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 don't fear the reaper | jade

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 370
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 2 Nov - 0:47 ▬



don't fear the reaper
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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.




// tw ; sexe, sang, violence, vampirisme //

19 octobre 2021.
Sans étoiles, cette nuit qui continue de s'écouler. Il brave l'obscurité, s'engouffre dans les failles que le manteau crépusculaire a laissé s'immiscer. Il remonte les longues allées, les ruelles désertes qu'une Detroit endormie a laissé se reposer. Mais lui, lui les songes embrasés. Lui, l'euphorie coule dans les veines gonflées, qui n'ont de cesse à palpiter. Parce qu'il s'approche des façades, parce qu'il reconnaît les trottoirs qu'il s'est mis à longer – là, avant que cette voiture, la sienne, récupérée enfin, n'ait à s'engouffrer dans l'obscurité de cette demeure silencieuse ; trop habitée mais sereine puisque Morphée a frappé. Ye should have accept yer fate. Il l'a dit, murmuré à l'oreille du défunt qu'il a laissé brûler. Il l'a dit, et le sien est accepté – pleinement imprimé contre les parois de l'encéphale enfiévré. Submergé, l'animal, par cette excitation qui s'est instaurée. À en soupirer, encore, quand l'air froid lui vient, caresse les chairs qu'il ne parvient pas réellement à apaiser. Bouillant, l'être. Les flammes attisées par ces images qui restent savamment gravées en cette mémoire instable et trop bien sollicitée. Les effluves restent, l'essence qui chatouille les narines et cette rouille qui souille les traits, qui rappellent l'horreur du dessein qu'il a lui-même brisé. Parfaite, cette nuit noire, cette obscurité qui persiste à baigner ces pièces dans lesquelles il revient s'imposer. Cette demeure, il l'a connaît, les moindres recoins que les prunelles guettent par instinct, par automatisme avant que l'escalier ne soit bravé. Sous la poitrine, il s'est emballé, le palpitant encensé. Il frappe avec violence, il frappe avec véhémence contre les côtes malmenées. Encore éloignée, cette retenue. Encore endormie sous les braises de ce qu'il a laissé se mettre à rougeoyer. Ye should have accept yer fate. Et la sienne, de destinée, elle se tient derrière cette porte encore close. Matérialisée en cette déesse d'un temps oublié – grande Dame des mille lueurs et des mille vices, un paradoxe uni en un seul joyau que le monde s'est risqué à lui confier. Il a tiqué, là, sous les souffles chauds d'un incendie indompté. Il a tiqué, Elijah, Dieu des Dieux relevé, avant que ces derniers pas ne soient bravés. Là, la faible luminosité qui attire l'attention – qui attire les prunelles jusqu'à cette présence qui s'est dévoilée. Elle, la magnificence qui envoûte jusqu'aux songes qui y restent attirés. Là, spectre qu'il fut par le passé, un et entier à ainsi se dévoiler. Les sillons vermeil qui tâchent l'épiderme, qui trahissent sans forcer les horreurs que ses phalanges ont ce soir distillées. Comme tant d'autres, en vérité, mais l'animal s'étant risqué à son festin pour tout appuyer. Tout, jusqu'à ce besoin qui continue de gronder, cet étrange orage trop agréable sous lequel cette invisible couronne fut déposée. Et il s'impose, le Loup, le Lion qui s'ignorait avant que la raison n'ait à se taire pour le laisser effleurer cette glorieuse apogée. Il s'impose aux maigres halos lumineux qui traversent la pièce avant de se défaire de ce qui l'encombrait, le manteau qui rejoint le parquet que les bottes persistent à fouler. Jusqu'au bord du lit, parce qu'elle s'est à peine redressée. Muse des vices qui ont à pleinement s'enflammer. Nymphe de toute une vie qu'il se doit de rattraper. Elle, elle dont les chevilles sont cherchées. Elle, elle qu'il attire jusqu'à lui – démonstratif qu'il en devient, sans pouvoir réellement y parer. Les gants, il les a déjà retiré. Les phalanges, elle s'empare déjà de cette mâchoire pour lui faire relever ses traits.

Et l'y voilà, l'animal, à contempler la plus belle des merveilles qui lui soit à portée. L'aura dans laquelle est puisée toute cette sérénité qu'il ne pensait pas un jour pouvoir caresser. L'y voilà, Elijah, à sourire devant ce qu'il peut se vanter de posséder – parfaite sorcière, vile dompteuse de ce qu'il a toujours été. Il s'approche, le dos qui se courbe pour que les lèvres puissent s'effleurer. Il s'abreuve au souffle qu'il parvient à y déceler. Il s'enivre à ce parfum qui lui parvient au-delà de ce qui tâche encore la peau après l'exaltation de ces plaisirs secrets. Corrompu, à n'en plus douter. Infecté à cette névrose qu'il a laissé pleinement se distiller contre tout ce qui peut encore l'animer. « Look at me. » Ce n'est qu'un murmure, les syllabes suaves qui brisent la mélodie des respirations qui continuent de se répondre, qui en viennent à s'emmêler. Il croit en trembler, ne fait plus que grogner. Carnassier, enfin, ce sourire qui erre sur les pulpeuses assoiffées. Les prunelles sur lesquelles il finit par s'attarder, l'âme qu'il tient à sonder – une parcelle de peur que l'humanité cherche à déceler, cette même excitation qui flamboie encore silencieusement que la bête s'est mise à réclamer. Et elle dévie de peu, la paume qui contre la mâchoire s'était imposée. Elle s'abaisse, lentement, caresse la trachée du bout des doigts. Elle ose, la langue, à flirter avec les lippes asséchées. Jusqu'à ce qu'il ne s'anime enfin pour la surplomber. La belle qu'il force contre les draps à peine défaits – celle qu'il entraîne jusqu'à pouvoir apposer la pulpe des doigts contre ce que le t-shirt laisse aisément deviner. Lent, minutieux – du mieux qu'il le peut. Lents, ces gestes qu'il persiste à entreprendre, la poitrine qu'il effleure avant que le col ne soit récupéré. Il y succombe presque, Elijah, à tout ce qui attise un peu plus les flammes que le sang avait fait s'élever. Parce qu'il y vient, celui-là, à réclamer les lèvres, la langue, la saveur de ces baisers incontrôlés. Le ballet qui s'engage, passion démesurée qui se trahie à la manière dont les tissus sont tirés – rapidement déchirés. Les seins dévoilés, ceux-là vers lesquels ces toutes relatives tendresses dévient avant que le regard ne soit récupéré, avant que cet intérêt ne soit rattrapé. Il maintient les poignets, Elijah – instinctivement, sans même l'avoir réellement contrôlé. Il maintient cette ascendant sur cette perfection qui lui a offert cette pleine et entière liberté. « Are ye scared ? » Patience, patience qu'il essaie encore de faire valoir. Elle en devient nécessaire, cette réponse attendue. Elle en devient vitale, là, pour ce qui s'est révélé, pour ce qui s'est mis à vivre derrière les prunelles à l'azur métamorphosé. Et, entre les jambes, il s'impose avec plus de volonté malgré ce qui les sépare encore, malgré ce qui masque encore tout ce qui n'est plus à nier. Levés, les bras qu'il retenait. Levés pour s'y appuyer, surplomber encore un peu cette présence qu'il est venu retrouver, qu'il tient à pleinement s'approprier puisqu'elle est sienne, parce qu'elle l'a accepté. Lui, lui tout entier – le Roi et la Bête avec elle malgré les méfaits qu'elle se plaît à orchestrer. Et les gestes sont les même que ceux précédemment osés – plus tôt, quand l'hémoglobine ensorcelait jusqu'à l'âme autrefois honteuse, ce soir affamée. L'oreille que les lèvres viennent chatouiller, la barbe qui flirte avec la trachée que les prunelles ont – le temps d'un instant, d'une seconde – accroché. « Will ye be ashamed if I tell ye where this blood comes from ? » Elle est rauque, elle est suave, elle provoque tout ce qu'elle pense pouvoir lui insuffler, cette voix qui s'élève au cœur de ces murs teintés de cette parfaite sécurité. Et il y vient enfin, Haynes, à cette veine qui se dessine contre la nuque dévoilée. Il y vient, lent, tendancieux, à laisser la langue venir y flirter. La volonté s'est mise à gueuler, à réclamer que les dents puissent venir s'y enfoncer. Mais elle se met à scintiller, quoi qu'encore faiblement, cette parcelle de retenue trop bien étouffée. « Tell me, I want to hear ye say it. » Comme un ordre qu'il appose, l'autorité du timbre incontrôlé qui s'impose. Jusqu'à y revenir, jusqu'à la priver des tendresses trop passionnées qu'il essayait au mieux de maîtriser. Là, le silence qui s'installe quand les regards ont enfin à se croiser – quand les traits sont contempler, quand cette magnificence encore envenime l'être et ses pensées. Damné, le Roi, à cette puissance qu'elle irradiait déjà avant que le cœur puisse accepter l'inacceptable, avant que ces vices ne s'installent. Et là, dans l'ambre, il croit pouvoir se noyer – rejoindre à nouveau ces flammes qu'il a longtemps redouté avant de pleinement se risquer à les embrasser. Là, sous cette attention récupérée, il n'y a nulle honte, nul regret – seulement cette vitalité qui se gorge de cette flamboyante énergie délaissée. À en tressaillir, Elijah, parce qu'il en tremblerait presque d'avoir à contenir tout ce que le corps voudrait en l'instant pouvoir dicter ; tout ce que le cœur, inconscient, est prêt à réclamer pour satisfaire cet étrange désir qui, pour la première fois, peut complètement être rassasié. Il s'approche, il s'approche une dernière fois. Là, les crocs qui révèlent cette sève contre les pulpeuses que la barbe ne masque pas encore tout à fait. Là, il réclame que tout lui soit donné. « Tell me, what do ye want ? »





