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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Jeu 16 Juin - 3:11 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Dans la pénombre qui s'est installée, promesse résonne et les syllabes s'ancrent comme fuyant un probable linceul. Il a en mémoire cette étrange nuit, cette parfaite sérénité qu'il avait pu effleurer. Loin de tout, loin des tourments qui vibrent encore en ces lieux désolés. Quelques images qui restent, que les prunelles ont pu imprimer dans l'encéphale qui parfois s'en abreuve – par nécessité, pour subsister. Il s'en berce encore, Phoenix, des quelques brises qui caressaient les peaux enlacées, dénudées ; les tracées colorées que la pulpe des doigts de cette femme-là s'était risquée à dessiner. Un frisson, lui qui s'égare encore dans l'obscurité de cette piaule inanimée. Pas un son, pas un bruit – les chiens qui s'endorment peu à peu et lui qui rumine, lui qui s'en remet encore à cette mémoire qui s'amuse à le tourmenter. Dans la pénombre qui s'est installée, promesse résonne et les syllabes s'ancrent comme fuyant un probable linceul. Il s'est risqué à réclamer des nouvelles, il s'est risqué à quémander que ces paroles qu'ils avaient pu échanger puissent être honorées. Le voilà qui y tient, plus qu'il ne le devrait. Désireux, le tatoué, de se défaire de tout ce qui pourrait encore le tourmenter. Il veut quitter cette étrange torpeur qui s'est installée, il veut fuir tout ce qui s'impose, ces nouvelles choses qu'il ne sait pas comment encaisser. Son frère, sa sœur, Ari, cette solitude, Euros, cette euphorie qui va et vient – cette nouvelle énergie qui propulse l'endocarde jusqu'à parfois le faire imploser. Il est à son apogée, et pourtant, il y a certaines choses qui en viennent à manquer. Innomées. Liberté qu'il pensait pouvoir savourer, mais dont le manque de parfum commence à trop se faire ressentir. Il a besoin de plus, il a besoin de cette ancienne folie qu'on lui avait dévoilé – cette imprévisible impulsivité qu'elle, Ezra, lui avait finalement insufflé. Sunset Point. Ce sont ces lieux qu'il a désigné, qu'il lui a proposé. Un semblant de paradis tel que celui qu'ils avaient pu approcher – il y a un an, déjà. Un an que les choses se sont accentuées, sur certaines se sont brisées – que tout s'est envolé. Récents événements qu'il essaie d'avaler, ce tout qu'il n'est pas encore en mesure de pouvoir pleinement gérer. Il y sera, lui. Il n'hésitera pas à attendre qu'elle puisse rejoindre ces pas orchestrés ; et qu'importe tout ce qui pourrait en découler, il n'aspire qu'à pouvoir souffler. Comme un fut un temps, comme lorsque les mains n'étaient pas tremblantes sous le poids du sang qui continue d'y rouiller... comme lorsque son existence, au final, lui semblait bien plus aisée. Un souffle, et la carcasse s'est finalement redressée. Un dernier soupir avant que les chiens ne soient caressés, avant que des fringues ne soient enfilés. Et il s'est enfoncé dans l'obscurité des ruelles délaissées, Phoenix. Il a quitté le centre, Midtown et toutes ces allées encore foulées qu'il ne tient pas à arpenter. Pas cette fois, pas en sachant que cette promesse revient encore résonner.

Et là, arrivé, les prunelles continuent de lorgner sur les reflets argentés.
Lune dépose ses caresses sur l'eau calme qui flirte avec le rivage oublié.
Quelques images qui s'imposent, qui se révèlent – un sentiment choyé.
Il y a ce silence qui revient, qui envoûte jusqu'à tout surplomber.

Tout, sauf cette approche, sauf ces quelques pas qui jusqu'à lui se sont avancés. Là, le sourire qui lui vient, ce rictus qu'il ne peut effacer. Il a tardé, cet instant – et même si les lignes se sont courbées pour ne plus se rejoindre, il y a ces quelques liens qui restent, ces pensées qui ne peuvent être chassées. « Here you are ! » Une approche légère, les mains encore dans les poches ; mais l'instinct qui s'impose, cette retenue qu'il délaisse puisque seules les étoiles seront témoins des actes engendrés. Une étreinte brève, mais sincère. Une attention particulière qu'il tient à lui concéder puisqu'elle s'était faite clé des chaînes qui, il y a des mois et des mois, l'avaient entravé. « Don't worry, ok ? Last time, you paid for everything, it was my turn ! » Là, une invitation à le suivre, à s'égarer un peu plus proche de cette pointe isolée – la vue sur cette ville en ruine qu'ils pourront contempler sans encombre puisque cette partie de l'île est trop souvent surveillée. Nul fauteur de trouble, nul danger qui aurait à errer. Rien qu'eux et cette fameuse promesse qu'il se devait de provoquer. « Hope you can forgive me, I didn't find a place as perfect than that fucking lake, you know. » Un haussement d'épaules tandis qu'il s'installe, qu'il l'incite à faire de même. Le calme, le calme qu'il essaie de faire valoir sur sa vie trop mouvementée, trop secouée. Cette légèreté qu'il veut pouvoir embrasser, qu'il tient à pleinement s'approprier. Il s'est trop perdu, l'homme. Il s'est trop égaré dans tout ce qu'il n'a pas su contrôler. Elle est grandiose, cette occasion de pouvoir se retrouver – rien que pour pouvoir se relever, rien que pour pouvoir prospérer encore un peu avant que les ténèbres n'aient enfin à l'avaler.                      





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 334
crédits : Psyborg

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▬ Lun 4 Juil - 14:53 ▬
It all starts from pieces
Run, my love, i'm back from the dead. let it go, it's all in your head. oh, i could not believe that you will never let it be and nobody knows all the trouble you've seen. i get it, sweetheart, we're always "low, low, low", you're always pushing me away, but then you're pulling me close. so let's make a toast to all the years we've wasted, hold your glasses high for all the tears we've tasted. i'm different now, you're distant how will we ever work this out ?


ft. @Phoenix Ledger
Juin 2022.

L'embout mousseux caressait ses lèvres, fonçant un peu la couleur naturelle de ses lèvres, touche finale à ce maquillage léger mais volontairement séduisant. Elle recula un peu du miroir pour observer son reflet, tordit légèrement sa bouche sur le côté, et soupira. Le sentiment de culpabilité flottait dans l'air, à tel point qu'elle hésitait encore à annuler. Elle referma son rouge à lèvre, le lâcha dans sa trousse à maquillage rangée quelque part entre les affaires de salle de bain de Junan, et soupira à nouveau. Elle était seule dans la caravane ce soir, il était parti elle ne savait où, et elle n'avait pas particulièrement envie de savoir. Il ne savait pas non plus ce qu'elle allait faire de sa soirée, et ce n'était pas plus mal, parce qu'elle savait, au fond, qu'il aurait toutes les raisons du monde de piquer une crise de jalousie. N'importe qui, probablement, sentirait la douille. Pourtant Ezra avait -plus ou moins- réussi à se convaincre qu'elle allait juste voir un vieil ami avec qui elle avait vécu des choses difficiles, qu'il n'y avait aucune ambiguïté, qu'après un an sans le voir il n'y avait plus rien, que ça n'avait été que le coup -très agréable- d'un soir, qu'elle ne ressentait que de l'amitié pour lui. Presque. Une petite voix dans sa tête lui soufflait qu'elle n'était qu'une menteuse, pour preuves le temps qu'elle avait passé à arranger maquillage et coiffure, ainsi que la petite robe blanche pure qu'elle portait. Celle-là même qu'elle affectionnait particulièrement et dans laquelle elle se sentait à la fois mignonne et sexy, surtout couplée à une paire de basket de la même couleur. Alors quand elle sortit de la caravane après s'être regardée une énième fois dans le miroir, elle fut infiniment soulagée de ne pas voir la tête de Medb la dévisager depuis la fenêtre de sa maison roulante.

