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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown - appartement ; T2 modeste au quatrième étage avec ascenseur, un mini balcon dans le salon et un chat qui fous l'bordel, une chambre plutôt confortable, une salle de bain pas trop dégueu. Trop de plante partout
ombres et névroses : Une bonne santé parait-il, c'pas mal. De temps en temps ça porte des lunettes de repos le soir, détail totalement insignifiant.
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crédits : chat noir

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▬ Lun 7 Aoû 2023 - 11:27 ▬


O H H E L L O

Soupire. Regard perdu sur la devanture du bâtiment. Il n'a rien de particulier, rien de plus que les autres, si ce n'est une allure plus défraîchie. Façade un peu maussade, tout ce qu'il y a de plus banal, avec ses habitants entrant et sortant. Finalement davantage de personnes se perdant à l'intérieur. Faible brouhaha à l'étage qui résonne légèrement dans la rue, jusqu'aux oreilles telle une cacophonie incompréhensible. D'en bas il était possible de voir quelques-unes de ses âmes installées sur le balcon, à se déhancher au rythme d'une musique qui se voulait endiablée, à rire et échanger quelques banalités. Ambiance au-rendez-vous.

Nouveau soupir. Elle avança en direction des murs abîmés, passant le seuil de la porte avec autant d'envie qu'un livreur à quatre heures et s'engouffra dans l'ascenseur. Seule. Le temps de gravir les six étages, le nez plongé sur le téléphone à scroller inlassablement sur les dernières actualités. Rien de réellement passionnant. Pour finalement relire les derniers messages échangés, à se demander encore une fois si c'était une bonne idée. « Viens, ce sera marrant, ça te fera du bien. On s'ra pas beaucoup ». Du bien. Expiration septique qui cogne la cage métallique tant elle en avait cruellement besoin. Tant elle se sentait vidé. Pour une fois, elle aurait préféré rester à son travail, être avec elle. Lui tenir compagnie pour ce jour qui était le sien, comme chaque année. La voire sourire, rire, souffler maladroitement sur les petites flammes allumées.
Mais on ne voulait pas de sa présence, ou du moins son emploi du temps déjà tracé ne lui permettait pas d'être là. Aucune bonne âme pour accepter d'échanger, pour comprendre que cela lui importait. Qu'il le fallait, pour tenir cette promesse muette. Un échec. Désagréable sensation de l'avoir trahie alors qu'elle n'y était pour rien. Oublier ne pouvait en fin de compte que lui faire du bien.

Tintement annonçant la destination, elle s'extirpa de la cabine, traversant le couloir en direction de cette porte qui vibrait au rythme de la musique. Pas la peine de toquer, disait le mot accroché au-dessus de la poignée. Personne ne l'aurait entendu de toute façon. Dora poussa le battement et la conception de « petit comité » semblait légèrement laisser à désirer. Quelques salutations échangées par des hochements de tête, des sourires pour accentuer la politesse. Il n'y avait pas l'hôte des lieux dans les parages pour l'accueillir comme il fallait. Sûrement avait-il déjà trouvé sa proie de la soirée. Pauvre âme prise entre les mailles du filet sans échappatoire.

Zigzaguant entre une maigre foule agglutinée, pour atteindre un stand de boisson improvisé évitant de justesse les bras lancés ici et là. Ses doigts fraîchement manucurés attrapèrent un gobelet, prenant ce qui ressemblait à un punch maison. Elle s'appuya finalement contre le mur d'à côté à observer les inconnus discuter et se trémousser. Au fond, elle pouvait encore prendre la fuite, au final ce n'était qu’à trois pâtés de maison de son appartement.

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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Mar 8 Aoû 2023 - 19:21 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Il cherchait l'excellence, peine à l'effleurer. Elle lui échappe, suinte la frustration dans la voix qui n'en finit plus de gueuler. Épuisé, fatigué – troublé. Le cœur dévasté, la haine encore proéminente dans les corridors de l'esprit fissuré. Vulnérable, les nuits sont longues qui n'apportent que cauchemars et peurs exacerbées. Le silence n'a rien pour aider, stagnant dans les murs de cette demeure qu'il s'est approprié. Les choses changent, et la pression devient plus violente sur les épaules abîmées. Il songe à cette petite âme qu'il ne sait plus comment protéger, il pense à cette femme qu'il n'a pas su garder. Il songe à ceux qui se sont éloignés, ceux qui l'ont blessé, ceux qui se sont envolés quand il avait tant à lui confier. Il songe et songe, Phoenix, jusqu'à manquer de s'en effondrer. La solitude corrompt les sens, étouffe la raison qui menace de succomber. Il y a ce rien qui pèse, ce rien qui s'accentue. Néant brutal qu'il croit à même d'engloutir ces rêves à peine réalisés. Et s'il échouait maintenant que ces lieux sont siens, et si les pensées s'étaient trop emballées sans imaginer la chute qu'elles auraient à précéder. Parce qu'il a tant échoué, Phoenix, parce qu'il craint que la malédiction ne soit faite pour durer. Mais le restaurant s'ouvre enfin, le nom est connu de ceux qui flirtent avec les réseaux nauséabonds et prisés. Il a cette notoriété inespérée, il a cette pseudo-reconnaissance tant souhaitée. Il a tout pour briller ; tout sauf cette stabilité qu'il a lui-même saccagé. Et il a ressassé ces erreurs jusqu'à s'y asphyxier, Ledger, avant que le message ne tombe pour offrir cette issue toute désignée. Ailleurs, loin, bercé par des musiques trop fortes et des parfums d'herbes calcinées. Les vices à retrouver, rien que pour souffler. Les vices à embrasser, rien que pour fuir ce qui persiste à le hanter. Ailleurs, loin des mâlins-poison.

Ainsi, l'âme n'a pas vraiment d'autres options.

Il a choisit l'ivresse à la perdition. Il a choisit l'euphorie à la déraison. Le cœur aux bords des lèvres est ravalé, délaissé à la poitrine lourde – étrangement plus légère à mesure que grondent les notes élancées. Il a quitté la solitude de son appartement pour rejoindre la pression et l'extravagance d'une soirée bien plus conséquente que celle annoncée. Folie dissimulée – l'âme qui réclamait de pouvoir enfin se reposer. Adieu lucidité. Dans les mains stagnent un verre d'ores et déjà vidé ; sur les traits subsistent un semblant de sourire pour ceux qu'il a pu retrouver. Vieilles connaissances, intéressées qu'elles deviennent maintenant que le nom commence à se démarquer. Ledger premier, victime de cette influence qu'il essaie pourtant de gonfler. Ledger mensonger, qui parvient enfin à s'éloigner des vipères avant qu'elles ne parviennent à mordre, avant qu'elles n'essaient de l'empoisonner. Il souffle, Phoenix, s'enivrant aux effluves d'alcools mélangés, aux fumées toxiques qui s'enfoncent dans l'appartement bondé. Les poumons gueulent à l'intoxication, le reste de la conscience supplie pour un air plus frais. Il s'éloigne, se faufile entre les corps qui persistent à se chercher. Il s'approprie un nouveau verre dans la foulée, use de sa hauteur pour repérer le balcon et les visages familiers. Soutien qu'il se met à quémander, une prière offerte bien que silencieuse entre les murs tremblants et dérangés. Il a soufflé, jusqu'à parvenir à se mettre en retrait. Il a choisit l'ivresse à la perdition. L'euphorie à la déraison. Mais passion peine encore à se manifester contre les tourments-lamentations.

Ainsi s'immiscent les réflexions.

Isolé, les notes qui poussent parfois le cœur à s'emballer. Il y a ces notes incertaines qui parviennent aux oreilles, comme des réminiscences d'une vie oubliée. Écrasée, en vérité, par sa propre stupidité. Les paroles font mal, heurtent au plus profond de l'encéphale. Il croit étouffer, il croit sentir s'immiscer la nausée. Sueurs froides qu'il bataille, le tatoué, avant que l'attention ne soit captivée comme son verre finit par être renversé. Un éveil, les excuses repoussées. « It's ok. » Qu'il clame, Phoenix, essorant au mieux le t-shirt déjà fatigué. Et il a juré, celui-là, s'écartant encore jusqu'à ce que les prunelles dépareillées ne retiennent que les courbes de ce spectre écarté. Parcelles d'une nuit partagée, un mélange de souffles emmêlés – la paix brièvement accordée en une danse charnelle improvisée. Un pas maladroit, les ombres qu'il brave jusqu'à ce pan de mur sur lequel s'appuyer. Il se hisse aux côtés de la jeune femme, Phoenix, parce qu'elle est la seule qui soit à même de ne pas prêter attention à ce qu'il devient en ces lieux embrumés. Elle l'avait vu pour ce qu'il peut être en vérité – bien que sous le joug de quelques désirs à rassasier. « Let me guess... they told you : c'mon, it'll be fun, it won't be too much people anyway. And here you are, knowing deep down it will be a lie. » Un sourire concédé, presque tranquillité qu'il parvient à retrouver. Il en oublie cette espèce d'angoisse qui s'était mise à vibrer, il en oublie tout ce qui le poussait en premier lieu à s'immiscer. Il ne s'en remet qu'à ce bref instant, comme dans l'espoir d'enfin mieux respirer. « Am I right ? » Parce qu'il est presque certain de ce qu'il avance, lui qui aime tant jouer. Parce qu'il a été de ceux-là, fut un temps, à prétendre l'urgence et le danger rien que pour voir ces présences se précipiter dans ces soirées improvisées. Gosse qu'il était, gosse qu'il reste encore – bien qu'écrasé par un trop plein de responsabilités.                  





