I walk through the valley of the shadow of death...



Lestat qui rode comme un lion en cage et me presse de réfléchir alors que tout se bouscule dans ma tête.

Jones entre la vie et la mort, le modus operandi qui ne correspond pas au meurtrier, cette fois il semble s’être acharné, rien ne colle.

Qu’est ce qui est arrivé à Jones ? Une simple agression banale ? Pris à partie par un Junkie qui aurait laissé derrière lui des pilules ? Non ça ne colle pas non plus.

Il était en planque, il ne se serait pas exposé sans raison, puis il a m’a appelé quatre fois et pas le central… Non, juste moi.

Il n’a pas demandé l’assistance d’une patrouille pour une banale interpellation… Non, juste moi.

Qui a-t-il vu ? Le tueur ? Nous n’avons aucun portrait-robot, comment l’aurait-il reconnu ?

Je m’assois, respire profondément, face à moi mon partenaire, bien que désormais silencieux, électrise la salle par sa seule présence.

La tête entre les mains je tente de faire le point.

« Plusieurs blessures, plusieurs coups, Jones a dérangé quelqu’un qui s’est mis à paniquer ou dans tous les cas il a suffisamment perturbé son agresseur pour qu’il s’acharne sur lui ».

Je me lève et poursuit en marchant comme pour suivre le fil de ma pensée.

« Sauf que sont boulot était de surveiller les gars de la financière et de ne surtout pas intervenir ou se faire repérer »

Je me retourne vers Lestat.

« Quatre appels manqués…. Donc, il a vu quelque chose ou quelqu’un qui l’a poussé à m’appeler dans un premier temps puis intervenir dans un second… Quelque chose comme quoi ? Un trafic ? Non il aurait laissé l’affaire se déroulé pour ne pas éveiller les soupçons… Donc l’autre possibilité alors ? Quelqu’un qu’il aurait déjà vu ? Quelqu’un que je connaitrais ? »

Je jette la boite de pilule en direction de mon interlocuteur qui s’en saisit au vol.

« Et ça c’est quoi ? les deux connards seraient malades des reins ? Ou alors cela appartiendrait à son agresseur ?... Vous en pensez quoi ? »

Bien malin serait celui qui réussirait à percer le fond de ses pensées. Pourtant la solution de tout cela est cachée dedans, dans les méandres de son esprit. Là, elle végète, elle balbutie à chaque impulsion neuronale, son inertie lui résiste, mais pour combien de temps encore ?

Et moi dans tout ça ? Moi je ne sais plus. Il y a cinq de cela pour une affaire similaire une jeune femme est morte par ma faute, son corps retrouvé flottant sur la chicago rivers.

Aujourd’hui mon histoire semble se répéter sans que rien ne puisse arrêter le cours des événements et comme un aimant les choses me ramènent à elle.

Enfermé dans une boucle, prisonnier de mon absurde destin, je revis la même histoire. Seul le décor et les visages changent, mais la souffrance et l’échec demeure.

Fidèles, ils jalonnent ma vie et m’accompagnent. Bercé par mes propres illusions de justice je me laisse lentement entrainer vers le fond. Les jours passent sans que je ne prenne le temps d’en savourer l’éphémérité. Cognant la tête obstinément contre l’inamovible obstacle de mes idéaux, je sacrifie mon entourage lui faisant porter le poids de mon incompétence.

Alors mes pensées se perdent, le poids de son regard m’écrase et me fait sortir de mon errance. Il est là immobile, faisant rouler la boite entre ses doigts.

Que fait-il ? Est-il en train de me juger ? Peut-être… L’a t’il déjà fait ? Evidemment que oui, il l’a fait à la minute ou je l’ai salué la première fois que nous nous sommes rencontrés.

Je le regarde et l’espace d’un instant je me compare à lui… Non, non mauvaise idée, il faut que je respire, que je marche.

« Je… J’ai besoin de marcher, je vais rentrer seul »

Je fais deux pas en direction de la sortie avant de me retourner vers lui…  

« Je suis désolé, je ne vous ai même pas remercier... Je... Je vous appelle demain, il faudra interroger Jones dés qu’il sera revenu à lui »

Je fais deux pas vers lui comme pour lui taper sur l’épaule avant de me raviser maladroitement et de presser le pas vers l’extérieur.

