[Flashback] Possession, Amour, Tiki Taka ft. Junan

Possession, Amour, Tiki Taka
ft @Junan McNulty

Elle me dit t'es pas là, elle aimerait un duplicata, possession, amour, tiki taka. J'suis sous jack elle sous thé matcha. J'me suis attaché à la base j'voulais que ça shatta. Le faire sur window shopper, elle smoke la weed comme Whiz khalifa [...]

Pendant près d’une décennie, Marieke n’a connu que les écoles privées, les grandes salles de spectacles et les palaces de Detroit, ce n’est qu’après avoir été jetée dehors par ses parents qu’elle découvrit la face cachée de la Motown, Southwest, sa misère et ses Corbeaux. Et après que Vera l’ait quitté et chassé de chez elle, la blonde commença à fréquenter des voyous, de petits caïds au service de la mafia irlandaise, plus par amour du risque et de l’interdit que par une réelle attirance physique… Junan était l’un d’eux et cérise sur le gâteau, il avait l’avantage d’avoir l’attitude ET le physique. En bonne fleur bleue à peine sortie de l’adolescence, la jeune femme était donc totalement tombée sous le charme de ce beau bagarreur, plus vieille qu’elle de quelques années. Malheureusement leur histoire d’amour n’avait rien d’un long fleuve tranquille et tout d’une mer déchaînée où crises de hurlements et de disputes étaient monnaie courante. De nombreuses personnes à commencer par son amie et mentor Jamie lui avaient conseillé de s’éloigner au plus vite du bel irlandais, mais le temps l’avait presque rendu dépendante aux crises de jalousie et au corps couvert de tatouages et de cicatrices de son homme.

Ainsi, ce soir-là, après avoir terminé son service dans un vieux Fast Food situé non loin du Walmart, elle se dirigea à pied et toujours vêtue de son uniforme de serveuse vers le parking de la grande surface. Marchant d’un pas décidé, elle arriva à destination après quelques minutes et esquissa un grand sourire en apercevant son petit ami faire des dérapages avec son vieux pick-up gris avec un pote à lui. Beaucoup auraient trouvé la scène ridicule, mais pour cette petite bourgeoise tombée brusquement de sa prison dorée, tout cela était le summum de la virilité et donnait un petit côté Mad Max à l’homme qu’elle aimait.
Une fois prise dans les feux du véhicules elle fit des grands gestes pour signifier au conducteur qu’elle était revenue du boulot, ce dernier mis quand même quelques secondes à couper le contact et à descendre de son véhicule. Cependant, en le voyant descendre de son 4x4, la demoiselle d’origine néerlandaise oublia les querelles du passé et lui sauta au cou pour l’embrasser longuement. Marieke n’était pas stupide, elle savait très bien que cet amour n’était pas viable, qu’elle jouer avec le feu, que tout risquait d’exploquer à tout moment.. mais comme un démineur trompe la mort elle se disait qu’elle pouvait le titiller sans pour autant couper le mauvais fil et tout faire exploser.

« Putain ! La soirée a été longue, je n’en voyais plus la fin… Qu’est-ce que t’as fais toi ? T’as fais que t’amuser avec ta bagnole ou t’as fais autre chose de ta soirée ? »

©️crack in time

Junan n’avait absolument rien foutu aujourd’hui. Il avait simplement trainé dehors, avait acheté des tickets à gratter et n’ayant gagné que 20$ il avait décidé de s’acheter des bières et de fumer clope sur clope. C’est que le grand blond il lui en fallait peu pour trainer dans les rues au lieu d’aller se trouver un boulot. Parce qu’il ne voyait pas l’intérêt pour le moment de retrouver un travail. Viré de la boutique de bricolage dans laquelle il bossait il était à l’heure actuelle sans emploi. Alors il avait trainé dans les rues, à fumer des clopes, voir ses potes. Puis en fin d’après midi il s’était rendu vers le boulot de sa meuf pour la récupérer en bagnole. Un SMS envoyé à la donzelle, il s’était mis à faire des drifts sur le parking avec le 4x4 de son père. C’est en continuant à faire des 360 degrés sur le béton il vit une personne lui faire des grands gestes alors, supposant que c’était sa nana il freina et roula doucement vers elle avant de sortir de la bagnole. Il l’attrapa quand elle sauta sur lui, la serrant contre lui, tourna même sur lui même pour la faire tournoyer. Hi, baby.
Il répondit à son baiser avec passion, appuyant même sur sa nuque pour l’approfondir. Même si elle lui avait cassé les bonbons il était content de la retrouver et de la serrer contre lui. Il s’était même dit que ce soir elle se ferait pardonner, vous voyez le genre ?
Ah ouais ? répondit-il en faisant mine de s’intéresser à sa journée alors qu’il n’en avait véritablement rien à faire. Il étira un sourire avant qu’il ne s’efface, la laissant poser au sol. Que m’amuser ? Il fronça les sourcils. T’dis quoi là ? Qu’j’suis un branleur ? Il se détacha d'elle et la regarda de haut en bas. Tu t'fous d'ma gueule ?
Et c’était un peu vrai, il n’avait rien fait. Elle savait parfaitement que Junan ne s’était pas foulé aujourd’hui et autant c’était parfaitement ok mais là, il fallait absolument qu’il se trouve du fric. Elle n’avait rien dit, rien dit du tout mais le grand blond était susceptible quand il s’agissait de sa “masculinité” celui qui devait ramener l’argent à la maison. J’suis un branleur, c’est ça ? Hein Marieke ? Dis le !

