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 questions and doubt | erin

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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
east wind

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
cicatrices : 211
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Sam 24 Juin - 23:52 ▬



questions and doubt
CODAGE PAR TETRADKE


Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Il n'a suffit que d'une idée, un songe imprimé – une sentence sur l'esprit vouée à durer. Le doute. Il n'a suffit que d'une petite idée, un songe si minime qui finalement s'est propagé. Et les nuits sont devenues courtes, le souffle parfois irrégulier. Un rythme nouveau pour l'endocarde désemparé. Ils appellent ça le doute, il a nommé ces sentiments fragilité. Et l'ego peine à s'en remettre, frappé par cette véracité qui dépasse de très loin toutes les suppositions qu'il s'était fait. Jamais le cœur n'aurait dû se laisser empoisonner. Jamais ses jours n'auraient dû se calquer sur ces banalités. Jamais il n'aurait dû chanter les louanges pour cet être qu'il ne savait pas comment appréhender. Cat. Elle l'a changé ; il n'a suffit que d'une petite idée pour pleinement l'empoisonner. Une vision différente du monde qu'il essaie de sauver, comme un souffle retrouvé aux poumons compressés. Il n'a fallu que d'un baiser, et clarté s'est élevée. Surplombant les horizons discrets, les pénombres embusquées. Il n'a fallu que d'un baiser, et il s'est condamné. Lestat et sa neutralité neutralisée. Une once de vitalité flirtant avec les veines, animant le palpitant d'une hymne au nom félin. Il s'est laissé avoir, et maintenant que les secrets commencent à se révéler, le voilà qui peine à tout accepter. Il s'était fait une idée, Roseburry. Il s'était fait toute une image de cette relation et de ce qu'elle pourrait avoir à leur apporter. Loin des mondes qu'ils ont tant foulé, loin des sentiers qui leurs étaient probablement attribués. Si loin, si loin de tout ce pour quoi ils œuvraient. S'ils savaient, s'ils avaient su. C'est un soupir qui brave les pulpeuses, un souffle silencieux qui trahit toute la stupidité de son aller jusqu'en ces lieux. Il a quitté le repaire, l'antre sombre et froid dans lequel il se terrait. Il a délaissé les dossiers, les photographies et les hypothèses sur les récits contés. Il a laissé derrière lui tout ce qu'il a toujours honoré pour s'en remettre à la réalité, aux tremblements d'un cœur qui craint l'avenir qui lui semble réserver. Parce qu'il a cette obscurité qui gronde, elle s'avance et menace. Elle s'installe sur l'immensité de ce qu'ils créaient, sur ce conte improbable qu'ils étaient en train de magnifier. Le doute. Le doute qui va et vient, pullule entre les rouages d'une conscience d'ordinaire bien huilés. Il s'y laisse bercer, violemment. Il s'y laisse prendre, jusqu'à parfois l'insomnie et la paranoïa accentuée. Il s'y est laissé piéger, Lestat, jusqu'à oser ces quelques pas sur le perron d'une demeure qu'il n'aurait pas dû approcher. Faible, emprisonné dans les filets de quelques sentiments qu'il ne parvient pas complètement à dompter. Le cœur qui tient à s'offrir quelques certitudes malgré la brume qui s'y est logé. La raison supplie le retrait, cette nouvelle impulsivité quémande les vérités cachées. Un savoir qu'il aurait dû appréhender. Des faits que l'imagination s'était mise à réfuter. S'il savait. S'il avait su.

Il a osé, un pas après l'autre jusqu'à sonner.
Les traits sont fermés, un sérieux naturel en maquillage sur les cernes creusées.

Patience à user. Patience à faire subsister. L'azur qui longe les murs, qui s'attarde sur le moindre détail. Il essaie de tout apprendre, de tout voir. L'image en seule interprétation première, demeure misérable qu'on essaie de faire tenir. Ruines d'un ancien temps que le nouveau monde peine à accepter. Misère sur les façades, l'intérieur qu'il se met à envisager – quelque chose de précaire, loin d'un confort pour l'homme qui arpente ce pauvre plancher. Et pourtant, lumière s'avance et s'élance. Elle heurte le visage du Lieutenant qui s'est trop élancé. Elle abîme cette habitude de pénombre dans laquelle il se reposait. Clarté nouvelle, clarté étrange. Et le sourire qu'on lui offre, et cette sympathie qu'il ne sait pas comment appréhender. Les phalanges se sont enfouies dans les poches du long manteau et la dame qui l'accueille est analysée. « Sorry to disturb. I was thinking that... your partner could be here today. Unless he's got more... important to do. » Un rictus, faux et feint. Un rictus qu'il laisse s'installer, comme un masque sur la terrible vérité. Il suppose bien des choses, bien des faits. Il sous-entend la perfidie que celui-là s'emploie à bien dissimuler ; les actions derrière la bienséance qu'il proclame depuis des années. Les méfaits derrière une bonne conduite qu'on aurait dû davantage surveiller. « I'm Lestat, by the way. Cat's... boyfriend. » Ça sonne faux par ce timbre. Le terme est trop puéril, pas assez sérieux. Il y a cette espèce de dissonance dans ces syllabes qu'il ne savait pas comment prononcer. Tout devient surréaliste, hors d'une zone de confort qu'il n'a jamais délaissé. Les frontières sont dépassées et il sait, Roseburry, il sait qu'il n'est plus en mesure de reculer. Aussi, il a tenu cette prestance devant l'hôte qu'il n'espérait pas. Les choses devaient être toutes autres, les mises en garde immédiates. Et le voilà à tenir sa position, sans avancer, le regard qui lorgne un instant que la jeune femme avant que l'instinct ne surplombe la surprise qui s'était insufflée. Qu'importe l'absence qui dérange, les réponses pourraient être cueillies sans que les voix n'aient à trop se hausser. Malin, celui qui s'est aventuré jusqu'en ce quartier d'ordinaire esquivé. Malin ou bien téméraire, lancé sur une pente glissante qu'il pourrait ne plus être en mesure de remonter. Parce qu'il y a déjà cette faille qui se creuse entre l'adorée et ce qu'il peut être – les habitudes tenaces de surveillance qui finissent de tout déranger. Si elle savait. Si elle avait su, Cat, que malgré les disputes, le besoin de savoir l'amènerait à ainsi s'enfoncer dans ce qu'il ne devrait pas avoir à observer. « You're Erin, right ? » Trop tard. Trop tard pour revenir sur ses pas et sauver ce qui pourrait encore l'être maintenant que les plaies sur l'esprit se sont dessinées. Cat ne lui pardonnera pas cette avancée ; il le sait, bien qu'incapable de pouvoir y renoncer. Il doit savoir, il en a fait une nécessité pour tout enfin anticiper.  





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no justice, no peace
I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 339
crédits : signature: phantasmagoria | avatar + icons : jospleen

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▬ Mar 11 Juil - 0:07 ▬

questions and doubt

6 Juillet 2023
Les coups qui frappent à la porte viennent tirer la jeune mère des pensées qu’elle n’arrive plus à maîtriser. Ces derniers temps, les insomnies reviennent hanter ses nuits dans lesquelles le doute vient s’immiscer. Ailleurs, elle regardait la télé sans vraiment s’intéresser au sujet du film qui se déroulait sous ses yeux.

En jetant un coup d'œil à son téléphone, Erin tente de se remémorer une invitation lancée qu’elle aurait oubliée. Rien ne lui vient pourtant en tête. La silhouette qui se distingue derrière les carreaux de la porte d’entrée ne lui rappelle rien. Elle en vient tout de même à se lever et à ouvrir cette porte pour se retrouver nez à nez avec un inconnu qu’elle prend dans un premier temps pour un de ces missionnaires qui frappent parfois aux portes afin d’attraper les esprits les plus faibles. Elle le laisse pourtant commencer, les sourcils froncés à l’évocation de l’absence de Kadeuce. Pas vraiment surprise, elle hoche la tête, pensant avoir oublié le visage d’un ami dont il lui a parlé dans l’année. Il faut dire qu’elle a bien eu du mal à retenir toutes les têtes de l’entourage du père de sa fille. Mais il n’en est rien, et la présentation de l’homme étire un sourire sincère à la jeune femme qui le prend dans ses bras dans la manifestation d’une joie trop exaltée. “Oh ! You should have started with this information ! I've finally met you, I've heard so much about you!” Erin avait surtout entendu les réticences de Kad concernant l’homme qui se trouvait devant elle. La méfiance inspirée par un insigne qui n’était pas vraiment apprécié dans le quartier. Lestat Roseburry ne faisait pas partie de ceux qui avaient gagné le respect de l’homme qui partageait sa vie. Mais ce n’est pas dans la nature d’Erin Ward de se méfier, ou ne serait-ce que d’imaginer que l’on puisse venir jusque chez elle avec de mauvaises intentions, ou l’idée de lui nuire.