L’air frais et pollué, la clope que j’allume, mes pas qui frappent le bitume, je reprends progressivement contenance direction mon appart ? Non, direction le commissariat autant affronter le chef de la police toute de suite.

Trente minutes et quelques rues plus tard, je gravis les escaliers du Precinct quatre à quatre.

« Hey Banks il s’est passé quoi ? »

« Des nouvelles de Jones ? »

« Le chef s’est fait convoquer, il est furibard, il veut te voir dès son retour »

La mine sévère, je slalome entre les fâcheux et les curieux sans prendre la peine de leur répondre, les gratifiants d’un salut de la main.

Le chef n’est pas là, ok.... Allons voir Jerry, je dois lui récupérer le dossier que je lui avais laissé.

Porte fermée, je frappe, personne ne répond, je pousse la porte, passe la tête, aucun bruit... quelle heure est-il ? Il s’est déjà barré ? Non, ça ne lui ressemble pas, il reste toujours assez tard.

Tant pis j’entre, il faudrait que je relise le rapport d’autopsie. Toutes les informations sont bonnes à prendre et puis mon cerveau ne peux pas rester inactif, peut-être ai-je rater un truc alors autant le faire maintenant… Quand le chef sera revenu y’a toutes les chances que je me fasse mettre à pied et cette fois avec retrait de plaque.

Aucun dossier à l’horizon...

Tu fais chier Jerry, tu l’as foutu où ?... Rien dans le tiroir de gauche, rien dans celui de droite....

« Monsieur Banks ?... Vous cherchez quelque chose ? »

Et merde...


« Sally c’est ça hein ? Bonjour ! Comment allez-vous ? Je cherche un document que devez me donner Jerry... » dis je alors que mes gestes s’accélèrent : liste de commande de capsule de café, adresse de fournisseurs...

« Mais il sait que vous fouillez dans ses affaires ? »

Tu ne vas pas te casser hein ?


« Oui, oui, c’est un ami, puis je n’en ai pas pour longtemps... Haha ne vous inquiétez pas »

Je m’avance, sourire crispé, sans la lâcher du regard

« Je vous assure, je range tout après mon départ ... allez ! Vous avez du travail non ? »

Je pousse la porte pour la fermer, elle la bloque, je me cogne alors contre une étagère faisant tomber une pile de document.

« Ah bin bravo ! Regardez-moi ce bazar ! »

Sans déconner, c’est pas vrai...

Je soupire nerveusement tout en m’accroupissant pour ramasser les papiers qui jonchent le sol

« Croyez-moi je ne manquerai pas de dire ce que vous avez fait ! »

« Ah mais je n’en doute pas chère madame... »

Quel merdier ! De quand ça date toute cette paperasse ? Je ramasse tout, tape la pile de feuille sur le rebord d’un meuble avant de me diriger pour les replacer.

« ... Je compte sur vous d’ailleurs ! » dis je pour finir alors qu’une sorte de carte de visite glissant entre deux feuilles s’échappe et tombe de nouveau.

« Et voilà que ça retombe ! Vous le faites exprès ??? »

Mon regard s’attarde au sol alors que… Une adresse … Farmer St , 04 pm

« Hey vous m’entendez ? Je vous parle monsieur Banks ! »

Je ramasse la carte... Farmer St , 04 pm... Je reste figé, carte en main... C’est pas n’importe quelle adresse... C’est là où on a retrouvé Jones.

Je me redresse lentement....

« S’il vous plait fermez la »

« Je vous demande pardon ??? »

La pilule pour les reins.... La boite de Lasilix....

« Un problème aux reins, une connerie que je traine depuis des années, laisse tomber »

« Jerry vous a dit quelque chose avant de partir ? » dis je avec insistance.

« Hein ? quoi ? » Le regard interloqué, elle reste plantée là en bafouillant.