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

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▬ Dim 13 Aoû 2023 - 1:00 ▬


O H H E L L O

Une âme errante, elle n'était rien d'autre que ça, presque vide en observant l'attroupement reclus dans un coin, attendant que le temps passe suffisamment pour s'enfuir au loin. Disparaître parmi la foule et revenir dans son petit monde. Son havre de paix. Le verre porté à ses lèvres, appréciant le sucre glissant sur sa langue, elle voyait ses corps se trémousser avec insouciance et les enviait. À les regarder, tout paraissait simple, sans rouage rouillé, sans contrainte à assumer. Tout n'étant que bonheur, croquant la vie à pleine dent. La demoiselle rêvait de ça aussi. Des choses simples. De dire adieu à toute frasque qui l'irritait tant. De sourire pleinement. Un désir qui paraissait in-atteignable avec le temps.

Un soupir s'évertua à se glisser entre ses lippes, tandis que le pied tapota le sol en rythme avec la musique. Non désagréable à entendre, mais probablement une excuse provenant de celui ayant lancé la playlist, profitant de voir les corps se coller les un aux autres. Cela n'avait rien de romantique, ce n'était pas abusif, néanmoins les déhanchements n'avaient plus rien d'euphorique.
Encore un soupire, suivi d'un vague sourire sur le faciès étirant ses muscles maladroitement, par pur politesse pour ne pas froisser. Dora rendit ces expressions de joie s'animant de l'autre côté du salon. Malaise qu'elle s'empressa de dissimuler le nez perdu dans son gobelet. Sentiment désagréable qu'on l'observait comme un morceau de viande fraiche chez le boucher. Qu'en savait-elle au fond ? Ce n'était peut-être rien de plus qu'une mauvaise pensée, qu'une idée absurde. Ces gens n'étaient peut-être pas foncièrement méchant, simplement un peu avenant, un peu contenant d'être présent. Pourtant, l'envie de fuir dans un trou de sourire restait courant. Appréhension qui sembla pour autant disparaître doucement au son rauque résonnant aux oreilles.

Les iris posées sur la carrure d'accoté la dépassant, la surprise submergea son visage, accompagné d'un pourpre montant sur ses joues dont elle se pressa de cacher en tournant à nouveau la tête sur les invités. Trop tard pour s'en aller. Trop tard pour le trou de souris.

« … yup... J'ai l'impression qu'on a essayé de me vendre un aspirateur silencieux dernier cri, mais que celui-ci ne répond absolument pas à ce qui a été décrit. »

La rousse cherchait encore du regard l'hôte des lieux. Pour lui toucher deux mots sur ce qu'il entendait par “pas beaucoup”. Sur ce qu'il espérait réellement de cette fête. Si finalement ce n'était peut-être pas un peu trop. Cela n'avait rien à voir avec une soirée entre quelques amies. Certains préféraient s'accrocher aux visages de leur voisin en abandonnant les conversations qu'ils avaient pu avoir. Dora ne s'en offusquait pas, mais pour une fois elle n'aurait guère refusé un petit comité à un brouhaha sans nom. À des verres qui s'empilent sans arrêt. À des portes qui claquent.

« Laisse-moi deviner, il a dit qu'il y aurait de la pizza ? Parce que là aussi, il a menti. »

Le gobelet en plastique amené à ses lèvres, une nouvelle gorgée de sucre prise, l'amertume de l'alcool paraissait absente. Aussi inexistant que le propriétaire de cet appartement. Finement dissimulé pour mieux se laisser tenter. Encore deux verres et, elle qui n'avait encore rien mangé, pouvait dire bonjour à son esprit embrumé. Petit doigt levé elle désigna la table remplit de boîte à pizza dont il ne restait que les croûtes cramés.

« J'ai raison ? »

Sourire en coin, si le pourpre s'était finalement dissimulé, elle évita soigneusement de croiser la couleur de ses yeux.

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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
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▬ Mar 15 Aoû 2023 - 1:09 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Un souffle discret, une attention décalée. La voix pour couvrir la cacophonie levée, la voix pour oppresser les litanies imaginées, les prières néfastes que l'esprit croit capter. Les attentions ignorées, les prunelles qui ne voguent que vers les vitres et celle qu'il vient de rejoindre dans l'espoir d'une ancre à laquelle s'accrocher. Parfaite distraction, un phare dans ces étranges ténèbres qui se sont étendues. Elle en devient l'issue tant fantasmée, elle s'improvise étoile dans un ciel bourré de nuages grisés. Ainsi, les confessions deviennent chaînes entre lesquelles s'installer – une cage immatérielle pour se soustraire à cette soirée improvisée. Elle enchaîne, elle ne fuit pas. Elle continue sur la lancée proposée, les lieux maudits pour cette euphorie qui ne fait que grimper. Ça manque de silence, ça manque de calme – ça manque de sérénité. Ça manque de tout ce qui avait été promis et la comparaison qu'elle prononce en vient à le faire sourire, amusé. Les sourcils haussés, raison qu'il ne peut que lui donner. Il s'était attendu à tout, Phoenix, songeait tout de même à cette tranquillité nécessité. Et il l'imite alors, Ledger premier. Il balaie les alentours des prunelles dépareillées, il essaie de croiser ces visages familiers, le cœur de ce noyau d'amitié dispersé. Rien que ces étrangers, rien que ces ombres pour s'enlacer. Rien qu'une marée pressée, un remous indompté. Détresse ravalée. Il doit souffler. L'attention donnée, l'âme captivée. Il s'y force, à n'entendre plus que la voix de la demoiselle dérangée. Un autre mensonge pointé, les lèvres scellées. Un autre mensonge condamné, le tatoué qui en témoigne sans avoir à s'exprimer. On leur a promis bien des choses à ces deux là, mais déception témoigne de ce qui n'a pas été respecté. « Guess you're right. » Parce qu'elles sont vides les boîtes où nourriture s'est envolée. Parce qu'ils sont sûrement arrivés trop tard, ces deux là qui regrettent de ne pas avoir décliner l'invitation lancée – ils ont au moins ce sentiment commun à partager. Nouveauté. Loin de ce qui fut déjà expérimenté. Nouveauté. Ils s'adonnent finalement aux prémices ignorées lors des premières heures partagées par le passé. Semblant de banalité, semblant de normalité que la passion ne vient pas aussitôt consumer. Prémices embrassées. La parole au lieu des baisers. Un silence pourtant, comme une faille dans ce sentier brièvement emprunté. Un silence qu'il laisse planer, la courbe hésitante aux pulpeuses. Le souffle encore moindre, le balcon qui ne fait que narguer. Dansent les spectres enivrés, dansent les fantômes qui se sont oubliés, aliénés. Tous se sont mis à planer et eux, eux subissent encore cette immonde gravité. Hors du temps, hors des faits. Tâches au tableau de cet appartement bondé. Ils n'ont pas leur place sur ce plancher, pas ce soir – évidence qui ne peut plus être ignorée.

« What about we left to find something to eat ? »
L'occasion saisie, hésitation soufflée.
Redressé, déterminé à fuir l'oppression des souffles emmêlés.
Une main offerte, issue qu'il s'improvise lui-même désormais.
Parce qu'elle fuyait l'attention, parce qu'elle semblait distance et renfermée.
Liberté qu'il en vient à vouloir insuffler.

« C'mon. » Il insiste, persiste – guide jusqu'à ces allées mal éclairées, jusqu'à cet air plus frais que vicié. Il insiste, Phoenix, pour lui-même également se sauver – préserver la conscience qui s'était mise à flancher. Exténué, dépassé. Moral qui peine à se stabiliser, entre vortex et ouragan qui ne cessent de se succéder. Jusqu'à l'inspiration à prendre, les marches dévalées. Jusqu'à ce plein poumon qu'il parvient à inspirer – une bouffée violente d'un air qu'il s'empresse d'intoxiquer. Nicotine choyée. Nicotine à embraser – et le paquet tendu à la demoiselle qu'il a avec lui entraîné. « Not in the mood for a party then ? » L'évidence, stupidité dans cette demande qu'il ose formulé. C'est écrit sur ses traits, sur la manière dont les bras s'étaient pliés, retraite dans un coin du séjour embrumé. Elle faisait acte de présence, cherchant à se fondre dans les fondations tremblantes de l'immeuble qu'ils viennent de quitter. « Don't worry, me neither to be fair. » La voie désignée, les pas qu'il entreprend et qu'il l'invite à suivre dans la foulée. Beauté adorée qu'ils dépassent, l'auto qu'il abandonne encore pour quelques instants – sauf si elle décide de lui échapper. Il comprendrait, bien que craignant la solitude jalouse qui l'attend probablement de bien ferme à l'appartement de plus en plus évité. « How you're doing since last time, girl ? I didn't ask, my fault. » Oh, elle est étrange, cette soirée. Il y a cette espèce de timidité nouvelle, comme une appréhension sous les côtes maigrement soulevées. Et il ose enfin, Phoenix, ce regard à poser – ces prunelles à croiser. L'attention à glaner, les souvenirs à affronter. Réminiscences des pulsions écoutées, des instincts suivis sans qu'aucune attache ne soit à acter. Ils s'étaient croisés, enlacés, effleurés et apprivoisés – avant de se perdre, s'éloigner, pour mieux avoir à se toiser. Échos passés. Échos troublés. Échos qui ne peuvent être effacés. Un répit trouvé, la conscience silenciée. Ils se noyaient, idiots, comme pour mieux suffoquer.                   





