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 floating dust | sienna

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
cicatrices : 165
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 8 Jan 2024 - 23:46 ▬


floating dust
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

Sur les comptoirs s'amassent les offrandes et les réconforts. Les fleurs fanent à mesure que les lueurs aux vitres s'effacent. Les cartes s'empilent dans un recoin du séjour, débordant d'un soutien qu'il ne tient pas à s'approprier. On lui crachait que cette peine était sienne, non pas partagée. On lui refuse la justice nécessaire pour ce fils arraché, pour cette fille encore introuvable, perdue dans les méandres de la crasse d'une ville infectée. On a refusé de lui apporter ce qu'il réclamait, le droit au sang versé pour celui qu'on a souillé sur la nappe de sa propre salle à manger. Le droit à un quelconque apaisement, ne serait-ce que pour panser la honte des mensonges qu'il a dû orchestrer pour couvrir l’infâme vérité. Pour préserver son nom, sa lignée – cet empire qu'on a de toute façon saccagé. Sur les comptoirs s'entassent les preuves d'amitié, les compassions exacerbées de ceux qui se tiennent à ses côtés maintenant que faille s'est accentuée. Des tréfonds béants entre ce qu'il croyait être sa famille et les faits. Il est gorgé de ce deuil qui n'en finit plus de l'abattre et de cette colère qui commence à s'embraser. L'unique prunelle est lasse et terne, les traits cerclés d'un halo noir qui ne fait qu'amplifier. Les jours se ressemblent désormais, c'était il y a une semaine – peut-être plus, le sommeil n'est plus un allié. « You should rest a bit, sir. There's some others who asked to see you later and tomorrow. » Il n'a pas oublié ces présences qui tiennent à se tenir à ses côtés, il n'a pas oublié ces mains sur ses épaules, ces embrassades et les mensonges que certains portent jusqu'en cette demeure devenue mausolée. Le cachot des souvenirs, le linceul de l'avenir. « And I'll greet them as I did before. It'll be fine, Sergio. » Il le rassure, l'ami et le fidèle. Il le rassure du mieux qu'il le peut, essayant de ravaler sa douleur – cette souffrance lancinante qui suinte de ses pores. Il croit l'entendre battre, le cœur de celui qu'il a élevé comme un fils ; ce chien de garde plus cher à son âme qu'il ne doit l'imaginer. Il ne tient pas à l'écraser sous le poids de ses fardeaux, de son impuissance en cette nuit qu'il ne parvient pas à effacer. Un frisson parcoure l'échine, une sueur froide qui apporte ses nausées. Il en soupire, Salvatore, avant que les ombres du séjour ne soit rejointes, avant que le bureau ne soit trouvé. Dans le vieux fauteuil qui fait face aux baies vitrées, il observe ses jardins et il croit encore y percevoir ces spectres embusqués. Sans pour autant s'en affoler, stoïque à seulement observer. Il lorgne sur la brume qui borde les haies, sur la danse des branchages sous les airs encore tièdes de ce début d'été. Dans les cieux scintillent les lueurs ternies. Dans l'immensité qui recouvre les pauvres êtres errants qui croient en un dessein à portée, il songe à ce Dieu qui lui a refusé l'or sur son nom et la gouvernance de sa lignée. Il songe à cet autre qu'il appelait « ami », à tous ceux qui ont acquiescé à sa décision quand il a toujours tout fait pour les préserver. Seul, Salvatore. Seul dans son deuil, malgré Sergio qui veille, malgré Lara qui lui revient pour parfois calmer la folie qui aurait à l'enserrer.

Nuit claire, pourtant sans étoile. Il n'y a eu que les fils argentés sur les façades pour offrir un peu de vision au vieillard qui s'est laissé perdre dans sa mémoire, dans ses souvenirs troublés. Il entend parfois le rire du fils qui chantonne, les conseils de la fille qui résonnent. Des parcelles d'un temps ancien, révolu sous la gouvernance d'un rien. « You didn't sleep, didn't you ? » Les embruns du café lui parvienne, l'arrache à la contemplation des fleurs qui éclosent aux allées que des rats ont osé remonter. Le petit jour s'est levé, il s'impose à lui comme une claque imparable sur l'essence qui tremble d'instabilité. C'est un rictus plat et fermé qu'il concède à l'homme qui s'est avancé, qui dépose le breuvage sur le bureau dénué d'un quelconque dossier. La demeure s'est transformée en front déserté. Poussière s'accumule puisque tous ont été congédiés. Il veut écouter le silence et ses murmures. Il veut pouvoir avoir l'impression de ressentir encore, quelque fois, quand l'esprit divague là où l'humanité est permise, là où l'homme était père et non pas consigliere. « Miss Faustini's already here for you, sir. » Il a froncé les sourcils, Valente père. Les pensées sont confuses, la mémoire ébranlée. Les heures se sont avancées, sans faire de bruit, comme depuis quelques jours en vérité. Il en oublie encore que certains tiennent à venir le visiter. « Let her come. » Il acquiesce, Sergio, avant de le laisser à ce bref instant d'éternité, à cette solitude rapidement surplombée par la présence de la jeune femme que les vents ont ramené jusqu'en cette triste cité. « California wasn't good enough for what you're looking for, doesn't it ? » Comme si de rien n'était, mais les traits trahissent amplement le poids de ses fardeaux, de ses regrets, des blessures que rien ne semble à même de panser. Il l'invite à prendre place, Salvatore, retrouvant de sa hauteur pour tout de même la saluer.      