Un an. A quelques jours près. Un an, et pourtant le simple fait de le voir, un peu plus loin, sur cette pointe, qui l'attendait, suffit à faire cavaler son coeur. Leur nuit avait été exceptionnellement agréable mais ils ne connaissaient rien l'un de l'autre, ou du moins seulement le pire et le meilleur, rien entre les deux. Une putain d'adolescente en crush, voilà ce qu'elle était, alors qu'elle était officiellement en couple -l'appellation était encore étrange à penser- depuis quelques mois. Surtout que tout se passait bien -pour l'instant- avec Junan et que s'il ne comptait pas suffisamment pour elle, elle aurait déjà quitté la ville. Voilà sans doute pourquoi elle était restée célibataire si longtemps. Les regards croisés, et un sourire étira ses lèvres. « Here I am. » Et elle était si loin d'imaginer l'étreinte qu'elle fut prise de court à son contact. Un flash, rapide, à son contact, un souvenir fugace lié à l'odeur de sa peau, rappelant les baisers fougueux et les draps dérangés. Elle sentit ses joues chauffer et baissa le regard, sans effacer le petit sourire de ses lèvres, tandis qu'elle posait sa main quelques secondes dans son dos pour lui rendre le câlin. « Je te laisse le lead. » capitula-t-elle. Elle n'avait absolument rien prévu, rien appréhendé, pas plus que la dernière fois d'ailleurs. « Le lac n'était pas si merveilleux, il y en a des centaines comme ça. C'est le moment en lui-même qui a tout sublimé. » Elle s'installa près de lui, lissa un pan de sa petite robe pour ne pas la laisser trop remonter sur ses jambes, et s'intéressa quelques secondes à la vue qui s'étendait devant eux. « C'est pas mal comme point de vue, je connaissais pas. Comme quoi, y a pas forcément besoin d'aller loin... » Elle tourna son visage vers lui, incapable de se démunir de ce petit sourire bienheureux qui jonchait son visage. « J'ai l'impression que c'était hier alors que... Quoi ? Un an ? Fucker va bien ? »

(c) AMIANTE


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Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
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▬ Jeu 21 Juil - 1:32 ▬



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Sous les dernières lueurs qui s'affaissent, il y a cette impression de déjà-vu, cette perfection qui se rappelle à l'esprit pour tout affoler. Sous les côtes, le palpitant en vient à rompre son rythme régulier – les poumons cherchent cet air trop pur, s'enivrent finalement de ce parfum que le temps manquait d'effacer. Saveur d'éternité, gourmandise sucrée qui ravive quelques songes, quelques pensées. Ainsi s'ancre sur les lèvres ce sourire qu'il ne peut retenir, ce rictus affiché qui se risque à faire écho à celui qui lui est concédé. La voilà, petite chose encensée lors de quelques rêves isolées. La voilà, elle, parcelle de lumière dans l'obscurité qui s'était mise à le ronger, il y a un an – encore décidée à le faire ployer, quoi qu'en vain pour cette étrange soirée. Parce qu'il s'abreuve à tout ce qu'elle peut inconsciemment insuffler – cette grandiose sérénité que ce regard, sur lui, parvient à imposer – davantage quand cette seule et unique nuit est énoncée. Un autre temps, une autre ère. Dans une bulle où nul éclat ne pouvait s'immiscer, où ne scintillait que cette plénitude qu'ils s'étaient finalement confiés. La possibilité d'exister, rien qu'un moment, rien que quelques heures, quelques jours, loin de tout ce qui aurait eu à les rattraper. L'insouciance en seule arme pour ce périple auquel ils s'étaient adonnés. La mémoire sollicitée, les prunelles qui dévient pour ne pas s'y risquer – l'appel des sens envers ce qu'il avait pu y trouver. Raison qu'il ne peut que lui concéder, c'était elle, elle et cette espèce de secret partagé qui rendaient l'instant plus puissant, plus singulier. Il en devient ridicule, Phoenix, sous ce sourire gêné et penaud, comme timide en vérité. Hésitant, celui-là, craintif quant à tout ce que les instincts auraient à dicter. Parce qu'elle s'est faite pilier, stabilité dans les tourments qui continuent de tout saccager. Elle, elle que l'âme s'est mise à adorer – même sans trop en connaître, sans trop en savoir sur tout ce qu'elle pourrait encore avoir à confier. Elle que les orbes dépareillées abandonnent un instant pour s'en remettre à cette vue qu'elle vante, qu'elle désigne en ces syllabes confessées. Il a fait au mieux, Phoenix, cherchant peut-être trop à rendre cette nouvelle rencontre plus romantique qu'elle ne le devrait. L'idée est là qu'il ne parvient pas à chasser, conscient désormais de tous les efforts mis en œuvre rien que pour cette présence qui se tient à ses côtés, qui s'en remet à lui, à ce sourire con qui pare les traits, à cette petite vie qu'il a bien dû continuer quand leur chemin s'est séparé. Un an. Douze mois. Une éternité pour beaucoup, une faille si minime pour d'autres. Et lui, lui qui se tient dans cet entre-deux paradoxale – convaincu d'avoir vécu mille vies comme persuadé qu'hier encore, les peaux s'épousaient.

Il s'était arrêté sur la silhouette, sur cette aura bienveillante qui en émane, qui réchauffe jusqu'à la glace qu'il tentait d'instaurer sur le muscle abîmé. Il s'était laissé prendre à cet ancien univers avant qu'un léger souffle ne lui échappe, avant qu'un semblant de gêne – encore – ne se manifeste d'entre les lèvres. « He's fine, got a new friend actually. Name's Sucker. » Ridicule qu'il ne cherche plus réellement à cacher, nature trop évidente de l'homme que le sérieux ne semble jamais effleurer. Ce besoin gronde encore, nécessité tenace que de vivre comme si rien ne pouvait plus arriver – comme si les poignets n'étaient pas menacer des menottes qui devraient lui être destinées. Mais ces simples pensées qu'il évince, qu'il rend aux tréfonds de son être pour défaire l'assaut qu'elles préparaient. Pas ici, pas maintenant – pas en sachant qu'il sait déjà ne rien mériter, moins encore toute l'attention qu'elle pourrait avoir à lui attribuer. Ni Euros ni Ari ni Baby n'ont su lui faire quitter ce perpétuel état d'insécurité et elle, Ezra, malgré tout ce bien-être qu'elle était parvenue à lui distiller, elle-même ne saurait lui faire entendre qu'un peu de bonheur pourrait se trouver à sa portée. Trop pure, à ses yeux. Trop parfaite. C'est ce qui l'effraie d'ailleurs, Phoenix, là comme l'âme ne peut s'empêcher de la trouver splendide par le blanc qu'elle a choisit d'aborder. « You should come one day. I'll be glad to spend more time with you. Si bref, ce silence qu'il laisse s'installer. Si niais, ce sourire qu'il continue de porter sur ses traits. Et ce sens qu'il vient d'offrir à sa phrase qui vient le heurter, qui le force à essayer de se rattraper. I mean, you know, just to meet him... to see Fucker too... yeah, anyway... » Abandonnées, les phalanges, dans la crinière détachée – cherchant un semblant de prestance, loin de cette image d'abruti entiché à la splendeur qui sur lui continue de réverbérer. « Ok !... So, you want something to drink ? What about you, hm ? What happened since last time ? Still in love with your tattoo ? » De la contenance réclamée, un peu d'assurance qu'il essaie de récupérer. Là, à s'installer plus aisément face à la demoiselle qu'il a convié pour parfaire cette promesse qu'il tenait à honorer. Un rencard, ou presque. Rien qu'un rappel de tout ce qui fut, tout ce qui aurait pu être si les failles ne s'étaient pas ainsi creusées – si son monde à lui n'avait pas été aussi bouleversé.                       





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▬ Ven 5 Aoû - 18:45 ▬
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ft. @Phoenix Ledger
Juin 2022.

