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 Brothers | Lorcan O'connell

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Cian Thompson
Cian Thompson
frozen solid

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Habitation modeste au sein du quartier Sud, encore et toujours, seul endroit où l'on veut bien de toi, havre d'une paix relative, nid tout de même accueillant, tu n'imagines pas trouver mieux ailleurs, jamais.
ombres et névroses : Une solide stature sculptée par des années de musculation salvatrice pour le corps et l'esprit, des mains abîmées, écorchées par le travail manuel, un corbeau d'ébène dévorant ton dos de ses ailes imposantes ... Ton identité de Crows ne saurait être plus ostentatoire. Tes névroses tu les compenses par une addiction prononcée pour l'alcool bon marché, paix passagère dont tu ne peux plus te passer.
cicatrices : 20

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▬ Jeu 9 Nov 2023 - 3:06 ▬


Brothers ft. Lorcan O'connell

Les yeux rivés sur tes flingues de contrebande tu n’as pas vu la journée passer. Tu t’étires longuement sur ta chaise de fortune, ton dos est en miette et tu n’arrives plus à te concentrer sur ce putain de Colt qui te donne du fil à retordre depuis plus d’une heure. Les mains vites passées à l’eau tu laisses tout en plan avant de te préparer à sortir de chez toi, il faut dire que tu l’attendais impatiemment cette soirée improvisée avec Lorcan. Dernière d’une longue liste et, tu l’avoues à demi mot, devenues beaucoup trop fréquentes pour ton foie ces nuits de beuveries avec ton frère font partie des seuls moments où tu peux réellement décompresser.

Bien que lassé par ta journée tu prends tout de même cinq minutes à ranger soigneusement tes outils, l’un de tes seuls gagne-pains dans ce quartier où tout se monnaye. Si t’as bien eu envie d’exploser ce Colt de merde contre ton établi t’es pas assez con pour tuer ta vache à lait, d’autant plus que les gros bonnets des Crows ont commencé à te confier leurs flingues pour réparation, réelle fierté pour toi que tu peines à dissimuler.

Tu t’habilles simplement avant de sortir de chez toi pour emprunter ce chemin que tu connais par cœur, celui du logement de Lorcan. Tu salues les quelques âmes que tu croises, gamin du quartier, inlassablement, douloureusement Crows tu connais tout le monde et tout le monde te connait. Ta foulée est rapide bien que tu sois chargé de victuailles que tu comptes partager avec ton frère et c’est en sifflotant que tu t’infiltres dans son antre sans toquer.

D’un coup de bassin un peu trop fort tu finis par ouvrir cette putain de porte d’entrée aux gonds explosés, tu lèves les yeux au ciel en pensant au nombre de fois où tu as aboyé sur Lorcan pour qu’il les change, en vain... Tu soupires en posant bruyamment tes courses du soir sur la table, tu aurais pu être plus discret mais tu voulais signifier ta présence à Lorcan, hors de question de le trouver en train de se soulager ou au lit avec une gonzesse.

- ”Lorcan, ta putain de porte de merde tu comptes la changer quand ?”

Pause, silence absolu.  

- “… T’es là au moins ?”

Sans attendre de réponse tu sors les quelques packs de bières et gâteaux apéro bon marché que tu te trimballais jusqu’alors. Tu ouvres le frigo de Lorcan pour y disposer tes victuailles, hors de question de se taper de la bière à température ambiante. Tes sourcils se froncent en voyant l’état du garde-manger de ton frère, si certaines dates limites sont dépassées d’autres produits ne sont même plus reconnaissables et tu crois même pouvoir distinguer tout un écosystème dans une bouteille en verre que tu n’ouvrirais pour rien au monde.

- ”Y a franchement des fois où je me demande comment tu fais pour ne pas t’empoisonner avec ta bouffe, enfin... si on peut appeler ça comme ça...” tu lançais en soupirant.

Silence.

Tu te figes après avoir refermé ce frigo malodorant, tes instincts de gosse des rues se réveillent, quelque chose cloche et tu n’es pas vraiment sûr de savoir quoi. Si Lorcan n’est pas un maître dans l’art de l’hospitalité tu as pourtant l'habitude qu’il vienne te saluer rapidement quand vous prévoyez de vous murger en famille. Seulement cette fois-ci tu n'entends rien, pas même pas un grognement d’un Lorcan qui se réveille après une sieste, le silence total te devient insupportable.

