Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility

-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 pulse of ambition | ezra

Aller en bas 
Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Mar 27 Juin - 22:24 ▬


pulse of ambition
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

Démence. Démence qui ne fait que s'accentuer. Elle pullule dans l'esprit, elle se distille en un venin coriace. En un vent infecté, en une idée qui commence à s'estomper. Il devait s'y lier, parfaire les lianes autour des poignets de la demoiselle ciblée ; mais les siens s'y sont ajoutés. Menottes fermement serrées, lacérant les chairs jusqu'à creuser les os pour y gangrener la moelle. Il devait s'en servir, pas s'y laisser envoûter. Il devait la briser, pas prier cette présence qui apaise les sens à la nuit tombée. Mauvais, l'homme qui ne sait plus comment s'animer, comme prospérer en cette quête qu'il s'était donné. Il n'aurait suffit d'un rien pour l'en détacher, un pas en arrière dans cette avancée trop rapide. Oh l'ambition, elle était parfaite et glorieuse. L'ambition, elle offrait cette grandeur que l'imagination amplifiait. Un destin sanglant qu'il traçait, un dessein magnifié pour l'homme qui tient à tout s'approprier. Mais il ne reste que l'incertitude, les doutes. Il n'y a que cette brume pour subsister, ces ombres qu'il ne parvient pas à contrôler. Mauvais, celui qui craint la perte d'un pouvoir qu'il espérait pleinement s'approprier. Au point d'en devenir imprudent, à vouloir tout précipiter. Au point d'en salir la perfection des chaussures qui jurent sur ce terrain vague qu'il n'a que trop peu foulé. Il croit pouvoir se faire une raison, délaisser les sentiments qui n'ont pas leur place en cette vie à mener. Il croit pouvoir récupérer la gouvernance sur sa propre existence, ignorant la demoiselle pour qui le cœur s'est mis à battre, reportant son attention sur la cible première de tout ce qu'il a supposé. Il s'en remet à ce troupeau encore maigre pour lequel il s'improvise berger. Mauvais. Déterminé. Soucieux de faire taire ces étincelles d'humanité qui commencent à se multiplier. Junan qu'il espère encenser à sa cause perdue, à cette mission presque suicide qu'il est en train de commanditer. Il a tiqué, nicotine entre les lippes s'estompe à chaque inspiration saccadée. Il a bravé la nuit, il a ruminé. Il s'est perdu dans l'instant jusqu'à parvenir à se défaire des maux qui peuvent le molester. Oliver oublié, pour un instant, rien qu'un moment. Oliver rendu aux ténèbres auxquelles il tient à le condamner. S'il savait, Eamonn. S'il savait qu'il ne suffirait d'un rien pour pouvoir pleinement régner. Devenir souverain de lui-même, loin de cette présence dérangeante qu'il n'en peut plus de supporter. Il ne suffirait d'un rien, encore, d'une détermination à vivre plus violente que toutes celles d'ores et déjà expérimentées. Parce qu'il est un et entier, O'More premier. Il l'est à ainsi s'abreuver de cette démence que le crépuscule est venu éclairer.

Le chaos en ancre, l'ordre par le désordre constitué de sang-encre.

Sous les pas s'écrasent les feuilles oubliées, le bois pourri qui craque jusqu'à la caravane à peine éclairée. Il faut frapper fort, il faut frapper vite. Il faut s'avancer, s'approprier ce droit qui leur revient de pouvoir enfin exister. Le sien, en tout cas. Et qu'importe la suite, qu'importe tout ce qui aurait à en découler. Il a ce destin à réaliser, ce besoin de prouver à quiconque s'y intéresserait qu'il est celui en qui les croyances ont à se porter. Mais fourbe reste la gargouille, trop arrogance pour daigner se salir les mains et tout risquer. Malin, l'homme qui use des mots pour s'offrir cette main d’œuvre inespérée. Il ensorcelle par les paroles bien ficelées, il s'offre une légitimité en une réalité qui ne lui appartient pas. Mauvais, l'homme dont le mégot rejoint le reste des débris qui jonchent les alentours de ce paysage désolé. C'est un souffle qui brave les pulpeuses, un air infecté qui s'échappe des poumons encrassés. Les paupières se ferment le temps d'une seconde ; et l'âme en profite pour encore torturer. Les traits d'une Euros trop pure qui accentuent cette impression de noyade soudaine et imparable. La menace du père qui aurait à le retrouver. Cet autre qui lorgne sur la lumière qu'il aurait à laisser échapper pour alors s'imposer à sa place. Les phalanges tremblent quand il feint au mieux ce calme et cette raison, ce stoïcisme effrayant qu'on peut tant lui reprocher. Les phalanges tremblent alors qu'elles s'élèvent pour frapper ; alors que s'enclenche le dernier chapitre du frère Roseburry qu'il entend destituer du trône craint et méprisé. Démence. Démence et patiente s'emmêlent jusqu'à ce que l'azur n'ait à se lever. Mais les traits, mais la silhouette. Les sourcils froncés, mille et une questions sur les traits stricts et creusés. « Who the fock are ye ? » Il ne s'est pas intéressé, il prétend tout savoir quand ces banalités qui font de ces vies des entités pleines n'ont jamais eu le moindre intérêt pour tout ce qu'il tient à honorer. Là, la mémoire qu'il ne prend pas la peine de fouiller ; seul l'azur stagne sur ce regard qu'il parvient à croiser et qu'il soutient dans la foulée. « Where is he ? » Parce qu'il avait un but à réaliser, parce qu'il devait en finir maintenant pour ne pas pleinement sombrer. Parce que le cœur frissonne à l'idée d'encore ressentir ; l'humanité devait s'estomper, divinité se révéler. L'ambition s'écrase au profit d'une surprise qu'il essaie de ravaler ; plus encore comme les traits commencent à lui revenir sans qu'il n'ait à forcer. « Ye were here to the funeral... Ye're his girlfriend, right ? » Paumes rejoignent les poches, fouillant à la recherche d'un poison habituel. Son regard, il ne l'a pas lâché – il essaie d'y lire tout ce que le silence aurait à dissimuler. Par besoin, par nécessité – songeant que se présente à lui cette nouvelle et étrange opportunité d'appuyer encore cette ascendance qu'il croit mériter.

