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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 9 Oct - 12:08 ▬


last deal
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

Lumière. Lumière qu'il parvient à s'approprier. Un semblant de souffle, une existence précaire dans la tornade qui menace de tout emporter. Les émotions vives, les sentiments accentués – la perdition qui gronde, qui gueule depuis les tréfonds, sous les chairs décharnées. Lumière. Lumière qu'il empoigne, qu'il chérit, qu'il essaie de préserver. Nécessité. Besoin que de taire les regrets du passé. Les images restent, réelles quoi que ternies. Les images hantent, des lueurs qui s'éteignent sur les promesses saccagées. Le souffle est maigre, discret. Le souffle est emballé, précipité – il craint les secondes qui se succèdent, ce temps trop court qui semble lui être accordé. Encore combien de temps avant que monstre ne s'éveille, avant que la conscience ne parvienne à prendre les devants sur cette parcelle prisonnière. Encore combien de temps avant que les affres n'emportent les désirs et les volontés, ce besoin de clamer une certaine paix pour évincer les erreurs d'un autre dont il n'a jamais parlé. Secret. Ils sont nombreux, oppressants. Ils pèsent sur l'esprit, ils écrasent la raison jusqu'à l'étouffer. Il craint le temps, il craint les mots, il craint le regard qui sur lui aura à se poser. Et il a délaissé les beaux costumes, la perfection de la posture pour ce repli indompté. Une ombre. Une ombre qui flirte avec le crépuscule qui annonce son règne de terreur sur ces misérables pavés. Il a fuit la demeure, quitter les murs vieillis de la grande bâtisse où les voix s'emmêlent et se surplombent. Murmures délétères qui creusent, appuient sur les plaies encore sanglantes de tout ce qu'il ne pourra jamais consolider. Une idée de vie. Une idée de prospérité. Une idée ; rien qu'une idée pour avoir l'impression d'encore un peu exister.

À contre courant, il remonte les allées désertées.

Nuit noire sur les quartiers qu'il ne devrait pas fouler. Nuit noire sur ces rues encombrées de crasse, de mauvaises pensées. Démons silencieux rôdent tandis qu'il essaie de suivre les lignes tracées, la mémoire qui vacille entre ce qu'elle croit savoir, ce qu'elle sait posséder – partagée. Tonnerres. Des images en éclairs. La voix qui claque parfois, comme un appel à l'aide depuis l'envers du miroir. Il ignore, essaie. Il s'en tient à ce que le cœur réclame, un baume pour taire la culpabilité qui persiste à tout entailler. Lacérations continues, l'impasse qu'il doit braver pour que le sentier puisse davantage s'étendre, révéler l'horizon qui manque sous cette étrange cécité. Elle était là, il s'en souvient. Elle était revenue, après des années de silence, des années de rien. Elle était là, à accuser – pointant du doigt des mots qu'il n'a jamais prononcé. Elle était là, bien qu'éphémère. Vouée à lui échapper, encore. Vouée à s'envoler, comme par le passé. Le cycle reprend, l'éternelle comptine entreprend son énième refrain. Rien ne change, tout recommence. Rien ne change et il croit pouvoir y parer, mettre un terme à cette folie qui stagne dans les arrières cours de cet encéphale délabré.

Les traits cachés, il n'a fait que remonter les ruines jusqu'aux lumières tamisées.