« He's fine, got a new friend actually. Name's Sucker. » Fucker et Sucker. La jeune femme ouvrit légèrement la bouche, dépassée par autant de tendre bêtise, haussa un sourcil, puis se mit à rire après cette grimace de désarroi. Si simple, si nul, et en même temps si parfait. Et le voilà qui s'embourbait dans son invitation, trouvant des excuses dont il n'avait besoin. Le temps ne s'était pas arrêté de couler depuis la nuit qu'ils avaient partagé, et bien qu'elle s'était dit qu'elle venait à ce rendez-vous en toute amitié -sans le dire à Junan, ceci dit-, elle ne pouvait ignorer les papillons qui dansaient dans son ventre. Elle était incapable de faire comme si rien ne s'était passé, c'était plus fort qu'elle, son cerveau transportait des images de sa peau, de son souffle, de ses incalculables tatouages qui s'étaient mêlés à son corps vierge d'encre. Elle revoyait son sourire, entendait encore ses gémissements dans son oreille, comme une douce mélodie de rappel qui la faisaient rougir. Ainsi, elle détourna le regard quelques secondes, le temps de chasser -en vain- tout ça de son esprit. Mais timidité n'était pas Ezra, et elle releva les yeux vers lui rapidement pour planter son regard dans le sien. S'affirmer. Assumer. « Je serais heureuse de passer du temps avec toi. Avec ou sans les Uckers. » Elle adorait Fucker, elle adorerait Sucker, mais elle n'avait pas envie de les utiliser comme des prétextes bidons. Elle n'avait jamais eu besoin de trouver d'excuse pour les garçons qu'elle voyait pendant son adolescence, ce serait le comble de devoir commencer maintenant. Et pourtant, la petite voix dans sa tête lui rappelait qu'elle était perfide, malhonnête. Elle savait que Junan n'aurait jamais accepté ça. Ce n'était correct ni pour lui, ni pour Phoenix. Et pourtant. Il tenait une place importante dans ses souvenirs, marquée bien plus profondément que n'importe lequel des hommes avec qui elle avait eu des histoires sans lendemain.

« Ok !... So, you want [...] with your tattoo ? » Une fraction de seconde, c'était tout ce qu'il avait fallu pour qu'une succession d'images plus traumatisantes les unes que les autres défilent dans son esprit. Elle pencha légèrement la tête sur le côté en soufflant, n'essayant pas de cacher les sentiments négatifs que ça pouvait lui inspirer. Cependant, elle n'avait rien à lui cacher, et s'il y avait bien une personne avec qui elle pouvait partager tout ça, c'était lui. Ils en avaient vécu une ensemble, après tout. Mais elle avait besoin d'un coup de pouce pour réarranger ses idées. « Je veux bien à boire. » Une première bière décapsulée, une première gorgée avalée, et elle se lança sur le plus facile en avançant légèrement son bras pour qu'il puisse l'admirer autant qu'elle, un petit sourire fier sur les lèvres. « Toujours en amour dessus. J'avais peur qu'avec le temps la brûlure repasse un peu par dessus, enfin je sais pas comment expliquer ça mais... Tu sais, en rougissant ou en gonflant ? Et en fait pas du tout. Et en plus, à chaque fois que je le vois, je repense à cette nuit. » Cette nuit ? Bordel. « Cette journée ! Enfin, je veux dire... Je repense à nous. » Pire, encore pire. « A notre escapade. » Elle porta à nouveau le goulot à ses lèvres et avala plusieurs gorgées pour noyer sa bêtise. « C'était réconfortant, l'année a été difficile. » Les jambes tendues dans l'herbe, elle fixait ses pieds, dépassée par ses propres paroles. Alors elle enchaîna, pour tenter de paraître moins stupide. « J'ai... Un peu abusé, lors d'une soirée, de ce qu'on pouvait m'offrir. J'ai fait un bad trip de plusieurs mois dans lequel je voyais un mort. Un truc affreux, vraiment, c'était délirant. Il apparaissait littéralement partout, à n'importe quel moment, je devenais folle. » Parfois, elle avait même l'envie profonde de se jeter par la fenêtre pour que tout s'arrête. Mais c'était un tout autre traumatisme qui avait effacé celui-ci. Rien que d'y penser, un petit rire nerveux s'échappa de sa bouche, qu'elle regretta aussitôt. « Je dois attirer les catastrophes, je ne sais pas. J'ai assisté à une fusillade dans le southwest et depuis pouf, plus rien. » Elle prit une nouvelle gorgée, les yeux rivés sur la ville qui paraissait si normal de ce point de vue. « Il a fallu seize morts pour en faire sauter une de mon esprit. Merveilleux, non ? Et malgré tout j'arrive encore à me convaincre que je n'ai pas besoin de voir un psy. » Elle aurait bien ajouté qu'elle était passée d'un studio luxueux -qu'elle n'avait toujours pas rendu, d'ailleurs- à un terrain vague, mais ça aurait demandé des explications sur le pourquoi du comment, et elle n'avait pas envie. Pas tout de suite. Elle termina sa bière et posa la bouteille près d'elle. « Et toi ? » demanda-t-elle tout bêtement, comme si elle avait juste annoncé avoir acheté une nouvelle paire d'escarpins, avec toutefois conscience que ce n'était pas le cas parce qu'elle n'osait pas relever les yeux vers Phoenix.

(c) AMIANTE


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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Si brève, la chaleur qui parvient à s'installer. Début d'été qui ne justifie pourtant pas les lueurs rougeâtres sur les traits qui se sont légèrement abaissés. Le sourire reste, marque indélébile qu'elle parvient à faire naître sur le faciès marqué. Exténué. Parce que le parfum revient, cette saveur d'immensité, comme la promesse d'une éternité néanmoins momentanée. Le voilà qui essaie d'y parer, à jongler entre volontés et regrets. Tout et rien, les songes emmêlés qu'il ne parvient plus réellement à trier. Il s'est passé bien trop de choses depuis cette fameuse journée, cette glorieuse nuit. Et pourtant, il n'offre de son attention qu'à tout ce qu'elle pourrait avoir à conter, à en oublier ses propres tourments puisqu'il tente si hargneusement de s'en détacher. Corrompu, Phoenix, à cette magnifique lumière qu'elle parvient si aisément à distiller ; et lui s'en berce, s'en imprègne. Lui ne cherche finalement qu'à s'y baigner pour prospérer, parce qu'elle lui rappelle ô combien cette existence peut encore avoir du bon derrière la perfidie du hasard qui s'amuse à le frapper. Des maux s'élèvent les guérisons inespérées. Elle, elle malgré ce qu'ils ont eu à vivre, tout ce qu'ils ont eu à assister. Elle dont la voix s'élève, la proposition acceptée. Et il s'exécute, Phoenix, sans se faire prier. Serviable et volontaire pour cette invitation qu'il s'est enfin décidé à lancer. La bouteille offerte et l'oreille tendue à tout ce qu'elle pourrait avoir à confier. Il veut savoir, le tatoué, tout ce qu'il peut avoir manqué. Il veut savoir, comme pour s'assurer qu'elle s'élève, qu'elle pourra encore longtemps continuer de briller. Précieuse qu'elle est devenue, la demoiselle, sans probablement le savoir ; et pourtant. Et s'il se laisse prendre au jeu, s'il s'attarde sur le tatouage qu'il lui avait dessiné, les syllabes qui s'imposent ont l'effet de faire battre le palpitant en un rythme saccadé. Un battement manqué, les prunelles dépareillées qui se sont relevées – l'erreur dont il prend conscience, mais qu'il ne peut endiguer. Sur les lèvres la vue s'est attardée, sur ce bref sourire le sien est venu se calquer. Brûlante, la peau sous les phalanges qui s'y étaient légèrement attardées. Brûlante, comme en ce souvenir qu'il a gardé précieusement, craignait même parfois de l'oublier. L'éternité. La courbe sur les pulpeuses s'est accentuée, rictus silencieux qui fait écho à de trop jeunes années. Il se sent ridicule, l'homme, d'ainsi en rougir puisque tout est là pour se rappeler, tout s'immisce jusqu'à l'esprit – infection involontaire et pourtant si salvatrice en cet instant volé. Il manque de répondre dans la foulée, il manque de tout avouer, les regrets qu'il possède quant à ce silence qui s'était trop bien installé. Les quelques rêves qui lui sont venus quand les nuits se faisaient trop longues, trop silencieuses. Ces images qui hantaient, le rappel de ce souffle qui au sien ne faisait qu'un peu plus tout sublimer. Il y a ce frisson qui parcoure l'épiderme, ce léger filet d'air qui soulève bien des flammes, bien des émotions au mieux réprimées. Et s'il craignait d'y succomber, par instinct, presque par besoin pour tout ce qu'elle parvient à lui inspirer, s'en suit cette inquiétude que les confessions amènent avec elles, directes et violentes. Les sourcils se sont froncés, les prunelles relevées sur les traits de la demoiselle à ses côtés. L'enfer qu'elle dépeint avec cette désinvolte normalité. Il s'y essaie, celui-là, à imaginer les tourments qui se sont mis à l'embrasser. Et le cœur se serre, et cette affection qu'il peut avoir à lui porter prend le pas sur bien des réactions qui auraient pu être bien mieux appropriées. Parce qu'elle persiste, parce qu'elle insiste à décrire tout ce que l'âme se doit de porter. Ces images, ces horreurs, ces cauchemars qui s'affairent probablement à la piétiner. Le sourire s'est éteint, mais le cœur continue sa comptine déréglée. Seize morts évoqués et le souffle manque de s'y briser – parce qu'il sait désormais, Phoenix, il sait tout ce qui s'est passé en ces rues bien trop foulées dans un lointain passé. Les pensées virevoltent légèrement vers une toute autre présence, cette ancienne amie que les secrets et le temps ont éloigné. Cette femme trop précieuse, sœur qu'il n'a pas pu posséder, qui fut blessée lors de ces mêmes événements que ceux confiés. La trachée s'est serrée, la voix s'est tue et les mots manquent pour qu'il puisse s'exprimer. Même malgré cette dernière question posée, malgré cet intérêt qu'elle en vient à lui porter.