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▬ Mer 30 Aoû 2023 - 2:01 ▬


O H H E L L O

Ce n'était pas la soirée qu'on lui avait promis et il fallait se faire une raison à cela. Le timing semblait aussi jouer dans cette catégorie, rendant son envie d'être sociable envers autrui grandement au rabais. Voir même inexistant, à quelque exception près. Au fond, la demoiselle se sentait moins seule, moins perturbé par un petit mensonge qui n'avait rien de si extraordinaire. Elle savait dorénavant qu'elle réfléchirait à deux fois avant d'accepter une telle invitation, plus encore si son esprit n'était pas du genre à se fondre dans l'ambiance, comme si ce qui était attendu.
Ses yeux observèrent finalement cette main qui se tendit vers elle, maigre hésitation sur cette proposition qui tombait de nulle part et lui donnait l'excuse valable pour s'en fuir. Comme s'il avait su lire dans le tréfonds de ses pensées, une bouée lancée pour venir à sa rescousse. Les traits de son visage s'étirèrent légèrement en accord avec cette proposition, elle laissa son verre à peine fini, reposer sur le meuble à sa disposition et laissa ses doigts s'accrocher qu'elle avait effleuré il y a fort longtemps. Ou peut-être pas si longtemps que ça.

Silencieuse elle lui emboîta le pas, appréciant entendre le bruit de la musique s'estomper à mesure qu'ils s'éloignaient, puis devenir enfin inexistant comme si le brouhaha appartenait au passé. La bouffée d'air frais emmagasiné fut un plaisir qui traversa son faciès, qui s'insinua dans ses poumons et qu'elle laissa ressortir dans un soupir de soulagement. Définitivement pas le bon timing pour une fête de cette envergure. Poliment, en secourant la tête la demoiselle refusa le paquet de cigarette tendu, préférant le gout de la pollution dans l'air que le charbon s'agrippant à ses bronches. Quelques pas en avant pour ouvrir la marche, elle haussa les épaules avec nonchalance.

« Pas vraiment. Même si, cela aurait pu être bénéfique , admit-elle. »

Son esprit n'était pas disposé à s'éclater sur la piste de danse, à se noyer dans l'alcool jusqu'à perdre toute lucidité. Cependant, Dora ne se serait pas opposée en réalité, ne serait-ce que pour chasser ce sentiment désagréable qui persistait à coller à sa peau. Un sentiment continuant à la hanter malgré ses efforts pour ne pas lui accorder trop d'attention.

« C'est un genre de mauvaise humeur de la semaine, ou du jour en réalité , expliqua-t-elle en haussant les épaules une fois de plus. De toute façon, je n'aurais pas été une danseuse très habile sur la piste, même sans ça . »  

Elle se rapprocha du bord du trottoir, jouant avec les dalles abîmées comme si elles étaient un fil suspendu dans le vide. Un rythme lent, comme pour éviter de plonger dans un abîme imaginaire. Puis, elle fit volte-face un bref instant, croisant son regard, s'y perdant quelques secondes, cherchant les mots appropriés pour répondre, avant de reprendre sa marche. Un pas après l'autre sur les pavés sales, les bras légèrement tendus pour maintenir un équilibre abstrait.  

« Mmh... je n’ai pas demandé non plus , lança-t-elle. En fait, je dois avouer que ça m’a traversé l’esprit... il y a un moment. Puis je me suis souvenue que tu n’avais pas laissé de quoi rappeler , dit-elle d’un ton taquin, tournant la tête pour tirer la langue. C’est donc évidemment ta faute. »  

Un autre pas la rapprocha de la nourriture qu'il lui avait proposée. Elle se força à s'imprégner de l'ambiance plus légère, plus détendue que quelques minutes auparavant dans l'espace confiné. Elle laissa même quelques fragments de souvenirs l'emporter. Une étreinte, une chaleur qui l'avait enflammée et consumée. Les soupirs qui s'étaient échappés. Son nom qu'elle avait refusé de crier, comme un jeu, comme une envie de ne pas le lui accorder, de le taquiner. Son corps s'en souvint, frissonnant rien qu'en y pensant à nouveau. Se perdre encore une fois dans les nuances de ses yeux en les posant vers lui.

« Et toi , demanda-t-elle en éclaircissant sa gorge comme pour faire fuir ses souvenirs, sans finalement avoir pris la peine de répondre réellement, as-tu quelque chose de palpitant à raconter cette fois-ci, ou te laisses-tu aussi emporter par les détours de la vie ? »

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Every girl wants a bad boy who's only good for her

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▬ Dim 3 Sep 2023 - 20:34 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Au-delà des soupirs, au-delà des suppliques – d'autres notes qui s'immiscent, un appel discret. Litanie étouffée dans les prémices de ce qu'elle ne vient pas compter. La supposition des ombres, des nuages sur son horizon anémié et grisé. Le cœur est grand qui refuse d'ignorer l'information crachée, le cœur est trop grand, prompt à s'enfoncer dans quelques enfers – rien que pour tirer les liens, remonter les chaînes qui auraient à l'encercler. Même en ne connaissant que le corps, n'ayant qu'effleurer les beautés de l'esprit. Trop bon, l'abruti qui suit la marche actée, la perdition enclenchée dans les rues désolées de ce théâtre maudit et infecté. L'attention plus que jamais concédée, les mains dans les poches tandis qu'il suit, qu'il dépose ses sincères excuses quant au silence qu'il laisse se prolonger. Et elle, parfaite, qui réplique sans sourciller. La faute donnée et il ne feint pas de la nier – l'acceptant de plein fouet. Il avait consumé l'instant, s'échappant aux lueurs levées. Il s'était abandonné à elle, avant que liberté ne soit retrouvée dans l'immensité de son chaos indompté. Les invitations perdues, les dires silenciés. « True shit, guilty as fuck, m'am. » Une main sur le cœur comme pour appuyer cette sentence qu'il en vient à encaisser – maigre fardeau sur les épaules, si minime en vérité. Mais le destin est taquin, parfois tendancieux, il offre cette seconde chance – cette ultime nuit pour réparer les maigres torts qui sont à recenser. Un sourire osé, les prunelles qui lorgnent sur la demoiselle qu'il laisse brièvement le devancer. Patience usée, question retournée. Elle n'a pas répondu, et la conscience s'accroche à ce signe étrange, faisant naître l'instinct de pouvoir lui rester. « I don't know, my life's a mess so... you know. » Un haussement d'épaules, légèreté qui s'impose dans le timbre – même malgré la véracité de ses propos et des termes usés. C'est un chaos qui anime son univers, un orage persistant voué à tout saccager. Le moindre effort, la moindre volonté. Sentier parsemé d'embûches qu'il peine à braver. Il lutte contre lui-même, Ledger premier, mais il prospère encore assez pour batailler. S'offrir le luxe de quelques nouvelles journées sans avoir à s'effondrer. « Guess I let the world decide for me when something happens. » Parce qu'il n'est pas légitime des chances qu'on persiste à lui laisser, parce qu'il craint d'avoir à encore s'égarer ; subir sa vie plutôt qu'oser les mauvais choix inlassablement répétés. « Leads me here with you, in the end it's a good thing. » Audacieux, le clin d’œil qu'il en vient à lui offrir, les pas qu'il devance quand la façade est à portée ; l'invitation d'une main tendue pour parfaite cette première idée.

Même malgré ces autres possibilités,
Mais l'esprit de la demoiselle semble à même de s'écrouler.
Dieu qu'il souhaite y parer, apporter sa pierre à l'édifice qui manque de stabilité.
Bonté poussée, bonté imparable qui ne peut que se dévoiler.

Bondés, ces lieux d'ordinaire si calmes et ignorés. Bondés pour la soirée, un pas de plus avant qu'il n'hésite à la faire continuer. Ils ont quitté l'effervescence et les parfums emmêlés pour s'enfoncer droit dans une autre cage d'ores et déjà bien secouée. Il a tiqué, sans pour autant revenir sur ses pas. « Take what you want and we get out with it. » Ailleurs, loin de ce monde qui continue de tourner. Loin de cette humanité qui ne fait que s'étendre, qui occupe tous les alentours jusqu'à perte de vue. Ailleurs, là où les murs seraient refuges, remparts contre cet univers qui bat son plein – loin de cette étrange réalité branlante à laquelle, ce soir, ils n'appartiennent pas vraiment. Proximité, alors. Proximité pour ne pas avoir à la perdre dans ce manège incessant, la file d'attente remontée, les commandes à passer – puis la voiture à rallier. Les sacs et cartons qu'il choisit de porter, galant, par instinct plus que par réelle volonté. « You didn't answer to my question, girl. Is everything okay for you since, you know, the last time ? » Sans évoquer les souvenirs, sans laisser à l'âme l'opportunité de trop s'y attarder. Parce qu'il lui est resté proche, distance anémiée. Parce qu'il croit pouvoir sentir ce parfum autrefois bien humé. Un frisson pour parcourir l'échine, rien qu'un souffle discret pour parer à la manière dont les sens ne peuvent que s'y bercer. Parce qu'elle avait été issue d'un soir, ancre à laquelle s'accrocher pour ne pas succomber aux ombres dans le noir. Clarté momentanée qui séduit encore la conscience puisqu'il s'égarait ce soir. Comme un signe, comme une évidence à pointer. Comme une autre main tendue du destin, aussi vile soit-elle pour ces plaisirs qu'elle parvient à lui faire ressasser. L'inconscience par la perfection d'une danse partagée. « Is there anything else I can do instead of buying pizza by dragging you away from everyone ? Where do you want to eat those by the way ? Your wishes are orders, ma lady. You tell me. » Il feint la révérence, s'assure de ne rien échapper de ses phalanges dans sa connerie. Il s'imprègne à la banalité de l'instant, Phoenix, il s'enivre aux fragrances d'une nuit innomée pour un peu plus se retrouver. S'approprier un semblant de stabilité dans le chaos qu'il doit traverser – Théodora devenue phare dans la tempête qu'il peine à surpasser. Luminosité flamboyante à laquelle il s'aveugle encore, happé.                    