“Come in, make yourself at home !” D’un geste de la main, l’invite à le suivre, traversant la maison à peine rénovée, les pièces rapidement occupées par un désordre qu’elle ne prend pas la peine de ranger. En passant devant la cheminée, elle glisse entre ses doigts une cigarette entamée qu’elle ne peut s’empêcher de raviver alors qu’elle lui sourit. Le médecin lui a pourtant demandé de diminuer la fréquence de cette mauvaise habitude qu’elle a depuis l’adolescence. Mais Erin n’en fait qu’à sa tête. Dans une insupportable obstination, elle agit comme si rien ne changeait pour elle, comme si son corps n’était pas en train de lutter pour donner vie à cette famille qu’elle désirait tant. Erin était pleine de contradictions, perdue entre ses volontés et ses craintes inavouées qu’elle ne parvenait pas à confier. Elle ne dit rien, sourit et tait ce qu’elle ne pourra pourtant bientôt plus dissimuler. Etrangement, son corps semblait être au diapason avec les émotions de la jeune femme, elle ne ressent rien si ce n’est une extrême fatigue qui prolongeait ses nuits déjà largement étendues. Comme Eunice, l’enfant qu’elle n’arrivait pas à imaginer se faisait discret, son arrivée n’avait été trahie uniquement par l’absence de ce rappel mensuel qu’elle surveillait plus ou moins.”Do you mind if we go outside ? There’s my daughter.” Naïve mais pas encore complètement stupide, elle cherche à éviter à l’homme de s’attarder trop longtemps sur les détails de leur vie. Dans la cuisine, elle remplit deux tasses de café et, ne lui laissant pas vraiment le choix, lui en met une sous le nez avant d’ouvrir la porte menant au jardin clôturé, une énergie feinte toute retrouvée. “Kad is working, but I can call him if you want.” Nul doute qu’il sera ravi d’apprendre que l’homme se trouve sous son toit. Dehors, Eunice joue sur la table du salon de jardin. Erin l’avait vu faire de nombreux allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur de la maison, sans se préoccuper réellement de ce que faisait sa fille. Elle avait visiblement décidé de transformer le bout de jardin en parc aquatique. Mais lorsqu’elle voit sa mère et l’inconnu, Eunice se fige pour le dévisager, une poupée plongée la tête dans l’eau à la main. “Eunice, say hi to Lestat, he’s aunt Cat’s boyfriend !” Réfractaire, la gamine secoue la tête de droite à gauche avant de courir se réfugier à l’intérieur, faisant retentir un no sonore autour d’elle. Gênée par ce manque évident d’autorité offert à l’homme, Erin prend place en riant nerveusement. “She’s shy.” La jeune femme sait pourtant très bien que le comportement de sa fille est la réponse à ce frère et ou cette soeur à venir qu’elle n’a pas encore accepté. Et au fond, Erin s’en veut, culpabilise à nouveau d’avoir fait vivre sa fille dans l’instabilité pendant si longtemps. Alors, elle ne dit rien, laisse une enfant de bientôt sept ans dicter sa vie, persuadée de pouvoir ainsi se rattraper. Tirant sur sa cigarette, elle reprend pour faire oublier la scène à l’invité. “So, what brings you here ?”
(c) DΛNDELION

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sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
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▬ Dim 16 Juil - 19:33 ▬



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Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Contrôle arraché. Contrôle qu'il tient à récupérer – besoin viscéral qui s'implante, qui hante jusqu'à l'âme qui s'infecte sous cette petite idée. Il n'a pas bougé, tient encore sa position devant celle qu'il vient de déranger. Opportunité. Le contrôle à portée, l'appréhension qu'il pourrait silencier par son audace, par cette témérité osée. Là, sur le perron d'une demeure qu'il n'aurait pas dû approcher, Lestat guette et observe. Jugements et réflexions s'emmêlent, un tout habituel qui règne sur le regard qui s'est abaissé. Il jauge la demoiselle, il essaie de lire au-travers des traits. La surprise et l'incompréhension. La mémoire très certainement fouillée, puis la surprise, cet éclat soudain qui illumine jusqu'aux éclats alors ravivés. Un sourire qu'il peine à rendre, une joie incompréhensible dans cet accueil qu'elle ose entreprendre. Les bras sur lui refermés, et comme un chat en harnais, lui s'est figé. Marbre insensible à la chaleur, réticent aux effusions dont elle use en l'instant. Elle a entendu parler de lui et curiosité s'en mêle qui voudrait pouvoir être rassasiée. Nombreuses sont les interrogations qui naissent de ce qui est récité, mais les réponses soufflées – emportées par une brise légère qui ne fait que passer. Elle a entendu parler de lui, et si le doute persistait quant à l'ombre que bien-aimée aurait pu poser sur son existence, le voilà aussitôt levé. « Come in, make yourself at home ! » Hésitation, anticipation. Cocktail de méfiance qui se déverse jusqu'à tout ensevelir. Il toise un instant encore avant que les pas ne soient osés. Derrière ces murs se trouvent les vérités qu'il cherchait, peut-être. Derrière cette façade rafraîchie se tient l'antre du frère dont il n'a de cesse de se méfier. Repenti aux lourds secrets, traînant avec lui la misère d'un monde qu'il tient à démanteler. Elle est trop belle, cette occasion donnée. Elle est bien trop flamboyante pour ne pas si aisément y céder. Parce qu'il s'est avancé. Parce qu'il est entré. Parce qu'il vient de se condamner à une énième dispute au profit d'une crainte qu'il ne parvient pas à museler. Guidé, l'homme qui s'enfonçait dans ces réflexions. Guidé et qui acquiesce sous ce qu'elle suggère – petite vie à veiller, il l'avait presque oublié puisque obnubilé par sa quête première, cette nécessité de vérité. Il ne fait que suivre, Roseburry, s'attardant sur le moindre détail jusqu'à s'attarder sur les traits de cette gamine décontenancée. Contrôle arraché. Contrôle qu'il tient à récupérer, mais qui manque encore comme il observe cette innocence à peine ternie ; loin de toute réalité, loin des secrets qui semblent ici régner. Elle est la vie que tous ont oublié, cette parcelle d'existence que les choix saccagent dès que le cœur se laisse infecter. Elle est la vie qui finira par se briser, parce que l'Homme est odieux et impétueux, parce qu'elle porte l'un des noms sur lequel traîne une triste malédiction. Oh, l'humanité. Terrible et salvatrice ; adulé par les ignorants, crainte par ceux s'en protégeant. Il n'a rien dit, Lestat ; parce qu'il s'est laissé prendre à la clarté de cette jeune vie que rien ne saura épargner. Jamais ; jeune brin de beauté damné. Conscience s'en remet à sa lucidité, la tasse de café qu'il n'a pas encore levé, la voix s'élève à nouveau qu'il parvient enfin à écouter. « So, what brings you here ? »

Tout, rien ; rien qui ne la concerne, et pourtant il en vient à douter.
Il venait pour l'homme qui pourrait encore tout saccager.
Il croit pouvoir largement s'en passer comme cet esprit ne semble pas si fermé.
Occasion donnée. Opportunité à empoigner.

