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 trust issues | wynona

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Kadeuce Porter
Kadeuce Porter
bring the pain

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road, parmi les siens. cette communauté, c'est sa famille - il reste, il veille, kadeuce. néanmoins, il a quitté la misérable demeure du cimetière pour s'installer avec erin et eunice dans une maison qu'il a entièrement - ou presque - retapé.
ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
cicatrices : 406
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Dim 12 Fév - 22:54 ▬



trust issues
CODAGE PAR TETRADKE


words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.




Elles remontent trop aisément, les nouvelles. Elles font le tour du quartier, circulent jusqu'à rejoindre l'épicentre, le maelstrom même qui érige la communauté. Les secrets qui s'épuisent, se fracassent jusqu'à être gueulés. Il y a ces curieux qui entendent, ceux qui ne font que passer – il y a ceux que ces paroles ne devraient jamais trouver. Il a erré, guetté les gosses du coin pour appuyer cette sécurité qu'il a trop longtemps bâclé. Il essaie de récupérer cette place qu'il a déserté dans cette folie vengeresse qui s'était installée. Les maux à peine diminués, la peine de moitié effacée. Elle reste et subsiste. Elle tourmente l'âme qui doit pourtant s'en écarter – parce qu'ils tiennent à cette présence qui aurait pu s'effondrer. Ils sont vivants, cibles potentielles qu'ils deviendraient sans le gardien anémié. Il a soupiré, encaissé les paroles qui résonnaient. Il a soupiré avant de prendre congé, de remonter les allées où tous serpentent pour parfaire ces trop nombreux liens tissés. Il y a cette âme qu'il a tant veillé, il y a cette demoiselle qu'il n'a jamais cessé de protéger. Du premier cri jusqu'aux crissements des barreaux qui se refermaient, de cette liberté retrouvée jusqu'à cette étrange journée. Il s'est fait aveugle, Kadeuce, à tout ce qui pouvait être orchestré ; les risques prix pour quelques billets qu'il lui aurait suffit de demander. Parrain qu'on le nommait, et pourtant elle tient la distance qui ne devrait même pas exister. Il a soupiré, les poumons épuisés. Il y a l'hésitation dans l'encéphale, ces mots qu'il s'est mis à chercher. Un discours qu'il tient à préparer pour taire tous les malentendus qui auraient à se soulever – caractère qu'il tient à coincer, que raison soit entendue puisque confiance est mise à mal en ce simple fait. Merde, il est pourtant sûr de ne pas avoir totalement foiré. L'épaule qu'il lui proposait pour se reposer, le t-shirt délaissé si des larmes avaient à se verser. Les premiers tourments qu'il écrasait, les premières douleurs qu'il cherchait à effacer. Il a guetté sur sa sérénité, Dieu qu'il a lutté à parfaire son existence malgré les responsabilités qui – rapidement – lui ont été attribuées. Petite chose n'avait qu'un mot à dire pour qu'il rapplique, pour qu'il lui offre tout ce qui aurait alors été nécessité. Lassé, Porter, d'avoir à ressasser cette absence qu'il a peut-être trop laissé durer. Et il a juré, là, devant le perron observé. Les mains fouillent les poches, cherche le poison habituel malgré les toux qui surprennent et oppressent. Un semblant de calme qu'il tient à quérir, comme un poison pour taire les élans que la voix pourrait trouver pour s'accentuer. Leçon à enseigner, les réprimandes doivent être calmes pour que tout soit entendu et avant tout écouté. Il a soupiré, Kadeuce, avant que les phalanges ne heurtent le panneau de bois fermé.

Et toutes ces tournures de phrases imaginées se sont déjà envolées.

Dans l'esprit passent et repassent ces annonces, ces rumeurs qui courent jusqu'aux stèles qu'il gardienne à longueur de journée. L'écho des mots sur le marbre qu'il essaie d'entretenir malgré les absents qui oublient ceux qui ont péri. Lassé, à n'en plus douter – déjà exténué des tortures silencieuses qui s'amusent à le ronger. Non, il n'avait pas besoin de ça pour appuyer le poids sur les épaules déjà affaissées. Il veut la voir s'élever, se tenir loin des néfastes risques que beaucoup endurent déjà par nécessité ; hé, lui le premier en vérité. Et quand silhouette se révèle, quand la prunelle fonctionnelle s'y pose, il y a ce soupçon attendrit pour ne rien changer, il y a cet éclat de colère légère qui ne peut être chassé. Là, les mains jointent devant lui, le joint entre les phalanges serrées. Il laisse une seconde passée, peut-être deux même pour que tension puisse être invoquée. « Ya don't think ya've something to tell me, girl ? » Il s'improvise père pour cette gamine qu'il a protégé ; il tient sa promesse envers le réel paternel que les barreaux peuvent encore éloigner. Rôle qui lui tient à cœur, sur lequel il n'entend pas reculer. Pas en sachant les derniers événements et la rage que quelques démons auraient à expier. Pour la perte du roi des connards dans leurs rangs, il s'attend à ce que quelques gamins n'aient à pâtir de leur colère juste pour s'en délester. Ces mêmes gosses qu'il mettait en garde quand l'aube se pointait, quand il leur intimait de rentrer pour se préserver. Prudence est mère de sûreté qu'ils disaient – en ce moment plus que jamais. Et elle, elle n'a fait que jouer avec les dangers, quand bien même une heure seulement se serait écoulée durant ce travail qu'elle était venue chercher. Merde, il était vraiment sûr de ne pas avoir foiré. « Don't bullshit me, Winnie. » L'avertissement donné, petite chose trop maligne qu'il ne tient pas à affronter. Il n'a pas la force de se battre, il n'a pas assez d'énergie à dépenser en ces choses qu'il lui avait d'ores et déjà pointé du doigt afin qu'elle n'ait pas à y céder.
                      





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❝ a torch, a death ❞
and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.
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Wynona Dawkins
Wynona Dawkins
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : 8M
cicatrices : 49

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▬ Mer 15 Fév - 11:05 ▬
Trust issues
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ft. @Kadeuce Porter
Février 2023.

La silhouette innocente, imperceptible parmi les étudiants groupés, l'âge idéal pour incruster ce genre d'endroit, légalement au vu de leurs âges ayant dépassés la majorité pour que l'alcool pleuve sans risquer de voir la police débarquer. Wynona aimait bien s'inventer des vies dans ce genre d'événement, un coup étudiante en droit, un coup étudiante en littérature, un coup en galère d'argent au point d'avoir trois boulots à côté de ses études, un coup riche petite gamine d'un couple débordant d'argent et qui pouvait se permettre de rater une année parce qu'elle avait trop fait la fête. Elle ne discutait jamais bien longtemps, jamais avec les mêmes personnes, les chances de retomber sur les mêmes étudiants étaient minces. Elle ne trainait pas souvent dans le quartier, ce n'était pas chez elle, pas son territoire, elle ne s'y sentait pas à son aise, parfois un peu trop regardée, un peu trop jugée, et quand elle croisait des uniformes bleus elle changeait systématiquement de trottoir. Mais là, au milieu de la foule, des effluves d'alcool, de la chaleur des corps mouvants, de la musique trop bruyante pour s'entendre, elle se sentait en sécurité. Personne ne faisait vraiment attention à personne, les esprits éclatés en plusieurs petits morceaux insouciants, aidés par les petites pilules colorées et autres herbes aromatiques que Winnie échangeait contre quelques billets. De quoi "rembourser" la petite dépense incongrue de Faith qui s'était soudainement prise de passion pour le tricot et avait acheté pour 150 dollars de pelotes de laine et autres patrons. Une folie, il y en avait partout dans le salon, mais au moins ne s'était-elle pas encore lassée.

