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 Be Dareful Sweet Mistake (keira) (tw ; violence à caractère sexuel)

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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 254
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Mar 29 Nov 2022 - 5:27 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
La lune est pleine, ronde, elle se reflète sur le capot de ta voiture tandis que les gouttes de pluie qui complètent le tableau nocturne s'écrasent dans un concerto à percussion plein de sérénité. Paradoxe qui se fracasse contre l'esprit tourmenté d'un joueur audacieux qui a tout misé, qui a tout à perdre ou tout à gagner. Tapis dans l'ombre, tu attends tel un prédateur sur le point de sauter sur sa proie, les mains sur le volant, prêt à démarrer à l'instant où elle en fera de même. Elle. L'antilope dans laquelle tes crocs de lion désespèrent de se planter. L'animal que tu rêves chaque nuit de maintenir entre tes griffes acérées. Une filature obsessionnelle en quête de vices trop bien cachés. Une détermination malsaine pour faire tomber l'ennemi adoré. Dévotion à entrainer sa chute qui vous filerait à tous les deux le vertige. Filature passionnelle d'un homme détraqué, capable de tout réparer sauf ses propres fissures. T'arrives pas à couper le fil, pas à juste laisser tomber. Elle te hait avec une ardeur qui fait écho à la tienne, et la vengeance étant un plat qui se mange froid, tu prends le temps de trouver la faille dans l'être déjà largement ouvertement abîmé. Keira Thompson inspire le péché. Pourtant, pour l'instant, tu n'es pas parvenu à mettre le doigt sur sa nature inavouée. Est-ce que cette nuit va enfin te donner la récompense espérée après tant de patience vertueuse ? Tu la vois déambuler dans les rues aux trottoirs éclairés par des néons dégueulasses, ces quartiers qui se veulent clinquant pour mieux cacher leurs putrides entrailles. Elle n'ira pas plus loin ce soir, alors tu coupes le moteur et observe dans quelle antre elle va s'enfoncer. T'es rarement venu ici, mais tu sais qu'il n'y a que des âmes agitées qui viennent fouler ces déventures hystériques, où il arrive parfois de croiser des femmes tarifées. Que fait-elle ici ? Dans cet endroit où il pleut des secrets inavoués, où l'on trouve réconfort dans l'abberance assumée. Il y a quelque chose qui cloche sur ce tableau, quelque chose qui sonne mal dans le concerto. Capuche relevée, mains glissées dans un jean troué, tu t'avances sur le sentier des débauchés, brave qui ignore dans quoi il va mettre les pieds. Alors, Thompson, c'est quoi ce que tu devrais confesser ? Pour ce soir, tu endosses le rôle du prêtre et tu comptes bien lui faire cracher le moindre de ses péchés, la moindre de ses névroses, la moindre de vos énièmees similarités d'adultes enchainés aux erreurs du passé.

Ruelle adjacente, la pluie s'abat toujours sur le bitume humide, entourant le lieu d'une aura encore plus mystérieuse. La flic s'est engoufrée à l'intérieur, laissant derrière elle non pas des petits cailloux mais une trainée de parfum familier. C'est ici, maintenant, que tout va être dévoilé. T'es presque anxieux d'atteindre ton but. T'as le cœur qui bat. Qui tabasse sauvagement ton torse. Tu pénètres à ton tour vers l'inconnu, où l'accueil est froid, protocolaire, à peine poli, sans doute conscient que tu n'es pas habitué, l'insolence qui colle toujours à tes basques et fais de toi une cible à abattre. Peut-être que t'es un nouvel adepte, ou un simple curieux venu troubler leur secte fermée. Le doute est permis, alors on te laisse passer. Tu continues, ne prêtes pas attention aux regards appuyés des hommes et femmes qui croisent ta route, ne distinguant par leur appétence de leur méfiance. Lumière tamisée, discrétion assurément demandée. Succursale de l'enfer où il fait bien trop chaud pour respirer décément. Suffocation qui n'a rien d'arbitraire. C'est l'excitation. C'est l'appréhension. Voilà donc son monde. Un monde qui ne tourne pas rond. Aiguilles d'une montre qui défilieraient à l'envers. Tu t'enfonces plus profondément encore dans l'antre de la bête. T'as vu où elle est entrée, une autre porte qui vous sépare alors que tu viens à peine de défoncer la première, poupée russe de la débauche, t'avances sans savoir ce qui se cache seulement quelques mètres plus loin. Le palpitant renforce son tambour, ça frappe dans tes tempes, ça recouvre ta peau de frissons incompréhensibles. Enfer ou paradis, tu sais plus bien où tu viens de tomber.

Des cris. Des gémissements. Les deux en même temps. Ils se faufilent jusqu'à tes oreilles attentives mais tu ne parviens pas à les interprétrer. La confusion règne dans ton esprit, encore un dimanche où il faudra longuement te confesser. Parce que tout ça, ça te fait presque bander. « T'as l'air perdu ? » La pression inattendue sur ton bras freine ta course jusqu'à elle et fait basculer ton humeur vers la noirceur de l'intimité bafouée. Expréssement, presque brutalement, tu te retires de l'emprise de l'inconnu. « J'te demande pardon ? » Tu viens de te trahir, ça se voit que tu sais pas bien ce que tu fais ici, mais ce n'est pas une invitation à t'apprendre. Et certainement pas avec lui. « Tu veux que je te fasse découvrir les lieux ? » Tu ne caches pas ton dégoût et te retiens de tout simplement le faire dégager hors de ta vue manu militari, mais peut-être que tu vas pouvoir en tirer quelque chose. Il a raison, tu sais pas où t'as mis les pieds et si tu veux avoir une chance de remporter ta mise, il te faut les meilleures cartes en main. « Y a quoi dans cette salle, là bas ? » D'un geste de la tête tu lui désignes la pièce où Thompson s'est faufilée pour ne plus en ressortir. « Oh... Va voir par toi-même, je suis sûr que ça pourrait te plaire. Et si c'est le cas... pense à moi. » L'adrénaline te pique, elle s'enfonce dans ta chair et t'incite à jouer un minimum le jeu. Très bien, il est grand temps de soulager ta curiosité. Tu t'éloignes, puis, enfin, tu prends le temps de découvrir et d'apprivoiser ton environnement. Il y a une certaine fascination qui s'exerce sur toi, alors même que tu ne saisis pas encore bien où tu te trouves ce soir. Ton objectif est de trouver de quoi faire chanter l'italienne, des semaines de recherches qui t'ont menées ici et tu comptes bien percer le mystère pour le dévoiler au grand jour. Elle a volé cinq ans de ta vie, toi tu vas lui voler le reste. Ça dégueule la luxure. Ça pue la dévergonde. Un monde que tu pensais connaître mais qui te semble maintenant trop vaste pour t'être totalement familier. T'es désormais face à la porte, il ne te reste plus qu'à entrer. C'est l'heure de faire face à son dirty little secret. Un coup de fouet à son intimité. Clac.