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 491
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Jeu 11 Nov - 2:39 ▬
don't fear the reaper
Il vient de tuer. Derrière le verre de la fenêtre, ce soir, une étoile s'est éteinte. Soudain. L'éclat joueur, scintillant comme la tête d'un diamant, tanguant comme une valse guinguette en fin de printemps. L'éclat puissant, brillant à son apogée pour progressivement disparaître, se distiller dans l'encre nocturne comme une lettre sur laquelle tombe une larme. Il s'est tue l'éclat ; il s'est tué. Une étoile s'est éteinte ce soir. Il vient de tuer. C'est en observant le ciel et sa voûte d'obsidienne que Jade sait. C'est en observant les milliers de points de vies suspendus à la voie lactée qu'elle devine les actes défaits. C'est en regardant les piliers invisibles et stellaires, ces inatteignables palais de jaspe, qu'elle voit le rappel à Dieu de l'un de ses condamnés. Une âme volée. Un type fauché d'une simple balle dans le crâne. Règlement de comptes orchestré. Derrière le verre de la fenêtre, ce soir, une étoile s'est éteinte. Il vient de tuer Elijah ; une fois de plus, il vient de se faire meurtrier. Sous la toiture mansardée, seule la chambre à l'étage de la longère blanche est encore éclairée. Carré illuminé, isolé dans cette ruelle endormie que rien n'habite et que tout tari.t Le rideau n'est pas tiré. La lourde tenture noire pend et bouge à peine quand les mouvements de la fille brassent, inquiets, l'air de la pièce. Vautrée, affalée entre les tissus froissés et ses songes-dangers. La peur au gosier asséché. Les lippes mordus de flippe. Agressivité de l'endocarde pusillanime. Effrayé.
Trois heures trente du matin, bientôt trente-trois. L'heure du Diable et de toutes ses vérités. Le téléphone affiche la succession de trois sur le côté droit au dessus des réseaux scrollés sans véritable attention. La trouille. Les boyaux torturés. L’appréhension de ne plus jamais voir les phares de sa bagnole éclairer l'allée. Trois heures trente-trois du matin, enfin. La porte d'en bas a l'air de vouloir s'ouvrir. Il vient de tuer. Derrière le verre de la fenêtre, ce soir, une étoile s'est éteinte. Soudain. C'est lui qui vient de l'emporter, qui a fait ce pour quoi il a été créé. Clé de voûte dans un équilibre fragile entre bouffer et être bouffé. Loup qui revient à la tanière désuète et cassée. Prédateur qui s'en est allé chasser une créature forcément pire qu'eux. Une raclure, une sous-race, un violeur de femmes, de gosses, de clébards et de chatons. Il vient de tuer. Pas un père, pas un mari, pas un frère ni même un ami. Il a buté sans assassiner. Il a occis sans exécuter. Bourreau manchot. Conscience-fardeau achetée à la faveur des prières, des pardons-ferveurs, des conceptions de foi mauvaise ignorées par le Tout-puissant qui finira bien par, tout de même, les condamner.  
L'entrée s'ouvre et se referme dans un cliquetis bien particulier. Jade attend. Chaque pas qu'il fait s'enfonce dans l'ombre épaisse, impatients de s'ouvrir au rai du chevet des lampes. Le silence respire, fort. Bruyante cacophonie du vide. Une arythmie tendue, comment le retrouver. L'angoisse louvoie derrière l'huis et ses contours-ténèbres de vieux bois. Branlant, le chambranle tremble des gestes hâtifs qu'elle donne. Sur le lit, face aux lumières que l'après-minuit tamise, dans les dorures éclatées, sous les teintes pastelles qui mordorent la peau que le soleil a oublié de marquer ; Jade attend. Elle l'attend, elle entend les marches de l'escalier grincer. Elle entend le parquet supplier dans une lenteur paresseuse à l’approche de celui vers qui toutes les pensées sont tournées. Agitée. La phobie viscérale de le perdre, d'avoir à le pleurer au dépend de cadavres qu'il pourrait ne pas engendrer. Un truc bien abscons pour les normaux, les lassés, les rationnels. Les cons.

Il vient de tuer. Il revient, il va, il rentre dans la piaule. Il apparaît, projecteurs de bougies sur sa carcasse trop animée pour celui, qui, d'ordinaire, fait tout pour se cacher. La porte claque derrière lui, poussée du pied avec la désinvolture des vainqueurs sur des terres bien désolées. Lubin ensanglanté au sourire carnassier, au poil dressé et prêt à tomber en un manteau de peau tannée. Le cuir coule sur le sol encore immaculé de tout vice. L'hémoglobine s'affiche en pâmoison sur la concupiscence de son corps approchant. « Are you... Are you ok ? » Elle demande et il ne répond. Pas. Un pas. Il s'avance. Une patte dont les griffes raclent les stries des lattes couleur de chêne. Un autre. Elle recule, fronce les sourcils. Sonde. Encore un. Elle s'adosse au mur. Rictus malin qui assure, rassure. Un arc de cercle qu'il décrit comme si elle n'était qu'une proie contrainte et obligée. Rituel. Cérémonie imposée au témoin de quelques secondes égrainées seulement. Chasse étrange dont elle n'entend les balles mais comprend les cors. C'est une question animale. C'est une question de sensations, de vibrations dont elle n'est qu'un fervent réceptacle.
Les dents luisent sous l'ampoule. L'arme-morsure se dévoile et ne se défait. Il vient de tuer et ne s'en cache pas. Il ne se change pas, ne masque rien. Sans honte. Il ne s'enfuit pas, se dérobe à de crépusculaires cavalcades où sont, d'ordinaire, longés les contours et les recoins ténèbres. Il vient de tuer et il en est beau. Il en est grand, terrifiant, terreux et plein de turpitude. Déganté. Pentacle dessiné au pied du pieu occupé. Cercle-piège pour celle qu'il accule de sa présence et de son silence. Chienne qui fleure la faim tiraille, la faim tenaille. C'est instinctif. C'est immédiat. La lune pleine, l'astre méphistophélique dans les yeux bleus qui réveille. Femelle qui répond, hurle à Séléné. Sans chercher à comprendre, dont les chevilles se laissent prendre. Grognements cryptiques. Capturée qu'elle devient. Courbée, apprêtée et toute aussi volage que l'ondée frémissante après un coup violent à la surface d'une eau bénite. Rosée d'après minuit, déposée sur le vît dressé d'un garous endormi. Cambrée, les reins arqués comme d'illustres arabesques d’enluminures ; odalisque drapée dans du satin doré qui s'accroche au Malin qui vient, sur elle, se coucher. Le cyprès. Il sent le cyprès. L'odeur suave et butyreuse, chargée du pin mouillé. L'humidité, les larmes qui perlent sur le vert des feuilles d'émeraude. Le vent dans les ramures trempées, épaisses et ligneuses. Il sent le cyprès. Il sent les épines que l'on écrase d'un pas assuré sur la terre gorgée de sillons agraires. Il sent la térébenthine, la sève brûlée. Il sent le cyprès, l'arbre du Roi d'en bas. Il sent le bois des morts, le froid, l'hiver galvanisé. Hadès personnifié. La couronne de branches desséchées des horreurs rouges qu'il vient de faire couler. Il sent la cendre, le charbon des os broyés sur les cimes de béton. Il sent le tonnerre. Il sent la mort, la pestilence. La guerre.
Extatique. Un gémissement fend la gorge saturée des effluves si toxiques après les premiers baisers échangés. Sous la poitrine erratique, sous la trachée léchée attendant d'être mordue, le cœur s'emballe, veut. Fanatique. Lampade plus que dévouée. Nymphe réveillée par le maître tâché de la liqueur inénarrable qui l'excite. Diathèse euphorique de la laudatrice à son dieu adoré. Il est là. Il en est beau. Il en est grand, terrifiant, grisant. Manifestation même du divin dans son antonyme le plus évident. Hiérophanie qui distille, par sa simple présence, ses ineffables aveux. Il vient de tuer. Ô il vient de tuer. Créature du créateur lui même qui le défait de son rôle le plus initial, de ses fonctions les plus crées. Remplaçant odieux dans sa légitimité. Servant maudit dont le pelage noire n'a d'égal que sa splendeur éthérée.
Allègre, l'adepte obéit. Elle ne peut et ne pourra jamais faire autre chose que de le regarder, que de le contempler comme il lui réclame en cet instant. Alpha. Meute docile à elle seule. Entre les bras temple. Sous lui. Soumise. Entre les colonnes de granit, sous les muscles tendus ; hétaïre observe le mythique et vient à la rencontre, se presser tout contre le phallique. Nécrophagiques tendances ; parade de bêtes profanes. Il est là. Il est grand. Et d'un coup sur ses tissus, il la met à nue dans un rire fendillé d'envie. Offerte. Vendue comme ces pucelles que l'on se mettait à saigner dans les anciennes tribus, à faire beugler jusqu'à les égorger comme de pauvres porcs agités. Sacrifice sacrée. La peau laiteuse de la sibylle offerte en calice aux lèvres du souverain des forêts. Les seins doux et indolents. La bouche grande ouverte, les poumons parasites qui avalent tout entier le carbone souffreteux qu'il lui lâche pour le transsubstantier en de sensuelles quérimonies. « You burn me. » En son retour, Jade est passée de craintive à hâtive. Il est là. Il en est beau. Il en est grand, terrifiant, affolant. « Tell me... I want you to tell me what you did. How. I want to know what the Beast is capable of... I want to know it, to feel it... to touch it. » La fin n'est qu'un murmure qui se perd. Collision d'une perte totale de raison. Il vient de tuer et ça vient de l'attiser.

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 370
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▬ Dim 14 Nov - 17:04 ▬



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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.




