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 what if we lose ourselves | theodora

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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 8 Mai - 18:40 ▬


what if we lose ourselves
If I pull the trigger now then the demons go away.

La peur qui gangrène, la peur qui corrompt. La peur qui s'immisce, poison tenace qui parcoure le corps jusqu'à l'échine, jusqu'à l'encéphale. La peur, elle dirige et guide, force les pas jusqu'à la demeure qu'il n'osait plus fouler – par pudeur pour les promesses chuchotées, les volontés cachées quand les nuits tombent et prospèrent sans avoir à gueuler vérité. La peur, elle en vient à tout s'approprier, des songes aux instincts, des pensées aux battements irréguliers. Les lippes serrées, la trachée nouée. Les phalanges crispées au téléphone qu'il ne cesse de regarder, la route alors oubliée et les dangers multipliés. Phoenix qui s'égare dans ce vortex insensé, dans les affres des frayeurs ravalées qui clament solitude et errance méritée. Un rien pour tout faire basculer. Un soupir, un murmure craché qu'il a écouté, et mille et un scénarios se sont alors forgé. Alors il prie, l'effronté. Il quémande une faveur à celui qu'il méprise, celui qu'il sait s'être détourné depuis que les mains se sont maculées. Divinité qu'on dit miséricordieuse quand elle n'est que juge et bourreau, la lame qui fend les chairs à la nuque quand les jugements sont rendus. Mauvais, celui qui se met en tord jusqu'à la façade qu'il reconnaît. Les lumières ternes, qui peinent à prospérer. Les impasses vidées de toute vie, de toute réalité. Il n'y a que ce néant pour régner, rien que le chant des malins pour gouverner. Les murmures néfastes des mille suppositions que l'imagination s'est mise à dessiner. Mauvais, celui qui jure encore alors que le moteur cesse de beugler. La portière qui claque et les pas qui secouent la tranquillité. Il s'est avancé, il va s'imposer. Dans cette accalmie dérangeante se pavane l'homme que les craintes sont venues ronger. Le cœur aux abois, inquiet. Le cœur qui ne parvient pas à s'y retrouver ; entre mensonges pour lesquels il s'est convaincu et vérité tordue. Réalité se déforme, minutes s'étendent. Une once d'éternel qui s'appose, creuse la plaie à l'âme d'ores et déjà molestée. Il craint le pire, parce qu'il n'y a plus que ça pour gouverner sur cette ville. La pourriture et le soufre, l'air toxique qui enveloppe les poumons déjà vides. Il n'y a plus que ces ténèbres, cet étrange néant à la fois réconfortant et meurtrier. Le paradoxe de toute existence, de toute vitalité. La sienne entachée, celle des autres qu'il se croit à même de préserver. Phoenix qui s'impose, Phoenix qui trahi sa présence par des coups répétés. La porte qui tremble, interprète qu'elle en devient de cette urgence qui s'est mise à le manipuler. « Dora ? You're in there ? » Poignée qu'il tente de faire flancher, le refus du bois de s'écarter. Il insiste, oppresse – tient à s'assurer que les rêves n'obtiendront nul autre titre que ce dernier. Des illusions que la peur provoque, des mirages que les maux apportent. « Open that fucking door. » L'impatience qui s'en mêle, la trahison des sens. Des sentiments qui se mélangent, entre retenue qui serait à faire régner, entre désinvolture qui se fraye son chemin pour rompre ces replis orchestrés. Il aurait dû s'en éloigner, mais les jeux sont allés trop loin, les liens s'y sont ancrés. Des lianes aux poignets qui rappellent à chaque errance ces parcelles de temps échangées.

Cœur instable ne parvient plus à s'y retrouver.

Le souvenir prospère des murmures qu'il concédait à celle que les années encensaient ; la perfection derrière les non-dits et l'innocence distillée. La mémoire rappelle les faits, ces douleurs qui subsistent quand néant enveloppe et enserre, quand rien ne vient résonner. Nulle note, nulle mélodie – rien que l'écho des rires qu'il a saccagé. Il y a cette partie de lui qui réclame de fuir, partir, s'éloigner des tentations et du gouffre que l'hôte réclamée représente ; l'ancre à laquelle se raccrocher, l'arbre qui ne craint ni les flammes des ailes déployées, ni le charbon des serres abîmées. Celle qui survie par le silence des infamies, parce qu'elle ignore jusqu'aux démons qui suivent ses pas, jusqu'à l'imperfection que les traits dissimulent. Il en a soufflé, Phoenix, sans pour autant s'arrêter. L’œil curieux qui guette encore l'écran d'un téléphone qu'il refuse de verrouiller. La peur, elle est lancinante et destructrice, elle insiste et appuie là où plaie peut saigner. Elle est lame, l'acier limé qui coupe jusqu'à l'essence même de cette âme désorientée. « DORA FOR FUCK SAKE ! » Parce qu'il s'emporte, à en déranger les âmes voisines. Parce qu'il s'emporte, l'homme que les flammes consument plus qu'elles ne le devraient. Mémoire efface alors tout ce qui est, tout ce qui devrait être. Conversations qui s'effacent au profit d'une litanie néfaste. Il en oublie celle pour qui il aurait tout donné, parce que l'instinct s'est porté sur cette autre qui parvient à le faire exister. Parce qu'elle le voit, parce qu'elle ne peut y parer – parce qu'il y avait cet étrange lien qui s'imposait, jusqu'à lier tout ce qui n'aurait dû exister. Des soupçons d'ailleurs qu'ils auraient alors à fouler.       