Et quand il s'en remet à elle, le faciès est baissé, les maux masqués. Il tique, soupir brièvement. Dieu qu'il s'y essaie, Phoenix, à prendre sur lui – à ne pas oser cette avancée. Mais l'instinct gronde, le besoin en vient à s'embraser. « I... » Un haussement d'épaules, formulations qui ne viennent pas malgré tout ce qu'il pourrait avoir à dire. Il cherche, s'essaie à faire au mieux avant d'accepter que rien, rien ne pourrait changer quoi que ce soit à ce que ces frêles épaules doivent désormais supporter. « You should have call me. » Non pas que les choses auraient été évitées, au moins plus aisées. Mais il aurait fait au mieux, Ledger, pour supporter avec elle toutes les plaies que l'âme peut alors recenser. Soutien qu'il aurait pu être, Phoenix, à défaut de se noyer dans les tortures de ses propres choix, de ses propres erreurs. Ils auraient fuit, se seraient éloignés – rien qu'un temps, rien qu'un instant, comme pour taire le chant néfaste des malins qui s'amusent à tout saccager. « I mean... things were complicated for me too but... I... I promised to be here for you, did I ? Nevermind, you should have call me. » Pour ne pas davantage s'enliser dans cette espèce de gêne, dans cette timidité étrange qui persiste à tout s'approprier. Pour ne pas davantage trahir tout ce qu'elle parvient à lui insuffler sans qu'il ne soit à même de pleinement l'expliquer, lui qui en a pourtant d'ores et déjà trop fait. « You still can, if you want. Well, not now 'cause I'm already here but, you know... If you need to get out for a while, I'll be glad to come with you. You know, like when we were to that lake. I mean... I don't ask to do exactly all of what we shared but... Not that I don't want to but... Jesus. » Un haussement d'épaules, encore, et le rire trop bref qui s'échappe d'entre les lèvres. Ridicule, à n'en plus douter. L'âme qui se lamente de ce pathétisme quand il cherchait seulement à appuyer cette présence qu'il pourrait être en mesure de lui concéder. Une épaule, un soutien dans tout ce qu'elle semble avoir traversé – ces heures sombres qui dépassent de très loin les misérables mésaventures qu'il a engendré par ces choix irréfléchis et précipités. « Guess I need a drink too. » Théâtrale qu'il s'improvise pour essayer de chasser tout ce qui vient de s'installer, cette pudeur quant à tout ce que l'esprit ne peut ici s'empêcher de ressasser. Dieu qu'elle parvient à rappeler un semblant de vie dans cette carcasse si fatiguée, si lasse de cette existence torturée. Bouteilles qu'il s'approprie, dont l'une qu'il lui offre dans la foulée puisque la première s'est vidée. Une première gorgée, une deuxième, et le regard qu'il craint d'avoir à poser une nouvelle fois sur cette magnificence invitée. « How do you feel about all of that ? » Il ose, il insiste. Il s'enfonce un peu plus dans l'univers de ces tourments, mais par nécessité de ne pas la laisser pleinement s'y enfoncer. Lien qu'il s'improvise, Phoenix, entre les profondeurs qu'elle pourrait avoir à fouler et ces hauteurs qu'elle lui avait dévoilé. Elle avait su le sauver, sans s'en rendre compte, quand les rires se joignaient, quand le temps en lui-même était effacé par les mots, par cette brillante proximité. Et il veut faire au mieux, Phoenix, pour payer cette dette – quand bien même elle insisterait sur le fait qu'il ne lui doit rien, qu'il n'y est pas obligé. « Just for us to be clear. You don't have to pretend here... Not with me. Cette fois, l'azur et le brun se relèvent, cherchant à confronter ce regard qu'il essayait de fuir pour taire tout ce que l'endocarde aurait à chantonner. Il s'y ancre, parvient à s'y inscrire, sincérité qu'il tient à lui insuffler puisqu'elle est naturelle et volontaire, cette main qu'il tend pour la défaire des maux qui peuvent encore l'endommager. You made me feel alive that night. You reminded me how to get rid of the voices I had in my head at the time. I want to do the same for you. I want to help you like you helped me back then. » Et il ose enfin, celui-là. La main qui s'est avancée, la paume qui cherche sa consœur pour s'y installer. Rien qu'un contact, rien qu'un élan imparable auquel il se laisse traîner – brève chaleur qu'il tient à lui accorder, pour que cette sérénité qu'elle peut avoir à insuffler lui soit rendue, pour qu'elle puisse s'y reposer.                       





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I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
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ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
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▬ Sam 17 Sep - 9:53 ▬
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ft. @Phoenix Ledger
Juin 2022.

Des paroles lourdes, aux conséquences forcément aussi écrasantes dans leurs retrouvailles, mais il avait posé la question. Elle n'avait pas envie de mentir, de dire que tout était allé très bien, parce que ce n'était pas le cas. Elle avait dû mentir, plusieurs fois, à plein de gens, y compris aux médecins qu'elle avait vu quand elle avait piqué une crise de folie dans son appartement et que RJ avait appelé une ambulance. Elle leur avait dit que ça allait, qu'elle avait juste besoin de repos, de calmants, qu'elle avait vécu un traumatisme mais qu'elle se sentait assez forte pour le surmonter. Et ils l'avaient cru. Ou ils avaient fait semblant. Elle ne savait pas trop. Mais ils n'avaient pas insisté. Et le psy qu'elle aurait dû voir n'avait jamais vu son visage parce qu'elle ne se voyait pas replonger dans les détails des souvenirs glauques qui trottaient dans son esprit. Mais si elle se sentait assez en confiance pour raconter à Phoenix que ces derniers mois avaient été difficiles, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse des reproches. Ou tout du moins, c'était comme ça qu'elle le prenait. « Pourquoi faire ? » La voix légèrement moins douce, plus assurée. « C'était dans ma tête, je ne suis même pas allée voir de médecin, tu n'aurais rien pu faire. Sauf m'appeler, peut-être. » C'était stupide de lui renvoyer la balle comme ça, surtout qu'il disait ça dans un regret bienveillant de ne pas avoir été là pour la soutenir, mais elle avait du mal avec ce côté paternaliste qui flottait sur ses paroles. Ils ne s'étaient pas revus, ils ne s'étaient pas vraiment écrits, il n'était pas la première personne à qui elle avait pensé dans ces moments de panique, il ne pouvait pas le lui reprocher. Ou alors elle s'emballait pour rien parce qu'elle comprenait de travers. Elle releva sa cannette de bière pour boire une gorgée, excuse toute trouvée pour détourner le regard. « Je ne pense pas que fuir aurait servi à grand chose. » expliqua-t-elle finalement pour justifier ses mots précédents. « Ca me suivait absolument partout. Mais... Enfin moi aussi j'adorerais repartir en vadrouille avec toi. » Le pouvait-elle encore ?