« Nothing really. » Mensonges, mais les sens sont désordonnés, dissipés. Il s'est avancé, contemplant ce jardin qui appelle à l'accalmie quand lui n'imagine que ces chairs décomposées sous la terre retournée. Il a encore la vision de cette jeune fille en train de jouer, l'insouciance dans les prunelles quant à la noirceur qui anime ces lieux où elle doit s'élever. « Well... I... I needed to talk with him about Cat. » Il s'en remet à l'honnêteté, jauge enfin cette hôte qui peut l'écouter. Il essaie d'y voir l'ouverture dissimulée, une faille dans l'âme qui supposerait la compréhension et l'écoute sur tout ce qu'il aurait à sous-entendre. Les termes à choisir, les phrases à savamment tourner. L'enjeu est grand sur lequel il en vient à miser. Lestat déterminé à voir au-delà de ce que l'adorée osait enfin lui confier. « But I realise that... maybe it's a family thing, to hide things from the ones they love. » Il ose, la voix sans saveur – peut-être trop neutre. Parce qu'il prend sur lui de ne pas laisser les sentiments s'immiscer, passer plus avant des barrières qu'il essaie de relever. Il y a cette frontière qui s'embrase, des flammes incandescentes qui se dressent devant l'audace d'ores et déjà usée. Il n'a fait qu'avancer, ignorant l'incendie qui n'aspire qu'à tout ravager – même ces maigres espoirs d'avenir qu'il parvenait enfin à percevoir lorsque les paupières se fermaient. Il avait imaginé ces heures glorieuses, ces instants solaires que personne n'aurait supposé. Une vie bien différente de celle qu'il a mené jusqu'alors, une famille improbable qui porterait ce nom qu'il craint de voir s'entacher. L'innocence d'une vie sous sa responsabilité, vouée à errer entre la clarté qu'il veut réinstaurer et les ombres qui ne peuvent être chassées. « I think I'm losing her... » Il l'a laissé s'exposer, brièvement se manifester. Le cœur à l'origine des paroles qu'il vient de souffler, un rictus sans saveur sur les pulpeuses tandis qu'il s'en remet à la verdure de ce jardin fermé. « She told me her brother didn't know about your daughter the first years of her life because you left. Lentement, un pas après l'autre. Conversation qu'il s'imagine banale quand il s'y est précipité bien trop rapidement. Mais Lestat n'a jamais su changé, allant là où il souhaite aller, sans rond de jambe, sans normalité à feindre puisque peu habitué. You had the chance to start over far away from here. You knew he was the father, but you didn't came back before. Why did you then, knowing that maybe nothing wouldn't change ? » Il sous-entend qu'il sait, il sous-entend ce savoir qu'il a si bien dissimulé. Mais il s'y laisse griser, l'homme, par la possibilité que peut-être celle-ci s'ouvrirait. Il y a cette espèce de bonté trop rare qui subsiste dans les prunelles qu'il a croisé ; et l'âme s'est trop éveillée au contact de cette âme qu'il est en train de sacrifier à être si borné.   





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▬ Jeu 27 Juil - 16:57 ▬

questions and doubt

6 Juillet 2023
Elle ne se doute de rien, ne voit pas les choses venir alors qu’elle continue à tirer sur le poison dont elle ne peut se sevrer. Erin suit le regard de l’homme sur ce bout de jardin, écoute les mots prononcés avec neutralité, comme s’il s’agissait pour lui de simples faits énoncés, d’une histoire qu’il cherchait à composer. Déformation professionnelle certainement. Cat lui avait parlé du caractère renfermé de l’homme, dénotant totalement avec sa personnalité à elle. Mais peu à peu, la langue se délie, sans qu’elle n’ait rien à pousser. Et dans un léger sourire, elle croit percevoir le besoin de se confier sur ce qu’ils ont en commun, sur cette famille qu’il analyse tant bien que mal. De quoi parle-t-il ? Les mots intriguent, attirent l’attention de celle qui se mord la lèvre afin de dissimuler la gêne qui s’empare peu à peu de son être. Elle s’imagine bien que Cat n’a pas été lui confier les activités de son aîné au sein du quartier. Le regard en fuite, Erin tait les secrets pour ne pas condamner l’être aimé. Un vent de panique souffle sur les pensées qui ne savent plus où aller. Les mains refermées autour de la tasse brûlante, elle se concentre sur les révélations lancées avec discrétion. Il croit la perdre, déjà certainement trop amoureux pour supporter un tel supplice.

Mais l’homme ne pose pas les bonnes questions. Sous-entendu d’une dernière phrase qu’elle ne relève pas et qui devrait pourtant l’inquiéter. Bien loin des réalités, Erin ne voit pas le danger qu’il peut représenter. L’homme se trompe, ne sait rien de cette détresse qui l’oppressait chaque jour un peu plus alors qu’elle se trouvait loin d’ici. Il n’y avait rien avant son retour. Rien que le néant dans lequel elle se noyait volontairement. Seul le vide manifestait sa présence derrière l’outrance de la vie qu’elle prétendait mener. Elle n’était rien et Kadeuce n’a rien à voir avec tout cela. La jeune femme chasse ses pensées derrière un écran de fumée soufflé. “Why did I come back ?” Elle rit en se penchant pour écraser la fin de la cigarette qu’elle n’aurait pas dû fumer. Elle rit, comme s’il s’agissait d’une évidence. Parce qu’elle devait le revoir, lui présenter sa fille et lui montrer la famille qu’ils pouvaient former ensemble. Parce que les traits de sa fille la ramenaient à lui, à cette vie qu’ils auraient pu avoir si elle n’avait pas pris la fuite, poussée par les doutes qu’elle ne maîtrisait déjà pas il y a quelques années. Ils étaient faits pour être ensemble, et Erin s’en était convaincue dès le premier regard qu’il avait posé sur elle, laissant difficilement l’idée de côté par la suite. Elle ne confie cependant rien de la folie de ses pensées à l’homme de loi. Erin désigne les alentours d’un vague geste de la main, le sourire animé d’un enthousiasme bien connu. “This is where I belong !” Cet ancrage au quartier qui l’a vu revenir, auquel elle n’a pas su échapper. Encore aujourd’hui, elle ne se voit pas en partir, retenue par des racines bien trop profondes qu’elle est incapable de couper. Eight mile les laisse toutes et tous s’engouffrer dans ses ruelles sombres, avide de récupérer cette liberté qu’elle leur a volé il y a bien longtemps. “And, y’know... I didn't want Eunice to blame me later for takin’ her away from her father. You're right, Kad could have said he didn't wanna know her. But at least, he would have known she existed. See ?” Erin cache ses vérités derrière un sourire, approche ses lèvres du bord de la tasse pour s’y noyer, pour ne rien lui livrer de plus. Elle ne comprend pas vraiment les questions de l’homme et l’inexpressivité de ses traits ne l’aide en rien à se rassurer. Nervosité s’empare de l’esprit, mêlant le tout à l’inquiétude qu’elle tente de ravaler en une gorgée de café. “But you’re not here to talk ‘bout me, right ?” Elle se raisonne, connaît son esprit trop prompt à vouloir inventer le pire derrière le moindre geste. Elle se reprend, éloigne les pensées insensées pour en revenir au sujet premier, à celle qui a mené Lestat jusqu’ici. “Why do you think you're losing her ? Did somethin’ happen between you ?”
(c) DΛNDELION