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown - appartement ; T2 modeste au quatrième étage avec ascenseur, un mini balcon dans le salon et un chat qui fous l'bordel, une chambre plutôt confortable, une salle de bain pas trop dégueu. Trop de plante partout
ombres et névroses : Une bonne santé parait-il, c'pas mal. De temps en temps ça porte des lunettes de repos le soir, détail totalement insignifiant.
cicatrices : 125
crédits : chat noir

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▬ Mer 4 Oct 2023 - 21:21 ▬


O H H E L L O

La jeune femme se demanda s'il était lui aussi une âme errante, voguant dans une vie sans éclat, chaotique et troublante, cherchant une issue pour fuir, disparaître. Tout comme elle, éprouvait-il le poids étouffant des responsabilités et des attentes, ou bien sa vie était-elle différente, préservée de ces tourments ? Elle se demanda si son âme était troublée parfois, si son existence semblait aussi absurde, dénuée de sens. Avait-il trouvé une raison de rester en dépit de tout ?
Ses yeux suivirent les mouvements de ses lèvres, écoutant attentivement ses paroles. Elle pencha légèrement la tête, esquissant un sourire en coin en réponse à son clin d'œil. Elle en conclut silencieusement que leurs sentiments différaient. Peut-être n'était-ce pas une mélancolie qui hantait chacun. C'était peut-être préférable ainsi, rendant le monde moins sombre.

Une fois de plus, elle se laissa emporter, sa main rejoignant la sienne. Elle se laissa guider parmi la foule, s'immergeant dans les odeurs et les mouvements. Ce n'était pas désagréable du tout. C'était presque naturel. Un jeu qui lui plaisait, un contact apaisant. Elle avait presque oublié cette sensation, cette impression d'être spéciale. Son regard se posa rapidement sur des gourmandises, sur ce qui pourrait satisfaire ses envies profondes. La simplicité était un choix sûr, une promesse de satisfaction.

Quand le calme revint avec l'air frais, elle réfléchit à sa réponse. Elle savait qu'elle ne pouvait pas tout dévoiler ici, entourée d'inconnus trop curieux.

« C'est juste... une journée que j'aurais souhaité différente. Elle était importante. Mais ça ne se passe jamais comme on le souhaite, tu vois. »

Elle mordilla sa lèvre inférieure, se sentant gênée, comme si les passants pouvaient lire ses pensées secrètes. Que pouvait-elle dire ? Que parfois, elle voulait être aux côtés de quelqu'un qui ne se souvenait même pas d'elle, quelqu'un qu'elle pourrait serrer dans ses bras pour lui montrer sa présence, même si cela était en vain. Que dire finalement ? Si ce n'était que l'esprit de famille lui manquait cruellement, lui crevait le cœur et que pour des journées comme celle-ci, elle se sentait aussi seule au monde et misérable comme si elle n'avait été qu'une fille unique. C'était peut-être ce qu'elle aurait dû être. Mais ce n'était pas le moment. Alors elle haussa les épaules, relâchant cette pensée. Le comportement de ce dernier eut de quoi redonner le sourire à son visage. Toujours dans la légèreté. Toujours le petit truc pour lui donner un peu de baume au cœur.

« Je propose de manger chez moi, si ça te va, dit-elle, tentant de garder un ton léger. Mon canapé est confortable, et j'ai encore des bières et une bouteille qui n'a pas été ouverte. »

Une demande innocente, qui n'avait aucune arrière-pensée. Mais c'était bien plus simple à bien des égards. Elle n'avait pas l'envie de supporter la foule alentour aujourd'hui, même si manger à la belle étoile aurait été fort sympa. Tout comme elle ne souhaitait pas le forcer à s'incruster chez lui.

« Je n'essaie pas de t'amadouer avec de l'alcool, plaisanta-t-elle en levant les mains en signe d'innocence. Mais je me dis que c'est le plus simple et... proche. »

Et puis, il connaissait déjà le chemin de la maison. Un avantage finalement, non ? Et puis, ce n'était qu'à trois pas de là, une aubaine non ? Comme si l'univers s'était mis d'accord pour une fois pour faciliter les choses, pour se poser un peu moins de questions qu'habituellement. Une réponse positive qui ne tarda pas à se faire entendre. Et elle ouvrit la marche. C'était quoi finalement, la deuxième fois qu'il venait chez elle. Plus sobre que la première fois cela dit. Et maintenant qu'elle y pensait un peu plus en avançant jusqu'à son appartement, ils étaient en grande partie des inconnus l'un pour l'autre. Des rencontres fortuites, des conversations légères sans trop creuser en profondeur. Même si elle avait le sentiment de le connaître depuis toujours, de parler de tout et de rien sans détour. Comme si c'était normal. Comme si elle savait qu'avec lui, elle ne craignait rien. Ça semblait si rare qu'elle avait envie d'en profiter, de ne pas se poser de questions. De ne pas voir le mauvais côté de la situation.

Une fois la porte refermée derrière eux, sa veste jetée sur le porte-manteau et ses chaussures retirées, elle désigna le canapé d'un geste. " Tu connais la maison ", dit-elle. Pour ne pas dire "mets-toi à l'aise, vas-y, pas de soucis". Ça n'avait pas spécialement changé depuis la dernière fois. Peut-être une balle pour chat en plus roulant allègrement dans un coin. Pas de signe de cette boule de poil à quatre pattes d'ailleurs, sûrement encore en train de dormir sur sa pile de linge propre. Elle disparut un instant dans la cuisine pour réapparaître avec deux bières dans une main et le décapsuleur, deux verres dans l'autre et la bouteille sous le coude, de quoi laisser du choix. Elle s'enfonça dans le canapé, les jambes croisées en tailleur, après avoir lancé Spotify en fond et jeté son portable au loin.

« Je meurs de faim, je pourrais avaler un bison , plaisanta-t-elle en observant les boîtes de pizza, dont l'odeur chatouillait ses narines depuis trop longtemps. Je ne savais pas que tu étais du genre à fréquenter les soirées d'Adam, ni même à le connaître d'ailleurs. Il est plutôt atypique comme gars. »
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Lun 30 Oct 2023 - 16:43 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Un éclair passe, terne et brisé – une lueur fatiguée qui peine à s'installer, la brume dans ce regard qui ne fait que dévier. Les lèvres se sont pincées, les mots manquent qu'il ne parvient pas à choisir. Il aurait tant à dire, pourtant. Il y a ces manies de vouloir bien faire, d'alléger les consciences quand la sienne est pourtant sur le point de céder, écrasée. Il y a ce besoin de voir le monde prospérer, comme si par cette continuité, son avenir s'y voyait sécurisé. Phoenix et ses craintes. Phoenix et sa vision du monde. Phoenix et ce grand cœur qui persiste à le guider vers bien plus de terreurs, bien plus de malheurs ; parfois quelques maigres bonheurs. Il a tiqué, le tatoué, avant d'acquiescer en silence – parce qu'il refuse d'insister, parce que ces dernières paroles lui ont semblé lourdes à prononcer. Perçue, trop bien observée, cette réticence à trop s'exprimer – les ombres s'activent alentours qu'il guette, et compréhension n'a pas de mal à se frayer un chemin jusqu'à la conscience. Il la respecte, cette volonté d'intimité. Qui est-il, finalement, pour quémander plus qu'il ne le devrait. Mais il essaie, éternel optimiste qui s'ignore. Il essaie de parer à cette sombreur qu'il contemplait – il veut chasser les malins, ces démons embusqués qui traînent dans cet esprit. Et le sourire est instinctif, finalement. La proposition acceptée, sans réellement hésiter. Si elle savait, la demoiselle, si elle ne pouvait qu'imaginer ô combien elle lui épargne d'avoir à ressasser ses erreurs, ses faux pas ; tout ce qui ronge les chairs à l'acide pour ce contrôle qu'il ne peut plus posséder. Défait des prédictions sur sa propre vie, à même de pouvoir s'oublier un instant dans un sourire concédé. Elle lui offre une issue à la torture mentale qu'il s'imposait. Elle en devient phare dans cette nuit trop noire qu'il craint parfois de voir s'éterniser. « Sound good to me, you convince me with that promise of a beer. » Parce que même sans réelle volonté de l'amadouer, il suivra volontiers ; et pour ces liqueurs supposées, et pour cette présence qu'il ne peut nier apprécier.

Le temps s'arrête, les minutes s'étendent. Banalités s'échangent sous les brises fraîches qui commencent à s'installer. Sur les traits, ces rictus qu'il n'a pas à feindre – dans le regard, cette curiosité qui reste quant à tout ce qu'il peut ignorer. Il se souvient des baisers, des soupirs, des suppliques qu'ils échangeaient. Il se souvient des parfums qui s'emmêlent, des danses sensuelles ; mais le décor manque, la profondeur n'est qu'à peine éclairée. Il a mille et une questions, l'envie d'un peu plus connaître celle qui lui permettait d'un soir respirer. Intrigué, intéressé ; curieux qui suit jusqu'à cette demeure où présence en vient à s'imposer. Et il vogue brièvement, Ledger premier, il découvre ce décor comme au premier soir, autrefois les prunelles dépareillées trop perdues sur la silhouette qui contre lui cherchait à s'accoler. Le sourire est léger, presque timide désormais. Place qu'il en vient tout de même à prendre, les aises récupérées. La veste délaissée, ses godasses dans la foulée. Petit bout de femme qu'il observe jusqu'à la laisser prendre place, jusqu'à ce que la voix ne revienne captiver l'attention. « Yeah, to be honest, most of the time, I try to avoid to come but tonight... hm... let's say I needed to be somewhere else than home. » Il fuit l'oppression des murs qu'il croit se refermer sur lui. Il fuit les songes qui s'emmêlent, les rappels incessants des opportunités manquées. Il fuit le cours de cette vie qu'il ne parvient plus réellement à ranger. Bien des choses ont changé, tout s'enchaîne sans qu'il ne puisse y parer – il se relève, tout en sombrant un peu plus dans une démence mal ordonnée. « It wasn't the perfect place to be, but finally, I start to think it was worth it. » Un rire, maigre et indompté. Idiot, idiot qui ne prend pas conscience bien souvent des doubles sens qu'il peut supposer. Ou presque.