La main glissée dans la sienne, son coeur rata un bond. Elle baissa les yeux vers l'objet de cette vive émotion et déglutit plutôt difficilement. Elle se sentait horriblement affreuse, consciente de l'espoir qu'elle lui insufflait en le laissant agir ainsi. Incapable, toutefois, de le repousser. Parce que elle aussi s'était sentie revivre, cette nuit. Paradoxalement, son manque affectif n'avait jamais été aussi comblé que cette terrible année. « Je ne sais pas. Je me sens... Irréelle ? Comme si ça n'avait pas vraiment eu lieu. Et parfois, tout redeviens réel, et je fais des crises d'angoisse. Mais ça passe. C'est fou tout ce que j'ai vécu depuis que je suis à Détroit, je ne pensais pas que c'était possible qu'une même personne cumule autant de choses sordides en une vie. Et pourtant, d'autres personnes qui vivent ici en ont autant pris pour leur grade, voir plus. » Mais voilà, il y avait Junan, à qui elle s'était profondément attachée, il y avait son travail qui marchait tellement bien qu'elle commençait à planifier son agenda sur plusieurs mois, il y avait toutes ces personnes qu'elle avait rencontrées et à qui elle n'avait pas particulièrement envie de dire au revoir. Mais sans Junan, elle serait déjà partie. Et elle n'avait pas envie de voir Phoenix disparaître à nouveau en lui disant la vérité. Egoïste. Alors elle changea la conversation de sens et serra un peu plus ses doigts sur la main de Phoenix. « Alors, qu'est-ce qui t'est arrivé ? » Elle ne savait pas grand chose de lui, ce qu'il faisait dans la vie, le type d'entourage qu'il avait, et elle se rendait compte que si leur nuit avait été incroyable, elle était basée sur une méconnaissance qui rendait forcément tout plus beau. Une nouvelle excuse, peut-être, pour faire un choix sur son honnêteté mise sous silence.

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ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Mer 28 Sep - 2:18 ▬



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Les prunelles se sont abaissées, instinctivement. Il a écouté, Phoenix, le ton un peu plus assuré qui s'est levé – qui rappelle que l'inverse aurait pu être probable, que lui-même ne s'était pas avancé pour honorer ce qu'il venait de répéter. Il aurait pu être là, le tatoué, mais il n'avait pas bougé. Et la mémoire ressasse tout ce qu'elle a dû porter, les ténèbres qu'il semait à chacun des pas osés. Le silence qui hantait, qui martelait l'esprit jusqu'à manquer d'invoquer cette folie crainte et méprisée. Il s'était enfoncé dans ses tourments, espérant pouvoir s'en détourner sans pour autant s'arrêter de s'y précipiter. Un souffle silencieux s'était alors levé, les lèvres pincées alors qu'il acquiesçait. Il comprend, Ledger, croit pouvoir s'y risquer. Il y a ces images qui restent, ces fardeaux partagés et ces autres qui se sont depuis ajoutés. Elle courrait après un semblant de sérénité, tout comme lui – sans prendre en compte le temps qui s'écoulait jusqu'alors. Un an déjà, une année s'est essoufflée. Et s'il n'a pas osé revenir la confronter, il y a cette confidence répétée qui en vient à réinstaurer la courbe masquée sur les lippes scellées. Il n'a rien dit, Phoenix, n'a osé qu'un bref mouvement de tête pour confirmer que cette volonté aurait été partagée. Partir, comme ils avaient pu le faire – se défaire de cette réalité jusqu'à pleinement l'oublier. Dans une bulle improbable, ils s'étaient offert une parcelle de vie parallèle ; des souvenirs qu'il saura chérir aussi longtemps que nécessaire, rien que pour ces lueurs qu'elle avait pu lui insuffler quand il semblait être en train de s'effondrer. Aussi, il a laissé faire, étreinte des phalanges qu'il n'a pas cherché à éloigner. Les siennes n'ont fait que suivre l'élan que ces autres imposaient. Un moment à part, un rien dans l'immensité de ce qu'ils auront à retrouver. Et il songe encore à tout ce qu'il devra mettre au clair avec lui-même quand le manteau de la nuit reviendra le couver. Et il pourrait encore s'y risquer si l'attention ne se laissait pas captiver. Là, les confidences auxquelles il donne son intérêt, ces dires qu'elle lui concède puisque nul témoin ne se tient à portée si ce n'est le reflet d'une lune à demi-masquée. Il ose ce rire soufflé, Phoenix, quand la ville aux mille tourments est évoquée. Si elle savait, elle, tout ce qu'il pourrait en dire, tout ce qu'il pourrait avoir à conter. Il y a cette espèce de maléfice qui rôde, qui plane au-dessus des âmes qui y sont enchaînées. Ils sont condamnés, tous, à subir les affres que ce hasard peut avoir à leur laisser. Et elle a raison, Ezra – ils sont trop nombreux désormais à être marqué par les séquelles que les ruines foulées peuvent avoir à leur insuffler. Il y songe, gardant le silence, s'abreuvant tout de même de cette chaleur contre sa paume enserrée. Il pense à tout ce qu'il a pu voir, tout ce qu'il a du prendre sur ses épaules fragilisées. Le poids d'un millier de tourments, une pénitence à laquelle il s'est résigné. Alors, qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Si elle savait, si les mots pouvaient ne pas avoir à ainsi manquer. Il a laissé un léger rire s'imposer, les prunelles qui se lèvent pour se perdre sur l'immensité noire qui règne au-dessus du lac devant lequel ils se sont installés. « Guess the univers wanted me dead. » Qu'elle est triste, au final, cette sincérité dans les paroles prononcées.

Il s'attarde un instant sur les attentions données, sur les caresses que la pulpe de ces doigts-là peut avoir à lui confier. Il croit s'y laisser sombrer, la mémoire ressassant encore tout ce qui fut, tout ce qui s'est terminé, tout ce qui tente encore de s'installer et qu'il ne sait pas comment appréhender. Un renouveau plus glorieux que tout ce qu'il aurait pu envisager, parce qu'il a réappris à respirer, parce qu'il s'est élevé des profondeurs où il s'était laissé tomber. « I tried to shut down the whispers in my ears telling me I was a monster, took me months. Mais les présences qui s'étaient tenues à ses côtés parvenaient au mieux à le convaincre de ce contraire qu'il refusait d'admettre, borné et dégoûté de lui-même. Effrayé, aussi, de voir cette seconde chance arrachée. Then... I broke up with the person I was with despite how much he needed me. Then I've hurt my daughter's mother because I'm stupid as fuck aaaand... let me think... I'm useless when it means helping someone I care about, trying to make her understand she's far from that shitty person she thinks to be and fail to that everytime. And I'm lost with myself about some things I've to accept... or not, I don't know. » Un haussement d'épaules sur l'instant, comme s'il n'évoquait là que des banalités – se rendant pourtant compte du triste tableau qu'il donnait. Et le sourire gêné reste, se dévoile un peu plus, les prunelles fuyant le regard et tout ce qu'il pourrait avoir à y trouver. « But... yeah, there is some good news though. I met someone who agreed to help me when I told her I wanted my own restaurant and my twitch channel starts to be known. » Dérisoires, ces bonnes nouvelles – mais elles sont ancres qu'il ne tient pas à renier. Piliers qu'il parvient à trouver dans la cacophonie qui résonne en son âme jusqu'à parfois trop le déstabiliser. Et en l'instant, à devoir désormais y penser, il songe à tout ce qu'il a laissé traîner, tout ce qu'il ne peut encore nommer, mais qui travaille l'endocarde avec acharnement. Sentiments emmêlés qu'il craint d'avoir à bafouer dans l'audace de ces contacts osés. Il hésite, n'a pourtant pas bougé. Il hésite – le bordel est souverain dans l'esprit du tatoué. « What about you ? Despite all of that I mean. » Que se détourne l'attention puisqu'il craint de ce qu'elle pourrait avoir à en penser, lui qui n'est qu'infamie quand il doit se qualifier. Il sait, Phoenix, il sait que la connerie qu'il porte en lui est loin, très loin d'être une qualité qu'on pourrait lui observer. Et pourtant, il ne tient pas à ternir l'image que cette demoiselle-là pourrait avoir de lui. Nécessité inexplicable qui s'est mise à trembler.                        