// tw ; sexe, sang, violence, vampirisme //

19 octobre 2021.
Il a les mains qui traînent, les mains qui vont et viennent. Elle réclame tout, la pulpe des doigts. Elle quémande à s'en abreuver, là, de cette douceur qui contraste avec ses doigts usés – souillés. Là, l'ancienne peinture de guerre qui s'y est asséchée, les traces de quelques atrocités incontrôlées qu'il a laissé pleinement s'installer. La magnificence des ombres, la grandeur d'un tout autre monde. Et il feule, l'animal – il feule quand cette seule et unique proie y vient, cherche à s'accoler tout contre le piège qui s'est refermé. Carnassier, oui, à n'en plus douter, ce sourire qui s'est pleinement imprimé sur les courbes à peine voilées. Rictus sanguinaire qu'il laisse à portée, qu'il offre au regard qui peut enfin s'y apposer. Elijah, un et entier. Dieu des Dieux ravivé dans cette vie volée, dans cette essence arrachée à la carcasse qu'il a déchiré par besoin, par envie – par trop grande volonté. Il y a les images qui viennent, qui reviennent. Il y a ces images qui hantent l'encéphale jusqu'à manquer de tout surplomber avant que l'azur n'y soit rappelé, ici, sur cette silhouette que l'instinct tient à faire sienne. Loin des ténèbres, loin des obscurités où il aurait dû se retrancher – il s'est livré, bestial, au jugement de celle qui, pourtant, n'est que subjuguée. Il croit l'avoir compris, là, dans la manière dont les hanches cherchent les siennes. Parce qu'elle danse, cette divinité. Elle appose son sort, corrompt l'esprit jusqu'à davantage l'embraser. Violent, puissant, avide enfin, ce brasier infernal par lequel le cœur s'est laissé adopter. Ainsi, plus lourds deviennent les battements, l'immonde mélodie des vices qui se sont attisés. La faille s'est creusée, la faille s'est amplifiée – grandiose, parfaite, teintée de ces cendres auxquelles il se sait destiné. Mais qu'importe, qu'importe puisqu'il pourrait y régner ; parce qu'elle resterait, la Belle, la Reine, l'Idiote. Oh, elle resterait, parce qu'elle accepte la perfidie qui coule en cet instant même sous les veines gonflées. Trahies, celles-ci, sous l'épiderme à peine dévoilée. Trahies, pleines de ce venin qu'il n'ira plus chercher à chasser. Elle jubile, la Bête. Elle célèbre cette vitalité, cette pleine conscience qui – enfin – lui est donnée. Intemporalité qu'elle s'octroie, qu'elle s'approprie pour demeurer. À s'enivrer, cette dernière, de ce parfum d'éternité, aux effluves de cette souveraine qu'elle est venue revendiquer. Elle erre à son tour alors, cette barbe. Elle chatouille, force à frisonner ce que les dents ont déjà marqué. Propriété meurtrière assignée contre les chairs sacrées. Sous ce souffle arraché, l'envie croît. Sous ce souffle arraché, il se sent Roi. « You burn me. » Prenants, ces tremblements qui se sont mis à tout diriger. Venimeux pour l'être qui ne cherche pas à les chasser, à les cacher. Il a grogné contre la gorge où se sont aventurés les baisers impatients. Il a feulé, l'animal, contre cette trachée découverte qui, encore maintenant, l'attire comme un aimant. Plus insatiables, ces flammes qui se sont mises à tout lécher, à tout consumer sous le lent ballet qu'elles se sont risquées à représenter. Brûlant, bouillonnant, ce carmin qui continue de chatouiller l'endocarde malmené. « Tell me... Attentif malgré l'instinct qui s'est mis à gronder. Attentif, le malin dont les soupirs se sont accentués. Attentif aux requêtes de cette déité à qui il doit tout, à qui il doit ce souffle, cette existence, cette plénitude impensée. I want you to tell me what you did. How. I want to know what the Beast is capable of... I want to know it, to feel it... to touch it. » Frémit la peau qui semble s'être pleinement calcinée. Nécrosée, cette dernière, par les atrocités commises qu'elle se risque presque à louer. Elle veut savoir, elle veut entendre – elle réclame les récits interdits, les mots qui appartiennent aux tréfonds dans lesquels il fut forgé. Elle veut s'immiscer, cette clarté, là où gouverne le néant, le vide, la cruauté. Et lui, lui ne peut qu'en geindre, qu'en gémir presque contre cette peau que les lèvres ne résistent plus à venir effleurer, pincer, mordre par nécessité. Pour que la voix s'élève, pour que ce timbre lui soit donné, pour que les mille mélodies luxueuses puissent pleinement se mettre à résonner. Une ode à la l'inhumanité, une ode à la lubricité.

Il s'y presse, le Seigneur oublié. Il lui vient, insiste pour parfaire la vulgarité des cuisses qui se sont écartées. Il s'y presse, jusqu'à manquer d'y succomber, là, à cette pressante envie de pouvoir pleinement la dévorer. « Ye're sure about that... ? » Qu'importe, qu'importe les syllabes qui pourraient venir s'élever. Qu'importe puisque le corps parle, puisqu'il réclame encore ces insanités. Et elle erre à nouveau, cette main curieuse. Elle dévale les monts adorés, non sans s'y attarder puisque charmée par la perfection qui lui est à portée. Il en joue, s'abreuve des souffles défaits ; jusqu'à aventurer l'azur des prunelles sur ces traits que l'impatience déforme, que le désir transforme. Magnifique, le tableau qui se peint sous ses yeux, les rétines captivées. Là, les lèvres entrouvertes qui trahissent tout ce que la gorge n'est pas à même de bloquer. Râle qui s'exprime de moitié avant que les tendresses, que les tortures ne dévient vers d'autres sentiers. Mais il se redresse, bourreau pourtant dompté. Moitié de hauteur qu'il retrouve avant que la lente mélopée de cette lame n'est à se jouer. Entre les doigts fins, entre les phalanges maculées, elle revient scintiller. Brèves, les lueurs qui semblent pouvoir y réverbérer. Amoindries, ces dernières, sous ce qui y reste encore, ce qui y demeure. Parcelles d'essence arrachée, sillons de carmin qui tâchent encore les chairs qu'il va pour caresser. Là, le métal froid qu'il laisse se promener, qui flirte avec la peau adorée. « Here we are... Blood for blood. His for mine. I let him thoughts he would leave that basement where I dragged him. » L'espoir, l'espoir dont il s'est servi. L'espoir qu'il a laissé se mettre à hurler avant de pleinement l'en défaire, avant d'avoir à l'en priver. « Then... I stabbed him. Right... La lame qui lancine, qui danse lentement contre la hanche jusqu'à rejoindre la cuisse à portée, là où la pulpe des doigts même ne s'est pas encore apposée. Here... » La pointe qu'il laisse écorcher cette perfection jusqu'à ce que vermeil doit invoqué, jusqu'à l'en faire tressaillir – jusqu'à tout accentuer, ces tares et névroses qu'il laisse tout régir. Folie, folie qui guette encore, qui laisse ses complaintes tout ensevelir. Cambré, le dos. Quelques mouvements, à peine. La Bête qui s'incline, qui feint cette révérence pour oser les pulpeuses là où la sève vient à s'écouler, là où la langue réclame à s'attarder. Il lape, loup affamé, s'exalte à la saveur rouillée qui lui est concédée. Récit coupé, brisé par cette violente soif rappelée. Celle qui s'élève, invoquée par ces gémissements qu'il parvient à lui arracher, par ces images qui vont, viennent, se succèdent dans l'esprit embrumé, noyé de ce souffre empoisonné. Trop marqué, à n'en plus douter, ce désir qui déforme les tissus dont il ne s'est pas séparé. Mais lui, lui qui y reste, qui satisfait encore la trachée du nectar qu'il s'est risqué à faire s'écouler. Lui, Roi infecté, qui croit trembler au-dessus de ce qu'il fait sien, de ce qu'il vient encore une fois marquer. Moins timides, moins retenues, les mains qui s'animent. Celle armée qui s'attarde jusqu'au ventre, jusqu'aux seins gonflés. L'autre, l'autre qui s'attarde à cette chaleur qu'il ne peut plus ignorer – qui brave ce qui y réside encore pour pleinement s'imposer. Mais là, la caresse des mains qui s'attardent contre celles qu'il a levé, contre les boucles défaites, quelque-peu ensanglantées. Stupéfiantes réactivités, les poignets qu'il capture quand sa hauteur est retrouvée, ceux-là guidés contre la cascade brune, liés sous les phalanges crispées. Plus large, le sourire qui s'impose, qui s'affiche sur les lippes humidifiées, rougeâtres de ce qu'elles cherchaient à embrasser. « Ye shouldn't have done that. » En écho aux menaces qu'il avait pu prononcé, comme une rengaine lubrique qui persiste à être chantonnée. Il appuie, il emprisonne, il force le corps contre le sien – il tique, rongé par tout ce qui ce qui s'est mis à dominer sous l'encéphale enflammé. Une main, une seule poigne. Le bois de l'arme qui bloque les veines aux poignets récupérés, qui insiste dessus pour tout accentuer, tout trahir des forces récupérées puisque la présence est entière, complète, assumée. Les ombres en maîtresse sur celui qui s'était tant damné, celui dont les prunelles se sont enfin débarrassées des étincelles de culpabilité. Un baiser, la conscience est choisie de s'en désolidariser. Un baiser, la fougue qu'il attise, cette passion animale qui y réside. Là, tandis que les phalanges longent l'épaule jusqu'à ce qu'il cherche à effleurer. « Ye wanted to know... Right ? 'cause what ya feel against yer wrists have played with him just where ya feel my hand. » Ce ne sont que des murmures, que des détails que le timbre se risque à lever, peut-être trop suave. Non, il n'a pas délaissé le sourire qui s'était installé, cette courbe malsaine qui s'était si aisément imprimée. « That, just before I broke his bones, before I broke him, let him beg for mercy. Before I came to open his chest, searching for his heart just for the pleasure to burn it. » Tout, tout n'est que murmure bouillonnant contre l'oreille de laquelle il s'est rapproché. Tout, tout n'est qu'excitation pour celui qui persiste encore à pleinement s'y accoler, cherchant l'indécence dans la légère danse que les hanches sont contraintes d'orchestrer. Animées, ensorcelées, charmées à cette sauvagerie nouvelle que l'être n'est plus en mesure de faire reculer. « Something tells me ye don't want my hands to break those little ribs right here... na... ye want something else, don't ye ? » Et l'y voilà à s'en amuser, à jouer avec l'impatience qu'il croit avoir aperçu contre les prunelles dilatées. Jusqu'à, de peu, s'en écarter, de moitié s'en redresser sans pour autant lâcher cette prise qu'il a imposé. « 'course, despite what I did, ye still want me to fuck ye... » Mais là, le jeu qui dicte ses nouvelles règles. Moins fermes, les phalanges qui l'emprisonnaient – jusqu'à complètement lui offrir cette liberté dont il l'avait privé. Il laisse faire, il lui laisse l'occasion de se mouvoir – pourtant persuadé, l'animal, qu'elle ne fera qu'y revenir, qu'elle cherchera à plus s'y damner. « If not... Well... »  