Animée, carcasse se meut pour s'offrir une part de ce qui traînait, les bières déjà récupérées pour les ouvrir et lui proposer. La main tendue, la main qui reste un très bref instant contre la sienne avant que l'offrande ne soit lâchée. Et le regard y stagne encore, détaillant les traits de la jeune femme – y cherchant ses indices quant à tout ce qu'il peut ignorer. La courbe aux pulpeuses n'a pas failli, seulement moins prononcée. Il songe à ce qu'elle lui concédait, à ce qu'elle exprimait quant à cette étrange soirée. « You said it was an important day to you. Is today your birthday ? » Par principe, première idée qui lui vient en tête. Et il craint que celle-ci n'ait pas reçu l'attention méritée, ces petits mots qui réchauffent l'endocarde même malgré l'absence des présences souhaitées. Le dos enfoncé dans le canapé, bouteille sur les cuisses où les phalanges s'agitent maladroitement, presque discrètement. Et il s'en voudrait presque de ne pas en savoir plus à son sujet, ainsi il aurait pu parer à cette déception qu'elle porte en fardeau sur ses frêles épaules affaissées. « If it is, you should have told me, I would have brought the perfect cake. A big one to hide in it and get out with the best dance of your life. »                     





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▬ Lun 6 Nov 2023 - 19:58 ▬




Tout le monde connaissait ce fameux Adam, comme si son nom était le sésame de cette grande métropole. Il réussissait à unir la ville entière avec une facilité déconcertante. On aurait dit qu'il avait ce don de rassembler les inconnus sous une même bannière, créant une communauté soudée où tout le monde finissait par se connaître, tout ça grâce à ce pote commun, le célèbre "Adam". Sacré phénomène.
Sa fête semblait être un triomphe, même si ce petit "comité" restait en travers de la gorge. Mais les détails dérangeants étaient rapidement balayés par l'appétissante odeur de la nourriture. Elle saisit avec satisfaction la bouteille de bière, sentant la chaleur des doigts qui la lui offraient. Tout cela n'était que péripétie, mais cela ne manquait pas de charme, même si ces moments étaient éphémères. Une gorgée de bière s'écoula sur ses lèvres, apportant une brève et agréable évasion. Elle inclina la tête pour écouter les paroles de son voisin, un sourire s'esquissant sur son visage. C'était un instant de pur délice, entre l'idée de ce cadeau inattendu, aussi iconique que la soirée elle-même, et la préoccupation sincère, bien que légèrement exagérée, de l'avoir peut-être manqué.

« Il n'a pas encore fait son apparition, mais il est sur le point d'arriver, peut-être plus vite que tu ne l'imagines. Tu peux garder cette idée si tu souhaites me faire un cadeau. J'adorerais te voir sortir d'un gâteau en dansant, avec une mention spéciale si tu portes un petit nœud papillon. »

Un doux rire s'échappa de ses lèvres, à la fois tendre et taquin. Elle était à la fois amusée et touchée par la perspective de faire un geste pour une occasion qui semblait importante. Enfin, l'importance d'un anniversaire varie d'une personne à l'autre, certains le considérant simplement comme un autre jour, une étape de plus dans la course de la vie, tandis que d'autres attachent une grande valeur à ce moment. Pour elle, c'était simplement un pas de plus, un pas qui la distançait davantage de son passé. Cependant, elle ressentait le besoin de lui fournir une explication, ne serait-ce qu'un minimum d'informations pour éclaircir les énigmatiques paroles qu'elle avait prononcées en pleine rue. À cet instant, ils étaient seuls, à part un chat qui bondi sur le dossier à ses côtés pour les observer. Elle prit une nouvelle gorgée de sa bière, comme pour puiser un peu de courage avant de dévoiler son histoire

« Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma petite sœur, et d'une manière inattendue, j'ai bénéficié d'un jour de repos, alors que le reste de l'équipe est avec elle, mais pas moi »

Alors que beaucoup auraient sauté de joie à l'idée de retrouver le confort de leur foyer, de se ressourcer, de marquer une pause bien méritée loin des murs blancs sans âme. Pas Dora. Ses paroles glissèrent de ses lèvres avec une pointe d'ironie, mais sous cette façade se dissimulait une pointe de tristesse. Une émotion qui la hantait depuis un certain temps, depuis qu'elle avait réalisé qu'elle ne pouvait faire que patienter que le temps passe, s'écoule, et que cette journée spéciale se termine pour enfin passer à autre chose. Elle n'appréciait guère ce changement imposé, le bouleversement de sa routine qui la contrariait davantage parce que personne ne mesurait l'importance de cette date pour elle, et elle espérait que cela resterait ainsi. Posant sa bière avec désinvolture sur la table basse, elle s'empara d'une olive dans la part de pizza, partagée entre l'envie de grignoter pour se consoler et l'idée que le sujet ne se prêtait guère à un festin.

« Peut-être que c'est absurde au fond, car de toute évidence, elle ne sait même pas que je suis là et que j'existe à ses côtés. Pourtant, chaque année, être présente, la voir souffler ses bougies et esquisser un sourire, c'était devenu notre... mon petit rituel. Ne pas être là, ça m'a vraiment secouée moralement. »

C'était le rituel de Dora. Son moment. Un court instant où elle pouvait ressentir ce semblant de famille. Incapable d'inviter certains à se joindre à elles, elle était la seule constante.

« Elle... elle est en hôpital psychiatrique depuis son enfance, souffrant d'une pathologie trop lourde pour une mère qui, de toute façon, se moquait complètement de ses enfants. Mais j'essaie de rester présente autant que je le peux. »

Peut-être, au fond d'elle, essayait-elle de rattraper les erreurs de Nikki. D'endosser le rôle qu'elle n'avait jamais accepté. Mais cela n'effaçait pas les faits, ni les marques sévères qui s'étaient incrustées et qui la poursuivraient à vie. Ce n'était pas à elle de faire ça, mais elle se sentait obligée, presque comme une forme d'excuse pour ne pas être comme les autres membres de la famille. Un soupir s'échappa, et Dora repoussa ces pensées d'un revers de main. C'était une information qu'elle n'avait jamais partagée avec qui que ce soit, et c'était étrange. Étrange, mais en même temps, apaisant, comme si elle pouvait soulager un peu le poids sur ses épaules. Elle donna finalement un petit coup de coude à son voisin, un geste qui semblait dire "ne t'inquiète pas, je gère, pas besoin de pitié", car elle n'était pas en quête de compassion.

« Et toi alors, tu sembles tout aussi contrarié pour ne pas être resté chez toi. Pourquoi ? Quelle est ton histoire pleine de larmes ? »

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▬ Lun 4 Déc 2023 - 18:28 ▬



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Les lueurs s'immiscent, teintent les lieux d'une étrange paix. Derrière les vitres embuées, chaleur s'estompe pour laisser place aux brises qui commencent à souffler. Une caresse sur les façades grisées, une tendresse sur les flammes des ivresses invoquées. Et le sourire rayonne, tamisé des brèves lumières allumées. Il veut distiller cette quiétude, cette espèce d'enthousiasme qu'il peine à rassembler. Il veut lui partager cette force restante, cette volonté d'encore prospérer – même malgré l'éclat aux prunelles qui s'estompe, s'efface puisque terni. Derrière les iris, il soupçonne l'âme d'être en train de se fissurer. Il observe, Phoenix, il tente ce silence pour apaiser tout ce qu'il semble avoir soulevé. Maigre culpabilité instaure son règne, en vient à presque lui faire regretter cette trop grande curiosité. Mais elle s'anime, elle lui offre cette étincelle de rictus, une courbe légère sur les pulpeuses qu'il essaie de ne pas trop contempler. Patient, l'attention toute offerte. « I will try to give you that. » Semi-promesse qu'il en vient à lui confier, des paroles qui résonneront jusqu'à ce que l'occasion soit manquée. Parce qu'il s'en souviendra trop tard, pour ne rien changer. Il est celui qui loupe les occasions, l'éternel retardataire quant à ces choses qui importent. Semi-promesse qu'il lui concède, mais qu'il ne tiendra pas – comme tant d'autres bien avant celle-là. Mais le reste intrigue et claque sur l'instant. Les lueurs ne suffisent plus à égayer les lieux, à répandre ce soupçon de sérénité qui semblait vouloir s'imposer. Les questions se multiplient comme il peine à comprendre, les sourcils froncés. Sans pour autant trop s'élancer, il guette et il écoute, l'homme qui à elle s'est imposé. Il veut comprendre pour pouvoir répondre, il voudrait pouvoir d'ores et déjà savoir pour lui épargner les précisions, ces possibles maux qu'il est en train de faire remonter. Alors les prunelles s'abaissent, quelque-peu honteuses, craintives de ce qu'elles auraient à observer. Il pensait pouvoir lui épargner d'avoir à sombrer, il l'enfonce un peu plus dans les sables mouvants de quelques maux rapidement nommés. Plus elle se confie, plus il a l'impression d'avoir étouffé la chaleur qui aurait dû s'instaurer. Elle partage son fardeau, la pénitence qu'elle tient à porter – cette présence qu'elle veut affirmer là où elle ne peut qu'être ignorée. Puis la mère mentionnée, un écho à ce qu'il se doit de supporter. Il partage au moins ce point, la déception quant à celles qui devraient pourtant s'en occuper, celles qui ont laissé leurs séquelles sur ces âmes qui viennent d'à nouveau se retrouver. « Sorry... I shouldn't... » Il hausse les épaules, les excuses qu'il sait vaines. Elles sont tardives, elles aussi, à l'image de l'idiot qui ne parvient plus à trouver ses mots. Celui qui laisse échapper un bref rire quand elle s'en remet à lui, par ce geste léger autant que par ces questions posées. Le sujet a laissé s'évanouir, passer à autre chose avant que les ombres n'aient à s'installer.