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▬ Mer 19 Oct - 13:53 ▬
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Embaumée par la sensation d'être ridicule, Ezra regrettait ses paroles à mesure qu'il parlait, qu'il se confiait. Oui, il aurait pu appeler, lui aussi. Mais il avait vécu son lot de malheurs et il avait toutes les excuses du monde pour ne pas l'avoir fait. De tourment en malchance, il avait pris de sacrées claques dans la tête. Des aventures qui avaient gobé le temps de cette année, fragmentées de souvenirs perturbants qui rendaient le tout impalpable, presque irréaliste tant il avait été si simple de ne pas voir les bons moments qui soulageaient tous ces maux. Phoenix avait une piètre estime de lui, et Ezra se retrouvait un peu dans ses paroles. Inutile, stupide, perdue... Elle parlait à un miroir. L'effort constant de vouloir aider les autres, de donner un sens à sa vie, d'adoucir les erreurs par de bonnes actions, et la chute inévitable, l'échec, l'empirement de tout. Typiquement, ce qu'elle faisait avec Phoenix à cet instant, lui laisser miroiter une ouverture alors qu'elle avait entamé une relation sérieuse avec Junan. Ou bien se laissait-elle une ouverture à elle-même parce que, inconsciemment, elle savait qu'il n'était pas pour elle ? Ou bien l'attrait de l'inconnu était-il trop irrésistible pour cette aventurière que l'adrénaline n'arrivait jamais à combler ? Quelques secondes, deux minutes tout au plus, pour savoir que Phoenix était en couple -avant ou après qu'ils aient couché ensemble ?-, qu'il avait une fille, et qu'il était cuisinier, ou au moins qu'il bossait dans la restauration. Autant de détails qu'elle avait mis bien plus longtemps à connaître chez Junan, surtout parce qu'elle ne lui avait jamais trop posé de questions. Elle savait qu'il bossait aux docks, elle connaissait sa mère par la force des choses parce qu'elle squattait beaucoup le terrain et que la vieille ne manquait pas de la regarder de travers quand elle le pouvait, mais elle ne connaissait pas ses amis, ne connaissait rien de son passé, ne savait pas ce qu'il faisait de son temps libre quand il n'était pas avec elle ou au travail, et elle ne lui demandait rien de tout ça. Par un accord tacite, silencieux, ils avaient omis de parler de leur vie, de leurs griefs, de leur famille, de leur situation. Ils découvraient des choses, à mesure qu'ils passaient du temps ensemble, souvent par surprise, et ça leur suffisait, mais ce n'était pas sain. Que ce soit la fois où ce flic bizarre était passé voir Junan au terrain alors qu'il ne pouvait pas les blairer ou celle où elle l'avait appelé pour qu'il vienne la chercher à l'hôpital parce qu'elle avait rétamé la gueule de quelqu'un et qu'elle s'en était pris pas mal en retour, que ce soit ce réflexe qu'il avait eu lors de la fusillade comme si c'était complètement naturel de sortir une arme et de prendre une position de défense à la façon d'un personnage de film d'action ou qu'elle laisse passer ses remarques désobligeantes alors qu'elle tapait volontiers sur la gueule de qui que ce soit d'autre qui osait les proclamer devant elle, rien n'était clair ou fonctionnel dans ce couple. Sauf peut-être l'affection illogique qu'ils se portaient. Mais elle se complaisait dedans, sans penser qu'elle pouvait avoir mieux, qu'elle méritait mieux. Et Phoenix n'était pour rien dans tout ça.

« Ca vaut ce que ça vaut, mais moi je te trouve attentionné. Doux, gentil. Tu as aussi une espèce de naïveté pure et presque enfantine agréable à regarder. Du peu que j'ai vu, tu t'émerveilles de pas grand chose, et c'est rare. Les gens se contentent de ce qu'ils ont devant eux, dès qu'on leur retire quelque chose pour leur proposer autre chose ils paniquent, ils veulent toujours du plus merveilleux, du plus grand, du plus... plus, toi tu sais apprécier ce qu'on te propose avec le coeur. A mon sens, c'est une qualité. Tu sais écouter... Tu sais réconforter. Et je ne sais pas si je dois me sentir honorée ou si tu es comme ça avec tout le monde, mais tu sais te livrer aussi. Je te trouve infiniment plus humain que certaines personnes qui ne se sentent pas perdues avec elles-mêmes. » Le tout étant de réussir à s'en rendre compte, d'accepter les choses positives qui ressortent. Ezra n'était pas la plus douée pour ça, elle n'était pas la mieux placée pour donner des conseils, mais elle croyait fortement en l'humanité. « Tu me donneras l'adresse de ton restaurant ? Je te demande pas ta chaîne twitch parce que je sais tout juste allumer mon ordinateur, mais on pourrait regarder une vidéo ensemble un jour ? Enfin, si tu peux enregistrer... » Et elle oublia de lui demander ce qu'il streamait, mais parce que ce n'était pas le plus important. L'essentiel, c'était de partager ce moment avec lui. Mais pour ça, elle devait être honnête avec lui, et avec elle-même. « Moi... Tu te souviens, je t'avais parlé d'un début de relation avec un type qui s'appelle Junan ? Ben... Ca s'est concrétisé. » finit-elle par avouer. Machinalement, elle vint se gratter l'arrière du crâne, puis redescendit sa main en attrapant une mèche de cheveux au passage, qu'elle tourna un peu nerveusement autour de son doigt. « Je passe pas mal de temps chez lui, on sort beaucoup, il m'assume, pour l'instant ça me convient. Il n'est pas toujours très... » malin « ... éveillé, mais c'est de la bêtise. Il est attentionné, il m'aime pour ce que je suis, malgré ce qu'il m'arrive de faire, et... Enfin je sais pas. On verra ce que ça donne. » Il l'acceptait. Malgré sa violence, malgré sa couleur de peau, malgré son statut social, malgré plein de choses. Il l'acceptait. Et malgré tout, elle n'avait pas retiré sa main de celle de Phoenix, simplement desserré un peu les doigts, au cas où, lui, voudrait prendre la fuite. Un événement qui lui briserait le coeur mais qu'elle comprendrait.