.tetra




_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
Revenir en haut Aller en bas
Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 333
crédits : Psyborg

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Lun 24 Juil - 19:17 ▬
Pulse of ambition
Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.


ft. @Eamonn O'More
Juin 2023.

Un peu de paix et de douceur au sein de cette relation tumultueuse que toute personne normale aurait cessé. Quelques semaines, quelques mois sans qu'une dispute ne pointe le bout de son nez. Excepté avec Medb, que rien n'aurait suffit à convaincre du bien fondé d'Ezra sur son fils. Junan était pourtant plus attentif, il faisait des efforts, elle le voyait. Maladroits et parfois ridicules, mais quand on connaissait un tant soit peu le McNulty, on voyait la différence. Ezra la voyait. Il n'était pas parfait, il ne le serait jamais, mais il l'aimait, à sa façon. Il la protégeait, la choyait, lui faisait ressentir des choses que nul autre n'était capable de lui faire ressentir. Ou peut-être bien qu'elle avait trouvé quelqu'un qui concurrençait ce sentiment, mais toute honnête qu'elle se targuait d'être, elle évitait d'y penser pour ne pas être confrontée à ses propres torts. Une chose à la fois. Elle ne pouvait pas tout gérer et le bouleversement de ses émotions des derniers mois lui donnait déjà beaucoup de fil à retordre. Le meilleur moyen d'échapper à tout ça, c'était encore le travail. Elle s'y plongeait, tête baissée, encore plus que d'habitude. La gestion du planning et les devis n'étaient pas les parties qu'elle préférait dans son job, mais elles étaient obligatoires si elle voulait continuer à se faire de l'argent sur cette passion hors du commun. Junan avait beau dire ce qu'il voulait, vouloir tout assumer dans son rôle de mâle dominant, il n'obtiendrait jamais le quart du compte en banque de sa petite amie même s'il volait la totalité des télévisions du quartier pour les revendre. Et puisque la demoiselle n'était pas décidée à abandonner son train de vie tout de suite -et qu'elle espérait secrètement réussir à le convaincre d'acheter une maison loin de sa mère- il fallait bien qu'elle mette les bouchées doubles.

Le bruit sourd à la porte lui décrocha le coeur pendant un instant. Elle serra les poings puis détendit les doigts lentement en soufflant. Elle fermait à clé depuis quelques temps, sans quoi Medb s'amusait à rentrer comme si c'était chez elle -et à en croire Junan ça l'était, ça ne l'étonnerait même pas que ce soit lui qui ait dit qu'elle pouvait-, mais cette fois la clanche ne bougea pas. Ezra abandonna le nid d'oreillers qu'elle avait installé sur le lit pour travailler et se leva, tirant un peu sur le pull trop grand de Junan qu'elle avait enfilé par dessus son short et cacher ses fesses. Elle tourna la clé et ouvrit la porte, sans se méfier une seule seconde de ce qui pourrait se trouver derrière -comment le pourrait-elle ? Junan ne lui disait rien de son travail ou de son implication dans des affaires louches, elle n'avait pas la moindre idée du tas de casseroles qu'il trainait derrière lui-. Son regard se posa sur une silhouette, taille moyenne, des traits qui commençaient à être tiraillés par le temps, un regard prêt à dévorer votre âme. « Who the fock are ye ? » Un haussement de sourcil et la jeune femme croisa les bras en s'appuyant contre la porte avec nonchalance, un petit sourire amusé sur les lèvres. « Who the fuck are you ? » Une douceur dans la voix qui tranchait avec l'insolence qu'elle dégageait, une assurance toute tranquille, pas du genre à se laisser impressionner. « Not here, obviously. » Un combat avait lieu à cet instant entre le bleu incroyable de l'inconnu et le noir profond de l'artificière, qui aurait probablement grillé quiconque aurait eu le malheur de passer entre les deux. « And you are... » Elle fit mine de réfléchir, mais rien. Elle ne l'avait pas remarqué dans l'église, pas plus qu'à l'extérieur, trop occupée à tenter de servir les plats que les plus vieilles lui avaient refourgué comme si c'était son foutu rôle de servir les hommes. Un service auquel elle avait bien voulu céder parce que le moment n'était pas aux discours féministes. « I have no clue. What do you want ? » Loin du stoïcisme de l'être de l'ombre, elle semblait plus amusée qu'autre chose de cette impolitesse dont il s'octroyait le droit. Sans doute que Junan l'aurait reprise s'il avait été là, mais ce n'était pas le cas. Et elle lui aurait ri au nez, à n'en pas douter.

(c) AMIANTE


_________________


Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
Revenir en haut Aller en bas
Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Lun 14 Aoû - 1:44 ▬


pulse of ambition
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

Idées troubles, idées chancelantes. Idées perdues, indomptées dans l'encéphale d'ores et déjà fissuré ; stabilité branlante. Il lorgne sur la silhouette qui s'est présentée, il lorgne sur cette carcasse que la mémoire peine encore à dessiner. Tout n'est qu'ombre, tout n'est que supposition. Chaos tremblant, insistant. Les tremblements aux phalanges, le cœur insatisfait des chemins empruntés, des pièges qu'il n'a pas su déjouer. Il lutte contre lui-même comme prestance est à retrouver. Gouffre ignoré, chute libre retardée. Marbre à offrir pour ce regard qu'il n'a pas encore eu le temps d'étudier. Elle est étrangère à la communauté, l'ombre au tableau des sauvages qu'il croit pouvoir s'approprier. Nouvel obstacle, nouvelle embûche que les cieux s'amusent à dresser sur ce dessein qu'il pensait sien. Agacé, Eamonn qui en oublie de respirer. Soufflé par l'audace, par ce regard qui en vient à le confronter. Elle ne faillit pas, elle tient cette analyse qu'il a instinctivement commencé. Bataille de l'âme, silence qui en vient à s'installer. Elle a répondu, tenu cette insolence qu'il peine à avaler. Elle a répondu avant que phrase ne soit laissée en suspens ; pour finalement marquer l'ignorance quant à ce qu'il peut être, le titre qui n'a pas été cité. Opprobre sur ce complexe divin qui s'est mis à frissonner. Désordre désordonné. Les doutes actés, les incertitudes qui s'amusent à le ronger. Un tout qui étouffe les flammes divines, un souffle trop léger qui parvient tout de même à faire flancher ces braises qui dansaient. Asphyxié dans sa folie, l'homme dont les sourcils se sont froncés. Il devait être un tout, n'est finalement lui aussi qu'un étranger. Relégué au rang d'Homme quand il devait être Messager incontesté, Dieu à révéler. Junan ne l'a pas encensé, Junan ne l'a pas encore prié. Les croyances sont encore maigres sur lesquelles il pensait déjà pouvoir se reposer. Hâte à condamner. Assurance mensongère qui mène à la perdition crainte et méprisée.

