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 By the Father, the Son and the Holy Spirit, come to me † Elijah Haynes

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Charlie Dacre
Charlie Dacre
saint luc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest. Un petit appartement de trois pièces bien entretenu et décoré avec un certain goût épuré. La propreté est de mise dans ce lieu sacré et affectionné.
ombres et névroses : Le corps, ce sanctuaire béni, est accentué par les cicatrices du passé et du présent. Les traumatismes s’effacent tandis que les marques persistent. L’encre noire effleure les courbes de cette chair irlandaise. L’esprit est sain.
cicatrices : 79
crédits : bambieyestuff(avatar), Awonaa (signature)

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▬ Ven 15 Sep - 17:49 ▬

By the Father, the Son and the Holy Spirit, come to me

@ElijahHaynes

Bâtiment au coeur sacré. Choeur où l’homme de Dieu habillé de son linge saint proclame les quelques paroles bénites. Croix qui s’élève dans ce lieu de religion. Croix tatouée sur ces corps d’Irlandais. Croix celtique de ces corbeaux. Oiseaux de malheurs qui arpentent la surface pavée de cette Église du Southwest. Elle abrite les peines, souffrances et joies de ces hommes ailés. Le Père attend, impatiemment, la venue de ses Fils qui cherchent à confesser leurs péchés. Le Seigneur, le regard baissé vers ces êtres maudits, accueille la faute de ces âmes en péril. Les cloches annoncent le début de la messe, mais également de celui qui a péri. Ces 9 coups marquent encore l’esprit brisé du jeune volatile. Charlie, archiatre de cette famille mythique, mains qui prient, chapelet qui pend dans le vide, récite dans un murmure des mots pieux.

My heart trembles within me,
And the terrors of death surprise me

Pensées qui divaguent, s’échappent et se cognent contre les murs de ce berceau. Les pupilles rivées sur ce corps crucifié, les lèvres d’où les paroles s’arrachent, il contemple la vision qui s’offre à lui. Les sons qui proviennent de l’extérieur ne sont que des échos qui ne peuvent franchir les portes du sacré.
Dimanche, le plumage noir se déverse dans le quartier de ces corneilles. Festin dont profitent les familles affamées. Dicky s’est éclipsé pour profiter de ces quelques instants de calme et quiétude. Accablé par les visions de ce 5 juillet, jour du damné, il trouve refuge auprès du Seigneur. Ce n’est pas la rédemption qu’il souhaite atteindre. Sa perte est sa destinée. C’est les questions qui martèlent son esprit qui le pousse à se tenir, droit et fier, dans ce lieu symbolique. Des erreurs, il en a commis. Des regrets, il en est couvert. La vengeance, c’est elle qui l’anime. Elle s’insère allègrement dans ses veines, son aorte et les atomes qui forment son corps. La lucidité disparaît alors que la colère articule la raison.

Manteau noir, bouche qui prie, mains qui serrent ce collier à s’en faire saigner, il l’attend. Non pas les paroles impénétrables du Seigneur, Elijah Haynes. Ce corbeau aux milles nuances. Sa délivrance, la solution à sa souffrance et condamnation. Espoir trop grand, espoir qui s’étend, espoir qui persiste. Une aide implorée à ce frère, ange déchu, dont le sang n’est pas le même. Fière membre de cette race perfide de volatile.


This is how we have known love : Christ gave his life for us;
We too must lay down our lives for brothers and sisters


Verset qui habite ses pensées torturées.
Verset qui alimente son esprit.
Verset qui le conduira aux portes de l’Enfer.

Il les entend, ces pas, cette résonance dans l’Église. Cette manière de se déplacer. Silhouette qu’il reconnaîtrait parmi des milliers. Une malédiction pour lui, qui les connaît toutes, sauf celle qui ruina sa vie. Son regard fixe inlassablement les carreaux éclatés de ces vitraux colorés. Les politesses sont mises de côté et les mondanités abandonnées. Les voix s’élèvent en la présence de l’être attendu.

« I thought that by coming here, I would have my answers, but the Lord seems busy elsewhere. »

Il se tourne, glissant la chaîne dans une de ses poches, faisant face à Elijah.

« I guess, I have to leave it to the humans. »

Il offre ses vulnérabilités à l’homme au plumage noire. L’avenir écrira la suite de cette histoire.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 371
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 1 Oct - 19:45 ▬


by the Father
wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.

Dansent dans les silences les spectres des défunts. Dansent sous les lueurs d'argent et de sang les fantômes de ceux qu'on a forcé à ployer. Fantômes illusoires pour les esprits fatigués. Danse, dans le vacarme des lamentations et des prières étouffées, la souffrance qui festoie des larmes tombées. Il y a cette brise qui brave la maison sacrée, les vitraux ternis et miséreux. Il y a ces souffles qui se perdent, comme des complaintes éphémères envers Dieu. Une énième prison de bois, un cèdre coupé pour devenir linceul de ce dernier frère rappelé. Hasard mesquin, hasard commandité. Rumeurs vont et viennent, longent les palais et les bâtisses isolées. Les tambours d'une nouvelle guerre qu'on suspecte, glas patients qui quémandent les âmes de ces fils à récupérer. Cendres éparpillées. Brasier tremble des feux qui auraient à s'ajouter. Fontaine de souvenirs où coulent les eaux des familles déchirées. Dansent, autour de Dieu des Dieux qui s'avance, les craintes et les peurs ensevelies de non-dits. À chaque pas, à chaque marche bravée, il y a ce poids qui se rappelle à la poitrine, une malédiction méconnue de ceux qui ignorent, qui refusent de voir au-delà de leur petit monde acquis. Il y a ce fardeau qui écrase les épaules, le sac des essences fauchées sur son dos. Meurtrier. Assassin qui jouit des peurs invoquées. L'humanité pleure ses restes démembrées, cruauté célèbre l'ascension de ce rejeton damné. Sur le parvis de l'église, Elijah Haynes s'en remet au jugement de celui qu'il adore et qu'il maudit ; Père de toute chose, démissionnaire jusqu'à offrir aux marques des enfers sur les chairs leur apothéose. Silence. Silence qu'accompagnent les chuchotements nauséabonds. Silence. Silence qui se meut aussi certainement qu'avance la carcasse entre les bancs parfois poussiéreux. Toxicité laissée aux pavés, parfum enveloppe les tissus noirs et les boucles cendrées. S'avance dans l'antre parfaite le fils qui n'a de cesse de pécher, le fils aux phalanges sanglantes et usées. Un pas, puis l'immuable prestance refuse d'avoir à trop s'élancer. Elle flirte avec la pénombre qui subsiste, avec ces profondeurs qui suintent sous les pas orchestrés. Malin s'est imposé là où place ne peut être clamée – même malgré les espoirs, les fantasmes, les volontés. L'être est déchiré, partagé.

