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 listen before i go | camille

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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 718
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Lun 9 Oct - 17:37 ▬


listen before i go
▬ Everywhere I go I drag this coffin just in case ▬

Derrière les vitres se succèdent les paysages tristes et délavées. Derrière les vitres, il y a cette vie qui essaie de battre – réminiscences des instincts qui tentent de prospérer. L'infection s'avance, s'approche, grimpe aux épaules des passants qui ignorent et accentuent le déni. Detroit s'effondre sur elle-même, engloutie dans la gueule d'une mort certaine – au souffle d'infamie. Il n'y a rien de bon en ces terres, qu'ils iraient proclamer ; et elle tiendrait presque le même discours, si tout ce qu'elle possède aujourd'hui n'avait pas été réalité. Il n'y a rien de bon en ces allées qu'ils ont quitté, éloignés d'à peine quelques minutes – bien assez pour espérer respirer. Et pourtant. Elle y revient, comme un aimant au socle qu'on a posé. Elle y revient, nageant dans la crasse jusqu'aux bas quartiers qu'elle craint parfois de fouler. Dans les impasses se dessinent les ombres, dans les corridors s'imposent les spectres. Malins embusqués, démons prêts à tout pour dévorer l'âme colorée. La sienne, quoi que marquée, molestée par les maux qui peinent à passer – les murmures sont légion qui parviennent encore à la faire ployer. Elle ne se relèvera pas, probablement jamais ; mais elle essaie, parce qu'elle l'a retrouvé, parce qu'ils orchestrent cet avenir dont ils ont tant fantasmé. Malgré ses tares, ses défauts – malgré tout ce qu'elle peut être, un brasier levé d'incertitudes et d'une confiance écrasée. Petite chose dévouée qui ne dépend plus que de l'adoré. Ou presque. Il y a ces noms qui ressortent, ces liens à tisser. Il y a ces syllabes alignées qui supposent des branchages cachés à l'arbre duquel elle est née. Derrière les vitres se succèdent les immeubles et les boutiques, jusqu'à ces maisons malmenées, jusqu'à Eight Mile Road et les écussons d'une justice déshonorée. Elle souffle, elle soupire. L'écran qu'elle guette, petite Leaf, les nouvelles qu'elle a réclamé à sa mère à chaque heure qui aurait à passer. L'écran qu'elle guette, petite feuille, dans l'attente de quelques mots rassurants de l'adoré qu'elle pourrait pourtant croiser. Elle n'a rien dit, elle n'a rien craché – silencieuse qu'elle s'était faite sur ces recherches étranges qu'elle s'était mis en tête de terminer. Derrière les vitres, ces lieux tristes apparaissent et la voix résonne dans l'habitacle, réclamant son dû, réclamant les billets qu'elle chiffonnait. Sans un regard pour le pauvre homme, elle s'est hissée jusqu'à l'air pollué, jusqu'au devant des marches qui mènent au beau milieu de ces lieux méprisés. Une pause, un souffle. Une pause, et l'air manque. Les poumons serrés, compressés. Sous les côtes gueulent l'endocarde qui ne sait plus comment s'animer.

Il se renverse, il chancelle.
Il y a cette étrange douleur, comme un vide qu'elle sait éternel.

Derrière les paupières, il y a quelques images qui se rappellent. Une rengaine, la démence d'autrefois – la peur qui s'immisce, empoisonne l'éther de l'âme jusqu'à l'étouffer. Elle veut gueuler, jurer. Elle veut hurler, n'a fait que se lever. Déterminée. Petite chose qui brave les portes, patiente jusqu'au bureau où les regards ne daignent même pas se poser. Patience. Patience qu'on use, qu'on ronge jusqu'à la dernière parcelle – les veines gonflées, anticipation qu'elle ne parvient plus à mesurer. Elle s'égare, Leaf. Il y a ces grondements qui prennent et s'élèvent. Il y a ce vacarme qui force la panique jusqu'à l'interrogation levée ; jusqu'à l'azur qu'elle parvient à animer. « Hm ? » Les sourcils froncés, l'homme qu'elle dévisage. « I need to talk to Camille Bakker. » Pas de « je voudrais », rien que ce besoin qu'elle trahie sans y prêter la moindre attention. Besoin, pour que la boucle puisse définitivement se fermer. Besoin, pour que vérités tombent enfin sur le trou noir qu'elles auront à fermer. Besoin, parce qu'il y a ces choses qui sortent de l'oubli, ces informations qu'elle ne parvient plus à ignorer. Parce qu'il y a cet ensemble qui se révèle désormais, loin de ses rêves, loin de son petit havre de paix – il y a bien trop de choses à élucider. Et on l'a fait attendre encore, l'idiote qui ne parvient pas à tenir. Pas après pas, une centaine pour parfaire l'expression. Elle vacille, erre comme une âme en peine dans ce hall où tous passent sans une attention à lui concéder. Elle guette, à l’affût, l'adoré qu'elle pourrait croiser et qui parviendrait à lui rendre ce souffle dont elle peut tant manquer. Clarence en soutien, Clarence en pilier qu'elle n'ose pourtant pas solliciter. Pas maintenant, pas en sachant qu'elle ne sait pas à quoi s'en tenir – parce qu'elle ignore tous les maux qui peuvent se cacher derrière le nom qu'elle a bafouillé à son arrivée. Ce n'est que quand on la désigne d'un index levé qu'elle se fige, presque paralysée. Les prunelles qui lorgnent sur la silhouette qui s'est imposée. Elle détaille les traits, les marques qui peuvent s'y creuser. Elle s'abandonne au regard croisé, petite chose, comme pour y voir une étincelle qui parviendrait à l'éveiller.