Derrière les vitres, l'ombre danse. Réminiscences d'antan qui entament ce ballet improbable. Il s'est arrêté dans sa course, l'homme qui craint ces illusions dans lesquelles il persiste à surnager. L'hésitation, alors. La honte, aussi. L'appréhension, rongeant jusqu'au courage avec lequel il s'était armé ; mais promesse résonne sa litanie, appuyant sur l'endocarde qui chancelle. Il vacille, peine à respirer. Sueurs froides lèchent la nuque jusqu'à brouiller la vue. Une pause, c'est tout ce qu'il se met à quémander. Une pause dans cette folie, le silence qu'il voudrait retrouver – loin des animations alentours et des moteurs qui crachent leurs fumées sur les bitumes abîmés. Une pause, pour que les mots soient trouvés, pour que les révélations puissent avoir le poids qu'elles doivent comporter. Un répit momentané, enfin, pour être certain qu'elle puisse comprendre les profondeurs qui l'avalent depuis des années et des années – bien au-delà de tout ce qu'ils auraient pu s'approprier. L'évidence cassée. Un pas, l'instinct qui s'en mêle. Un pas pour s'élancer, gravir le perron jusqu'au panneau qui sépare présent et ancien. Crispés sont les muscles, tremblantes sont les mains. Et pourtant. Tintent les coups qui annoncent la présence, qui marquent la fin de toute possibilité de repli. Enchaîné, enraciné devant cette entrée qu'il n'ose plus confronter. Les tissus ont quitté les traits, dévoilant les cernes, les traits creusés, cette mine affreuse que l'autre lui a légué. Exténué. Fatigué d'avoir encore à respirer. Les phalanges trahissent la peur – portées à la trachée, là où parois s'esquintent sous la nicotine qui peut d'ordinaire y traverser. Sèche, la gorge – discours qu'il tenait, qui s'envole aussi certainement que clarté s'impose sur l'être qui n'a pas bougé. Elle était là, elle est là ; et il craint que tout ceci ne soit que le coup de grâce pour définitivement l'évincer. « Sorry, do I bother ye ? » Il a ignoré la date, le temps passé. Il s'est éveillé, ce besoin tiraillant la conscience jusqu'à le guider. Il n'est pas Eamonn, il ne l'a jamais été.    

.tetra




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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 212
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Mar 5 Mar - 1:48 ▬

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Maybe humanity was nothing more than stardust,
Forever lost in the ineffable beauty of dying galaxies.

À la dérive. Aux confins des mondes, aux tréfonds des heures. Alors qu'ébène doucement s'étend, coule son encre sur la page des jours qui se meurent. Seule sous la coupole de minuit, en exil parmi les astres. Ces vers silencieux dans le poème de l'espace, ces sonnets muets d'une nuit qui passe. L'étincelle solitaire, ce soir encore, s'égare. L'excès et l'obsession comme maîtres-mots. Désapée un peu plus de sa lueur avalée, perdue dans l'immensité d'une perpétuité condamnée. Elle erre, elle gravite, chaotique dans ce salon renversé devenu bureau improvisé, ce sanctuaire de nébuleuses poussiéreuses sur la table basse, les divans et à même le sol éparpillées. Marée galactique, constellations de pages. L'esprit en hiver, la nef d'une lointaine quiétude en naufrage. Abandonnée. Désertée. Un océan cosmique où les pensées sans fin dérivent, comme des barques auxquelles l'impuissance, tôt ou tard, inévitablement s'arrime. Des enquêtes qui s'étirent et s'étalent, des impasses aux mystères enchevêtrés, étranges et informes, comme les dessins de l'existence qui ne se dévoilent toujours qu'à moitié. Une infinitude d'horreurs au fond de quoi il serait somme toute facile de sombrer. Tel une étoile qui s'éteindrait dans l'obscurité d'une nova effondrée. Tel ce qu'il reste de l'humanité sous les décombres de sa cruauté. Tentation, désespoir qui souffle de céder. Succomber. Et la fatigue qui, déjà, se fait redoutable alliée. Convainc la svelte de s'affaisser, s'écrouler après avoir marché et rebroussé les cents pas, exploré jusqu'à la plus infime particule de cette aliénante voie lactée. Invite à la confidence, à plonger au fond du verre cupidement vidé. L'ivresse frôlée, l'état second courtisé. Élixir céleste dont les dernières gouttes dansent hypnotiquement contre les reliefs floutés. Traînées astrales contemplées. Longuement. D'un regard absent. À la dérive, le myocarde frigorifié. À la dérive, la volonté. Le silence écouté pour ce qu'il pourrait en venir à soulever. Pour les idées, les pistes qu'il pourrait miraculeusement révéler. Le silence, sans pitié. Jaloux de ses secrets bien gardés. « ...Fuck! » La frustration qui geint. Qui hurle. Éruption stellaire, météores de colère. Le verre qui est lancé, comète dans le noir. Explosé en éclats, en éclairs de désespoir. Tandis que le bruit du saccage résonne à l'unisson des trois coups osés. Soupçonnés. En venant presque à accuser l'imagination, à reléguer cette illusion au compte des hallucinations. L'hésitation est tenace, l'incertitude trône qu'elle en vient malgré tout à se redresser, laisser derrière l'anarchie instaurée. La surprise, l'incrédulité lorsque la porte est ouverte et le venu, dévisagé.