Entre bien et mal, entre conscience et maladie.
Entre soif de mort et rêve de vie.
Il prétend l'humanité.
Il prétend la sanité.
Le sang pourrit sous l'infection des vices éveillés.
Damné.
Damné le carmin qu'on peut encore louer.

That is not dead which can eternal lie,
And with strange aeons even death may die.

Dansent dans les silences les spectres des défunts qu'on voulait honorer. Dansent sous les lueurs d'argent et de sang les fantômes de ceux qui ne peuvent prétendre à la paix. Fantômes illusoires pour les esprits fatigués – ils accompagnent les désœuvrer dans cette quête de sérénité. Vouée à l'échec, cette dernière ineptie. Il n'y a pour récompense à ces funérailles que le poids des regrets qui sévit. L'azur s'est levé, guettant l'homme qu'on supplie pour que s'exaucent ces souhaits marmonnés. L'azur lorgne, observe les plaies du crucifié.

That is not dead which can suffer again,
And with strange wills even a heart may reborn from the pain.


Le timbre accueil, de quelques dires étrangers. Des réponses cherchées, et il a abaissé les traits, Haynes molesté – ignorent-ils tous qu'aucune satisfaction aux interrogations pesantes ne leur serait accordé ? Mais l'espoir, oh triste terme. L'espoir flamboie d'un feu tremblant, il anime les endocardes blessés, cherche à panser les plaies, cautériser les fissures qui suintent le fuel même des veines atrophiées. Il n'offre qu'un souffle, rien qu'un filet d'air pour trahir la présence, l'attention donnée. Il observe, prédateur, comme il l'a toujours fait. Il contemple, parce que les vents apportent parfois des nouvelles qui ne peuvent être ignorées. Derrière les belles paroles et les énigmes crachées, il y a ces demandes hésitantes, timides devant la possibilité du concret. Hauteur tenue, statue qui refuse de rejoindre la clarté des luminaires dans l'allée. Il n'offre qu'un regard, une invitation inaudible pour celui-là afin que les maux soient divulgués, les désirs pleinement énoncés. « It won't change anything, ye know that, right ? » Voix s'élève, note grave qui porte jusqu'au ballet des feu follets dérangés. Un froid dans la chaleur de cette demeure immaculée. Un vent des landes désertées pour amener le constat qui ne peut être nié. Rien ne changera, le marbre sous lequel carcasse s'est enfoncée ne disparaîtra pas. L'endocarde continuera de saigner, jusqu'à se dessécher, jusqu'à ce que les étincelles de volonté ne s'épuisent pour enfin s'étioler. Sentier mort. Sentier sans gloire, sans promesse, sans répit une fois bravé. « 'Cause I think I know what ye hesitate to ask me. Trust me, it doesn't lead to anything, not even to freedom. Ye're gonna live as ye did before, like all of os, and nothing will save ye from the nightmare of that focking night. » Raison. Raison tente son ascension jusqu'à l'âme instable. Raison. Raison tente son beau discours pour briser aussitôt l'illusion de quelques fables. Il ignore, les secrets que cachent les ambitions vengeresses derrière les prunelles à demi assombries. Il ignore, Haynes, jusqu'à l'hérésie que celui-là porte en lui.

.tetra




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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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sanctuaire : Southwest. Un petit appartement de trois pièces bien entretenu et décoré avec un certain goût épuré. La propreté est de mise dans ce lieu sacré et affectionné.
ombres et névroses : Le corps, ce sanctuaire béni, est accentué par les cicatrices du passé et du présent. Les traumatismes s’effacent tandis que les marques persistent. L’encre noire effleure les courbes de cette chair irlandaise. L’esprit est sain.
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▬ Mar 3 Oct - 20:43 ▬

By the Father, the Son and the Holy Spirit, come to me

@ElijahHaynes

Insomnie répétitive. Insomnie forcée. Insomnie devenue naturelle. Ce corbeau fuit la nuit en se repliant dans son antre. Lorsque les ténèbres embrassent Détroit, le volatile s’embrase. Il le craint. Morphée. Lorsque ses bras vicieux encerclent la ville au crépuscule, les sueurs froides perlent, une après l’autre, sur son front. Il combat ce sommeil qui fait son chemin graduellement dans son corps. Si par malheur les paupières viennent à se fermer, les visions d’horreur assaillent les rêves de la corneille. Souffrance. Souffrance constante. Souffrance qui maintient les blessures ouvertes. Terreurs nocturnes qui le paralysent. Marionnette de cette divinité. Les cauchemars sont articulés par cet être éternel qui ne cesse de torturer l’Irlandais. Créateur de ces maux. Créateur d’une angoisse qui persiste même éveiller. Il le tourmente. Nuit après nuit. Il le revoit, cet autre Irlandais. Les images sont floues, les souvenirs sont confus, la vision est brouillée. Mélange de sons qui ne sont qu’un flot de murmures incohérents. Lumières aveuglante bleues et rouges qui se reflètent sur le métal scintillant. La pluie fine rafraîchit les visages. Le sang épais se confond avec le béton sali. Les âmes s’agitent dans la rue. Un visage pâle, les traits durcit, un corps inanimé. Des larmes coulent. Un cri est étouffé. Héméra apparaît alors comme une délivrance. Elle caresse le pauvre corbeau perdu dans les méandres d’un rêve bien trop réel. Cette main chaleureuse permet au triste de retrouver l’espoir. Nuit maudite. Jour nouveau.

Jour nouveau. Dans cette église, il est protégé et caché. Faux sentiment de sécurité. Les flammes virevoltent et dansent alors que les légères brises glaciales visitent les lieux. Deux corbeaux, l’un face à l’autre. L’un appartenant aux ténèbres, l’autre à la lumière. Le début du chaos orchestré par ces oiseaux de plumes. Voix qui lui parvient à ses oreilles, mais repoussée par des portes bien gardées. Tête baissée, regard qui se perd sur le sol, nuque offerte en offrande à cette épée de Damoclès.

