trouble usually finds me - Seamus&Finneas

I don't look for trouble, trouble usually finds me

Seamus O'Maony & Finneas Kane

Luke...Just. Wait...damn, stop! Fucking useless what you’re doing here. Keep your arms up. Si il avait pu, s' il se retenait pas pour ne pas avoir des emmerdes avec le patron il lui aurait gueulé dessus au gosse. Les bras mous, trop bas, qui laissaient son visage bien trop à découvert. Il avait rien appris ou quoi? C’est pas la première fois qu’il le voit se pointer ici avec son paternel. Ouais d'habitude Finn s’occupe pas de ces choses la mais aujourd’hui il avait accepté de donner un coup de main, l’adolescent étant tout seul. Son pere avait l’envie de faire rentrer un peu de virilité dans son rejeton, la manière forte. fuck you, I’m doing the right th… Le dit Luke n’eut pas eu le temps de finir sa phrase qu’il se prit un taquet bien placé sur la joue. Dans un autre contexte, Finn aurait fermé le poing. Ce gosse méritait pas plus qu’une torgnole. Told you to cover your face. Ajouta Kane, assez fier de sa connerie avant de s’éloigner de quelques pas pour descendre du ring. La salle avait déjà commencé à se vider mais il put entendre des rires parmi quelques habitués ayant assisté à la scène. Pas le but de Finneas de faire de l’humour mais l’autre l’avait cherché, et s’il allait chialer son père, tant pis. Il savait pertinemment qu’il oserait jamais avouer un tel aveu de faiblesse devant son paternel. FInn 1 - Luke - 0.

Le cul posé sur la chaise dans le bureau, fermant quelques onglets n’ayant rien a voir avec la comptabilité qu’il était censé faire. Finn avait presque oublié l’altercation de plus tot dans la journée. Le pere était venu chercher son gamin, la salle avait officielement fermée au public et il avait de la paperasse en retard. Comme d’hab? Peut-être. Peu importe qu’il y passe la nuit, ce bureau, il ne le quittera pas avant le lendemain matin. Dans un coin de la pièce, un sac de sport contenant l'entièreté de ses affaires. Quelques fringues, souvent les mêmes, deux ou trois bouquins, un carnet de dessin. Dépassait du sac les fils de son casque. Si Finn avait remarqué il les aurait rangés sans réfléchir. Le brun a un problème avec l’ordre et le rangement. D’ailleurs côté était posé une couverture et un oreiller. Tout rangé, tout plié. C’est pas parce qu’on vit sur un canapé dans le bureau de son patron qu’on doit être bordélique. Bien trop reconnaissant pour ça, le Kane. Seamus lui avait offert plus que n’importe qui d’autre en 26 ans d’existence. Alors ouais, sa mère pourrait pas s'empêcher de lui foutre dans la gueule que c’est des belles conneries, qu’elle l’a nourri et logé pendant des années, qu’elle a sacrifié sa vie et sa jeunesse pour l’élever… tout ça avant de se foutre un rail dans le nez et d'enchaîner un troisième client de la journée. Les roles ont souvent été échangés dans sa vie, Finn qui allait chercher à bouffer, Finn qui la foutait au lit quand elle était tombée inconsciente sur le sol de la salle de bain, FInn qui dégageait les mecs un peu trop collants et Finn qui nettoyait l’appartement. Si les services sociaux se sont jamais pointés ça n’a jamais été grâce à Maisy Kane mais à son rejeton pour qui soi-disant elle avait tout sacrifié.