L'azur s'est mis à stagner, allant et venant sur les chairs de celle qui s'est présentée. L'azur glacial pour tout observer, jusqu'à ce que raison ne parvienne à se relever. Hauteur qu'elle retrouve pour flamboyer, pour rappeler à cette conscience mauvaise tout ce qui est à orchestrer. Les croyances sont maigres qu'il se doit d'appuyer ; bonté à prétendre, bienveillance marquée. Le souffle est discret qui brave les pulpeuses tandis qu'il essaie de moins s'imposer. Les troubles à étouffer, il réprime ces émotions qu'il se convainc de condamner ; par nécessité. Ce n'est pas lui, ce n'est plus lui ; gosse hypersensible appartient à une toute autre vie. « Checking on him, I needed to be sure that everything's alright fer him, most of all after what happened to his friends. » L'écart qu'il en vient à supposer, cette appartenance qu'il n'aurait pas avec ceux qui peuvent constituer ce tout auquel ils appartiennent, dans lequel il peine à se retrouver. L'écart à creuser, pour parfaire l'image de cet homme capable de tout arranger. Bonté prétendue, les traits moins durs, un semblant de vie sous ces chairs pâles qu'il veut supposer. « Name's Eamonn. » La main qu'il tend, professeur à la prestance qu'il se doit de museler. Tentative de sympathie rodée, perfectionnée avec le temps – destin trop chéri pour être parié. Il fera tout, Eamonn, pour que se joue ce futur qu'il persiste à fantasmer. Et s'il doit accentuer la foi du blond en ces faits, il n'hésitera pas à entraîner la demoiselle dans cette démence aux corridors de son âme imprimée. « I shouldn't have talk to ye like that, it was me mistake. » Et le masque est retrouvé, conscience silenciée. Infamie drainée, le cœur s'y laisse corrompre pour ne plus avoir à brailler.

Un pas qu'il lui concède alors, repli orchestré pour parfaire l'illusion d'une bienséance naturelle et instinctive. Il guette brièvement, le jeu en marche que rien ne semble pouvoir arrêter. Il s'en remet à ce qu'il a toujours été, malin grimé en cette perfection d'un autre temps, d'une ère oubliée – comme préservée des tourments qui façonnent Detroit et ces ruelles infectées. « How is he ? » Inquiétude. Inquiétude qu'il vient magnifier ; les sourcils froncés et les traits creusés. Il se sert de sa propre souffrance pour en jouer d'autres, pour en prétendre des raisons qui diffèrent de tout ce qui peut l'accabler. Démon déguisé. Messager divin que les profondeurs se sont appropriées. « I know that griefs are difficult to fight and I can't imagine how it could be difficult fer ye to manage that. They were friends of ye too ? » L'écart à creuser, l'écart qu'il ne fait qu'accentuer. Parce qu'il n'est qu'ombre dans ce monde qu'elle ne semble pas imaginer – une tâche sur la ridicule peinture de cet ensemble bancal et instable. Il est la plaie sur ce corps qu'ils constituent à eux tous. Il est l'infection tenace qui ne souhaite que sublimer la terreur qui, un jour, a pu flamboyer avant d'être saccagée.

.tetra




_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
Revenir en haut Aller en bas
Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 333
crédits : Psyborg

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Dim 27 Aoû - 18:40 ▬
Pulse of ambition
Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.


ft. @Eamonn O'More
Juin 2023.

Les sourcils froncés, l'air grave, c'était tout juste si Ezra ne ressentait pas la haine profonde de l'inconnu derrière son regard dévorant. Des yeux magnifiques, tant pas leur couleur que leur intensité, et dans lesquels elle prenait un certain plaisir à se noyer sous excuse de lui tenir tête. Du charisme, de la dignité, quelque chose d'imposant émanait de cet être qui avait sonné à sa -parce que c'était aussi la sienne maintenant- porte, quelque chose d'attirant aussi, qui suscitait la curiosité, l'envie de décrypter chaque émotion traversant son visage. Et il y en avait, des émotions, sur ce visage là. Sombres, pour la plupart, et une volonté claire de masquer ce manque évident de patience. Cette frustration qu'il semblait mal supporter. Une nouvelle énigme à l'entourage de Junan qui gardait sa vie secrète sans vraiment la cacher. Ses proches étaient une entité, elle en était une autre, parfois les deux se croisaient mais jamais le gitan n'avait pris la peine de faire les présentations, à qui que ce soit. Excepté Tate qui vivait littéralement à côté. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un venait frapper à sa porte et se retrouvait surprit face à Ezra, et l'impression d'être une inconnue à ceux qu'il aimait commençait à devenir vexant. Toutefois, les derniers évènements tragiques rendaient un peu plus claire la volonté de Junan de la garder dans un espèce de cocon, et un peu moins évident cette affirmation qu'il était con. Il faisait même preuve de plus en plus d'intelligence à mesure que leur relation s'éternisait. « Nothing to report. » Elle non plus. Elle avait l'impression d'avoir vu plus de gens se faire trouer par les balles en presque trois ans de vie à Détroit que dans tous les films d'action réunis qu'elle avait vus dans toute sa vie.