La lumière de la télévision, deuxième source de luminosité dans le salon avec la petite lampe de chevet posée par terre près de la multiprise sur laquelle elle était branchée, balayait le visage de Faith, endormie dans son fauteuil. Sur la table reposaient deux plateaux repas vides, une boite de médicaments pas encore rangée, et un petit sachet de weed thérapeutique que Faith partageait parfois avec Winnie, mais la jeune ne fumait vraiment qu'occasionnellement. A côté, avachie dans le canapé, Wynona scrollait l'écran de son téléphone avec le regard mort, vidé de tout intérêt pour ce qu'elle lisait et qui disparaissait presque aussitôt de son esprit. Elle en sursauta même lorsqu'on frappa à la porte, lâchant son téléphone qui lui écrasa le nez. Elle gronda en posant une main sur son visage, comme si comprimer son museau allait diminuer la douleur, et elle se redressa en maugréant. Elle abandonna le téléphone sur le canapé et se leva, prenant tout de même le temps de remonter la couverture sur les épaules de mamie, et se traîna jusqu'à la porte. Elle ouvrit la porte avec une petite mine ronchon, mais en voyant Kadeuce ses traits s'illuminèrent, avant de se ternir à nouveau en voyant son visage grincheux. Depuis le temps qu'il s'occupait d'elle, il était comme son père, surtout qu'elle n'avait pas vraiment eu la chance d'apprendre à connaître Caden, alors elle connaissait pratiquement par coeur toutes les expressions qui pouvaient traverser le visage de son parrain. « Ya don't think ya've something to tell me, girl ? » Shit. Qu'est-ce qu'elle avait fait, encore ? Enfin, Winnie n'était pas si problématique que ça, pour une gamine de 8M sans parents elle s'en était super bien sortie, et son entourage complet et bienveillant n'y était pas pour rien, mais il lui était arrivée de faire des conneries. Seulement, là, elle ne voyait pas. « Eeeh... ? » Une excuse, vite. Un truc, n'importe quoi. Elle finit par faire un grand sourire et hausser les épaules, comme lorsqu'il se rendait compte qu'elle piquait dans le pot à bonbons, petite. « Don't bullshit me, Winnie. » Elle leva les yeux au ciel, et s'écarta un peu de la porte pour le laisser entrer. En fait, le seul truc qui lui venait à l'esprit, c'était qu'il était tombé sur les photos. C'était forcément ça. Qu'est-ce que ça aurait pu être d'autre qui ne soit pas commun au quartier ? Elle referma la porte dans un petit claquement, pas inquiète à l'idée de réveiller Faith qu'une bombe n'aurait pas su réveiller. Du coup, comme elle n'avait effectivement pas envie de lui raconter des conneries, elle passa aux aveux. Les mauvais, certes. « Ca va, c'est juste des photos. C'est même pas sexuel, c'est juste érotique, et en plus on voit pas ma tête ! Pis c'est fait avec mes copines. Et ça m'rapporte pas loin de 300 dollars par mois ! C'est énorme ! Pis d'abord, comment t'as vu ça toi ? » lança-t-elle avec un petit ricanement, fière de trouver un retournement de situation. S'il l'avait vu sur onlyfan, c'était qu'il traînait sur onlyfan. Mais en voyant sa tête, elle comprit qu'elle s'était plantée sur toute la ligne, et son visage se décomposa. Putain, quelle gourde. « ... Shit. »
(c) AMIANTE


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X's on the back of your hands
Had red and purple lipstick all over the page. ☽ Be-be-be-bruises cover your arms. Shaking in the fingers with the bottle in your palm and the best is no one knows who you are. Just another girl alone at the bar. She wants to touch me, she wants to love me, she'll never leave me. Don't trust a ho, never trust a ho cause a hoe won't trust me.
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Kadeuce Porter
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ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
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▬ Dim 26 Fév - 21:49 ▬



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words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.




L'ironie dans sa présence, dans ces raisons qui l'ont poussé à s'avancer. L'ironie des réprimandes qu'il aurait à gronder quand ses propres pas distillent un souffre que rien ne saurait effacé. Infecté jusqu'à la moelle par tout ce qu'il aurait à dénoncer dans ses beaux discours, dans ce besoin de protection envers la demoiselle qui, enfin, s'est dévoilée. L'ironie. Elle pèse jusqu'à écraser, elle s'abat sur les épaules qui peinent à résister. Ancre sur le dos qui manque de craquer et l'âme voudrait réprimer cette venue démesurée ; vanité. Elle a ce sourire qui s'est mis à rayonner, comme un rappel du pouvoir qu'elle peut posséder. Elle sait, cette petite chose, tout ce qu'il pourrait lui concéder rien que dans l'espoir de voir encore ces traits s'illuminer. Les instincts paternels trop bien ancrés, encensés par la présence de cette véritable petite fille qu'il voudrait également préserver. L'ironie. Par son sang, elle est déjà condamnée. Il a soupiré, Porter, avant d'entrer. Quelques pas, les prunelles qui jaugent les alentours comme en recherche d'un mouvement – ou d'un indice, à choisir. Mais le timbre, mais la voix. Mais les mots. Les sourcils froncés, l'attention offerte à la jeune femme dont la langue en vient à se délier. Il s'attendait à des aveux et ceux qui s'imposent ne sont pas ceux qu'il venait glaner. Sous les côtes, le cœur semble s'arrêter. Sous les côtes, le palpitant s'est affolé qui manque de s'embraser. Et les stries sur le faciès se sont creusées, assombries par cette sourde colère qu'il ne parvient pas à réprimer. Elle s'immisce, condamne alors l'espèce de calme qu'il essayait de faire subsister. Vanité. Nouveau maître mot. Ironie et vanité ; il croit avoir senti ses phalanges se mettre à trembler. Elle parle de clichés, elle parle d’érotisme. Elle parle de cet appât du gain qu'elle parvient à parfaire en vendant une image qu'il n'ose imaginer. Et l'enfer se déchaîne sur l'encéphale désorienté. « What ? » Il a osé un pas, par réflexe. Un pas vers cette fille qu'il s'est improvisé, par devoir envers celui que les barreaux peuvent encore dissimuler. L'ironie et la vanité, s'impose à son tour comme un soupçon plus accru de culpabilité. Il n'a rien vu, rien appréhendé. Il s'est perdu, Porter, dans ces devoirs qu'il ne sait plus comment honorer. À en oublier que le monde, derrière cette communauté qu'il veut faire prospérer, continue de tourner. Elle continue de grandir, de s'épanouir, de s'avancer vers des ennuis dont il pensait l'avoir écarté. Elle s'éloigne autant que lui s'est reculé face aux responsabilités qu'il aurait dû un peu plus appuyer.

« Ya did what ? »
L'espoir d'avoir mal compris, l'espoir d'avoir mal entendu.
L'espoir, il est tenace et inutile – déjà fissuré, déjà fendu.
Sous l'épiderme qui semble se calciner, les nerfs se sont tendus.