.tetra




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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Camille Bakker
Camille Bakker
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : DOWNTOWN - Maison dans la zone résidentiel, pas d'étage, mais une cave pour ranger ses armes et un petit jardin pour les soir de barbecue, pour voir sa gamine et ses copies s'amuser a construire une cabane de feuilles tombées; Pas d'animaux qui les accompagne, même si elle le tanne à vouloir un chien, un jour peut-être
ombres et névroses : Plutôt adepte de la barbe de trois jours // hanté par les cauchemars, prend des somnifère qui à force ne font plus d'effet // Pas un grand parleur, parle davantage avec ses poings, un sourire rarement facile avec ceux qu'il ne côtoie pas // Porté sur la bouteille depuis quelques années, souvent ça l'aide à s'endormir, même s'il veille toujours à ne pas trop l'être en présence de sa petite // Aria, sa princesse, l'amour de sa vie, sa fille, fut amputé de son bras à l'âge de 4 ans (2015) suite a un accident de voiture dont son père est responsable
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▬ Lun 23 Oct - 22:06 ▬


So we've got family now? Mmh, no thanks


    Le bureau de poste, une enceinte terne, morose, où la joie de vivre se fait aussi rare que le soleil un jour de pluie. Les âmes s'agitent en silence, exécutant leur rituel monotone, tandis que le chaos règne en maître parmi les machines, les chuchotements, les cris, les dossiers tombant violemment sur les tables, les agrafeuses s'écrasant au sol. La journée s'écoule lentement, une épreuve éreintante, et tout semblait se dresser contre lui.
Son collègue, une voix perdue dans le brouhaha ambiant, détailla une enquête en cours, mais Camille n’écouta que brièvement, au fond bien trop accroché à ses propres problèmes de ses derniers temps qui ne cessent de hanter son esprit.

D’ordinaire déjà peut aimable sur son visage, celui avait eu un mal fou à détendre les traits pour paraitre plus convivial, ne serait-ce qu’auprès de ses comparses. Il essayait, vraiment, mais la froideur avait envahi ses traits au moment ou les nouvelles de Kenneth avait résonné suffisamment fort dans son esprit pour ne plus jamais en ressortir, laissant un goût amer dans sa bouche. L'idée que son ex-fiancée ait des ennuis et vienne chercher son aide est un fardeau qu'il peine à porter.
Camille voue à cette femme une haine bien plus féroce que tout ce qu'il aurait pu imaginer. La simple mention de son nom suffit à endurcir son cœur, à réveiller les vieilles blessures du passé. Le retour inattendu de cette figure ne fait que souffler sur les braises de sa rancune. Et depuis, une multitude de questions ne cessent d’aller et venir. Une cacophonie insupportable. Devrait-il annoncer à sa fille le retour de celle qui semblait être revenue d'entre les morts ? Pourquoi la laisser espérer, alors qu'elle les a tous les deux abandonnés ? Un dilemme qu’il s’efforça de cacher coute que coute derrière une façade impassible.

Pendant que son collègue persista à l'informer, le trentenaire hocha machinalement la tête, tout en tapotant distraitement le rebord de sa tasse fumante. Tentative veine de rester concentre, alors que d’autre problème le hantait non loin. Des fantômes du passé qui semblait vouloir s’immiscer dans sa vie. Les lèvres de Camille s’étirèrent faiblement en sourire face aux paroles de son collègues, afin de montrer qu’il était toujours présent, qu’il était toujours là à l’écoutait. Il secoua la tête, prêt à lui répondre, mais on l’interpelle juste avant qu’un son ne sort. On le réclame, peut-être une porte de sortie. Maigre excuse prononcée avant de s’extirper et de traverser le brouhaha.
Ses yeux finissent par glisser sur une jeune femme qui ne semblât pas mesure que trois pommes. Et intérieurement, il pria pour qu'elle ne vienne pas lui soumettre une histoire de chat perdu ou de petit ami disparu. Ces tracas n'ont pas leur place aujourd'hui.

Un sourire timide se dessina sur son visage, tentant de lui conférer un aspect moins sinistre qu'à l'accoutumée.