« Ecoutez moi c’est important ! .... Est ce qu’il vous a dit quelque chose avant de partir ??? »

« Euh non... Enfin juste qu’il en avait pour une heure puis il est presque 07 : 00 pm et il n’est toujours pas revenu... »

« Quelle heure ? il est parti vers quelle heure ?? »

« Je ne sais plus !... Vous me brusquez là ! Je ne sais pas moi, je dirais 03 : 00 pm »

Jerry...

« Merci... »

Je quitte son bureau en courant tout en sortant mon portable... Répondeur... MERDE !

« Roseburry c’est Banks, je retourne à l’hôpital, je crois que c’est Jerry, il risque de vouloir finir le travail, je fonce »

Je me précipite vers le parking, plaque à la main.

« Banks , je réquisitionne le véhicule , donnez moi les clés »

Un agent tente de s'interposer.

« Non mais inspecteur où vous allez ? On a besoin des véhicules pour… »

« Tu dégages et tu la fermes ou je te donne ma parole que tu vas passer tes dix prochaines années à dresser des procès verbaux, je suis clair ??? »

La portière claque, le moteur ronronne, c'est parti.

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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
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sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
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crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 6 Nov - 2:43 ▬



Even though I walk through the
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Une légère brise passe, s'invite. Elle s'immisce, comme un poison pour nécroser les songes, déstabiliser les pensées. Une légère brise qui s'avance pour tout saccager ; légère et pourtant oppressante. Un silence de plus, l'absence de toute réalité. La question qui flirte avec les corridors bondés, entre les pas qui claquent sur le carrelage presque fêlé. Il y a du passage, il y a des regards qui ont à s'égarer, il y a cette curiosité quant aux deux ombres qui se lamentent dans une brève ombre appropriée. Marbre qu'il en devient, Lestat. Marbre patient qui écoute plus qu'il ne se manifeste. L'oreille tendue au fil qui découle d'entre les lippes jusqu'alors scellées. Il s'est animé, ce partenaire improvisé. La hauteur qu'il retrouve pour s'affoler, aller et venir comme un chien que la rage viendrait consumer. Il s'enfonce, Clayton, sans réussir à tenir les liens vers cette surface ténébreuse que tout, en l'instant, gangrène. Attentif, pourtant, sans se mouvoir. Attentif qu'il en devient, Roseburry, les prunelles qui s'élèvent pour suivre, pour imprimer chaque mimique, chacun des traits qui auraient à se tordre, à se déformer. Il y a cette détresse qui suinte, cette crainte encore de moitié enterrée qui s'essaie à gueuler, à gronder pour clamer ce qu'ils ont loupé. Une information, un détail – une piste légère que la pulpe des doigts continue de caresser maintenant qu'elle s'en est saisie, maintenant que ce dernier élément se tient à leur portée. Le silence, néanmoins. Le silence qui persiste et s'implante. Le silence qui règne pour mieux creuser les hypothèses qui essaient de se construire. Ils n'ont rien, rien qu'une chimère à poursuivre, un fantôme de plus dans ces ruines désolées. Chaos dégueule des pierres fissurées de la ville brisée, et eux ne savent plus réellement comment y remédier – charpentiers fatigués dont les ressources commencent à manquer. Duo exténué dont l'un se résigne à fuir, à s'échapper. L'air qui doit manquer, l'air qu'il lui concède de pouvoir prendre puisqu'il n'a fait qu'acquiescer. Qu'il parte, qu'il réfléchisse et qu'importe que ce soit de son côté ; il s'essaie d'ores et déjà à résoudre ce qu'ils ne peuvent expliquer. La volonté d'avoir raison, le besoin de remédier à ces zones obscures qui ne font que tracasser. Pas une pensée, néanmoins, pour celui qu'ils étaient venus trouver. Plus une attention pour cette pauvre âme blessée, l'égoïsme et cette quête divine qui surplombent de très loin cette humanité qui peut encore lui échapper. Ces derniers mots prononcés, il ne les entend qu'à moitié. Déjà emporté, Lestat, dans ces faits qu'il tient à relier. Il cherche dans la mémoire cette petite image qui lui aurait échappé. Il fouille dans les souvenirs tout ce que le regard pourrait avoir effleurer sans pleinement s'y apposer. Jusqu'à s'y figer, jusqu'à user de cette effroyable immuabilité. Envolé, Banks, et pourtant, il a l'impression d'entendre les mots qui résonnent encore dans le couloir où il s'est laissé happer. L'histoire se répète sans qu'aucune finalité ne lui soit accordée.