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▬ Mar 15 Aoû - 1:12 ▬



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Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Le besoin est inconscient, instinctif. Le besoin grogne pour être satisfait, pour qu'enfin un soupçon de répit puisse être saisi et usé. Vanité qui ne fait que s'étendre, qui condamne les songes emmêlés. Une bonne idée, l'erreur de trop. Une bonne idée, mais les pas mal orchestrés. Souplesse de la conscience, manipulation déréglée. Il se fourvoie en s'ancrant à ce sol qui n'est pas sien – si loin de tout ce qui pourrait l'aider. L'obscurité de ses murs, la noirceur dans laquelle lancinent les murmures et les faits, les actes étudiés que l'esprit ne peut plus ignorer. Il ne lui suffirait que d'un dossier à agiter, quelques détails à creuser pour pleinement s'approprier ce pouvoir qu'il venait réclamer. Mais il n'a rien, rien que ces doutes et cette instabilité – rien que des suppositions pour masquer le savoir qu'il ne sait plus comment user. Pour parfaire le serment récité, ou pour trouver une issue à l'impasse dans laquelle il a mené cette relation qui l'a déjà tant changé. Possibilités, certitudes implicites et voilées. Hypothèses tues et enterrées, cachées au monde et au regard qui craint d'avoir à s'y attarder. Les forces manquent et les piliers sur lesquels il se dressait se sont lentement effondrés. Il croit pouvoir compter sur la magnifique étincelle qui brillait dans le regard croisé, avant d'avoir à se souvenir qu'elle a choisi cette vie, qu'elle s'en était imprégnée même malgré cet envol évoqué. Il se fourvoie, Lestat ; il ne fait plus que cela. Parce qu'elle appartient à ces contrées malmenées, parce qu'elle fait partie de cet ensemble qu'il craint de voir lui arracher tous les espoirs fantasmés. Elle appartient à ce tout qu'il venait damner et le cœur s'emballe, en un battement rapidement silencié. Alors il s'est tu, offrant ce silence à la demoiselle qui insiste et persiste. Les dires qu'il n'écoute plus que de moitié, les alentours balayés pour y chercher un ancrage momentané. Les pensées emmêlées, nausées qui prennent et oppressent jusqu'à tout surplomber. Les raisons sont floues de cette avancée en ces terrains minés. « But you’re not here to talk ‘bout me, right ? » Trop bref et sans impact, cette courbe aux pulpeuses. L'azur qui s'y attarde le temps d'une seconde, la demeure observée. Il venait trouver l'homme qui pourrait tout saccager, il venait réclamer le repli de ce lien insensé. Il venait ordonné que la vie de celle dont il s'est épris soit oubliée pour qu'elle puisse lui rester, pour que tout ce qu'ils auraient pu être puisse encore être d'actualité. Les noms en malédiction, les cercles à briser. Il ne venait pas la voir du tout, doit pourtant s'en contenter – supposant encore une quelconque utilité à ce hasard improvisé. « Why do you think you're losing her ? Did somethin’ happen between you ? » Trop. Trop et pas assez. Il s'est passé bien des choses, trop peu pour tout ce qu'il s'était mis à souhaiter. Entre ombre et clarté, à devoir choisir l'un des sentiers proposés. Fatalité au bout d'un tunnel à peine éclairé. Fatigué. « Life. Life is what happened between the both of us. » Trop léger, le mouvement d'épaules qu'il ose dans la foulée – un accord pour ces énigmes qu'il n'en finit plus de cracher.

Décontenancé.
Entre prestance et improvisation mal orchestrée.

« She had her life before me, I've mine. Things doesn't change. » Rien ne change, rien n'est voué à changer. Aucun compromis, rien que cette faille qui persiste à se creuser. Un écart qui creuse ce qui fut établi, cette relation improbable qu'ils avaient su faire naître – ce lien inimaginé. Ténèbres et grandiose clarté. Ténèbres et lueurs indomptées. Lune et soleil qui ne cherchent qu'à se retrouver – mais qui persiste à se gêner. Valeurs ancrées, serments cités – officiels et officieux pour ces deux parties que rien n'aurait dû rassembler. Moins encore ces sentiments de plus en plus oppressants à sa trachée. « I'm losing her because she belongs to here, just like you. » L'évidence, concrète et violente. L'évidence qui en vient à gronder, un coup de feu dans cette bulle de sérénité qu'il pensait pouvoir protéger. C'est un soupir qui brave les lippes, comme un filet d'air vicié qui s'échappe des poumons malmenés. Il ne sait plus comment respirer, ni comment penser ; contrôle lui échappe sans qu'il ne puisse y parer. Les frontières de son monde sont repoussées, piétinées jusqu'à pleinement s'effacer. Il y a ce néant infâme qui guette, il y a ce rien qui condamne rien que par des murmures à peine audibles, plus que fatigués. Deux mondes qui ne font que s'entrechoquer. Deux mondes voués à se haïr qui cherchent encore à s'allier. Il ne parvient plus à user de cette raison maintes et maintes fois vantée. « You've lost your brother because of them people, doesn't it ? Une pause, le regard qu'il revient appuyé sur la demoiselle dérangée. Une pause, l'attention qu'il cherche à s'approprier. Trust me, I don't want to be rude to you. I just want to understand how you're doing to be ok with all of that. » Sincère, pour la première fois depuis longtemps. Sincère dans cette recherche de réponse, dans ce besoin de clarté. Parce qu'on lui offre la possibilité de s'y retrouver, on lui donne l'occasion de trier les doutes, les craintes et les infâmes suppositions que l'imagination s'est mise à conter. Il veut comprendre, Lestat, comment la bonté parvient à s'acclimater à la noirceur qui persiste à pulluler. « Because I'm not sure I can't accept it. I swore to protect that city, if not for me, for people like you, like Cat, like my sister... » Serments qu'il ressasse, serments qui ne peuvent être effacés. Il était envoyé par les balances d'une justice à redorer, et les songes sont tenaces quant au fait qu'il soit probablement voué à les bafouer.    





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no justice, no peace
I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 339
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▬ Sam 19 Aoû - 23:57 ▬

questions and doubt

6 Juillet 2023
Les énigmes s’éloignent peu à peu, les maux de l’homme parlent pour lui à travers cette vie qu’il évoque et qui semble s’acharner sur l’histoire qui le relie à Cat. Elle l’écoute d’une oreille attentive, presque attendrie par les faiblesses avouées de celui qui paraissait pourtant si froid. Erin pourrait même déceler un peu d’humanité derrière les expressions cachées de son invité. Cependant, il passe rapidement à un autre sujet, amenant avec lui les souvenirs oubliés. Le sourire sur son visage s’efface et laisse sa place aux vérités qu’elle ne parvient pas à cacher. Deveron dont elle n’aime pas entendre parler, ce nom qu’elle tait, que personne ne se risque à prononcer en sa présence de peur de soulever le douloureux souvenir de ce frère disparu. La chaleur l’envahit soudainement, se répandant à travers son corps dans un malaise nouveau. Comment est-il au courant de tout cela ? Les interrogations se forment à nouveau dans l’esprit sinueux et la respiration de la jeune femme suit le rythme infernal de son cœur. Elle ne saurait expliquer cette appréhension qui lui serre alors la gorge, étau qu’elle sent se resserrer à mesure que l’homme s’avance dans la discussion provoquée. Il y a des sujets à taire auprès des familles meurtries. Les questions dérangent, éveillent l’instinct de survie qui ne s’éteint jamais réellement.

Elle peut être imprévisible Erin lorsque les choses ne vont pas comme elle l’entend. “You really wanna know because of who my brother died ?” Elle marque une pause, s’empare d’une cigarette qu’elle ne devrait pas fumer et qu’elle laisse traîner entre ses doigts. La voix serrée, elle s’enfonce contre le dossier de sa chaise en croisant les jambes pour regarder l’inconnu. Erin le dévisage, balance sa jambe pour contenir la nervosité qui la prend et qu’elle ne peut contrôler. Elle en rirait presque même, de celui qui cherche à comprendre. Comprendre, c’est un bien grand mot pour lui qui ne fait que suggérer des choses qui dépassent son existence exempte des combats que la vie leur impose ici. Il veut protéger l’homme. Mais il ne protège rien d’autre que l’insigne sali par la corruption et les insultes faites à tout un monde. “It’s not these people just like you suggest. It’s bigger than that and this is something that people like you don’t understand ‘cause you know nothing about this life.” Comme d’autres, Erin en a plus qu’assez de ces gens qui viennent parfois s’aventurer jusque dans leur quartier, ces mêmes qui prétendent vouloir aider quand, en réalité, il ne s’agit là que d’alimenter les préjugés qu’ils ont à l’encontre de leur communauté. Le lieutenant ne sait rien de plus que ce qu’il a vu passer à travers des dossiers ou des récits grossiers contés à la télévision. Eight mile décrié, jugé et condamné avant même que le problème ne soit réellement pointé du doigt. A sa manière, chacun en a fait le triste constat dans les rues à l’ombre des immeubles en ruine. “My father got fired from General Motors in Flint ‘cause he took part in a strike. After that, my mother took two jobs and we literally survived. So my brother joined the gang to help them because it was easy money.” Elle s’emporte si facilement lorsque l’on vient s’attaquer aux siens, à celles et ceux qui luttent tous les jours pour s’élever dans la fatalité d’une vie déjà toute tracée. “ My brother died because of this fucking society. Not because of a gang who takes advantage of all this shit.” Erin le martèle du bout de son index contre la table bon marché en plastique blanc. Elle le crie et le criera jusqu’à ce que cela rentre dans les esprits éloignés de leur réalité. Jamais, elle ne s’arrêtera de vouloir leur prouver leur torts, à toutes et tous. Car aucun d’eux n’a tenté de comprendre la douleur de vivre ici. A eight mile, on ne donne pas la vie, on l’inflige. Elle est loin des suppositions de l’homme qu’elle ne comprend pas, de l’appartenance de Kadeuce au gang qu’il aimerait entendre de sa voix. Elle s’emporte, prise de passion pour sa cause perdue qui ne demande qu’à vivre de l’espoir qu’elle transporte pour les âmes égarées. “I’m not ok with all of that, I’m just doing my best to help them to understand that something else is possible. And Cat is an example, she’s an amazing and strong woman. She’s from eight mile, she’s a doctor and she’s doing a great job with her new program !” Enfin, elle glisse la cigarette entre ses lèvres, souffle sur le côté la fumée avec laquelle elle intoxique ses nerfs dans l’espoir de les calmer. Mais Cat ne mérite pas un tel traitement de la part d’un homme qu’elle aime éperdument.“That’s why you came here ? To tell her brother you want her away from the block ? Hey, believe me you’re very lucky to find me behind that goddamn door.” Il devrait la mesurer cette chance, l’homme qui se tient face à elle, car il est certain que celui qui partage la vie de la trentenaire ne l’aurait pas même laissé terminer son café. On a l’affront facile le long de la M-102. “I don’t understand, you should be proud of her. And support her.”
(c) DΛNDELION

