Run Fox, Run. [Kit]

La rencontre de Kitsune Jones et Damnianos Griffith ne faisait pas que des heureux. Bon, déjà, il fallait dire que ce n’était pas leur première fois au même endroit du globe au même moment. Kit s’était déplacé pour voir cette homme combattre. Donc comment vous dire que le jour où il avait découvert qu’il vivait à Détroit, tout avait changé. Comme par exemple son inscription dans une salle de sport du centre. Il détestait cette salle. Tous les rares riche de la ville y allaient pour faire genre, et les “cours de boxe” y étaient une blague sans nom. Mais comme les “vraies” salles avaient tendance à être tenues par des racistes homophobes, Kit se contenta de là où on le laissait faire sa vie du moment qu’il avait l’argent. Et il était prêt à vivre ainsi, entre ses entraînements à la maison et ceux à la salle, jusqu'à la fin des temps.
Mais la fin des temps aussi, avait une fin. Celle de Damianos. Damianos qui avait… fait une demande pour louer l’une des chambres de l’appartement de Midtown que Kit avait racheté. Le renard avait cru rêver dans toutes les couleurs du drapeau grecque. Un dieu. Ouais un dieu avait entendu sa prière et… Bref, depuis cette rencontre à Détroit, le renard avait enfin trouvé un coach qui le poussait à bout comme Michael savait le faire à New York. On en revient donc aux personnes que cette rencontre ne rend pas particulièrement guillerettes. Elles sont au nombre de un, et se prénomme Kenneth MacArthur. Son cher et tendre n’avait pas connu un Kit pouvant s’entraîner comme il le faisait avant. Et ainsi n’avait pas l’habitude d’un Kit se levant tôt, ou revenant de ses sessions avec quelques bleus. Mais, Kenneth savait aussi que le petit renard était plus qu’heureux et qu’il n’avait rien à craindre de ce cher Damianos qui avait beau être un magnifique apollon, il n’en restait pas moins … Pas Kenneth.
En parlant du brun, il fut le premier à grogner au réveil de Kit. Kit que se contente de l’embrasser doucement en lui murmurant de se rendormir, avant d’aller prendre une douche et enfiler un jogging. Pour cette fois-ci, il avait pu dormir quelques heures. Il était déjà arrivé que Damianos le récupère en gueule de bois pas commencé et l’emmène quand même grimper une pente quelque part d’imprévu. Nan, c’est un Kit un peu endormi mais bien en vie qui ouvre la porte sur son coach. “Epictète avait pas un dicton sur le fait de dormir? J’peux en trouver si tu veux…” Il dit juste pour la réplique, mais n’a aucun mal à commencer à courir au rythme imposé par le vélo à côté de lui finalement. “On fait vraiment que courir aujourd’hui? Non parce que j’peux t’assurer que mon cardio est du tonnerre.” La preuve, il raconte sa life, le manant.

Il aurait dû s'en douter. Quelle idée de provoquer le maître de la citation en personne. “Avec une mémoire pareille, tu pourrais faire du droit, ou de la politique.” Il s’amuse un peu, et rit carrément à la suite. En courant, ouais, pour l’instant c’est croisière. “Aucune loi ne fut enfreinte… La nuit dernière, en tout cas.” Il ajoute avec un petit haussement de sourcil. Et puis en vrai, il respecte les lois. Sauf quand il est question de drogue, mais ça… C’était une autre question, et ainsi n’avait-il rien enfreint la veille. En tout cas pas la nuit. “N’oublie pas que je sors avec un avocat, voyons…” Hop, on en rajoute une couche. Il n’est que droiture et droité, un truc du genre. On va oublier que c’est plut Kit l’influence négative mais! Pas tant que ça, hein, quand on voit où il en est dans sa vie.
Bref, le reste du programme lui est présenté et il sourit un peu. Rien qui ne lui fasse peur. Est-ce qu’il allait finir au tapis et avoir besoin d’une sieste? Peut-être, ouais. Mais avec plaisir. “Tu comptes me porter sur le chemin du retour?” Il demande en arquant un sourcil. Toujours dans la plaisanterie. Quoi que. Y’a un vélo, il a des muscles… Pourquoi pas? Ses plans pour la semaine… Il réfléchit. “Bah j’avais pas pensé que tu comptais m’empêcher de marcher correctement, je vais peut-être devoir changer mes plans.”  Il dit en riant un peu. “En vrai, début d’année, je vais lancer les entretiens annuels de mes employés, commencer à réserver les DJS pour pride, je veux faire rénover deux des appartements de New York…” Ouais, comment dire que quand on était chef d’entreprise et propriétaire immobilier, hein, le début de l’année c’était un sacré délire. Fallait aussi qu’il s’assure que ses placements en bourses soient corrects. Bref. On parlait d’illégalité plus tôt, une certaine poudre devra l’aider. Ca et bien sûr, Vanessa et Abi. “Petite semaine, hein?”