« We were celebrating my birthday that night…

Jour du damné. Jour maudit. Nuit du diable. L’anniversaire d’une naissance maintenant devenue célébration de la mort. Œillet déposé sur cette tombe en cette date proscrite. Rires et sourires sont remplacés par le maussade et l’amertume. Mémoire désormais tachée par les atrocités. Cœur qui vacille. Cœur qui s’abîme. Cœur qui se détruit. Jour redouté. Il se revoit ce soir-là. Spectateur de sa propre chute. Perdu dans ses pensées. Perdu dans un souvenir pas si lointain. Il se remémore les instants qui ont conduit à son salut.

I didn’t pass out at first. The adrenaline, I guess. The steel from the car and the pain paralyzed me though. So, I watched him. I saw the fear making her way through his eyes, I saw the tense pain in his face, I saw the life disappear from his body as a small piece of metal pierced his heart… one breath after another. I felt useless… I felt useless as my best friend choked in his own blood.

Paroles soufflées entre les dents serrées et la mâchoire atrophiée. Les mains se serrent, les ongles percent la peau tendre alors que la colère se manifeste. Cherche-t-il à se convaincre que la voie empruntée est la bonne ? Cherche-t-il à persuader cet oiseau de malheur de l’aider dans sa quête de vengeance ? Il continue de s’infliger cette douleur qui le dévore morceau par morceau. Culpabilité. Culpabilité qui déchire sa chair meurtrie. Il les sent. Il les voit. Ces dieux de la mort qui l’observent en secret depuis les tréfonds de son esprit. Ils chuchotent des paroles vagues, mais remplissent ses pensées d’un flot de haine. Ce serpent aux mille écailles serre son corps d’invertébré autour de son cou, l’étranglant un peu plus chaque jour, l’empêchant de reprendre son souffle. Il s’accroche au peu d’oxygène qui lui reste. Il étouffe. Il suffoque à son tour.

Tell me, Elijah, what do I have left except pain and wrath?

Le visage se relève et les pupilles embuées se déposent sur la pénombre qui abrite le corbeau. La raison est absente, la décision est prise. Dans son conscient, son doigt est déjà sur la détente. Il frétille. Il attend. Il se questionne. Il ne sait pas encore que l’arme est pointée sur sa tempe. Jour du damné.

In omnia paratus...
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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▬ Lun 6 Nov - 22:55 ▬


by the Father
wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.

Une minute s'écrase, défaite et brisée. Portée par les souffles anémiés avant que la poussière ne devienne linceul, avant que les démons, depuis les tréfonds, n'en feulent. Ils observent, malins embusqués, la tristesse qui se répand jusqu'à tâcher les fondations d'un carmin imaginé. Les murs de cette église sont sanglantes, maculés de ces vies qu'ils n'ont pas su épargner. Enfants de Dieu, marionnettes de l'incertain. Enfants de Dieu, même malgré ces marques qui nécrosent la paume des mains. Et le timbre s'étiole, se perd dans les alcôves de la grande bâtisse. Il observe l'égaré, la perdition au regard qui peu à peu parvient à le noyer. Il s'éloigne des clartés qui subsistent, il succombe à la caresse des poisons insufflés. La folie, la douleur. Cette souffrance sans nom qui lancine dans les veines jusqu'à tout s'approprier. Il choisit de ployer genou devant la gardienne des souvenirs tortionnaires, l'entité mauvaise qui s'amuse à les transformer. Il s'égare, Charlie, rien qu'en ce récit qu'il en vient à conter. Et les maux deviennent plus palpables, presque personnifiés. Les fantômes s'agitent, poussés, marée qui se meut pour recracher celui qu'ils ont enterré. Il a tiqué comme l'imagination fait son œuvre, offre un tout autre faciès au disparu – les cernes un peu plus creusées, la mine déconfite et le cœur arraché. Le vide qui s'empresse de combler la plaie, la culpabilité de laisser cette perle précieuse aux mains de ceux pour qui, néanmoins, confiance est donnée. Et si Seamus avait été celui qu'ils avaient à honorer en cette triste soirée, il sait que démence se serait élevée pour régner. Elle brûlerait les chairs, consumerait le cœur. Elle irait s'approprier l'âme jusqu'à l'écraser, défaire de son trône la raison d'ores et déjà malmenée. Il a tiqué, Dieu des Dieux, silencieux dans cette maison aux besoins pieux. Il a déjà juré, blasphémé. Il tient sa langue quand, pourtant, l'humanité cherche à parfaire ce qu'il souhaitait lui faire écouter. Mais le récit, réminiscences qui ne font que tout accentuer – il résonne entre les bancs jusqu'à l'autel à peine éclairé. Ce sont des prières qui stagnent entre chaque syllabe prononcée ; il se souvient lui aussi avoir vacillé quand le sens de sa vie s'était alors effacé. Alors un soupir. Alors le regard qui lorgne sur les vitraux, sur ces scènes qu'ils connaissent comme s'ils y étaient. Alors un soupir, un air parfumé de mille questions, de réponses déchirées. Le timbre reprend ses droits, surpassent les murmures que les mémoires parviennent à relever. « Tell me, Elijah, what do I have left except pain and wrath ? » La voix claque, réverbère sur les piliers. Matérialisation d'un orage éphémère, et le rictus porte aux pulpeuses dissimulées.

Regrets.