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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
east wind

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
cicatrices : 211
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▬ Dim 10 Sep - 17:36 ▬



questions and doubt
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Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Il a laissé l'instinct s'éveiller, il a laissé le cœur parler. C'est l'esprit qui dicte les paroles confiées, ces maux ressassés. De dossiers en dossiers, de rapports en suppositions appuyées. Il guette, s'emporte jusqu'à ces tréfonds qu'aucun ne devrait avoir à fouler – en recherche constante de raison, de vision. Aveuglé par son devoir, à en oublier que l'humanité n'est pas aussi automatique que celle qu'il cherche à préserver ; la sienne tremblante et malmenée. Le masque froid sur les traits, l'azur qui toise celle qui se tient à ses côtés, ses lueurs éteintes et écrasées. Il a creusé et creusé, encore et encore, jusqu'à heurter les cercueils rongés. Il a creusé, Lestat, les terres meules jusqu'à ces landes reculées. Poison de colère qu'il déverse sans être à même d'appréhender les conséquences – elles sont là, en train de naître dans ce regard croisé. Elle s'exprime, les mots crachés. Une interrogation qui ne nécessite nulle réponse, parce qu'il n'a fait que s'attarder sur sa présence, l'attention toute offerte à ce qu'il pourrait ignorer. Un autre horizon, un autre regard sur ce qu'il est prompt à rapidement supposer. Mais là encore, la césure, cette frontière pointée du doigt. Une ligne immatérielle qui sépare ce qu'il est, ce qu'ils sont. Les secrets de ce quartier tristement célèbre, les non-dits quant à tout ce qu'il essaie de redorer. Justice n'est plus que miettes éparpillées, pourries sur les pavés qu'aucun ne cherche à sauver. Eux, ils ne sont qu'égarés, à subir tout ce sur quoi il ne s'est pas encore pleinement attardé. Triste le récit qu'elle s'est mise à conter, fait et forgé dans une succession de chance arrachée. Puis l'argent facile qu'elle suppose, le rictus mauvais s'installe aux lippes de celui qui avait l'audace d'ici se présenter. Plongé dans ce qu'il estime vérité, parce qu'il n'a jamais connu ce manque pour être à même de l'envisager. Il s'imagine d'autres chemins plus sereins, loin de cette obscurité – un semblant de bon sens qu'il dirait, parce qu'il condamne déjà ceux qui se risquent dans cette voie en supposant – encore – une mauvaise graine d'ores et déjà installée. Brièvement, l'attention se porte sur la façade de la demeure, sur cette enfant qui s'y est réfugiée. Il craint pour son avenir, il craint pour tout ce qu'elle aurait alors à subir, tout ce que celle-ci lui promet de tragédie en acceptant de rester en ces lieux désolés. Il tique, raison lutte – mais jugement est encore trop prompt à tenir les rennes qui lui ont été données. Et pourtant. Une éclaircie, comme un coup trop bien porté. L'affirmation qui force les sourcils à se froncer, cette étrange mission qu'elle semble s'être donnée de pouvoir éloigner les plus malins de ce gouffre auquel ils se croient destinés. Une éclaircie, un rayon qui perce les ténèbres qu'il a tant imagé quant à ces rues d'ordinaire ignorées. Puis l'adorée nommée. Le cœur qui frappe, les côtes sollicitées pour s'écarter. Un sursaut de l'âme, mais stoïque qu'il essaie de rester. Le parcours rapidement répété, l'exception de plus à toutes ces croyances bien imprimées. Il veut répondre, s'élancer, les mots manquent encore – la trachée nouée, l'esprit qui cherche ces réparties d'ordinaire si bien trouvées. En vain. Là, elle désigne, elle s'y remet ; les raisons de sa venue, l'idiotie incontrôlée qu'il suivait sans se retourner. Elle suppose plus qu'elle n'en énonce quant à celui qu'il venait d'abord trouvé, le frère que rédemption aurait soi-disant saluer. Curieux, plus intrigué – là encore, l'instinct qui cherche à s'en mêler. Mais le cœur qu'on prend à partie, les sous-entendus qui viennent en quelques mots tout juste dictés. « I don’t understand, you should be proud of her. And support her. » Il ne comprend pas le monde dans lequel ils sont tous plongés. Ils ne comprennent pas le sien, moins encore ce devoir qu'il s'était imaginé – ces efforts pour leur offrir une vie moins horrible que celle déjà foulée.

Il croit en cette justice qu'on continue d'étouffer.
Il croit en ce fantasme qu'il a laissé mûrir sous ses chairs marquées.
Il y croit, peut-être trop, à s'y aveugler.

« I am. » Pour seule réponse tandis que le regard s'éloigne sur les alentours, sur ces ombres qui vont et viennent par delà les jardins mitoyens. Il l'est, fier, craint seulement la chute qui aurait à les attendre – quand les secrets seront révélés, quand les faits seront exposés dont il connaît désormais l'envers du miroir et les détails sans pouvoir y parer. Un choix qu'il n'a pas voulu faire, qu'il a néanmoins orchestré dans la foulée. S'abandonner à cette atrocité, accepter malgré lui tout ce qu'elle aurait à faire – au prix fort de sa propre âme désormais fracassée. « I just wanted her to stop wasting her chance with all of that. » Trop durs, les mots. Mal employés, précipitation de l’endocarde qui se met à tout faire trembler. « 'Cause no matter how you see it, these people are criminal. She help them, I know it, if someone find out, she's an accomplice, so am I. I wanted to protect us, she dooms us. » En conclusion à tout ce que les songes s'étaient mis à monter – une cage dans laquelle s'enfermer où cette vérité continue d'être gueulée. Ce café qu'on lui concédait, il l'a délaissé pour que les paumes puissent trouver refuge dans les poches. Les épaules sont moins fières, pourtant ; prestance s'écrase à mesure que les faits sont exposés. Il a choisi de la laisser faire et honorer ce qu'elle croit leur devoir, tout en salissant les serments qu'on lui avait fait réciter. Mauvais, l'homme qui peine à tout condenser. Mauvais qui ne sait plus vraiment sur quel pied danser. « I'm proud of her, because she keep believing in her thoughts ; but let's be honest here, it's nothing more than a lost cause. » Parce que rien ne change, seules les âmes sont poussées à évoluer – mais le monde stagne, prospère dans cet état léthargique que beaucoup s'affairent à entretenir. Rien ne change jamais, et le hasard est mesquin qui s'assure de tous les entraîner – la chute est inévitable qu'il croit déjà pouvoir affirmer. Il aura à tout perdre, au nom de quelques sentiments trop bien insufflés. Il aura à tout perdre, en plus de voir son esprit démantelé. Égoïste, sans même s'en rendre compte. Il venait clamer une sécurité à proposer, ne fait qu'un peu plus s'enfoncer dans la création des remparts autour de tout ce qu'il a toujours été. Égoïste, qui ne fait qu'utiliser les maux d'autrui pour justifier ce qu'il essaie de mener ; un combat contre lui-même, pour justifier cette méfiance quant à ce tout auquel l'adorée appartient et qu'il ne peut que mépriser. S'il savait, pourtant. S'il savait que d'autres que l'élue de son cœur sont en train de le tromper. « At least, if she was doing the same thing as you, maybe I could have accept it more easily. » Compliment soufflé, à peine matérialisé. Parce qu'elle essaierait de les traîner loin de cette médiocrité plutôt que de s'y mêler en leur permettant d'encore et encore recommencer.     