Merde, la compta. Finn s’était perdu dans ses pensées en écoutant le fond de musique qui sortait des enceintes de l’ordinateur portable. Un album de Linkin Park qu’il écoutait souvent, un groupe qui l’avait accompagné pendant des années, il trouvait un peu de réconfort dans la voix criée de Chester Bennington. Il tapa quelques données dans son excel, vérifie des tickets et le cash reçu récemment … ça a l’air de correspondre… plus ou moins. Drole d’ailleurs que quelqu’un lui fasse confiance avec du fric et de la comptabilité. Le FInn de dix ans de moins se serait déjà barré avec la caisse dès le départ. Depuis il avait appris a ne pas mordre la main qui le nourrissait. Simple comme principe mais difficile à mettre en place quand on crève la dalle. Cette fois ce fut pas la voix de Chester qui le sortit de ses pensées mais celle de Seamus qui venait d’entrer dans le bureau. D’habitude il reconnaissait ses pas, était au taquet. Cette fois, il s’était laissé surprendre. Il tourna la tête vers l’Irlandais, et marmonna un léger sourire aux lèvres. hey… you alright? I’m not finished yet but should be done by tomorrow. Just need to check the suppliers’ bills. Couldn't find the one for the gear we received the other day. Comme quoi il pouvait être sérieux des fois, prendre ce taf sérieusement comme beaucoup de choses dans sa vie. Un travail, légal ou pas, faut le faire. Puis il a toujours bien aimé la phrase “Never half-ass two things, whole ass one thing”. Et depuis qu’il était sorti de sa putain de cellule il donnait tout ce qu’il avait pour aider Seamus a la salle. Il pouvait bien faire ça, tout en restant ouvert à toute autre opportunité.

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	and it's only for the brave
Pour mercy, Mercy on me, Set Fire to History. I'm breaking my own Rules, I'm crying like a Fool [...] I've been close enough to Touch, but I never cared for Love. It's a Church of Burnt Romances, and I'm too far gone to Pray, It's a Solo Song

Seamus

&

Finneas

Trouble usually finds me

Il enrage, Seamus, là comme cette demi-patience est une fois encore mise à l’épreuve. Il peste, râle entre ses dents en quelques mots indicibles qui feraient pâlir la bienséance. Une âme s’en offusque d’ailleurs, une idiote endimanchée qui partage le trottoir avec lui et la poussette contre laquelle il lutte. Elle croit bien faire, croit etre dans son bon droit en lui signalement, outrée, que « You shouldn’t be cursing like that in front of that poor girl. What kind of grand father are you to… » Et il se marre, l’ex-taulard, il se marre pour ne pas s’emporter tout à fait. « Father. I’m her father. Il ne s’en vexe plus, se contente de savourer les regards surpris qu’il s’attire chaque fois qu’il se permet cette précision. And trust me Las, me wee girl doesn’t give a shit ‘bout the way I speak. Nor the words I may use to aswner to ye if ye keep bothering us. So.. off ye go… hop hop… » Dieu qu’il savoure, l’irlandais, la mine effarée de la donzelle bienpensante qui détale en grommelant. Dieu qu’il s’y plait, à moucher ces donneurs de leçons qui n’ont pas la moindre idée de ce dont ils osent parler. A presque en oublier cette rage qui montait, presque apaiser cette colere qui l’échauffait avant que cette imbécile ne se mette en tete de lui parler. Presque seulement puisque déjà se profile ce nouvel obstacle, bordure de trottoir mal agencée qui gêne ce virage qu’il lui faut négocier. « Buggers ! They buy ye an overpriced stroller, Princess.. but hey couldn’t find a bleeding one with power steering hum… » Et il râle et il peste. Et la patience s’envole, s’effrite pour finir. La gosse, il finit par la détacher, par abdiquer devant la porte qu’il avait enfin atteint, par la prendre dans ses bras qu’il maitrise bien mieux que cet engin de malheur. La poussette, il l’a presque jetée devant lui une fois à l’intérieur. Il ne sait plus sur qui gueuler, Seamus. Les roues trop peu maniables, la voirie mal entretenue, sa propre maladresse ou la musique qui déjà lui vrille les tympans. A cette heure, le gamin qu’il laisse profiter des locaux est seul, il le sait, l’espère du moins. Confiance accordée sans vraiment y regarder à deux fois, sans la moindre hésitation apres ce qu’ils ont connus, cette espèce de fraternité, ces liens qu’une cellule a l’étrange pouvoir de parvenir à tisser. « Sorcha ye’re a lucky soul, ye know that ? Ye don’t have to listen to that garbage… » Le temps a fait son affaire, apportant cette résignation avec lui. Il a appris à ne plus dramatiser ce handicap, s’est mis en tete d’apprendre à sa fille à en faire sa force. D’une manière ou d’une autre. Plus encore à présent qu’est remis en question cet espoir qui se dessinait, ce programme auquel elle aurait dû participer. Elle le peut encore, qui sait, mais qu’importe. Avec ou sans cet implant elle devra surmonter bien des épreuves et il fera de son mieux pour l’y préparer.