.tetra




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Heartless and left for dead.
close your eyes, so many days go by. easy to find what's wrong, harder to find what's right. i believe in you, i can show you that. i can see right through all your empty lies. i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. »
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Sienna Faustini
Sienna Faustini
sub rosa

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Un vaste appartement à Downtown qu'elle partage avec Raffaele
ombres et névroses : Lion ascendant Taureau, y a besoin d'autres névroses? A la fois accro à la caféine et à la healthy food, elle ne fait pas attention à sa santé malgré tout.
cicatrices : 39
crédits : Tag

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▬ Mer 10 Jan 2024 - 17:37 ▬
Floating Dust

Sienna Faustini &  @Salvatore Valente

Debut Juillet 2023
Rappelée en vitesse à Détroit par un père inquiet, pour un évènement tragique, tel était le tableau qui se dressait actuellement pour la jeune femme. Affectée par ce décès, bien qu'elle ne soit pas si proche que ça de Lorenzo, parce qu'il touchait au coeur la famille. Pas sa famille nucléaire, les Faustini, mais celle à qui elle vouait sa vie et son coeur. Ce n'était pas pour rien que son père l'avait envoyée auprès de Salvatore aujourd'hui. Encore un peu sonnée par les informations, elle voulait néanmoins aller rendre ses hommages. Elle n'imaginait pas l'état mental dans lequel se trouvaient les parents de Lorenzo, mais elle avait vu des fantômes hantés le regard de son père quand il posait les yeux sur elle. Il était probablement impossible pour un parent de ne pas se transposer dans la situation quand un proche perdait son engeance et le père Faustini n'échappait pas à cette réalité. Elle l'avait toujours connu doux et aimant avec elle, mais ces moments ou il ne la voyait plus et qu'il n'imaginait que la perte, elle sentait qu'il ne laisserait rien se mettre entre lui et sa vengeance... Elle imaginait donc qu'elle allait trouver une aura de ce type là... Et c'était normal. Elle s'inquiéterait de ne pas sentir de rage ou de peine. Elle s'était habillée sobrement, tout en noir, comme le deuil l'imposait. En même temps, elle avait pas envie de mettre des couleurs et de célébrer la vie pour l'instant. Elle arrêta sa voiture sur le parking de la villa, voyant que la sécurité avait clairement augmenté depuis la dernière fois qu'elle était venue. Elle se présenta à l'entrée, déclinant son identité et qu'elle devait voir Monsieur Valente... Elle attendit sagement d'avoir le droit d'entrée, qui lui fut concédée par Sergio. Ombre fidèle qu'elle avait toujours vu auprès du maitre des lieux, il constituait l'une des figures qui ne bougeait pas dans le paysage, toujours constant, de ceux dont on pouvait s'y fier si un problème arrivait. Elle le suivit jusqu'au bureau, entrant après avoir légèrement cogné le battant pour annoncer son arrivée.

"Je n'y étais pas pour y rester, il n'y a aucun endroit pareil à la maison. Je suis heureuse de vous revoir, Zio Salvatore."

Elle avait bien vu qu'il n'avait pas mentionné le fait et qu'il portait le poids de son deuil. Elle s'installa sagement comme invitée, croisant les jambes par habitude, légèrement penchée en direction de son interlocuteur, comme pour lui montrer qu'il avait toute son attention.

"Mi padre m'a demandé de vous transmettre ses amitiés."

Elle parlait doucement, comme pour ne pas troubler l'atmosphère feutrée du lieu, et avec respect. Beaucoup de respect. Elle se permettait de l'appeler par son prénom, certes, mais parce qu'elle le connaissait depuis qu'elle était toute petite fille, pas parce qu'elle ne considérait pas sa place réelle. Preuve en était qu'elle le vouvoyait malgré tout. L'attitude d'une fille de la Gorgo Nostra, humble et attachée à ses figures d'autorités.