« Me ? Come on, nothing that serious... »

Il se réinstalle du mieux qu'il peut, l'abruti qui peine à se défaire de cette nouvelle cape de culpabilité. Il observe les alentours, il lorgne un peu le décor avant que la trachée ne soit désencombrer, avant que la bouteille ne perde un peu plus de son contenu comme il se sait faible face à tout ce qu'elle semble endurer. Ses maux sont moins violents, moins lourds. Ses plaies sont moins creusées ; de plus, elles sont principalement de son fait. Quand à cette atrocité qu'il ne peut pas confier, qui surpasse de très loin toutes les horreurs de ce monde, il choisit d'essayer de l'oublier. « I struggle with some shit but it's ok. I worry for my daughter's mom, she's with someone strange. He's creppy as fuck and she's... I don't know, way too kind for someone like him ? Knowing that he's near my daughter, it gives me bad chills. » Il ne s'épanche pas, Phoenix. Il tient ses distances quant à tout ce que le cœur aurait à dégueuler, parce qu'il tremble rien qu'à observer celle qui, pour quelques heures à peine, lui rappelait la définition de liberté. Instable et sans constance, à papillonner pour essayer d'exister ; malgré les fondations de l'endocarde qui porte le prénom de la jeune femme mentionnée, malgré les murs où les soupirs avec d'autres restent en écho tentants et attrayants. « And... I've to focus on something I work on. It's something I dreamt about since I was a kid. It's important to me and I scare to I fuck it up because of... well... of who I can be. Let's be honest, I don't know how to be serious so... managing an entire establishment will be new to me. » L'imagination s'y essaie, tente d'appréhender ce qui aura à se concrétiser – c'est un semblant de peur qui fait son ascension jusqu'au ventre serré, ce sont les craintes levées qui provoquent cette espèce de rire pincé. « See ? Nothing serious. » Il pare à l'inquiétude qu'elle aurait pu en tirer, qu'elle soit feinte ou réelle ; il ne tient pas à l'en encombrer. Parce qu'elle a déjà bien à gérer, la demoiselle qu'il suivait jusqu'en ce presque havre de paix. Il laisse cette brève pause s'installer, ce silence reprendre ses droits sur l'instant. Il s'en remet à elle, il ose, il détaille les traits et le regard croisé, les éclats singuliers qui se bousculent, pourtant timides qui n'osent pas trop se manifester. « What about we go out ? We can try to find a gift for your sister, you could give her tomorrow ? » Idiot qui en oublie l'heure, l'instant, tout ce qu'il aurait à provoquer. C'est l'instinct qui l'amène à tout envisager, jusqu'à cette folie partagée, jusqu'à cette main qu'il vient récupérer pour tenter de tout apaiser. En une caresse sur la peau rencontrée, en un contact-soutien qu'il croit pouvoir lui concéder. Phoenix et cette vision si simple du monde quand il le sait pourtant si compliqué.                     





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown - appartement ; T2 modeste au quatrième étage avec ascenseur, un mini balcon dans le salon et un chat qui fous l'bordel, une chambre plutôt confortable, une salle de bain pas trop dégueu. Trop de plante partout
ombres et névroses : Une bonne santé parait-il, c'pas mal. De temps en temps ça porte des lunettes de repos le soir, détail totalement insignifiant.
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▬ Ven 15 Déc 2023 - 21:11 ▬




Quelle était l’histoire, quelle était la raison qui pouvait bien se cacher derrière son désir d'oublier sa vie le temps de quelques heures à cette soirée ? Ou peut-être simplement voulait-il passer un bon moment sans arrière-pensée, sans besoin de s'évader de quoi que ce soit ? Pourquoi y aurait-il forcément une raison atroce derrière ? Mais l’idée glissa finalement vers la première option en voyant son visage, laissant vaguement transparaître que quelque chose le dérangeait. Peut-être aurait-elle dû tourner sept fois sa langue avant de poser la question. En reprenant sa bière et la portant à ses lèvres, elle écouta silencieusement, les sourcils légèrement haussés face aux informations qui sortaient de la bouche de son voisin. Des détails qui résonnaient à ses oreilles ; le mot "père" lui sembla familier, bien que la mémoire de la dernière fois soit un peu floue. Probablement lui avait-il déjà mentionné, mais le manque de concentration de cette soirée n'aidait guère à s'en souvenir. Détail de toute manière, qui était là pour juger ? Tout ça pour constater finalement que ce troisième homme en question posait bien des soucis. Enfin, tant qu’il était gentil avec son enfant, n’était-ce pas l'essentiel ?

« J’ai une pelle dans la voiture si tu le trouves vraiment trop bizarre. Tu m’appelles, et je sais exactement où l’emmener. »

Elle dit cela avec un petit rire en coin, histoire d'adoucir les choses et de faire comprendre que l'individu n'était probablement pas si méchant pour mériter cela. Bien qu'au fond, elle était sérieuse pour la pelle. Celle-ci attendait sagement dans le fond de son coffre, une étrange habitude héritée de son frère. On ne sait jamais quand on a besoin d’une pelle, disait-il. Les yeux de Dora restèrent fixés sur le visage de Phoenix, particulièrement sur les traits de son visage changeant alors qu'il exprimait son projet grandissant.

« Pas de stress. Je suis sûre que ton établissement sera une tuerie. Et puis, tu auras déjà une cliente fidèle. »

Ses lèvres s'élargirent, la sincérité au bout de la langue, avec l'anticipation de découvrir ce qui se cachait derrière les portes de son établissement. Même si elle ne le connaissait pas en détail, pas plus personnellement que ça, elle avait confiance que ce serait une réussite. Enfin, tant qu'il ne sortait pas d'un carton vêtu d'une tenue légère avec un nœud papillon.  
Et puis, elle secoua finalement la tête sur l'empressement soudain qu'il affichait, bien que touchant, cela n'en valait pas la peine.

« Il est peu probable qu'elle se souvienne de ce que je lui aurais offert. Et même, je ne peux pas prendre le risque qu'il se passe quoique ce soit avec ledit cadeau. »

Si elle s'étouffait, par exemple, ce serait un premier point bien embêtant. Le perdre serait triste, mais le plus dangereux serait d'essayer de tuer quelqu'un avec. Un drame dont elle ne tenait aucunement à connaître les conséquences. Cependant, l'enthousiasme de Phoenix à vouloir faire quelque chose d'aussi important donna un peu de baume à son cœur endolori. Dora garda sa main dans la sienne, prête à l'empêcher de courir tout exalter vers la sortie, même si plus rien n'était ouvert à cette heure-ci de toute façon.

« Mais merci d'avoir voulu t'en soucier. Enfin, plutôt, merci d'avoir écouté mes problèmes pendant un instant. »

Parce que ce n'était jamais facile de se laisser aller à la conversation, surtout sur des sujets aussi personnels. Ce n'était pas comme si on parlait de la pluie et du beau temps au détour de deux rires et quatre bières. Néanmoins, son contact avec sa peau dura plus longtemps qu'escompter.

« On aurait pu faire notre propre soirée finalement. Je la trouve bien plus intéressante . »

La tête légèrement penchée sur le côté, c'était davantage ce dont elle avait besoin, quelque chose de paisible, un petit bruit de fond et une bonne compagnie. Parler de tout et de rien sans se sentir obligé de faire la conversation avec des inconnus. Être assis paisiblement sur un canapé, rien de plus. Ça ainsi que ses yeux qu'elle eut du mal à détourner de son regard, hypnotisant, peut-être trop.

« Tu... veux... »

Quoi exactement ? À boire, à manger ? Tout était déjà sur la table, alors quoi ? Ses lèvres s'ouvrirent légèrement, puis se refermèrent instantanément. Quelle drôle d'idée venait de lui passer par la tête. Elle pointa finalement de son autre main la table basse.

« Pizza, tu... tu en veux ? »
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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Lun 8 Jan 2024 - 23:48 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