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Erin Ward
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▬ Dim 8 Oct - 22:33 ▬

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6 Juillet 2023
Ces gens sont des criminels. Criminel. Le mot frappe l’esprit et sans qu’elle ne s’en rende compte, les yeux d’Erin s’égarent sur le jardin. La vérité est toujours difficile à entendre. Inconsciemment, sa main frôle ce ventre qu’elle refuse de voir changer, ce secret qu’elle ne tient pas à révéler pour le moment. Elle n’est pas prête. De l’autre main, elle attrape sa tasse de café qu’elle laisse contre ses lèvres quelques instants. Elle souffle au-dessus de la boisson, même si cela n’est plus vraiment nécessaire. Elle a toujours refusé de voir les choses ainsi, très certainement pour se protéger. Et bien qu’elle soit au courant des agissements violents du b-bang, elle ne se pose jamais de questions pour ne pas avoir à faire face à la réalité. Mais avec les mots qu’il fait entrer dans sa maison, Lestat lui impose. Les choses étaient pourtant simples : elle ne posait jamais de questions. Sans question, pas de réponse pour venir déranger l’illusion qu’elle se créait chaque jour. Erin prend enfin une gorgée de café qui a du mal à passer. Elle n’aurait pas dû ouvrir cette porte. Et elle entend déjà Kad lui dire qu’elle n’aurait pas dû, en ajoutant qu’il leur veut certainement du mal. Et en temps normal, elle aurait levé les yeux au ciel dans un sourire teinté d’un léger soupir pour minimiser les paroles trop sérieuses de celui qu’elle aime. Mais pour cette fois-ci, elle est tentée de lui donner raison. Elle aimerait ne pas entendre l’homme, ou du moins prétendre ne pas entendre ce qu’il a à lui dire. Mais les mots sont là, qui traversent les remparts qu’elle avait érigés. Elle n’avait pas envie de savoir, elle n’avait jamais eu envie. Ce que font Kad, Cat et toutes les personnes qu’elle côtoie, cela ne la regarde pas. Et jusque-là, les choses se passaient bien. Jusqu’à ce qu’il vienne tout déranger dans la vie qu’elle espérait mener. Elle lui en veut de venir ici lui dire ce qu’elle ne veut pas entendre. Kadeuce n’est pas un criminel. Elle n’est pas amoureuse d’un criminel. Elle refuse cette vérité, comme tant d’autres. L’homme aux côtés duquel elle s’endort chaque soir n’est pas ce qu’il décrit. Il y a criminel et criminel, se dit-elle pour rassurer les songes.

Elle ne revient donc pas sur le sujet, restant à Cat qui préoccupe les pensées du lieutenant. “What the fuck are you talking about ? She’s not helping them, she’s working on her program !” L’étonnement qui se lit dans les yeux d’Erin est sincère, presque naïf. Elle ne comprend pas ce qu’il est en train d’affirmer. Ne jamais se poser de questions. Son père avait pour habitude de lui dire : moins on en sait, mieux on se porte. C’est pour ça qu’il n’avait pas vraiment cherché à savoir qui avait tué son fils. C’est pour ça que chez les Ward, on ne parle pas vraiment des choses qui peuvent fâcher. Jamais Samuel Ward n’avait demandé à sa fille l’identité du père de sa petite fille. Il avait accepté le tout dans un haussement d’épaule, suivi d’une phrase assez banale dont elle ne se souvient plus. C’est comme ça, on ne pose pas de questions dans sa famille. “I don't know why you think that, but she has nothing to do with it.” C’est un presque mensonge qu’elle lui sert pour protéger sa famille. Cat est liée au gang, tout comme elle, mais pas de la façon qu’il évoquait un peu plus tôt. “ Y’know, she seems to care about you a lot.” La jeune femme avait tant sacrifié pour l’homme, jusqu’à sa relation avec sa propre mère qui ne se remettait pas de ce qu’elle considérait comme un affront fait à la communauté d’eight mile. Erin n’en pouvait plus d’entendre la mère Porter se lamenter sur son sort à chaque fois qu’elle devait lui rendre visite. La vieille femme avait pour habitude de prétexter avoir quelque chose pour Eunice pour ensuite la piéger autour d’un café qui n’en finissait pas. Mais Erin ne préférait pas se mêler des affaires des deux femmes, il y avait bien trop de caractères entre elles pour qu’elle se permette de donner son avis qu’elle gardait pour elle. Erin se met à rire en posant sa tasse vide de la dernière gorgée prise. “I mean, it’s not easy to date a cop here !” Doucement, elle prend le temps de le regarder, de marquer une pause pour observer l’impassibilité des traits de l’homme. Sur le moment, elle est incapable de déceler ses intentions, celles dont elle ne se doute pas un seul instant. Comment pourrait-il être un danger s’il aime sincèrement Cat ? “You should forget about all this shit and think about you and her. You won’t lose her and people around here aren’t criminals.” D’un sourire, elle lui désigne les alentours, le jardin, puis la maison. “ Did you see any of them here ? No. Then let it go, and support her in her project, that’s all she needs.”
(c) DΛNDELION

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▬ Lun 4 Déc - 18:26 ▬



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Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Il le sent s'immiscer, ce courant d'air froid que ses paroles ont amené. Elles lancinent alentour, s'imposent jusqu'aux épaules des êtres qui se confrontent, sans pour autant être certains de ce qu'ils auraient à y gagner. La certitude, elle s'est envolée à l'instant même où les vérités tombaient, comme une pierre dans un lac que rien n'a jamais su déranger. Il ne sait plus ce qu'il cherche à glaner, des dires ou des faits, des vérités plus préoccupantes encore que celles qu'il vient de cracher. Il ne sait plus réellement, Lestat, des directions qu'il se doit de suivre. Parce qu'il avait ce rêve improbable de nettoyer les rues d'une corruption depuis trop longtemps installée ; il pensait pouvoir faire taire les cris belliqueux qui s'y échangent depuis presque une centaine d'années. Mais il n'est rien de plus qu'un homme aux fantasmes exacerbés, un idiot qui croit encore en une parfaite clarté quand on lui révélait pourtant que nulle lumière ne peut exister sans ombre. Un entre deux malheureux dans lequel il croit être en train de se noyer. Un entre deux. Un sentier voilé, parsemé d’embûches vouées à le tester. Ce ne sont pas les valeurs qui sont remises en cause, ni même son agilité à courir vers ses buts adorés ; c'est le cœur qu'on met à l'épreuve. Ce sont ces sentiments qu'il a pensé néfastes, ces émotions trop longtemps étouffées. C'est son humanité qu'on essaie de faire vibrer, sa capacité à ressentir quand on l'en suppose pourtant incapable. On teste l'homme, non pas le défenseur d'un rêve inatteignable et inimaginable. L'azur s'en remet au jardin, à cette espèce de paix qui semble s'en dégager. Une bulle de sécurité, il aurait voulu y croire, mais l'esprit refuse de lâcher ce qu'il peut en penser. La vérité, elle gronde et oppresse, elle étouffe toutes les suppositions qui auraient à se soulever. Sur les lippes se dresse un maigre rictus ironique, une absence de mot pour parfaire cette espèce de silence amenée. Un maigre sourire qui ne fait que prendre place, accentué par cette surprise qu'elle dévoile sous ce qu'il affirmait. Elle dément ce qu'il prononce, elle dépose sa vision des faits. Cécité volontaire, ou pas, qui en vient à l'aveugler. Cat ne les aide pas ; et pourtant, il le sait. Stoïque, l'homme qui continue d'observer les alentours, les environs que cette petite cours parvient à lui dévoiler. Le silence, le calme – le voile sur l'infection qui s'active dans les fourrées. Elle insiste, tente de déloger cette certitude de l'antre où elle s'est réfugiée. Elle insiste sur ses propres croyances quand les siennes sont bousculées. Il a tiqué, Lestat, sans pour autant se prononcer ; il écoute, il tente de raisonner. Puis la lame, puis le poids sur ses épaules, puis l'endocarde qui balance et pulse avec déraison. « Y’know, she seems to care about you a lot. » L'azur dévie, s'attarde brièvement sur la périphérie de sa vision, sur la silhouette qui se tient à quelques mètres. Il observe, cherche l'indice sur la réalité. Les mots résonnent, imposent presque cette véracité dont il n'arrive pas à douter. Pris au piège dans sa torpeur, l'homme qui ne parvient plus à penser. Il y a ce rire qui en vient à tinter, cette attention qui ne peut que s'y accrocher. Là, tout s'emmêle, tout se rappelle. L'endocarde pompe à vive allure, et le sang est tremblant et bouillant sous les veines dissimulées. « You should forget about all this shit and think about you and her. Ils sont trop nombreux à lui suggérer cette alternative, à vouloir le détourner de ses principes, de ses ambitions maladives et oppressives. You won’t lose her and people around here aren’t criminals. C'est comme une comptine qu'on lui impose, une litanie dans l'orage de son esprit. Did you see any of them here ? No. Then let it go, and support her in her project, that’s all she needs. » Il le sent s'immiscer, encore, ce courant d'air froid qui tente son ascension sur l'âme dévorée. Elle est branlante, fissurée.