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
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▬ Dim 25 Fév 2024 - 23:26 ▬


floating dust
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

Elle rappelle le soleil d'antan, elle appose quelques rayons délicats dans le mausolée de la demeure. Pétillante petite chose que rien ne semble à même d'approcher ; un trésor dans les rangs de cette famille qu'il craint de voir se diviser. Les mots sont durs qui résonnent encore, des échos mauvais qui réfutent une quelconque vengeance à orchestrer. Parce qu'il ne s'agissait que de lui, pas d'eux. Une affaire personnelle ; comment pourrait-il en être ainsi, ils ignorent jusqu'à son nom, jusqu'à l'importance qu'il peut avoir pour l'empire qu'ils ont à sauver. Il a tenu sa langue, son arrogance, le fiel cinglant qu'il aurait pu faire claquer. Il a tenu le silence, Salvatore, jusqu'en ces jours désolés où tous se précipitent pour s'assurer qu'il n'est pas à vaciller. S'ils savaient. L'esprit est meurtri, mais la conscience est intacte. Elle s'élance vers des noirceurs plus profondes, vers des vices qu'il n'a pas considéré depuis des années et des années. Il reprend l'ancien voile perfide que ses jeunes jours avaient gardé. Il redevient le danger qu'il a été, masqué par la brume et le deuil qu'il ne peut chasser. Un bien dans le mal qui s'affaire à le briser. Et la voix porte, défait toutes les pensées qui s'accentuaient. Elle chantonne dans le bureau triste et morne. Elle rappelle les notes des pays lointains, comme la perfection humanisée de tout ce qu'ils ont laissé derrière eux en rejoignant ces terres maudites et désacralisées. Elle n'y était pas pour restée, rien ne pourrait égaler la splendeur du monde qu'ils se sont ici appropriés. La courbe s'impose aux lippes, un rictus bref ; teinté de sincérité, quoi qu'encore affligé des maux qu'il endure et qu'il silence dans la foulée. « I'll see him soon enough, don't worry. » Il lui faut encore un peu de temps pour tout orchestrer – rien qu'une semaine de plus pour contacter ceux qui orchestreront tout ce qu'il manigance en secret. Serpent s'est animé. Il commence à ne plus souvenir des rires, de la voix qui grondait dans ce manoir isolé. Il craint l'oubli, la manière dont les choses s'effacent si aisément malgré toutes ces décennies à les apprécier. Il craint que la paix vienne dépose le joug du silence éternel sur ce que la mémoire s'amusait à jouer. La courbe aux lèvres est restée, mais elle fane doucement – rongée par les songes qui se sont transformés. « There is nothing you can do, darling. You know that, right ? » Il appréhende la question qu'elle aurait eu à poser, la proposition qu'elle aurait pu faire – comme tant d'autres avant elles, comme tant d'autres le feront encore dans les jours à venir. Le soutien, la loyauté. L'inquiétude pour l'ancien qu'on craint de voir ployer ; le poids de la mort sur les épaules vieillies et saccagées. « You are here and you are fine, it will be enough for us. » Une prière dissimulée ; comme un contraste qu'il impose entre cette présence et celle qu'ils n'arrivent pas à retrouver. Le fils tué, la fille disparue – arrachée à sa vie, cachée en des profondeurs qu'ils ne sont pas à même de sonder. Il a tiqué, Salvatore, bousculé par cette comparaison silencieuse qu'il essaie de ravaler.

« Talk to me about California, do you want some coffee ? » Il a levé la main, claqué des doigts. Sergio s'est avancé, l'ombre au-dessus de la jeune femme adorée. Il acquiesce, fidèle allié. Une main sur l'épaule de la demoiselle dans la foulée, un regard appuyé comme pour l'inciter à essayer de le faire parler. Pour que Valente puisse s'exprimer, vider le sac trop lourd des sentiments qu'il réprime pour pouvoir encore subvenir aux besoins de ceux qui auraient à venir le trouver. Les autres plutôt que lui, parce qu'il ne peut se permettre de ressentir. Il n'a pas le droit d'être humain, Salvatore. Il a perdu cette possibilité quand ces responsabilités lui ont été confiées. Il ne peut que profiter du silence pour essayer d'orchestrer la réparation aux tords qui lui ont été faits.       