L'esprit est volatile, imprévisible. Il va et vient, danse sur mille et un fronts, déserte alors les terres piétinées pour s'engager sur d'autres suppositions, d'autres idées. Il a l'âme qui vacille, ce besoin constant d'agir, de faire – d'apaiser. Autrui puisqu'il ne peut se sauver lui. Ces autres qu'il veut voir s'élever, des étoiles qui braveront la supernova des erreurs qu'il a semé. Phoenix et son instabilité, mais Phoenix et cet espoir qui scintille, qui suinte des mots et des propositions dictés. Il y croit, l'idiot, en cette possible petite joie qu'elle aurait à s'approprier ; un instant avec celle qu'elle cite comme prête à lui échapper. La prisonnière des murs froids et d'un néant qu'aucun ne peut appréhender. La sœur qu'elle regrette de ne pas pouvoir veiller en cette étrange soirée. Il s'en abreuve, de cette légère douleur qui survole le séjour où ils se sont retranchés. Rien que pour offrir ce semblant de répit à la jeune femme qu'il a convié à fuir, à partir – ailleurs que dans cette brume toxique qui rappelle tout ce qu'ils ne peuvent posséder. Le cœur sur la main, sous les caresses d'une paume qu'il peut y presser. Le sourire aux pulpeuses pour défaire le poids des tensions et louer cette brève légèreté. Il y croit, Phoenix, bercé à tout ce qu'elle peut lui concéder – des baumes que les notes déposent sur les craintes et les doutes aux confidences qui rapprochent un peu ces âmes qui n'ont pas encore eu l'occasion de se découvrir. La main s'agite enfin sous les remerciements, chassant cette politesse qu'il ne cherchait pas à s'approprier. Non, le cœur tenait à orchestrer tout ce plan imaginé, les pas dans les rues désolées jusqu'aux rares magasins que la nuit ne parvient pas à faire fermer. Il le faisait de bon cœur, parce qu'il veut voir s'accrocher une fois encore un sourire sur les pulpeuses que ses prunelles ont partiellement observé. Charmé, captivé par des fantasmes passés. La mémoire qui joue des images qu'il ne devrait laisser s'implanter, lui qui sait ô combien l'instabilité l'amène à parfois trop s'y enfoncer. Jusqu'à déformer les pensées, jusqu'à transformer la vérité. Jusqu'à d'ores et déjà submerger l'essence et le brouillard dans lequel elle peut se noyer. Le timbre devient symphonie pour l'attention qui ne fait qu'un peu plus s'y appuyer, le sourire accentué sous la possibilité de ce qu'ils auraient pu orchestrer – ce qu'ils sont alors à jouer. L'instant privilégié, une soirée à seulement tout apprendre de ce qu'ils ont manqué – la vie qui borde cette bulle où rien ne semble pouvoir se passer. Une parcelle informe d'éternité volée. « So there we are. » En cette soirée improvisée, à pleinement se l'approprier. Ils en font un sanctuaire pour se préserver de la nécrose qui menace, qui tente de les piétiner. Ils en font un caveau où se reposer ; pour quelques heures, pour un temps qui ne doit pas être compté. Carcasse s'enfonce un peu dans l'assise, les phalanges refusent de fuir la chaleur qu'elles se sont trouvées. Il y distille quelques caresses discrètes, instinctives. Il y nourrit un besoin intérieur qui ne fait que gueuler pour ne plus être affamé, l'envie d'être encore vu – comme s'il existait. Elle lui donne cette impression, la jeune femme dont l'aura en vient à presque l'émerveiller.

Une pause durant laquelle les prunelles se perdent.
La rougeur des joues qui invoquent celle qui parcoure ses pommettes.

Figé, parce que vivant sous ces lueurs vacillantes qu'il parvient à accrocher.

Il y a ce sourire qui s'impose sur ses traits, cet amusement autant que cette petite taquinerie qui en vient à l'animer. Il s'est légèrement redressé, Phoenix, paradoxalement calme malgré ce besoin de toujours devoir bouger. « No, I'm fine. » Il a froncé un peu les sourcils, l'oiseau qui s'embrase peu à peu. Il y a cette chaleur qui enveloppe, un feu encore léger qui panse le vide qui parfois l'entraîne vers des profondeurs innommées. « What is it ? » La question perce le bref silence qui s'installait, Ledger premier retrouvant comme ses aises en jouant un peu avec ce qu'il croit appréhender. Il l'a gardé, cette paume avec laquelle il jouait. Il se l'approprie un peu plus pour laisser ses doigts y flirter. Il insiste, sans même y penser, l'invitant presque à s'approcher. « I see how you look at me, so tell me. Did I say something wrong ? » Parce qu'il veut l'entendre, lui qui croit comprendre. Tension qui serpente, qui s'immisce ; comme des réminiscences qui surplombent l'accalmie qu'ils invoquent de quelques paroles partagées. Il sait, croit savoir, en ressent les mêmes effets – lui dont le sang est tout de même infecté. C'est l'exacerbation des sens qui provoque cette réaction, la volonté d'un peu plus s'y accrocher puisqu'elle parvient à le griser. Proximité et contact n'aident en rien à défaire les impressions susurrées. « If you want to ask me if I'm seeing the same way with each of my eyes, the answer is yes. » Il s'en amuse, Phoenix, pour ne pas céder à tout ce que l'impulsivité aurait à lui dicter. Il s'en amuse, l'idiot sans retenu, pour ne pas précipiter ce qui aurait à être soufflé, lui qui tient à davantage en savoir sur cette petite étoile qui, le temps d'un soir, l'avait sauvé des tourments et des cauchemars répétés.                      





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▬ Dim 14 Jan 2024 - 17:32 ▬



Elle se trouvait presque idiote, ressentant comme une gamine incapable d'articuler deux mots correctement. Pourquoi ? Il n'y avait aucune raison particulière. Ce n'était pas embarrassant en soi, mais ses joues semblaient prêtes à s'embraser à la moindre occasion. Elle se trouvait bête de se laisser emporter par les murmures de ses désirs. Oui, il l'attirait, mais passer à bafouiller des mots comme une adolescente était tout simplement absurde. Pourtant, il ne fallait pas grand-chose pour provoquer chez elle un frémissement, un trouble qu'elle tentait en vain de maîtriser.

Qu'est-ce qui la troublait à ce point ? Oh, pas grand-chose, seulement quelques pensées lubriques qui s'imposaient de plus en plus dans son esprit. Le genre de choses qu'il était difficile d'exprimer ouvertement, comme si elle parlait d'un sujet aussi anodin que la météo.

« Non du tout, rien de mal. Ça n'a rien à voir, répondit-elle d'un ton défensif.  »

Cependant, un petit rire s'échappa malgré elle. Se rendait-il compte de l'effet qu'il avait parfois sur elle ? Parce que ce n'était vraiment pas innocent. Cette sensation d'être irrésistiblement attirée vers lui, comme s'il l'appelait, l'encourageait. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire plus large.

« Vraiment, tu penses qu'on se regarde de la même manière ? Tu as l'air bien sûr. »

Poussée par une montée d'adrénaline qui irradia soudainement dans ses veines. Était-ce ses mots qui lui donnaient cet élan, ou bien était-ce simplement cette envie de jouer avec lui ? Sa main se libéra de la sienne pour s'appuyer contre le canapé, tandis qu'elle se rapprochait davantage, s'asseyant sur ses genoux, le corps légèrement penché en avant. Ses yeux plongèrent intensément dans les siens, cherchant à déchiffrer si son regard était similaire au sien, s'il traduisait la même intensité. Elle plissa légèrement les yeux à force de l'observer.

« Non, désolée, ce n'est pas le même, » déclara-t-elle finalement.  

Tête légèrement inclinée sur le côté, ses iris effectuèrent un bref va-et-vient entre ses lèvres et ses yeux. S'abstenant de poursuivre sa pensée jusqu'au bout, elle se recula en secouant la tête.

« Non, je confirme, tu me regardes comme un merlan frit, » 

Cherchant à apaiser le tumulte de ses émotions. Elle croisa les bras pour le toiser depuis sa position.

« Et puis, ça se saurait si tu me regardais autrement,  ajouta-t-elle en tirant la langue. Ce serait même évident. »
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▬ Dim 21 Jan 2024 - 0:33 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Une courbe délicate sur les pulpeuses, l'aisance dans les tambours incessants d'un cœur malmené. Un rictus qui tire sur les traits, qui trahi la malice dont il use pour parer à tout ce qui s'embrouille, tout ce qui en vient à s'emmêler. Les réflexions silencieuses, les pensées embrumées, ces sensations qui vont, viennent, s'ancrent pour pleinement appuyer sur l'âme instable et l'endocarde asphyxié. Dans ce sourire, il y a les maux qui perlent, l’insouciance qui brille. Dans cette attention qu'il lui confie, il y a des images du passé, des appréhensions du futur – l'appel des murmures, les doutes qui torturent. Bataille s'orchestre dans les corridors entre l'essence qui tremble et le muscle qui s'emballe. Parce qu'elle s'approche, elle brise la distance qui régnait encore. Elle accentue les réminiscences de ce qu'ils ont déjà partagé, elle rappelle à l'homme ce sentiment d'existence qu'il ne parvient plus à faire perdurer. La perdition accentuée, qu'elle étouffe rien qu'en un contact, en un regard osé. Le sourire reste, surpris, teinté des questions qu'il n'a pas soufflé. Elle reprend ses mots, les interprète à sa manière – et il peine à s'y concentrer, figé dans l'instant alors que les parfums ont à flirter. C'est un frisson qui parcoure les chairs, une caresse immatérielle qui en vient à tout exacerber. Il écoute, semble pourtant ne pas entendre. Il observe, captivé par tout ce qu'elle parvient à lui insuffler. Un élan de vie, comme une once de liberté. Elle lui inspire ce soleil qui manque aux cieux sombres qui lorgnent sur les landes désolées. Elle en devient la lueur au-dessus des houles violentes et affamées. Un lien dans la crevasse qui s'approprie ses espoirs et ses volontés. Elle est l'éternité des nuits, la folie des instants volés. L'astre qui contraste avec la Lune désolée, meurtrière par sa lumière anémiée. Elle irradie jusque sous l'épiderme ces forces qui lui manquaient pour respirer. C'est un sursaut du myocarde qui en vient à pleinement l'éveiller, c'est cette chaleur soudaine qui prend l'être jusqu'à l'en faire prisonnier. Il se souvient de cette aisance à vivre, Phoenix, lorsque lors d'une nuit, ils s'offraient l'immortalité des passions silenciées. Il se souvient de tout ce qu'elle lui inspirait, à lui qui se persuade d'être si vidé qu'il en serait incapable de s'envoler. Elle est le vent qui porte les ailes calcinées jusqu'à les faire battre ; rien que pour quelques heures, rien que pour quelques moments – ça lui semblait être amplement suffisant. Et pourtant. La courbe aux lèvres s'est à peine baissée, n'en reste plus que l'écho alors qu'elle s'amuse à lui rester, qu'elle tient ce trône qu'elle s'est appropriée – la domination sur l'esprit qui ne voit plus que par ce sourire concédé, que par ce regard que le sien accrochait. Les plaies sanglantes qui parsèment l'endocarde sont dissimulées, momentanément pansées. Les regrets et les doutes sont chassés, délaissés dans la brume qui s'est manifestée. Il veut vivre encore. Il veut exister... Il veut avoir l'impression d'être légitime des souffles expirés et récupérés. Il veut qu'elle le voit encore, parce qu'elle se fait ancre entre les tréfonds où il surnage et cette surface qu'il peine à fouler. Elle, elle qu'il en vient à contempler. Elle, elle et cette pseudo insolence qu'elle en vient à orchestrer. Les bras croisés, la langue tirée – cette certitude qu'elle vient acter quant à ce qu'elle comprenait des mots dictés. Il en frissonne encore, l'homme qui ose brièvement se redresser.