« What the fuck, girl ? » Parce qu'il ne lui laisse pas réellement l'opportunité de s'exprimer – parce qu'il a presque oublié la principale raison de sa venue en ces lieux qu'il n'a que trop peu foulé dernièrement. Coupable, Kadeuce, de tout ce qu'il peut en l'instant lui reprocher, ces nouveautés qu'il ne tient pas à voir s'étendre, moins encore sur celles qu'il se doit de protéger. « Ya're out of yar goddamn mind ! Do ya have any idea of how many asshole could wants more than these fuckin'... pictures ? FUCK ! » Là, les nerfs qui lâchent enfin. L'emportement d'un père, parce qu'en ce simple titre réside cette unique mission qu'il s'était donné. Veilleur. Gardien a pourtant échoué. « Why ? For money ? How many time did I told ya to come and fuckin' ask me ?! » Et la voix gronde malgré la respiration malmenée, malgré ces difficultés plus que jamais accentuées. Là, les poumons qui s'irritent encore, qui menacent de céder. Maux ravivés, souffrance levée qui prend jusqu'au myocarde affolé. « ...fuck. » Il jure encore, s'en écarte, cherche cet air qui semble manquer. Épuisé, à n'en pas douter. Harassé par le temps, l'usure – l'âge qui s'affaire à le rattraper. L'appui qu'il s'est mis à chercher, l'attention brièvement détournée. Prêt à insister malgré ces complications qui affaiblissent jusqu'à la moindre des volontés. « Ya delete it today, ya hear me ? Ya delete it and it's not even a question. Same for the business, I don't want to see ya near that shit anymore. Ya don't have to... Non, il ne peut même pas les prononcer, ces paroles, tant elles brûlent la gorge par ce qui peut suivre d'images méprisées. Ya don't have to do any of that. Ya need something, ya come to see me. End of the fuckin' story. » Et plus il parle, plus le souffle est bref et marqué, teinté de ces inspirations manquées. Le sifflement qui trahi ce qu'il peut couver, mal anodin ou bien plus ancré. Mal qu'il ne tient pas à nommer bien que respirer devienne de plus en plus une corvée.  
                      





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Wynona Dawkins
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Martyr

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▬ Mer 15 Mar - 9:20 ▬
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ft. @Kadeuce Porter
Février 2023.

Kadeuce n'avait pas encore ouvert la bouche qu'elle savait qu'elle allait se prendre une soufflante. L'ancien avait ce regard bourré de colère qu'il avait eu à chaque fois qu'elle avait fait des conneries, du genre plutôt graves, même si pour le quartier ça restait tranquille. Et autant elle avait pu comprendre les coups de colère pour certaines choses, autant là, ça la dépassait. Parce qu'elle était majeure, parce qu'elle était indépendante, parce qu'elle était seule à gérer sa grand-mère, parce que même si elle aimait Kadeuce comme un père, il ne l'était pas, et parce qu'elle faisait bien ce qu'elle voulait de son corps. Surtout parce qu'elle faisait ce qu'elle voulait de son corps. Elle avait toujours fait au mieux pour être indépendante, aussi bien avant que après l'AVC de Faith, et les remarques de Kadeuce lui déplaisaient de plus en plus. Outre sa fierté qu'elle sentait piétinée, elle avait l'impression d'être une gamine de douze ans à qui on remontait les bretelles alors qu'elle n'avait clairement plus rien à prouver à personne. « Je pense que cette année, tu me l'as dit beaucoup plus de fois que je ne suis allée à une manifestation féministe. Il va falloir que je remédie à ça. » Il n'avait que ça à la bouche, venir lui demander, réclamer, quémander. Et puis quoi encore ? Sa grand-mère avait beaucoup de principes à l'ancienne mais s'il y avait bien une chose qu'elle lui avait tambouriné dans le cerveau, c'était de ne jamais être dépendante d'un homme, quel qu'il soit. Même si Kadeuce, c'était un peu l'exception. Celui qui avait toujours pu lui dire tout ce qui lui passait par la tête, celui devant qui elle avait honte quand Faith caftait ses rares mauvaises notes à laquelle, celui qu'elle aimait rendre fier. Parfois, en le voyant, elle se demandait si il s'inquiétait vraiment pour elle ou si il se contentait d'imiter ce qu'il pensait que son père ferait. Et Faith, dans tout ça ? Si elle avait toute sa tête, elle en penserait quoi ? Pour la drogue, elle râlerait, c'était sûr. Pour les photos... C'était plus difficile à imaginer. Ehontément divorcée jeune, elle avait travaillé toute sa vie pour subvenir aux besoins de son fils, et même de cette gourde de Shanice. Elle avait porté des talons hauts, rouges, aussi fièrement que son droit de vote, quand l'époque voulait de la discrétion et des mères de famille dociles. Elle avait appris à lire, écrire et compter là où les femmes noires de son milieu étaient écrasées par la discrimination, et elle avait poussé Wynona à aller aussi loin que possible dans ses études (bien que ces dernières aient été limitées par le prix exorbitant des universités). Elle serait probablement réticente à des photos de charme, mais tout aussi désapprobatrice face au comportement de Kadeuce.

Le ronflement des poumons, le sifflement de la gorge, Winnie avait cessé de l'écouter déblatérer ses bêtises de vieux boomer autoritaire pour se concentrer sur cette santé dégradée qu'il n'avait jamais partagée. Elle ne le voyait que rarement dans des états aussi colérique, amplificateur probable des symptômes. « T'as été voir un médecin ? » le coupa-t-elle. Elle se foutait bien des remontrances, elle n'en ferait de toute façon qu'à sa tête, et si il s'arrangeait pour que plus personne ne lui donne de travail elle en trouverait ailleurs. Elle approcha de lui et attrapa son bras pour le tirer vers le canapé et le faire asseoir. « Depuis quand ton souffle déraille comme ça ? T'as fait tester ton coeur ? Tes poumons ? » Il en fallait beaucoup pour arracher à Winnie sa nonchalance et son positivisme à toute épreuve, la maladie faisait partie, avec la mort, des seules raisons pour lesquelles elle montrait de l'inquiétude. Elle avait déjà vu sa grand-mère régresser, elle ne voulait pas perdre son parrain, aussi papa poule pouvait il être. « Bouge pas. » ordonna-t-elle. Elle alla vers le comptoir de la cuisine, fit chauffer de l'eau et mélangea du gingembre et du miel, sans aucune idée de ce qu'il pouvait bien avoir, mais dans l'idée de l'aider à dégager ses poumons. Elle n'était pas médecin, après tout, mais une tisane n'avait jamais fait de mal à personne. « Depuis quand t'as ça ? » demanda-t-elle depuis l'autre côté du comptoir. « Je peux pas me diviser et je suis pas aide-soignante, si t'es malade je vais pas pouvoir m'occuper de mamie et de toi en même temps, il faut que tu te soignes. » Parce que la question n'était même pas "si" elle allait le faire, il n'y avait aucun doute qu'elle passerait ses journées à faire des allers et retours si elle le pouvait, elle ne le pouvait tout simplement pas. Physiquement, matériellement, c'était impossible, surtout avec son travail à côté. Elle revint avec la tisane et la lui tendit. « Tiens. C'est du gingembre et du miel. Ca libère les bronches. »
(c) AMIANTE