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 491
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Mar 21 Déc - 4:14 ▬
don't fear the reaper
C'est un sabbat. C'est un cercle séculaire ; un cercle sonnant le glas. C'est la disparition derrière les vitres et les balustrades de l'astre lunaire. Sauvages et insatiables à satisfaire. C'est un sabbat. C'est un rituel en exécution ; l'appel ici bas des drageons tortionnaires ; tentaculaires lianes qui sortent des plus grandes profondeurs de la terre. C'est incontrôlable. C'est intolérable. Primitives bêtes sous derme humain. Monstre à deux dos. L'obsession est totale. Dévouée jusqu'à souhaiter lui dévorer la moelle. Épinière jaffé entière. Sujétion de naissance pour laquelle elle ne peut et ne veut rien changer. Elijah, ô que son nom soit sanctifié. Démesure et désir. L'envie, le capital repêché par la luxure et la gourmandise. Rapaces qui ne veulent plus se contenter des restes et des osselets. Descendants d'immigrés dont la faim continue encore de tirailler dans les tripes après tant d'années. Derniers à manger, vautours qu'on oblige à voler sinon crever. Certains déconnectent du viol sociétal permanent en se droguant, en se torchant. Eux, c'est au firmament de ce qu'ils ne contrôlent guère qu'ils se sentent les plus vivants. Jouir de ce qu'ils ne possèdent pas. Détruire pour ne rien construire. La libération d'arracher, de fracasser jusqu'à tuer. Sentir l'âme s'envoler. Contempler la désolation et s'en abreuver. Attraper les maigres miettes d'une puissance qu'ils n'auront jamais sur cette vie injuste et saccagée. Pauvres putains d'oubliés qui chassent et rongent les tendons pour ne pas s'emmerder. Démesure. Approcher le trépas, le provoquer, le sentir couler sur les corps nus pour avoir l'impression de le maîtriser. Ne pas avoir peur. L'embrasser. L'appétence animale pour ce qui est vile. Quitte à être déshumanisé autant s'y abandonner.
C'est un sabbat. C'est un rituel en exécution ; l'appel ici bas des drageons tortionnaires ; tentaculaires lianes qui sortent des plus grandes profondeurs de la terre. Danse charnelle des hanches qui se meuvent d'impulsions poussives sur la plus orgiaque des Kères. Ronde des jambes et de ces iris fleuris qui s'abreuvent ; calice d'une vision mâle et féerique. Dynamogénie infernale. Diable de myocarde qui fracasse la cage thoracique de tous ses battements de taré. Endettée d'air. Entêtée par la psalmodie profane qu'il éructe de façon claire. Elle a du mal à respirer Jade. Verte et pauvre petite pierre sans valeur qui se souille à un contact délétère. Incessante hargne du palpitant pressé, foutu dans un rouleau jusqu'à la rendre complètement cinglée. Le sabbat. Le bal organisé par le Roi vénéré. Dieu cornu ; cette engeance même pour les ecclésiastes et qu'elle ne fait que prier. L'incantation qu'il profère ; l'histoire qu'il raconte à l'infestée déjà de son récit mortifère. Dévote. Petite sotte donnée dans un faux écrin vierge. Apparats laiteux de chair en cercle. Renflés de courtisane qu'elle lui tend comme la belladone perce la neige en hiver. Pousse dangereuse sur le sentier. Plante vénéneuse bouffée par le March Malaen en personne, celui qui protège les corbeaux amassés pour toujours en une seule et même nuée. Destrier noir et damné qui l'emporte dans son monde tant et tant incinéré. Écrasée de ses sabots, fracassée de sa croupe qu'il appuie et assène contre elle sans même encore la pénétrer.

C'est un sabbat. C'est un rituel en exécution. Il a sorti le couteau, une serpe d'argent qu'il fait aller contre ses seins, ses hanches, ses côtes saccadées au dessus des draps défaits. Les poumons perforés de ce qui geint à en agoniser. Offerte à forniquer. L'acier encore tâché ; ensanglanté de celui qu'il a assassiné. Fervente adoratrice de ses jaculatoires. Maître qui s'articule à l'encre rouge. Carmin. Curiosité des sens et de l'imaginaire pour celui qui s'est éteint. Sacrifié. Galvanisée du conte où les mains qui la caressent ont la Pica. Étau du torse et de l'arme contre elle, les coulpes qui badigeonnent l'ouïe sous la voix de rocaille et de cendres. Les paupières se ferment à chaque mot qu'il prononce, les lèvres demeurent ouvertes de tout ce que l'inconscient ne peut prononcer qu'en des râles de catin baisée. Les paupières se ferment, les prunelles visualisent la scène au fur et à mesure qu'il la peint du pinceau rêche de ses cordes vocales. L'homme sans visage acculé, suppliant pour retrouver la liberté. Ayant peur, hurlant, criant pour être finalement planté en cette cuisse qu'il lui taillade. La langue se fait terrible. Il suce, lèche, absorbe le liquide vital galvaudé des frissons de plaisir qu'il lui procure. Démesure. Douleur débauche. Un souffle, une lubrique plainte pour cette bouche qu'elle sent non loin du mont concupiscent et sexuel. Trempé. Ses griffes à l'immédiat qu'elle jette dans ses boucles de charbon afin de diriger sa pointe agile tout contre de plus grandes insanités. Mais il n'en fait rien. Il plaque le bras, fait aller les doigts et les licencieuses notes qui accompagnent en débâcle. Révulsé, l’œil se clos pour les quais.
tw dernière partie en hide

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 370
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 26 Déc - 22:56 ▬



don't fear the reaper
CODAGE PAR TETRADKE


wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.





// tw ; sexe, sang, violence, vampirisme //

19 octobre 2021.
L’écueil des malins qu'il ne parvient pas à frôler. Il s'en fracasse, l'humanité qui s'y brise en quelques morceaux de verre éraflés. Sur les prunelles luisent la démence et la nécessité – ce besoin trop bien imprimé contre les tissus, contre les lianes rougeâtres qui se sont embrasés. Il en bouillonne, le sang. Il heurte les veines, fragilise la carcasse tremblante d'envie, d'excitation, de cette folie trop longtemps réprimée. La faille s'est creusée, ouverte sur les enfers alléchants que la bête s'était mise à prier. Il ne reste rien, plus rien de cette raison qui tentait en vain de gueuler. Le bois des murs s'est consumé, roche noire qui se dévoile pour le Roi oublié. La cendre sous les pas, marquée par la voie du mal qui s'est avancé jusqu'à tout s'approprier. Tout, avide des insanités qui se sont matérialisées. Avide des plaintes à arracher, des suppliques à faire résonner. Avide des maux, des plaisirs, du paradoxe improbable des chairs meurtries mais exaltées. Il laisse les ombres s'immiscer, venin prenant qui parcoure l'encéphale jusqu'à chasser les brumes pour n'offrir qu'un parfait tableau du brasier qui s'est attisé. Il pourrait en grogner, la trachée qui parvient de peu à contenir tout ce qui vient s'y dresser. Il guette, prédateur aux aguets. Il toise, petite proie qu'il vient de marquer, qu'il a laissé insatisfaite quand les derniers mots se sont soulevés. Et grondent les orages de cette marée animée. L'océan qui longe les rétines s'est excité. Sous les côtes s'est affolé le pauvre muscle qui ne sait plus quel rythme adopté. Les mille mélodies quand s'approche le Diable des autels sanctifiés, les autres mélopées d'un deuil que l'âme doit encaissée vis à vis de ce qu'il a sciemment délaissé. La raison pour l'obscénité. La conscience pour cette aliénation indomptée. Parce qu'elle reste, sotte charmée aux vices qui se sont dévoilés. Elle tient cette place qu'il lui a attribué. Souverain qui surplombe la peau blanche qui tente cette faim incontrôlée, gouverneur que les sillons carminés continuent de transcender. Patience qu'il use, la langue qui flirte avec les lèvres asséchées. « Blood for blood. » Elles heurtent les murs, ces syllabes offertes. Elles viennent effleurer l'épiderme jusqu'à n'offrir qu'un frisson de plus pour guider l'Homme jusqu'à véritable perte. Elle en devient parfaite, cette déchéance caressée. Elle en devient obsession pour l'animal qui n'aspire plus qu'à festoyer. Un grondement s'impose, sous les côtes soulevées. Rictus s'instaure, appose la promesse silencieuse des lubricités que l'esprit n'a de cesse à dicter. « Mine for yours. » Imparable frémissement qui accentue la totale immoralité qui s'est imposée. Il s'engouffre dans l'étau des ténèbres vers lesquelles il s'est risqué à la guider – Reine toute désignée pour le Seigneur des tréfonds qu'il a laissé se révéler. Bourreau, geôlier, gardien des clés qu'il lui laisse pourtant s'approprier. Parce qu'elle délaisse ses griffes sur ce que les phalanges usées et maculées s'étaient mises à serrer, à utiliser contre la perfection dénudée. Lame s'éloigne, embrasse à nouveau les formes que la langue persiste à réclamer. Là, l'écarlate cascade que les prunelles ne parviennent plus à ignorer, ces gouttes qui longent les courbes que la pulpe des doigts se retient de longer. Accentuée alors cette fièvre qui s'était mise à tout saccager. Les piliers stables de l'âme se sont désintégrés, rongés par les lueurs dansantes, brûlantes de ce pouvoir qu'elles ont toujours possédé. Et elle ose ces quelques mots, cette prière qu'elle élève malgré l'ignominie de ce qu'elle se risque à désirer. L'invitation dans le timbre qui trahit sa perversité. L'invitation dans les mots, ces syllabes offertes à l'éther qui s'est mis à trembler. Il veut s'y abandonner, il veut s'y rassasier ; là, à l'écorchure qu'il s'est mis à lorgner, fou à lier. Le souffle manque, les poumons se sont serrés. La trachée gronde de tout ce qui s'y est accumulé. Jusqu'à céder, jusqu'à y venir, maléficié. La paume qui embrasse l'acier. La peau qui craque sous l'effort, sous l'emprise qu'elle vient y accentuer. Guidée, la main. Guidée jusqu'à parfaire cette dépravation réclamée. Entre les cuisses, l'objet de toutes les perfidies, la relique où se sont tranchées les existences désignées. Entre les cuisses, l'immondice de ces névroses qui ne font qu'un peu plus l'emporter. Et il laisse faire, il ne fait que contempler. Cette langue qui s'attarde sur la fissure qui suinte son venin rouillé. Tableau improbable que l'esprit dérangé n'a jamais fait que fantasmer. Tout n'est qu'enfer imploré, réalité déformée sous le joug d'une aliénation nouvelle et acclamée.