  “J’étais totalement non informé sur la politique avant d’arriver à Détroit.” Réalité, mais en même temps, il n’avait à l’époque aucun besoin de s’en soucier trop. Et en arrivant, enfin, surtout en côtoyant Eliott qui avait beaucoup d’opinion sur la question. Sous couvert de son joli visage et sa jolie voix, il avait réussi à plus ou moins faire comprendre à Kit qu’il devrait s’intéresser un peu plus. Et comment dire que son partenaire, Kenneth, était lui-même intéressé.   “Bon courage! Y’a beaucoup d’excès, faudrait commencer y’a 14 ans.” Il s’amuse. C’était clairement Kit le boiteux. La mauvaise influence… Et aussi peut-être bien la bonne influence, apprendre à se lâcher, à accepter de vivre même quand on connaît ses responsabilités.
“Je suis toujours sage.. non?” Il s’amuse mais commence quand même à se concentrer sur ce qu’il fait, la pente est encore douce mais présente et il sait ce qui l’attend ensuite. Il sent bien après avoir énuméré ses tâches de la semaine qu’il ne va pas pouvoir faire le pitre bien longtemps. Pourtant il n’arrive qu’à rire un peu quand plus de citations lui sont encore envoyées.   “T’as de la chance d’être mignon…” Il dit, même si ce n’est pas forcément vrai, il trouverait les citations charmantes quoi qu’il en soit, peut-être un peu irritantes mais son coach restait joli à regarder, donc l’irritation passait. Il grogne un peu en se concentrant pour le reste de ladite montée, Quand il pense à tout ce qui l’attend encore ensuite, il est à moitié heureux d’avoir trouver quelqu’un qui ne le ménage pas, et pressé de retourner se mettre au lit. Peut-être que Kenneth accepterait de l’y rejoindre. Si il prenait une douche, ce qui serait nécessaire.
Ils arirvent finalement à destination, et Kit s’appuie un peu à la façade de l’établissement en prenant son souffle.   “Toujours un plaisir… cette montée…” elle lui reste encore dans les jambes et ne manquera pas de le ralentir pour la suite des festivités, m’enfin.

Damianos a l’art de lui arracher des rires amusés, souvent. Peut-être parce qu’il sait vraiment quoi dire et quand, ou peut-être parce qu’il a étrangement comprit qui était Kit. Par exemple oui, Kit sait être sage si la bonne chose le motive. Par exemple, sa manière de gérer ses affaires. Si ses parents avaient essayé de le pousser à réussir dans une voix, il n'aurait pas aussi bien fait que maintenant. Mais la motivation de prouver qu’il pouvait faire plus, et mieux que Jun, même sans leur soutien, l’avait mené à l’homme d’affaire de maintenant. Quelqu’un qui commençait même à se demander s’il ne voulait pas voir le Foxes grandir dans le Michigan. Plus loin ensuite? Il sait juste qu’il veut éviter New York et Los Angeles, qui n'ont pas besoin de lui.
Et une bonne motivation, Damianos est en existant. De par sa carrière, déjà, et de par son existence en tant que très bel homme. Kit est facilement motivé quand c’est un joli visage qui demande. Pas qu’il n'agisse un jour sur ces pensées, parce qu’il a un Kenneth à la maison qui le contente amplement, mais ça ne l’empêche pas de passer un bon moment quand il voit un joli menu.   “Je ne fais que dire la vérité, comme par exemple le fait que tu as une claire tendance sado-maso presque charmante.” Il éclate de rire, avant de s’arrêter par manque de souffle, et accepte la bouteille d’eau lancée avec plaisir avant d’en boire de longues gorgées. Bouteille ensuite posée alors qu’il retire son pull et récupère dans son sac de quoi se bander les mains sagement.
“Oui coach.” Il a répondu amusé avant d’enfiler ses gants. Oui, les siens, il utilise pas ceux de la salle, faut pas trop lui en demander non plus hein. L’hygiène a ses limites.