Il n’a rien dit, Seamus, rien pour le jeune imbécile qui s’affaire à ses papiers. Il s’est contenté de plisser le front, de fusiller la sono du regard pour faire comprendre sans un mot le fond de sa pensée. « Ye stay there. We’ll go home soon. Dad has to work, just here.» Il a signé, l’irlandais, accroupie devant la princesse qu’il a déposé sur le sol avec la plus grande des précautions, il a accompagné ses mots de ces gestes qu’il a appris par cœur et désignant la paperasse à laquelle il doit lui aussi se coller. Et puisqu’elle a répondu d’un sourire, puisqu’elle a esquissé ce « ok » maladroit de ses petites mains pommelées, un des rares signes qu’elle a déjà retenus, il en oublie la hargne, il en oublie la colere. Il soupire, Seamus, là comme il se redresse après lui avoir tendu la peluche qui ces derniers temps a sa préférence. « So… ye’ve lost some bills hum ? » Blasé déjà, à l’idée de devoir chercher avec lui. Incapable pourtant de réellement l’en blâmer, lui qui aurait égaré le livre de compte en entier. « Hey ! » Un claquement de doigts tout de même, un petit tour qu’il s’autorise pour ne pas lui paraitre trop tendre quoi qu’il n’ait plus l’ombre d’une chance de tromper celui là. « What are ye waiting fer ? It won’t find itself and there’s no focking way I search all by meself ! » Lui s’est déjà avancé, lui s’est déjà mis en tete de fouiller la premiere pile de papiers qui lui vient. Lui n’a à l’esprit que cette légalité des lieux, la comptabilité incluse. Couverture parfaite qu’est devenu ce business pour lui, pour le gosse, pour les autres frères aux ailes sombres qui auraient à montrer patte blanche apres un séjour en taule qui sait. Emploi tout trouvé pour faire plaisir aux officiers de probation que le système à leur coller sur le dos pour espérer les renvoyer à l’ombre. « Whot ? » Ne le voyant pas s’agiter, il s’est redressé, questionne, s’enquière de ce temps perdu. « Ye expected a warm embrace ? Some ‘’hey kid, how was yer day ? Ye want dad to makes ye some hot cocoa for yer troubles ?’’ Il aurait pu, Seamus, commencer par une salutation. Il aurait pu s’il ne craignait pas que le gamin ne finisse par trop s’attacher. Il a déjà trop été déçu celui là, trop abandonné quand il osait s’accrocher. Et lui, ô lui, lui se sait bien loin d’être éternel. Non, ils sont déjà assez nombreux comme ça qui iraient le pleurer, nul besoin que ce petit con s’ajoute à la liste. Et s'ils savent tous deux que cette distance forcée n'est que feinte, elle soulage la conscience malgré tout. …. or some… oh.. me wee las ? Devinant qu’il doit etre surpris au final celui là, que ce silence est peut été plus dû à cette présence qu’à ce soudain empressement. Ye better not worry ‘bout that and start searching. She’s deaf, not blind. And she’s far from dumb. Hey ! She might even find it before ye ! »

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Seamus O'Maony & Finneas Kane