.tetra




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Sienna Faustini
Sienna Faustini
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▬ Ven 8 Mar 2024 - 12:34 ▬
Floating Dust

Sienna Faustini &  @Salvatore Valente

Debut Juillet 2023
Les choses vont et viennent dans la vie, comme les gens. Parfois, ils s'éloignent et parfois, ils disparaissent. Ce n'était pas la première perte pleurée au sein de leurs rangs et pas la dernière. C'était ainsi que les choses allaient et ce qu'elle avait choisi de suivre comme chemin. Chose incompréhensible pour certains, comme le lui avait prouvé sa conversation avec Raffaele, ou totalement légitime pour d'autres, il lui semblait qu'elle avait fait son choix en âme et conscience. Peut être une illusion faite d'éducation et de tradition mais pas tant. Son père ne l'avait pas biberonné de sombres valeurs, encore moins quand elle avait perdu sa mère mais elle avait vu, elle avait jaugé et finalement décidé qu'elle ferait partie de ce tout plus grand qu'elle, plus grand que sa famille. En chacun d'eux coulait le sang de ce dessein, plus fort que la volonté individuelle et l'égoïsme dont l'humain pouvait faire preuve. Alors, paraissant devant cet homme qu'elle connaissait depuis si longtemps, elle savait que c'était sa place et elle hocha doucement la tête quand il lui dit qu'il n'y avait rien qu'elle puisse faire. Elle savait et elle n'était pas là pour ça, pas pour se détacher de la masse pour être "celle qui brillait" dans une situation qui n'appelait qu'a la discrétion. Un sourire qui étire doucement ses lèvres malgré tout à la suite.

"Je le sais. Et comme vous le dites, je suis là. Parce que c'est ma place à cet instant et que je ne voudrais pas être ailleurs."

L'art d'assurer sans dévoiler. Le lien qui unissait leurs familles était fort, noué de loyauté et de business entremêlé. De respect, aussi. Elle avait souvent entendu parler des accomplissements de Salvatore par son père, qui l'érigeait en modèle de réussite. Elle a vu le tressaut de l'âme, malgré tout. La promesse de la nouvelle génération que portait Lorenzo, qu'elle soutenait également. Un peu plus vieille mais quand même de ce groupe... Loin de s'imaginer figure de proue de cet espoir, elle se rangerait néanmoins en soutien des jeunes hommes qui avaient grandis avec elle et qui commençait tout juste à cueillir le bouquet de l'âge adulte. Beaucoup de choses dans sa tête, face à ce rempart que les années avaient laissé fissuré mais toujours debout. Elle ne craignait pas de le voir s'effondrer, malgré le choc. Ramenée au présent, loin de ses pensées par la proposition et la main de Sergio, elle hocha la tête et sourit à l'homme de main.

"Avec plaisir. Noir."

Elle avait compris ce que le regard sous tendait comme demande, s'estimait chanceuse aussi de pouvoir trôner face au patriarche sans être inquiétée quant à sa sécurité. Elle reposa toute son attention sur Salvatore, avant de reprendre la parole.

"La météo est plus clémente qu'ici, mais il y a de nombreux moyens de s'égarer la bas. Ce fut néanmoins une année des plus instructives. L'université était de très bonne réputation et je n'ai plus qu'à y retourner fin du mois pour passer les examens et régler mes affaires la bas pour reprendre ma place définitivement ici."

Elle ne comptait pas se volatiliser entre deux avions et voulait le lui faire savoir. Le faire savoir à tout qui pourrait douter de son allégeance, d'ailleurs. Elle noua ses doigts entre eux en se redressant légèrement.

"Je commence à travailler avec mon père au début du mois de Septembre. Cette dernière année d'étude m'a préparé plus spécifiquement pour le soutenir efficacement. Nous voulons voir nos investissements continuer à grandir et rayonner."

Affirmation renouvelée d'être de cette nouvelle vague qui feront perdurer les intérêts de la Famille sans qu'il ne faille employer les armes pour cela. Le nerf de la guerre se devait d'être assuré et les Faustini étaient l'un des garants de ce pan. Elle jugea cependant qu'il n'y avait pas lieu de s'étaler plus sur le business, même si c'était une façon d'assurer la présence.

"Racontez moi où en est notre belle Détroit. J'ai cru voir que le casino se portait mieux que jamais?"

Une tentative d'incursion pour le faire parler de lui, peut être pas très subtile, ceci étant, mais en même temps, son père ne lui parlait pas vraiment de tout ça quand ils s'entendaient ou s'étaient croisés cette année. Et elle avait compris qu'il ne servait à rien d'évoquer le décédé, son ombre planait déjà bien assez dans les lieux.