( Pando )

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irish blood ☩
We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 217
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Dim 1 Jan 2023 - 18:58 ▬

Be dareful sweet mistake

It was as if, suddenly, the blinders to their vision had been lifted,
leaving them with that unquenchable desire to make up
for every single moment the two had ever missed.

Prisonnière. De la soie carnassière, cet ouroboros mordant à pleins crocs la chair, constrictant les paupières, forçant à l’aveuglement volontaire, ce boa aux écailles de rudesse estampées, creusées dans ces poignets au-dessus des songes relevés. Prisonnière. Des démons qui l'ont à nouveau éconduite jusqu'aux tréfonds de l'enfer, dont les léchées lancinantes couvrent encore le derme de ces rougeurs éphémères. Prisonnière. La proie leurrée, du silence muselée. La saturnie aux ailes criblées, à la lune véritablement dévoilée. La vipère débarrassée, muée de cette robe serpentant jadis le long des courbes désormais d'une frêle dentelle bordées. Prisonnière. Du Saint Esprit perditionnellement détournée, ainsi sur le matelassé agenouillée, enlisée, tête baissée, dos lestement arché, elle est une délectable allégorie à l'effigie du vice, celle qui n'ose poser sur l'Empyrée son regard voilé, perdu, commettant déjà l'affront de porter les paumes ouvertes vers des cieux qui lui seront dorénavant défendus. Elle est la muse de l'artiste dévoré, le cœur d'une œuvre licencieuse, scandaleusement immortalisée, sublimement prosternée devant Méphisto, hôte de de ce jardin d'Eden profané, souillé du péché, de ce paradis perfide où Dieu n'a pas sa place mais où s'égarent moult fidèles délaissés.

Mobilier singulier aux ombres dansantes, ambiance tamisée aux lueurs incandescentes. Les murs ont des oreilles, les fenêtres ont des yeux. Bouchonnés. Bandés. Vainement isolée, cette chambre close aux secrets mal gardés, là où les volutes de la luxure vous transportent aux antipodes dérangeantes du bien-vu, alcôve se voulant obscur théâtre d'un obscène déjà-vu, sur la scène de laquelle s'offre de plein gré l'égarée à l'immoralité. Prisonnière. À merci des envies. Les tiennes, les siennes, les vôtres, partagées avec cet étranger parmi tant d'autres croisés. Sadisme calculé - froidement négocié - d'un échange au paroxysme de son paradoxe. Masculin. Il est de ceux abhorrés. Il est de ceux répugnés. Il est de ceux qui, pourtant, demeurent les seuls à savourer tes déchéances nocturnes débridées. Sans nom ni visage. Sans chaleur ni douceur. Poigne qui colore la peau du carmin sans jamais en laisser sur ton âme la moindre trace. Et qu'importe, puisque l'intention n'est point de se laisser aller à des ridiculités sentimentales, encore moins à cette délicatesse infecte bannie en ces lieux de pénitence distordue. Loin des yeux, loin du cœur, s'il demeure, un regard à peine accordé à ces traits dévisagés: Chatain aux iris de l'Atlantique, ressemblance ironique avec tous ces rampants de l'odieuse mère patrie. Sans nom ni visage, ce faciès qui s'efface derrière la fibre. Sans chaleur ni douceur, la svelte de dos guidée, la brise sur la nuque écrasé. La lumière chétive embrasse d'une couleur flatteuse les formes exposées, la brise en retrace de sa froideur les pourtours. L'enveloppe est en effervescence, ne demande qu'à entamer ce chapitre tordu qui permettra, ce soir, d'en oublier tous les autres d'une histoire taraudante. D'une existence déchéante. Et les des doigts qui saisissent le moment. Longent la mâchoire. Y glissent. S'envasent. Et L'autre main qui s'élève, menaçante. Les yeux qui se ferment. Imminence. Tardive imminence. D'un grincement intrusif, interrompue. « ...Tout est sous contrôle? »

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
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▬ Lun 2 Jan 2023 - 1:58 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
Insoutenable éréthisme, salvatrice anticipation. Les doigts se rapprochent mais ne saisissent pas encore, instant suspendu, fièvre qui fait perler ton front. La chambre des secrets est à portée, c'est presque si son parfum ne vient pas chatouiller l'odorat attentif, s'il ne provoque pas une seconde déferlante de frissons sur l'épiderme en émoi. Plusieurs nuits sans sommeil, enfant abîmé qui s'est perdu dans le labyrinthe de ses tourments sur le point d'être récompensé. « Hé, je peux t'aider ? » L'élan est fauché, l'audace de l'inconnu t'arrache un regard inquisiteur, aussi coupable qu'un meurtrier pris sur le fait. Tu sens bien que t'es pas comme eux, que t'avances avec un gyrophare cinglé sur la tête, impossible de passer inaperçu parmi ces habitués qui refusent de te laisser gambader sournoisement dans leurs contrées bien protégées. T'as la goût de la nuit. Mais pas ce genre de nuits. Animal nocturne étranger éclairé par les phares. « Je suis attendu. C'est quoi le problème ? » T'arrives pas à complètement remballer ton agacement, regard azur planté dans celui du dernier obstacle, attendant sans aucune patience qu'il se décide à te foutre la paix pour que tu puisses déclencher ta guerre. Assurance factice qui fait illusion, le rapace s'éloigne, bluff victorieux qui te fait pousser les ailes nécessaires pour enfin franchir les portes de ton enfer. T'as pas de pièce pour Charon, juste un téléphone en arme du crime pour imprimer les vices en numérique. Tremblement de terre. Secousse tonitruante. Le tableau cupide et charnel qui s'expose dans la galerie des péchés te laisse sans voix. Une œuvre d'art à couper le souffle. Un corps habillé de dentelles, des formes courbés à en faire rougir les plus dévergondés, l'objet de ta haine se mélange à celui de la convoitise. Tu pensais fouler les pavés du bagne, mais peut-être que finalement, t'as découvert l'antre du royaume céleste.