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▬ Lun 31 Oct - 1:24 ▬



it all starts from pieces
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Le retour de flammes. L'habitude du silence qui s'installe quand les mots dépassent les frontières qui auraient à s'élever. Il craint qu'elle ne s'élève, qu'elle ne s'éloigne, qu'elle ne finisse par comprendre que les ténèbres, autour de lui, sont geôlières que rien ne saurait chasser. Et elle doit scintiller, cette demoiselle-ci. Elle doit briller, se hisser au-delà des précipices qui ont à narguer, à réclamer les âmes les plus pures qui ont à passer. Un souhait, finalement. Blâme qu'il ne lui porterait pas si elle décidait de fuir – une occasion qu'il n'irait pas lui arracher. En une prière silencieuse, il en vient à l'anticiper ; mais les mots surprennent et forcent les prunelles à s'y lever. Qualités qu'elle choisit de désigner, qualités qu'elle pointe du doigt, trouvées dans ce récit qu'il lui confiait. Il a froncé légèrement les sourcils, Phoenix, avant que les traits ne s'abaissent – gênés. Plus qu'ils ne l'avaient été. Gênés d'entendre cette voix accentuée tout ce que d'autres essayaient de lui faire entendre, ces mêmes notes qu'il cherchait à ignorer puisque convaincu du contraire ; monstre qu'il s'imagine être depuis que les phalanges se sont maculées. Le sang qu'il imagine encore parfois en couler, cette folie qui ravage l'encéphale quand règne la nuit noire et les démons embusqués. Loin, si loin de tout ce qu'elle en vient à lui trouver, ces étincelles dans le regard qui n'ont de cesse de régner quand un rien se présente, quand les sens s'emballent pour tout ce que d'autres auraient pu observer d'un air lassé. Gosse qu'il est, gosse qu'il a toujours été. Gosse qu'il reste, malgré tous les méfaits qui souillent l'éther dans l'encéphale fissuré. Gosse qui ne peut réprimer ce sourire con qui s'est installé, les battements du cœur intensifiés sous ce qu'elle termine par lui concéder ; cette humanité qu'il distille sans être à même de pouvoir la contrôler. La trachée obstruée de ces remerciements qui ne sont pas assez pour tout ce qu'elle parvient encore à lui offrir, un semblant de paix dans les tourments de l'esprit exténué. Une clarté soudaine dans le néant qui continue de le ronger quand ses piliers ne sont pas à ses côtés. À en resserrer brièvement l'étreinte des phalanges emmêlées, à en rire plus instinctivement finalement quand l'adresse de ce prochain bien est demandée. Il a acquiescé, sans hésiter. Elle y sera la bienvenue, la demoiselle – autant de temps qu'elle le souhaitera, privilégiée comme d'autres quand ce titre de propriété lui sera à portée. Quand au reste, le sourire est amusé, loin d'être moqueur. Enregistrement qu'il pourrait essayer de lui proposer, quoi qu'en l'instant un peu réticent à l'idée de se regarder pendant plus d'une heure en sachant que tout lui serait alors donné. Elle aurait à constater la folie enfantine qui gronde derrière cette espèce de sérieux qu'il essaie de faire valoir. Elle aurait à découvrir cette hyperactivité qui, parfois, parvient à déranger. Les habitudes et les secrets, le comportement qu'ici il essaie au mieux de maîtriser. Comme un autre visage, finalement – si loin de tout ce qu'ils ont pu partager. En partie, ou peut-être l'imagine-t-il puisque le monde, autrefois, s'était arrêté et que tout était évidence à laquelle il s'était laissé aller. Maigres questions qui s'élèvent, qui stagnent un instant avant que ce timbre n'ait à se rappeler. Là, captivé, les paroles qui interpellent et qui rappellent quelques mots qu'ils avaient déjà échangé. Un léger geste de la tête pour confirmer les souvenirs gardés, suivi d'un « oh, ok » teinté de surprise et d'appréhension soudaine quand elle annonce avoir scellé cette relation autrefois à peine effleurée. L'attention offerte, un sourire sincère sur les pulpeuses pour ce qu'elle en vient à ajouter. Bonheur qu'il croit pouvoir entendre, glissé entre ces révélations concédées. Un sourire sincère, à n'en pas douter, parce qu'elle parvient à trouver ce qu'il ne peut que lui imaginer. Une paix certaine, une stabilité méritée – une relation qui lui permettra de s'épanouir et de briller. Petite et merveilleuse étoile préservée.

Et s'il a hésité à défaire l'étreinte des paumes qui s'embrassaient, il n'a rien brisé.
Les prunelles s'y sont abaissées, contemplant alors ce naturel, cette simplicité.
Tableau qui, néanmoins, appartient au passé. L'endocarde désormais oppressé.

« Well, I'm happy for you. » Sans ironique, vérité qu'il lui délaisse en un souffle heureux quand les traits sont retrouvés. La courbe sur les lippes qui ne s'est pas affaissée, une dernière caresse qu'il abandonne sur la peau à portée avant de s'y figer, sans s'en défaire encore. « And I hope he will be kind to you. For what I know about you, that's all I can imagine you deserve. » Qu'on l'aime et qu'on l'adore. Parce qu'elle est faite de beauté et de candeur. Parce qu'elle est parcelle d'éternité, elle aussi, sans potentiellement s'en rendre compte. Une pureté trop rare en ces ruines désolées, une clarté qu'on doit préserver d'une corruption trop avancée, suintant des pavés de cette ville décharnée. Qu'elle subsiste et prospère. Qu'elle puisse encore flamboyer de cette humanité trop rare qu'il craint parfois n'être qu'éphémère. Et il en vient à espérer que cet autre saura y veiller, pleinement la protéger. Une nouvelle prière silencieuse qu'il adresse à ce Dieu qu'il sait l'avoir abandonné. Qu'importe les griefs qu'ils peuvent tous les deux avoir, il réclame qu'au moins ces mots-là puissent être entendus et retenus ; au mieux honorés. Qu'Il lui offre la possibilité de voler au-dessus de la tristesse des bas-fonds de ces terres empoisonnées. Le regard s'est levé, finalement, égaré sur les rives d'en face, sur les reflets tremblants du courant qui continue son œuvre. Les songes quelque peu emmêlés, ces pensées qui s'égarent à d'autres promesses, d'autres sourires échangés, à ces autres merveilles qu'il ne parvient plus réellement à chasser. « Seems like we came too late in each other's lives, hm. » Les notes s'élèvent sans qu'il n'y ait réellement pensé, l'expression des songes qui échappe à la barrière d'ivoire qu'un sourire léger vient à habiller. Il s'est légèrement redressé, à peine conscient que les épaules s'étaient affaissées. « See that friend I told you about ? We... let's just say that we share... something but... Un haussement d'épaules, nature d'un tout qu'il ne parvient pas à définir. But she thinks she will break me because of what she thinks she is. I don't know if it makes sens. No matter how hard I try to make her understand she won't 'cause I... guess I love her, it's seems like she doesn't listen to me, you know ? » Et ça pèse sur le cœur, autant que ce silence qui pèse entre Euros et lui depuis bien des mois désormais. Un tout qui s'emmêle. Le cœur qui réclame de s'approprier une Ari chaotique qui refuse pourtant les mains tendues, mais ce même palpitant qui quémande également d'honorer les promesses envers une Euros qu'il a néanmoins bafouée. Tout et rien, un mois de Juin sous l'auspice de quelques terribles malins. « Anyway... yeah, I... If that guy gives you everything you could have looked for, hold on to it. Be happy, please. » Maigre demande qu'il ose prononcer, les prunelles qui lui reviennent, qui s'abreuvent à ce tableau pour s'en imprégner – au moins pour chasser cette misérable douleur que ses propres paroles viennent de légèrement éveiller.                        





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 334
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▬ Lun 31 Oct - 12:13 ▬
It all starts from pieces
Run, my love, i'm back from the dead. let it go, it's all in your head. oh, i could not believe that you will never let it be and nobody knows all the trouble you've seen. i get it, sweetheart, we're always "low, low, low", you're always pushing me away, but then you're pulling me close. so let's make a toast to all the years we've wasted, hold your glasses high for all the tears we've tasted. i'm different now, you're distant how will we ever work this out ?


ft. @Phoenix Ledger
Juin 2022.

« Well, I'm happy for you. » Le coeur serré dans la poitrine, le doute face à ces paroles qui allaient sortir avec évidence. Une autre réponse aurait été déplacée, une autre réaction aurait brisé ce moment auquel il ne voulait pas mettre fin. Le coeur serré dans la poitrine, élancé par cette caresse sur la peau, probablement la dernière, qu'elle regrette un peu, mais à moitié. Quelque part dans son esprit le visage de Junan avait travaillé assez pour poser ses marques et flotter dans l'espace. « Je ne sais pas si c'est ce que je mérite, mais je tiens beaucoup à lui. » Plus que ça, ses sens s'emballaient à la vue seule de son corps, son coeur s'accélérait à l'écoute seule de sa voix, elle se surprenait à espérer un futur avec lui, bien loin d'imaginer tous les travers qu'il avait, bien loin de penser à quel point elle méritait mieux que ce type à qui elle donnait des qualités qu'il n'avait pas, à qui elle cherchait des excuses pour tous les comportements déplacés qu'il avait. Le moment aurait été parfait pour l'extirper de cette relation, pour l'arracher à la misère que cet amour allait provoquer, mais qui aurait pu le prévoir ? Si elle même n'en avait pas conscience, comment Phoenix aurait pu ? Elle se contenta d'un sourire, un peu triste, un peu amer. « Je ne sais pas si c'est ce que je mérite, mais je tiens beaucoup à lui. » Pour ne pas dire qu'elle était complètement amoureuse.

Sa propre histoire était déjà un peu tordue, mais celle de Phoenix était incompréhensible, et Ezra garda une expression dubitative sur le visage tandis qu'il essayait de donner un sens à ses paroles. « Non, je ne comprends pas trop... Que pense-t-elle être de si terrible ? » Elle détacha enfin ses doigts de ceux de Phoenix, doucement, pour ne pas brusquer cette rupture symbolique, et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille comme excuse. « Je ne connais pas cette femme, c'est difficile de te donner un avis objectif, mais... Si elle sait que tu l'aimes et qu'elle persiste à ne pas écouter ou à te faire confiance sur ta force à soutenir votre relation, c'est peut-être qu'elle n'est pas prête à s'engager dans quelque chose comme ça... ? » A s'entendre, elle avait l'impression d'être la petite épine qui se glissait dans une relation parce qu'elle ne pouvait pas en faire partie. Ezra pensait réellement ce qu'elle disait, il n'y avait aucune volonté de manipulation dans ses paroles, mais elle se rendait bien compte qu'elle n'était peut-être pas la personne la plus à même de parler de ça. Pas alors qu'elle venait d'hésiter pendant près d'une heure à dire la vérité sur sa propre relation pour, égoïstement, avoir encore le choix. Choix qu'elle n'avait jamais eu en réalité aux vues des aveux de Phoenix. Il était amoureux de cette fille, quelle place aurait-elle eu près de lui ? C'en était même un soulagement, de savoir qu'il aimait quelqu'un d'autre, parce qu'elle n'était plus la seule à ne pas être tout à fait honnête. Avec elle, mais aussi avec l'autre. « Je suis heureuse. Je crois. J'espère que tu le seras aussi... Je... Ca aurait pu se passer autrement. Si on s'était retrouvé plus tôt. Je ne sais pas si c'est politiquement correct de te demander ça mais j'aimerais qu'on reste en contact. Je veux dire, platoniquement. » Ou pas. Qui sait ? « Je t'aime bien. Beaucoup. Enfin tu vois, quoi ? On est des adultes, rien ne nous empêche de nous revoir sans que ce soit... étrange ? » Elle-même ne croyait pas en ses propres paroles, mais l'important c'était que lui y croit.

(c) AMIANTE


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Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
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▬ Dim 6 Nov - 2:48 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Il y a comme un vent discret qui passe, qui fracasse l'une des ficelles qui auraient pu avoir à les lier. Il y a cette petite ligne qui s'étiole, qui s'efface à mesure que les mots sont prononcés. Oh, il ne peut que comprendre cet attachement martelé, Phoenix. Il connaît les affres que laissent les sentiments quand ils se sont embrasés, jusqu'à tout calciner. Il sait, assez pour que les traits n'en viennent à se baisser. L'esprit imagine ces traits qu'il évoquait, ceux de cette femme qu'il aurait suivi au bout du monde si elle le lui demandait, ceux de cet autre qu'il refuse d'abandonner, à laquelle il vient à trop s'attacher. Et elle, elle que les prunelles n'osent plus réellement contempler. Elle qui s'était faite miracle quand la chute semblait s'amorcer ; un répit improbable dans les tourments contre lesquels il devait batailler. Son histoire qui pose une enclume sur cette espèce de légèreté qu'ils cherchaient à s'approprier. Son histoire qui fait tâche dans cette soirée dérobée à l'éternité d'un moment, d'un instant. Elle ne comprend pas, et comment pourrait-il la blâmer. Il ne comprend pas non plus les maux qui assassinent les croyances de cette amie, de cette amante en vérité. Dieu sait, pourtant, qu'il a essayé – à presque parfois s’époumoner. Il a lutté pour pouvoir s'enfoncer plus avant vers cette âme déchirée, rien que pour y apposer ce qu'il refuse de taire – sa vérité, la manière dont ses prunelles peuvent appréhender la beauté de l'égarée. À en soupirer, Phoenix, brièvement néanmoins. Ce poids mort qu'il ne tient pas à lui imposer, les mots qu'il cherche quant à cette question qu'elle a osé. Tout lui échappe, hormis cette attention qu'il parvient à lui concéder. Elle qui, encore une fois, devient phare dans la tempête qui sévit sur l'esprit instable et embrumé. Et ça a l'effet d'une fine lame, assez minime pour ne pas blesser, assez conséquente pour heurter. Une possibilité évoquée quant à tout ce qu'il aurait pu avoir à fantasmer. Un pas de plus que celle dont ils se sont mis à parler pourrait ne pas pouvoir encore faire valoir. Un engagement reculé pour se préserver, mais elle n'écoute pas, Ari, elle n'écoute jamais. Figé, à jamais, dans cet entre deux qu'il ne sait plus comment dépasser. Il a laissé un rictus s'installer, sans un mot néanmoins – rien qu'un haussement d'épaules. Rien qu'un maigre mouvement pour faire valoir cette réponse qu'il ne sait pas comment formuler. Au pied du mur, Ledger, comme bien souvent en vérité. Éternel oublié qu'on délaisse puisque, de toute évidence, il ne peut prétendre à cette trop glorieuse paix. Il l'a accepté, il finit toujours par s'y faire puisque décision ne lui revient pas, puisque solitude l'enserre encore de ses effroyables bras. À presque trop s'y enfoncer, dans cette torpeur névrosée. À manquer d'y succomber avant que le timbre n'ait à s'élever. Heureuse qu'elle pense être. Heureuse qu'il souhaite la voir devenir désormais. Heureuse, et il le sera s'il sait que ceux-là peuvent prospérer, pleinement s'épanouir de ces hasards réconfortants qui leur sont laissés à portée. Heureuse, mais ces paroles qui viennent et qui agitent quelque peu l'endocarde malmené. Ses mots qu'elle reprend, ou presque. Ses mots qu'elle récite pour conclure sur cette requête qui force un léger rire à s'installer. Bref éclat qui perce le sérieux qui s'était mis à régner. I like you. A lot. Ça réchauffe de peu la carcasse qui s'était laissée corrompre aux litanies que les malins chantaient, là, dans les tréfonds de cette existence bousculée. Le sourire néanmoins installé, le sourire qu'il n'a pas la force de chasser puisqu'elle murmure encore ses bien-faits, cette espèce d'accalmie imposée.

« Nothing's weird here. » Pour essayer de parer à ces quelques rappels qui s'étaient élevés, ceux que l'encéphale, sans forcer, s'était mis à ressasser. Il s'y essaie, Phoenix, à se faire le plus convainquant possible – loin de ce que fut ces instants partagés. Loin, loin de cette trêve dans la réalité. « No, really. I would love that. » Et il allait pour céder à ce contact dans la foulée, la main retenue de justesse quand la conscience sonne ce cri d'alarme qu'il en vient presque à s'imposer. Par nécessité, pour ne rien accentuer de tout ce qui s'amuse à le torturer. Ces attentions qu'il ne maîtrise pas, cette peur de l'abandon qui exacerbe tout ce qui pourrait avoir à s'instaurer. Il retient les instincts, Phoenix, tout en songeant à ce qu'il ne parvient pas à apaiser – cette présence évoquée à qui il croit devoir plus que tout ce qu'il serait en mesure de lui concéder. Elle mérite bien mieux que tout ce qu'il représente. Elles méritent toutes un avenir plus flamboyant que celui qui serait à passer à ses côtés. Que ce soit celle qu'il a choisi de retrouver comme Euros, comme Ari. Surtout Ari qui en a déjà trop vu, trop vécu. Surtout Ari qui sait jusqu'aux sombres secrets qui ont marqué l'âme du tatoué. « Plus, it would give me the opportunity to know you more. That's a reason of why I can't say no. » Les prunelles ont déviées, raccrochées à ces traits qu'il avait brièvement fuit, la gêne et la honte qu'il s'essaie à apaiser. La courbe sur les lippes qui reste, qui règne jusqu'à tout illuminer. « I like you too. That's a fact and if I've to be honest, I owe you so many. » Et elle ne comprendra sûrement jamais ce que cachent ces paroles délaissées. Sans le savoir, sans l'imaginer, elle lui avait offert une parcelle de rédemption quand les ténèbres semblaient pouvoir enfin se l'approprier. « And... Well, I'll be there if you need me. I mean, really here for you, without silence and dissapearing. » Comme une promesse sous-entendue, une parole vouée à s'ancrer en cette espèce de lien qu'ils sont prêts à laisser s'installer. Un pilier dans les ruines d'un for intérieur qui n'ont de cessent à trembler. Un pilier pour quand les forces commenceront à manquer. Un pilier, pour tenir la carcasse si tout ce qu'il peut encore avoir à tenter avec la demoiselle évoquée venait à pleinement échouer. Une ancre, Ezra. Un soutien qu'il accepte volontiers, par nécessité – bien au-delà de tout ce qu'ils ont déjà partagé.                          





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