Il ne resterait que des regrets, en ignorant cette sourde haine qui se serait mise à flamboyer. Il s'y essaie, il torture sa propre conscience en supposant les rôles inversés – le frère trop cher qui aurait alors à s'essouffler jusqu'à s'éteindre, jusqu'à tout abandonner. Fracassé contre la taule, contre les plastiques pliés. Rattrapé par le temps, l'usure, l'abject de toute cette existence salie et déformée. Il s'y essaie, rien que pour comprendre le fond de cette requête qui n'a pas encore été formulée. Pourtant, il y a ces dires qu'il ne sait pas comment amener, cette vérité qui prospère même malgré les heures sombres qui cherchent à les ronger. « Os. Ye've got os. » Eux, ce tout, ce lien qui unit chaque destin jusqu'à parfois les déchirer. Eux, cet ensemble qui subsiste depuis des années, des décennies qui ne sont plus à compter. Puis les pas résonnent, Haynes quitte les ombres. Il s'approche de celui qui se décompose, qui subit l'aube plus qu'il ne l'embrasse. Il s'en approche, les prunelles azurées qui compatissent aux maux qui luisent sous ces iris exténuées. Quelques pas encore, jusqu'à ce que la pulpe des doigts puisse frôler l'autel qu'il n'ose jamais réellement observer. Sous les côtes, l'appréhension gronde. Il croit sentir ce regard qui pèse, la main du divin sur l'épaule marquée. Les cicatrices saignent dans les corridors de l'encéphale, et celles que la peau abrite brûlent encore sous les tissus enfilés – Dieu le guette, pardonne les péchés, mais n'oublie pas l'insanité qui pullulent dans les tréfonds de son être malmené. Dieu les observe, sachant pertinemment qu'ils se sont habitués aux ombres et qu'ils finiront toujours par l'alimenter. « What do ye think ye'll find when all of that will be done ? » L'interrogation qu'il ose, légitime puisqu'il porte avec lui le nom de ceux qu'il a silencié. En des murmures et des plaintes, des suppliques gorgées de sang comme la trachée s’inondait. Il n'en garde que des cauchemars, rien qu'une pénitence cruelle à défaut d'une paix espérée. Il lui a fallu longtemps avant de l'accepter, avant qu'elle ne devienne part entière de tout ce qui peut désormais l'illustrer. Et pour ces rares malheureux que les phalanges écrasaient sous le poids d'une colère exacerbée, il n'en a tiré qu'un soupir d'aisance avant que d'avoir à admettre que rien a changé. « What are ye looking fer ? » Qu'il s'y perde, qu'il y songe. Ces rivières carminées apaiseront-elles réellement les regrets de ce temps volé ?

.tetra




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▬ Mar 14 Nov - 19:56 ▬

BY THE FATHER, THE SON AND THE HOLY SPIRIT, COME TO ME

@ElijahHaynes

Os. Ye’ve got os. Douce ironie acidulée. Le sourire narquois se dessine sur les lèvres ébranlées du malheureux. Os. Ye’ve got os. Paroles abjectes pour la corneille. Comme un goût de bile qui empoisonne ses intestins et infecte ses entrailles, cette ironie immonde consume le peu de raison laissée au misérable. Famille de freux dont la perte est la destinée. Freux endeuillés par les saccages du passé. Groupe uni, pourtant, peines singulières, cœurs étiolés, douleurs cachées sont les emblèmes de cette vie menée en retrait. Isolé dans ce chagrin, le freux ne connaît que solitude. Chemin emprunté avec pour unique compagne la mélancolie. Il le sait que les Dieux détournent le regard de l’abîmé. Les défunts recouvrent les épaules des vivants de culpabilité. L’infamie ronge et dévore le faible. Trop faible pour échapper à l’obscurité, trop lâche pour l’empêcher de frapper aux portes de l’âme, trop peureux pour épouser cette rupture de l’esprit. Cette rage, bénédiction offerte par le prince des ténèbres, attise celui qui a tout perdu. Cadeau pourri. À la manière de nahash, il séduit les curieux. Il pousse à l’interdit, l’inaccessible et à la condamnation. Le soufre qui empreint la pièce rend à moitié aveugle les perdus. Il en profite pour les inviter à rejoindre sa transe.

Il l’observe, le Dieu des Dieux, qui, pas à pas, réduit cette distance avec l’érodé. Érodé, parce que l’abîme s’est déversée sans retenue sur cette statue stoïque. Son corps de granite tente de ne pas être réduit en poussière. Morceaux qui devront être ramassés, mais qui ne cicatriseront jamais. Plaies destinées à rester ouvertes. Plaies étirées par les ravages d’un quotidien diabolique qui pousse à la ruine. Genèse d’une fin maudite pour le freux. Ravages qui se dessinent sur les mines affaiblies. Les larmes n’arrivent plus à perler, les pupilles se dilatent et le rouge colore le blanc des yeux éreintés. Il le voit. Charlie et Elijah, corneilles pas si différentes. Peines et douleurs martyrisent ces chairs malmenées. Plumes arrachées, peau à vif, blessures qui suintent, le corbeau, oiseau divin, est piétiné, cassé, violenté. Le liquide pourpre se perd dans les fissures de cette institution céleste. Dieu se refuse à retirer les tâches écarlates qui blasphèment son sol. Il laisse les empreintes de ces blessures. Marques de ceux qui ont péri, succombé. Marques des âmes ensanglantées qui ont choisi de rejoindre le Roi des écorchés.

What do ye think ye'll find when all of that will be done ? Rédemption hors d’atteinte. Déception amère. Volonté de prendre ce qui lui revient de droit. Une vie pour une vie. Sombre évangile qui ternit l’équité de Saint Luc. Abandonnant principes d’Hippocrate et fondements soi-disant inébranlables. Il l’observe, le Dieu des Dieux, et son azur qui se perd dans le sien. Qu’attend-il comme réponse ? Il les connaît déjà, ces mots, qui cherchent à percer les lèvres scellées. Pensées habituelles de celui qui veut venger.

« Peace in my heart and peace in my head. »

Sommeil retrouvé, peurs écartées, esprit de nouveau enjoué, rêve qui ne deviendra jamais réalité. Il s’y perd, l’oisillon, dans ces recoins altérés de ses pensées. Il espère retrouver un semblant de vitalité. Espoir pourtant affaibli par le temps qui passe et l’énergie évaporée. Fatigue éternelle. Apaisement hors de portée. L’espoir se bat quand même pour vaincre le feu perpétuel. Un pied dans la clarté, un pied dans l’obscurité, il joue dangereusement avec les divinités. Il le méprise, Éros, de lui avoir donné cet amour avant de l’enterrer. Il la méprise, Elpis, pour l’avoir trompé. Et il le méprise, Dieu, pour avoir créé cet ange de la mort.

Raison abdiquée.
Raison capitulée.
Raison aliénée.
Il ne reste qu’une colère presque épuisée.  

« I’m looking for help. Your help. I want you to find him. Nothing else.»