« Oliver. » Un nom. Presque une question. Pour être sûre de ne pas délirer, pour balayer le doute manifesté. S'assurer que l'alcool n'a pas distillé les visions, altéré les réalités. Un visage dont la lune étreint pourtant les traits serpés. Une échine sur laquelle les ombres semblent tristement régner. Il est là, Oliver, il s'élève d'une voix criblée et la conscience en vient finalement à l'accepter. « Yeah... » L'esquisse d'une réponse pour faire acte de présence, les demi-mots dont le sens n'est que trop tard réalisé. « I mean, no! No, no, no. This is a good moment. » L'improvisation qui s'articule plus vite que la lucidité. Les pensées entremêlées en quête d'une réponse nette et sans ambiguïté. « So, yes it's okay... And no, it's fine. It was more of a yes as in a no you don't bother me so yes it's alright if you... Wait, is that a good moment for you? Of course it is, it has to be, otherwise you wouldn't... » Et l'échec. Manifeste. Spectaculaire. L'embourbement qui oblige à s'arrêter. « What I'm trying to say is. » Une seconde, le temps d'inspirer. Une seconde qu'il te faut, pour rétablir l'ordre et aligner les paroles sans dérailler. « Come on in. » Dans un signe plus posé l'invitant à franchir ce cadre redouté. Maison modeste parce que trop peu occupée. Quatre murs que tu ne t'importunes guère de décorer. Eux dont tu vois si rarement la couleur, eux que tu évites, surtout depuis que certains corbeaux ont pour habitude d'y débarquer. Similitudes ou différences dont tu te demandes s'il fait état sans l'avouer. « I wasn't expecting guests. Never am, to be fair. Artifices pour couvrir l'embarras, justifier le désordre devant vous dressé. L'air ouverte de la cuisine et du salon qui ressemble aux bureaux d'une administration délaissée. Galaxies de mots, domaine bafoué de la confidentialité. Et la nouvelle création d'un monde fragmenté gisant en pleurs d'ambre à côté. Soupir. Soupir à défaut de savoir quoi dire. « I... Please, sit here. » Filières par les bras précipitamment embrassées, déposées sur ses semblables pour dégager l'espace du canapé. La gêne que tu dissimules en posant le regard partout sauf sur le concerné. « Would you like some... » Whiskey. Rhum. Vodka. « ...water? »

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Dim 24 Mar - 22:52 ▬


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▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