Tu parcours ce logement que tu connais par cœur en passant par la salle de bain et la chambre de Lorcan, sans grand résultat. Ta quête désespérée te dirige enfin vers le seul endroit qu’il te reste, cette pièce autrefois inutilisée que ton frère a transformé en petit garage improvisé, si tes joujoux sont les flingues c’est dans la mécanique que ton frère a trouvé sa passion, passion qui apparemment le dispenserait de donner signe de vie à ses visiteurs.

Tu ouvres la porte en grognant pour y trouver Lorcan affairé autour d’une moto, les mains pleines de cambouis en train de siffloter doucement.

- ”Lorcan bordel ça fait cinq minutes que je suis chez toi et t’as pas bougé, j’ai cru que tu t’étais encore barré avec une de tes gonzesses de mes deux pour me laisser en plan... T’es au courant que n’importe qui peut entrer chez toi pour te buter gratos là ?”

Tu refermes la porte avant de t’avancer vers lui.

- ”Ok ça fait un peu parano mais avec ce qui s’est passé dernièrement dans le quartier on n’est jamais trop prudents”

Tes traits s’assouplissent doucement.

- ”Tu vas bien au moins j’espère ? Vu le bordel dans ton frigo je préfère demander.”
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 254
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Sam 11 Nov 2023 - 4:00 ▬

(Brothers)
Décrépitude d'un immeuble de la nauséabonde Southwest. La pauvreté à tous les coins de rues, le désespoir sur chaque trottoir. Ici on grandit dans la misère, l'injustice consume, l'incompréhension fulmine. La frustration de ne pas être né au bon endroit se transforme en haine envers tout et n'importe quoi. Lion en cage, ou plutôt, lion dans un putain de quartier abandonné. Tu restes parce que c'est chez toi. Tu restes parce que t'as pas ta place ailleurs, tu serais pointé du doigt et renvoyé rapidement à l'expéditeur. Délinquant devenu criminel pour continuer de survivre et aider la communauté, seule point de repère dans cette houle déchaînée par la bien-pensance, le phare commun qui illumine l'obscurité. Dehors, la colère gronde crescendo, vous n'êtes plus les bienvenus chez vous, vos méfaits font peur alors évidemment ils veulent vous chasser. Pestiférés, cafards qu'ils aimeraient sentir craquer sous leurs pieds. Mais tu ne bougeras pas, trop attaché à ton purgatoire, enchaîné à ce bourg aliéné. Décrépitude d'une vie aussi, incertitudes qui n'ont de cesse de se propager comme un virus dans un organisme malmené, en proie à ce qui refuse de crever. La vengeance t'accompagne du lever au coucher, elle devient presque obsessionnelle, bien que tu ne saches pas toujours vers qui elle est tournée. Vers ce gang ennemi qui rêve de vous terrasser, vers ce géniteur contre qui tu n'oses pas t'élever, contre toi-même pour t'enfoncer dans des choses qui pourraient tout te coûter, ou vers elle, succube qui refuse de te laisser en paix. Lambeaux de chair, lambeaux de pierre, tout est sur le point de s'écrouler. Fondations bancales que tu ne pourras bientôt plus rafistoler, condamné à voir tout qui a été construit s'effondrer.

Alors tu répares ce que peux réparer, comme d'habitude. Échappatoire réconfortant, brève dans ce quotidien chaotique. L'esprit ailleurs, l'âme qui se soigne comme elle peut, tu n'entends pas l'invité avant qu'il n'arrive te confronter, vraisemblablement agacé par ton inconscience assumée. Cian Thompson est un ami de longue date, assez pour l'autoriser à te faire parfois quelques remontrances méritées. Tu sais qu'il a raison, mais tu hausses nonchalamment les épaules en guise de première réponse et de salutations, désinvolture qui pourrait d'autant plus le froisser mais sur laquelle tu mises quand même. Tu pars du principe que si quelqu'un veut véritablement te tuer, ce n'est pas une foutue porte qui l'empêchera de le faire. Une fatalité que t'as accepté en t'engageant chez les corbeaux, une vie qui ne tient plus qu'à un fil fait partie du contrat, alors à quoi bon passer son temps à regarder par dessus son épaule. « J'te trouve bien émotif, c'est p'être toi qui aurais dû m'laisser en plan pour une gonzesse. Faut te détendre de temps en temps, Cian. » Gentille provocation que tu accompagnes d'un sourire, avant d’attraper une serviette pour essuyer tes mains pleines d'huile et de cambouis. T'as pas vu l'heure défiler, mais qu'il se rassure, tu ne le feras pas passer après une fille ou une moto ce soir, bien trop désireux de t'affaler sur le canapé pour refaire le monde avec ton ami. Des moments que tu portes en haute estime, agréable sensation d'avoir de temps en temps une vie normale. « J'ai pas fait d'intoxication alimentaire, si c'est ça ta question. » T'apprécies l'inquiétude un poil exacerbée de ton camarade, mais t'admets aisément que de tenir bien ranger ton appartement est présentement le dernier de tes soucis. Ce frigo, ça fait bien longtemps que tu ne l'as pas ouvert, plutôt adepte de la bouffe à emporter par fainéantise de se faire à manger. « Je vais bien. Et toi ? Je te sens un peu tendu. » Ce que tu pourrais comprendre, la situation actuelle a tout d'anxiogène. « Tu vas pas me faire les mêmes reproches qu'Elijah, hein ? » Parce que t'as déjà eu ces discussions, et tu tiens pas à les avoir à nouveau. Oui, tu vas moins à l’église en ce moment, oui, tes pensées ne sont pas toujours là où elles devraient l'être, mais tu fais de ton mieux. Tu restes toujours présent pour la communauté tout en remplissant ton rôle comme à l'accoutumé. Tu quittes la pièce et invite ton ami à te rejoindre dans le salon. « Je vais réparer la porte, mais avant je vais envoyer la facture à la responsable. » En l’occurrence, sa sœur. Sujet que tu préfères ne pas aborder, encore moins aussi frontalement. Une pomme de la discorde foutrement sexy mais qui porte malheureusement bien son nom.  