Toutes les fondations de son empire ne sont plus que ruines démantelées.

« Letting it go, how simple it seems to be for all of you. » Dénuée d'envie, de joie, d'enthousiasme. La voix porte et s'ancre dans l'instant, avec cette immuabilité dérangeante, parfois effrayante. Mais dans le timbre s'instaure cette once de détresse, comme une parcelle cachée de regret, d'envie. Il envie le monde, Lestat. Il envie la manière dont ils pensent, dont ils agissent, dont ils existent. Il envie tout ce qu'il ne possède pas, cette aisance à lâcher prise, à accepter les répercutions de ce qu'il ne peut pas contrôler. Faire avec, ne rien tenter. Faire avec, devenir aussi passif que les branchages sous les tendresses maladroites des vents affirmés. Différent qu'il est, et s'il voyait cette vérité comme une bénédiction, elle en devient désormais malédiction. « I envy you, for what it worth. » Il s'en remet à elle, il revient lui faire face. Il abandonne la contemplation du monde, les façades devant tout ce qu'il ne peut réellement nommer – les faits et les erreurs de ceux qui errent dans ces quartiers. Ils n'étaient pas sa priorité, mais Cat l'amène à pleinement devoir s'y pencher. Le poids sur ses épaules ne fait que s'alourdir, lui qui pensait naïvement trouver un semblant de paix. « She told me. So I don't pretend things, I know them. » Il rétablie les faits, il dépose dans les corridors de son encéphale toutes les marques de cette affirmation qu'il lui concédait. Il stabilise brièvement tout ce qui tremblait, les piliers de son esprit torturé. Il sait ce qu'elle fait, il voudrait seulement pouvoir composer avec ses valeurs, ses serments, tout en fermant les yeux sur ce qui corrompt celle qu'il a appris à aimer. « Your friends aren't under my responsability but I can't play the blind man when the woman I love help them. So yes, perhaps she doesn't go with them for their little business, but she heals them and she stays silent about what they're doing. In a way she... » Il hausse les épaules puisque les mots manquent. Là, les lèvres dérangées, les paroles se superposent et se mélangent, finalement silencieuses. Il veut continuer, tout cracher, mais la trachée se serre et le regard subit tout ce qui peut s'animer, les sentiments et les émotions jusqu'alors contrôlés. « I thought... I don't know, that maybe you could help me to deal with that but I'm guessing you can't. » Conclusion faite et hâtive, mais légitime. Parce qu'elle refuse de voir tout ce qui se cache derrière les sourires et les paroles trop banales. Parce qu'elle refuse d'admettre l'infection qui s'écoule jusque sous ce toit où elle laisse sa vie se dérouler, sa fille grandir malgré les dangers qui peuvent y régner. « I swore to protect this city from gangs. I swore to my sister she will always be safe because I would succed to clean these streets from all of these filfy business. I swore all of that and now, the woman who wants to marry me is... » Il s'arrête dans son élan, la voix tue et le regard abaissé. Les poumons sont vides qui cherchent à se gonfler, la gorge nouée comme tout lui échappe, le contrôle perdu de moitié. « I should go. »      





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no justice, no peace
I've let the sun set three hundred sixty five times with murder running deep in my heart. If I didn't directly pull the trigger, I sure as hell played my own part. Cause you know that it's a snake eat snake world. We slither and serpentine through. But we all took a bite and six thousand years later, this apple is getting harder to chew. Cause tonight, boys, we're eating like kings. Cause we've all tasted death too much it seems.
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 339
crédits : signature: phantasmagoria | avatar + icons : jospleen

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▬ Mar 9 Jan - 20:43 ▬

questions and doubt

6 Juillet 2023
Elle aurait aimé ne pas l’entendre, qu’il disparaisse aussi soudainement qu’il est apparu. Elle aurait préféré qu’il se taise, qu’il reste muet sur les vérités détenues. Elle aurait voulu que tout ce temps écoulé ne soit rien. Elle ne va faire qu’y penser, et elle le sait. Erin n’aime pas penser. Elle ne supporte pas que son esprit se mette à se rendre compte de tout ce qui l’entoure réellement. Cette réalité, elle la regarde différemment, un peu de côté pour éviter de lui faire front. Elle l’évite d’ailleurs très bien depuis tout ce temps. C’est un réflexe qu’elle a gardé depuis le décès de son frère. Oui, son frère était membre d’un gang, mais il n’est pas mort à cause du gang. Kadeuce n’est pas tant impliqué que cela, son passage en prison était une erreur, rien de trop grave. Elle a pris soin de vouloir rendre ce qui l’entoure meilleur. C’est pour cela qu’elle s'investit autant auprès de Young and Up. Elle ne veut pas entendre la vérité. Elle n’a jamais voulu l’entendre. “She …” Mais elle se coupe, incapable de trouver quoi dire, quoi faire. Il lui balance la réalité, comme ça, sans prévenir. Il dépose tout à ses pieds avec une forme d’arrogance. C’est comme s’il venait tout lui dégueuler pour qu’elle se débrouille ensuite avec toutes ces informations. Elle voudrait s’enfoncer dans sa chaise, se fondre avec le plastique et ne plus rien entendre. Erin ne veut pas y croire, elle se refuse à y penser, à imaginer que Cat pourrait, elle aussi, avoir cédé à cet appel qui hurle et fait résonner le cœur de toute une communauté.

Ses yeux s’arrêtent sur l’homme affaissé. Il a changé. Il n’est plus aussi sûr de lui, il est presque hagard à contempler les alentours. Il se replie sur lui-même, peut-être lui aussi pour éviter cette brusque réalité. Un léger sourire se dessine sur le coin de ses lèvres. Il est presque soufflé. Faire avec. Il faut faire avec. Erin ne s’est jamais posée la question du comment. “This isn’t about how but why.” Elle a préféré prendre le problème dans un autre sens. Elle en vient à admettre ce qu’elle lui refusait auparavant. Elle lui offre des aveux déguisés derrière des phrases seulement suggérées. Et pourtant, elle reste silencieuse un long moment en se triturant les lèvres. Puis finalement, elle éclaircit sa gorge pour reprendre sur des murmures à peine audibles, comme s’il s’agissait de se parler à elle-même. De réaliser. “You love her. That’s all you need to deal with it.” Erin dissipe les pensées en s’emparant de son paquet de Lucky Strike déjà bien entamé. Elle dévoile ses secrets derrière la fumée de sa cigarette. C’est ainsi qu’elle fait avec. En s’enfonçant dans l’idée que l’amour l’aidera à oublier le reste. Finalement, les conneries que le pasteur sermonne croyants d’eight mile se répandent.