La main tendue, l'hésitation dans le regard d'Ezra, que le retournement de situation surprit. Le prénom de l'homme franchit ses lèvres et elle se redressa, décroisant les bras pour venir serrer sa main en retour, contraste d'une peau halée que Junan lui-même n'aurait probablement jamais pensé toucher un jour sur le rose pâle de l'irlandais. Une poigne ferme, presque professionnelle, clairement habituée. « Ezra. That's fine. » Mais ils n'allaient pas en rester là, bien sûr. Le travail attendrait un peu. Elle lança un regard sur le terrain, mais nulle table abandonnée ne lui vendait du rêve. Alors elle écarta un peu la porte de la caravane et fit un signe poli à l'homme pour qu'il entre. L'espace n'était pas bien grand mais étrangement très bien ordonné, ce qui laissait une impression de libre passage. C'était propre, rangé, à part le lit qui portait encore la marque des fesses de la jeune femme, la pile d'oreillers et l'ordinateur qui avait basculé en arrière. Sur une chaise reposait une imprimante qui avait craché quelques contrats et autres factures à quatre chiffres, certains étaient même tombés par terre. Le signe évident que la jeune femme vivait ici à plein temps, la caravane n'avait jamais été aussi... Vivable. Elle attrapa son outil de travail pour le fermer, ramassa les quelques feuilles tombées et revint vers le coin cuisine où un canapé servait de chaises derrière une petite table en longueur. Elle posa nonchalamment sa pile de papiers à un bout et approcha du comptoir. « Coffee ? Tea ? » Certains avaient été moins bien reçus par l'artificière, mais sur ce coup elle se montrait moins méfiante. Discrimination positive intégrée du langage plus que correct de l'inconnu malgré l'accent fier ou simple intuition, au pire le fusil à pompe n'était pas bien loin, caché sous le lit. Après avoir joué l'hôtesse polie, elle s'installa non loin de lui, une tasse fumante entre les mains. « He's... Fine. In his own way. He doesn't talk about it, he barely talks about emotions, you might know it. » Un homme élevé dans les carcans masculins de l'époque, une virilité exacerbée, les sentiments bafoués. Elle avait encore du chemin à faire pour le faire éclore de sa coquille. Une gorgée chaude avalée, elle passa le bout de sa langue sur ses lèvres qu'elle pinça entre elles, les sourcils haussés face à la question qui la concernait directement. « They weren't. I was just supposed to meet him and Tate here and... » Son regard dévia pendant quelques fractions de secondes, se replongeant un instant dans la terreur des coups de feu, des cris et de la fumée. Un sourire -arme forcée pour refouler la montée d'angoisse- se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle reposait les yeux sur lui. « I don't know. I tried to help, then i've been invited to the funeral, and I kind of needed that to bring peace in my heart. There were kids, you know ? People screaming, firegun, and Junan and Tate just in the middle of that. How could I just hide and wait ? I wish I could did more. » Ses ongles tapotaient doucement sur la tasse, dans un geste tranquille mais nerveux. « They are not my friends. They're Junan's. They're victims. I was a collateral damage. No need more. » Un électron libre, séparé du groupe, pas vraiment écartée mais pas vraiment intégrée, elle n'avait pas voulu s'imposer dans cette grande famille que Junan ne semblait pas vouloir lui faire connaître plus que ça. Elle prit une autre gorgée et passa une main dans ses cheveux pour les rejeter en arrière. « How many people did you lose in that ? »

(c) AMIANTE


_________________


Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
Revenir en haut Aller en bas
Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Mer 13 Sep - 16:59 ▬


pulse of ambition
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

Il s'éloigne de l'appartenance, il feint cette distance. Les idées qu'il essaie de trier, les voix qu'il essaie de chasser. Violence. Violence. Règne à clamer. L'azur vibre, tremble, entre froideur et émotion. L'azur guette, étudie les traits qui sont à portée. La voix porte, encore, suppose cette sincérité dans tout ce qu'il aurait à concéder. Du prénom dévoilé aux questions murmurées. L'attention, l'inquiétude, un réel lien supposé. Il n'est rien, rien que mensonge et spectre. Rien qu'une ombre qui plane, cherche à tout surplomber. Ténèbres qui se pensent éclaircies, folie qui se croit prophétie. Mais elle lui vient, la main serrée, l'invitation, le prénom en retour pour égaliser les faits. Elle s'approche, s'avance, marche sur les sentiers qu'il dessine ; leurre dans lequel il veut la voir s'immiscer. Que les chaînes s'avancent, que les poignets s'écartent – la croix à illustrer, croyances qu'il aurait alors à arracher. Violence. Violence. Démence. L'esprit est brisé qui se raccroche aux rêves et aux fantasmes, à l'avenir qu'il s'est prédit – médium égoïste atteint d'une étrange cécité. Il s'est avancé, à son tour. Il prend place sur la grande scène de ce pathétique théâtre. Les murs fins dans lesquels il s'engouffre encore, mais l'espace est différent quant à la dernière fois. Il a mis trop de temps à revenir, il s'est trop écarté du premier chemin qu'il s'était choisi. Il s'est perdu, Eamonn, à croire qu'il parviendrait à s'en sortir, sans nécessité d'issue, persuadé que les choses pourraient rapidement se terminer. Mais le cœur, traître à la couronne que les maux revendiquaient. Le cœur qui s'emballe pour un prénom qu'il devait effacer. Il réprime la conscience, s'en remet à l'instant. « He barely talks about emotions. » Un écho lointain, profond. Un écho qui s'immisce, qui hante les parois de sa carcasse anémiée. Just like ye, hey. Means ye're just a man like so many other. Il a tiqué, les traits brièvement abaissés. Il a tiqué, réprime sa propre voix qu'une autre parcelle de conscience en vient à user. Oliver qu'il croit en train de le provoquer, Oliver qui se bercerait d'un courage retrouvé. Non, paranoïa joue ses tours. Oliver qu'il essaie d'ignorer, puis l'image du paternelle qui revient – qui force la trachée à se serrer, le corps à se crisper. Silence, silence qu'il tient en acquiesçant à ce qu'elle soulève. Des dires sur celui qu'il venait d'abord trouvé, à ces âmes qui se sont éteintes sous l'incapacité d'une communauté à se protéger. Faibles qu'ils sont, faibles qu'ils ont toujours été. Ye were weak too before. Grogne l'instinct, s'emballe l'endocarde. Récit sur lequel il essaie de s'ancrer, l'attention qu'il lui offre dans son entièreté. Il prend ce qu'il doit écouter, l'aide qu'elle cherchait à donner, cette ambition dans les faits malgré la peur qui aurait pu la paralyser. Puis la chute, les regrets. Elle n'a pas fait assez ; là, le cri d'alarme de l'instinct qui voit la faille dans laquelle déverser le fiel d'une folie exacerbée. Distance qu'elle finit par marquer – à l'image de celle qu'il supposait. Là, sans l'être. Présent, sans réellement inscrire la présence dans l'ensemble avec lequel elle a marché. Tristes jours, nécessaires pour que les âmes soient malléables, plus manipulables qu'elles ne l'ont jamais été. Il est temps que les voix s'écartent, s'estompent. Il est tant de rejoindre la lumière, quitter ses ombres. Démence. Démence. Ascendance. « How many people did you lose in that ? » Aucun dont il se serait lié. Tous, parce qu'ils auraient pu servir une cause qu'il a tardé à révéler. Aucun.