Dans l'esprit, les victimes se succèdent. Dans l'esprit, ces tableaux se soulèvent. Alignés, dématérialisés. Une conscience qui continue d’œuvrer à parfaire ce sens logique qui devrait être trouvé. Rien, jusqu'à l'agacement qui en vient à se frayer un chemin contre les failles de l'endocarde comprimé. Il craint l'échec, il craint que cette réussite n'ait à lui échapper. Il pensait pouvoir fanfaronner, faire valoir ses talents en cet exercice accepté. Et pourtant. Pourtant...

Longues sont les minutes qui se sont écoulées. Longues, devenues parcelles d'éternité. Fermé aux mouvements, ignorant des vibrations qui dans la poche s'affolent une énième fois. Mais la transe s'étiole, se perd puisque silhouette s'impose qu'il ne peut réellement chasser. Issue d'aucune imagination, empreinte de cette terrible et triste réalité. Le bruit des moniteurs voisins résonne à nouveau, les conversations viennent combler et soulever le manteau de calme dont il s'était drapé. Et avant que ce regard étranger ne puisse s'y poser, la main s'est fermée sur ce qu'elle tenait. Boîte cachée, dissimulée. Boîte secrète que l'instinct en vient à protéger. « Voyez-vous ça. » Il s'éveille, Roseburry. Il soupire, Lestat. Sans une parole, sans un mot, un simple constat qu'il le laisse faire quant à cette présence qui s'était oubliée. « T'es là pour Jones ? » Les lippes restent scellées, bloquées. Pulpeuses abîmées qui refusent d'avoir à user de son souffle puisque le fin mot de cette histoire ne lui est pas encore donné. « Ouais, toujours aussi loquace... On peut le voir ? » Jerry. Jerry qui s'impatiente et qui contemple les couloirs. Il suit la ligne que les prunelles semblaient pouvoir dessiner, il suit cette trajectoire qui s'impose jusqu'à ce vide que rien ne vient déranger. Longue allée blanche qu'aucun spectre ne vient encore perturber. « Non. » Simple et sans appel. Simple, sans plus de fioriture encore. L'attention brièvement détournée, le téléphone qu'il a empoigné pour y voir ce message qui attend, qui pourrit sur la boîte vocale depuis dix minutes désormais. Banks rappellera, semblerait que cette solitude réclamée n'en vienne à trop peser pour que le manque puisse déjà l'infecter. « Tu attends depuis combien de temps ? Les autres sont partis ? Je peux prendre le relais si tu veux. » Il y a ces tremblements que l'azur parvient à capter, la trahison du corps qu'il ne parvient pas encore à anticiper. Il tremble, Jerry, derrière ce masque d'aisance qu'il essaie de lui servir maintenant qu'ils ont à se confronter.