L'appréhension gronde et s'immisce, elle condamne les dernières forces, les parcelles de courage qu'il parvenait à rassembler. L'appréhension en seule alliée, les mots attendent à la trachée qui saigne de tant se serrer. Il croit en sentir la rouille perler, des gouttes sacrées qui entachent l'endocarde déjà molesté. L'appréhension dans les prunelles levées, posées sur la jeune femme qui s'est figée – statue surprise qu'il craint un instant de voir rejoindre les ombres de la demeure devant laquelle on le laisserait. Symphonie irrégulière gronde sous les côtes, une note d'un temps ancien qui se manifeste pour raviver tout ce qui peut blesser. Patience feinte, le silence qui prend le pas sur l'ensemble de cet instant sans continuité. Il dérange, premier degré. Il dérange et il acquiesce dans la foulée, prêt à s'excuser. L'essence de cette parcelle d'âme bien trop pure, la candeur qui en suinte par litres pour apaiser la monstruosité des jours où lumière est volée. Un pas qu'il esquisse, la fuite à programmer. La voix qui captive pourtant, l'empressement dans les justifications données. Myocarde qui ne parvient pas à s'apaiser, balancer de gauche à droite, de bas en haut, secoué comme pour accentuer tout ce qui vient y traîner – l'appréhension et la peur quant à tout ce qu'il aurait alors à lui confier. Parce qu'elle l'invite, magnificence du passé. Une main tendue pour lui revenir, pour rectifier le silence qui s'est éternisé – pour qu'enfin la vérité soit offerte. Les secrets à cracher, la honte qu'il est prêt à lui partager. Prêt, il le croit. Prêt, peut-être pas. Les phalanges tremblent, les membres sont vacillants. Les pas sont hésitants qui s'avancent dans l'antre méconnue. L'azur posé sur les détails qui se révèlent, sur les débris qui jonchent le sol, sur les traits fatigués qu'enfin il observe pleinement ; les questions deviennent légion, les sourcils se sont froncés. Mais les lippes, quant à elles, demeurent scellées. « I wasn't expecting guests. Never am, to be fair. » Il a tardé, contraint d'errer dans des profondeurs qu'il n'en peut plus d'explorer. Il a tardé, Oliver qui comprend qu'elle ne l'attendait plus – c'était il y a dix ans déjà, ce lien sur lequel il s'était exprimé. Une année de plus, des mois qui se sont étiolés ; peut-être étaient-ils voués à encore se perdre et, cette fois, ne jamais se retrouver. Il a tiqué, Oliver, abaissant le faciès pour parer à la gêne qui continue de le ronger. L'assise trouvée, l'assise conquise. L'assise pour parer aux nausées, la désorientation qui sévit dans les tréfonds de son être. Il croit l'entendre, là, cet autre qui réclame de s'éloigner – partir, loin, fuir cette vie qu'il n'a pas le droit de posséder. Il se fait violence, Oliver. Il lutte contre lui-même, contre cette voix qu'il imagine ; la sienne pour mieux le tourmenter. Le fardeau sur ses épaules n'a jamais autant pesé. « Would you like some... ; il a secoué la tête, réfute déjà les possibilités qu'elle aurait à énoncer. Water ? » Il a acquiescé, la trachée sèche qui s'exprime à la place de la raison qui dirait qu'il aurait plus tard à la dégueuler s'il osait.

Sueurs froides.
L'impression de s'enfoncer, les sables mouvants affamés.

Il y a le silence qui presse, l'absence de tout et rien qui oppresse.

« Are ye... I mean, ye're fine ? » Parce qu'il s'attarde encore sur ce qui gît au sol, les débris d'une colère, d'une déception, d'un sentiment bien trop puissant. Il désigne d'un index vibrant ce qui pousse la voix à ainsi questionner ce qui n'est pas exprimé. Soupçon d'inquiétude qu'il ne parvient pas à chasser, c'est comme si toutes ces années ne s'étaient pas réellement écoulées. Elles sont moindres pour celui qui ne vit que de moitié. Elles sont moindres, réduites à des mois saccadées, des parcelles d'existence réduites de moitié. « Ye asked me if it was the right moment fer me to come, but I won't stay if ye're not... in the mood fer what we... well. » Il hausse les épaules, penaud. Elle est là, la différence entre lui et cet autre dont il tient à parler ; la vérité qu'il lui doit au-delà des excuses d'ores et déjà récitées. Elle est là, dans cette surcharge d'émotions que Eamonn s'affaire à toujours enterrer ; les sentiments réprimés pour ne plus en subir les affres qui peuvent alors s'instaurer. Mais lui, oh lui, il les subit de plein fouet. Oliver devenu craintif maintenant que tout est à jouer, que la sentence est sur le point de l'écraser. Patience défaite, la gorge qui brûle et pique et tiraille jusqu'à l'éther dans l'âme désemparée. « What I'm trying to say is... it's not that important, right ? Ye said it, ten years since the last time... our last conversation doesn't count. I'll... I can understand if ye don't even care about what I wanted to... share. » La parade qu'il orchestre, le blâme qu'il ne lui porterait pas – parce que ce n'est pas elle et le fait qu'elle ne soit pas prête qui l'effraie, mais bien lui et cette lâcheté qui aurait alors à frapper.     