Cœur sur la civière, souffle à l'agonie, tu dois prendre rapidement une décision, car celui qui t'a volé ta place te regarde comme si tu venais de braquer sa banque. Tu dégaines aussi vite que ton ombre la liasse de billets rassemblée pour les pies voleuses, toutes éventualités ont été réfléchies, aucun hasard autorisé, aucune autre âme salie ne frôlera la sienne. Astre salace autour duquel tu gravites quand la voix s'élève entre vous trois, troublant la contemplation sans gêne, désir avec ticket aller-retour. Tu regardes le type, lui fais comprendre qu'il a plutôt intérêt à répondre, doigts qui accrochent la ceinture où se cache le glock qui épouse ta hanche. « Tout est sous contrôle. » Maintenant dégage, casse-toi. Va dépenser ta thune dans des seringues ou de l'alcool bon marché, t'en as rien à foutre, tu veux juste que le temple dans lequel vous êtes emprisonnés reste sacré. Tu refermes la porte derrière lui, priant chaque dieu de l'Olympe pour qu'il ne prévienne personne sur tes mauvaises intentions. Puis, à nouveau, tu contemples. Vésuve dans les veines. Grenade dans la poitrine. Y a l'indécence qui martèle tes derniers sursauts de naïveté. Elle est belle sa soumission. Téléphone extirpé des méandres de ton jean, tu prends les photos de sa honte, de son corps à la merci du mal, son esprit fragmenté et à genoux. Deux, trois, quatre photos, sous des angles différents, la haine qui appuie à chaque détente. Bam. Bam Bam. Comme des coups de feux. Le temps passe, son doute menace. Alors ta main vient glisser sur sa peau dénudée, le long de son bras tiré vers l'empyrée, douce caresse pour calmer ce que t'es pas loin d'embraser. Salle de doux sévices. Instruments de la géhenne étalés sous ton nez. Ton regard se pose mais ne s'attarde pas encore. Pour l'heure, les yeux dévorent. Les yeux déshabillent. Puis les photos se tassent. Font place aussi aux doigts qui se prélassent. Seule familiarité autorisée. Intrus perdu au milieu de l'inconnu. Bonbon de luxure que tu t'appropries, uniquement pour apaiser les soupçons de vertu. T'aimes la voir ainsi. Démunie. A ta merci. Tu décèles ce que son palpitant bancal recèle, revendeur de dépravation que tu vendras aux plus offrants, même si pour toi, son humiliation n'a pas de prix. Tout comme la beauté inégalable de son abime.

( Pando )

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▬ Ven 6 Jan 2023 - 5:25 ▬

Be dareful sweet mistake
Péchés. Redoutables. Capitaux. Escarres de l'esclave enchaîné à son imperfection. Gangrène de la vertu. Himeros contre Plutus. Délicieuse luxure ou maladive avarice. L'Homme lanterne dans le noir de son hésitation. Elle est reine de nuit, floraison vespérale rarissime dont l'on veut tirer à plein doigts les pétales. Elle est viole, beauté au galbe raffiné sur laquelle on veut abattre mélodieusement l'archet. Elle est naïade, envoûtante sirène dans les filets du marin dont l'on veut cueillir les larmes. Elle est fidèle apôtre de la dépravation, ô désirable tentation, celle qui, à la justice bafouée de sa main, se montrerait docile. Mais les murmures prometteurs de l'or vert du voleur se font aguichants. Le clin d'oeil de sa sinistre compagne, convaincant. Elle est ce qu'elle est, l'amante éconduite d'un beau soir, mais elle n'est point cette alléchante liasse de billets pendouillante. Celle avec laquelle il pourra acheter auprès du curé son indulgence, ou bénir son âme à la sueur d'ébats tarifés.

Tout est sous contrôle.

C'est toute honte bue que l'homme crache sur la mèche de son indécision. En vient à choisir son poison. Apostasie. Culte de la concupiscence déshonoré, trahi. Désertion. Abandon. Elle est délaissée, jetée au fleuve du pont de la cupidité telle une vulgaire poupée, la malheureuse ignorante dans ses fils entremêlée. Dans l'attente plongée. La chevelure qui ruisselle son or sur le vélin. Les lèvres qui se mouillent à l'écume de cette bouche entrouverte. Appréhension, tandis que les pulpeuses l'échappent au-dessus de l'inconnu. Dans l'attente renouvelée, étirée. Capricieuse qui sait se faire difficile pour qu'on la remarque. Torture pour la svelte à fleur d'eau dans l'Achéron. Angoissant bain de minuit. Les secondes gouttellent une à une sur le front qui se plisse. Stagnation atmosphérique. Silence opaque des profondeurs. Elle flotte, chétive. Seule à la dérive, jusqu'à ce qu'on la récupère à la lisière. Que ces empreintes aux sinuosités scandaleuses l'effleurent de sournoiserie. Tendresse inhospitalière qui ricoche sur le derme frémissant. Qui happe, arrache en tressaut l'impétuosité à son sommeil. « Non. » Dégagée, soustraite de vive façon à ce contact non-sollicité. Le corps choit à l'opposé, le voudrait si ce n'était de la soie qui réprime sa tentative. À défaut de quoi, la tête se tourne, dévisage aveuglément la noirceur des arrières. « Pas comme ça. » Conditions explicitement établies entre vous. Conditions sur lesquelles tu ne reviendras pas, toi, l'ombre cornue d'une succube surgie au crépuscule en quête de l'oubli, de l'exorcisme d'un désir inassumé, inassumable, pour l'autre sexe abominé. La riposte est impérieuse. Sans nom ni visage. Mais surtout. « Sans douceur. » Langueur que tu ne lui autoriseras pas. Complicité qui ne se bâtira point. Réalité dont il ferait bien de se contenter. « Je croyais avoir été claire. » Gronde, l'irritation alors que les poignets s'empourprent. Et si tu savais, Keira. Si tu savais.