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▬ Ven 31 Mar - 0:06 ▬



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Le temps peine à passer, il s'ancre à peine dans l'esprit – elle n'est encore qu'une gosse, une âme pleine d'innocence qu'il faillit à préserver. Les mots tournent dans l'encéphale et le cœur s'est alourdit, il y a comme un soupçon de culpabilité ; une marque indélébile qui s'accroche aux tissus du myocarde pour ne plus s'effacer. C'est la crainte qui se met à jouer avec les sens, la peur qui s'est mise à gueuler. C'est l'impression de ne plus rien contrôler, de se perdre dans les méandres de son existence quand elle n'est pas encore terminée – ou presque. Le temps. Infamie discrète qui saccage tout ce qu'il a un jour possédé ; l'énergie et les forces adéquates pour affronter le vrai monde dans lequel ils sont plongés. Craintes et frayeurs, tortures invisibles qui vont et viennent, lancinent sous les chairs jusqu'à tout s'approprier. Alliées qu'elles sont devenues, ces dernières, à ces maux qui se manifestent sous les inspirations mal maîtrisées. Il s'est emporté, Porter. La voix un peu plus levée, les mots qui claquent comme des coups de fouet pour parfaire cette autorité qu'il ne sait plus vraiment comment manier. Sous son regard, elle est enfant – et pourtant. S'en mêle l'appréhension, cette recherche plus approfondie de ce qu'il aurait à lui faire entendre, il connaît d'avance les mensonges dont elle pourrait user, ce faux sourire adorable pour taire les inquiétudes jusqu'aux prochains faux pas qu'elle aurait volontairement à orchestrer. Il veut couper l'élan, défaire les paroles ; mais l'interrogation tombe qu'il n'attendait pas. Les sourcils se sont froncés avant qu'un soupir las ne brave la trachée malmenée. Le sujet contourné, ignoré. Le sujet qu'elle enterre sous cette inquiétude qu'il ne parvient pas à condamner ; parce qu'il veut croire qu'elle est sincère, que certains y tiennent encore malgré ces faiblesses de plus en plus accumulées, malgré ce rôle qu'il craint de ne plus pouvoir remplir d'ici deux ans, à peu près. La paume s'est levée pour frotter les traits, pour essayer de calmer cette pression accumulée – taire les preuves de tout ce qui peut lentement l'accabler. En vain, comme toujours. En vain puisqu'elle s'est animée, agitée. Le bras récupéré et l'invitation contre laquelle il ne peut batailler. Ce sont des réflexes plus forts qu'elle qui semblent s'orchestrer, comme teintés d'une certaine ténacité dont elle a toujours fait preuve. Elle lui rappelle Cat, Wynona, et c'est en cela qu'il ne parvient plus réellement à faire scintiller cette colère qu'il possédait en s'avançant jusqu'au perron. Elle s'inquiète et elle insiste, elle noie les réprimandes sous ce qui peut lui importer le plus en l'instant. Lui, lui et tout ce que ces erreurs lui ont laissé de difficultés. « It's nothing. » Elle est pitoyable cette défense qu'elle n'écoute même pas. D'ores et déjà éloignée, d'ores et déjà prête à tout faire pour soulager un mal que personne n'a encore eu le courage de nommer. C'est un rire qui finit par briser le fil des songes, un tintement amusé sous ce qu'elle s'est mise à confier. Il n'a rien demandé, Kadeuce, ne l'aurait de toute évidence pas fait – mais elle est teigneuse celle qui se serait épuisée à tout de même lui venir en aide ; comme, l'un envers l'autre, ils l'ont toujours fait. Et si elle lui revient avec sa mixture d'un autre temps, lui ne fait plus que guetter, toiser les prunelles qui lui sont à portée puisqu'il n'oublie pas, Porter, les premières raisons qui le poussaient à se déplacer.

Et pourtant, le voilà contraint de devoir admettre que les flammes se sont dissipées.

Il n'a fait que soupirer, l'homme, tasse en main et la prunelle déviante. Il observe les alentours, cette vie qui palpite encore autour de lui sans qu'il ne puisse pleinement s'y intégrer. Mort en sursis qui ne fait que survivre, qui peine encore à réellement lutter. Les souffles trahissent l'ampleur d'une infection profonde et tenace, comme une menace sur l'être qui pensait pouvoir encore prospérer. Non, trop de chances ont déjà été données. « Doesn't change shit about what ya decided to... do. » Prévention qu'il se devait d'exulter, l'avertissement toujours de mise pour ce qu'il ne parviendra pas à oublier. Pas en sachant tout ce qui traîne hors des frontières qu'ils ont implicitement instauré, loin au-delà de cet immense quartier qu'ils n'ont de cesse d'unifier. « It'll pass, ya don't have to worry about that. Be worry for all those asshole who thinks they can get ya when they want now... Jesus Christ. » Il jure encore, le nom de celui qui abandonne tout effort envers celui qui reste assit, celui qui n'a pas bougé. Celui qui sait enfin quand s'emporter, quand ne pas s'y risquer puisque l'endurance du palpitant est désormais limitée. « Ya know, I don't know what to do. Ya can blame me for that but I just try to protect ya and ya don't make things easy for me by acting like that. » Fut un temps où il le supportait. Fut un temps où nulle barrière ne semblait pouvoir l'arrêter. Mais le temps, encore. Le temps à accuser pour tout ce qui échappe aux songes qu'il n'a pas pour habitude de confier. Il tente de faire au mieux, Porter, quand bien même son exemple ne soit pas à suivre – la morale ironique en sachant les mains encrassées de mille et une saletés du passé. « It's just... guess I can't anymore, can I ? » Les syllabes sont lasses et teintées d'une certaine tristesse, comme un regret qu'il ne parvient pas complètement à retenir. Et il s'est animé, lui dont la carcasse est brisée, allant instinctivement vers ce qu'elle proposait ; la boisson fumante qui lui arrache une grimace instantanée et par le goût, et par cette chaleur qu'il n'avait pas anticipé. « Trying to kill me with that won't spare ya ma words, ya know that right ? » Légèreté, l'âme qui s'y force pour parer aux mots trop durs qui pourraient être échangés. « Ya delete that shit today, no matter if I die tomorrow or in ten years. »  
                      





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❝ a torch, a death ❞
and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.
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Wynona Dawkins
Wynona Dawkins
Martyr

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Trust issues
words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.



ft. @Kadeuce Porter
Février 2023.

Le corps fatigué, l'esprit las, la masse auparavant si impressionnante, ramassé dans son canapé, lui rappelait sa grand-mère. Un esprit vif et une détermination à toute épreuve balayés par la maladie, d'un coup d'un seul. Kadeuce, c'était différent. L'âge faisait son oeuvre, les épreuves difficiles accentuaient le poids sur ses épaules, l'affaissaient. Le résultat était le même. Ces grandes figures qu'elle avait toujours connues rayonnantes s'éteignaient, petit à petit. Kadeuce avait toujours cet autorité qui le rendait parfois presque effrayant auprès des autres, mais Wynona ne l'avait jamais vu comme ça. Elle n'avait tiré de lui que la vision paternaliste, protectrice et pleine d'amour. Un passe-droit dans la façon qu'elle avait de pouvoir lui parler, de le confronter, de le contrarier. Il ferait avec, comme tous les autres. « Ce n'est pas rien. » La frustration montante, l'inquiétude stagnante. Rien n'était jamais vraiment important Winnie, sauf la mort et la maladie. Elle avait perdu une partie de sa grand-mère à la suite de l'AVC que personne n'aurait pu prédire, elle ne voulait pas perdre son parrain à cause de... quoi ? Un cancer de la gorge ? Un souffle au coeur ? Une maladie des bronches ? Forcément, en réalisant ça, la tasse qu'elle lui avait fourré entre les mains paraissait bien ridicule.