( Pando )

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Cian Thompson
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▬ Sam 11 Nov 2023 - 15:04 ▬


Brothers ft. Lorcan O'connell
La réaction de Lorcan ne t’étonne qu’à moitié, ce n’est pas la première fois que tu le vois filer entre tes doigts quand il s’agit de s’ouvrir à toi. La dernière descente des Italiens avait traumatisé tout le monde dans le quartier et, même si ton frère faisait le beau tu étais sûr d’une chose : il avait peur, au moins autant que toi.

Lorcan passe rapidement devant toi sans accolade, tu sais pertinemment que ce n’est pas le genre de la maison pourtant tu continues d’espérer qu’une pousse d’affection puisse fleurir dans ce quartier impitoyable. Tu serres les dents silencieusement, personne ne te verra hésiter, croire à une aube qui viendrait réchauffer les cœurs, tes pas se superposent à ceux de ton frère alors que tu l’écoutes religieusement.

-”Elijah est venu te voir ?”

Tes épaules se tendent, en tant que corbeau tu respectes Elijah, cette figure d’autorité qui avait maintes et maintes fois fait office de père de substitution à ton égard.  

-”Me dit pas que... T’as fait des conneries avec le business ?” Impossible, la quasi-totalité de vos missions se font à deux, tu l’aurais su avant les autres. “Ou alors... Oh…” Tu laisses échapper dans un soupir.

Lorcan venait de mettre le doigt sur la raison précise de ta visite et, si tu avais décidé de l’amadouer avec des sujets plus légers le temps de le souler tu n’avais pas anticipé la tournure que prenait votre petite réunion de famille.

-”Hum... J’vais pas te mentir Lorcan, les gens parlent et... ça fait plusieurs fois que tu me laisses en plan le dimanche... Je sais pas ce qu’Elijah t’a dit et... j’ai pas envie d’en rajouter mais...” Tu plantes tes yeux dans les siens. “Je sais que quelque chose cloche, ça crève les yeux, si la Famille s’en est rendue compte comprends bien que ça fait quelque temps que j’ose pas trop t’en parler... Je sais que c’est pas ton truc...”

Tu fais le tour de la table pour aller chercher des bières au frais, comme une offrande à Lorcan pour prouver tes bonnes intentions. Tu décapsules vos deux bouteilles avant d’en tendre une au maître des lieux. Après une gorgée ou deux tu décides de passer aux choses sérieuses, autant continuer sur ta lancée.

-”La Famille essaye de faire comme si de rien n’était mais... On est tous complètement paumés après la descente de la Gorgo... Je les vois bien les anciens, ils font les beaux mais c’est la première fois que je les sens fébriles.” Tu viens perdre ton regard à travers l'une des fenêtres du salon de Lorcan, dans la nuit noire qui s'est désormais bien installée. “Ajoute à ça le Sud qui se retourne aussi contre nous et... ouais, on est dans une merde infame, moi, toi, tout le monde ici.”  

Tu t’assoies sur le canapé de Lorcan comme pour lui céder l’autorité dans la pièce, Lui resté debout qui te domine maintenant de par sa taille, tu uses de tous tes stratagèmes pour le mettre à l’aise alors que tu te balades avec une allumette dans une usine de poudre.