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▬ Lun 9 Jan 2023 - 4:05 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
Sous l'aile du corbeau, vos deux mondes rentrent en collision. Terre indisciplinée qui se soulève pour vous emporter dans sa course effrénée, qui ne peut être arrêtée, aussi violent que le rouleau d'une vague qui engouffre tout sur son passage. Oiseau de bonne augure, de mauvaise augure. Le dénouement de la nuit est entièrement entre tes serres. Nuit qui a perdu sa chasteté. Oubliée, enterrée dans la tombe creusée par le dissolu. Hôte de ce lieu de débauche, phénix qui marche sur les cendres d'une relation morte-née, plumage charbonné miroir de l'âme brûlée. Les clichés tombent en cascade, terminent leur grand saut dans l'océan de l'outrage. Le corbeau atrophié est privé du seul sens qui pourrait lui en donner. Elle ignore que le monstre a pénétré son antre bien protégé sans montrer patte blanche. Qu'il rôde autour d'elle, bafoue son intimité sur pixels obscènes, mais grave aussi sur la rétine chaque position, chaque instant, humiliation. Non, pas comme ça. Les doigt se rétractent aussitôt, attentifs, mais surtout vexés de ne pas être désirés. Sa complainte est déroutante, elle t'intimide presque, toi qui n'a jamais osé jouer en dehors d'une chambre obscure, caché derrière des rideaux complices de tes tendances scabreuses. Le cœur mécanique déraille. Les aiguilles tournent dans le mauvais sens. Le feu noie, l'eau brûle, l'homme gonflé d'assurance se laisse méprendre par le vertige. Il est là l'objet de ta convoitise, dressé, apprivoisé, esclave des mêmes perversions qui jouent avec les fils de ton esprit morcelé. Il n'y a pas de dieux ici. Pas de héros pour venir la tirer des griffes de vilains sans pitié. Il n'y a que tes ombres qui dansent, charment les derniers sursauts de conscience mal placés pour les faire taire à jamais. Les anges sont étouffés, jetés au fleuve ballonnés, pour ne laisser que les démons régner, prendre le trône dressé sur les cadavres de vos échecs passés.

Ton Eve ombrageuse sait ce qu'elle veut. Affirme ses envies qui se doivent d'être suivies religieusement. Des commandements que tu dois respecter sous peine d'être chassé de l'Eden nécrosé par son immoralité. Alors l'apôtre se plie, lui aussi guidé par ses propres défectuosités impossibles à étrangler ou à confesser. Gouverné par ses penchants immoraux qui n'ont jamais eu un aussi bel écho. La première arme du crime est plongée dans ta poche limbesque, aussi savamment gardée qu'un chien enragé à trois autorités. Mais la seconde, alliée de ses désirs dévorés par la lubricité, se saisit de sa crinière tombante, dégringolade sensuelle qui fait tourner les têtes. Sans chaleur, sans douceur, tu la ramènes à toi, son dos contre ton torse, exauçant ses prières au dieu des bacchanales. Tu t'imprègnes de son odeur charnelle qui secoue tes instincts primitifs. Les doigts s'enroulent, la retiennent, ils tirent sur sa vanité qui ne demande qu'à se faire malmener. En quête de l'adulation. En quête de la dévotion. Tu veux la sentir. Tu veux qu'elle te sente. Fort. Puissant. Pensées tendancieuses. Désirs qui le sont tout autant. Elle veut plus. Tu veux plus. Étroitesse que tu crèves de renforcer. Alors tu libères ta proie le temps de retirer le tissu qui gardait l'épiderme en détention. Libération d'un cœur assoiffé, désireux de s'abreuver au fleuve de sa concupiscence docile. Tu prends exemple sur celui, cupide, à qui tu jalousais la place avant de t'en emparer. Parce que c'est comme ça que ça se joue. Mais surtout parce que c'est comme ça que tu veux la respirer. Tu retiens un soupire quand, droit sur tes jambes, dans toute ton imposante grandeur, la main ferme agrippe la gorge fragile mise à nue, donnée en pâture au corbeau effronté. T'aimerais lui susurrer des mots obscènes. Provocants. Cruels. Qu'elle sache que t'es celui à qui son culte va être dévoué. Qu'elle se souvienne de ces retrouvailles où tu t'étais déjà adonné à cette poigne insolente qui l'avait faite frisonner. Oh oui, qu'elle se souvienne de la honteuse sensation. Tu la plaques à nouveau contre ta poitrine dénudée, de ton bras capturée. Qu'elle se souvienne du jour où tu l'as tenue fermement entre tes phalanges, comme tu le fais maintenant. Et alors qu'elle s'imagine partager cette intimité avec l'étranger chassé, que ce soit toi qui se dessine sur ses paupières fermées.

( Pando )

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▬ Ven 13 Jan 2023 - 6:15 ▬

Be dareful sweet mistake

Blanc. L'instant tû.
Blanche. La marge entre les dialogues à la page étendue.
Blancs. Les cratères creusés dans la lèvre mordue.
Blanches. La candeur, l'innocence, abattues.


