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 the sound of silence | livio

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
cicatrices : 165
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 8 Jan 2024 - 23:44 ▬


the sound of silence
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

Les jours se succèdent sans faire de bruit, il n'y a que ces vents qui serpentent contre les vitres – des caresses du néant sur les lueurs étouffées. Il y a ce rien qui pèse dans l'atmosphère, un vide incommensurable qui prend jusqu'à l'encéphale pour le déchirer. Une plaie dans l'esprit, une balafre sur l'âme qui ne parvient plus à raisonner. Et sur le palier du manoir sécurisé, il laisse ces nouveaux alliés s'éloigner – un ordre imprimé dans les corridors de l'être, la justice qui s'affirme lentement. On lui a offert un semblant d'espoir, un pansement pour ces blessures que rien ne saurait guérir. On lui donne l'opportunité de réparer l'injustice qu'on lui a infligé. Il observe les spectres qui s'élancent dans l'opacité des brumes qui se sont installées – Salvatore hésite, ne sait plus, croit pourtant parvenir à se relever. Les jours se succèdent sans faire de bruit, les vestiges du passé subsistent dans les pièces qu'il n'ose que trop peu arpenter. La salle à manger ignorée, comme disparue des plans de ce manoir devenu mausolée. Le silence revient, la porte claque et la noirceur des pièces enveloppe l'ancien qui n'a plus à prétendre une quelconque force, un semblant de prestance. Les épaules sont affaissées, le souffle est las et brisé. Il n'a pas bougé, stoïque dans le froid couloir qui borde l'entrée. Dos au séjour, dos aux clichés. « Do you want something, sir ? » Présence se rappelle à lui, depuis les tréfonds de ses songes. La voix surpasse les litanies qui persistent à l'aliéner, elle dépose cette maigre chaleur sur le myocarde endeuillé. « No, Sergio. I'm fine. You can go home now. » Il lui offre un instant de répit, une pause dans la veille qu'il ne cesse d'honorer depuis cette triste nuit – la plus infâme des dernières décennies. Les visions perdurent, des coups de lame contre les chairs. L'acier invisible entaille l'essence qui tente d'encore vibrer, ce pauvre éther derrière le regard abaissé. Les assauts sont implicites, immatériels. Ils frappent là où les piliers s'élèvent, là où les pierres se fracassent. Le royaume Valente est vulnérable, l'empire s'estompe à mesure que les heures passent. Et lui, il observe ce rien qui le consume, cette absence qui l'embrume. L'unique prunelle est voilée, mais carcasse s'anime pour enfin rejoindre ses quartiers. Là où sécurité semble encore pouvoir prospérer, là où tout est serein – là où la belle adorée parfois l'attend, un baume sur les souffrances qu'ils ont désormais à partager. Une vie à devoir rester cachés, séparés, à dissimuler tout ce qu'ils auraient dû être – tout ce qu'ils ne seront jamais. Un amas de chair sur les draps défaits, les failles creusées aux pommettes tirées. Le cœur voudrait pleurer sa colère, la conscience refuse de devoir admettre qu'elle est faible et ébranlée.