« Si tu révisais un peu tes devoirs, tu saurais que je ne laisserais jamais un agent seul devant la chambre d'un de nos collègues. » Et il s'est levé, Lestat. La suffisance et l'arrogance qui se rappellent, qui se mettent à flamboyer – elles animent le faciès jusqu'à presque le transformer. « Mais t'es seul pourtant. » Un sourire, un rictus qui ose s'apposer sur les lèvres jusqu'alors trop neutres, porte-étendard de cette horrible neutralité. « Je ne suis pas un agent et une affaire complexe est en cours, une affaire qui n'est pas à la portée de tous. » Une lame qu'il enfonce, un rappel des conditions qui diffèrent quant au rôle que chacun peut posséder – cette supériorité qu'il ne peut s'empêcher de faire gronder. « Décidément, moi qui pensait que Banks réussirait à te rendre un peu plus... humain. Tu sais, comme nous autres, avec des sentiments et un cœur au moins... » Et les mains ont rejoint les poches, enfonçant alors leur unique petit indice dans les tréfonds de l'une de ces dernières. « T'as peut-être pas été informé sur la rumeur qui cite que je n'en posséderais jamais. » Ironie, s'il savait ce que l'avenir réserve à ce pauvre muscle qui, sous les côtes, semble s'atrophier. « Tu peux rentrer, Jamie. » Une conclusion, une fin de conversation. « Jerry. Et non, je vais rester encore un peu. » L'azur qui s'attarde une dernière fois sur ces phalanges qui se sont mises à se crisper, blanches de pression à la manière dont les doigts se sont serrés. L'observation qu'il persiste à faire traîner, jusqu'à ces courbes à la poche où l'une des mains s'était isolée. Il croit deviner, sûr de rien. Mensonge, il sait, reconnaît la menace qui lentement parvient à se lever. Un sourire, encore. Rien qu'un rictus qu'il laisse planer. Une demi-ligne amusée sur les traits du Lieutenant qui ne peut qu'un peu plus s'y enfoncer. « Tu ne l'approcheras pas et tu le sais. Pas tant que je serais là. » Ainsi l'auteur des maux que ces pilules désignaient se dévoile ; maladroit mais déterminé. Le rire de celui-là qui s'élève, teinté d'une crainte trop bien implantée et d'une infamie toute dévoilée. « Lestat, sérieux, tires toi. Ça vaut mieux. » Plus intrigué, plus excité. « Lieutenant Roseburry. » Pour rectifier cette familiarité qui n'a plus lieu d'être maintenant que les choses commencent à se délier. Et s'il pensait encore pouvoir jouer avec l'esprit de ce dernier, il y a cette présence qui se rappelle – le coéquipier improbable auquel il s'était allié. Banks qui fait son entré, qui parcoure le couloir jusqu'à ce que les regards puissent enfin se croiser. Et la menace qui s'affirme, qui flirte avec les côtes – comme si de rien n'était. L'arme encore dissimulée aux yeux de celui qui vient d'arriver. Les mains de Roseburry sont restées dans les poches, cette insouciance qui reste – sang froid préservé qu'il tient à faire subsister. Aucune crainte, aucune panique. « J'ose espérer que vous avez assez pris l'air. » Taquinerie osée, taquinerie qui passe avant que Jerry ne joue cette innocence devant celui qui s'est manifesté. « Ils ont encore rien dit. On a pas pu le voir. »                                          





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no justice, no peace
I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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Clayton Banks
Clayton Banks
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Midtown
ombres et névroses : R.A.S
cicatrices : 136
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▬ Jeu 5 Jan - 1:06 ▬


Even though I walk through the valley of the shadow of death...



Pneus qui crissent sur le parking, je sors du véhicule en me précipitant pour rentrer dans l’hôpital, bouscule, une personne, puis deux.

« Hey !! ?? ...»

Plaque sous le nez, pas même un regard donné.

« Pas le temps, désolé »

Patients, infirmières, brancardiers, je scrute autour de moi les silhouettes qui défilent dans l’espoir de croiser celle de Jerry.
L’ascenseur ? Non, pas le temps de l’attendre, trop de monde, où sont les escaliers ? Ok, première étage, deuxième étage, je pousse la porte, coup d’œil à gauche : est-ce Lestat au bout du couloir ? Il parle avec qui ? Il y a du monde et je vois mal...

Je prends le temps de ranger ma plaque et j’avance calmement tout en essayant de voir son interlocuteur... et ... C’est lui, il est là. Les deux hommes se font face, visages impassibles, rien ne dépasse.

J’arrive enfin à leur niveau et ralentissant mon pas je m’immobilise sans dire un mot. Mâchoire serrée, je les observe tentant de prendre la moindre des informations.

« J'ose espérer que vous avez assez pris l'air. »

Il n’a pas eu mon message ou il me couvre et joue son jeu ?

« Ils n’ont encore rien dit. On n’a pas pu le voir. »

Jerry enchaine sans me laisser le temps de répondre, il a l’air détendu. Regard échangé avec Lestat, glacial, figé, aucune expression et pourtant, pourtant je connais cette lumière dans son œil : il jubile.