Dans la pénombre tapi, le silence voyeur déglutit, coi. De stupeur, il retient son souffle blanchi, jalousement chéri par la douce asphyxie. Seul témoin du tableau révélateur qui se dresse devant lui, brossé à coups d'indécences inouïes sur la toile d'un scandale infini, il lorgne. Cette toison d'ambre, d'entre les métacarpes jaillie. Cette nuque renversée, à la poigne assouvie. Ces deux corps avilis qui ne forment plus qu'un, une seule infâmie. Ainsi plaquée contre l'ennemi, dos à la vérité, l'occipital blottie dans la paume refermée, l'échine se cambre en une demi-lune meurtrie. Sans bruit. Elle se tord. Sans accord. Sans cri. Dans une expression tonitruante à la fois muette, étouffée, assourdie. Elle subit. Et tandis que la couleur des jointures, céruse de la violence qui divinement sévit, harmonieusement au reste se marie, les porcelaines s'immiscent dans la pulpe pour mieux faire barrière à tout ce qui ne saurait être admis. Cette honteuse délivrance que tu moissonnes à même l'exubérance de tes souffrances, cette basse impulsion attisée par le feu de ton indocile soumission. Cette envie. Cette incoercible envie. Si l'âme toute entière pouvait gémir, alors d'elle émanerait assurément ce son exquis qui, sur tes traits parfaitement dévoilés aux yeux avides d'autrui, désormais se lit. Ce contentement, cet égarement. Cette supplication. Miséricordieuse prison de soie qui épargne à sa captive la brutalité de sa situation, l'odiosité de son abandon, pour mieux la dépouiller de sa raison. L'inciter à cette abominable reddition.

Plus, encore plus, toujours plus que la brebis aux dents de loup veut bêler, que tu te meurs, impatiente, de lui intimer. Malgré les crocs de la dignité enfoncés dans les gerces. Malgré les noeuds coulants de la fierté imposés à la gorge nouée. Ta complainte est péniblement - si péniblement - réfrénée, écrasante de cet oppressant désir bâillonné, que les barreaux de sa cage ne peuvent que ployer lorsque la main impitoyable vient ceindre ton cou malmené, qu'elle s'adonne sans pitié à délier les derniers cordages qui la gardaient engeôlée. Plus, encore plus, toujours plus L'oreille s'appose sur le derme dénudé de l'étranger. Au pulse intransigeant de ses battements effrénés se calent tes saccades respiratoires déchaînées. L'air te fait faux bond. La corruption dévore l'opposition. Un geignement, un seul, ose impertinemment s'échapper. Fêlure dans le verre de ton ego agonisant, victoire parmi tant d'autres qu'il saura t'arracher. Un tressaillement des poumons assaillis, enveloppé de ce soupir lascif, sarclé, aussitôt ravalé à la dérobée. L'air te fait faux bond. La corruption annihile la sédition. Lourde contre la statue olympienne, pilier de marbre devenu fondation, toi qui implores rémission. Les pensées qui s'embrouillent. Les sens qui se confondent. Et les alvéoles qui, enfin, s'emplissent voraces de sa clémence. Une clémence aux effluves déroutantes, alarmantes, desquelles s'imprègne de tout son soûl la svelte haletante. « Ce parfum... » Aux épices de la discorde. Aux arômes de l'insolence. Ce parfum, le sien, qui te marque, t'horripile. Qui, ce soir, t'obsède. « C'est le même que celui d'un enfoiré que je connais. » Nauséabonde évidence, agaçante coïncidence. Et pourtant, ton être s'en baigne à l'ivresse. S'avance en ces boisés de santal évoqués. En foule les plants de menthe, en effleure du bout des doigts les géraniums à portée. Un bal aux valses olfactives à t'en étourdir l'esprit empoisonné.  « Sauf qu'il te va mieux... À toi.»

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Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Lorcan O'Connell
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wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 254
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Dim 22 Jan 2023 - 1:44 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
Chapardeur d'oxygène qui se plie aux désirs de l'âme pénétrée au plus profond de ses limbes bafouées. La virilité est ébranlée, elle pourtant habituée. Intimité rapprochée, la peau frisonne, le corps est exalté. Les doigts veulent laisser leurs empruntes digitales, marquer l'épiderme pour toujours y être associés. Crime perpétré dont tu serais le coupable assumé. Rien à confesser, si ce n'est d'avoir assassiné ses envies de s'essayer à d'autres contrées. Tu presses son cou comme un serpent déchaîné pour que tes phalanges soient la seule chose à laquelle elle soit capable de penser une fois que tu en auras terminé. Être le seul avec qui elle voudra recommencer. Meurtrier de tout ce qui pourrait la toucher. Meurtrier de sa dignité. Meurtrier de ta propre sanité. Comme de l’héroïne dans les veines, à trop te piquer de cette proximité tu pourrais t'en abîmer le myocarde enchaîné à des appétits prohibés. Et ce soupire lascif. Cupide mélodie que t'aimerais entendre pour bercer tes rêves débauchés. Flagrance sauvage de la domptée qui viendra certainement les hanter. Une satisfaction que tu ne pourras pas coucher sur pellicule, mais qui restera gravée dans les dédales de ton esprit égaré. Tu la sens. Étroitement. Et ce n'est pas que l'odeur enivrante de sa crinière relâchée. Ce n'est pas que son visage qui se colle à ton torse dénudé. C'est un fil invisible qui se plante dans l'intérieur, qui rentre et ressort, vous coud l'un à l'autre, à la fois pour refermer les blessures mais aussi pour sceller ce que vous vous efforcez à déchirer. Points de sutures à l'intrépide suffisance. Pas de mercurochrome sur vos déviances, en ces lieux tamisés, vous les embrassez de plein gré.