“Trust me, you don’t envy me.” Ses mains s’attardent à retirer puis à remettre le plastique de son paquet, laissant le mégot se consumer au fil de l’air. “It’s pretty messy in my head sometimes.” Et elle rit un peu, pas trop fort, encore pour elle, et elle le regarde encore, prête à changer le sujet. “Anyway, before you go, if you wanna marry her, you should be less cops and more … brother in law, maybe ?” Elle se lève, les jambes engourdies d’être restée assise autant de temps. “I don’t know you but you’re not Superman, Batman or another hero. There’s gangs in this city and you won’t eradicate them just because you decided it. They were gangs before you and they’ll be gangs after you.”
(c) DΛNDELION

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Let's all watch as the world goes to the devil.
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Lestat Roseburry
Lestat Roseburry
east wind

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown ; au beau milieu du seul intérêt qu'il se soit jamais trouvé. il s'est hissé en ces milieux inconnus, dans une petite maison qui borde mille et une avenues.
ombres et névroses : atteint d'asymbolie totale à la douleur. il en ignore les ressentis, ne peut éprouver la moindre douleur physique - un handicape qu'il passe régulièrement sous silence, agacé qu'il peut être par les préventions que chacun aurait à lui réciter vis à vis de ce qu'il est. arrogant et suffisant, incapable de se mettre à la place de qui que ce soit. les banalités lui échappent, autant que les sympathies de façade.
cicatrices : 211
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Lun 26 Fév - 0:50 ▬



questions and doubt
CODAGE PAR TETRADKE


Felt like the weight of the world was on my shoulders but should I break or retreat and then return facing the fear that the truth, I discover. No telling how, all these will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom.




Partir, fuir les faits. Partir, fuir la manière dont les sentiments se sont imposés. Partir et délaisser tout ce qui s'est matérialisé, cette arrogance brisée et transformée en ces doutes infâmes, oppressants pour l'homme qui ne parvient pas encore à les maîtriser. Partir, mais le souffle est las d'avoir à le faire respirer – il y a cette bile qui s'est logée à la trachée, comme un haut de cœur imparable qui saccage la raison par les sentiments qu'une seule âme ait parvenir à faire fleurir à foison. Il s'était défait de son humanité, n'agissait que par automatisme, dans un instinct de protection réprimé. Il ne faisait que suivre les instincts du policier, oubliant l'homme derrière la carcasse et le badge qu'il refuse de poser. « This isn’t about how but why. » Ça sonne, ça s'ancre contre les parois de l'encéphale qui divaguait. Il était sur le départ, Roseburry, avant de se figer sous la mélodie de la voix qui s'est imposée. Il a froncé les sourcils, l'azur dans le vide. Il contemple encore ce rien qui fait défaut sous ses pieds, l'impression d'un néant affamé prêt à tout s'approprier. Litanie se répand, parvient à faire trembler les fondations de son être immuable, quoi que définitivement changé. « How's that ? » Ce n'est qu'un murmure, un souffle échappé. Il veut comprendre, n'y parvient plus pleinement. Il veut comprendre, éclaircir les landes de son esprit pour mieux respirer. Il y a ce voile qui s'attarde, une opacité meurtrière sur tout ce qu'il pensait posséder. Un savoir erroné, un savoir où ne règne que sa seule et unique vérité. « You love her. That’s all you need to deal with it. » Un chuchotement dans l'air qui s'agite, le vent qui tremble sous tout ce qu'il se doit désormais de porter. Les faits et les secrets. Les vérités et les non-dits que l'univers ne doit pas répéter. « Trust me, you don’t envy me. Et il ose alors lui faire face, les mains dans les poches, cet air pincé qui ne cesse de s'affirmer. Il l'observe, la jeune femme qui peine à réellement s'élancer dans ses dires. Sur les traits du lieutenant, l'air impassible qui se rompt sous l'incompréhension, la surprise, la perdition qu'il peine à ravaler. Les mots manquent, la voix voudrait pourtant porter et se faire entendre. À quoi bon, elle lui offre les armes pour résister à tout ce qui voudrait le faire ployer. S'abandonner à la seule idée qu'elle parvient à le faire vivre, à le faire exister – au-delà du rôle qu'il s'est trouvé, au-delà du robot qu'il devenait à tant vouloir œuvrer. It’s pretty messy in my head sometimes. » Le rire lui vient, bref et instinctif. Le rire lui vient qui trahit ô combien c'est désormais une chose qu'il peut aisément comprendre. Il ne se noyait que dans son devoir, Lestat, avant que bien d'autres petites lueurs n'aient à s'en mêler. C'est un bordel constant, un vortex incessant. Le maelstrom de l'humanité ravage désormais la base du rationnel et ses murs fissurés. « Anyway, before you go, if you wanna marry her, you should be less cops and more… brother in law, maybe ? » La tête qu'il a relevé, cette prestance qu'il croit pouvoir retrouver. Mais elle s'élève aussi, la jeune femme, elle lui vient presque – ternissant ses efforts pour redevenir l'infernal connard derrière lequel il peut avoir à se reposer. Parce qu'elle évoque ce qu'il lui concédait, ce lien qui s'accentue à chaque jour qui passe, et lui qui ne fait qu'un peu plus y céder. Délaisser sa cape de justice, empoigner le trophée de l'homme. Mais les mots qui suivent heurtent plus profondément encore que tout ce qu'il aurait pu avoir à entendre.

Elle rappelle ce que tant d'autres ont déjà soufflé.
Elle rappelle à la conscience tout ce qu'ils essaient de lui faire avaler.
Il avait fait une promesse par le passé.
Une promesse qu'il ne pourra jamais honorer.

Qu'importe les efforts, qu'importe l'ambition.
Il n'a jamais fait que se fourvoyer.
On ne peut sauver ce qui refuse de l'être, et la ville est perdue, corrompue.
Damnée.

Les traits se sont abaissés, fuyant le regard qu'il aurait à croiser. Les lippes s'entrouvrent, se ferment aussitôt. Paroles se perdent aussi certainement que toute cette assurance qu'il tente tant bien que mal de préserver. Il est fébrile, l'endocarde touché, palpitant sous les côtes si longtemps figées, paralysées. Il l'entend battre, gronder, se ressourçant à tout ce qu'elle lui soufflait. Il l'entend qui tente de faire valoir son règne ; la raison bataillant encore avec hargne pour ne pas avoir à céder. Il était venu chercher des réponses, Lestat, n'a finalement gagné qu'un peu plus de tourments sur lesquels s'étouffer. Ce n'est qu'un geste de la tête qui s'appose, un regard à peine avant que les pas n'aient à reculer, avant que retraite ne soit orchestrée. Il va pour partir, Lestat. La gorge nouée, la bile qui brûle jusqu'à la conscience désœuvrée. Il maudit la manière dont les membres se sont mis à trembler, il méprise tout ce qui s'anime sous son être malmené. Il ne sait plus comment fonctionner, comment encore pouvoir honorer tout ce qu'il promettait. Sa parole remise en jeu, et Roseburry craint d'avoir à échouer – et pourtant, la sentence est là qui n'attend qu'à être proclamée. Il a déjà perdu, il cédera à tout ce que Cat est parvenue à lui insuffler. Un semblant de vie dans ce brouillard auquel l'automate s'était habitué. « Do you ? » Une question qu'il parvient à énoncer, une pause dans l'élan qu'il s'était trouvé. Il s'arrête à la lisière du jardin, Lestat, se détournant de sa voie pour laisser l'azur se perdre une dernière fois sur la femme qu'il venait déranger. « Do you succed to deal with it only, even despite all the things I'm sure you know ? » L'interrogation qu'il laisse en suspens, la réponse qu'il connaît déjà. Elle use de déni, celle qu'il venait trouver. Elle use de déni pour pouvoir s'accrocher aux fantasmes qu'elle chérit, à cette vie qu'elle a choisi de faire sienne. Elle use de ce qu'il craint de ne pas posséder ; lui qui croit encore avoir un quelconque pouvoir sur les manigances qui précipitent Detroit dans cette folie amorcée. Il connaît la réponse, sait qu'elle sera la même pour lui à l'avenir. Sa décision est déjà prise, comme Erin a dû avoir ce choix à faire par le passé. Faire l'aveugle, saisir ce qui se tient à sa portée ; croire en une forme de cécité, rien que pour espérer qu'un jour, tout puisse alors normalement se dérouler. Elle feint l'ignorance, celle qui lui en a appris plus qu'il n'y paraît, pour acquérir ne serait-ce qu'un soupçon de sérénité. Les traits s'animent à peine, le faciès qui acquiesce au silence qu'il a laissé s'installer. Odieux connard qui s'en retourne à son repli, sa seule défense étant l'arrogance de ses propos avant que les pas n'aient à s'éloigner. « Thanks for the coffee. »       





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