-”On nous a toujours fait comprendre qu’il ne fallait pas baisser la tête, faire comme si tout allait pour le mieux et je comprends ta réaction aujourd’hui mais...” Tu fronces tes sourcils d’ébène en fixant Lorcan. “Bordel de merde, frérot, si même entre nous on n’est pas foutus d’être honnêtes je sais plus vers qui me tourner quand tout se barre en couilles...”

La honte vient à te tordre le ventre alors que tu asperges Lorcan de ton beau discours quand toi-même tu lui mens depuis son retour au quartier, tu tues ce sentiment dans l’œuf avant de reprendre tes esprits.  

-”La responsable ? J’la connais ? C’est une Crows au moins ?” tu souffles en souriant.

Beaucoup trop tendu pour attendre une réponse à tes questions précédentes tu décidais de couper court au silence en faisant allusion à la porte d’entrée de Lorcan qui t’avait précédemment résisté. Tu pensais naïvement que finir sur une note plus légère pourrait détendre cette atmosphère devenue étouffante. Toi qui croyais pouvoir décompresser en cette soirée d’automne tu te rendais peu à peu compte du piège dans lequel tu venais de t’enliser.
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Lorcan O'Connell
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
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▬ Sam 25 Nov 2023 - 3:22 ▬

(Brothers)
Quelle ironie, mettre de côté les sermons du dimanche pour désormais les recevoir de tes proches. Las de ces grands discours, t'espères silencieusement que Cian ne prendra pas cette pente glissante qui mène droit au gouffre. Tu n'as plus la patience d'entendre parler de ces on-dit, de ces murmures qui s'élèvent dans ton dos et que tu exècres au plus haut point. Tu t'es engagé auprès d'Elijah, tu vas t’impliquer autant qu'il le faudra dans la communauté, tu retourneras à l'église le dimanche, et en échange, il apaisera tes tourments en mettant celle que tu convoites hors de danger. Le sujet est clos, et malgré toute l'amitié que tu portes à l'égard de Cian, tu ne reviendras pas sur tes décisions, tout comme tu ne t'étaleras pas davantage sur les raisons qui t'ont poussé à prendre tes distances. Le deuil s'exprime de plusieurs façons, et fidèle à toi-même, tu restes ce mec qui préfère plonger ses mains dans la mécanique plutôt que d'encaisser la lourdeur de la réalité en pleine face. « C'est pas la première fois qu'on s'en prend plein la gueule, on s'en remettra. » Tu le sens vulnérable, Cian. Tu le sens perdre pied, le sang-froid laisse place à une fébrilité que tu lui as rarement connue. Du mieux que tu peux, avec ce bagage émotionnel désastreux qui est le tien, t'essayes de le rassurer. Mais surtout, tu veux mettre rapidement un terme à cette discussion, très peu désireux de t'étaler sur les états-d'âme de chacun. « Et la seule chose qui cloche ici, c'est ton débit de paroles qui me donne un putain mal de crâne. Respire un coup, je vais bien, on va bien, tout va bien. » T'aimes pas le voir s'agiter, ressentir le déploiement de son esprit fragilisé par les événements récents, toujours prêt à écouter mais moins présent quand il s'agit de se confronter aux émotions. T'as pas les armes pour ça. T'es qu'un foutu handicapé des sentiments qui a jamais appris à dompter la partie la plus vulnérable de toi-même. Encore moins celle des autres.

Tu bois les premières gorgées de ta bière pour faire descendre ce pesant début de soirée qui n'annonce rien de bien réjouissant. T'as ce mauvais pressentiment qui te tord l'estomac, comme si une sirène venait de commencer à sonner dans cet appartement trop petit pour accueillir des élans aussi lourds. C'est de l'honnêteté qu'il veut ? Et bien, c'est précisément ce que tu vas lui donner. T'apprécies qu'il te témoigne son amitié et son besoin de franchise entre vous, mais il sait tout aussi bien que toi que ça n'a jamais été aussi simple entre vous. Que la barque sur le long fleuve tranquille a souvent été malmenée par des vagues scélérates qui ont manqué de peu de définitivement vous faire couler. Ce soir, puisque c'est ce qu'il te demande, tu ne vas pas essayer de changer de cap pour les éviter. Navire qui vogue droit vers la tempête, et advienne que pourra ensuite. « Non, la responsable n'est pas une Crow. Pas vraiment. » Tu te jettes sur ce changement de discussion tout en sachant qu'elle sera tout aussi désagréable que la précédente. Une Crow qui n'en est pas vraiment une, éternelle bataille qui se joue encore plus intensément aujourd'hui et qui t'a poussé à prendre des risques pour que l'italienne ne devienne pas un dommage collatéral de cette colère qui gronde et qui cherche désespérément à être assouvie. « Mais tu la connais. Tu la connais très bien. » La provocation se joint au tableau déjà peu reluisant de la soirée. Un brin d'insolence qui t'est propre et dont il t'est impossible de te débarrasser, qu'importe les circonstances. Nouvelle gorgée de bière avant de balancer le nom de l'intéressée. Un nom qui ne manquera pas d'embraser ce qui menace déjà de tout consumer. « C'est ta sœur. » Sourire que tu éteins dans l'alcool. Nom que vous avez si longtemps essayé d'éviter. Avant qu'il ne vienne te réclamer de l'honnêteté. La voilà, l'honnêteté, et la prochaine fois peut-être qu'il y réfléchira à deux fois avant de te la demander.   