« Mademoiselle, bonjour. Je suis l'inspecteur Bakker. Comment puis-je vous aider ? »

 
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Your fire is burning my mind. Is it love or is it lust?. Something that I just can't describe. Am I the one and only? 'Cause you're the only one. It felt so long and lonely. Waiting for you to come. It's looking bright and early. I'm willing to close my eyes
unusual story
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Leaf Duncan
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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Dim 19 Nov - 16:55 ▬


listen before i go
▬ Everywhere I go I drag this coffin just in case ▬

Une silhouette s'avance, une de plus dans le vortex incessant des va-et-vient. Une autre prend sa place, dérange le tableau qu'elle commençait à perdre dans son esprit de toute cette scène, de l'improbable qu'elle s'apprête à réaliser. Aux mains, les phalanges craquent à trop se crisper, à se joindre sans douceur aucune, louées à un destin tragique qui n'aurait alors qu'à les malmener. Elle appréhende, Leaf. Elle appréhende les dires, les visites, les regards et l'incompréhension qu'elle ne parviendrait pas à faire lever. Elle appréhende les réactions de celui dont elle ignore tout, celui qui pourtant lui serait éventuellement lié. Petite chose désorientée qui ne parvient plus à raisonner. Et elle lutte contre elle-même, au mieux. Elle calme sa respiration, force le ventre à se gonfler, à se délester de l'air nauséabond qui règne dans les alentours, sans parler des parfums qui s'emmêlent et provoquent ces nausées. Entêtants embruns de peur, de doute, de lâcheté. Elle hésite à partir, à revenir sur ses pas. Elle pourrait rejoindre la demeure qu'elle n'aurait pas dû quitter, s'enfoncer dans les ténèbres de sa chambre ou rassurer l'endocarde vacillant sous les balbutiements de la gosse qui de plus en plus en vient à s'animer. Elle ne sait pas, ne sait plus. Quel choix faire, quelle décision prendre – jusqu'à ce que l'opportunité d'y songer ne lui soit plus donnée. Une ombre s'approche, ses prunelles qu'elle sent peser sur ses épaules frêles. Leaf est prête à plier, inclinée par les vents que l'anticipation vient soufflé ; comme les brins d'herbe sous les rafales que les saisons peuvent indéniablement cracher. Le souffle lui manque, les poumons sont compressés. Parce qu'il lui vient, l'étranger, et qu'il se présente avec le nom qu'elle demandait. Camille Bakker, la lignée trop longtemps cachée. Ces secrets du passé, le nom qu'on lui a tant soufflé. Elle disait avoir fait ses recherches, sa mère. Et si elle s'était trompée ? Parce qu'elle se tient là, devant l'intéressé, devant ce sourire de courtoisie qu'il lui offre alors que le mutisme vient de se l'approprier. Silencieuse, comme figée dans le temps ; une statue désorientée par son état immuable, à être persuadée qu'un jour pourtant, elle était à même de réellement respirer. Une fraction de seconde se perd, une étincelle de temps qu'elle gâche dans sa peur exacerbée. Elle l'observe, s'attarde sur ses traits. Elle le guette, essayant de traduire tout ce que le faciès aurait à lui confier. Des regrets, un savoir qu'elle n'aurait pas à lui apprendre et qu'il posséderait déjà. Cette même frayeur que celle qui serpente jusqu'à l'encéphale ; mais il n'y a que cette normalité, que ces sourcils à peine froncés. « I... I don't... I mean, I don't need help. » Les paroles tombent en saccade, une cascade déformée qui forme cette phrase qu'elle peine à correctement formuler. C'est l'accent, sûrement, qui jure avec la pression que la trachée ne parvient pas à totalement éliminer.

Peut-être n'a-t-elle pas sa place dans ce schéma qu'elle s'est imaginée.