None of them.
« All of them. »

Sans expression, les traits qui se sont blanchis. Il jouera sur l'annonce qu'il vient de cracher, se servira des défunts pour masquer la vérité. L'instabilité dans laquelle il se noie, cette perte de contrôle qu'il ne parvient pas encore à tolérer – nécessité, besoin que de s'y retrouver. Il veut récupérer sa prestance, grimper les escaliers jusqu'à ce piédestal qui lui revient de droit – les excuses du monde pour les maux qu'il porte encore dans les profondeurs de son être. « But it wasn't about me, hm. » Les paumes au faciès, les litanies qui portent le nom de son géniteur qu'il essaie de faire reculer, cette sensation de lourdeur sur sa poitrine qu'il tient à faire passer. Un souffle, les poches fouillées. Un soupir, pression qu'il tente de chasser. « Can I ? » Les cigarettes dévoilées, l'attention offerte à la demoiselle sur qui l'azur revient s'attarder. Il les voit, ces émotions. Elles sont là, maîtresses de toute une vie. Elles suintent leur liqueur, impriment leur violence dans les iris qui ne savent plus comment fuir ou s'ancrer. Ye're just like her, ye're just like them all. Non, il s'y refuse – les forces sont à récupérer, cette prestance à restaurer, cette confiance à accentuer. « Ye did enough. » Pour amorcer ce chemin qu'elle lui montrait, les faiblesses quant aux souhaits que le hasard n'a pas pu exaucer. Elle aurait voulu faire plus, il prétend que les regrets peuvent être évincés. « Most of the men were shootin', they tried to fight back and they forgot about those who were bleedin' already. They ran to one more death when they could have spare some. » Grand discours, belles paroles – l'esprit qui n'aurait pas hésité à tous les abattre, rien que pour faire valoir cette supériorité. Que ce soit ces étrangers, mais aussi les siens qu'il estime de plus en plus limités. « Ye did enough because ye've help those who were scared and vulnerable. Ye did more than some of them. » Et il insiste sur ce fait, Eamonn. Il retrouve de sa superbe, s'y essaie en tout cas. Il laisse ses épaules se relever, fuyant le gouffre de son humanité – offrant les rennes à ce qui n'a jamais cessé de le guider. Colère et Haine mélangées, la Peur et la Honte réprimées.  

.tetra




_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
Revenir en haut Aller en bas
Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 333
crédits : Psyborg

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Sam 30 Sep - 12:17 ▬
Pulse of ambition
Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.


ft. @Eamonn O'More
Juin 2023.

« All of them. » L'incrédulité sur le visage, elle haussa un sourcil en direction de l'homme au regard perçant. Beau discours qui semblait plus politique qu'autre chose, qui marchait bien avec le personnage qui se tenait devant elle. Peut-être trop ? « Very... United. » Démagogique ? « Why not ? If you knew all of them. » Un léger sourire en coin et elle masqua la moitié de son visage dans sa tasse pour avaler une gorgée. Trop difficile à cerner, trop fermé, trop ouvert, les émotions qui traversaient son visage semblaient venir de nulle part, d'un claquement de doigts, à des moments un peu trop propices, presque réfléchies, elle ne savait pas quoi en penser. Elle plantait une affiche discriminante sur lui parce qu'il était différent de ceux qu'elle avait rencontrés, parce qu'il alignait les mots correctement, parce qu'il semblait en maîtrise totale sur tout ce qu'il faisait, tout ce qu'il disait, parce qu'elle ne gérait absolument pas la conversation, et elle en avait conscience, elle regrettait presque. Mais dans son esprit elle imaginait parfaitement tout ce qu'un homme de cette carrure pouvait influencer dans la vie de Junan. Elle l'imaginait parce qu'elle faisait exactement la même chose. Une réflexion et une manipulation des mots qu'elle offrait à Junan pour que les choses aillent dans son sens quand elle voulait quelque chose. De la manipulation, dans une quête de bienveillance et de paix des ménages dans son cas. Mais dans celui d'Eamonn ? A part leur appartenance à ce groupe qui semblait unir quiconque avait une goutte de sang irlandais, qu'est-ce qui pouvait bien faire d'eux des amis ? Des proches ? Plus elle y réfléchissait et moins elle voyait. Alors elle décidait, comme ça, que la connexion ne se ferait pas. Que même si elle aurait passé volontiers des heures entières à se noyer dans ce regard envoûtant, son cœur n'y céderait pas. « No you can't. » Un sourire, poli, serein, presque insolent. Elle n'aimait pas l'odeur de fumée et elle était chez elle. Il n'investirait pas les lieux. Il n'investirait pas Junan.

« Ye did enough. » Goût amer d'une forme de compliment qui ne passait pas. Le sourire effacé, les traits durs, presque effrayants. Les palpitations dans le coeur. Les bourdonnements dans les oreilles. L'envie d'attraper ses cheveux et de lui écraser la tête sur la table. A quel point Junan lui en voudrait si elle perdait le contrôle avec Eamonn ? « Most of men were shooting, trying to save the ones not dead yet. » Le dos de la jeune femme s'écrasa lentement sur le dossier du canapé tandis qu'elle reposait sa tasse sur la table dans un petit claquement. « Shut up. » La voix ferme, implacable, et pourtant d'une douceur affirmée, mordante. « You weren't here. » Le ton bas, les mots soufflés, le regard noir rivé sur l'homme en face d'elle, brillant d'une lueur haineuse. « You didn't see anything. Neither the cars, closing the street, nor the strenght, appearing in every garden and making escape impossible, swallowing everything like the flood. You weren't here to see how they were prepared, armed, organised. It's not your place to judge what the men did and did not, why some shoot, some ran away and some tried to save lives. » Son regard descendit une seconde sur lui avant de remonter, dans une espèce de mimique méprisante. « Nevermind your opinion, they did more than you because you weren't here. »