Sifflent les fournaises que le corps n'a pas su contrôler. Jusqu'à trop s'élever, leurs faisceaux bigarades qui embrassent l'azur trop clair des prunelles obnubilées. Ils consument jusqu'à cette maigre étincelle de raison qui s'acharnait à lutter – pauvre petite chose rattrapée par la vanité, déchiquetée sous l'alliance des vices et des besoins carnassiers. Une seconde, rien qu'un instant. Une fraction de cette dernière avant que la main ne vienne s'y plaquer – les pulpeuses que la paume entaillée vient surplomber. Il s'en est approché, courbé au-dessus de la nymphe blessée, assiégée. Ses lèvres qu'il laisse errer contre la joue, jusqu'à l'oreille – l'extrémité que la pointe de la langue se risque à chatouiller. Trop bien installé ce sourire qu'il ne cherche plus à dissimuler. « For sure, ye're gonna beg me to stop... » Une promesse. Les paroles lourdes qui viennent tout instaurer – royaume de souffre qu'il croit pouvoir percevoir quand l'antre n'est pourtant que chambre à coucher. L'essence s'agite, frénésie qui s'immisce, adrénaline qui corrompt. La main libre qui serpente contre la poitrine, qui s'attarde contre les traînées de sang qui s'étaient écoulées. Il manque la peau, il délaisse l'empreinte qu'il tient à y assigner. L'une des cuisses qu'elle vient marquer, les bleus qu'elle espère pouvoir y faire naître dans cette démesure indomptée. Elle est mordue, cette lèvre inférieure humidifiée, souillée de ce qui a pu venir y régner. Mordue quand les phalanges s'attardent sur cette tranche bien aiguisée. Douleur attise le brasier insatiable qui n'en peut plus de se gonfler – parce qu'il insiste dessus, ose ces quelques mouvements inconscients contre ce qu'il voudrait pouvoir laper. Animal pervers qui n'aspire plus qu'à jouir de ce timbre arraché, étouffé par la paume qui n'a pas bougé. Il s'abandonne à l'indécence, ces va et vient encore quelque-peu maîtrisés. Captivé, ensorcelé par les traits qu'il persiste à lorgner – et les mots résonnent, persistent à heurter les corridors embrumés par ces effluves nécrosées. Il s'en déleste, de cette lame déjà trop tâchée. Les envies plus affirmées, bien plus concises derrière l'océan tumultueux qui anime le regard qui ne parvient plus à dévier. Le bas du dos effleuré, métal froid qu'il s'approprie – perfection jumelle à celle qu'on lui a dérobé. Le tintement résonne entre les murs, comptine métallique qui ricoche sur les murailles imaginées. Brutale, la cantilène de ce pauvre endocarde affolé ; damné. Sans accord, sans permission réclamée. L'arme qu'il laisse s'approprier cette chaleur qu'il se retient de dévorer. À trop forcer, à l'en faire cambrer. À grogner quand ces gémissements contre la paume sont étouffés. Plaintes devenues prières pour l'essence infectée, empoisonnée aux débauches auxquelles il persiste à s'adonner. Presque mauvais, ce regard qu'il fait dévier – voyeur qui contemple l’œuvre indécente qu'il est en train de créer. Intimité dérangée par ce danger chargé. Les crocs qui mordent brièvement la joue avant que tout n'est à s'accentuer. Il délaisse la pression contre les lèvres, main entaillée qui s'attarde un instant sur un sein avant de fuir pour s'ancrer contre l'abdomen qu'elle vient presser. Parce qu'il continue, ce ballet entre les cuisses écartées – lascive danse qu'il force sans rien mesurer. Les cambrements qu'il veut voir s'opérer, ces plaintes qu'il tient à faire régner en seule litanie sur ce royaume qu'il lui a en partie concédé. Roi, bourreau qui s'accapare ce corps qu'il croit pouvoir briser, persuadé de n'obéir qu'à ses volontés, détenteur d'une glorieuse liberté. Maître qu'il s'imagine sur la demoiselle usée. Marionnette, pourtant – pantin qui ne fait qu'assouvir les réclamations, qui obéit à ce qui fut quémander, qui offre sans recevoir puisque l'instinct incandescent s'est laissé manipuler. Indigné, ce dernier. Et elle est retrouvée, cette hauteur. Il s'en défait, abandonne la prise, l'asservissement contre le ventre qu'il a trop marqué. Lourds, les pas qui marquent l'allée cendreuse qu'ils sont revenus troubler. Au pied du lit, il est l'ombre qui masque les cieux condamnés à un crépuscule indéterminé. « Come here. » Il ordonne, la voix qui gronde encore – qui parfait le timbre aux notes outrancières. Bassesse qu'il réclame – lui qui n'a pour habitude de s'y adonner mais qui, sous les images fantasmées, s'y perd. La cascade brune que les phalanges empoignent, qu'elles ensanglantent dans la foulée. Mèches désordonnées qu'il attire jusqu'à lui quand le désir est au final exhibé. Délaissés, les tissus qui le retenaient. À peine baissés ces derniers avant que la voix ne revienne tout commander. « Open yer focking mouth, I want to see that dirty tongue. » À presque en trembler avant de l'y forcer, impudicité qu'il orchestre – les lèvres qu'il effleure de ce qui n'est plus à nommer, cette autre chaleur qu'il vient à forcer pour trahir ce léger râle expiré.  





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sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Jeu 20 Jan - 21:29 ▬
don't fear the reaper
Une heure. Derrière l'huis clos des secrets une heure se plain et gémit. Derrière les minces cloisons ; derrière ces fenêtres où dégueule la nuit et ses odeurs de rouille endolorie, le prisonnier se cache. Evanoui. Meurtrier réfugié sous le vent d'hiver, les friselis sur les remparts de la longère, l'odeur de la pluie dans les douves qu'ils dévalent pour rejoindre les strates les plus basses de cette Terre. Dante. Le cœur de Dante offert à la pleine bouche ouverte de Béatrice qu'il écrase, tait, étouffe de sa prise. Les étages des Enfers qu'ils délaissent un peu plus à chaque instant, qu'ils descendent bruyamment sur la pointe nue de leurs pieds boueux. A chaque acte vile de monstres aimants qui veut se baiser dans les clairières et les forêts couverts seulement du firmament. Une heure. Quelque part une heure se plain et gémit ; ode faite à celui qui ne reviendra pas. Cet homme assassiné sans vergogne par le malfrat et ce sans aucun regret. Ce type, ce patronyme d'inconnu en suspension qui ne sortira pas de ce glas qui fût si promptement porté à son attention. Ferveur du canon qui vient remplacer les allers et venues d'un manche de couteau ensanglanté. Poudre noire nettoyée par les moiteurs, l'innommable ferveur d'un cuissage de foutus tarés, de désaxés. Jade sent Famine, Guerre, Conquête et Mort s'insinuer en elle. Elle en trésaille, en déraille. L'hystérie des sens, les palabres des stupres primaires sans failles. La gorge qui vrombi dès qu'il la touche et la violente, dès qu'elle entend le cliquetis métallique des balles dans les trous du barillet. Tout ce putain de flingue presque plein, encore chargé. Elle sent l'ampleur, elle sent les indécentes ardeurs qui dardent son ventre jusqu'au dédale de ses aréoles qu'elle pince comme pour se les arracher. Seins qu'elle enlace, qu'elle enserre et fait aller au rythme dément que le Maître, en elle, a à imposer. Ode faite à celui qui vient de se faire tuer, de crever. Ex-voto de cris qu'il garrotte de ses doigts, qu'elle offre à ce Dieu qui, ce soir, a tout repris. Droit de vie, trépas imposé par le calibre qu'il fait aller jusqu'à faire plier d'une douleur-plaisir la cavité de son adorée. Le bras musclé se balance, se crispe et danse. Il enfonce sans gêne l'arme du crime dont elle se fait l'idée, le fantasme, le rêve imagé sous ses paupières fermées. Cyprine se conjugue à hémoglobine entre les jambes écartées. L'acier se réchauffe jusqu'à son pontet. Le liquide n'a de cesse que de couler, de tâcher les couvertures froissées, presque arrachées par la pression des silhouettes désinhibées.     
On ne saurait dire d'où vient le carmin dilué qui s'étale. On ne saurait évoquer la provenance et l'identité du donneur. Les fluides se divulguent en ondée éparse. Bruine de bestiaire. Impudiques chimères qui s'accouplent d'une façon plus que singulière. « Open yer focking mouth, I want to see that dirty tongue. »
La tête enamourée qui réalise à peine que les délires viennent de s'achever, qu'il y a mis fin pour se redresser. Les joues en azerole, Jade croit sentir encore son abdomen euphorisé par la brutalité. Couchée sur le dos, les genoux poussent pour qu'elle se rapproche du bord du lit où il se présente. Dante. Le cœur de Dante offert à la pleine bouche ouverte de Béatrice. Succube allongée en son drap de soie vermeil comme sang. Chrisme sans chrétienté dessiné par le fer de sa sale langue. Geste complexe. Dante. Gorge de stryge se fait heurter par la droiture du sexe. Elle palatalise Jade. Elle dévore les diacres, bouffe le monde d'en bas et tout entier le sacralise. L'halitueuse, le menton qui s'inonde des diluviennes corporelles. Cascades qui dévalent, salive qui s'invective sous les coups de ces hanches tant et tant hâtives. Hadès dévaste monts et terres. Labiales sous rude guerre. Cheveux qu'il attrape, qu'il emmêle et chiffonne dans sa paume calleuse. Supinateur de putain dont les dents évitent ce qui rosse, pine et suppure le salin. Dante. Bâfreuse aux tréfonds béants de petite gueuse. Elle avale. Elle avale autant qu'elle peut et recrache l'excédent entre ses commissures de dévoreuse. Rincé, l'ichor continue de chuter le long du visage pour flaquer le sol sous elle, sous lui, à ses chaussures usées. Air-carence. Poumons disloqués par l'impitoyable sentence. La respiration n'est plus, elle souffre de n'être qu'un filet sommaire d'existence. Canthus affligé. Canthus aux vaisseaux dilatés où le blanc de sclère se rompt au profit du cruor cruel. Les yeux embués de larmes s'ouvrent et se ferment en une étrange épilepsie. Mirage qui se bande pour une engeance nouvelle, licencieuse rage des mouvements qu'elle accentue. Goulot carnage jusqu'à la jugulaire rosie des anciennes morsures et baisers. Sauvage. Bestial. Elijah arrache sa gueule d'un coup pour qu'elle se traine à ses pieds. Les boucles malmenées pour ployer la femme, la tirer, l'attirer hors du lit. Renverse, soumission. Les genoux râclent le sol qui ancre ses aspérités et ses défauts dans le derme encore chaud. Face à étançon, cariatide prend en son for intérieur l'humidité de l'abside dressée. Le souffle à peine repris. Dante. Le cœur de Dante offert à la pleine bouche ouverte de Béatrice. La courbure des cils caresse l'hypogastre du malin tandis que pulpe des doigts flatte les claouis non sans soutirer quelques émois. Il grogne. Enfin il grogne et rugit. La mélodie donne un rire nocif de démon avant qu'elle ne s'écarte et s'essuie. Un crachat, une toux rauque qui libère la trachée pour qu'à nouveau s'infecte le parquet. Elle s'empare d'un vêtement pour redonner à son visage un semblant de beauté. L'assécher.  « See ? I don't beg. I obey only. » La sourire pervers s'étire tandis que les ongles habiles extirpent la ceinture de cuir du pantalon tombé. Pliée, elle tend l'objet de peau tannée et se retourne. Croupe tendue, quatre pattes d'une fausse ingénue qui montre tous les signes évidents qu'il peut désormais la frapper, la marquer. Elle attend le déshonneur, la rage et le report des instincts meurtriers sur le galbe callipyge de son auguste fessier.

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Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 370
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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.