L'air lui revient alors, comme un coup violent contre les côtes. Les poumons se gonflent, jusqu'à faire pâlir le teint de la jeune femme paralysée. Elle le contemple encore, celui qui se tient à ses côtés. Elle essaie de savoir comment tout amener, comment précipiter les choses sans pour autant donner l'impression d'être à enfermer. « Ok... hm. » Les lippes aussitôt pincées, les poches qu'elle tâtonne, la relique de ses cauchemars qu'elle se met à chercher. C'est une photographie qu'elle vient enfin lui confier, petite feuille retrouve des animations dignes de l'humanité ; elle délaisse enfin cet état étrange de pause dans la réalité. Sur le cliché, son père semble avenant, presque aimable. Il lui rappelle un temps où les vices ne s'étaient pas encore prononcés, où le quotidien était serein, presque enviable pour ceux qui ne connaissent pas la tranquillité. Il est souriant, un peu plus jeune que désormais. Les traits moins ternis des excès qui l'ont changé. « Do ye know this man ? » Elle s'élance, sans prendre garde aux curieux qui lorgnent alentours, qui essaient de comprendre ce qui peut bien se passer. Pourquoi cet agent-là plutôt que l'accueil qui aurait pu la diriger vers les services compétents ? Ils ne comprendraient pas, l'intéressé même risque de l'inviter à dégager. Elle le sait, cherche encore à s'y préparer. Elle essaiera de contenir ses émotions, de ne pas craquer. Elle essaiera de ne pas se faire remarquer, la demoiselle, parce qu'elle sait alors qu'une autre réputation en pâtirait. « 'Cause I... I think he's related to ye actually. » Là, les mains tremblent de nouveau. Elle mesure ses propos, petite chose d'ordinaire plus explicite, moins pointilleuse sur les détails et le contrôle de sa langue. Elle ne crache pas de suite tout ce qu'elle peut savoir, tout ce qu'on lui a confié. Elle évite de trop en dire, Leaf, pour ne pas effrayer celui qu'elle vient déranger. « Look, I don't search fer anything, really. I just want to know... it's just questions. »

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Camille Bakker
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▬ Jeu 28 Déc - 16:27 ▬


So we've got family now? Mmh, no thanks


    Pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi ne pas embêter son collègue, pourquoi exiger sa présence explicite ? De nombreuses questions tournaient dans son esprit alors que ses yeux scrutaient la demoiselle de haut en bas. Il écarta rapidement la probabilité qu'elle soit en détresse, sinon sa hâte aurait été plus évidente, mais il ressentait un malaise palpable. Avait-elle quelque chose à se reprocher ? Il suivait chaque mouvement de son regard. Il ne put s'empêcher de hausser un sourcil quand elle sortit une photo qu'elle lui tendit. Malgré le brouhaha ambiant, il tenta de faire abstraction des rires de certains collègues ou des remarques acerbes de passants à proximité.
Pourquoi une photo, pourquoi ici et maintenant ? Il la prit entre ses doigts pour l'examiner attentivement, notant les traits, les lignes, les courbes, un visage plus jeune qu'il ne l'aurait imaginé. À force de la fixer, ce visage semblait lui parler bien plus que prévu. Une information fut confirmée par quelques mots de l'inconnue : "lien de parenté". Le maigre sourire qui persistait sur ses lèvres s'évapora lentement. Pourquoi tant de chaos en ce moment ? Le karma lui en voulait-il autant ?

« Qui vous a donné ça ? »

Pas de merci, pas de oui, pas de non. Rien. Juste une question sèche, plus abrupte qu'il ne l'aurait souhaité. C'était trop d'informations d'un coup, surtout en ce moment. Il avait déjà du mal à accepter la visite impromptue de sa supposée mère, débarquée sans prévenir, se présentant comme si de rien n'était, comme s'il était possible de discuter après plus de trente années d'inexistence. Par politesse, par respect de ne pas lui claquer la porte au nez, et probablement par curiosité pour enfin comprendre pourquoi, il l'avait laissée entrer dans sa maison. Et il était resté là avec bien plus de questions que de réponses. Elle lui avait montré une photo de cet homme, soi-disant son père, un homme étonnamment similaire à celui qu'il tenait entre ses mains. Pourquoi ? « Venez avec moi », glissa-t-il vaguement, posant une main sur son bras pour l'emmener à l'écart du tumulte, loin des regards et des oreilles indiscrètes, vers un banc qu'il désigna du bout de la main.

« J'ai aussi beaucoup de questions , admit-il. »

Il en avait trop, bien trop, sans savoir par où commencer. Sans être sûr de ce qu'il voulait vraiment : des informations sur elle, sur les raisons de sa venue, sur cette photo. Quelle pagaille. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ?

« Qu'attendez-vous exactement ? Des informations sur cet homme, de l'argent ? Je ne peux rien vous donner de tout ça . »

Dans les grandes lignes, il avait compris qu'il n'était pas l'homme le plus pauvre du monde. Peut-être pourrait-il obtenir de l'argent, avec un peu de chance. Mais ce détail ne l'intéressait pas du tout. Il ne voulait pas savoir combien valait sa fortune, et encore moins s'il pouvait espérer être dans son testament. Pourquoi le ferait-il d'ailleurs ? Toucher de l'argent probablement plus sale que les locaux de la police ? Camille croisa les bras, il avait envie de poser des dizaines de questions, mais il devait se concentrer sur l'essentiel, notamment un détail qui l'intriguait plus que le reste.

« Pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous avez mentionné un 'lien de parenté' ? »

 
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ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Ven 2 Fév - 11:15 ▬


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Dans les veines, cette impression de fiel, de poison. Sous les chairs, une appréhension qui gronde – semblable aux orages de son petit monde étouffé. Le calme n'est plus que légende, un mythe dans les tréfonds de ses craintes. Petite chose est instable, angoissée – elle souffle cette tension qui s'accumule, qui ne fait que s'amplifier à mesure qu'elle guette celui qui s'est présenté. Elle observe les traits, y cherche ces secrets qu'ils auraient à partager ; quelques blessures communes qu'ils ne pourraient pas nier. Seul le néant subsiste, ce trouble, ce flou improbable qui masque jusqu'à la réalité. Il n'y a que cette présence qui ravive un peu la conscience, l'odeur nauséabonde que les années ont laissé ; un tabac froid qui colle au mur, les effluves suintent le pathétisme de ces lieux autrefois d'or, désormais de soufre. La trachée est serrée, un sursaut empoigne l'endocarde qui s'est mis à vaciller. Elle ne voit rien, ne parvient plus à trouver ce courage avec lequel elle s'était armée – lâché en cours de route, jusqu'à se retrouver là, statue immuable qui craint la faille qui aurait à s'écarter. Les profondeurs affamées, ce rien dont elle aurait alors à se contenter. Les lippes sont scellées, l'azur bloqué sur les traits de celui qui s'anime, aboie presque lui semble-t-il. Elle est la messagère des troubles, petite feuille. Elle débarque dans les vies, impose ce savoir qui devrait peut-être resté dans les abîmes. Elle fait claquer les tonnerres au-dessus des accalmies, elle fait trembler le monde par le poids de tout ce qu'elle traîne avec elle ; les séquelles d'un passé révolu qu'elle ne parvient pas complètement à oublier. Elle a souffert de ces manques, de ces absences. Elle a souffert de tant de choses, Leaf, avant de se dire que – qui sait – elle serait en mesure de se guérir. Les mots manquent, les pulsions se sont tues ; mais elle suit, l'égarée, elle suit les pas orchestrés puisque la paume sur son bras guide jusqu'à l'écart des conversations murmurées. Le banc désigné, le banc qu'elle regarde sans pour autant s'asseoir. Elle est étrange, petit bout de femme dont l'esprit est fracassé, anormalement fonctionnel. Des questions, il en possède aussi. Des questions, elle se sent immédiatement écrasée par le poids des dires qui n'ont pas été levés. Et il s'élance, lui, puisqu'elle est restée silencieuse. Il prend ce droit de parole qu'elle lui laisse, l'accule déjà sous ces suppositions qui forcent la surprise sur le faciès un peu désorienté. « What ? No, I... » Les phalanges tremblent, le cœur s'emballe. Sous les côtes, tempête s'est mise à se déverser – elle dérange les fondations et les landes qui peinaient à fleurir. Sentence alors. Là, le boulet enfin s'accroche à la cheville de la petite chose déstabilisée. Les mers agitées des prunelles se sont abaissées, posées sur le cliché qu'elle tendait – sur cette parcelle d'antan qu'elle n'aurait pas dû garder. « That son of a bitch here, he's me father. » L'index sur les traits méprisés, le portrait qui ploie sous la fermeté de son geste. La voix porte et ancre ce fait dans l'instant – jusqu'à tout déranger. Et les conversations ne sont plus qu'un bruit de fond sans netteté.

Elle ignore les silhouettes qui vont et viennent.
Elle ignore tout ce qui peut se passer.

Dans les songes, l'orage s'est accentué et la rage vient s'en mêler. Le besoin de respirer, l'envie de flirter avec cette étrange paix dont elle a tant fantasmé. Elle veut que les crevasses innommées puissent être refermées, elle veut savoir tout ce qu'elle a si longtemps ignoré. Elle veut s'élever, se créer cette existence qu'on lui promettait, surplombant les horreurs que cet homme dévoilé savait si aisément lui susurrer. Cette peur, elle veut s'en défaire et ça parvient à l'enserrer, comme une nécessité qui geint dans le chaos de son être. « I don't want anything from ye, I needed to be sure about what me mom told me, alright ? She knew about all his focking cheating. She knew about his past so she told me everything. That's it. » Elle va trop vite, passe rapidement sur les détails les plus importants. Comment, à quel moment. Comment elle est arrivée là, forgée d'une bravoure trop prompt à vaciller. Mais elle est vortex, elle est tornade. Elle va et vient au gré des vents, portée sans savoir où se diriger. Elle ne fait que suivre et les pas l'ont ainsi guidé à s'y risquer. « That asshole's me father so, yeah, I want to know the truth. I saw the look of yer face, ye know him. » Elle insiste, elle s'emporte, pressée par tout ce que les pensées se sont mises à conter. Elle veut ce tout qui pourrait se tenir à sa portée, les pièces manquantes au conte magnifique qu'elle essaie de créer. Elle veut parfaire l'avenir qu'on lui exposait, petite chose. Elle veut croire en cette lumière qui s'était bien trop éloignée. « I don't care about him, ye've got no idea how much I don't focking care. If I'm here, it's fer me. A little bit fer ye too by the way 'cause... well... » Elle hausse les épaules, prête à rappeler l'évidence qui pourrait être à marquer – pourtant incapable de les prononcer. Parce qu'elle voit ce désarroi qui s'est teinté sur les traits, parce qu'elle a cette impression de défaire encore les lignes fébriles que le répit tentait de créer. Elle tremble encore, petite feuille, à l'image de ses congénères que l'hiver emporte jusqu'à les rendre poussière. « Please... I just... I just want to... hm.... » Les épaules écrasées, migraine qui pointe le bout de son nez. Elle en oublie les lieux, les silhouettes, le parfum qui pourrait avoir à se manifester. Elle en oublie tout ce à quoi elle s'est dévouée, petite Leaf, rien que pour cette vérité que les ombres s'étaient accaparées.  