(c) AMIANTE


_________________


Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
Revenir en haut Aller en bas
Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Ven 27 Oct - 22:44 ▬


pulse of ambition
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

La malice dans le regard, une étincelle vacillante qui ne sait pas réellement comment pulser. Elle va, vient, se dissimule pour finalement imploser – un chaos sans nom, derrière un regard qui erre sur l'ombre qui s'est avancée. Il s'en imprègne, il cherche à la captiver – pour chasser ses propres démons, endossant ce rôle par instinct et nécessité. Entre les phalanges danse la nicotine qu'il n'a pas embrasé, sous l'azur froid s'ancre l'image de la demoiselle qu'il vient de déranger. Les plans étaient différents, l'attention devait être ailleurs. En une prise à affermir, en un écueil où placer les réminiscence de ce qu'il croit devoir accomplir – en un cœur qu'il tient à serrer, compresser, user jusqu'à l'assécher. Mais rempart se dévoile, plus robuste qu'il ne l'imaginait. Elle lui arrache la possibilité d'apaiser les poumons en manque, elle lui arrache la possibilité de distiller le poison entre ces murs qui commencent à changer. Le rictus est maigre, sans surprise, mais amusé. Un éclat singulier d'une arrogance qui lui revient, qui parvient enfin à retrouver son chemin. Désarroi s'étiole, peu à peu. Désarroi s'éteint, laissant place à tout ce qu'on peut lui reprocher – ce stoïcisme effrayant qui prend les devants. Et elle s'éveille, en un brasier nouveau dans le regard que les prunelles ont croisé. Il y a cette singularité, un tremblement dans cet équilibre qui semble écrasé. Les mots percent, intiment le silence. Les mots grondent, parviennent à éveiller ce que le hasard molestait ; le vrai visage de l'homme que les émotions s'étaient mises à masquer. Il observe, il étudie. Il observe, Eamonn, cet être qui pourrait se hisser entre lui et cette volonté létale qui continue de le consumer. « You weren't here. » Non, il n'y était pas – et dans les fantasmes que la nuit apporte, sa présence aurait changé bien des choses. Il n'aurait suffit que d'une intervention, que d'un contrôle entier sur ces pathétiques hommes qu'elle évoque pour qu'ils puissent avoir l'impression d'encore subsister. Il aurait joué avec les croyances, jusqu'à les faire ployer à ses pieds. Il leur aurait promis l'aube la plus claire qui puisse exister, rien que pour les faire courir jusqu'à ce que les rivières ne soient sang de ceux qui les ont offensé. Et elle insiste, elle ressasse. Il n'y était pas, mais les images sont là, au-travers des mots qu'elle se met à cracher. Il écoute, sans sourciller. Il écoute, Eamonn, rien que pour s'enivrer du moindre détail – opportuniste qui saisit tout ce qu'on peut lui concéder. « Nevermind your opinion, they did more than you because you weren't here. » Un sourire, cette fois. Une courbe aux lèvres, un rire très léger qu'il retient pour ne pas accentuer cet air déjà saturé, la manière dont l'oxygène s'est transformé. Il y a cette bataille qui semble sonner, comme un glas au-dessus d'un front cependant déserté.

Parce qu'elle résiste, parce qu'elle n'a rien à voir avec ces animaux indisciplinés.

« That is how ye see it, who am I to tell ye that ye're wrong, hm ? » Il s'en amuse, persiste à faire lanciner son bâton de cancer jusqu'à sa paume à peine levée. Il observe, n'a de cesse de chercher à tout y lire. Il observe, Eamonn, se laisse prendre au jeu qui vient de s'instaurer. Intrigué, curieux, intéressé. « But unlike ye, I know them. It's not about what ye're doing at that right moment, but about what ye're gonna do next. » Et les jambes se croisent, le dos épouse l'assise dans laquelle il s'était enfoncé. Il en oublie ces lieux misérables, la tristesse des paysages qui entourent cet antre dérangé. Il fait fi des quelques braises qui crépitent, de cet instinct qui voudrait en réclamer au respect qui fut manqué. Une pause, le regard qui refuse de dévier. Il lui reste, il veut percer au-delà de ce que le regard peut avoir à illustrer. « It's about the hand ye're gonna put on the shoulder, about the words ye're gonna use to ease the pain. It's about the promises ye're gonna swear, just fer them to sleep again despite their loss. That's how they works, me friends. » Il énonce les faits, il enjolive la manière dont cette espèce de meute peut fonctionner. Il lui offre quelques ficelles, tout en continuant sur son sentier. « When I said ye did enough, maybe more than some, it was true. Ye did more than some women who are used to it and who should know what to do in these situations; because they have already been confronted with it. » Et elle s'était redressée, gargouille, délaissant son chant en cet espace à s'approprier. « What I was saying, it's that I'm glad to know him being with someone as strong as ye seem to be. » Il y a cette voix intérieure, encore, qui tente son ascension. Elle s'écrase, se sent dépossédée de ses droits. Elle lutte, vainement, pour faire taire le parasite qui prend la gouvernance de cette carcasse installe et acculée. Un appel de la raison qu'une folie née il y a plus d'une décennie entreprend d'étouffer. Dans cette démence qui se remet à régner, il croit pouvoir de nouveau respirer. « I know it can be difficult to accept right now, but trust me, ye're gonna need those words someday. If ye've to be with os, as a part of this family, ye have to remember this. Ye did enough, as I will, as everyone will to. »  

.tetra




_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
Revenir en haut Aller en bas
Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 333
crédits : Psyborg

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Dim 12 Nov - 13:13 ▬
Pulse of ambition
Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.


ft. @Eamonn O'More
Juin 2023.