( Pando )

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▬ Sam 6 Jan 2024 - 3:39 ▬


Brothers ft. Lorcan O'connell

« C'est ta sœur. »

Le regard vissé sur Lorcan tu attends désespérément la suite de sa réponse, un rictus, un ricanement, l’aveu d’une mauvaise blague, la porte de sortie d’un imminent désastre, pourtant rien ne vient. Ton vis-à-vis se contente de porter sa bière à ses lippes retroussée alors que ton pouls s’enflamme, impassible tu viens à ton tour faire couler l’alcool dans ta gorge sèche.

-”Tu t’fous d’ma gueule Lorcan ...” siffles-tu.

Tu le savais toujours dépendant de Keira, pourtant tu n’avais jamais voulu voir la vérité en face, ça crevait les yeux depuis quelques temps, il semblait absent, ailleurs, et qui d’autre que ta traîtresse de Sœur pour occuper son esprit ? Sûrement pas toi, tu le savais.

-”T’en as marre des reproches d’Elijah ? Pourtant t’as pas l’air de comprendre ce que tu risques ... Ce qu’on risque tous avec tes conneries.”  

Tu te lèves en te dirigeant vers Lorcan, poings serrés, nerfs à vif, tu te sens doucement glisser vers un abîme mortifère.

-”Elle t’a trainé en cabane, elle a trahi la Famille et tout ce qu’on avait construit et toi tu reviens en rampant pour un peu de rab ? C’est quoi l’étape suivante ? Jusqu’où elle pourra aller avant que t’ouvres les yeux ?” Tu serres les poings de plus belle jusqu’à t’en faire blanchir les phalanges. “Tu fais le beau d’vant tout l’monde, le grand macho, le queutard qui peut tout casser, tout baiser, toutes ces belles paroles alors que Keira te tient par les couilles depuis toujours.” Tu tapes là où ça fait mal, comme pour lui renvoyer ta douleur dans sa petite gueule d’ange, tu veux qu’il souffre et tu sais pertinemment comment le pousser à bout.

-”Quand t’es rev’nu j’me suis dit qu’on aurait pu reconstruire un truc sympa, à deux, sans Elle, tu sais, comme un duo, deux frères qui feraient la fierté du quartier, et j’dois l’admettre c’était plutôt bien parti, les affaires marchaient plutôt bien.” Tu penches la tête pour planter ton regard dans le sien. “Mais Elle était toujours là, hein ? Plus je voulais la chasser plus elle se nichait dans ta tête, alors je faisais comme si de rien n’était, même si c’était pas parfait on avait un nouveau normal, nous deux et la Famille ... Mais t’en as rien à foutre de ça, hein ? Tu viens tout pourrir encore une fois en m’annonçant ça comme ... comme les températures de d’main ....”

Tu viens à faire les cent pas devant Lorcan, comme un lion en cage tu as du mal à te contenir, toi qui normalement reste maître de tes émotions en toutes circonstances. La petite phrase de Lorcan en boucle dans ton esprit te fait pourtant délirer, tu ne comprends pas, toi aussi tu as saigné pour Elle, des années durant, puis saigné davantage quand il avait fallu la faire sortir de ta vie, ton frère n’avait vraisemblablement pas pris le même chemin que toi, et tu ne parvenais pas à l’accepter.

-”J’ai fermé ma gueule Lorcan, à passer derrière vous deux quand on était gosses, à prendre à vot' place quand vous faisiez vos conneries dans l’quartier ... J’ai fermé ma gueule quand il fallait tenir la chandelle, quand je voyais bien que votre relation toxique de merde la détruisait, j’ai fermé ma gueule quand tu ...” Gorge nouée quand il s’agit de se remémorer ce ring maudit tu ne peux que te résoudre au silence, calme passager auspice d’une tempête qui allait tout dévaster, une fois encore.