// tw ; sexe, sang, violence, vampirisme //

19 octobre 2021.
S'emballe le cœur sous tout ce qui s'immisce, sous les effluves d'un poison savamment confier. Les enfers s'éveillent, les failles se creusent et la démence est parfaite, complète – irréelle quoi que matérielle, trahie qu'elle est sous les tremblements imparables qui se sont manifestés. Là, l'azur s'y attaque, froid mordant qui s'amuse à corrompre les chairs en proie aux braises qu'on a attisé. Il contemple la chute des empires de Décence et Bienséance. Sous l'épiderme s'active les vitalités carmines affolées, excitées. Il feule, l'animal qu'on a déchaîné. Il feule cette infamie qui s'est apposée. La symphonie de l'endocarde gronde, impose les glas de tout ce qui aurait dû être caché. Brûle cette violence contre l'étincelle d'humanité qui tente, pauvre petite chose, de subsister. Corrompue, pourtant. Embrumée des fumées qu'élèvent les profondeurs où les rivières de lave se sont animées. Elle bataille contre ce qui ne peut être destitué. Elle s'affaire à guerroyer contre l'intouchable, inatteignable puissance maintenant que cette vérité est actée, marquée – fer rouge contre la conscience qui n'a pu qu'abdiquer. Parce qu'elles sont là, ces offrandes inimaginées. Elles s'écoulent, lymphes interdites qu'il n'aspire plus qu'à pouvoir lécher. Transcendé. Obnubilé par ce qui lui est délaissé – festin carnassier que les instincts se sont mis à quémander. Les murmures se sont levés, les chuchotements se sont brisés pour n'offrir que quelques chœurs en l'honneur de tout ce qui pourrait désormais être consumé. Ce dont il abuse, ce qu'il souhaite user – broyer pour parfaire cette concupiscence qui s'est accentuée. Folie, folie déleste son parfum pour tout envenimer – et lui, lui ne fait qu'un peu plus y succomber. Contemplation s'y ancre, l'océan mouvementé des orbes ensorcelées s'attarde sur tout ce qu'il a déjà provoqué. Là, les sillons carminés que la pointe de la langue pourrait avoir à suivre pour ces mets qui en auraient trop rebuté. Qu'importe, lui n'a d'adoration que pour ces bassesses auxquels ils s'affairent à tout donner. Là, sous ces pulsions innommées. Là, sous ces respirations saccadées, brisées, tourmentées par le ballet des hanches affamées. Passionnels, bestiales. Les crocs se sont dévoilés, suintant la sève de l'assoiffé. Elle est mordue, la langue, pour retenir tout ce que la trachée pourrait avoir à divulguer – et pourtant. Envolées, ces tendresses bafouées. Chassée, cette passion chaste qui ne pouvait lui scier. Elle défait limites et frontières – elle dépose son règne en cicatrice sur les peaux qui rougeoient de tout ce qui a été arraché. Démone, Succube qui s'offre le luxe d'une soumission pour mieux gangrener les corridors d'une âme qu'elle a déjà pleinement revendiqué, qu'elle peut clamer posséder puisqu'il s'en est trop épris – mortel en sursis qui réclame son immortalité sous les plaisirs qu'elle-seule est à même d'éveiller. Et il s'acharne contre les côtes, ce pauvre muscle prêt à imploser. Il bat, il frappe les os pour pleinement les faire craquer. Il en suffoque, le Loup, le Lion – nécrophage en vérité, cherchant les plaisirs de la chair pour défaire les tourments invoqués, ceux qu'appellent ces étincelles d'avarice qui se sont amplifiées. Parce qu'il veut tout s'approprier, il veut tout posséder. Du corps à l'âme, du cœur aux instincts. Il veut son nom supplié sur les lèvres que la chair tendue persiste à limer. Il veut quérir ces souffles exténués, obstrués de ce qu'il persiste à enfouir jusqu'à bloquer l'air et ces filets fins qui encombrent le parterre. Fanatique, Dieu des Dieux. Dévot des perversités louées dans l'espoir de voir le brasier s'atténuer. En vain, puisque tout s'est mis à brûler – les temples s'écroulent à chaque pas nécessité de cette danse enfiévrée. Il a juré, l'âme qui refuse sa sanctification puisqu'il s'est condamné. Il a juré, les phalanges ont trouvé refuge contre les longues lianes emmêlées. Il sert, il tire, il cède à tout ce qui n'a jamais eu l'occasion d'exploser – parfaite et grandiose insanité. Il sert et il tire, forçant cet antre qu'il s'est mis à bafouer. Carnage sans rédemption, chaleur profanée qu'il tient à marquer. Et il tire, à trop serrer. Il réclame la soumission, il instaure la domination. Stature qui n'a pas bougé, beauté venimeuse qu'il force à genoux pour mieux tout apprécier. Ces perles salées qui se sont écoulées, le chaos insufflé sur les traits que l'immoralité s'affaire à déformer. Il s'en abreuverait presque, l'immonde, de cette douleur perfectionnée. Les traces de l'aliénation offertes aux divinités salaces mais méconnues qui contempleraient le tableau osé des deux êtres qui n'aspirent plus qu'à se dévorer. S'impose alors l'audace de cette nymphe que le souffre a infecté. S'appose l'impureté de ces caresses savamment déposées. Et elle encense jusqu'aux tréfonds de l'être tout entier, parce qu'il cède, parce qu'il ne devient plus qu'adorateur de moitié rassasier par cette débauche qui persiste à siffler. Elle s'est asséchée, la trachée. Sous les souffles, sous ces plaines à peine canalisées. Elle s'est déchirée sous cette envie oppressante qui persiste à le tirailler. Lâchée, l'emprise sur la tignasse malmenée. Lâchée, les muscles qui gémissent pour ce repos qu'il ne parviendra pas à leur apporter. « See ? I don't beg. I obey only. » Il en frissonne, il croit encore trop en trembler. Il contemple l'annihilation dévoilée, cette débauche matérialisée en cette cambrure osée qui ne réclame plus que d'être frappée. Elle a été tendue, cette ceinture retirée – elle a été confiée à la main mutilée d'un bourreau obsédé. Souillée, la sangle, de cette liqueur épaisse qui persiste à s'égoutter. Baron sanglant qui instaure son joug sur les sens dérangés.

Elles s'y blanchissent, les jointures aux phalanges crispées. Elles perdent de cette magnifique couleur que les instincts persistent à louer. Serré, le cuir qui pourrait si aisément craquer. Serré, à s'en ouvrir les chairs puisque l'envie est là qui tourmente cette retenue qui aurait voulu s'élever. Molestée, cette dernière. Rappelée aux ombres, aux ténèbres qui se sont mis à s'enfoncer jusqu'à l'âme en l'instant nécrosée. Maculée, pauvre parcelle d'immatériel, par ce qui ne peut être réprimé. Il s'est avancé, Elijah. Il a les pas d'un chat, félin qu'on a façonné dans la splendeur d'antan pourtant révolue et oubliée. Il a laissé faire, il glane ces particules d'impatience qui semblent pourtant se percevoir contre les cuisses que le genou est venu écarter – de peu, à peine. « For sure ye obey, ye can do anything else than that. » Gronde la voix contre les parois de ce sanctuaire impur où résonnent les litanies sales des possédés. Gronde ce timbre qui fracasse les sérénités et les répits que les enveloppes persistent à supplier. « Ye sure ye want that ? 'Cause girl, ye'll scream... Le souffle qui s'élève, qui s'amuse à virevolter jusqu'à briser le pauvre silence qui peine à s'installer. Et il ose, il s'y risque – l’impardonnable qu'il orchestre quand la main s'est levée. Savants mouvements qui mènent le cuir à brûler la trachée déjà mordue, embrassée – tyrannisée sous les canines qui s'y étaient enfoncées. Parce qu'il tire encore, geôlier improvisé de cette silhouette qu'il force à se redresser. Le dos qui heurte le torse, la peau qui claque contre sa semblable aux multiples entailles refermées. Il s'y presse, il hume les vices qui se sont mis à couler. Le poignet danse pour récupérer le mou que la ceinture aurait pu laisser. Piégée, la déesse avilie. Captive qu'elle est sous la poigne qui réclame ses soupçons de vie. Ye'll bleed, I'll break ye. Ye should know that by now... I'm a man of my word. » L'emprise qu'il affirme avec plus de virulence, sans réellement prendre conscience de ce qu'il peut engendrer – ailleurs, loin des vérités, loin de ces frontières d'ores et déjà bravées. Il n'y a que son monde pour parfaire les alentours de cette scène morbide aux éclats enluminés. L'Enfer où attend le trône délaissé. L'Enfer où patiente cette assise sur laquelle il sait devoir gouverner. Hadès, ne l'avait-elle point nommé ? Et les paupières se sont closes, l'âme s'emplit des soubresauts qui expient l'air vicié, oppressé. Le sourire s'ancre, dessiné sur les lippes qui salivent de cette vie à portée. Rictus déforme l'extase qui rappelait sa présence sous l'oxygène brûlant que les crocs laissaient s'extirper. « Listen to my voice. Focus, here. Ye want more ? » Il joue, il s'amuse à tourmenter. Il joue, il savoure ce pouvoir qui lui est concédé. Et il s'anime, l'animal transcendé. Quelques gestes que les jambes opèrent, quelques habitudes rodées pour se délester des chaussures, des tissus déjà abaissés – nudité. Défait des quelques liens qui l'empêchaient de se mouvoir comme réclamé. Liberté qu'on rend à celui que les profondeurs auraient dû pleinement s'approprier. Et il y revient, Elijah, à cette silhouette trop bien cambrée. Maintenue, cette prise sur celle qu'il croit enfin entendre suffoquer. Un frisson parcoure l'échine, une vague légère et froide qui force les muscles à se crisper. Gangrené, damné. Condamné à tout ce qu'il n'est plus à même de faire reculer. Ainsi s'appose l'autre prise sur les hanches, sur les reins que la pulpe des doigts caresse. Le dos de la main qui remonte, qui longue le dos qu'il a forcé à s'arquer. Le sourire n'a pas décroît qui persiste à pleinement s'installer. Et la paume y vient, poisseuse de la liqueur qui s'y est accumulée. Elle longe la colonne pour descendre, elle s'aventure une fois encore sur cette hanche pour continuer son ascension jusqu'aux eaux souillées. Les cuisses sur lesquelles elle s'attarde, sur lesquelles elle traîne avant de s'aventurer là où Folie est née. Sans tendresse, sans retenue. Les phalanges qui réclament ces souffles presque éteints, sifflés. Il joue, il tente – il provoque les pluies silencieuses et indiscrète sur ce qui s'est mis à frémir maintenant que Plaisir peut revenir l'assiéger. « Shhh... Focus, Jade. Don't pass out now. » Un ordre, parce qu'elle disait obéir. Un ordre, pour parer à ce qu'il manque de provoquer. Parce qu'il sait ce qu'il impose, celui-là. Oh, il sait, à trop enserrer la pauvre petite gorge que la ceinture à renfermer. Quelques instants, rien qu'un moment. Le souffle s'est emballé, le sien, galvanisé – la peau qui s'ébouillante sous tout ce que les envies se sont mises à revendiquer. Une pause, la main qui fuit, qui quitte le brasier qu'elle cherchait à aviver. Défaite, la prison qu'il lui avait imposé. Retiré, le cuir, pour offrir un semblant de souffle à celle qui manquait de s'effondrer. Là, la paume qui claque contre le dos, qui y reste, qui force cette première posture à être retrouvée. Le bassin presse encore la croupe à portée. Il en souffle, il en râle – il pourrait en grogner. Feulements rauques qui emplissent le linceul de leur salacité avant qu'il ne se force à reculer. « So, ye asked for it, right... ? » Un rire, dément qui savoure cet étrange moment. Un rire, les effluves de quelques névroses qui enfin se trahissent là où réalité s'est altérée. Du répit ? Elle ne l'a pas réclamé. Un semblant de souffle, elle n'en a pas besoin pour recevoir tout ce qu'elle lui a supplié. Et elle claque, la sangle. Elle fissure la peau touchée, elle creuse les chairs pour y imposer ses sévices devenus sacrés. Résonne le deuxième coup assigné, suinte sa vitalité cette demi-lune blessée. Le râle qu'il ne peut réprimer, cette exaltation dans l'immondice qu'il vient d'infliger. Animal sans humanité, l'Homme s'est évanoui sous le poids de ce qui a trop été dissimulé.  