Ils étaient rares, ceux dont l'insolence flirtait avec la sienne. Ce rire, étouffé presque aussitôt, elle en connaissait les fondements parce qu'elle le servait elle-même très souvent. Alors c'était ça, la sensation humiliante de voir sa vision des choses rabaissée plus bas que terre ? Piétinée, ravagée ? Quand les choses dérapaient, Ezra se persuadait que sa vision des choses était la bonne et majoritairement elle l'était, mais statistiquement ça ne pouvait pas être le cas à chaque fois et elle savait que, parfois, elle refusait simplement de voir la vérité en face. Alors qui, de lui ou d'elle, se méprenait aujourd'hui ? La question devenait dérisoire tant les paroles de l'homme sortaient des sentiers battus. L'esprit de communauté, l'appartenance à une famille plus grande que celle qui partageait votre sang, le besoin de réponse, de vengeance, tout cela était étranger à Ezra. Et si elle n'avait pas compris pourquoi il lui avait lancé des fleurs au début de sa visite alors que chaque personne dans ce chaos avait tenté, à sa façon, de survivre, elle comprenait encore moins pourquoi il lui racontait tout ça. Et elle n'aimait pas ça, Ezra, ne pas comprendre. Elle était un esprit logique, mathématique, peu versé sur la fantaisie et les possibilités saugrenues. Ses réflexions, ses réactions, ses actions venaient d'une intelligence méthodique. Et là, elle ne voyait aucune connexion entre les faits énoncés par Eamonn et... Elle ? Parce que son manque de présence lors de la fusillade et son manque d'attention sur elle lors de la cérémonie était suffisants pour se demander d'où il tenait de tels éloges, parce que les fils étaient difficiles à rejoindre, parce qu'elle ne comprenait pas d'où venaient toutes ses certitudes. « What did I do ? » finit-elle par demander. Le dos semblait coincé contre ce dossier de chaise, comme un espace nécessaire avec l'intru qui paraissait plus menaçant que n'importe quel connard qui avait pu lever la main sur elle. Parce que les mots, parce que le sourire, parce que l'incompréhension étaient des armes bien plus fortes que les poings. Et elle comprenait doucement que ce qu'elle ressentait pour cet homme, c'était de la peur. Un sentiment dont elle n'avait pas vu la couleur depuis longtemps. « My help during the shooting was a fail, and I needed that funeral ceremony to appease my heart. My help during the meal service ? I wouldn't dare to upset this old lady who gave me the plate, she's dreadful. So what did I do ? »

Le coeur devenait douloureux de battements, la boule dans le ventre désagréable de peur. Et pourtant, l'artificière ne cillait pas. Le danger n'était pas immédiat, elle le sentait, et la curiosité était plus forte que le reste. « You seems to guess a lot about me since we meet for the first time. So what make you think I'm strong ? Because I talk back to you and you're not used to it ? Or because someone told you ? Don't tell Junan did, I know he did not. » Il s'était redressé, le corbeau, un peu trop, ses grandes ailes lui faisaient de l'ombre. Et elle fit de même, quittant enfin le dossier de son siège pour s'avancer, posant ses bras croisés sur la table dans un rapprochement qui n'aurait été convenable qu'entre proches. Aucune trace d'amusement sur ce visage qui commençait à trahir l'inquiétude de la jeune femme. Pour elle, pour Junan, pour cet homme de mauvaise augure qui étendait son ombre au dessus d'elle. « My family is Junan. That's the only one I'm with, I don't take any side but his. » La voix basse, presque dans un murmure, un secret partagé, le regard ancré à tout jamais. « And you know what ? I know what he does, I know what risks he takes, and I don't like to realise he's partially doing this for someone like you. » Les bras décroisés, elle s'en servit pour s'appuyer sur la table et se relever. Ses yeux dévisagèrent le corbeau quelques secondes puis elle alla ouvrir la porte de la caravane en se tournant vers lui, la main tendue vers l'extérieur. « Your time here is over. Call him if you want to speak to him. »

(c) AMIANTE


_________________


Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
Revenir en haut Aller en bas
Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

pulse of ambition | ezra Empty
▬ Lun 1 Jan - 18:37 ▬


pulse of ambition
▬ Now I am become Death, the Destroyer of Worlds ▬

La poésie est entachée, le calme feint de toute part. Il y a ces mots qui résonnent et font tâche, quelques vers isolés qui réverbèrent sur les murs de taule où ils se sont enfermés. Et l'air est lourd, saturé. Il y a cette brume immatérielle qui s'élève, le soufre des profondeurs. L'appel du mal sur l'esprit consumé, brisé – la faille écartée qui recrache un fiel jusqu'à la conscience armée d'instabilité. Il observe, il guette les traits. L'azur perce les chairs, cherche la fenêtre de l'encéphale. Il veut y voir les intentions, les pensées emmêlées qui se bataillent un portrait à tirer. Il s'enfonce dans cette léthargie malsaine, Eamonn, pour parer à tous ces doutes qui cherchent une entrée. Il s'en remet à cette pénombre, au venin qui écrase l'humanité sous un tombeau froid et scellé. Il jauge pour comprendre, pour apprendre. Il mesure l'impact de ses paroles, celles qui parviennent à faire ployer ceux dont la conscience est abîmée. Mais elle tient la défense, petite chose à portée. Elle s'arme de méfiance et le jeu n'en devient que plus exaltant, assez pour parfaire l'emprise des tréfonds sur la lumière qu'il n'en peut plus de partager. L'autre silencieux, muet dans la cage qu'il lui réserve au plus profond de lui-même. Silencieux, cette partie de lui qui cherche à s'émanciper, qui voudrait l'épargner. Le sauver. De lui-même, de ses démons qui parviennent à l'enlacer, de ses maux qui transforment le cœur en une pierre immuable, quoi qu'instable. Le sauver de lui-même, de ce qu'il devient en chutant dans ce qu'il ne peut contrôler. Un monstre de peur, une créature infâme qui ne jure que par le chaos, que par le pouvoir. Persuadé que le monde lui doit bien plus qu'une vie sereine, des pardons quant à tout ce qu'il a enduré ; il veut être vu, prié. Il veut qu'on se souvienne de lui comme l'émergence même d'une nouvelle divinité. Et il écoute alors, attentif, de plus en plus froid. C'est le contrôle qui s'installe sur les émotions tremblantes, c'est ce frimas soudain qui vient balayer les restes des temps anciens. Il doit s'élever, préserver ce qu'il a créé. Les prémices d'un règne que rien ni personne ne saurait faire cesser. Elle en devient cible, la jeune femme qui tient bon, qui se dresse entre lui et ce premier disciple approché. « You seems to guess a lot about me since we meet for the first time. Il ne fait que jouer avec ce qu'il croit percevoir, il ne fait qu'avancer sur des chemins sinueux, glanant quelques possibilités, quelques faits – il les transforme pour amadouer les endocardes et les encéphales désorientés. Il joue avec les songes, Eamonn, pour asservir puisque son dessein est bien plus grand, bien plus important. So what make you think I'm strong ? Because I talk back to you and you're not used to it ? C'est une courbe aux lippes qui s'ancre, une ligne délicate qui fracasse l'inerte de la statue qu'il en devenait. Il observe et il y trouve les forces qui manquaient à la conscience qui vacillait. Plus elle résiste, plus elle parvient à l'éveiller. Or because someone told you ? Don't tell Junan did, I know he did not. » Qu'elle cherche, la vérité est ailleurs, dans une inconscience discrète qui ne cesse de s'activer. Qu'elle cherche, parce qu'il peut continuer de veiller, d'étudier tout ce qu'il n'a pas su pleinement observé avant d'avoir à s'y présenter. Confiance qu'elle empoigne, qu'elle met à contribution. Une approche, les traits un peu plus dévoilés. Il s'attarde dessus, Eamonn – et Oliver est privé de sa voix maintenant que les ténèbres se sont imposées.