Et après ? Est-ce que l’eau bénite réussira à effacer le sang sur ses mains tâchées ?
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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.

Les litanies sont les mêmes, elles déversent les mêmes symphonies que par le passé. On réclame une vengeance qui ne finira jamais, on veut apaiser des endocardes d'ores et déjà molestés – on croit en un avenir sans ténèbres, en une destinée sans orage. On croit, et c'est bien assez pour que les songes aient à s'emmêler – portés par un torrent imparable qui oppresse jusqu'à asphyxier. Les litanies sont les mêmes, elles ne changent pas ; elles crachent les prières oubliées, les souhaits déshonorés. Elles écrasent les chansons de gaîté, elles répriment les petites joies des gosses qui se sont égarés. Liés à l'éternelle souffrance, à ces maux qui ne cessent de frapper. Liés à la mort, parce qu'ils se sont mis à la louer quand elle était la seule à pouvoir les observer. Dieu des Dieux foule les affres de cet autre monde, un parallèle à la vie qu'ils ont tant fantasmé. Un ailleurs, où les lois sont différentes, où la vie tient une autre définition. Ce n'est pas vivre, mais tenter d'exister. Ce n'est pas jouir des petites choses, mais espérer pouvoir se les approprier. Les litanies sont les mêmes, et elles mènent lentement vers cette réponse qu'il réclamait – la réalisation des faits. Les litanies ne changeront pas, les malins chuchoteront encore tout ce fiel dans lequel ils ont à se noyer. « Peace in my heart and peace in my head. » Il a esquissé un sourire, Haynes abîmé. C'est un soupir las qui brave les pulpeuses, un souffle expiré de moitié tant l'espoir scintille dans ce qu'il vient de formuler. Les croyances exacerbées, amplifiées par ce manque qui règne, cette absence qui subsiste. Les croyances sont malmenées, décharnées. Elles ne sont que des lambeaux auxquels se raccrocher, des parcelles d'accalmie qu'ils n'ont pas mérité. Elles sont hors de portée et il le sait, lui que miséricorde refuse encore pleinement de l'enserrer. Les prunelles balayent les bancs silencieux, l'autel où les bougies s'épuisent peu à peu. Le regard s'abandonne sur le triste tableau de cette église exténuée, sur ces fantômes qui y errent sans but, sans justice offerte parce qu'ils sont démunis, épuisés. Parce qu'ils sont déchirés de toute part, des carcasses cassées qui déambulent encore en songeant à un renouveau que les rêves auraient alors supposé. L'espoir baigne les lieux des lueurs anémiées, il s'immisce en un poison tenace jusqu'aux veines des déshérités. « I’m looking for help. Your help. I want you to find him. Nothing else. » Vagues informations serpentent là où les êtres se reposent. Il y a cette espèce de maigre tension qui virevolte, la triste mélodie de la colère qui prend ses droits sur le silence salvateur qu'on brise. Une faille dans ce rien qui surplombait un tout que le sang tient à revendiquer. Rage devient alors gouvernante d'un futur qu'aucun ne parvient à appréhender. Il veut que Dieu des Dieux rejoigne ses ombres, sa pénombre adorée. Il veut qu'on retrouve l'auteur d'un crime déjà classé, il en appelle à cette justice de l'autre côté pour que les plaies puissent au moins être pansées. Il en appelle au rejeton des démons, à l'engeance des tréfonds. Ce n'est pas l'Homme qu'on invoque, mais la créature malgré le Seigneur et sa maison.

I will seek the lost, bring back the scattered,
bind up the broken and strengthen the sick ;
but the fat and the strong I will destroy.
I will feed them with judgment.
▬ Ezekiel 34:16

Les litanies sont les mêmes, refusent de changer. Il y a cette ombre qui se dévoile, comme un voile sur l'azur qui borde les iris attristées. Pas un mot, rien que des souffles. Pas une note pour déranger les prières soufflées, rien que cette contemplation sur les fondations de cette retraite adorée. Les feux brûlent sous les pavés, l'enfer se déchaîne. Il beugle à l'asservissement, quémande son dû promit lors des perditions orchestrées. Les profondeurs tremblent quand la Bête s'anime, quand elle secoue les barreaux de la misérable cage qui lui est consacrée. Sous les côtes, l'endocarde balance et subit l'effroyable ballet de l'infamie qu'il ne peut réellement chasser. Il aurait dû tourner les talons, s'en remettre aux présents que les cieux semblent à même de lui concéder. Il aurait dû partir, Dieu des Dieux, pour que le silence reprenne ses droits et que folie soit endiguée. Mais loyauté s'impose, rappelle les faits et les paroles qui ont pu parfois être confiées. Les mains sur les épaules des apeurés, les consolations discrètes quand le ciel lui-même en venait à pleurer les défunts et les arrachés. Il aurait dû partir, sait qu'il ne peut ignorer la demande de sanction envers ceux qui ont ébranlé cet empire.

We do not see our signs ;
There is no longer any prophet,
Nor is there any among us who knows how long.
▬ Psalm 74:9