.tetra




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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown - appartement ; T2 modeste au quatrième étage avec ascenseur, un mini balcon dans le salon et un chat qui fous l'bordel, une chambre plutôt confortable, une salle de bain pas trop dégueu. Trop de plante partout
ombres et névroses : Une bonne santé parait-il, c'pas mal. De temps en temps ça porte des lunettes de repos le soir, détail totalement insignifiant.
cicatrices : 125
crédits : chat noir

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▬ Jeu 9 Mai - 15:53 ▬



Le grondement de la moto retentit dans son dos. Il s'éloigna progressivement, emportant avec lui le faible sentiment de sécurité qu'il avait pu lui procurer en la ramenant à son immeuble. Le bruit disparut complètement alors qu'elle entrait dans la cage d'ascenseur. À peine eut-elle composé son étage que ses doigts se mirent à trembler de nouveau. La sensation de rougeur sur sa peau revint, aussi présente qu'auparavant. Elle ne vit que ça, ne sentit que ça : cette crasse acre qui semblait s'être incrustée sur son épiderme, refusant de disparaître. En observant ses manches, elle constata que des gouttes de rouge avaient également taché ses vêtements. Une peur envahissante s'empara d'elle, remontant dangereusement jusqu'à sa poitrine, lui coupant le souffle. Machinalement, elle frotta les taches dans l'espoir de les effacer, mais c'était vain. Trop tard. C'était fait.
Elle prit une profonde inspiration, les doigts toujours tremblants, puis appuya finalement sur le bouton du quatrième étage. Elle suivit le mouvement des portes qui se refermèrent et chercha désespérément à se rassurer. Pouvait-elle vraiment aller bien ? Était-il seulement possible de continuer à vivre comme si de rien n'était, en toute tranquillité ? Ce n'était pas le sang qui posait problème, mais l'acte qui l'avait causé. Celui qu'elle avait commis. Mais même se convaincre qu'il s'agissait de légitime défense ne servait à rien.

La montée de la cabine fut terriblement longue, interminable, où ses muscles lui rappelèrent douloureusement les coups reçus. Là où elle avait serré les dents avec Sutter pour ne pas fondre en larmes, cela devenait maintenant plus difficile. Une main sur ses côtes pour les soutenir, pour se rassurer que ce ne soit que des bleus en devenir, mais la douleur demeurait la même. La bile dans la gorge menaçait de s'exprimer. Un soulagement éphémère lui traversa l'esprit à l'arrêt de l'ascenseur : il ne lui faudrait que quelques mètres avant de pouvoir s'effondrer complètement entre les quatre murs de sa demeure. C'est du moins ce qu'elle s'était dit, mais la voix rauque à l'autre bout du couloir qui hurla son nom la fit sursauter, l'empêchant de faire un pas vers la sortie. Un instant, elle se remémora que les plans de sa soirée avaient été modifiés, qu'elle aurait dû rentrer les bras chargés et le sourire aux lèvres, et non pas comme une âme vacillante.
Quelques secondes s'écoulèrent encore, à chercher un courage qui semblait inexistant avant d'oser enfin sortir, de se montrer à la lueur pâle d'un éclairage de palier.

Je suis là.

Dora laissa échapper sa voix déraillée, un déglutissement lui échappant tandis que ses yeux restaient fixés sur le sol, les murs, à peu près tout sauf sur celui qui semblait s’être inquiété plus que de raisons. Elle avait oublié de répondre à son portable, puis finalement c’était devenu impossible. Compliqué de dire qu’elle avait un problème, improbable d’admettre qu’elle avait peut-être merdé.

Désolée... Le téléphone, reprit-elle dans une voix chevrotante. Je voulais... La ruelle... je n’ai pas pu...

Succession de mots qui s’évaporèrent sans queue ni tête, qu’elle laissa sortir en sentant les larmes montant encore. Ses doigts se crispèrent en s’accrochant à ses vêtements. Dora se sentit coupable ; pour cette histoire, pour lui qui s’était déplacé à s’époumoner devant sa porte. Que l’on s’inquiète, ce n’était pas ce qu’elle désirait, ni ce qu’elle voulait. Un peu trop pour ce petit corps frêle finalement, les jambes flanchèrent avant qu’elle ne fasse un pas, la laissant tomber mollement sur ses genoux. Ses mains ne tremblaient plus, c’était tout son corps qui semblait pris de spasmes, accompagnant les pleures retenues depuis trop longtemps.

Je suis désolée.
CODE BY ÐVÆLING

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Every girl wants a bad boy who's only good for her

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