Son corps s'écroula sur un bout du canapé en vieux faux cuir déchiré par endroits. Elle balaya ses tresses d'un revers de la main, les rejetant en arrière sans plus y faire attention. Depuis le temps qu'elle les avait. Fut un temps où elles allaient toutes les deux, avec Faith, réclamer des heures de travail à Bennie pour qu'elle s'occupe de leurs chevelures. Aujourd'hui, Wynnie ne prenait plus ce temps, elle ne l'avait plus, mais elle s'arrangeait toujours pour que des perles ornent la tête de sa grand-mère qu'elle savait coquette. Elle posa d'ailleurs les yeux sur cette dernière, qui ronflait toujours, avec une certaine habitude, comme pour vérifier qu'elle respirait toujours. Les dessins et les photos ornaient les murs, sans disposition particulière, juste parce qu'il y avait de la place, mémoires du temps passé. Depuis la perte cognitive de Faith, Wynona avait arrêté de la dessiner, de la peindre. Comme si figer son état sur le papier pouvait bloquer à tout jamais ce qu'elle était devenue. Comme si ne pas figer son état sur le papier pouvait changer quoi que ce soit. Et puis les remontrances, encore. Plus jeune, elle aurait levé les yeux au ciel, probablement râlé, elle se serait insurgé. Aujourd'hui, elle se contentait de l'écouter, presque avec un sourire tendre sur les lèvres. Parce qu'elle s'en foutait -pas qu'il s'inquiète, mais de toutes les bonnes raisons qu'il lui donnait d'arrêter. « Bien sûr que tu peux encore. Tu pourras toujours. C'est à ça que sert la famille. Ce que tu peux pas, c'est prendre les décisions à ma place. Je suis une adulte, je suis majeure, je suis indépendante, je fais ce que je veux, même si j'apprécie tes conseils. » Et ces décisions là, elle les avait prises en toute âme et conscience. « Je t'assure que le goût est meilleur que l'odeur. » Elle attrape une mèche de cheveux, qu'elle commença à faire rouler entre ses doigts. Trop épaisse pour en faire le tour, elle les tortillait en dépit du risque de casser la torsade.

« Non. » Et juste non. Pas d'excuse, pas d'air navré, juste un non assumé trop doux pour être pris comme une agression. « J'y tiens, j'aime ce que je fais, l'argent que j'en tire est un bonus, et je ne l'effacerai pas, peu importe que tu meurs aujourd'hui ou dans dix ans. » Parce qu'elle se gérait et qu'il allait devoir se faire à l'idée. « Je sais que tu penses agir pour mon bien, mais malgré tout le respect que je te dois, tu n'as aucune autorité sur moi. Je ne suis plus une enfant. Je n'ai pas envie de te réclamer de l'argent. Je n'ai pas envie de te demander la permission de disposer de mon corps. Et je n'ai pas envie de me justifier sur mes choix. Tu peux me conseiller, m'avertir, mais ton rôle s'arrête là. Pour les photos comme pour le reste. » La drogue, les vols, et toutes ces autres petites bêtises dont il n'avait probablement pas connaissance, argent facile lorsque le monde s'amusait à balancer des tacles à répétition. Elle pourrait lui mentir, hocher de la tête, le rassurer, épargner son petit coeur déjà bien endommagé, mais l'hypocrisie n'était pas Winnie. Elle n'avait jamais menti et elle ne comptait pas mentir maintenant. « Ce n'est pas un échec. » voulut-elle le rassurer. « Ce n'est pas de ta faute, c'est comme ça, c'est tout. Caden -parce qu'elle ne l'avait jamais vraiment appelé papa et que ça lui semblait bizarre de le faire- n'a pas son mot à dire non plus, ça ne regarde que moi. »
(c) AMIANTE


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Had red and purple lipstick all over the page. ☽ Be-be-be-bruises cover your arms. Shaking in the fingers with the bottle in your palm and the best is no one knows who you are. Just another girl alone at the bar. She wants to touch me, she wants to love me, she'll never leave me. Don't trust a ho, never trust a ho cause a hoe won't trust me.
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Kadeuce Porter
Kadeuce Porter
bring the pain

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road, parmi les siens. cette communauté, c'est sa famille - il reste, il veille, kadeuce. néanmoins, il a quitté la misérable demeure du cimetière pour s'installer avec erin et eunice dans une maison qu'il a entièrement - ou presque - retapé.
ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
cicatrices : 406
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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Il y a ce sentiment d'impuissance, comme une faille entre les volontés et les actions. Il y a cette peur de l'abandon, une crainte née de l'appréhension d'un néant devenu trop proche – à chaque jour plus près de la tombe, à chaque jour plus près de ces lieux qu'il a tant veillé. Las et fatigué, l'homme qui voudrait offrir une toute autre vision à cette jeunesse qu'il venait réprimander ; cette jeunesse qui ne fait qu'un peu plus s'envoler quand lui ne fait que s'enterrer. Les routes ne peuvent que se croiser, et putain qu'il aurait voulu prédire les prochaines années pour être sûr d'avoir encore à y subsister. Il y a ces regrets qui collent à l'endocarde, il y a cet arrière-goût amer qui nécrose le palais – qui infecte les songes. Exténué, l'homme qui ne sait plus réellement comment tenir cette hauteur qu'on lui a toujours connu, celle qu'on en venait parfois à lui envier. Il a soupiré. Il a laissé cet air passé sous les mots qu'elle ose prononcer, cette indépendance qu'elle clame et à laquelle elle persiste à s'accrocher. Elle y tient, la demoiselle, à cette vision adulte qu'il peine à lui imaginer. Elle y tient et défend ses convictions, Wynona, parce qu'elle sait qu'il peut être tenace ; borné plus que jamais. Contre les phalanges erre encore la tasse fumante qu'elle lui proposait, l'unique prunelle y traîne, cherchant des réponses, un élan de force dans l'affreuse mixture qu'elle lui conseillait d'avaler. Le sourire est défait de moitié, à peine convaincant sur les traits creusés. Il doit encore tout encaisser, cette volonté de vivre outre les conseils qu'elle peut tout de même avoir écouté. Il doit tout avaler, jusqu'à ce refus quand les dernières notes résonnent qu'elle brise dans la foulée. L'autorité contestée, comme un droit acquis au fur et à mesure des années écoulées. Il perd ce masque froid et dur, Porter, quand se trouve face à lui cette jeune femme qu'il essayait de protéger. Il n'a nul crédibilité, si ce n'est pour cet amour qu'il peut lui porter. Elle repousse toutes les mains tendues, ces aides qu'il disait prompt à lui donner. Elle ferme toutes les portes à ces ordres prononcés, comme pour s'assurer que jamais plus ils n'aient à s'avancer. Adulte, la demoiselle. Adulte depuis un long moment désormais ; et lui s'était fait aveugle quant à cette vérité. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à cette dernière phrase qui vient tout ponctuer. Le nom de cet ami enfermé qu'elle cite, géniteur qui n'a pas pu être à ses côtés. Même lui, derrière ses barreaux, aurait pu avoir davantage de légitimité ; mais l'avis diffère qu'elle met un point d'honneur à faire gronder. Ils n'ont plus aucun rôle à jouer, elle est décidée à se forger par elle-même, qu'importe ce qu'ils auraient à gueuler. Il a soupiré, encore. Le regard est focalisé ailleurs, lointain, un peu perdu. Il y a ces réflexions qui s'entament, des pensées emmêlées qui vont et viennent, s'ancrent avant d'aussitôt s'effacer. Il n'a plus son mot à dire, et qu'importe toutes les mises en garde salvatrices qu'il aurait pourtant à conter.

« Ya're... ; la main libre qui s'abandonne aux traits.
Le faciès brièvement frotté comme si ce simple geste pouvait l'apaiser.
En vain, parce qu'il est fatigué de lutter.
Ya're a fuckin' pain in the ass, really. »

Abdiqué, ne pas batailler. Laisser tomber puisque les décisions sont déjà actées qu'il ne pourra plus changer ; Wynona porte sur ses épaules l'étendard d'une émancipation qui l'effraie plus qu'elle ne l'attriste. Parce qu'il a ce savoir dans l'espoir, la mémoire qui n'oublie pas qui rappelle tous les maux, toutes les plaies, tous les risques qui ont finalement frappé. L'insécurité de leur monde, la malédiction qu'ils ont à porter. Il craint pour elle, parce qu'elle a cette vision des choses trop belles et trop claires, loin du voile ténébreux que lui y perçoit depuis ces décennies essoufflées. « I'm gonna pay gold to the first who can hack yar shit, ya know that ? » Sans menace, le sourire en trahison d'une taquinerie qu'il voudrait faire résonner comme prémonitoire. Mais à quoi bon, puisqu'il perdrait ce lien qu'il refuse de mettre en jeu. Elle lui est trop précieuse, la demoiselle ; il s'en est trop occupé pour risquer de la voir lui échapper. Elle avait été comme sa fille, Wynona, et bien qu'il puisse en comprendre l'ampleur désormais, il se souvient déjà de l'importance que cela signifiait. Il ne peut la brider, il ne peut interférer sans risquer de la blesser. Piégé, l'homme. Piégé par cette raison qui demeure encore et ce cœur attendrit qu'il peine à dissimuler. « Pff, guess ya're right, I don't know. » Il a haussé les épaules pour accentuer ce savoir qui manque, cette résolution trop brève encore pour avoir un quelconque impact sur les songes agités. « Just... can ya do something for me ? Mais le regard s'élève enfin, il confronte la demoiselle qui s'était installée, venue trouver ses côtés quand la lassitude semblait se propager. Elle a essayé de le réconforter, mais force est de constater que ça ne suffira jamais. Be careful, please. Just... watch yar back and never let anyone drag ya down. Guess ya're strong enough to... mind yar own shit like ya want but... we never know, hm ? » Le visage inquiet, la cape paternaliste qu'il décroche de moitié. De moitié seulement, ou peut-être vient-il pleinement de l'endosser. Parce qu'il en oublie ce qu'il peut être pour les autres, cette figure devenue presque légendaire pour cette génération qu'il peine à suivre. « And I'm sorry, I don't want ya to be mad or something but I won't look away, I'll be there, I'm gonna keep an eye on ya. It's ma duty, ya know ? I had to do it. I need it. I need to know ya're safe, even despite yar bullshits. »   
                      





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▬ Dim 21 Mai - 11:13 ▬
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Février 2023.

C'était avec la tendresse d'une fille que Wynona regardait Kadeuce, avec l'amour de celle qui n'avait pas trop compris pourquoi du jour au lendemain elle avait dû changer de papa, mais qui s'y était accommodée parce que le rôle avait était très bien rempli. Faith avait toujours été là aux spectacles de danse, aux kermesses de l'école, l'avait emmené à chaque rendez-vous médical, à chaque anniversaire, mais quand elle n'avait pas pu, quand le travail l'avait retenu, quand à l'école c'était la journée des papas et qu'on pouvait ramener le sien, quand elle avait voulu son premier micro en plastique et, plus tard, son premier téléphone, quand il avait fallu lui apprendre à faire du vélo, venir voir les professeurs parce qu'elle laissait ses camarades tricher sur ses copies ou qu'elle s'endormait en cours, c'était Kadeuce qui s'y était collé, et elle avait toujours été très fière de dire que « c'est pas vraiment mon papa mais un peu quand même ». Alors elle comprenait bien les inquiétudes qui le rongeaient, et elle aurait aimé trouver des mots plus justes, plus doux, plus conciliants pour lui faire plaisir, mais là il demandait à ce qu'elle remette en question quelque chose qui lui appartenait pleinement et sur lequel il n'avait rien à dire.

« Je sais. Mamie me le disait souvent. » Avant. Quand elle avait encore toute sa tête. Quand elle revenait avec les genoux écorchés et les vêtements boueux, quand elle prenait une heure de colle ou quand elle montait derrière des inconnus en mobylette qui faisaient les kékés dans le quartier. Un bref haussement d'épaules, un sourire toujours plus attendri, toujours plus taquin. « Je t'en voudrais pas si tu faisais ça. J'en ouvrirai juste un autre, et cette fois je te le dirai pas. » A aucun moment elle n'essaya de dévier le regard, de fuir ce qu'il allait lui demander. Jamais il ne lui serait venu à l'idée de se cacher de Kadeuce, jamais elle n'aurait eu l'envie stupide de lui tourner le dos. Elle avait une confiance aveugle en lui, elle l'aimait de toute son âme, de tout son coeur, et si elle ne pouvait pas accéder à ses requêtes elle avait au moins le respect de l'écouter. « Je te le promets. Et je ne te demande pas de ne plus faire attention à moi. Tu pourras toujours me dire ce que tu penses. Juste, je n'écouterai pas forcément à chaque fois. Mais tu auras toujours ta place. » Dans son coeur, dans sa tête. Winnie se leva pour venir s'asseoir près de lui et vint se serrer contre son bras, poser sa tête sur son épaule, comme quand elle était enfant. « Tu seras toujours le bienvenu dans ma maison, et je sais que j'en ai pas l'air, mais j'écoute tes conseils. T'es mon deuxième père, même quand tu seras plus là je t'aimerai et j'entendrai ta voix dans ma tête. » Et là, elle rendit sa voix plus grave dans une vague tentative d'imitation. « Oh Winnie, tu trouves pas c'est un peu court, ce haut ? Winnie, traine pas avec le fils untel, c'est de la mauvaise graine. Winnie, que je te vois pas sur un scooter, ou ça va chier. » Puis elle reprit une voix un peu plus normale, plongée dans ses souvenirs, mais toujours dans l'imitation. « Et la prochaine fois que cette peste t'embête, je viens à la sortie de l'école. Et ne pleure pas pour ton lecteur CD, je vais t'en trouver un autre. Et c'est pas grave si Faith a un contre-temps, je vais t'emmener le voir, moi, Caden. Et n'écoute pas cet imbécile, tes cheveux sont magnifiques... » Elle releva la tête vers lui, une petite moue attendrie sur les lèvres, reprenant son propre rôle. « Je sais pas ce que j'aurais fait sans toi. »
(c) AMIANTE


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Kadeuce Porter
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▬ Lun 29 Mai - 18:23 ▬