Difficile de ne pas succomber au sourire sournois quand l'ironie frappe de plein fouet. Ton odeur s'est imprégnée quelque part dans son subconscient pour venir ressurgir comme un diable inopiné hors de sa boite. Parfum qu'elle te reconnaît. Parfum qu'elle s'imagine porté par un étranger. Parfum qui n'a pas fini de la tourmenter. Enfoirée. Son audace t'amuse. Son audace te déplaît. Ying et yang déformés qui se battent pour s'imposer. Tu retrouves ton chemin dans ses cheveux emmêlés, tirés pour lui faire courber l'échine en arrière, pour que sa nuque malmenée te permette de la contempler. Son visage juste en-dessous du tien, ses yeux privés de la vérité, les tiens pour la dénuder. Un souffle qu'elle devrait pouvoir sentir, alors qu'il suffirait de peu pour que vos lèvres ne s’attrapent dans un envers assommé. Elle veut jouer, pas vrai ? T'es excité, toi aussi, t'en veux plus, toujours plus. Finalement, t'aimes ça, être celui qui occupe ses pensées. Qu'importe ce qu'elle se plaît à imaginer pour se dédouaner de te voir ainsi jaillir dans son espace privé solidement cadenassé. Tu la relâche en l'envoyant brutalement en avant, corps à la fois méprisé et désiré, puis sans la laisser respirer, t'attrapes ses liens fermement accrochés pour l'obliger à se redresser. Assez pour voir sa silhouette plus amplement se dessiner. Assez pour qu'à genoux, elle se mette à prier pour que tu lui donnes ce qui la fait vibrer. Claque conquérante. Envahisseur éhonté d'une cité dont il était exilé, banni pour s'y être insoumis. Addiction prématurée. Fébrilité non assumée. Y a quelque chose qui recommence à tourner. Le bras se s'élève à nouveau, avec plus d'élan, plus de confiance, plus de force. Claque présomptueuse. La peau rougie des montagnes hallucinées fait rugir ton moteur mal graissé. Tu n'oses trop t'avancer. Tu t'arrêtes à ce que tu sais faire. La main plante le drapeau de ta sournoiserie sur le territoire dominé. Elle frappe fort pour affirmer souveraineté. Pour assujettir la dévoyée indomptée.

Puis la provocation s'immisce, les doigts viennent trouver les lèvres, pour qu'elles embrassent l'outil du péché. L'objet de son désir dévergondé. Tu t'y agrippes, tu lui fais sentir ce qui a malmené sa chair, t'as l'insolence qui la bouscule. Main sacrée que tu veux l'entendre supplier de profaner le temple de son obscénité.  

( Pando )

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Keira Thompson
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sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 217
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Lun 4 Sep 2023 - 22:04 ▬

Be dareful sweet mistake
Abstraction. Fiction. Vile hallucination. Confusion. Des sens, de l'imagination. Corruption, tandis que Méliade, de ces bois humés, chaudement respirés, s'engorge. S'enivre. Goulûment. Ambigument. À en perdre le fil, à en perdre la tête, draps et matelas délaissés au profit des contrées fabulées. Percale se mousse en une courtepointe cotonneuse d'Hépatiques. Canicule extatique s'attiédit sous les caresses d'une fraîcheur érotique. Humide. Perfide. Les yeux plongés dans la même nuit, le faciès forcé à l'admiration des astres qui, au travers des frondaisons, luisent. Il exhale, embrasse presque, lui si près, que l’air sylvestre incite capiteusement à la croquée défendue du fruit mentholé. Que l'Autan amène la langue à déposer la rosée sur tes lippes entrebâillées. Ève damnée, paillardise qui t'habite. Ce soir, l'Eden n'a rien d'un chaste jardin; Le nahash, rien d'un rampant. Ce sont plutôt ces boisés qui se font lieux divins de la genèse, ces croassements silencieux qui sont à craindre. Sève de lubricité qui remonte jusqu'à la cime des pins, sinue au coeur des veines, les tiennes, nourrit la canopée de ces sombres bosquets dissimulant narquoisement à l'omniscience l'étendue de ton irrémissible déchéance.

La lierre est agrippée que la figure s’exécute dans sa plus simple, plus pure, plus improbable docilité. Les bras se tendent. L'échine se dresse. L'enveloppe se presse onduleusement à la cage, moulée au bassin, aguiche en dévoilant l'ossature jusqu'à moelle frelatée du bas des reins. Tu voudrais t'y opposer. Sans doute t'y oses-tu aussi. Le fait d'un bref, infime instant, pécheresse se donnant corps sans âme dans les lianes factieusement alourdie, mais bien vite s'y retrouvant de gré, d'envie: À genoux, à nue, à lui. Appartenance factice, possession éphémère. De ta soumission, non pas une grâce, mais un châtiment que tu conjures ainsi. Oremus adressés sans savoir à qui. Ou de quoi encore il en retournera. Pourvu que ce faux dieu t'entende. Accède enfin, malin, cupide, à tes attentes.

Bruit de claques.
Premier acte.

Secousse. Envolée d'oiseaux, bordée de plumes. Première et non dernière. Saisissant tremblement de terre. Le cyprès craque. La forêt frémit. Tandis que la nymphe, elle, offerte, subit. S'entiche du mal, de l'intempérie. D'une bourrasque vindicative, les rameaux fouettent, de leurs aiguillons mordent brutalement la chair meurtrie. Les vents allant venant s'élèvent sur la plaine qu'ils ramènent sans cesse à l'attention ce parfum maudit. Tes expirs accompagnent les élans, inspirs au mieux oubliés, réfrénés, au pire de peine glissés entre deux tourments pour ce qu'ils en viennent à faire germer dans l'inconscient. Abstraction. Fiction. Vile hallucination. Des sentiers maintes et maintes fois empruntés, sentiers qui se répètent, sentiers sans début ni fin. Impression de déjà-vu, déjà-senti, déjà-vécu qui ne te quitte plus. Le ciel de ses yeux. L'hirsute de sa chevelure. La froidure de son toucher. Lorcan, qui s'incruste dans ton intimité. Lorcan, à qui tu ne veux certainement pas penser. Lui, dont la main ne saurait ainsi épouser tes courbes, dont la grossière brutalité n'aurait rien de transcendant. Ce ne sont pas ses doigts qui grimpent ta mâchoire pour se pendre à tes lèvres malmenées. Pourtant. Le visage s'élude. Le dos se tourne pour lui faire face. Les cuisses chues, la rougeur de la carne recueille dans la literie. Ainsi assise s'expose-t-elle, l'insolente, lève-t-elle aveuglément la jambe pour apposer la plante du pied sur le torse de l'arrogant. L'écarter d'un geste lent, sourire. Provoquant. Jusqu'à en finir sec, jusqu'à vouloir l'entendre chanceler légèrement. Repousser, pour mieux l'attirer. L'éloigner, pour le plaisir de le savoir revenir, finalement.