« My family is Junan. That's the only one I'm with, I don't take any side but his. » Ainsi s'impose les faits, les émotions prennent les devants. Elle lui offre une corde à laquelle la main s'accroche, prête à tirer, à hisser la liberté au-dessus de son linceul pour la pendre selon ses volontés. Elle lui ouvre inconsciemment la porte pour pleinement se laisser enchaîner ; le sourire n'a pas décru, toujours brièvement levé. « And you know what ? I know what he does, I know what risks he takes, and I don't like to realise he's partially doing this for someone like you. » Si maligne, si prévoyante – pourtant si prisonnière des sensations, des sentiments qui contrôlent les mots et l'avenir qu'elle cherche à s'approprier. Si maligne, si prévoyante – si généreuse dans ce qu'elle lui concède. Elle qui se lève, qui rappelle cette distance. La main tendue, l'air frais qui s'immisce – l'appel de l'obscurité, craintive des maigres lueurs qui émanent de cet endroit misérable. L'invitation à rejoindre son univers, ce rien fait de néant que les phalanges effleurent alors que les dires percent le silence qu'il a maintenu. Il n'a pas bougé, Eamonn. Il tient cette place qu'il est parvenu à retrouver – sans trembler, sans que sa propre voix n'est à s'élever. Sans l'intrusion qui contrecarre tout ce qu'il voudrait orchestrer. Il n'y a plus que cette brise pour siffler, rien de plus que le chant du néant pour tout surplomber. Il observe encore, ne cesse de succomber aux instincts qui tirent les ficelles de son être saccagé. « Men like me, hey... » Il reprend le fond de ce qu'elle dénonçait, la loyauté idiote de celui qu'elle a choisi d'aimer envers ce qu'ils sont censés former ; une famille qu'il n'aspire qu'à diriger. Un culte qu'il veut créer, une loge pour que le titre soit redoré. Craque l'allumette, s'embrase le tabac séché. Il fait fi de l'autorisation qu'elle ne lui a pas donné ; Eamonn et cette arrogance démesurée.

Tombent les cendres sur le sol décoloré, s'étiole la fumée épaisse que les pulpeuses laissent passer. L'azur n'a pas dévié, il guette la demoiselle qui s'était éloignée. « He's not doing this fer os, he's doing it fer himself. How can ye not see that ? » Pression sur l'encéphale qu'il veut accentuer, la vérité qu'il déforme pour parfaire les doutes, les incertitudes – il déchaîne les marées sur les rives d'ores et déjà encombrées. « He's doing this because he needs to be part of something and the truth is... he's great at it. He needs something bigger than what ye think he's doing, much bigger than all the things ye could've to offer him. » Le timbre a changé, plus grave, moins tremblant – éloquent et glacial, comme si les vents avaient arrêté de souffler. « Men like me... We're giving to the men like him what they searching fer. » Et enfin il se lève, Eamonn. Les ailes déployées, encombrant jusqu'à l'entièreté de cette demeure à demi sécuritaire. Il n'oublie pas ce qu'il orchestre, les griffes qui ont à s'enfoncer dans les chairs citées, jusqu'aux tréfonds d'une âme à guider. Il s'est levé, le monstre que les fumées enveloppent, comme attirées par les braises qui les rappellent pour mieux les expirer. « He's me friend. He's like a brother to me. » Statue s'est avancée, franchissant la distance, réduisant la sécurité. Cigarette en main, l'autre rejoignant les profondeurs d'une poche qu'elle n'aurait pas dû quitter. Il contemple les traits, il ancre chaque mimique dans son esprit. Il s'abreuve à tout ce qu'il peut s'approprier, il y puise cette force improbable dans ce soupçon désorienté qui flirte aux prunelles croisées. « I keep an eye on him because I won't never let something happen to him, to any of them. Never. I suggest ye to stay afar if yer idea was to drag him away from his true family. Ye don't want to be part of it, fine, but it's yer choice, only yers. Don't forget that. » Un conseil qu'il distille, la voix qui danse en un ballet de sous-entendu. Ce n'est pas l'homme qui s'exprime, mais la chose qui tient à s'élever, la démence qui voudrait pouvoir s'étendre – grandir, imploser. Eamonn. Et il tique, celui dont les lèvres se sont scellées. Il tique tandis que le regard n'a pas dévié, si près, l'instinct clamant quelques litanies avant qu'un pas n'ait à s'orchestrer. Les prémices du retrait. « I'll call him. Ye said ye're on his side, then I'll be on yers if ye need it. But think about all of what I told ye and then, maybe ye will see what ye have to win by accepting what he's part of. They sees ye already like one of os, it depends on ye now. Ye love him ? Then try to understand what ye have to do fer him to continue to do the same. » Et enfin l'azur se détourne, balayant les alentours, accrochant le moindre détail – la place de chaque chose, jusqu'aux cendres qui se sont déposées un peu plus loin. La courbe aux lèvres s'est dissipée depuis quelques secondes, les traits de nouveau creusés, suintant ce fiel sans nom qu'ils peinent tant à appréhender. « It was nice to meet ye, Ezra. »   

.tetra




_________________



pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

▬ BEYOND THE VEIL ▬

pulse of ambition | ezra Empty
▬ ▬
Revenir en haut Aller en bas
 Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
darkshore :: Among which there's no difference :: rest of the world-
Sauter vers: