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 Maybe that's what redemption really is about... | Seamus

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 216
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Mar 24 Mai - 0:47 ▬

Maybe that's what redemption really is about...
Find a hobby they said. It’ll be fun they said.

Enroule. Serre.
Déroule. Desserre.
Rewind. Repeat.

Adossée à ta monture, tu t'adonnes à cette futilité maladive devenue machinale. Circuit cérébral désormais composante à part entière de ton parasympathique, automatisme assommant qui t'occupe les mains lorsqu'elles ne sont pas prises à taper. Ou t'ébrier. Le gaze enveloppe, compresse tes jointures dans un mouvement répétitif, las. Préparatif futile pour un combat illusoire qui n'arrive jamais, quand bien même tu t'entêtes. Puis, la fuite. La dégringolade. Déroulement du ruban qui vogue au vent. Manie compulsive qui s’insère dans un cycle sans fin, reliquat d’une autre vie passée à panser des os fracassés, une peau écorchée, des muscles effilés. Ce rituel, il t'aide miraculeusement à t'évader, libérer ta cervelle l'instant d'un tour de passe-passe déniché pour tromper ton esprit impulsif, révolté. Tout ça, histoire de cerner la raison et discuter. C'est que t'es en fait appréhensive, un peu, rien qu'un peu sinon pas du tout, à la pensée de cette débilerie pour laquelle t'es plantée là depuis quelques minutes, à reprendre l'exercice maintes fois répété. Tu t'éternises à argumenter, contre-argumenter, terrée dans ton mutisme. À t'assurer que ce plan nébuleux ne soit pas celui qui te fasse décrocher la palme de l'idiotie amplement méritée d'ores et déjà. Il faut l'admettre, ça n'est point pure paranoïa: les pires idées sont bien celles qui naissent en soirée. Et celle-ci, justement, a germé lors de l'une de ces nuits à t'abreuver, attablée, avec seule compagnie pour te conseiller cette déshydratation migraineuse à laquelle tu promets toujours le lendemain de t'éveiller.

Blague à part, franco parlé, tu sais pas exactement comment ni pourquoi l'idée t'est venue d'enseigner à des marmots aux prises avec la puberté. Lasse de faire les bars jusqu'aux petites heures? De jouer à la cachette au fond des bouteilles? De faire le ménage dans un élan obsessionnel pour simplement refoutre le bordel tout juste après? De toute façon, tu le sais, acharnée, arrêtée qui n'apprend de rien; t’as beau nettoyer, ranger, ordonner, faire le tri, force est de constater que les cadavres des consommations, des boîtes de surgelés et des piles de linge plus grosses que ton orgueil lui-même continueront de se multiplier tant que c’est pas ta vie que t’auras pris la peine d’épousseter. Des mauvais plis à repasser. Des habitudes néfastes à ranger au placard, à entasser tant bien que mal contre tes squelettes qui s'empilent à défaut de pouvoir les foutre eux hors de là. Tout ça pris en compte, c'est un constat, tu rends un peu ardue la tâche de faire gober tes intentions altruistes sans porter à croire que c'est plutôt toi que t'essaies véritablement de sauver. Est-ce que c'est ce qui te fait vraiment hésiter? Ton regard se détourne de la question, l'art architectural incompris - et certes épouvantable - des entrepôts du Southwest plus intéressant que l'éventualité de laisser parler ces réflexions redoutées. Touriste prétendue, peu crédible, qui a bien trop souvent visité pour avoir l'air aussi dépaysée. Oh and fuck it.

Coton fourré en poche, tu te décides enfin à quitter ton transport pour te traîner - le mot est faible - jusqu'aux portes de l'abattoir. Hissage forcé qui revêt le déguisement d'une démarche nonchalante, assurée quoique désintéressée. Tu cognes. Une fois. Une seule. Ferme, mais singulière. On ne pourra pas ainsi dire que la condamnée, à la rédemption, elle ne s'est point essayée. « Anybody here? » Silence comme seul accueil. Réponse en soi qui te conviendrait suffisamment pour rebrousser chemin si cette volonté indéchiffrable ne s'agrippait pas au cadrage. Pincement des lèvres exaspéré. De soi. De ton obstination chiatique. Dualité à laquelle tu finiras par concéder, toi qui te connais trop bien pour t'opposer. Un petit tour, un seul, très bref, quelques poings cognés contre le sac qui n'en demande pas moins avant de t'échapper. Un coup de vent qui s'étalera finalement plus longtemps, le front perlé d'étampé vingt minutes plus tard contre la masse de polyester suspendue.
Pando

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Seamus O'Maony
Seamus O'Maony
age is no wisdom

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Hebergé avec sa fille chez Elijah Haynes
ombres et névroses : Sous sa peau, y a de l'encre, une croix celte sur l’omoplate gauche souvenir des Rovers et sur laquelle s'est posé un corbeau depuis qu'il les a rejoint, ainsi que les initiales de sa mère et de ses sœurs en haut de son bras droit ~ Sur sa peau, y a des cicatrices, notamment une qui lui court sur la hanche droite, souvenir d'un mauvais coup de surin dans un couloir à Rikers et une plus petite sous les cotes cadeau accidentel de son ancien patron. Une fâcheuse tendance à trop et mal cogiter, s’il crève pas pour sa famille, c’est son cœur qui finira par lâcher sous l’anxiété.
cicatrices : 252
crédits : Vava: myself / Signa : myself

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▬ Mer 15 Juin - 23:37 ▬

Seamus

&

Keira

Maybe that's what redemption really is about...



« Hey boss ? There’s an other one. A verry cute one to be fair ! » Son poulain qui refait son entrée dans le bureau qu’il venait tout juste de quitter. « Fock off Rory. » Son poulain qu’il reprend, qu’il envoi balader avant de lui assener la paternelle tape au sommet du crâne. Crétin qu’il est celui-là, cretin qui devrait avoir ses yeux dans sa poche quand il s’entraine et non sur les silhouettes aguicheuses des rares femmes à oser passer la porte. Et il ronchonne encore, Seamus, il maugère ces quelques jurons incompréhensibles à l’encontre de l’entêtement de ces dames à vouloir s’essayer à cohabiter entre ces murs avec sa clientèle habituelle. Las en vérité, épuisé d’avoir à trouver de nouvelles parades pour les éconduire sans les vexer, sans jeter l’opprobre sur ce business qu’il veut préserver des rumeurs et de sa propre réputation. Oh elles sont certes quelques-unes à avoir tenu bon, à s’etre installées pour rester et à revenir s’entrainer. De bonnes recrues, il est forcé de l’avouer, mais d’indéniables distractions pour le gaillard qu’il s’efforcer de pousser vers quelques victoires et, qui sait, un jour, un match médiatisé. Premier pas vers le moindre titre auquel il pourrait espérer prétendre.

Les poings faits, l’irlandais, le discours déjà ressassé mille fois pour chasser la donzelle. Les poings faits il s’est avancé avant de s’immobiliser. Quoi. Hébété. Soufflé par les souvenir que la mémoire vient lui claquer à la gueule comme il découvre les traits familiers.  Oh il en ricane, le bougre, il glousse à l’ironie formidable de cette présence à laquelle il ne s’attendait définitivement pas. Et lançant par-dessus son épaule un regard à celui qu’il laisse enfin aller profiter des vestiaires, il s’avance à nouveau pour saluer ce fantôme du passé.


« Buggers ! Well well well.. if it’s not Miss Thompson ! »  Loin d’etre l’ordure qu’il aurait pu etre, Seamus. Loin de dévoiler ce métier qu’elle exerçait la dernière fois que leurs chemins se sont croisés. Et qu’elle exerce encore, qui sait, l’audace en flambeau qui ne l’étonnerait pas le moins du monde connaissant le courage ou l’insouciance de la dame. Les deux probablement, du moins est-ce la conclusion à laquelle il s’arrete. Ce courage imbécile des gens qui n’agissent jamais que par instinct. Ce meme courage qu’il parage parfois mais qu’il n’est pas certain de pouvoir encenser.  « It’s a fockin’ long way from New York City just to throw a few punches in some bloody bag in me poor gym. » L’évidence qu’il se plait à énoncer avant toute autre chose, rien que pour lui signifier à sa façon qu’il ne croit nullement à la coincidence qu’elle pourrait évoquer. Rien que pour lui rappeler qu’il n’a jamais été sot à defaut d’etre une lumière, et que s’il n’a rien dit de ce badge qui traine encore peut etre dans sa poche, il n’a rien oublié pour autant de ces longues conversations qu’elle espérait avoir il y a quelques années. « Ain’t a girly club, lass. Most of me customers are men, ye see ? And they pay upfront. » Et ce clin d’œil qu’il ose, l’ex-taulard, par reflexe, par provocation.  Ce sous-entendu qu’il ne cherche même pas à nier, la mise en garde à mi mots contre le manque de civilité de la plupart des habitués et le reste pour amorcer la suite. « Yet… fer good old times and all, today’s on me. Now ye’re taking yer stuff and bugger off, or ye see yerself on yer way to me office to buy a membership. » De la tete il balance, indique ce couloir au bout duquel trône le bureau en question. Comme une invitation silencieuse à un peu plus de discrétion. Il l’a dit sans le dire, Seamus, il n’a pas l’intention d’accepter toute reponse vague qui accuserait le hasard ou le destin. Et il ne tient pas à voir déballées en place publique les explications qu’il devine, à tort ou à raison, à cette présence en ces lieux.


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▬ Lun 20 Juin - 5:01 ▬

Maybe that's what redemption really is about...

T'as les mains enveloppées qui tremblent, harpent. Les jointures meurtries qui blanchissent, fourmillent. Le souffle s'introduit, s'échappe, s'incruste, s'extirpe effrénément d'une carcasse piquée à l'adrénaline dont la poitrine se soulève, encore et encore, contre ces poumons gonflés à bloc. Le corps résiste, lutte instinctuellement contre l'enfièvrement empourprant. L'hyperthermie. Combattivité qui transpire par les pores d'une peau ecchymosée, enveloppe charnelle d'un esprit qui, lui, s'abandonne. Finalement. En redemande. Inlassablement. Il enivre, ce doux sentiment d'euphorie qui parcourt tes veines, décharge endorphique que tu ne te savais même plus capable d'apprécier. Combien de temps s'est écoulé depuis que t'as puisé aussi gourmandement dans ce réservoir sans fond, déversé aussi insouciamment ce trop-plein constant d'une colère acidique jusqu'à exceptionnellement, magiquement, complètement, l'épuiser? Ça t'échappe, comme le contrôle des battements qui bourdonnent à tes oreilles. Tout ce que tu sais, c'est que tu pourrais t'y perdre une infinité durant. Te complaire dans cette sensation de vide. De légèreté. De sérénité, ou presque. Presque, parce qu'aussi près de l'ataraxie qu'il te soit possible de l'être, l'endiablée que t'es demeure destinée au tiraillement d'un coeur gangréné par l'impétuosité, source de tumulte inépuisable. Alors, tu en profites, de cet instant de répit dans une vie en continuel mouvement, instant qui ne durera pas, mais exercice hypnotique, chamanique, que tu accueilles cependant. Transe à elle-seule capable de chasser les affres de l'existence, moment écourté beaucoup plus tôt que tu ne l'aurais crû, interrompu par la familiarité qui débarque. Cette bonne vieille emmerdeuse qui traîne bien trop souvent dans les parages à ton goût dernièrement. Les yeux s'ouvrent sur la réalité, dévisagent cet homme que tu ne mets qu'une seconde à replacer.

« O'Maony? » Incrédulité. Battements des cils, curieuse tentative de balayer le mirage qui n'en est point un. Le cerveau ne traite pas immédiatement l'information, encore plongé dans ce tête à tête avec l'adversaire inanimé. « Christ, it really is you. » Y'a cet étirement désinvolte à la commissure des lèvres qui témoigne amplement de ce qu'évoque chez toi ces retrouvailles improbables. « If it ain’t one hell of a surprise. Seems like gray hairs didn’t spare you, eh? Although white would be more accurate by now... Still going around looking for trouble? » L'amusement peint les traits, l'ironie sans doute aussi. Elle lève le menton, l'artiste pugiliste, tape doucement le bloody sac de frappe érinté du creux de la main. Deux coups, comme pour féliciter la bête de son dur labeur, un murmure goguenard tout haut à son attention. « Hush. He doesn't mean it. » Perles précieuses d'un éternel combat contre soi nonchalamment essuyées du revers, tu quittes ton partenaire pour t'approcher du mystérieux revenant, de ce qu'il en reste ou sinon de ce qui en est devenu, tu ne saurais statuer. Avec ce que la vie vous réserve parfois... « Yeah. A long way for sure. A homecoming of sorts. And you? What's become of this old man? What brings you here? Well. Not here here » Rectifies-tu, une main désignant lassement l’entrepôt délabré. « In Detroit, I say.... Boss. » Soumission d'apparence, pique provocatrice qu'il devrait savoir décéler en vérité. Il faut donner à César ce qui revient à César; le vieux ne passe pas par quatre chemins, et il a toujours cette évidente prétention masculine, fléau qui ne semble décidément pas s'éradiquer au fil des années. T'échappes, en guise d'unique réponse à sa remarque - son avertissement? - un rire dépourvu de la moindre gêne, préoccupation. « Men. One specie of a kind... But hey, don't get me wrong. I didn't turn up to sign up for fancy classes. Nor is it to rake up the past. Loosen up. Chill. » Et puis... « Are the coaches even worth the paycheck anyway? Can ya fight without breaking a bone or two? » Répartie tranchante sans être mal intentionnée. Clin d'oeil renvoyé pour appuyer la nature inoffensive de cette plaisanterie. Tes ambres trouvent la porte qu'on leur indique, mais les pieds, eux demeurent. Bétonnés. Indécis. Hésitation palpable à prendre aussi promptement la direction du bureau, déballer cette proposition, entamer ces inévitables négociations. Discussion dont tu ne sauras prédire la conclusion. T'assumes pas connaître le bonhomme devant toi, mais tu peux, en toute modestie, affirmé avoir fait l'expérience de sa pertinacité, sa force de caractère lorsque vient le temps de défendre son point, ou celui des siens. Est-ce qu'il sera non seulement enclin à l'idée d'écouter? Dur à dire. Les sourcils se lèvent, le regard trace le chemin du retour pour se poser, arrogant. Une proposition toute simple, une excuse qui brûle la langue concédante. « I'm exhausted. You would have a fair chance. »

Pando

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Seamus O'Maony
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▬ Mar 1 Nov - 0:11 ▬

Seamus

&

Keira

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Oh bien sûr, bien sûr elle a fait mine d’etre surprise de le trouver ici. Bien sûr et voilà la paranoïa qui semblable, s’amuse à répliquer au reste de l’esprit ce « Told ye so ! » peut-être trop vite anticipé. Parce qu’il n’a pas manqué ce maigre sourire qu’elle a esquissé. Parce qu’il est loin d’être dupe quant à cette coincidence qu’elle prétend pouvoir blâmer pour sa présence en son antre délabrée. Peut-être à tort, peut-être les nerfs trop exacerbés et l’esprit trop échauffé en sont-ils à lui jouer des tours quand, réellement, la chance est seule responsable de cette rencontre inattendue. Il n’a arqué qu’un sourcil étonné, pas meme vexé à la mention des teintes qu’elle énumère et qui ont depuis longtemps remplacé le roux de la tignasse qu’il arborait fièrement. Fierté qu’il démontre encore à ce propos puis que ce gris, puisque ce blanc, il aime clamer les devoir à cette précieuse progéniture qu’il a engendrée. Non, il n’a pas meme bronché devant le bref échange qu’elle prend le temps d’avoir avec le mobilier. Qu’importe, détails auxquels il refuse de se laisser si aisément divertir. Non, il ne retient que l’important, ce qu’il juge digne de pouvoir servir une conversation. « A homecoming of sorts. » Au sens propre ou au figuré ? Parle-t-elle de racines ou d’un point d’ancrage plus tardif, un retour aux sources qui titille la curiosité. Et si le front s’anime encore, si l’arcade se dresse de plus bel en l’entendant lui servir un « Boss »  qu’il n’avait pas anticipé.

Et s’il soupire, loin d’etre convaincu quand elle prétend de pas etre là pour retourner le couteau dans une plaie depuis longtemps refermée, il glousse pour finir, l’irlandais. Il pouffe, pris de court, comme elle croit pouvoir narguer. Comme elle avance ce pluriel absurde.
« Coaches. » Entre flatté et outré, entre amusé et dépité mais réellement vexé par la derniere question. L’orgueil mis à mal qui sait ne pas etre à meme de s’en défendre. Lin d’être aussi sot qu’on pourrait l’y prétendre, Seamus, loin d’ignorer les années qui ont lentement commencées à le rattraper. Néanmoins blessé d’entendre qu’on puisse l’imaginer s’etre affaibli à ce point. Petit vieillard rabougri qu’il n’est pas pressé de devenir et qu’il ne tient pas à croiser de sitôt dans le reflet du miroir. Le corps entretenu, en partie, noyé par le whisky, encrassé par le tabac, et pourtant les rouages encore bien huilés. Alors il en ricane pour finir, le sexagénaire, là puisqu’elle ose cette ultime provocation. « I'm exhausted. You would have a fair chance. » « The fock ye are. I might be older, las, but me brain ain’t no damn’ mushier. Ye won’t break any bones, I drink me fair share of milk like the tv told us to do. Rictus moqueur, la plaisanterie pathétique qu’il n’a pas pu s’empêcher de prononcer. Yet… I recon Ô to well what yer bloody job is and I ain’t stupid enough to fight against a buggering… » Il s’abstient, retient ce mot, cette profession, qu’il ne tient pas à laisser entendre à celui qui occupe toujours les vestiaires. L’association qu’il ne craint pas puisqu’il n’a rien à cacher, mais elle qu’il redoute de mettre en fâcheuse posture. Sur un malentendu, pour une absurdité, par précaution, pour ne rien avoir à regretter, ne pas entacher plus encore une conscience déjà trop malmenée. C’est une autre raison qu’il avance, celle qui prime, celle qu’il n’a aucune honte à clamer quand bien meme devrait il la beugler. « I don’t fight girls, remember ? And I focking hate the bloody twats who do. In fact I have a tendency to shoot them. Ye can’t have forgot that, right ? I don't throw punches at women. Not for real, not for fun, not for fake. I don’t. Period. » Presque trop froid, presque menaçant quoi que le paradoxe en devienne plus criant. Pour qu’elle retienne, qu’elle ne daigne plus lui faire cet affront qu’il la soupçonne d’avoir anticipé. Mais peut-être n’est-ce encore que cette paranoïa absurde, ces craintes trop exacerbées qu’il ne devrait pas ecouter. Peut etre qui sait. Peut-être mais puisqu’il n’en sait rien il prefere devancer, l’irlandais, rien que pour s’en assurer.

Puis il soupire, Seamus. Les epaules relâchées, la silhouette moins crispée. Il finit par lui accorder ce doute qu’elle réclamait, l’esprit trop éveillé qui croit pouvoir se ressaisir s’il d’aventure il venait à se tromper.
« What brings me here ye said. Me last job did. And me wife. Well… wife to be. Dead wife to be. »  A quoi bon chercher à s’inventer le moindre secret quand il la devine capable de pouvoir tout verifier. Et il va pour poursuivre, il va pour lui donner ces quelques os à mâcher pour démontrer cette espèce de volonté d’un peu coopérer à defaut d’un jour pouvoir collaborer. Il va pour continuer quand la porte grince dans son dos qu’il devine avoir libéré ce jeune cretin qui en passant n’a pu s’empêcher de siffler comme un adolescent apres une paire de gambettes trop dévoilée. « Enjoy yer night boss. » Qu’il ose, ponctué d’un clin d’œil appuyé auquel lui ne répond qu’en braillant comme il l’a toujours si bien fait. « Get the fock out of here ye poxed basterd ! Get lost before I ram me foot so hard in yer focking arse ye’re gonna play yer next damn’ match on a bloody satelite ! » De quoi lui faire lever les paumes en guise de reddition, de quoi le faire quitter les lieux sans insister. De quoi démontrer cette pitoyable autorité acquise à force de savoir gueuler autant que l’espèce de respect que seul le sport sait engendrer. « Buggering twat… » dernier affront soufflé en entendant l’entrée se refermer, derniere attention au jeune coq écervelé avant de revenir s’intéresser à celle à qui il s’adresse désormais avec plus de liberté. « See ? There’re no coaches here. Just me and I’m more than enough to keep these kids on the right path. Presque un mensonge. A peine. Qu'importe puisqu'elle n'a pas à savoir, puisqu'elle ne peut pas savoir. Qu'importe puisqu'à dire vrai il offre bel et bien ce refuge, ce tremplin à la réinsertion à d'autres ex-détenus. I couldn’t afford to pay another one anyway. Whatever, where were we ? Yeah I was ‘bout to tell ye how I ended up in Detroit and ye were ‘bout to convince me ye’re not here to mess with me bloody brain and get some answer as the good cop ye probably still are. Am I right ? » La tete de biais, la tete penchée. Le regard marqué par cette malice que l’expérience de l’âge est seule à pouvoir inculquer. A quoi bon tourner autour du pot, qu’elle soit franche puisqu’il essaye de l’etre.



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▬ Mer 21 Déc - 6:54 ▬

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« Please. Don't insult me. » Grommellement bruité entre les dents serrées. Il est colossal, l'ego Thompsonnien. Compact, sous cette poitrine gonflée, contre ces côtes mises à si rude épreuve qu'on croirait presque en entendre la cage osseuse craqueter. Difficilement contenu aussi, par ce petit bout de femme qui semble avaler de travers, si ce n'est du tout, la galanterie indigeste qu'on lui sert maintenant comme bien souvent sur un plateau d'hypocrisie. L'homme, le grand, qui refuse de s'abaisser à l'ultime ignominie de s'en prendre au sexe faible, quel qu'en soit la forme, la nature, l'intention, le contexte. Etcetera, etcetera. Mentalité archaïque perdurant malgré les temps changeant, changés, à la façon d'un un vieux chêne au tronc creusé, fermement enraciné, qui s'entêterait à subsister. Un arbre que tu as maintes et maintes fois déjà tenté d'abattre, mettre à terre à coups de jointures brisées contre des mâchoires d'alpha mal léchés, hélas sans grand succès Et pourtant. « We ain't in the 1900s no more, ya realize?  Plus, I ain't no girl on the ring. No lady. No cop. No nothing, but a fighter. » Cette finalité terminée sur une note plus cachotière, complice, non pas par désir de préserver un anonymat qui ne saurait durer, encore moins par crainte de représailles qui, s'il le fallait, ne sauraient tarder, mais plus par souci de ne point attiser des feux que tu n'as pas la patience ni l'envie d'éteindre. « Yet, I get it. You're old...» Audace en suspens. Le regard pétille d'une insolence sans nom. Le sourire de sale mioche creuse diablement des recoins ces fossettes dévoilées. « ...School. Old-fashioned. Name it. Most of you men still are. Might even be why you get your ass kicked that easily nowadays. » Demi-vérité? Absolu mensonge? Qui sait, alors que dans toute bonne plaisanterie se cache toujours une part de vrai soigneusement dissimulée? Maigre consolation, elle se veut à tout le moins de bonne guerre, cette pique lancée en retour pour atteindre la vieille âme éreintée. Il demeure que tu ne la comprendras jamais, Keira, cette gente masculine qui condamne toute violence quelle qu'elle soit envers les femmes, alors qu'elles sont à même de pouvoir aujourd'hui foutre au tapis tout porteur de couilles qui s'ose à les sous-estimer. Et ça, Seamus devrait, plus que quiconque, en avoir conscience. À moins qu'il n'ait oublié qui se tenait à l'opposé de cette table d'interrogatoire il n'y a pas si longtemps?

Heureusement pour vous deux, là n'est pas le but de ta venue. Même si, en toute franchise, t'en aurais pour qui sait combien de temps à déblatérer, toi, la dévouée en pleine croisade contre Adam et ses descendants. Qu'il serait aisé de t'attarder sur ce point à faire, d'étaler en long et en large ton argumentaire travaillé, peaufiné, religieusement récité au fil des années passées à t'opposer au sexisme systématique duquel tu espérais te délivrer. À quoi bon? Que Dieu ne t'en tienne point rigueur, tu n'as pas la foi de t'acharner. Et puis, il va sans dire que le vieux berger semble déjà dans tous ses états, à beugler à pleins poumons sur la pauvre brebis égarée dont les pattes chancelantes ont tôt fait de détaler. Ainsi, piètrement, face au grotesque, le rire est retenu. La tête, baissée, pour ne surtout pas découvrir cet air amusé, risquer de cribler cette crédibilité durement bataillée, d'ébranler cette autorité fermement revendiquée. Passivité qui ne dure guère, si ce n'est juste assez, inévitablement trahie par ces soubresauts secouant l'Italienne qui expire en saccades incontrôlées. « Well. I must say, you do still have some fight left in you. » Un fait incontestable, assurément. « But you know the adage, right? It takes a village to raise a child. » Car s'il ne suffisait que d'une bonne âme pour éclairer la voie, si seulement, tu n'en serais certainement pas là où tu en es à ce jour. Bon nombre n'en seraient pas là. Or, vous voilà tous, toi et O'Maony parmi tant d'autres, à avancer, loin du chemin défini par la notion du bien. Les genoux écorchés. Les mains salies. La conscience entachée. Sans presse, les agates se rapportent aux émeraudes suspicieuses qui dévisagent sans gêne tandis qu'on rappelle à l'ordre cette discussion elle aussi évadée des sentiers battus. Un retour de bâton qui se veut provocateur, cherche possiblement à ébranler les fondations, percer au travers de ce bluff auquel tu n'as pourtant nul besoin de recourir et ce, pour une rare fois. Le regard est renvoyé, soutenu. Et l'arrogance de la jeunesse téméraire s'essaie contre la ruse aiguisée de son aîné imprévisible. «  How you would love me to admit I followed your tracks all the way to Detroit like some sort of terminator only to play good cop bad guy... That'd be the perfect opportunity for you to tell me to go fuck myself, kick me out right away and be done with it, just like old times, eh? » Le sarcasme, l'ironie, qui suintent. Est-ce là la raison qui, selon lui, justifie véritablement ta présence en ces lieux? Ou est-ce plutôt ce dont il essaie de se convaincre, tel un criminel endurci décidé à ne rien voir d'autre que l'uniforme? « I hate to break it to you, but i didn't come in this place out of desperation for leads. Or confessions. Truth to be said, I had no idea you were in charge. Or even in town. So this has nothing to do with you... But fear not. You would still hold a special place in my heart, if I had any. » Parce qu'évidemment, tu en es dépourvue. Toi, disciple de Satan, partisan de cette justice abominable qui ne cesse, sadique, de les tourmenter. « And honestly, I'm... » Le silence qui s'écoule, lentement mais sûrement, semble même s'étirer pour marquer l'hésitation qui perturbe cette assurance désinvolte. Sorry for your loss que tu retiens, incapable de laisser les mots s'échapper d'entre ces lippes qui préfèrent encore se tordre sous les porcelaines que de prendre part à un tel élan de sensibilité. Poupée morcelée à laquelle il manque quelques pièces à force d'être fracassée puis recollée, désormais incapable de s'abandonner à ces bons sentiments qui n'ont plus nulle part où fleurir dans cette carcasse gangrenée. Elle ravale sa sympathie, la flic, visiblement prise au dépourvue par sa propre spontanéité, attrape nonchalamment le velcro de ses bandages pour détourner l'attention de cet embarras. « I'm actually here to make a deal. More or less to ask for a favor. » Le discours qui reprend, mine de rien, le chef qui s'affaire à libérer les poings de leurs liens. « We might as well share a drink. Chances are you'll be more enclined to agree to what i'm about to offer. Or to at least bear with me for a moment.»

Pando

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Seamus O'Maony
Seamus O'Maony
age is no wisdom

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Hebergé avec sa fille chez Elijah Haynes
ombres et névroses : Sous sa peau, y a de l'encre, une croix celte sur l’omoplate gauche souvenir des Rovers et sur laquelle s'est posé un corbeau depuis qu'il les a rejoint, ainsi que les initiales de sa mère et de ses sœurs en haut de son bras droit ~ Sur sa peau, y a des cicatrices, notamment une qui lui court sur la hanche droite, souvenir d'un mauvais coup de surin dans un couloir à Rikers et une plus petite sous les cotes cadeau accidentel de son ancien patron. Une fâcheuse tendance à trop et mal cogiter, s’il crève pas pour sa famille, c’est son cœur qui finira par lâcher sous l’anxiété.
cicatrices : 252
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▬ Lun 9 Jan - 5:37 ▬

Seamus

&

Keira

Maybe that's what redemption really is about...



« It takes a village to raise a child. » La phrase résonne encore, perturbe l’esprit qi tente de la reléguer à plus tard. Quand il aura tout le temps de cogiter sans avoir à surveiller, à chercher à anticiper ce qu’elle peut bien avoir à lui demander. Il tente. En vain. Parce qu’elle hante encore malgré la conversation qui se poursuit, l’honnêteté clamée. Elle travaille encore la conscience au corps bien qu’il reste suffisamment attentif à ce qu’elle peut avoir çà dire pour se dédouaner des sous-entendus qu’il a avancés. « I hate to break it to you, but i didn't come in this place out of desperation for leads. » Et le voila qui prend le temps de feindre cet outrage, de surjouer avec la plus minable théâtralité. La main portée au cœur, les traits figés en une mimique surprise, blessée. Minable pantomime avant qu’un ricanement moqueur ne lui échappe et qu’il retrouve cette nonchalance dans la gestuelle et les expressions. Avant que l’attention ne cherche à nouveau à revenir au reste des paroles. Elle blâme le hasard, la fliquette. Elle clame à la coincidence et l’espace d’un instant, d’un instant seulement, le voila qui hésite. Le proverbial bénéfice du doute qu’il est prêt à lui accorder, à elle puisque malgré tout elle a toujours fait partie de ce très restreint cercle des porteurs de badge qu’il n’a pas totalement en horreur. Privilège dont il la laisse user, ne commentant sa derniere pique que d’une courbette, un salut bien bas pour remercier en silence quand elle affirme qu’il garde cette place particulière dans son petit cœur de glace. Elle ne ment, sans doute, sans doute pas. Debut de carrière qu’elle a peut etre sincèrement gardé précieusement dans un coin de la mémoire, place qu’il y occupe, qui sait. Privilèges qui en deviennent réciproques, qui justifient à eux seuls cette franchise étalée.

Et l’atmosphère semble un temps changer, l’air se libérer d’une part de la tension qui s’y était accumulée pour s’emplir d’une autre lourdeur, surprenante gène qu’est émane comme si ses propos etaient regrettés sitôt prononcés. Mal à l’aise, la fliquette, par ce jeu d’honnêteté. Et lui, roublard, lui se contente de ce rictus, de ce regard baissé pour la laisser reprendre un peu de contenance et retrouver le role qui lui sied avec plus de facilité.
« I'm actually here to make a deal. » « Here ye are.. » Murmure soupiré brièvement mais qu’elle fait taire en poursuivant. « More or less to ask for a favor. » Et l’attention, pleine est entière, s’y voit captivée, happée par ce nouveau mystère qu’elle tarde a dévoiler. Elle n’oserait pas, oserait-elle, après ces beaux discours, après avoir mis en avant le hasard et tout ce bon vieux temps. Elle n’oserait pas revenir à la charge, espérer qu’il puisse etre moins fidèle aux corbeaux de Detroit qu’il ne l’était aux chiens errants de New-York. Non, elle n’oserait pas. Et si, par reflexe, il a tendu la main pour l’aider à défaire les bandages dont elle avait couvert ses poignets, le regard n’a pas dévié des traits où il cherche à deviner, à lire entre les lignes ce qu’elle n’a pas encore formulé. Silence. Silence lourd qui prend sa place comme il cogite à la proposition, à l’invitation. Silence que l’instinct dicte de briser par quelques insanités, quelques paroles châtiées aboyées pour la chasser d’ici où elle n’aurait jamais dû mettre les pieds. Silence que la conscience supplie d’interrompre par de nouvelles questions, pour soulager la curiosité tout en apaisant la raison. Silence que les nerfs écourtent au final en venant y céder. Le ricanement qui s’élève, qui précède l’humour dont il use pour ne pas laisser ce malaise oppressant étaler son règne plus longtemps. « Buggers las ! I’m flattered, really, yet ye should know that I’ve no focking interest in taking that kind of special place in a woman’s heart any time soon. » Et le silence est plus léger qui occupe ce bref instant avant qu’un rire bien plus franc, bien plus sonore ne remplisse la salle toute entière. « Hey.. I’m kidding here las. Well.. partly. » Parce qu’il en soupire, Seamus, une fois, une seconde en s’éloignant, une troisieme en massant des doigts l’arriere de sa nuque où il croit somme souvent pouvoir trouver la solution au dilemme auxquels il est confronté.

« Listen. Ye said.. earlier, ye said it takes a village to raise a kid. Ye’re bloody right las. It does.  Especially for a wee girl like mine. Sorcha qu’il n’avait pas encore mentionné, il lui semble, il croit s’en souvenir, Sorcha qu’il n’a pas d’intérêt à cacher puisqu’elle avait été évoquée plus qu’à son compte lors de sa derniere condamnation. She doesn’t have a mum, only me, ye see ? Me and the family I choose to serve as a village fer her to rely on. » Elle en aurait eu vent tôt ou tard. Franchise sincère ou feinte, mais franchise dont ils ont fait semblerait il le thème de ces retrouvailles saugrenues et à laquelle il se tient encore. Pour l’instant. « Ye’ll learn, if ye want to rummage me life a bit these past few years.. ye’ll learn I went back in the joint for a while. Went out fer they had bloody nothing on me anyway. » Ils avaient pourtant de quoi l’y garder, ils avaient, avant que de tout perdre pour ces quelques billets glissés sous la bonne table, entre les bonnes mains. Details qui ne la regardent pas et qu’il n’ira pas confier.  « I’ll tell ye shit, ye know that right ? No matter how focking clean I can be now, I never been a rat, never’ll be, me secrets stay in the past. And ye were blaming it on faith, me being here while ye hoped fer a complet stranger.. so let me be that bloody stranger.» Sans chercher à l’en convaincre, à quoi bn, il met simplement cette distance entre ce qu’il taira et le reste. Frontière bien dressée entre ce qu’il n’est plus supposé etre et ce qu’il affiche en ces lieux. « Now.. As long as ye keep that in mind… bloddy hell ! I’m glad ye talk ‘bout the booze ‘cause me focking throat’s dry as the sand. Le bureau qu’il désigne dans la foulée. Got some good whiskey in me office, or we can go anywhere  outside the neighbourhood… take it or leave it.. ain’t gonna show meself with a cop, no matter how focking sexy she might be. »


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Keira Thompson
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sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
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▬ Dim 19 Fév - 19:47 ▬

Maybe that's what redemption really is about...
Ils roulent d'exaspération, les yeux, comme la langue aurait dû rouler trois fois plutôt qu'une avant de s'agiter en sempiternelles absurdités. Opportunité beaucoup trop belle pour ne pas être saisie, perche beaucoup trop tentante pour ne pas être attrapée, tu dévisages longuement Don Juan l'espace de cet instant qu'il se plait à laisser planer. Et tu lui fais grâce, au silence imposé, léger, que tu n'oses briser comme pour lui reprocher son indiscrète plaisanterie échappée même si, avouons-le, l'air renvoyé n'ait rien de ce jugement réprobateur que l'on désire accorder. À vrai dire, tu le retiens en vain, le sourire qui titille les recoins des lèvres écrasées. Femme saturée du sexe testorénien, de ses manières questionnables et de son humour d'autant tendancieux, pourtant, il y a ces traits qui s'étirent, ces pommettes qui se hissent tandis que l'amusement l'emporte sur l'entêtement féministe. Seamus est un homme, certes. À l'horrible sonorité irlandaise, il n'y pas à nier. Mais il est aussi de ces miraculeux que tu ne fantasmes pas de crucifier sur la place publique. Ou du moins, pas dans les premiers. L'exception à la règle, l'anomalie statistique, le point qui s'écarte d'une droite longeant l'axe de la tolérance zéro. Impossible de comprendre pourquoi, de mettre le doigt sur ce qui sort le vieux du lot et te pousse hors de ta zone de confort hostile, mais c'est assurément ce tu-ne-sais-quoi qui explique l'écho de son rire s'échappant de ta carcasse éreintée aux poings bandés, ceux même d'abord brusquement crispés, de surprise, de décontenance, presque aussi vivement écartés de sa portée. Conditionnement classique de l'enfance martelé à coups d'années, réflexe fantôme que tu aimerais être la seule à avoir remarqué, la défensive aussi intuitive que le coeur qui pompe, les poumons qui respirent, la tête qui se perd. « When I thought there was something between us... What a shame. »

Sarcasme balancé dans l'espoir de dissiper les restes d'un malaise qui aurait pu s'installer, l'attention inattendue avec laquelle tu ne sais guère danser te fait discrètement balancer d'un pied à l'autre. Les doigts emprisonnés gigotent, le regard attentif défile sur les bandes qui, chacune à leur tour, se déroulent sur les tuiles poussiéreuses. Tu les fourres dans les poches comme tu dégages cette maladresse instinctive dans un recoin ton esprit borné. Paluches perdues au fond des abysses du coat, voile stoïque qui recouvrant les traits, l'intérêt se raccroche au monologue de l'homme étudié. Il n'en manque pas une intonation, pas une seule des syllabes osées, des consonnes confessées. Et plus d'une fois, les lippes ont dû se tordre sous les dents pour ne pas s'interposer. Il y aurait tant eu à dire, après tout. Tant eu à demander. Curiosité qu'il t'est rare d'entretenir, qui ne te réussirait guère de toute façon et que tu as donc préféré refouler d'un silence complice. Hochement de tête conciliant, recoin soulevé pour prouver ta bonne foi d'une esquisse. « I get it. » Tu le vois pour qui il est, O'Maony. Un criminel recyclé - si recyclé il est véritablement - mais aussi un homme au lourd passé dont la personnalité peut, en quelque sorte, d'une singulière façon, avoir ses charmes. Ironique, peut-être, considérant le fait que celui-ci semble décidément te percevoir bien plus comme une flic qu'autre chose. Étiquette dont tu te défais difficilement, réalité de deux individus qu'on croirait à tort de mondes opposés, tu n'en fais pas tout un plat, même si la déception ne se dégage pas pour autant  des épaules soulevées dans un haussement nonchalant. « Alright Casanova. I'm sure you've been stuck in here for a while. A change of air will do you some good, so let's go hang out a bit then. » Improbable duo qui en surprendrait plus d'un, mais idée de sortir des sentiers battus qui t'amuse bien. L'offre est tentante, mais. « But on one condition: For a moment, just a moment, forget about all this cop-thingy. Being a PO in Detroit means nothing no more. Never really meant anything actually, for as long as I can remember. You'll notice soon enough, I guess. Plus... I've got bigger fish to fry. So yeah. Put that shit aside for now... But you can keep that focking sexy part in mind. » Et le sourire, finalement, qui se hisse malicieux. « That being said... You ever ridden a motorbike? »


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