Silence devient empereur, baron de l'instant. Une brise outrepasse les lourdes portes des lieux qui deviennent caveau de l'humanité. Sur les murs s'inscrivent les requêtes implicites, les louanges à la Mort qui frémit depuis son linceul. À chaque sang versé, à chaque vie volée, c'est une force supplémentaire qu'elle est en droit de revendiquer. Et elle déverse son pouvoir sous les chairs de l'enfant que Dieu a délaissé. Elijah Haynes et ses tourments, l'homme à l'âme bousillée. L'envoyé des malins, l'arme qu'on use pour qu'un semblant d'égalité soit instauré. Il contemple le frère, l'oiseau anémié. Il observe l'homme stoïque, figé dans une torpeur qu'ils ont tous expérimenté. Tous ont perdu des frères et des pères, des amis que les myocardes encensés – aucun n'a fait appel aux horreurs que les rumeurs peuvent exposer. Aucun ne s'est approché de celui qui s'approprie le pouvoir du Grand Homme qu'ils viennent tant implorer. Aucun, si ce n'est celui qui se tient à ses côtés. « There are more than this one who deserve to die fer what happened. Il parle de mérite, celui qui n'a pourtant réellement aucun droit de décision. Il fabule, s'improvise messager. Il se drape d'une cape qui ne lui appartient pas, repoussant à chaque cruauté ce droit de rédemption qu'il a tant souhaité. Il s'enfonce un peu plus dans la brume qui menace, l'opacité en tombeau pour celui qui clame sa loyauté à la défunte lumière de sa destinée. Do ye ever count ? How many people we've lost since april. » La liste est longue, presque meurtrière rien que par ces noms qui s'y sont ajoutés. De décès en décès, de deuil en déraison. Il distille cette pensée dans l'esprit fracassé, il rappelle l'importance même des choses – la faille colossale qui s'est ancrée au cœur même du quartier. Il veut venger un homme, Charlie, quand tant d'autres sont encore à patienter pour un répit hors d'atteinte. Mais loyauté se rappelle, déposant un étendard sur le front désolé. Il en a soupiré, Haynes, n'osant que quelques pas, apposant la pulpe de ses doigts sur le bois des bancs à portée. Chapelle subit les assauts froids que les profondeurs peuvent cracher. « How do ye want me to do that ? Do ye even know who might did this ? » Les litanies restent les mêmes, les symphonies sifflotent les airs nauséabonds d'un entre-deux mondes illusoire. Entre la réalité et la fin de toute chose, à supposer le sacrifice vil d'un esprit mauvais – quand les leurs vaudraient bien plus que ce pantin d'un autre ordre puisqu'ils se sont depuis longtemps maculés. Charlie par ses péchés, Elijah pour ce qu'il peut abriter. Les secrets sur les chairs, les vérités sales qui définissent les âmes.  

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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Charlie Dacre
Charlie Dacre
saint luc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest. Un petit appartement de trois pièces bien entretenu et décoré avec un certain goût épuré. La propreté est de mise dans ce lieu sacré et affectionné.
ombres et névroses : Le corps, ce sanctuaire béni, est accentué par les cicatrices du passé et du présent. Les traumatismes s’effacent tandis que les marques persistent. L’encre noire effleure les courbes de cette chair irlandaise. L’esprit est sain.
cicatrices : 79
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▬ Lun 5 Fév - 19:51 ▬

By the father, the son and the Holy spirit, come to me

@Elijah Haynes

Les doigts se resserrent autour de ces perles nacrées, épousant les contours de ce cordon affilé, arrêtant son geste sur la croix du chapelet. Comment un corps, pourtant si sain, pouvait-il être sans pitié ? Arracher à leurs frères, subitement, ces volatiles tourmentés ont fini par retrouver la paix. Il les envie presque, ceux qui ont péri, ceux qui se sont évaporés. Maintenant apaisé, l’esprit reposé, laissant les âmes restantes réparer les fondations brisées et leurs cœurs abîmés. Il hésite, Charlie. Suit-il le bon chemin ? Il hésite. Cette famille est-elle vraiment sienne ? Il serait sûrement mieux de laisser derrière lui toutes ces calamités. Il ne peut pas. L’aimant qui l’attire au sein de cette institution divine est bien trop puissant. Impossible d’y échapper. Impossible d’y voir une finalité. Piégé. Contraint d’y rester malgré le poids qui s’intensifient sur ses épaules fragilisées.

Do ye ever count ? How many people we've lost since april. La nuque est de nouveau crispée. Oh, il est n’est pas indifférent aux paroles de l’animal ailé. Ces dernières percent son esprit tel un couteau aiguisé. La déglutition se fait difficile. Archaïque. Un mélange de colère et rancœur imprègne allègrement son état d’âme. Le regard se perd un instant sur le bout de ses chaussures. Les souvenirs défilent. La mémoire revient. Il sent le liquide pourpre glisser sur ses mains, se frayer un chemin autour de ses doigts, la fumée remplir ses poumons et les voix martelaient ses oreilles déjà assourdies.  Il ne les a pas oubliés ces êtres appréciés, jamais il ne le pourrait. Les longues années passent, mais les cadavres s’entassent. Il ne les oublie pas. Un feu ardent habite ses yeux. Les pupilles se déposent à nouveau sur le corbeau.

« Do you think I forgot about them, Elijah ? You don’t think I live with the burden of not being able to help them ? Seeing our family being massacred, humiliated, stripped of their lives, was a nightmare. It still is. »

Ces mots résonnent dans l’enceinte de l’église, se perdent dans un écho sourd, s’échappent dans l’inconnu. Eux seuls peuvent entendre le regret dans la voix du médecin, mais il a espoir que les morts ne soient pas aveugles à ses excuses à moitié proférées. Parce qu’il vit avec les remords. Les pleurs des familles qui ont perdu leurs fils, maris et amis, martèlent son esprit qui fléchi. Il ne peut plus continuer ainsi. Mais peu de choix s’offre à lui. Vengeance apparaît comme la seule voie possible. Elle est douce, enivrante, et particulièrement satisfaisante. Rien ni personne ne pourrait la lui arracher. Comme hypnotiser par sa beauté, il est impossible de le raisonner. Il vient de faire un autre pas dans l’obscurité. Il devra y renoncer de son propre gré.

« One man destroyed the lives of hundred. One man. One life is a fair price to pay. »

Cet homme qu’il cherche désespérément, impossible de lui mettre la main dessus. Un fantôme. Comme caché dans les méandres de cette ville.  Un jeu du chat et de la souris auquel il est prêt à s’abandonner. Et il ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Tant que l’agonie manipulera son esprit, il sait qu’il ne s’arrêtera aucunement. Peu importe ce qui pourrait lui arriver, il n’y pense nullement. Pourrir en prison, geler sur la pierre, manger de la poussière, ne sera rien comparé à l’enfer qu’il vit présentement. Ses pupilles ne brûlent plus, elles se sont apaisées, Charlie fait un premier pas vers Elijah. Il diminue cette distance entre leurs deux corps comme pour installer une forme d’intimité. Bien que personne ne pourrait entendre les mots prononcés. On ne sait jamais.

« I don’t. Not at the moment. Impossible to know who it was, but there must have been someone who saw the car or its driver. But alone, I would spend weeks there asking questions to people in the neighborhood, and some will not necessarily be receptive to my requests. The police won’t talk to me. So I figure, the two of us could surely make the task easier. »

Dernier recours,
Oiseau de malheurs qui pourrait bien changer sa destinée,
Où la confiance a été brisée,
Où la paranoïa s’est installée,
Où la douleur est maîtresse de ses pensées,
Tournant décisif pour la jeune corneille fracturée.
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Re•ve•nant
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 371
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 15 Mar - 17:34 ▬


by the Father
wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.