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

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sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 491
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Ven 28 Jan - 2:51 ▬
don't fear the reaper
A genoux. Tout réside en cette position singulière que beaucoup ont et auraient à refuser. A genoux. Courtisane dansant autour d'agape. Eucharistique table où les mets d'albâtre s'épicent de garance et d'un coulis épais de rubia. Atavique festin qui s'arrose à la sève de mets séculaires ; sexualité encore simplement réduite à l'oculaire. Le galbe d'un sein, le miel suintant des lèvres inférieures et infernales. Sur les cuisses. Chauffées. Echafaud où monte de plus en plus l'envie derrière les fourrées. La nappe caressée. La poitrine gonflée du couvert des griffes levées. Ce meuble qu'elle forme de ce dos alanguie et presque allongé. A genoux. Au quatuor des pattes qui se retournent, elle laisse jaspe sans cyphose porter tout ce qu'il souhaiterait y apposer. Qu'il vienne le réprouvé. Qu'il tombe de sa hauteur l'adulé. Que tombe le dieu, que chute le roi au rang inférieur sans avoir à se destituer. A genoux. Il ne réfute la position singulière que beaucoup ont et auraient à refuser. A genoux. Zeus tombé d'Olympe pour baiser la nymphe, la démone, l'envoyée même des sous-terrain qui n'aura de satisfaction qu'une fois qu'il sera Malin. Taureau blanc, pluie d'or qui se dessine à la corne dressée qui vient tâter les liqueurs sirupeuses collées. Métamorphose contre le bois du parquet. Osmose appelée pour le grand banquet. L'alcool, la fontaine aux flots encore mesurés qu'il actionne d'une jambe impudique ; ces fesses qu'il vient à écarter pour prétendre à la posséder. Hiératique. Caractère de majesté sévère. L'immobilité qu'il feint avant d'imposer son rite, sa tradition sur la courbe médullaire.
Il s'est mis au sol et a gardé la ceinture pour donner ce qui vient d'être réclamé.
A genoux. Tout réside en cette position singulière que beaucoup ont et auraient à refuser. A genoux. Il vient à elle, se plaque. La sangle vient mais pas à l'endroit escompté par la belle. Baroque. Frivolité du cuir qui épouse les arabesques nerveux du cou syriaque ; coup donné, coup qui claque. Tendu. Tiré. L'arciforme des reins relevés, ramenés à la vigueur virile qui la fait intérieurement virevolter. Contre elle. Vrille serrée. Bride. Cingle sur la cinglée qui se met à rire avant d'en avoir le souffle coupé. Net. Le sexe qu'elle sent frotter, la pulpe masculine qui vient s'agiter à l'humidité de ses pierres ; aux pilastres corinthiens encadrant les bas-reliefs. Fontaine. Jouvence. Mouvance qu'il amorce tout en maintenant le mécanisme des poumons fermé. Isthme qu'il écrase. Artère qu'il fait gonfler quand il frotte son étrave érigée. Les palabres retenues de force par celle qu'il empale de ses savants dermes pliés. Phalanges qu'il trempe dans la fange sexuelle de celle qu'il est entrain d'étouffer. Les veines marquées sur les tempes, le visage entier qui tourne à cette couleur que produisent les vignobles. Rouge violacé. Lit de vin passé. Les paupières balbutient, traduction du manque d'oxygène qui décuple les autres sens, ivres de jouissance. Tout est plus fort. Tout est plus grand quand elle ne peut s'exprimer, quand elle ne peut respirer. Sous la cage-thoracique plus rien ne passe, les bronches sont comme ces bouteilles que l'on écrase d'une semelle conquérante. Verre gonflé puis brisé. Vertige. Pressée. Collapsus de l'esprit tandis qu'il s'affaire à assiéger les monts de Vénus. « Shhh... Focus, Jade. Don't pass out now. » Le menton s'essaie, elle tente de répondre, de secouer à l'affirmative ce qui vient à s'embrumer. La voix qui ordonne, le timbre qui appelle. Un râle. Un grognement long et animal qu'elle laisse passer derrière la barrière de ses dents, cet ivoire fermé par cette plaie ensanglantée qu'il appuie à ses lippes figées. Elle cherche la moindre parcelle d'air, la moindre bulle qui pourrait la maintenir éveillée comme il vient de lui demander. Le nez qui happe bruyamment. Ahane de naseaux. Agonie chérie qu'il écourte sans laisser plus de sursis.
A genoux. Tout réside en cette position singulière que beaucoup ont et auraient à refuser. A genoux, elle y retombe sans avoir le temps de contenir les tremblements et les spasmes causés. Liberté retrouvée, le palais qui capte l'air dérobé. Les alvéoles à peine ralliées dans les côtes pétées. A genoux. Il frappe. Une première fois. La silhouette est parcourue d'une secousse brève. D'un cri contenu. La trachée est traversée d'une complainte. Flux fugace, mousse d'eau qui viendrait lécher subitement la grève pour se retirer. Il frappe. Une seconde fois. La peau rougeoie. Le réseau des vaisseaux calotte. Une troisième. Première cavité qui se creuse, longiligne horions sur le derme tâché. Soupir éphémère tandis que le regard fixe l'horizon. Une quatrième. Encore. Une fissure sur l'albâtre. Le marbre qui se creuse, le sang qui sillonne la statuette légère. Une sixième. Les paumes qui se maintiennent difficilement, le coude qui chancelle presque mais la prise ferme qu'elle reprend. Une septième, tout s'enchaine jusqu'à la dixième. Anfractuosités sous les faux haros retenus au plus profond du gosier. Gargue qu'il garrotte sans vergogne. Gargantuesque. Erotisme de bête qui aime la chair à vif.
Le bras se tend. Les vertèbres se dessinent comme un sentier pavés d'indolence qu'il n'a pas encore bravé si ce n'est de son torse. La main va, attrape la lame qu'il avait laissé trainer là ; celle qu'il avait lâché pour que souffrent autrement les corps qui ont à se calciner. Et tandis qu'il s'apprête, tandis qu'il la contemple et la pénètre enfin, elle se colle à lui, attrape ses doigts pour qu'ils menacent de l'acier, pour qu'il continue de couper, de faire comme si il allait la tuer. «  The Beast... Unleash it. » Au travers du miroir qui leur fait face, elle plonge son regard éreinté dans le sien. Elle attrape l'ophite et la noie, l'écaille contre l'apatite. Roches qui se dézinguent dans les lueurs et les reflets. Anémié. Insatiable tarée qu'il vient pourtant de maltraiter d'une laisse sommaire qui vient de tomber. A genoux. Ceci est la dernière supplique avec l'acmé.

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ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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▬ Dim 6 Fév - 1:21 ▬



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// tw ; sexe, sang, violence, vampirisme //

19 octobre 2021.
L'adrénaline qui infecte le sang. Cette impression de déjà-vu qui revient – l'animal s'impose et gouverne sur la mémoire acculée. Il a ce sourire mauvais, quelque-peu sadique que rien ne semble à même de pouvoir réprimer. Il a joué avec les sens jusqu'à voir les membres tremblés. Il s'est laissé emporter cette douce folie réclamée. Libre, l'instinct trop longtemps retenu prisonnier. Libre qui s'extasie de tout ce qui lui est concédé. Ce pouvoir offert, il l'embrasse volontiers. Enivré, embrasé par les flammes immatérielles d'un enfer qu'ils peuvent trop aisément honorer. Barbare à la prise ferme, aux phalanges avides des chairs à déchirer. Il a frappé, encore et encore jusqu'à pouvoir se rassasier aux sillons qui se sont mis à menacer. La peau se fane sous les écorchures invoquées. L'épiderme se fend à chaque violence qu'il se risque à y faire régner. Envoûté, le Dieu des Dieux, par la symphonie du souffle saccadé. La transformation est totale qu'il ne peut ignorer – les cieux chantent les complaintes de cette raison qui s'est émiettée. Il ne reste plus que ces échos odieux, le percement du cuir contre l'air avant d'avoir à heurter les chairs. Le sourire reste que rien ne pourrait destituer – fou, à n'en plus douter. Fou qui s'abreuve aux gémissements étouffés. La main crispée sur ce qu'elle lui confiait, sur ce qu'il use avant que l'envie ne soit trop pressante – avant que les volontés ne deviennent oppressantes. Là, il y revient. Là, ce grognement arraché à la trachée serrée. Assoiffé, les lippes asséchées par cet oxygène trop rapidement avalé. Il feule, le Loup qui persiste à s'animer. Il feule pour cette chaleur que l'indécence tient à s'approprier. Souillée, les corps qui se confondent en un unique et violent ballet. Les pas sont amples qu'il ne tient plus à maîtriser, la prise est ferme qu'elle le force à lâcher. Là, cette courbe sur les lèvres que la langue persiste à caresser – l'humidité qu'il y rappelle pour ne pas pleinement s'y asphyxier. Un frisson qui parcoure l'échine, un fin filet froid pour rappeler ces profondeurs dans lesquelles ils se sont laissés chuter. Bassesse adorée pour laquelle nulle raison est rappelée. Parce qu'elle insiste, parce qu'elle l'y entraîne avec un peu plus de férocité. La pulpe des doigts qui flirte avec ce qu'il avait abandonné – arme d'ores et déjà maculée de ce qu'elle a pu faire couler. Là, enfin, seulement, il se met à en trembler. L'aliénation est superbe que celle qui s'implante contre les parois des veines gonflées. Le cœur molesté des envies prenantes et insistantes qui forcent la stabilité à s'effondrer. Le souffle s'écrase avec plus de virulence sur l'épaule à portée ; parce qu'il s'y presse davantage, parce que la paume rejoint les lèvres pour pleinement s'y apposer. Il a juré, Elijah – syllabes gaéliques qui ont fendu l'éternité de cette salacité pleinement dévoilée. Il a juré quand la lame s'est levée, flirtant avec la mâchoire qu'elle s'est mise à caresser.