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Even despite yar bullshits. Et le cœur s'est serré quand ces mots ont résonné. Il n'a aucun contrôle sur la manière dont les choses s'orchestrent, impuissant jusqu'aux conseils-ordres qu'il aurait à distiller. Elle s'est élevée, plus forte qu'il ne l'aurait imaginé. Elle s'est hissée au-delà de toutes les espérances, jusqu'à devenir cette espèce de pierre que rien ne saurait abîmer. Il a tant prié, Kadeuce, pour que celle-ci puisse prospérer, pour qu'à jamais elle puisse briller et s'imposer – il avait cependant oublié que son pouvoir serait diminué. Amoindri selon les volontés de la demoiselle, selon les sentiers qu'elle aurait à fouler ; ces chemins qu'elle choisirait de suivre pour un peu plus s'affirmer. Dépassé par les événements, par ce temps qui passe sans plus s'arrêter. Dépassé par ce qu'il ne peut encaisser, les promesses d'un silence à venir comme elle s'éloignera pour un peu plus flamboyer. Le sourire est bref alors qui s'installe sur les lippes ; une marque d'affection ternie par l'inquiétude qui s'est mise à suinter. Elle sait puisque la vieille carne qu'elle veille n'a pas cessé de le répéter ; elle sait, ne risque pas de l'oublier. Souvenirs qui seront chéris, quand bien même elle pouvait s'en agacer. Il compte là-dessus, Porter, cherchant à s'y rassurer. Rien qu'un peu, rien que de moitié. Et il se berce au timbre léger, à ce calme qui prospère malgré ce qu'il supposait. Il s'y laisse prendre, amenuisant alors les maux silencieux qu'il condamne à la discrétion. Quant à cette promesse qu'il lui réclamait, elle lui offre dans la foulée. Les mots qui s'ancrent dans l'esprit pour ne plus s'effacer. Il a levé l'unique prunelle, Kadeuce, détaillant les traits ; ça a un arrière-goût de finalité. Ça a ce parfum de trépas à venir, lui qui sent ses forces se perdre et sa raison se détacher ; ne cherchant plus vraiment à y remédier comme il sait qu'ils parviendront à vivre, à survivre même lorsque silhouette se sera écrasée. Cette place qu'elle lui concède, il se surprend à encore vouloir un peu s'y accrocher ; lui qui craint de ne pas avoir le temps de l'honorer quand Eunice commencera à songer à ces même stupidités. Apaisé, alors. Il en frissonne d'aisance, l'homme, quand elle se risque à venir prendre place à ses côtés. Deuxième père qu'elle le nomme, et l'endocarde chantonne un battement plus puissant que tous ceux qui se succédaient. L'émotion grandissante tandis que la nostalgie fait son office à guider l'être dans l'étreinte à portée. Il l'enserre brièvement, Porter, luttant pour garder un semblant de sérieux sous l'imitation qu'elle finit par mener. L'imagination et la réalité qui s'emmêlent, ces mots d'ores et déjà prononcés et ceux qu'il n'hésiterait pas à clamer. Un tout qu'elle finit par peut-être trop bien résumer. Il a pris son rôle à cœur, Kadeuce, dès que celui-là lui fut confié. Il a tant œuvré à la veiller. I tried my best before I can't anymore. Une pensée volatile avant que derrières notes ne s'apposent. Il a tiqué, il s'est risqué à tout imaginer ; un monde où il n'aurait pas existé. Isy serait en vie, Erin aurait eu une toute autre vie. Eunice ne serait pas, mais n'aurait pas à endurer son monde. Cat n'aurait pas été rongée par la colère et elle, Wynona, oh elle...

« Ya would've shared yar father's cell. »
Le comportement qu'il s'essaie à condamner.
Mais le timbre est calme qui n'appelle qu'à ce semblant de légèreté.

Raffermie, la prise sur la jeune demoiselle. Cette présence qu'il ancre en lui, comme un lien indestructible à cet univers qu'il peine encore à accepter. Elle est parcelle de phare dans les ténèbres qui s'amusent à l'engloutir, guidant la carcasse en des tréfonds trop profonds. Loin de toute conscience, loin de toute raison. Loin de ces quelques instants d'effusion. « I'm kidding here, ya would've be fine, even without ma sad ass. Believe in yarself, ok ? » Qu'elle s'apaise, qu'elle puise encore dans cette confiance en elle qu'il lui reste à découvrir. Parce qu'elle en aura besoin, petite chose, quand l'heure sonnera d'une absence prolongée, d'un souffle éteint que rien ne pourra plus sauver. Les toux plus intensifiées à chaque jour que Dieu fait, la trachée brûlée et molestée par ces souffles qui parfois viennent à manquer. Il s'estompe, l'ancien, aussi certainement que grandissaient les flammes qui l'asphyxiait lentement. Il s'y laisse bouffer, refusant d'y prêter l'attention que ces douleurs nécessiteraient. Responsable de sa souffrance, la bonne cause en raison à tout ce qu'il a risqué. Sa vie qui vibre encore, même si ce n'est plus qu'à peine. Il s'entend encore, ce sifflement aux souffles inspirés. Il dérange le bref silence installé, il rappelle tout ce qui peut le guetter. La mort au recoin des rues dirigées, la fin dans la pénombre d'une pauvre demeure censée pleinement le tenir en sécurité. Il s'est fait à cette idée, n'en tire aucun regret ; et ces instants privilégiés gagnent en ampleur comme il essaie de les perfectionner. Finalement, conscience se rappelle des motivations qui guidaient jusqu'en ces lieux familiers. Après un court instant, il lui rend sa liberté ; il s'en défait, Porter, une main qui s'attarde sur la joue que la paume essaie de choyer. « Ya made yar choices about that thing on internet, I get it. But for what's concern me and what I do, I won't let ya come near all that shit. Ya've sell once, that's it, it won't happen again. I'm sorry, it won't. Ya deserve better than that. » C'est injuste pour ces gosses qui vendent, parce qu'ils mériteraient bien plus que de prendre ces risques au cœur des impasses que la clarté a oublié. C'est injuste parce qu'il pourrait également s'en préoccuper, mais l'égoïsme sentimental s'implante pour tout gouverner ; il a le pouvoir de l'en épargner et il en usera, Porter, jusqu'à s'éteindre et s’essouffler. « Ya've no idea how dangerous it could be out there and I can't afford to... lose ya, ya get it ? I just can't. Ya said I'm like yar father, right ? It's true, I feel like it, that's why it won't happen again. Never. » Déterminé, cette fois, à ne pas flancher. Déterminé à l'en tenir à l'écart, rien que pour lui assurer cet avenir dont beaucoup se retrouve vite privé.    
                      





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❝ a torch, a death ❞
and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.
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Wynona Dawkins
Wynona Dawkins
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : 8M
cicatrices : 49

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▬ Dim 2 Juil - 16:02 ▬
Trust issues
words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.



ft. @Kadeuce Porter
Février 2023.