@Marieke Dejaegere

Possession, Amour, Tiki Taka
ft @Junan McNulty

Elle me dit t'es pas là, elle aimerait un duplicata, possession, amour, tiki taka. J'suis sous jack elle sous thé matcha. J'me suis attaché à la base j'voulais que ça shatta. Le faire sur window shopper, elle smoke la weed comme Whiz khalifa [...]

Les quelques copines que Marieke avait pu se faire au boulot lui demandaient souvent ce qu’elle fichait avec un gars comme Junan, pour elles, l’irlandais était l'archétype du parasite, du raté, mais l’ancienne héritière ne voyait pas les choses de la même façon. Aveuglée par l’amour, elle voyait plutôt en lui une sorte de looser magnifique, un rebelle incapable de rentrer dans le moule d’une société malade. Mais face à cette énième réaction ridiculement inappropriée du McNulty, son sang batave ne fit qu’un tour.. Derrière ses airs fleur bleue, Mary était loin d’être stupide, de façon consciente ou non, la blondinette avait déjà fait de nombreuses concessions pour son couple, néanmoins elle avait l’impression d’être la seule à faire des efforts. Ni une, ni deux, la vingtenaire serra les poings, ferma les yeux, ravala sa salive et inspira bien fort pour essayer de se calmer, de se contenir… mais en vain.

« Déjà me regardes pas comme si j’étais une merde Junan ! Des meufs comme moi t’en auras pas dix mille ! » s’exclama la blonde qui n’avait pas beaucoup aimé que son petit ami la regarde de haut en bas en donnant l’impression de la juger. En plus d’être exténuée après une longue journée de travail, la pauvre petite se sentait un peu honteuse d’empester le graillon et d’être toute transpirante. Autrefois habituée aux grands restaurants et aux hôtels guindés, la Dejaegere avait bien du mal à s’habituer à ce nouveau monde, mais elle le faisait par amour pour son gaélique.

« T’as vraiment un problème, j’suis ta meuf, pourquoi tu prends tout ce que je te dis comme des reproches ou des agressions ? Tu crois que je vais venir te galoche puis te traiter de branleur ? »

Et pourtant branleur ça il l’était et pas qu’un peu… mais grisée par l’amour, la misstinguette ne le voyait pas ou plutôt ne voulait pas le reconnaître. Elle lui trouvait toujours toutes les excuses du monde… les entretiens d’embauches ratés ? La faute de ces connards d’employeurs ! Les journées passées à la maison ou dans la rue et les bars à rien branler ? La faute de la société qui n’était pas faite pour les gars de ce genre… Bref… La pauvrette se sentait vraiment injustement attaquée par son compagnon. « J’ai jamais eu peur de te dire ce que je pensais McNulty, je t’ai toujours tout dit en face… » dit-elle tout en faisant un pas en avant pour se rapprocher du visage de son petit ami. « J’ai pas dis que t’étais un branleur, j’ai pas dis que ce que t’avais fais c’était bien ou mal… Je t’ai demandé ce que t’avais fais, c’est tout putain de merde ! Parce que moi je m’intéresse à ta vie, parce que je suis ta meuf, sale con ! » Le sale con allait sans doute faire rentrer l’homme de main des Crows de ses gonds, mais il sortit du coeur de la jeune femme qui serra fort ses poings au poinds d’enfoncer ses ongles dans ses paumes et qui sentit ses yeux devenir humide… elle n’avait pas forcement peur de Junan, mais elle craignait ses crises de colères qui pouvaient durer des heures et prendre des formes assez violentes…

Il la regarda de haut en bas comme si elle avait dit une insulte. Tu joues à quoi là ? La colère grondait progressivement. Ce qui était rare chez le grand blond c’était qu’elle n’était pas explosive comme elle aurait dû l’être. Tu te prends pour qui, Princesse ? Il fit un pas vers elle. Il écarta les bras, les sourcils se fronçant progressivement. Parce que tout ce qui sort de ta bouche c’est des reproches ! T’dis jamais des trucs sympa ! T’peux pas t’empêcher d’croire que t’es encore la gonzesse d’bonne famille là ! Il fit encore un pas vers elle, menaçant. Change de ton j’t’jure ça va mal s’passer sinon. Et il était sérieux. Elle s’était rapprochée elle aussi et bientôt ils pourraient presque se toucher. Bah PARLE MIEUX ALORS ! beugla-t-il. Parce qu’il était plus simple de crier plutôt que d’admettre qu’il avait peut-être mal compris. Ouais c’était un chien, McNulty, un de ceux qui aboient avant de comprendre une situation. Mais quand l’insulte fusa il lui attrapa la mâchoire et la colla contre la voiture pour éviter qu’elle ne s’échappe. Ce n’était pas la première fois qu’il la traitait de cette façon. On aurait dit un tout autre homme que ce qu’il était maintenant. Vas-y redis le. Il siffla : Vas-y ! Il appuya plus fort ses doigts sur sa peau, attrapa son autre bras pour le lui bloquer dans le dos. Admets qu’t’as mal parlé, vas-y ! C’était toxique, c’était un crétin arrogant qui pensait qu’il pouvait agir comme ça avec une femme. Elle avait haussé le ton et lui, dans son esprit étriqué il n’acceptait pas que ça puisse exister. T’crois que t’peux mal parler aux gens sans en subir l’conséquences ? C’est ça ? Junan voyait flou, presque rouge. Personne autour pour aider la pauvre jeune femme qui n’avait fait que répondre à son stupide de mec. Il appuyer plus fort encore ses doigts sur sa mâchoire. ALLEZ DIS LE ! VAS-Y !! TU TE SENS COMMENT LA ? HEIN ? TU VOIS CE QU’IL FAIT LE SALE CON ?

@Marieke Dejaegere

‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