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Camille Bakker
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : DOWNTOWN - Maison dans la zone résidentiel, pas d'étage, mais une cave pour ranger ses armes et un petit jardin pour les soir de barbecue, pour voir sa gamine et ses copies s'amuser a construire une cabane de feuilles tombées; Pas d'animaux qui les accompagne, même si elle le tanne à vouloir un chien, un jour peut-être
ombres et névroses : Plutôt adepte de la barbe de trois jours // hanté par les cauchemars, prend des somnifère qui à force ne font plus d'effet // Pas un grand parleur, parle davantage avec ses poings, un sourire rarement facile avec ceux qu'il ne côtoie pas // Porté sur la bouteille depuis quelques années, souvent ça l'aide à s'endormir, même s'il veille toujours à ne pas trop l'être en présence de sa petite // Aria, sa princesse, l'amour de sa vie, sa fille, fut amputé de son bras à l'âge de 4 ans (2015) suite a un accident de voiture dont son père est responsable
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▬ Sam 3 Fév - 0:33 ▬


So we've got family now? Mmh, no thanks


    "Lien parent." Ces mots semblaient à la fois chargés de sens et dénués de signification, du moins jusqu'à ce qu'ils soient prononcés. Camille écouta attentivement, intrigué par ce que cette jeune femme pouvait bien lui réclamer. Pourquoi était-ce lui qu'elle venait importuner ? Pourquoi est-ce que ce n'était pas les collègues du bureau voisin qu'on venait emmerder pour une fois, hein ? Elle prononça les mots avec une clarté surprenante, presque trop.  
Et puis, cette information remonta suffisamment dans son esprit pour qu'il se fixe sur un seul détail, un détail qui était tout sauf insignifiant.

« Votre... père... »  

Les seuls mots auxquels il s'accrocha, les faisant tourner en boucle dans son esprit tout en ignorant le reste. Elle énonçait des faits, des choses, qu'il était un trou du cul ? Là-dessus, il était bien d'accord. Pourtant, ce n'était pas suffisant pour qu'il réagisse davantage, pour qu'il retienne tout ce qu'elle débitait. S'asseoir sur le banc, voilà des informations simples qui réussirent à se tortiller pour faire avancer ses pieds, pour que son corps s'écroule, et que son regard reste encore perdu dans le vide. Juste avant que son cœur ne serre, que la salive se fasse plus présente dans sa bouche. Bon dieu, il allait réellement gerber ? Il était persuadé que son visage était devenu anormalement pâle. Alors, il le prit entre ses mains, cherchant une respiration pour calmer toute cette situation.

Une sœur.
Il avait une sœur.
Est-ce que c’était possible ?

Question absurde, évidemment. Cet homme semblait s’être envoyé en l’air avec la moitié du monde. Qui sait s’il n’avait pas un autre frère caché dans les locaux ou Dieu sait quoi encore comme lien de parenté. Il s’en était douté, à partir du moment où il avait jeté sa mère aussi ronde qu’une pastèque, elle ne devait pas être la seule à avoir été sa proie. Pourtant, jusqu’à il y a encore quelques secondes, ça lui paraissait totalement impossible. Ça n’avait ni queue ni tête, c’était même impensable qu’il puisse avoir de la fratrie quelque part. Et c’était étrange soudainement de réaliser qu’il n’était plus seul. Qu'il n’y avait plus “que lui”. Qu'il partageait son sang avec quelqu’un. Si absurde que le monde semblait s’écrouler autour de lui, petit à petit. Une nouvelle qu’il n’était vraiment pas prêt à encaisser.

« Cette sombre merde est votre père... ? »

Il n’y avait pas de meilleur mot pour le qualifier. Plus encore, parce que s’il n’avait pas été là, ou au contraire, s’il l’avait été, sûrement aurait-il eu une meilleure vie. Ou du moins, il aurait eu le plaisir d'avoir un semblant de famille. Peut-être que tout n’aurait pas été aussi chaotique. L'espace d’un instant, c’était beau de se bercer d’illusion. Aussi futile soit-elle. C’était une question qui n’en était pas vraiment une, une reconfirmation qu’il ne souhaitait pas spécialement réentendre. Ça avait été bien clair la première fois. Oh bien sûr, s’il avait des doutes sur ses dires, il suffisait de traverser quelques bureaux pour lancer une procédure de test ADN, mais ça reviendrait à divulguer cette information aux collègues et ça, il n’y tenait pas vraiment.