Et les paupières se sont fermées. Il gronde, ce palpitant affolé – il gueule cette détresse à trop s'animer, le souffle irrégulier qui trahit la perfidie de l'envie qui s'est accentuée. Plus amples, les mouvements, un peu plus contrôlés. Il s'y essaie à cette retenue, il s'essaie à tout retarder. Plus ferme alors, ce maintient contre les traits. À trop y insister, à s'y perdre – à trop l'user. Les hanches qui viennent y claquer, la peau abîmée avec laquelle elles se sont mises à s'embrasser. Il croit vriller, jure encore entre ses lèvres serrées, la barrière d'ivoire qui pourrait y grincer. Torturé en vérité, celui qui ne fait qu'un plus plus l'y briser. Tourmenté par cette infime partie d'humanité qui tente encore une dernière ascension sur l'âme ensorcelée. Jusqu'à trop s'y engouffrer, là, dans ces abysses pleinement désignés – enfin à portée, ceux qu'ils en sont à trop fouler. La frontière est maigre entre l'éternelle démence et cette légère décence. À s'y précipiter, à défaire les liens qu'il lui imposait – la courbure réclamée, ces mains qu'il tient à voir s'ancrer sur le plancher. Il ordonne, la voix gronde entre les murs boisés. Il ordonne, la paume qui s'amuse à venir claquer contre le brasier qu'il a déjà trop attisé. Il ordonne avant que l'une des mains n'ait à y venir, à serpenter sur la colonne dessinée. Elle s'élève, cajole brièvement la peau qui frisonne sous son tracé. La danse persiste, brutale, sauvage qu'il ne tient pas à briser. Non, il continue ce nouveau jeu trouvé, il y parvient jusqu'à crisper les phalanges dans la cascade brune à laquelle elles se sont enroulées. Ce miroir, il ne l'a pas ignoré. Il y a cette fierté dans le regard qui s'est mise à suinter, les lianes emmêlées sur lesquelles il insiste jusqu'à percevoir ce regard dans le reflet contemplé. « Look at us... Ye love that, don't ye ? Ye love to be used... » À tout y chercher, à trop s'y engouffrer. Il a lâché la lame, Elijah – et les songes se sont enlacés pour finalement s'abattre dans les eaux sombres qui se sont agitées. Il n'y a plus aucune raison, plus aucune bienveillance dans ce regard qui cherche les lueurs humides aux prunelles qu'il tient à tenir, à trop admirer. « Say it. » Et les hanches claquent encore, le rythme qu'il ne peut qu'accentuer, la danse qui s'active avec plus de volonté, plus de pas désordonnés. Rien, encore. Rien puisque les souffles sont trop délaissés, puisque les gémissements emplissent encore la gorge qu'il avait enserré. Mordue alors, la lèvre. Mordue à l'en faire saigner, lui qui s'offre rien qu'une seconde de répit pour retrouver ce qu'il avait précédemment usé. L'arme qu'il lève, qu'il charge – le tintement métallique qui résonne en glas sur la pièce où les affres se sont invitées. Baiser glacial qu'appose le canon contre la nuque dévoilée. « Say it ! » Caverneux, ce timbre qui s'est exprimé. Plus violente encore, la prise aux cheveux qu'il a empoigné. Et l'air est cherché, les traits relevés. La gorge délaisse ces complaintes qu'elle ne parvient pas à maîtriser. Il la sent s'y perdre, trembler. Il la sent s'y briser, la Reine, la Succube dont il s'est entiché. L'extase qu'elle insuffle sans qu'il ne puisse y parer, s'en vient ce violent plaisir qui déchire l'endocarde en venant violemment s'y implanter. Rauques sont ces notes qui s'étiolent, qui virevoltent. Plus appuyés, plus audibles quand il se risque à la relever, quand la menace qu'il avait armé est une fois de plus abandonnée. Il n'y résiste pas, tout lui échappe de ces gestes qui imposent le règne des malins d'en bas. Chevelure tirée jusqu'à pouvoir pleinement l'enserrer. Animal délaisse ses griffes sur les chairs qu'il a déjà lacéré. Chaleur que la pulpe des doigts retrouve pour davantage l'entendre, plus encore la faire trémuler. La paume qui s'y noie sous tout ce qu'il parvient à lui infliger, tout ce qu'il parvient à provoquer ; là, quand l'autre s'offre une nouvelle prise sur la mâchoire qu'il manie jusqu'à pouvoir l'embrasser. Claquent les hanches, le souffle coupé. Le baiser qu'il appuie, qu'il fait perdurer jusqu'à s'y briser – jusqu'à ce que résonnent les chants d'une ivresse imparable sur l'être tout entier. L'hystérie contre la trachée et elle, elle souillée par ce plaisir qu'il ne peut qu'exulter. Les forces qui s'étiolent, le cœur qui frappe contre la poitrine ensanglantée. L'emprise qu'il relâche, à bout de souffle – un sourire à peine contenu puisqu'elle s'effondre, puisqu'elle lui échappe sans que les réflexes ne puissent y remédier. Et lui, lui qui tente à taire la cacophonie des battements qui se sont multipliés. Lui qui s'affale à sa suite, le bois qu'il rejoint dans un fracas à peine mesuré. Une seconde – une éternité. Les prunelles qui se sont dissimulées derrière les paupières trop lourdes. Ce frisson qui s'installe quand les cheveux sont trouvés, quand ces quelques caresses lui sont délaissées. Là, la courbe sur les pulpeuses qu'il ne peut réprimer, cette main qui cherche, qui trouve la cuisse sur laquelle elle vient lentement errer. Un tout autre monde, un univers embrassé – Reine qui parvient à l'y invoquer, il n'y a qu'eux en l'instant, rien qu'eux pour parfaire cette absence en laquelle ils se sont perdus jusqu'à ne plus rien contrôler.   





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 491
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Lun 9 Jan - 2:47 ▬
don't fear the reaper
Sur Érythie. Ils sont sur Érythie. Ils sont sur l'île rouge. L'île des sacrifices. Sol aux cents semis sous l'édifice. Bœufs Géryon qui viennent de les avaler. Sol qui récupère le liquide des semences et des saillis, les tranches et les rangées de ce qu'ils ont fait couler sans mesure, sans demie folie. Dans les plis lourds des peaux enchevêtrées, court encore le frémissement bleu des veines ouvertes et déchirées. Psychopompe allégrement pompé, cornucopia encore ancrée dans ses dérives et ses montées. Abondance et sa corne qui ne peuvent amorcer la catabase du souverain qui ose encore se tenir entre ses cuisses éhontées. Sacrum au devant, dressé et sacralité léchée. Dans les marbrures cassées des deux êtres mélangés, coule encore le ruisseau rouge des artères mordues et coupées. Ivres. Ivres de cette eau de vie. Ivres des essences, saouls de leurs quintessences. Ivres. Défoncés, liés par arborescence de leurs membres enlacés. Sur elle, il s'est effondré. En elle, il s'est déversé. Le torrent d'un seul moment ; le Styx où leurs âmes s'en vont vagabonder. Toujours. Eperdument. Sur Érythie. Ils sont sur Érythie. Ils sont sur l'île rouge. L'île des sacrifices. Dans les plaies des saignées exécutées, exsude encore la transparence de la sueur et des soupirs libérés. Identique extase farouche, demi sourire qui s'appose tout contre la saloperie perverse de leur bouche. Les dithyrambes envolées, les élogieuses liturgies abandonnées au plus loin de la couche qu'ils n'ont su braver.
Au dessus des ruines du combat, l'amazone sourit. Des spasmes d'amour agitent inlassablement ses jambes cavalières. Des frissons, des tremblements légers encore au dessus du champ de guerre. La volupté du meurtre. Le gout de rouille qui vient s'ancrer sur les papilles. L'odeur ferreuse par dessus les charognes exaltées. Fauve. Fragrance fauve et fière qui frelate les fluides distillées. La diaphane salie, pas une parcelle où ne réside encore la pure blancheur, conception sans immaculé. Parthénogenèse complétée.
Sur Érythie. Ils sont sur Érythie. Ils sont sur l'île rouge. L'île des sacrifices. Sol aux cents semis sous l'édifice. Sol qui récupère le liquide des semences et des saillis, les tranches et les rangées de ce qu'ils ont fait couler sans mesure, sans demie folie. C'est là qu'elle souhaite mourir Jade. C'est à cet endroit. C'est ainsi qu'elle souhaite crever. L'épectase. Ca. Là. Maintenant. La tension, le progrès de l'homme chrétien vers son Dieu, le tout transformé en une bien lubrique cause de décès. La jouissance. L'orgasme dans une débauche à l'excès. C'est au milieu d'un parquet saccagé par le sang et autres reluisances qu'elle veut terminer. Dans les bras du démon, du roi, du dieu, de l'animal, du lupin erroné de la société.
« You burn me. » Ce n'est qu'un murmure. Ce n'est qu'une brève flammèche qui s'extirpe du candélabre encore cambré, du corps chaud consumé, consommé, tisons qui vient de battre, de retourner la braise en elle qui n'a de cesse que d'encore la brûler. Ce n'est qu'une cendre, une tendresse déposée à l'encontre de celui qui s'est allongé.  « I love you. » Callipyge se déplace, colle tympan contre myocarde palpitant de l'homme exténué. C'est la première fois que de tels mots sont employés. C'est la toute première fois qu'elle cède, qu'elle sème ses grains d'envie, d'indicibles idées enfouies. Mots d'éternel. Mots balancés sur le charnel. Destin scellé, tracé. Promesse à jamais.
Sur Érythie. Ils sont sur Érythie. Ils sont sur l'île rouge. L'île des sacrifices. Sol aux cents semis sous l'édifice. Sol qui récupère le liquide des semences et des saillis, les tranches et les rangées de ce qu'ils ont fait couler sans mesure, sans demie folie. C'est là qu'elle souhaite mourir Jade. Là. Maintenant. C'est ainsi qu'elle souhaite crever. L'épectase. Le cadavre enfouie dans les fourrées. Les alvéoles, les plaies, les morsures du prédateurs béantes qui ne font que fluer. Les ongles plantés dans le poil blanc du loup tâché d'un rouge éthéré. La paume sur le pelage, la griffe sur le dos lacéré, le séant nu saboté sur les feuillages, l'herbe piétinée, la menthe froissée des ébats sous l'humaine et la bête.
C'est là qu'elle souhaite mourir Jade. C'est ainsi qu'elle souhaite crever. Dans les bras du démon, du roi, du dieu, de l'animal, du lupin erroné de la société. Dans les bras où elle ne craint pas, où elle ne flanche pas. Là où elle ne s'effraie de celle qui fauche. Là où elle ne redoute le trépas.

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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