Il a le même éclat dans le regard que lorsqu’il a fini par accepter notre collaboration. Le regard du chasseur mêlé d’excitation, difficile à déceler au premier coup d’œil et si évident lorsqu’on fréquente un tant soit peu le personnage.

Le doute ne m’est plus permit, il a compris. Avec ou sans mon message, il sait et si Jerry est toujours là c’est qu’il m’attendait, il a l’élégance de me laisser le privilège. Je réponds alors à son intention en me pinçant les lèvres, esquissant un remerciement déguisé.

Le tableau est simple, dépouillé. Trois personnes, deux adossés aux murs qui se font face, un au milieu du couloir, légèrement décroché. Je ferme les yeux et me tourne vers Jerry, il me fixe à son tour, sans rien dire, apaisé, sans la moindre animosité ni panique, juste déterminé.

Une infirmière arrive dans mon dos, je l’arrête en tendant le bras.

« Monsieur je dois voir un malade... »

« Pas maintenant madame, laissez-nous s’il vous plait »

Avant même que je finisse ma phrase Jerry sort une arme dissimulée dans la poche de son manteau Bras le long du corps il laisse pendre son arme avant de reprendre de manière très calme :

« Je suis désolé Clayton, je n’avais rien contre lui, vraiment... »

Oh mon Dieu...

Un cri puis les pas de l’infirmière courant derrière moi s’éloignent, alors calmement je baisse mon bras sans le quitter des yeux.

« C’est fini Jerry, elle va prévenir les gars, garde ta défense pour le procès »

« Ce n’est pas fini, pas encore, il faut que tu comprennes... J’ai tout donné pour ce métier de merde, pour cette ville de merde, tout tu m’entends ?! Tout !! »

« Jerry, calme-toi et donne-nous ton arme »

« Blessé par balle dans une altercation de nuit avec des dealers... Six mois d’hospitalisation, impossibilité de reprendre mon poste. J’ai supplié de faire passer ça en accident survenu pendant le service, ils ont refusé sous prétexte que c’était illégal de jouer avec l’argent public »

« Jerry... »

« Je n'avais aucun assurance, on n’a rien touché pendant huit mois tu sais ce que ça fait ? Je n'ai même pas pu finir ma rééducation. Ma femme et ma fille sont partie, la douleur m’a rendu fou, j’ai sombré dans l’alcool et on m’a reclassé aux fournitures pour une misère et je vis dans un clapier »

Son faciès se tord sous le rictus d’un rire nerveux.

« Illégal hein ? Les fumiers ... Tout le monde se fait rincer, tous des vendus, tous pourris par l’argent des gangs, celui des ritals en tête qui ont dans la poche la moitié du Précinct »

« Donne-moi ton arme on va rentrer et en discuter calmement au poste... »

« Reste sérieux, si je me fais arrêter je ne passe pas la nuit » dit-il alors que les larmes lui montent aux yeux.

Pris de tremblement il pointe subitement l’arme contre sa tempe.

« Jerry non ... Si tu veux les faire plonger dis nous ce que tu sais, dis-nous pourquoi tous ces meurtres, on peut te protéger, mais pour ça faut collaborer »

« Je ne voulais pas faire du mal à Jones, il s’est trouvé là au mauvais moment »

« Jerry on n’a pas le temps ils vont... »

Pas le temps de finir de parler, pas le temps de me saisir de son arme, pas le temps...

« Michigan Central Station, casier 239, la clé est dans mon portefeuille »

« JERRY !!! »

Un silence, un moment suspendu, puis un grand bruit.

...BLAAM...

La cervelle répandue sur le mur, le bruit lourd d’un corps qui tombe, les cris autour de nous... Le temps se contracte et se disloque sous le poids des évènements.

Reprenant mes esprits je me précipite vers son corps et fouille rapidement ses affaires, rien dans son manteau, poche arrière de son pantalon, je le trouve et l’ouvre, permis de conduire, pièce d’identité et voilà la clé. Je me redresse et la tend à Lestat.