« Bordel de ... »

Et maintenant, il était censé faire quoi ? Lui ébouriffer les cheveux, la féliciter et lui dire d’aller au lit ? Qu’est-ce qu’il était censé faire de cette information ? Il n’avait jamais envisagé jouer le rôle du frangin.

« Je... Vous... commença-t-il, encore se pincement dans son corps. À boire... »  

 
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Your fire is burning my mind. Is it love or is it lust?. Something that I just can't describe. Am I the one and only? 'Cause you're the only one. It felt so long and lonely. Waiting for you to come. It's looking bright and early. I'm willing to close my eyes
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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Lun 26 Fév - 17:38 ▬


listen before i go
▬ Everywhere I go I drag this coffin just in case ▬

Une faille dans le bouclier, les armes abaissées. Césure de cette protection silencieuse, cette espèce de monde dans lequel elle s'enfonçait. Le voile sur l'extérieur, sur la vérité. Une barrière opaque sur tout ce qui continue de battre derrière les larges murs d'un cocon qu'elle refusait de quitter ; et pourtant. Elle se tient là, à observer ces traits qu'elle ne connaît pas. Elle y découvre quelques éclats, des mimiques discrètes qui lui semblent presque familières. C'est un frisson qui parcoure l'échine ; pour la première fois depuis des années désormais, elle respire par elle-même plus que par ce devoir qu'elle s'était imposée. Pour la première fois, le regard s'attarde sur l'extérieur de son rêve ; loin des halos lumineux qu'émane l'adoré, l'être auquel elle s'est dévouée. L'air n'a plus ces embruns de parfum, les lueurs lui semblent plus ternes, quoi qu'encore réelles. Elle observe ce qu'elle n'a jamais connu, petite chose qui s'enfonçait dans un besoin bien plus fort qu'elle. Fébrile, l'instinct qui ne parvient plus à s'animer. Fébrile qui tremble sous les notes qui résonnent, le faciès qui acquiesce dans la foulée. Il l'est, son père. Malgré les mots qu'il implantait dans son esprit, malgré la démence qu'il provoquait en rappelant qu'elle n'était rien ; une luciole déformée, un éclat périssable dans l'unicité d'un monde auquel elle n'aurait jamais dû appartenir. Différente, elle l'était, il l'en a persuadé. Lui, le père qu'ils ont en commun ; parce qu'il ne peut mentir sur les réactions qui se dévoilaient. Elle a vu le trouble, le doute, la stupéfaction. Idiote petite feuille, pourtant attentive. Il est son père, le lien entre deux êtres qui n'auraient jamais eu à se rencontrer. Le hasard frappe encore, dépose sa marque sur la jeune femme qui en tremble à peine. Il y a cette sensation qui s'élève, qui effraie. La peur de ce qu'elle ne connaît pas, la sécurité quittée – les ombres de son paradis qu'elle a bravé pour s'avancer là où les larmes sont cris, là où poussière n'est plus que soufre. Un champ de bataille qu'elle cherchait à ne plus observer ; mais il lui revient, de plein fouet, matérialisé en une partie de l'arbre qui se gangrenait. Mais il lui échappe, les prunelles vacillantes. Il lui échappe et elle reste là, petite silhouette qui s'est figée. Elle ne cherche plus l'adoré, elle n'essaie plus de l'apercevoir tant la houle d'ombres qui va et vient. L'intérêt porté sur celui qui se tient à ses côtés, celui qui quémande de quoi boire alors qu'elle n'écoute que de moitié. Il lui faut une seconde, un instant. Une fraction de réflexion pour que conscience parvienne à tout assimiler. « Hm ? » Les traits relevés, l'azur qui se focalise sur celui dont le teint blêmit encore – blafard, livide, sur le point de ployer. « Shit, sorry. Yes, wait. » Un sursaut pour s'animer, un sursaut pour fouiller ses poches à la recherche de ce qu'elle aurait à offrir. Une seconde, une moitié de minute qu'elle réclame pour s'activer encore.