-”J’ai essayé, essayé de construire quelque chose, nous trois, puis nous deux, et aujourd’hui tu décides encore une fois de tout piétiner, parce que Cian, il s’en remettra, il en a vu d’autres, et puis au pire, c’est pas le genre à faire des histoires, hein ?”

Ton poing, blanchit par la colère, vient fracasser la porte du frigo de Lorcan dans un vacarme assourdissant, une partie de son contenu se déverse sur le parquet de ton frère quand tu plantes ton regard noir dans le sien. Tes mots, déformés par la douleur qui t’électrise le bras et l’alcool qui embrume tes sens résonnent alors dans ce foyer coutumier d’une violence décomplexée.

-”Ca a toujours été Elle en premier, hein ? T’sais quoi ? Fais c’que tu veux avec elle, fais-la souffrir, joue avec elle, baise-la, c’est tout c’qu’elle mérite ... Mais quand Elle t’aura détruit, complètement cette fois-ci, je s’rai pas là pour t’entendre chialer, allez-vous faire foutre, tous les deux.”

Tu souffles la fin de ta phrase en titubant alors que ton sang parcoure tes doigts meurtris pour s’échouer, au goutte à goutte, sur le sol. La démarche peu assurée tu te diriges vers la porte d’entrée sans même attendre une quelconque réaction de la part de Lorcan.
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Lorcan O'Connell
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▬ Dim 28 Jan 2024 - 23:10 ▬

(Brothers)
T'as appuyé sur la détente. Le canon qui fume n'est pas braqué sur ton crane mais sur celui de ton frère. Sadisme qui enveloppe une rage qui n'a jamais eu d'exutoire. Cruauté qui révèle une frustration cancéreuse qui n'a de cesse de ronger ton âme. Un prénom qui sème la zizanie. Plus redoutable encore que la pomme de la discorde des dieux. La roulette rousse est truquée, toutes les balles sont dans le chargeur, et tu le vides sans pitié sur cet homme que tu connais depuis toujours. Une relation lointaine, profonde, mais qui n'a jamais cessé d'être un puits de toxicité. Par ta faute, surtout. Par sa faute, un peu. Il se lève, ses poings mordent sa chair, la haine fulmine, elle fait trembler les murs, secoue les fondations de cette amitié malsaine bien que paradoxalement réelle. Le portrait qu'il dresse de votre désaccord t'arracherait un rire si tu ne commençais pas toi aussi à sentir les nerfs s'embraser. Les frissons jalonnent ta peau, tes veines se gorgent du sang qui peine à circuler sous l'assaut de ta colère en ébullition. Tu veux le frapper. Tu veux abattre tes poings sur sa petite gueule arrogante. Qu'il sente tes phalanges lui remettre les idées en place. Qu'il comprenne qu'il ne prendra jamais l'ascendant sur toi, et encore moins quand il s'agit d'elle. Si tu t'attendais à une réaction en jetant toute l'huile sur votre feu ardent, tu n'imaginais pas qu'elle serait aussi violente et démesurée. Mais surtout naïve. Il est agité, agacé, énervé, presque sur le point de commettre une grosse erreur. Tu suis du regard l'animal blessé, curieux de connaître quelle visage prendra finalement l'explosion qui suivra la mèche que tu viens d'allumer. T'es une merde. T'es un salopard qui joue avec les sentiments des autres. Un connard qui manipule et qui s'imagine que tout lui est dû. Mais c'est ainsi qu'il t'a toujours connu, et en se rapprochant de ta noirceur, il savait qu'il prenait le risque d'en devenir un dommage collatéral. Des démons qui te hantent et qui deviennent un virus qui s'attaque à tout le monde, et surtout à ceux que tu aimes. Tu sais pas si sa rage est justifiée, tout ce que tu sais c'est que t'as tout fait pour la provoquer. Parce que tu voulais te défouler. Parce que t'étais las de garder le secret. Parce que t'aimerais que lui, comme les autres, comprennent enfin que Keira Thompson sera toujours à toi, toujours liée à ton âme d'une façon ou d'une autre, et que rien ni personne ne pourra briser ça. Pas même la prison, pas même une trahison, pas même lui et ses envies bafouées.