« Ya would've shared yar father's cell. » En travers de la gorge, cette réflexion. La légèreté du ton laissait supposer une blague, et elle la prit comme telle, mais avec ce petit fond de vérité qui dérangeait tout de même un peu. Si lui imaginait le pire pour elle au coeur d'une prison, elle voyait beaucoup plus loin. La prostitution, probablement, les études lâchées trop tôt, et du trafic de drogue bien plus poussé, rien à voir avec les quelques grammes qu'elle vendait par ci par là en soirée pour dépanner une bêtise de Faith. Elle aurait pu beaucoup plus mal finir malgré son intarissable bonne humeur. Le sourire envolé, probablement, les joues plus creusées, le corps plus marqué. Elle les voyait bien, ces filles qui lui ressemblaient en tout point, dans la rue, qui n'avaient juste pas eu la chance d'avoir une mamie et un parrain pour s'occuper d'elles et qui aujourd'hui ne faisaient que survivre au jour le jour en espérant ne pas crever de faim ou d'une balle perdue. Une vision rapidement effacée par les paroles réconfortantes de Kadeuce. « J'ai confiance en moi. Ce sont les autres en qui j'ai pas confiance. » Les autres et leur soif de pouvoir, d'argent, de domination. Les autres et leur besoin d'affirmer une position dont tout le monde se foutait et qui n'aurait aucun mal à être remplie si son occupant venait à disparaître. Les autres et leurs querelles incessantes pour des détails, pour la fierté. Wynona avait grandi dans ce milieu dangereux, dans ce quartier qui n'épargnait personne, elle l'aimait, le chérissait, mais bordel qu'elle aimerait y voir s'installer la paix un jour. Ne plus garder un oeil sur chaque voiture qui passait de peur de voir la vitre se baisser et un canon en sortir. Ne plus rallonger le chemin pour rentrer à la maison parce que la moitié des lampadaires ne fonctionnaient plus et qu'elle refusait catégoriquement de marcher dans le noir. Ne plus se demander si elle allait un jour être prise pour cible pour la seule faute d'aimer ses proches. De bien sordides inquiétudes dans la tête de celle qui avait pourtant l'air de se foutre de tout ce qui l'entourait.

Une caresse sur la joue, un sourire arraché, et elle posa ses yeux de renarde sur le visage marqué de son parrain fatigué. S'il savait tout ce qu'elle faisait d'autre... Un doux hochement de tête, un accord tacite faussé par des doigts mentalement croisés. Une promesse qu'elle ne tiendrait pas, parce qu'elle avait besoin de cet argent. Ses heures n'étaient pas suffisantes au motel, la retraite de Faith était maigre et payait à peine les aides à domicile et les soins, son onlyfan marchait bien mais elle refusait toute prestation en plus et tout partenariat commercial, elle n'avait aucune solution pour l'instant. Accepter l'argent de Kadeuce la rendrait dépendante et elle n'avait pas constamment envie de se sentir redevable. Ce n'était pas à lui d'assumer tout ça, c'était à Caden, mais son vieux père continuait de faire passer le gang avant sa famille et ses années en prison s'étendaient à chaque rixe à laquelle il participait pour un oui ou pour un non. Et même s'il sortait, que ferait-il ? Il avait passé presque la moitié de sa vie en prison. Elle ne pouvait pas compter sur lui. Seulement sur elle-même. Faith comptait sur elle, même si elle n'en avait pas conscience. Elle trouverait un fournisseur et des acheteurs en dehors du quartier. « Ca va, ne t'inquiète pas, je le ferai plus. » Dans le coin, sur son fauteuil, Faith se mit à bouger et à geindre. Wynona embrassa la joue de Kadeuce et se leva. « Je dois lui donner ses médicaments et m'occuper d'elle avant de partir travailler, je suis désolée, je veux pas te mettre dehors mais... Tu sais. » Elle faisait tout pour préserver la pudeur de sa grand-mère et il n'y avait pas la place pour faire sa toilette dans la maison en toute intimité avec un invité.
(c) AMIANTE


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X's on the back of your hands
Had red and purple lipstick all over the page. ☽ Be-be-be-bruises cover your arms. Shaking in the fingers with the bottle in your palm and the best is no one knows who you are. Just another girl alone at the bar. She wants to touch me, she wants to love me, she'll never leave me. Don't trust a ho, never trust a ho cause a hoe won't trust me.
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Kadeuce Porter
Kadeuce Porter
bring the pain

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road, parmi les siens. cette communauté, c'est sa famille - il reste, il veille, kadeuce. néanmoins, il a quitté la misérable demeure du cimetière pour s'installer avec erin et eunice dans une maison qu'il a entièrement - ou presque - retapé.
ombres et névroses : quelques tatouages ici et là, une dizaine de traits simples ornent la longueur de ses bras. à chacun une âme volée. il est fier mais n'en vient pas à se vanter. son œil droit est en verre, vestige d'une rixe ayant mal tournée.
cicatrices : 406
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Ven 14 Juil - 20:01 ▬



trust issues
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words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.




Unique volonté, comme des dernières paroles sur un lit de mort encore retardé. Une dernière requête, ça a des allures de testament oral pour celui qui s'y laisse bercer. Il l'a observé, la demoiselle qu'il venait déranger. Il s'attarde sur les traits, sur cet éclat magnifique qui règne aux prunelles qu'il ne tient pas à voir un jour s'étioler. Promesses silencieuses qu'il se récite, promesses éternelles qu'il laisse en lui résonner. Il essaie de taire les inquiétudes, ces craintes insoutenables qui brûlent dans les tréfonds de son être. Il essaie, Kadeuce, d'offrir un peu de confiance en cette vie, en cet univers auquel ils sont condamnés. Il lutte contre lui-même, le silence aux pulpeuses, pour parer à tout ce qu'il aurait encore à réciter de déclarations, d'affections trop longtemps silenciées. Et comme elle enchaîne, comme elle laisse supposer cette raison plutôt que la bêtise, lui est tenté d'y croire sans sourciller. Mais il sait, l'âme n'ignore pas ô combien l'indépendance de cette petite chose est belliqueuse, hargneuse. Elle subsiste, ne peut s'écraser. Elle règne, refuse de laisser la sagesse s'installer. Il en ignore les raisons, ne voit pas les difficultés qui guettent cette demeure dans laquelle il s'était avancé. Il ne sait pas, ne peut deviner tout ce qu'on refuse de lui conter. L’œil unique aveuglé à la sérénité qu'il s'est mis à lui espérer. Et il abdique, Porter. Il délaisse l'élan qui se manifestait pour insister. Ne brave les lippes qu'un soupir, qu'un rictus à moitié dessiné. Une attention discrète avant que réalité ne s'éveille pour couper court à cet instant improvisé. Un baiser sur la joue, les excuses formées qu'il ne tient pas à écouter. Il sait, comprend. Il sait ces responsabilités qui lui sont attribuées, cette mission divine qu'elle s'est appropriée pour veiller sur celle qui requiert ses attentions et son aide comme lui s'est trop attardé. « Don't mind me, I was leaving anyway. » Et elle est abandonnée la place, la hauteur retrouvée. Et s'il ne s'était pas encore trop avancé, elle vient d'elle-même cette étreinte qu'il croit nécessaire – rien que pour taire les inquiétudes des deux parties confrontées. Les siennes quant à tout ce qui pourrait vouloir la briser, les siennes quant à cet état qui préoccupe et dont il ne souhaite pas entendre parler. Les lèvres qui déposent leur baiser sur le crâne de la demoiselle avant qu'il ne retrouve l'entrée. « Don't worry, I know where that damn door is, take care of her. » Un clin d’œil pour cette gamine qu'il a finalement élevé comme la sienne, l'attention qu'il lui rend pour l'offrir pleinement à celle qui se manifestait. Et il en profite, Porter. Il profite de ce regard perdu pour délaisser quelques billets sur l'un des comptoirs avant de s'éclipser ; avant de disparaître, rejoindre la sécurité de la rue pour apaiser la toux qui patientait dans l'espoir d'encore pouvoir le faire ployer. Au plus proche des abysses, l'ancien qui s'en retourne à sa vie menacée.     
                      





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