Derrière les murs et les silences, il y a ces cris qui persistent. Les voix qui se brisent et s'estompent – des prières esseulées qu'on délaisse à celui qui observe sans encore se manifester. Dieu et ses doutes, Dieu et ce savoir qu'il possède sans le partager. Derrière les murs, il y a ce venin qui se déverse jusqu'à acculer les esprits là où ils croient être en sécurité. Les pavés tremblent, les crevasses s'élargissent. Il a tenté la raison, abdique déjà de son côté. Il a tenté de lui faire voir au-delà de ce qu'il observait, mais conscience s'est imaginée ce dessein. L'ami qu'on force à ployer, le dernier regard et le grondement de la fatalité. Il chercherait aussi, Elijah, si les places étaient échangées. Ils le feraient tous, pour ces frères qu'ils se sont trouvés. Bien sûr que non, il n'a pas oublié ceux qu'il essayait d'évoquer. Les spectres errent encore, rappellent tout ce qu'ils avaient à offrir, tout ce qu'ils auraient eu à leur donner. Quelques sourires, des promesses d'avenir pour la communauté désormais endeuillée. Il en avait soupiré, Haynes, avant qu'un autre filet d'air ne brave les pulpeuses dissimulées. L'animal qui doute de la manière dont les choses auraient désormais à se passer. L'animal qui craint le destin auquel ils se soumettent, meurtriers. One life is a fair price to pay. Et pourtant, ce n'est pas assez. Depuis les tombeaux récemment creusés, prières gueulent désormais que cessent les tourments qui se sont éveillés. Courant d'air s'immisce, caresse les flammes vacillantes de l'autel maculé. Parce qu'il lui vient, l'ami, le frère. Il lui vient, d'un pas singulier, laissant les murmures remonter. Les ombres accueillent les fils qu'elles guettent depuis toujours – protectrices et venimeuses. « I don’t. Not at the moment. Impossible to know who it was, but there must have been someone who saw the car or its driver. Il a tiqué, relevé le faciès vers les croix qui offrent le calme à ceux qui peuvent s'en approcher. Sur les phalanges, il sent le contact froid de l'entité qui l'accompagne depuis des années. Créature infâme, informe, affamée. But alone, I would spend weeks there asking questions to people in the neighborhood, and some will not necessarily be receptive to my requests. Parce qu'ils craignent les affres et le néant, parce qu'ils craignent les lois qui se façonnent en dehors des sentiers sécurisés. Ils craignent les répercutions et les conséquences qui tonnent quand la nuit tombe et règne. Ils craignent pour eux, se foutent des autres ; à l'image de ce qu'ils ont toujours été, eux, la nuée. The police won’t talk to me. So I figure, the two of us could surely make the task easier. » Le souffle d'un rire, une embardée de la part du cœur qui quémande que l'humanité puisse encore un peu prospérer. Vanité, ils jouent au jeu de la vengeance depuis trop longtemps pour parvenir à s'en écarter. Et si Dieu écoute les chuchotements des hommes qui ont encore à pécher, Il sait qu'ils ne font qu'essayer de se relever.

Les phalanges crispées au bois qu'il effleurait.
Les songes ensuqués, étouffés par le poids des vérités silenciées.

Have mercy on me, O God,
according to your unfailing love;
according to your great compassion
blot out my transgressions.
Wash away all my iniquity
and cleanse me from my sin.
▬ Psalm 51:1-2

« Alright. » Le début d'une voie, la perdition de la rédemption. Il s'en persuade pourtant, de ce pardon à acquérir quand jugement sera à rendre, quand l'éternité se proposera. Il n'a fait qu’œuvrer pour que ces autres cœurs puissent se reposer, pour que justice soit rendu – au nom d'un amour qu'il ne cesse de ressentir vibrer. Pour eux, pour ceux qui forgent ce tout qu'ils ont à faire tenir ; ce tout qu'ils peinent pourtant à protéger. Le bien dans le mal. La démence pour la prospérité. Le sang pour celui a coulé. « I'll talk to me brother, he's the only one who can ask our friends in the police about yer case. » Un premier pas qu'il peut oser, Josiah a mêlé en partie – rien qu'une seconde, le temps d'une question, le temps d'un indice à s'approprier. Un nom, pour que chasse puisse s'orchestrer. Rendre à celui qui se tient devant lui un semblant de vie, une once de calme pour taire le vacarme des cauchemars et des tourments emmêlés.

A good man brings good things out of the good stored up in his heart,
and an evil man brings evil things out of the evil stored up in his heart.
For the mouth speaks what the heart is full of.
▬ Luke 6:45

Et c'est le cœur qui parle, parce qu'il n'a jamais réellement cessé de pomper. « But Charlie, if I do this, ye've to behave and not screw it up. We're doing this me way. » Les risques qu'il ne prendra pas, l'attention qu'il ne souhaite pas s'attirer. La pénombre avec laquelle flirter, des fantômes à devenir pour que les questions restent muettes et éloignées. « Ye said one man, fine, but I won't take the risk to go into something ye and I can't afford. If ye know something I don't, it's the right time to tell me. Details matter. » Il a délaissé les bancs où les péchés sont confiés, où les psaumes sont récités. Il lui fait face, Dieu des Dieux, pour que sa prière puisse être entendue et exaucée. Il veut sa paix, il veut ce baume sur l'endocarde meurtrit ; il veut cette justice qu'on lui a arraché et il l'obtiendra, s'il marche sur les pas qu'il aura à lui désigner. Il ne doute pas des capacités, se souvient juste des faits. Il est l'arme et l'effroi, Elijah. Il devait être celui qui préservait la vie, Charlie. « I'll help ye. I'll try me best but promise me ye don't drag me into another shit like what we already had with those fockin' italians. » Il cherche la certitude, Haynes molesté. Il cherche un semblant de sûreté pour parfaire l'avenir auquel il persiste à rêver. Parce qu'ils ont d'ores et déjà tant à panser, des blessures profondes qui refusent de se refermer. Parce qu'ils ont déjà bien trop d'ennemis à évincer et qu'ils ne peuvent se permettre une autre guerre à tenir en ces temps troublés. Il veut s'assurer, Elijah, que le savoir est caché à celui qui s'est risqué à le mandater. « Did ye spoke about that to anyone ? Who else knows what ye want to do ? » Il prie pour que le silence ait été son seul interlocuteur, pour que nul autre imbécile se soit mis en tête de s'y risquer. Il prie sans s'exprimer, Elijah, qu'aucun ne soit assez con pour marcher sur ses pas ; eux que l'impulsivité ne cesse de menacer. « Do ye think it was specifically aimed at ye ? Or could it have just been an accident ? » Repose l'être contre l'un des piliers, tapis dans les lueurs tamisées des bougies qui tremblent et manquent d'être soufflées.   