« Ils vont arriver d’un moment à l’autre, je vais les retenir... Tout le monde m’a vu courir comme un possédé, je ne vais pas pouvoir m’éclipser en douce alors vas-y toi »

Replaçant le portefeuille où je venais de le trouver, je pousse alors la porte de la chambre de Jones, j’entre et m’assois à côté de lui. La porte est ouverte et de ma chaise je vois le couloir, les gouttes de sang perler sur le mur et couler sur le sol, les petits os éparpillés comme une constellation sous laquelle git un pantin désarticulé ... j’ai envie de fumer putain.


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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
east wind

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
cicatrices : 211
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Sam 14 Jan - 23:34 ▬



Even though I walk through the
valley of the shadow of death...



you think you world is safe ? it is an illusion. a comforting lie told to protect you. enjoy these final moments of peace, here, before the strom is begin. for I have returned to have my vengeance. 'cause i'm not a hero and i'll never be.
(sarasvati)


Les réflexions sont intenses, quoi qu'emmêlées. Elles vont et viennent, les liens qu'on tire les uns après les autres pour en installer les idées, avant de mieux les effacer. Le temps s'est suspendu et dans le couloir ne règne plus que ce soupçon d'éternité. Il y a ce sifflement strident qui perce les tympans, il y a ces battements qui semblent s'intensifier. Les siens, plus oppressants que jamais. Et pourtant. Les traits sont neutres, presque las de cette situation qui n'en finit pas. Les regards se croisent et pendant un court instant, Lestat, il essaie d'envisager ce qui se tiendrait derrière le voile, de l'autre côté. Pour la première fois depuis longtemps, la conscience s'offre le luxe d'une pensée décousue, la saveur de l'improbabilité. Un monde séparé, où bien des spectres lévitent sans jamais réellement s'arrêter. Un monde où il n'y aurait rien, rien que le néant et ces lueurs bafouées. Des clartés oubliées en des limbes que rien ne viendrait meubler. Un monde où ne réside plus que l'éternelle insatisfaction des vies arrachées. Un soupir brave les pulpeuses et l'azur s'est levé. Il guette et il toise, Roseburry. Silencieux, désormais, chaque mot écouté, chaque raison moquée dans l'esprit qui refuse d'offrir la moindre émotion à celui qui se tient à ses côtés. Elle revient et s'installe avec violence, cette justice qu'il tenait à faire respecter. Elle prend ses aises pour distiller son poison qui dissout lentement les sentiments et leur oppression. Tombent les pistes données comme pleuvent les lamentations crachées. Il a laissé ses paupières se fermer, Lestat, ne laissant qu'à cette conversation l'opportunité de caresser les chairs pour finalement passer. Qu'importe tout ce qu'il aurait à dire, vérité est déjà sienne qu'il se doit de faire valoir – qu'il n'a plus à prouver. L'arme menace et presse l'endocarde dans sa mélodie saccadée. Ainsi, au-delà de ces mélopées écrasées, la voix de Banks rappelle cette sympathie, cette empathie qu'il peine encore à assimiler. Agacé qu'il est, lui, à ne pas bouger. Agacé jusqu'à lui rendre sa pleine et entière attention – des informations sont données. Il accuse ceux qu'ils ont déjà trop approchés. Il accuse comme s'il savait, mais les rumeurs sont toutes autres qu'il ne sait plus comment appréhender. Démons et italiens, quelques corbeaux aussi que les ombres n'auraient pas tout à fait révélé. La tentation des faibles à accepter le venin d'une corruption alléchante, plus attractive que le devoir qu'ils auraient à honorer. Ils sont trop nombreux, finalement, à s'être égarés – et il lui avait d'ores et déjà fait remarquer cette vérité. Il y travaillait, Lestat, depuis des années. Il y travaillait et n'a jamais pleinement arrêté. Les réflexions sont intenses, quoi qu'emmêlées. Le temps s'est suspendu, le croyait-il, avant qu'il ne rappelle cette course impossible qui se poursuit. Les pas qui tapent le carrelage des couloirs voisins. Les conversations qui commencent à se faire plus pressantes, éloignées et pourtant presque nettes pour celui qui guette. Celui qui n'a pas bougé. Celui qui n'a pas failli jusqu'au tonnerre qui s'est mis à gronder.