Les jours se succèdent et les heures passent, comme des petites miettes éparpillées – comme autant de gouttes de sang qui oppressent les rêves saccagés. Repos qu'il ne trouve pas, fatigue qui prend les devants sur le faciès déjà exténué. Il en soupire depuis son tombeau, le lit froid dans lequel il repose depuis des jours, des semaines – un temps qu'il refuse de devoir compter. Contre les vitres, feuilles s'envolent pour se perdre, laissées à leur sort comme s'est posé l'automne sur Detroit et ses décombres, Detroit et ses trop nombreuses tombes. Le temps des morts, les prémices de l'enfer. Et une présence à la porte, quelques coups brièvement portés. « Sir, I'm sorry but you have a visitor. Do I say him to come later ? » Ensuqué, épuisé. Carcasse craque et souffre, les poumons sont lourds d'un air qu'il ne parvient pas à apprécier. « No, it's fine. I'll be there in a minute. » Confiance quant à cette annonce, Sergio qui n'aurait pas laissé entrer n'importe qui. Veilleur, gardien. Garde rapprochée qui refuse de laisser l'ancien sombrer. Il tente l'assurance, Valente, s'apprêtant du mieux qu'il le peut – d'un de ses costumes qu'il n'a pas porté depuis que le joug du deuil s'est instauré. Dans l'escalier résonne les pas du père à qui on a tout arraché. Dans l'escalier, les traits se ferment et les émotions s'effacent, réprimées, ravalées comme un venin qu'on cherche à masquer. Dans le couloir, les silhouettes qui attendent, ce fidèle allié aux bras croisés et la jeunesse qui s'impatiente déjà sur le carrelage froid. C'est un maigre rictus qu'il fait passer sur ses lippes avant de s'avancer, avant la brève étreinte de coutume pour saluer celui qui s'est présenté. « Come on, be my guest, young man. What can I do for you ? » Le rôle qu'il retrouve, un besoin qu'il en vient à supposer. Il en oublie la loyauté des hommes, la compassion et les amitiés qu'ils peuvent lui porter. Il en oublie, Salvatore, qu'il est celui qu'on tient à soutenir pour tout ce qu'il a enduré ; parce que ça l'impacte lui, autant que ça les impacte eux.     

.tetra




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Heartless and left for dead.
close your eyes, so many days go by. easy to find what's wrong, harder to find what's right. i believe in you, i can show you that. i can see right through all your empty lies. i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. »
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Livio Falconi
Livio Falconi
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Chez les bourges, chez Popa !
ombres et névroses : Grand maigrichon aux cheveux brun qui s'habille de toute la condescendance de l'univers.
cicatrices : 172
crédits : ultraBWayne

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▬ Mar 9 Jan 2024 - 21:20 ▬
La voiture de pépé volé… emprunté, il s’arrêta brusquement devant une grande barraque. La musique à fond, Livio tira le frein à main et coupa le contact. Après avoir regardé la maison quelques instants, le jeune homme sortit du véhicule et fit claquer la porte derrière lui, une bouteille à la mains. Une fois devant la porte il sonna et c’est un mec barraqué qui lui ouvrit : Sergio. Ils pouvaient bien l’appeler comme ils voulaient, Livio ne le voyait que comme le Rottweiler d’un homme âgé plein de sagesse. Oh il le connaissait oui, l’homme à tout faire du vieux de la Gorgo Nostra.

Une fois à l’intérieur, il tapote du pied et croisa ses bras sur sa poitrine. Il était rentré dans l’état de concentration dans lequel il entrait quand il était confronté à un problème. On lui indiqua le couloir où il pouvait attendre et où il pourrait y faire les cent pas, ce qu’il fit. Parce que quelques jours auparavant quelque chose jaillit dans son cerveau. Il devait gravir les échellons de cette seconde famille, et il ne voulait rien demander à son père. Non. Rien. Il allait se débrouiller seul comme il avait toujours fait, enfin de ce qu’il en disait. Au fond, et sans se l’avouer il espérait que ce géniteur soit fier de lui, se dise que malgré son absence son fils avait bien évolué. Non pas comme le sale petit con qu’il voyait dans ce regard froid et distant. Il avait envie de devenir important, pouvoir agir plus librement plutôt que d’executer des ordres comme un bon chien-chien. Salvatore avait été là quand, son père, Sandro avait décidé de livrer ses progénitures à la grand-mère plutôt que d’être présent suite au décès de leur mère. Salvatore cet homme de pouvoir et de sagesse qui pourrait pousser quelques portes pour Livio.