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▬ Lun 2 Oct 2023 - 4:45 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
Tu résistes à la douce anthropophagie, à ces lippes que tu pourrais si facilement mordre jusqu'au sang. Marquer sa chair pour qu'elle que l'instant demeure. Immortaliser la luxure. Comme une photographie que l'on regarderait pour se souvenir des émotions, des frissons, d'un moment précis que l'on voudrait viscéralement se remémorer. En plus sadique. En plus perfide. Puisque tu sais que voir les traces de ta provocante obscénité dans son miroir serait source de rage infinie. Elle s'en abîmerait les doigts à vouloir le briser. Rien que pour faire disparaître ton image. Rien que pour oublier ton parfum déjà fermement ancré dans les abysses de son inconscient fissuré, gangrené par ce que tu as semé, pour qu'une façon ou d'une autre, elle n'oublie pas qui la possède avec ou sans sa volonté. Une influence que tu veux marteler, que tu veux tatouer sur son âme pour que jamais elle ne puisse t'oublier. Pour ne pas t'oublier, cette fois. L'insoumise se retourne alors, tente de reprendre le contrôle sur son étourdissement, vaine tentative d'atténuer la claque qui a fait trembler l'épiderme et l'esprit à l'unisson. Une audace que tu t'es autorisé, mais qui est aussi sur le point de provoquer ta propre chute. Le vertige te rattrape. Tes jambes flageolent un peu sous l'émoi électrisant et inattendu. T'étais venu ici pour immortaliser la dépravation, et te voilà en train de prendre un rôle qui te sied et te plaît beaucoup trop. Tu ne dois pas oublier l'objectif, tu ne dois pas te détourner de la véritable raison de ta venue ici, tu ne dois pas céder à la tentation. Chevalier qui basculerait bien trop facilement vers le côté obscur. Bien plus attirant. Bien plus sensuel. L'interdit pour donner un nouveau sens à son existence. Elle te repousse. Son pied se pose sur le torse, rejette ce qu'elle rêverait pourtant d'embrasser. Le jeu s'installe, silencieux, si alchimique qu'il n'a besoin d'aucun mot pour s'exprimer. L'évidence pour vous diriger. Maintenant que vous vous êtes retrouvés – ou trouvés – c'est comme si plus rien, pas même quelques secondes d'impétuosité, pourrait à nouveau vous séparer. Elle pousse fort. Elle pousse assez pour te décontenancer. Mais bien évidemment que tu reviens. Que t'attrapes le fil pour remonter à contre-courant jusqu'à elle, pour regagner la barque chancelante d'une osmose manifeste.

La main attrape la cheville sur le retour, pour s'en servir de bouée improvisée. Les doigts glissent sur la peau, laissent des sillons d'illégalité le long du mollet, puis de la cuisse impudique. L’enchaînée veut pouvoir se sentir plus libre de ses mouvements, pas vrai ? T'as l'impression de toi-même te priver de quelques élans imprudents que tu pourrais savourer, alors tu fais le choix pertinent mais hardi de retirer la corde nouée comme ancrage, sans pour autant  acquitter les poignets que tu gardes en captivité. Et puis tu tires. Puisqu'elle veut te repousser, tu tires pour la faire plier. Pour l'amener à descendre du lit. Pour la faire tomber à tes pieds. Semelle sur l’extrémité pour l'empêcher de se redresser. Tu veux la contempler ainsi. Dans cette nouvelle vulnérabilité. Pas de photos cette fois-ci, si ce n'est dans tes rétines. Assourdissante synergie. Paralysante harmonie. Drogué qui se shoote jusqu'à l'overdose. Et une fois que les yeux en ont avidement profité, que le cœur a calmé sa course erratique, tu lèves doucement la corde pour guider ses bras. Pour guider ses mains jusqu'à toi. Jusqu'à la ceinture que tu lui intimes de déboucler. Parce que tu veux que ce soit personnel. Tu veux torturer le corps, tu veux torturer l'esprit, tu veux qu'elle goûte à ce qui va essayer de la faire plier. Qu'elle soit à genoux pendant qu'elle anticipe le prochain acte de votre pièce qui se joue à rideaux tirés. Bien trop indécente pour qu'elle devienne un succès. Bien trop immorale pour que ça ne te fasse aucun effet. T'es fébrile dans ton jeu, mais tu sais ce que tu veux.  

( Pando )

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▬ Dim 19 Nov 2023 - 17:23 ▬

Be dareful sweet mistake
Captivité sous ces faux airs de liberté, ces feintes apparences de choix. Captivité des poignets excusés, aussitôt ramenés vers soi. Pressée à la dévotion, ramenée à genoux d'une main qui ne se refuse rien - ne l'entend plus, ne le supporterait plus - l'hiéreia dont l'Olympien ne saurait dès à présent se passer des luxurieuses venerances. Les sens en émoi, le derme en grelots. À genoux devant l'idole proclamée, l'immensité de l'ego. Toute entière et sans repères sur le marbre froid du temple d'Apollo, au centre de cette pièce grotesque devenue Sékos, amphithéâtre du destin où les rets tressés par les doigts des Moires, implacables déesses, condamnent priant et prié l'un à l'autre. Union perverse ne pouvant être déliée dès à présent, qu'importe qu'elle soit contre-nature, qu'importe qu'elle aille à l'encontre de la parole de Zeus ou de ses plans. Il prend, l'adonis. Conspire avec Hadès à l'insu du panthéon, asservit les cieux, force l'alignement des étoiles et l'accord des constellations. Il prend parce qu'il le veut, il prend parce qu'il le peut, les feux de la révolte s'éteignant au moindre de ses souffles, la svelte se trahissant en paroles silencées et s'abandonnant délicieusement au gouffre. Pourquoi s'en priverait-il tandis que l'âme tout entière le réclame lui et personne d'autre que lui? Sa poigne, son parfum, peut-être même son nom profondément enfoui. Dans ce schéma sournois de tromperie où l'esprit se perd dans les méandres de l'illusion, où passion et raison s'affrontent comme les vagues tumultueuses d'une mer déchaînée d'affront, lui qui se croit élu, lui qui en oublie presque combien la Vérité tue. Comment la lame de Persée en viendra à tordre les viscères lorsque se dévoilera à l'aube les mystères derrière les masques révolus. Fatalité lointaine, fatalité qui décidément attendra. Pour l'heure, le nouveau règne. Pour l'heure, l'adulation.