  “Ne fais pas l’innocent…” Il ne peut que rire un peu encore avant de devoir se concentrer sur la suite. Kit est plutôt content d’avoir rencontré Damianos après Kenneth. Sinon, il ne serait pas capable de se concentrer une seule seconde sur l’entraînement, il ne ferait que de fixer et admirer. Il avait toujours eu un point faible pour les beaux mecs, et ça lui avait très souvent joué des tours dans le passé. Toujours avec respect, surtout quand la personne en face était clairement hétérosexuel. Il n’était pas le genre à devenir insistant ou à mettre les gens mal à l’aise. Mais, à lui personnellement, ça avait définitivement joué des tours. Chance pour lui, il avait dans son lit tous les soirs l’homme le plus beau qu’il ait jamais vu de sa vie. Et il n’en croiserait plus des pareils, jamais. L’arrivée de Kenneth lui avait permit de surmonter ce point faible pour les jolis gens. Alors, il restait un peu dragueur et n’avait pas peur de jouer un peu, mais jamais plus, impossible, sa véritable intention était sans doute encore en train de profiter d’une grasse matinée dans leur lit.
Heureusement pour lui, cette pensée ne dura pas trop longtemps parce qu’à ne pas se concentrer il allait finir au tapis en permanence et Damianos ne le laisserait pas le vivre en paix. Alors le renard se concentre, écoute, s’adapte et obéit. Il adore chaque instant, même les cours qu’il n’arrive pas à bloquer ou les chutes, parce qu’elles font partie du jeu. Et que le tout est preuve qu’il est face à un coach qui le respecte et qui souhaite vraiment le faire progresser, pas juste prendre son argent pour lui donner l’impression qu’il fait quelque chose.
“Clairement plus sadique que maso.” Qu’il dit finalement en reprenant son souffle, il ne sait pas si c’était vraiment ça la question mais bon. Il souffle un peu, et retire ses gants avant d’attraper l’eau pour en boire à nouveau. Il hoche la tête aux mots de son coach.   “Les kicks sont définitivement encore un point faible.” middle ou pas. Alors, entendons nous, il reste à un niveau au dessus de la moyenne mais Kitsune Jones est aussi un perfectionniste, surtout dans un art qu’il respecte.   “Qu’est ce que tu fais, quand t’es pas ici, en fait?”  

Il aura soufflé du nez à la mention de l’innocence. S’il y a bien quelque chose qu’il peut reconnaître c’est quand quelqu'un n'est pas aussi innocent qu’il le laisse entendre. Surtout parce que lui-même en est le roi. Fallait dire qu’il avait quand même “Ange” comme deuxième prénom alors que ce ne serait absolument pas au paradis qu’on le retrouverait quand il passera l’arme à droite.
Il se retrouve finalement à boire et à se remettre, la bouteille d’eau est posée pour qu’il puisse retirer ses propres bandages tout en faisant ses théories sur les préférences de son coach. Content aussi d’entendre qu’ils allaient travailler sur ses kicks, parce qu’il compte bien en devenir maître, toujours aussi excité à l’idée d’apprendre un peu plus de cet art qu’il aime tant. Mais la curiosité continue et il veut savoir à quoi ressemble une journée pour Damianos. Il n’est pas déçu, voir le bonsaï le fait éclater de rire. Pas qu’il se moque du bonsaï en soit, plutôt qu’il ne s’y attendait pas. Et en même temps, si, il s’y attendait totalement. Il est curieux lorsque son aîné mentionne s’occuper des stocks, avant de réaliser qu’il ne parle sans doute pas de bourse et de finance mais peut-être bien plutôt des stocks nécessaires pour la salle.   “Les stocks… pour ici?” Il demande quand même, avant de finalement aller ranger ses affaires dans son sac.   “Ca m’a l’air bien sérieux tout ça! Tu sais ce qu’il faut? Que tu viennes faire la fête au Foxes. On va te trouver une femme. Ou un homme d’ailleurs.” Il lui semble que Damianos ne joue pas dans son équipe mais il ne compte pas lui en fermer la porte s’il avait envie d’explorer.   “Un bel homme comme toi, entrepreneur, cultivé, tu ne peux pas que tailler des bonsaï, tu sais?”  Il dit avec un sourire malicieux en le regardant.