C’est en entendant sa voix, que Livio sortit de ses pensées et se tourna pour faire face à cet homme qu’il respectait beaucoup. Bonjour. Il s’approcha pour lui tendre la main. J’espère que je ne vous dérange pas ! Il secoua la tête en faisant claquer sa langue. Lui tendant la bouteille, le jeune Falconi lui précisa : Je vous ai ramené cette bouteille de vin. Il laissa planer le doute qu’il l’avait acheté mais c’était évidemment depuis la cave de papa qu’il avait fouillé. C’était une très bonne bouteille, une de celles qu’on sirote avec précaution dans un verre qui coutrait aussi cher que le liquide rouge. Il secoua la tête, il n’avait pas l’intention d’avoir une conversation avec lui à propos de ça. Je tenais à vous présenter tout mon soutien. Il réalisa que donner une bouteille à un homme qui venait de perdre sa famille ce n’envoyait rien de bon comme message. Quel con ! Si je peux faire quoique ce soit pour vous, n’hésitez pas.


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THE DARK ⋆⋆ of the matinée
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Salvatore Valente
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sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
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▬ Dim 25 Fév 2024 - 23:25 ▬


the sound of silence
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

L'air se charge d'étranges réminiscences. Dans les escaliers beuglent l'écho des conversations, des rires et des engueulades qui s'étouffaient. Dans les couloirs courent encore le souvenir des pas pressés, des danses improvisées d'un gamin trop confiant, trop assuré. L'air s'est chargé de ce rien qui condamne la mémoire et les jours à venir, le destin parfait qu'il s'imaginait – la lignée préservée, le nom qu'aucun ne serait à même d'oublier. Les parfums se confondent jusqu'à faner, les lueurs sont maigres qui en viennent à mourir sur les marches dépassées. Et sous l'unique prunelle qui s'anime, la jeune silhouette en vient à troubler l'ancien qui ne parvient plus à s'apaiser. Il y a ces mots qui grondent, ces blessures qui suintent. Il y a ce trou béant qui s'affirme, qui s'affame des tourments qu'il aurait à ressasser. Il n'a plus souvenir de ce qu'il a manqué, il sait pourtant tout ce qu'il ne pourra plus honorer. La douleur reste, intacte, une marque noire sur la paume du vieillard qui tente sa prestance des beaux soirs. La hauteur est maigre, les épaules un peu plus affaissées. On y voit le poids de la perte, le deuil qui asphyxie l'homme autrefois si grand, si mesuré. La courbe est brève sur les lippes, l'offrande rejoint les phalanges qui n'y trouvent nul réconfort. Le cœur est mort, cendreux. Il y subsistait quelques bribes de fondation avant que la balle n'ait à tout lui arracher. De sa splendeur aux espoirs qu'il nourrissait pour celui qui s'est effondré. Son fils. Sa progéniture. Et comme il attend les réclamations, les demandes qui auraient à animer le séjour désolé, il fronce les sourcils, Salvatore, sous les gestes orchestrés. Il réfute une quelconque demande, il se tient là, droit, à jauger le bras droit de celui qui a déçu, qui refuse de prendre part à la souffrance qui lui a été léguée. Stupéfait, Valente, avant que l'attention ne soit concédée au plus jeune des hommes dans ce mausolée. Le soutien. Il lui confie ces dires habituels, ces pirouettes convenables pour taire un instant la mélodie infâme du silence qu'il a trop côtoyé. Les mains se sont resserrées sur son présent, cherchant à dissimuler le vortex des émotions qu'il n'a pas à exposer. Pas ici, pas maintenant – pas en sachant qu'il doit se relever, reprendre ses esprits pour guider ceux qui auront besoin d'encore avancer. Et il s'offre en allié, le gosse qui s'aventurait jusqu'à ces lieux désertés. Il propose ses services, pour apaiser le pauvre cœur de l'ancien à qui on a trop enlevé. « You are here and you are alive, Livio. It's way more than we could ask for, doesn't it ? » Il rassure, à sa manière. Il rappelle les faits, cherche à lui faire prendre l'ampleur de sa chance par ce qu'il suppose ; la différence entre son défunt fils et cet autre qu'il a tenté d'élever.