Le poing s'abat violemment sur la porte de ton frigo, mais tu ne bouges pas d'un centimètre, sang aussi froid que la glace. Si l'audace avait été là, l'amitié aurait agonisé dans une mare vermeil. Champ de bataille qui se dessine, querelle brutale qui naît de la rancœur accumulée depuis des années. Il crache ses mots avec une haine brûlante. Contre elle, contre toi, contre vous. Et si tu n'interromps pas son discours, tu ne le laisses pas pour autant te tourner le dos. Oh que non. Ta carcasse en apparence impassible est en vérité sur le point d'exploser elle aussi. Alors tu le rattrapes avant qu'il ne franchisse ta porte, et tu réponds à son monologue nauséabond en assénant un coup dans sa mâchoire. Tes doigts craquent sous la force du crochet. Et peut-être bien que c'est aussi le son de votre amitié qui se fissure sous le poids de cette limite toujours dangereusement proche mais jamais franchie. Tu sais pas si ça fait du bien ou tout le contraire, tu viens de t'injecter une dose de kétamine. « Tu comprends rien. Comme les autres, t'as jamais compris. Pas vrai, Cian ? Tu crois tout savoir mais en vérité t'en as aucune foutue idée. Alors laisse-moi être clair avec toi. Ça va pas t'plaire, mais écoute-moi bien, et que ça rentre définitivement dans ton p'tit crane. » Tu le laisses se redresser pour ne pas t'acharner, mais avant qu'il ne reprenne complètement ses esprits, tu saisis son col pour le plaquer contre la porte. Tu veux qu'il te regarde droit dans les yeux et qu'il comprenne bien. Les serres du corbeau sont aiguisés et il n'a aucune façon de s'envoler. « Ta sœur, elle me doit tout. J'ai tellement fait pour elle qu'aujourd'hui je peux proclamer haut et fort qu'elle m'appartient. Je fais ce que j'ai envie d'elle, même si elle réalise pas encore à quel point je la possède. Ou à quel point elle aime ça. Tu peux hurler autant que tu veux, tu peux être frustré autant que tu veux, mais ça changera jamais, elle et moi, c'est jusqu'en enfer. » Les mots sont clairs, articulés, bien que véhiculés d'une colère profonde et assourdissante. Elijah, Cian, tous les autres, ils peinent à comprendre et ça t'agace de plus en plus. « Qu'est-ce qui a, Cian ? Tu veux pas partager ? T'as cru que t'allais m'avoir que pour toi ? Si j'te connaissais pas aussi bien je trouverais ça très suspect. » Un frisson de dégoût s'empare de ton échine. Pensée chassée aussi vite est-elle arrivée. « Tu sais quoi ? Malgré tout ce qu'elle m'a fait, je la plains d'avoir un frangin aussi pitoyable. Elle pourrait crever sous tes yeux que tu bougerais pas le p'tit doigt. Pas étonnant qu'elle soit pas rentrée pour te voir. » Il a frappé fort, alors tu frappes tout autant. Entièrement habité par une fureur corruptible, tu fais tomber toutes les barrières qui jadis protégeaient votre relation funambule. « Sois honnête avec moi et avec toi-même, tu la hais parce qu'elle est partie, ou parce qu'elle est revenue ? »

( Pando )

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Cian Thompson
Cian Thompson
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Habitation modeste au sein du quartier Sud, encore et toujours, seul endroit où l'on veut bien de toi, havre d'une paix relative, nid tout de même accueillant, tu n'imagines pas trouver mieux ailleurs, jamais.
ombres et névroses : Une solide stature sculptée par des années de musculation salvatrice pour le corps et l'esprit, des mains abîmées, écorchées par le travail manuel, un corbeau d'ébène dévorant ton dos de ses ailes imposantes ... Ton identité de Crows ne saurait être plus ostentatoire. Tes névroses tu les compenses par une addiction prononcée pour l'alcool bon marché, paix passagère dont tu ne peux plus te passer.
cicatrices : 20

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▬ Ven 10 Mai 2024 - 17:54 ▬


Brothers ft. Lorcan O'connell

Tu n’as pas le temps d’approcher la porte d’entrée que Lorcan daigne enfin répondre à ton monologue, sa furie est brève, silencieuse, douloureuse, si tu viens d’exprimer ta frustration par les mots ton frère d’armes lui, a choisi ses poings. Son uppercut te fait perdre l’équilibre, tu t’effondres au sol dans un bruit sourd, les paroles de Lorcan ne sont pour toi qu’un brouhaha flou alors que tu tentes de reprendre tes esprits. Un goût de sang se répand dans ta bouche meurtrie, tu savais ô combien son crochet pouvait être dévastateur, parfois meurtrier, tu avais conscience des risques que tu encourrais à te livrer ainsi face à lui mais tu n’en pouvais plus de prendre sur toi, toujours, parce que depuis ce jour maudit tu avais toujours craint Lorcan, sans vouloir te l’avouer.