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
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crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Dim 14 Avr 2024 - 12:22 ▬


floating dust
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

Réalité terrible, prenante et oppressante. Réalité qu'on bouscule par quelques sourires, des banalités tendres et nécessaires – une accalmie sur le deuil qui ronge l'ancien qui prétend la sanité. Réalité terrifiante, par son silence et ses absences. Il contemple le soleil qui rayonne désormais, cette lueur parfaite qui flamboie depuis la chaise qui lui fait face. Valente y cherche un semblant de force, comme une petite étincelle de volonté nouvelle – une de plus dans toutes celles qu'il glane depuis que le cœur s'est fracassé. Il lui offre cette hospitalité, ce confort qu'il est encore en mesure de proposer. Il lui offre un peu de son humanité, Salvatore, éloignant le rôle qui lui incombe. Et il écoute les récits confiés, l'envers du voile derrière lequel elle s'en était allée. La Californie pour parer à la noirceur de ces pavés, la promesse d'un avenir à magnifier par des compétences acquises, par un savoir qu'elle n'aurait pas trouvé ici. Il acquiesce, l'ancien. Il félicite en silence, d'un regard attentif et prévenant. S'il en apprend quelque peu sur tout ce qu'elle orchestrait aussi loin de chez elle, il en savait déjà la moitié – lui qui veille, lui qui s'assure des lignées qui forgeront le futur de tout ce qu'il a aidé à consolider. Lui qui ne peut réprimer le rictus qui porte à ses lippes quant à ce qu'elle finit par lui concéder. Cette aide pour le père qu'elle possède, la main qui s'apprête à se salir pour que leur ancienne gloire puisse devenir plus ample que jamais. « I know. » Qu'il laisse entendre, les mains qui se nouent également tandis qu'une aisance un peu plus sincère enveloppe la silhouette qui semble lentement se reposer. Il sait, Valente – parce qu'il a eu vent du sentier sur lequel elle compte se diriger. Parce qu'il a conduit sa propre fille à faire de même ; à œuvrer dans l'ombre pour ce bien commun qu'ils ont à protéger. Il sait, Salvatore, parce qu'il aspire à ce que tous puissent être fiers de ce qui aura à prendre place, de ce qui aurait à s'élever – les dorures sur l'empire qu'ils se sont appropriés. Instinctivement, l'unique clarté du regard s'est aventuré sur les clichés qui ornent le bureau ; sur le sourire de ses progénitures, sur toutes les promesses qui s'étaient faites, sur l’entièreté de ce qu'il orchestrait – sur cette lignée fracassée. Les possibilités brisées, les promesses rompues, mais les espoirs subsistent encore. Les espoirs que portent ces lieux qu'elle en vient à désigner. Il en rigole légèrement, Valente, appréciant cette discrétion tendre pour l'amener à s'éloigner des fantômes et des regrets. Un rire léger, un soupir pour conclure cette pause dans la pénitence qu'il ne peut effacer. « You know that I excel in the art of keeping up appearances, don't you ? » Un indice, quelques notes implicites. Les habitudes tenaces et les secrets chantés sous des mots innocents.

« The casino is fine. Everything is fine. » Les business fleurissent, l’opulence persiste à les couver. Dans l'ombre, loin des regards indiscrets, l'argent rentre et sort, blanchi, doublé. « Problems are in the inside, my dear, but I have my eye on this. » Le seul qui puisse lui rester, le seul qui soit encore à même de tout observer. Il a tant à s'occuper, tant à régler – tant de paroles à faire taire dans l'encéphale qui ressasse tout ce qui s'est joué sans que tous ne puissent y assister. Il y a cette étincelle de rage qui pulse dans l'iris, une noirceur jusqu'alors inconnue de ceux qui savent observer. Elle s'est imposée, rongeant l'âme jusqu'à y inscrire cette marque indélébile. Rouge est le voile qui pare la vue. Rouge sont les pensées qui tentent de se ranger pour parfaire ce qu'il veut monter. « We've still lost a quarter of our income since Verona disappeared. » Il ne flanche pas malgré le prénom prononcé. Les sentiments barricadés là où personne n'a à s'aventurer – ils ne sont plus que des fantômes dans ce regard de moitié aveuglé. « I don't think your father did mention all of this, doesn't he ? » Il veut voir, Salvatore, jusqu'où la confiance du paternel s'est avancée envers celle qui s'était envolée. Il jauge, sans pour autant cette fourberie légendaire, sans méchanceté apparente parce qu'il a appris à reconnaître un œil qui ment d'un œil qui dit la vérité ; et sa loyauté n'est pas à remettre en cause, seulement à accentuer. « Her man doesn't know who she really is, he doesn't know what she was doing with his and our money. Now that she's... gone, we've lost our share in his compagny. I still don't know what happened, but I can't take the risk to lose all of this. »        

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