Il essaie de tenir la présence qu'il doit à celui-là, il veut donner cette image sûre, indéfectible. Il essaie, Salvatore, avant que le regard ne s'attarde sur le pendentif qui scintille légèrement. La courbe est encore maigre, presque ironique. « People create Gods when they wonder why things happen. Il enchaîne, l'invite à suivre les pas qui se sont orchestrés. Il rejoint l'immense séjour dépourvu de lumière, baigné d'obscurité depuis des jours, des semaines, une éternité. La bouteille posée sur la table basse que poussière semble vouloir épouser. L'assise prise là où toutes les errances débutent et se terminent. Do you know why things happen ? Pourquoi le destin s'acharne avec autant de violence, pourquoi les choses se déroulent-elles ainsi, à essayer de l'écraser. Because God make them happen. » Destinée qui se trace, l'inévitable dans la triste scène qui s'est jouée. Il en veut au monde, il en veut au hasard – mais il n'ignore pas les plans que le tout puissant pourrait avoir pour eux par le biais de cette offrande volée. Il a rappelé l'un de ses fidèles à lui, il a fait naître de nouvelles ambitions, de nouvelles rages. Il offre à la famille qu'ils représentent toutes les forces dont elle manquait pour alors s'embraser. Il donne à cette dernière une raison d'un peu plus guerroyer. Une manière de lever son armée contre les enfers qui se sont imposées en son monde adoré. « You asked if you could do anything for me, dear ? The answer is yes. I want you to stand by my side when things will change. » Une amorce, les pensées qui s'y sont trop attardées. Il n'a pas digéré l'affront de celui qu'il appelait ami, fidèle. C'est la voix de l'amertume qui se matérialise dans les paroles de l'ancien autrefois si sage, aujourd'hui belliqueux et sanguinaire. « Will you, Livio ? Do you have faith in me ? »      

.tetra




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Livio Falconi
Livio Falconi
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▬ Mer 17 Avr 2024 - 15:38 ▬
Il sait, Livio. Oh oui il sait qu’il aurait pu être à cette place. Celle du mort, celle de la douleur pour ceux qui restent. Il avait vu ce même regard dans les yeux de son père. Oh oui il connaissait bien les règles au moment où il est rentré dans cette famille. A la vie. A la mort. Il voyait bien dans ce regard la perte, et la colère. Alors une fois la main serrée, il suivit sans rien dire. Hocha la tête quand il se mit à parler de Dieu. Que faire de plus ? Seulement l’écouter, être l’épaule dont il aurait besoin. Il savait bien que lui, en tant que jeune personne ne pourrait rien apporter de plus à un homme tel que Salvatore, lui qui l’avait élevé quand son père avait baissé les bras.
La tête de Livio fixa ce regard de l’homme sage qu’il avait en face de lui. Hochement de la caboche. Se tenir près de lui, à ses côtés dans ce qui allait suivre. Est-ce qu’il savait seulement ce que ça voulait dire ? Tout ce à quoi il pensait c’était à ce lien dont il voulait se défaire, à se père qui lui collait beaucoup trop à la peau. Il voulait être grand, montrer qu’il était devenu adulte sans comprendre les conséquences par la suite. Je serai là. Bien sûr qu’il le serait pour le second père que Salvatore avait été pour lui. C’est la volonté de Dieu. Parce que si certaines choses arrivaient et que les choses allaient présentement changer, alors c’est que Dieu voulait tout ça non ? J’ai foi en toi, Salvatore, toujours. Parole de Sainteté en ce vieil homme. Dis moi quoi faire et je le ferai. Le jeune Falconi était sincère, là il ne jouait pas avec les nerfs de son père, une seule erreur et il finirait six pieds sous terre. Je veux être ton bras armé pour te venger. Tu seras fier de moi !


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