À genoux, ainsi. Prise dans un rituel immuable, à demander ce qui ne saurait être couronné de paroles, dévoyée que tu es, étonnamment, frémit. D'une fébrilité indigeste. Déplaisante. D'une anticipation nouvelle et assiégeante. Les secondes coulent sur la peau, laissant dans leur sillon d'invisibles ondulations d'incertitude, l'instant s'épanche sans que ne s'élève un geste, un mot. À genoux, à attendre, les lippes pliées en une ligne troublée, à presque briser ce silence carnassier, jusqu'à ce que finalement, à genoux ne suffise plus. Que l'avare demande plus, toujours plus, exige cette pleine reddition, que le galbe ne s'expose en longue vénération. Oscillante, entre la ferveur des adorations et la révolte de l'esprit enchaîné, les éclats d'Érèbe et de Chaos se mêlant en une toile complexe de sentiments impossibles à concilier. Tu t'inclines, tu te redresses. Tu obliges, tu contestes. Agacée pour ne pas dire énervée, bien que silencieuse, bien que modérée. Pour qui il se prend, réflexion que la fierté ne cesse de marteler, indélicatesse qui pourrait bien lui coûter. La corde est tirée sous la botte, mais les entraves ne laissent guère place aux opposés et l'unique leste qu'il daigne enfin t'accorder est alors saisi pour ramener l'impudent avec une brutalité précipitée. Agrippé, par la boucle qu'il fait découvrir. Entraîné, violemment vers le bas, contraint à la modestie tandis que se pose un genou à terre, que les faciès se retrouvent à la même frontière. « Pour qui est-ce que tu te prends? » Rhétorique. Ou peut-être pas. Privée de le voir, mais aussi de l'entendre par son mutisme dérangeant, titan de poigne aux contours brouillons, aux sonorités confuses, le secret qui l'enveloppe, t'attise. Interdit devenu tentation. Tu la défais, cette ceinture, refreine ce qui, de toi, s'y oppose, la retire même de ses ornières non pas pour la rendre, toutefois, mais pour la jalouser hors de portée. « Retire ce bandeau, et elle est à toi. »


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▬ Lun 22 Avr 2024 - 3:28 ▬

(Be Dareful Sweet Mistake)
Vulnérabilité qui tabasse. Vulnérabilité qui met à nu. Qui met à genoux. Qui met à terre. Quand elle ne peut pas te voir, tu fais tomber le masque, fais tomber la muraille. Tu la regardes sans filtre, les iris dévorent et défaillent. Détaillent chaque parcelle de cette peau qu'elle aime voir changer de couleur. Pourquoi ce vice ? Pourquoi cet appel de la douleur ? Comme un phare détraqué dans sa nuit personnelle. Tu la regardes sans demi-mesure, parce que pour une fois y a rien à assumer derrière. Tu sondes l'âme parce qu'elle t'échappe, parce qu'elle s'envole vers des voies impénétrables. T'essayes de comprendre alors que tu t'es jamais vraiment intéressé. Ou peut-être que t'as donné trop d'énergie à essayer de ne pas l'être. T'aimerais percer les secrets, lire les pages de son livre imparfait. T'as l'impression de partager une intimité profonde pour la première fois de ta foutue existence. Rien de sexuel. Rien de sentimental. Mais une osmose taiseuse qui pulse dans vos gestes, dans vos corps qui s'épousent sans peine, dans ces odeurs, ces regards secrets, dans ce silence qui dévoile une symphonie assourdissante et qui annihile les fausses notes.

La ceinture est retirée, symbolique que tu ne peux t'empêcher de relever. Des chaînes qui se détachent l'instant d'une soirée et qui ne manqueront pas de se refaire lourdes et pénibles une fois le jour levé. Quand les rayons chauds du soleil viendront percer la froideur de votre lubricité. Une pause, un bref instant où tout est autorisé, où les entraves n'ont plus leur place dans cette dynamique réelle mais que tu salies d'une triche dont tu ne peux pour l'heure te passer. Le petit poucet a suivi les cailloux parsemés sur le chemin de son vice, avec aucune intention de repartir avant de l'avoir pleinement embrassé. Embrasé. Défi audacieux qui t'oblige peut-être à trop risquer. Une seule erreur et le couperet pourrait tomber. Si ton identité est par malheur révélée, le château de cartes s'écroule, bousculé par le mensonge qui n'a d'égal que toute cette obscénité. Pourtant, tu prends le risque. La pièce est balayée, inconnu que tu essayes d'apprivoiser, vaste monde dans lequel tu commences déjà à te perdre, savoureuse perdition dont tu te délectes. Et puis tu le vois, ce masque qui porte le visage de chacal, et que tu enfiles pour toujours plus t'enfoncer dans ce que tu essayes désespérément de cacher. Nouvelle identité. Dieu des âmes perdues et des désespérés. Dieu de son âme perdue et désespérée. Une promesse, un échange. Le bandeau est doucement retiré, préliminaire avant que les yeux ne puissent pleinement contempler. Tortionnaire, bourreau, courroux salvateur, qu'importe le nom qu'elle veut te donner, tu seras ce qu'elle désire que tu sois, rien que pour quelques minutes de plus dans le péché.

Et puis, tu récupères ton dû. La ceinture est attrapée, et s'enroule doucement autour de la nuque, pour la relever et contre toi l'inciter à poser ses doigts. Ceinture devenue fil de marionnettiste. Serpent qui resserre son emprise. Face à Anubis, tu l'obliges à se repentir. Le cuir serre, serre un peu plus. Chaque centimètre volé représente une offense confessée. Et tu pousses. Tu repousses. Tu mènes la proie jusqu'au lit, invite son dos à rencontrer le matelas. Corps que tu suis et que tu surplombes avant de finalement relâcher l'étreinte sur la nuque. Tu lui rends son air, mais espère lui arracher à nouveau. Au-dessus d'elle, la main claque contre la hanche et attrape l'amas de chair pour le serrer entre les doigts. Poigne ferme, sévère. Ses sens sont libérés, ses membres sont pour l'instant négligés, pourtant, tu la défies d'essayer de s'extirper du canidé.  

( Pando )

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