La pression sanguine qui manque de faire imploser les veines. Les tympans qui sifflent, qui enraillent la perception même de cette réalité retrouvée. Il a abaissé et secoué les traits, essayant de retrouver ces esprits qui se sont troublés. Carcasse s'est appuyée au mur, cherchant cet appui qui manquait. Les doutes s'immiscent, parasites jusqu'à la conscience désœuvrée. Et les phalanges sont crispées qui cherchent l'impact, avant que raison ne parvienne à faire son chemin pour l'en rassurer. Il n'est pas celui qui s'est effondré, une autre ombre flirte avec le sang qui s'est propagé. L'azur est clair, la pupille dilatée. L'adrénaline en drogue parvient à éveiller jusqu'aux sens oubliés. La peur ; elle s'était faite silencieuse jusqu'à rappeler son odieuse comptine contre les pensées brisées. Un souffle, une inspiration avortée. Un souffle, avant qu'on n'ait à l'approcher. Clayton, Clayton qui ose ce pas pour s'exprimer. Dans la paume se dépose ce qu'il peine encore à nommer. Une clé, et le rappel des informations concédées devient cicatrice contre les couloirs de l'âme qui s'est redressée. Les preuves à chercher, ces indices à s'approprier avant que quiconque ne puisse leur voler. La main tremble encore qui s'est tout de même refermée. Sans un mot, rien que les traits pour acquiescer – il s'est redressé, soufflant encore pour mieux s'animer.

Décontenancée, l'air frais qui flirte avec les traits et le grondement des sirènes qui en vient à tout surplomber. Il n'entend plus que de moitié, prenant sur lui d'ignorer tout ce qui s'est accumulé contre la trachée. Et quand il s'enfonce dans le siège de la voiture, le silence gouverne sur l'encéphale troublé. Le regard s'est levé, guette le rétroviseur avant d'y voir ce sang qui s'était propagé. Là, les restes de cette folie qu'aucun n'a su endiguer. Là, le fruit d'une démence et du désespoir qui s'imprime dans les stries que l'usure et le temps lui ont légué. La fatigue se matérialise, plus que jamais dévoilée. Il lui faut un instant, rien qu'une seconde pour pouvoir situer cette étrange et effroyable soirée. La neutralité est brisée, parcelles défaites qui s'estompent maintenant que solitude lui est accordée. Il en a trop vu, déjà. Trop vécu en vérité. Mais conscience tient à se faire entendre qui refuse d'abandonner, elle souffle le vent de la détermination quand la paume révèle ce qui lui avait été confié. Un pas à faire dans ce qu'il a tant essayé de prouver, une avancée inespérée dans ce projet de vie sur lequel il s'est trop blessé. Décidé qu'il est, alors, à rejoindre l'adresse qui avait été donnée. Le moteur qui gronde et les mètres à avaler. Le regard qui y revient, plus souvent que voulu d'ailleurs, sur ce reflet qu'il peut avoir à observer. Carmin qu'il efface, gouttelettes chassées. Droiture et grandeur qu'il doit retrouver, qu'il se force à faire valoir quand les pas résonnent jusqu'au casier désigné. Là, le tintement d'une serrure qui cède et devant lui, ces quelques dossiers empilés. Le Saint Graal à portée. La curiosité qui surplombe la stupeur des dernières heures, l'azur trop clair qui se risque à tout feuilleter. Et le sourire est maigre qui parvient à s'immiscer ; courbe déformée qui marque encore l'effroi laissé par ce à quoi il a pu assister. J'ai énormément de choses qui peuvent nous intéresser. Un message envoyé, les papiers sous le bras qu'il emporte avec lui sous le manteau d'une nuit qui en a déjà trop couvé. Il avait vu juste, celui qui s'est effondré – bien que de moitié. Les italiens ne sont que façade, qu'une tentation qui cherchait à s'implanter – certains sont déjà bien ancrés sous des couleurs différentes, confirmant presque l'entièreté des doutes qu'il avait pu soulever. Ils avanceront, enfin. Ils parviendront à rendre ce monde un peu plus sûr, l'espoir s'est ravivé.                                           





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I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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