Les pas lents, craintifs sur la fin. Elle s'est approchée, pas assez pour déranger. Elle s'est approchée, tendant fébrilement la bouteille qu'elle vient d'acheter. La dépendance au sucre qui a parlé pour récupérer le soda qu'elle essaie de lui concéder. « Are ye alright ? » Question conne, question qu'elle souffle sans réellement en attendre une réponse concrète. Elle sait, elle voit – c'est déjà bien assez. Patience dont elle doit user, petite chose qui aurait encore tant à dire, tant à cracher de tout ce qu'on lui a conté. Les histoires sans fin, les possibilités. Le nom confié, l'existence d'autres branches si proches, à la fois si lointaines en vérité. Les étincelles aux prunelles sont floues, encore dansantes des troubles qui s'y sont immiscées. Patience dont elle use, Leaf, les mains qui se tourmentent entre elles, la place qu'elle prend sur le banc qu'on lui désignait précédemment. Et pour la première fois, encore, elle se remet à chercher ce soutien dont elle peut tant manquer. Elle regarde les alentours, ces visages qu'elle ne remet pas, l'oppression sur les poumons comme elle devient encore l'élément qui fait tout faire flancher. « I should'nt come. » Parce qu'elle est ce tremblement, une fois de plus. Elle vient faire vaciller une autre existence par sa présence dérangeante ; et si celle qu'elle condamnait par l'obsession née l'a accepté, elle sait que tous ne peuvent avoir cette même bonté. « Ye want me to find something else ? Can I get ye food or I don't know ? Ye're pale as fock right now. » Le débit qui lui revient, la voix qui porte pour encore s'imposer. La jambe tremblante tandis qu'elle se penche un peu pour l'observer. Petite chose qui croit bien faire, qui voudrait pouvoir apaiser les tourments qu'elle vient d'invoquer. Elle ne sait pas y faire, n'a jamais su.   

.tetra




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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Camille Bakker
Camille Bakker
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▬ Sam 20 Avr - 20:18 ▬


So we've got family now? Mmh, no thanks


    Là, au fond de sa poitrine, le muscle se contracta dangereusement, tout comme son estomac. Il aurait presque pu sentir sa vision s'obscurcir et sa tête tourner. Une nouvelle, décidément plus complexe à appréhender qu'il ne l'avait imaginé. Une nouvelle qu'il n'avait jamais envisagé recevoir un jour. Ah, les joies de la paternité, n'est-ce pas ? Normalement, cela devrait être un moment de bonheur intense, mais apparemment, ce n'était pas le cas pour lui. Son père avait apparemment préféré étendre sa descendance à un rythme effréné plutôt que de s'occuper de ses enfants déjà existants. De toute évidence, il avait mieux à faire que de soutenir la mère de son enfant qui sombrait dans le désespoir. Mais bon, il ne devrait pas se plaindre, après tout, ce n'était pas comme s'il était le seul dans ce cas-là, non ? La moitié des gamins avec qui il avait grandi chez les bonnes sœurs avaient des histoires similaires, voire pires. C'était presque une tradition, une sorte de rite de passage dans leur petit monde dysfonctionnel. Cependant, cela ne changeait rien à la douleur, au ressentiment et à cette nausée qui menaçait de l'emporter.

Une main tendue en avant, dans l'attente d'une quelconque boisson pour faire taire ce goût désagréable dans sa bouche. Une boisson qui pourrait effacer les questions incessantes tourbillonnant dans son esprit. Une main qui se hâta de porter la bouteille à ses lèvres, buvant suffisamment pour oublier, du moins, pour oublier ce qui pouvait l'être.

« Ça va, ça va. »  

Quelque chose comme ça ouais. Mais ça ira. Le plus difficile à encaisser semblait doucement être derrière lui, du moins il l'espérait. Il secoua lentement la tête. "Elle n'aurait pas dû venir", avait-elle dit. Peut-être. Il n'en était pas certain. Est-ce qu'il n'aurait pas fini par l'apprendre d'une manière ou d'une autre tôt ou tard ? N'était-ce pas mieux ainsi, pour permettre à la blessure de cicatriser plus rapidement ?

« Pour la prochaine fois que vous annoncez une nouvelle comme ça, amenez de la bière avec, ça passe mieux. »  

Son agacement transparaissait dans le fond de sa voix alors que son corps retrouvait peu à peu son calme, acceptant progressivement la situation. Après tout, il n'avait pas vraiment le choix désormais. Elle était là, et même s'il ne la laissait pas entrer dans sa vie, cela ne changerait rien à sa présence. Il saurait toujours qu'elle existait quelque part.

« D’accord, donc je suis vôtre... ton frère. Y’a autre chose qu’il faut je sache ? Quitte à m’achever, autant le faire une bonne fois. »  

Il grimaça en le disant suffisamment fort pour qu'elle l'entende, mais pas assez pour que cela attire l'attention des curieux qui rôdaient comme des vautours. Une main passa mollement sur son visage. Certains jours, il aurait dû écouter la petite voix dans sa tête qui lui disait de rester bien sagement sous sa couette et d'envoyer balader le monde.

« Et là, quoi, on se fait une accolade, on va bruncher, on organise le prochain Noël ? Plutôt dinde ou poulet ? Dit-il avec amertume avant de secouer la tête. Désolé. Il faut que je digère l'information. Mais toi... tu veux quoi exactement ? Qu'on prévoie ensemble Pâques ? »
 
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