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sanctuaire : Southwest. Un petit appartement de trois pièces bien entretenu et décoré avec un certain goût épuré. La propreté est de mise dans ce lieu sacré et affectionné.
ombres et névroses : Le corps, ce sanctuaire béni, est accentué par les cicatrices du passé et du présent. Les traumatismes s’effacent tandis que les marques persistent. L’encre noire effleure les courbes de cette chair irlandaise. L’esprit est sain.
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▬ Sam 20 Avr - 23:07 ▬

By the father, the son and the holy spirit, come to me

@Elijah Haynes

Alright. La main est tendue. Satisfaction n’est pourtant pas salvatrice. Appétit qui n’est plus depuis longtemps. Impression de piéger l’oiseau écorché, de resserrer les mailles du filet autour de sa nuque fragilisée, de lui sectionner les ailes perforées, de le priver de ce départ mérité. Mais, le plus jeune l’attire à nouveau dans l’ombre et les chandelles du palais céleste ne pourraient le sauver. Ni lui ni personne. L’intense feu ardent, destructeur et aveuglant, camoufle effrontément les regrets de la prière suppliée. Il ne perçoit que le sang et son goût addictif. Passion tordue pour cette violence qui ne lui apportera rien. Il ne sait pas encore que ce repos qu’il convoite depuis bien longtemps est hors de portée. La paix, cette garce qui le séduit, mais qui le maintien à distance, est impénétrable.

On le lui avait promis, autrefois, que ses maux seraient soignés. Promesse arrachée le jour où il a foulé les pierres du couvent véreux. L’entité adulée n’est que tromperie pour utiliser l’âme aveuglée. Il s’est accroché à la divinité malsaine alors qu'elle l'a molesté et lui a brisé ses os. Il aurait dû lui tourner le dos bien avant. Il y croyait. Il y a cru. Il ne sait plus. La foi, il l’a perdue, elle l’a consumé et a laissé les cendres brûlées la conscience maculée. L’espoir affaibli réside dans les paroles du plus vieux. Si ses croyances l’ont quitté, le peu qui l’habite encore sont offertes au corbeau grisonnant. Dernières volontés énoncées, il ne peut échouer, car les orbes des spectres sont rivés sur lui et le destrier rouge trouvera en lui un cavalier. Dieu ne perdra pas sa couronne ni sa tête, mais ceux qui lui ont menti feront face à son jugement, dans le sang et la furie.

You belong to your father, the devil, and you want to carry out your father’s desires.
He was a murderer from the beginning, not holding to the truth,
For there is no truth in him.
When he lies, he speaks his native language,
For he is a liar and the father of lies.
John 8:44

Mais Elijah n’oserait le priver de sa rédemption ? Bien que la sienne fut enlevée par le Saint-Luc, prêcheur aux intentions viles et égoïstes. Sa langue n’est pas pourrie à ce point. Si Père l’a envoyé, ce n’est point pour tourner le couteau dans la plaie, mais pour panser la blessure infectée. Mais ce fils, ce sauveur, il est demandant, à juste titre. Il est clairvoyant. Il se fraye, non sans mal, un passage parmi la rage et l’insouciance. Lui qui semble béni par le discernement. « I hear you. I won’t fuck up. » Un serment qu’il est prêt à honorer. Patience qu’il est prêt à embrasser. Car, il ne peut le perdre lui aussi. « Details ? I don’t have any to offer you. It’s like asking a blind man if he can see. » L’arrogance qui a du mal à se détacher de sa peau. Elle ne lui est pas dirigée. La colère qui se transforme en cynisme et en insolence mal placés.

Il souffle. Le regard qui divague un instant à la recherche d’informations cachées dans les membranes de son cerveau embué. « It was way past midnight; I was driving his cadillac on Eight Mile when they crashed into us. Their car must have been quite big given the state of ours. The only thing I know is that they found parts of their vehicle on the ground and a piece of the frame. » Sans doute la pièce manquante à ce mystère, pièce enfermée dans un contenant scellé. Se fourvoie-t-il ? N’essaie-t-il pas d’atteindre l’inaccessible ? L’espoir n’est-il pas en train d’altérer ses pensées ? « Can’t promise you that. I know what I know, but the rest is distant to me. Can’t lie to you. I don’t know what we are gonna find if we find anything. But I won’t risk your life. » Il n’est pas l’enfant du mensonge, il n’est pas comme son Père, il ne peut donner cette certitude à Elijah. Simple spéculation ou complot des êtres putrides, rien n’est certain. Ils devront s’enfoncer parmi les ronces pour y découvrir les vérités perturbantes. Ensemble. « No, nobody knows. » Il a su garder ses pulsions pour lui, malgré la douleur assourdissante.

An accident ? Une crainte pour la corneille. Une peur qui le transperce de part et d’autre. Non, Dieu n’est pas si mauvais. Son humour n’est pas empli de perversité. Il n’aurait pas utilisé l’innocent pour tuer l’innocent. Jamais. Il n’est pas la putain du diable. « I don’t know if you noticed, but fate hasn’t been very kind to us the past few months. Until proven otherwise, I’m going to say that someone tried to send me into a coffin earlier than expected. » Avoir tort maintenant serait un cauchemar. Dieu sait que la clémence doit être justifiée. L’erreur, un péché. « You can still refuse. » La porte de sortie est ouverte. À demi-close. Un dernier mot, un dernier pas. Ils s’offriront tous les deux aux ténèbres souillés. À ces filles et fils. À la main ensanglanté.

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