« I see it now. »
Une affirmation.
L'instinct et les pulsions.
Elle est liberté.
Il veut encore pouvoir y goûter.
Elle est cette vie manquée.
Elle est ce souffle qu'il nécessite encore, le croit-il dans l'ivresse à peine installée.
Le cœur est si prompt à s'y laisser berner.

« You're fucking right, you don't see me as I see you. » Distance qu'il rompt, amaigrie comme il en vient à s'y laisser porter. Tension salvatrice devient baume sur les failles de l'encéphale qui chavirait. Elle en devient semblant de stabilité, elle que les mains viennent trouvées – les hanches pour élire domicile où se réfugier. Il guide, cherche à davantage se l'approprier. Chaleur convoitée, les silhouettes qui s'embrassent presque alors que les souffles ont à s'emmêler. Il s'enfonce dans le jeu qu'elle a commencé, lui qui flirtait avec le danger en liant les paumes avant que l'air n'en devienne un peu plus saturé. Il a laissé les orbes dépareillées s'aventurer sur le tableau des lippes sans encore se les approprier. Elle devient un besoin, la demoiselle que le destin dressait une fois encore sur son chemin. « Don't play that game with me, sweetheart. Il joue. Les sens qui s'animent, qui vibrent. Il joue, Ledger, parce qu'il sent l'être qui s'éveille – la vie qui éclate de toute part, comme embrasée. Un brasier à la trachée, les iris dilatées. Une bulle dans laquelle se confiner, elle en devient ce repère qu'il n'espérait pas – un havre de paix où trouver ce répit qu'il se dérobait à lui-même par stupidité. Unless you know what you're doing. » Malice tendre s'accentue, un éclat par ce sourire qu'il n'a pas laissé s'écraser. Proximité accentuée, à presque laisser les lèvres s'effleurer. Ça a le parfum de tout ce dont il s'est tant privé, les effluves d'une perfection fantasmée à laquelle il n'a pas à prétendre, mais qu'il tient encore à savourer. « 'Cause I think I remember why I needed you that much that night back then. » Pour tout ce qu'elle représente, tout ce qu'elle parvient à lui faire imaginer – l'émergence même de cette vitalité si bien muselée. Il n'était que cette ombre tourmentée, l'oiseau démembré ; à même de croire en ce sentiment vivace qui le prend, comme ressuscité l'espace d'un bref moment. « I need you more right now. » Besoin qu'il nomme. Besoin qui ne porte pas le titre qui devrait lui revenir de droit. L’envoûtement fait d'inconscience, insufflé par le hasard et son indécence. Les cieux étaient noirs, porteurs de cette maussade brise qui les acculait. Ils se cherchaient sans l'imaginer ; pour un peu plus se jauger, un peu plus s'apprendre et s'appréhender. Pour une fois encore se sauver. « I don't know why but I need you. » Et il presse, instinctif, impulsif. Une paume sur les chairs dévoilées d'une trachée sur laquelle tendresse en vient à s'immiscer, enfoncée jusqu'aux mèches où la pulpe des doigts en vient à se réfugier. Un baiser mimé, les souffles qui se croisent et s'emmêlent. Un baiser mimé, mais liberté qu'elle est et qu'il lui laisse ; les phalanges tremblantes de tout ce qu'elle en vient à lui imposer. Un voile sur les maux qui l'oppressaient. Une brume douce pour parer aux horreurs qu'il ne parvient pas à oublier. Elle l'aveugle, la demoiselle qu'il vient de retrouver. Elle l'aveugle assez pour lui faire oublier sa triste réalité. Elle est rêve. Elle est beauté. Elle est clarté. Elle est... tout ce qu'il ne parviendra jamais à s'approprier. Un baiser mimé, la caresse de ses lèvres sur celles qu'il n'ose pas revendiquer.                       





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Théodora Meyers
Théodora Meyers
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown - appartement ; T2 modeste au quatrième étage avec ascenseur, un mini balcon dans le salon et un chat qui fous l'bordel, une chambre plutôt confortable, une salle de bain pas trop dégueu. Trop de plante partout
ombres et névroses : Une bonne santé parait-il, c'pas mal. De temps en temps ça porte des lunettes de repos le soir, détail totalement insignifiant.
cicatrices : 125
crédits : chat noir

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▬ Dim 21 Jan 2024 - 18:03 ▬



L'évidence, qu'est-ce donc au fond ? Une chose que tous perçoivent, pressentent, ressentent ? Une évidence, indéniable, pourtant elle doutait de la saisir pleinement. Quoique visible, elle s'amusait avec les mots, les gestes, plutôt que d'admettre la réalité. Ce jeu taquin, cet instant candide, cette langue tirée, ambigüe, disait tout et rien à la fois. Elle opta pour tout, préférant cette douce tromperie à l'aveu.
Une seconde fugace qui tout chamboule. Qui fait vibrer. Qui palpite encore. Un battement manqué, des prunelles captivées par les siennes. Un frisson glissant le long de son dos tandis que ses mains s'aventuraient ici. Sur la courbe de ses hanches, sur ces fragiles parcelles de peau à peine voilées, déterminantes. Lui si près, et pourtant, semblait si loin. Pris dans leur propre jeu, un sourire narquois qui persistait, indélogeable. Cette fois, c'était certain, leurs regards ne se répondaient pas de la même manière. Pourtant, leurs corps semblaient danser une même symphonie.

Dora, douce Dora, laissa ses bras glisser pour reposer tendrement sur les siens, savourant cette proximité si troublante. Si proche, et pourtant, une distance insurmontable semblait les séparer. Des mots suaves jaillirent de ses lèvres, caressant son visage de leurs souffles, éveillant son intrigue et suscitant en elle une envie audacieuse de braver tous les avertissements. Des mots qui firent naître la rougeur sur ses joues pour un surnom qui aurait été attribué à quiconque d'autre si leur place avait été prise. Mais là, c'était elle, et elle seule, dans un instant qui semblait s'étirer à l'infini.

Dora prit une profonde inspiration, aspirant le souffle qui flottait dans l'air, pénétrant ses poumons, réduisant l'espace entre eux qui était démesurément grand. Jamais auparavant elle n'avait ressenti une telle sensation de combustion lente. Jamais elle n'avait eu autant envie d'être consumée, que le brasier qui crépitait en elle depuis un moment s'enflamme davantage. Une étrange sensation provoquée par un homme qui restait un profond mystère, mais qui, à deux reprises, lui avait donné le sentiment d'être la personne la plus importante dans ce monde corrompu. Ce n'était pourtant pas grand-chose, pas de quoi faire un drame, mais cela semblait suffire à lui donner envie de toujours plus.
Et puis, c'est là, sur les dernières lettres qui expriment son désir, qu'elle sentit ses lèvres plus proches que jamais, mais encore trop éloignées. Alors elle s'avança pour les rencontrer tant elle les voulait, se laissant emporter par la délicatesse de ce moment. Bien que son cœur tambourinât violemment dans sa poitrine, faisant résonner le rythme dans son esprit au point qu'elle n'entendit plus la musique de fond, devenue un lointain brouhaha insignifiant. Ce qui importait, c'était le goût sur ses lippes, le désir qui la prenait au corps, ses mains qui cherchaient plus de contact. C'était la culmination d'une soirée qu'elle n'avait pas anticipée, mais qui ne pouvait être autrement si elle n'avait pas répondu à l'appel du destin. Cette fin inattendue lui donna encore plus envie de jouer, de défier l'interdit qu'il avait évoqué. La rouquine mit fin à contrecœur à ce baiser, revenant à elle avec un brin de lucidité pour reculer légèrement. Juste assez pour que son visage s'orne d'un sourire malicieux.

« Et si j'ai envie de jouer, tu penses vraiment pouvoir m'en empêcher... ? »

Quelques mots susurrés, une main légèrement appuyée sur son torse pour le maintenir à sa place, offrant ainsi l'espace pour qu'elle puisse s'installer à califourchon, rapprochant leurs corps l'un de l'autre. Cette poussée d'adrénaline revint, cette sensation de maîtrise totale, comme si elle pouvait dicter les règles du jeu. Elle croyait fermement en sa propre force, même si elle savait que tout pouvait basculer en une seconde, en un simple instant, tel un battement de cils.
Son visage à quelques maigres centimètres du sien, elle caressa ses lèvres du bout des siennes, sans les embrasser et lui murmura quelques paroles.

« Je pourrais t'enchaîner à moi bien plus intensément que tu ne l'imagines. »

Ses doigts parcoururent lentement son torse, s'aventurant sous son t-shirt pour effleurer sa peau, une caresse délicate mais mesurée. Elle savait exactement comment allumer le feu sans le faire brûler. Ses lèvres se dirigèrent doucement vers son oreille, laissant échapper deux mots suggestifs.

« Une obsession. »  

Elle déposa ensuite un baiser sur la base de son cou, puis se recula légèrement pour le regarder depuis son piédestal improvisé. Ses doigts continuèrent à effleurer sa peau, une caresse constante  

« Et si j'ai envie de jouer, aurais-tu seulement envie de m'arrêter ? »
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