.tetra




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▬ Lun 22 Avr - 0:14 ▬

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Vulnérabilité. Aux arômes céréales. Aux effluves immoraux. Vulnérabilité, prairies d'orge et de blâme où force encore et toujours s'abandonne et se pâme. Comme par nécessité, l'âme qui était revenue de coutume s'égarer sur ces plaines cultivées. Campagnes fréquemment sondées, jamais longtemps ignorées, pour ce que le murmure du brin avait à promettre d'apaiser. L'échappatoire, à défaut de pouvoir s'évader. L'ivresse, à défaut de pouvoir affronter l'immonde en chapitres dégueulés. Le déni, le repli, l'anesthésie, en fin, le suc fermenté pour ne pas ressentir, cesser d'éprouver. Géométrie des gratte-ciels délaissée, svelte lavée de toute cette crasse des bas-quartiers. Elle s'était éclipsée, l'Italienne. Ses démons tenus en haleine, elle allait et venait loin de Détroit. Ses pieds s'enfonçaient dans les sols fertilisés des tourments enfouis, des rêves enterrés. Le doute se frayait une déroute entre les mèches, les regrets lui glissaient sur la peau imper en caresses. Elle allait et venait quand il l'avait trouvée; La presque flic, la presque crow, la presque rien. Cherchant l'oubli, fuyant le destin. Et maintenant, il foulait, lui lucide, elle éthérée, les mêmes terres bêchées par ce sentiment inassumé. Cette vulnérabilité qu'on dissumulait derrière une légereté ankylosée. « Me? Yeah, totally. I was just, uh, trying to look at things from a different angle. Fish for some new perspectives... You know. »

Évidemment qu'il sait, Oliver. Qu'il pourrait, s'il le voulait. Voir au-delà des prétentions, des regards détournés. Des visages soustraits et des gestuelles accordées. La paperasse éparse en traitresse dans ce jeu de bonnes convenances auquel on n'aurait guère envie de jouer, à la façon d'un miroir qui en révèle un peu trop sous les faux airs accrochés. Elle est saisie, cette occasion, pour se replier dans les tranchées de la cuisine juxtaposée. Offrir du temps aux manières de se remettre, remonter les pentes abruptes d'une pressante sobriété. L'eau qui coule pour engloutir le malaise installé, l'eau qui tempête dans le verre gauchement ramené. « Here. » Sitôt débarrassée, sitôt embarrassée. Parce que tu refusais qu'il te découvre ainsi, l'Irlandais d'un jadis remontant désormais le cours du passé. Dépareillée de cette autre qu'il connaissait, croyait connaître, à se demander ce qu'il doit bien en penser. Ainsi silencieux, aussi courtois et mesuré. Oeillade à gauche, à droite. Une main dans le doré emmêlé et une autre qui orchestre l'ordre à ramener. « Let me clean this... intentional mess. » Elles sont rassemblées, les feuilles, râtelées comme sont balayés les éclats de l'inspecteur épuisé que tu es. Ménage approximatif malgré l'esprit toujours aussi bordélique. Tu feintes d'ignorer, t'affairer à plus urgent pour mieux l'écouter parler. Ne pas avoir à rattraper ces réactions qui se glissent entre les mailles d'un filet déchiré. Il commence, celui invité, il emprunte un chemin qu'il pense déjà rebrousser. Imposant dans toute sa nervosité, fébrile dans ses propos, le ton de sa voix prisonnier de l'étau. « O'More. Stop. » Exigé. Prié. Les excuses qui l'enfoncent dans sa chute, et la chute que tu voudrais lui éviter. Il se perd dans les méandres d'une réalité décalibrée, celui qui s'accroche à une indifférence qu'il s'est de toute pièce crée. « I'm the one who came back, remember? Now, I won't lie, you really were some sort of egomaniac asshole that day and sure, much water has flowed under the bridge since... Well... Anyway. » Plus compliquée, plus tordue en fait, la vérité. Explications qu'il ne réclame pas, pages arrachées qu'il ne demande pas à lire, évitement qui convient parce que le pourquoi demanderait à ce que vulnérabilité cachée soit révélée, mais conclusions auxquelles il ne devrait tout de même pas sauter puisque; « All of this still count. And it doesn't change anything to the fact that I care... Et tu t'es redressée, alors que tu chercher à t'en éloigner. Tu as laissé l'automne des pensées torturées pour t'asseoir sur la table basse qui faisait face à ce qu'il restait d'un homme autrefois cotoyé. Là, sans idée du comment conforter. « You've already come this far. What is there left to lose?

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