Cette crainte tu l’avais enfouie profondément, tu l’avais ignorée parce qu’elle était honteuse pour un Homme de la Volée, les Crows n’avaient peur de rien ni personne, encore moins d’un frère Corbeau. Pourtant voilà, ses sautes d’humeur, son impulsivité, ta faiblesse à protéger ta Sœur de ce prédateur, toute cette frustration emmagasinée t’avait consumé à petit feu, le Chaos l’avait emporté toutes ces années durant.

Ta frustration, ta colère tu l’avais redirigée vers toi-même, mais aussi vers ta sœur qui ne semblait pas vouloir ouvrir les yeux sur le cas Lorcan, éprise d’une passion que tu ne comprenais pas. Toi qui faisais tant de sacrifices pour te cacher, pour te mentir à toi-même sur tes désirs interdits, ne demandais qu’un petit effort à Keira pour sa sécurité, choisir un autre Corbeau, n’importe lequel, en vain. Au fond, tu le savais, tes travers étaient en partie responsables de sa fuite, en souhaitant la protéger de cette Volée jadis haïe tu avais fini par l’étouffer puis par la perdre.

La poigne impitoyable de Lorcan te fait revenir à la réalité alors qu’il te redresse pour te plaquer contre sa porte d’entrée délabrée, tes mains viennent à recouvrir ses poignets, réponse instinctive, quasi animale, aussi vive qu’inutile pour tenter d’amortir un prochain coup. Ton Frère d’armes décide pourtant de t’étonner en utilisant les mots pour déverser sa rage incandescente sur ta figure cabossée, sa tirade insipide parviendrait presque à te tirer un rictus tant elle semble déconnectée de ta réalité.  

Ton début de sourire vient vite à s’effacer lorsqu’il évoque tes états d’âmes, et en particulier ta possessivité à son égard, il est vrai que ta Solitude t’avait poussé dans ses griffes, et que tes désirs, même gommés, même réprimés, pouvaient se révéler de temps à autre envers Lorcan ou d’autres Frères du Clan, Vérité insupportable qu’il te renvoyait en pleine face sans même le vouloir. "Pitoyable” Lorcan ne connaissait qu’une langue : la violence. Son jugement était aussi implacable que logique pour toi qui n’avais eu de cesse d’arrondir les angles, de toujours te plier à ses exigences, à celles du Clan, de ta Sœur aussi, seulement aujourd’hui tu avais décidé de ne plus rien céder à ce Prédateur affamé.

Tu serres les dents alors que Lorcan n’en finit plus de déblatérer, de déverser son vitriol sur ta figure chancelante, la douleur de ta mâchoire te stimule, elle vient finir d’embraser ce feu qui danse maintenant dans ton regard, tes mains quittent les poignets de ton bourreau pour toi aussi s’emparer du haut de son t-shirt. D’un geste vif, enivré par l’adrénaline, tu soulèves Lorcan par le col pour lui faire traverser la pièce et le plaquer, à son tour, contre l’un des murs de son salon. Les traits creusés par la rage tu fixes d’un regard mauvais cet indésirable qui ne t’a jamais vraiment respecté.

-”Lorcan, tu commences sérieusement à me faire... Non, à nous faire chier, nous tous avec ton obsession pour Keira, combien de fois tu nous as répété le même discours, t’as cassé combien de gueules quand on te répondait pas ce que tu voulais entendre ? Pour un mec si confiant de Son emprise sur Elle tu m’as l’air bien fébrile, toi aussi ...” Ta voix est posée, quasi inaudible pour quiconque serait dans la pièce. “Je viens de te le dire, je te la laisse, Elle a quitté la Volée en partie à cause de ma possessivité, je voulais la protéger de tout, de Toi aussi, mais c’était une erreur de la croire aussi fragile, je l’ai compris que trop tard.”  

Tu plaques à nouveau Lorcan contre ce mur poussiéreux, histoire de capter son attention ou peut-être aussi parce que tu jubiles de le voir ainsi tien. “Tu veux que je te dise ? Je ne la hais pas, j’ai essayé, encore et encore, je n’y arrive pas, Elle se tient aujourd’hui entre ma loyauté pour la Volée et moi, et je ne sais pas quoi faire pour qu’Elle sorte de mon esprit.” Ton emprise se fait plus légère alors que tu lâches Lorcan, ta mâchoire douloureuse te rend à moitié somnolent. “J’ignore si Elle se complait dans la dépendance qu’Elle crée chez toi mais... Un conseil, préserve-toi, parce que j’étais comme toi, à la vie, à la mort avec Elle et la douleur de la séparation a failli me tuer.” finissais-tu sachant pertinemment que Lorcan ne t’écouterait pas.
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