Oui Finn avait un peu oublié qu'il n'était pas seul quand il avait mis de la musique et s'était plongé dans ses pensées, dans sa petite bulle de confort. Il en a peu, d'intimité et ce depuis toujours. C'était quoi, l'intimité en partageant une cellule ? C'était quoi, d'ailleurs, quand il partageait un appartement avec une femme de la nuit? Sa propre mère qui vendait son corps au premier venu... Non, vraiment. Alors quand il pouvait etre seul il en profitait, et des fois, Seamus ne le savait pas, il pouvait se laisser aller a un petit pas de danse ou deux, en récurant le sol de la salle. Un secret qui serait bien gardé de son coté.
En parlant de Seamus, il avait débarqué et le regard désapprobateur voulait tout dire. Kane attrapa son téléphone rapidement et coupa Spotify rapidement. Plus de fond musical pour Seamus, il était disponible pour lui parler. Perdre une facture? Hm non il n'en était pas sur au final, il la trouvait pas mais... Ok. Il hocha la tete, assez docile. We can have a look but... I just don't think they put the paperwork in the the box ... and I don't have any emails about it... Et de suite la légalité du truc prenait un petit coup, apres, aucun jugement, non, Finn fermait bien les yeux. De toute façon Seamus demandait déja a un ex taulard de faire ses comptes...
Rien qu'à voir sa tronche, Finn sentait que le vieux n'était pas dans son assiette. Heureusement qu'il ne prenait pas vraiment mal sa façon de parler, l'habitude. Il avait juste bugué, le gamin, en regardant vers la porte et la petite chose qui venait d'entrer dans la piece. C'est donc pour ca. Enfin.. Soit Seamus est revenu avec sa fille, soit il a des visions et c'est une créature sortie d'un film d'horreur...Non, elle est mignonne, pour une gosse...un fantôme? Pourquoi Finn buvait en regardant des films bizarres avant d'aller se coucher au fait? Il détourna son regard sur Seamus et leva ses fesses de sa chaise. it's ok, I'll look for it, it should be somewhere... You had a good day? it looks like you're the one who needs a hot cocoa. I'll make you one later, don't worry. Il lui tapa dans l'épaule en souriant avant de partir vers un coin de la pièce, une petite pile de cartons. Il ouvrit le premier et commença à fouiller. Seamus allait sûrement lui en foutre une un jour s' il continuait à se foutre gentiment de sa tronche comme ça...Mais au fond... ils s'apprécient, non? On propose pas à un type de vivre sur son lieu de travail sans un minimum de confiance, et vice versa.

Assis en tailleurs à côté des caisses, à fouiller dans une, il sentit une petite main se poser sur la caisse, et puis sur son bras. Il tourna la tête vers la gamine qui s'était approchée de lui, avec ses grands yeux gris la. Le jeune arqua un sourcil en la regardant un moment, un peu perdu. Elle est sourde, ouais, Seamus lui a déjà dit alors il ne peut pas vraiment lui parler ... Alors il se retrouve bieeeen con. Et pour éviter d'avoir l'air trop con il sourit a la gamine en la regardant. are you helping me? Ta gueule, elle t'entend pas, mais peu importe, juste la nouvelle douceur incarnée par Finn fit rire la petite qui se retournait aussi de temps en temps vers son père. Peut-être qu'elle cherchait une approbation de la part de son paternel ou quoi mais trente secondes plus tard et elle était assise sur les genoux de Kane a fouiller dans la caisse avec lui - ou plutôt s'amuser à jeter les papiers derrière elle. Seamus? I've got some crayons somewhere...and some drawing paper... if she wants. But I don't know how to ask. Une petite confession, monsieur Kane passe son temps libre à dessiner. En tout cas, lui, il n'osait plus bouger, de peur de faire bouger la petite, de peur de faire une connerie et de finir la tête dans le canal, noyé par l'Irlandais pour avoir blessé sa précieuse petite fille.

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Seamus

&

Finneas

Trouble usually finds me

Loin d’être stupide en effet la petite princesse qu’il a amenée en ces lieux. L’esprit plus éveillé sans doute par tout ce que déjà elle a à compenser. Merveille qu’elle reste à ses yeux, chaque jour plus surprenante que le précédent par cette capacité d’adaptation dont elle fait preuve. Et si le ton était moqueur, il en pensait chaque mon, Seamus, n’éprouverait pas la moindre surprise à la voir mettre la main sur ce qu’ils cherchent avant eux. Oh il n’est pas sot, ne douterait pas un seul instant de large part de hasard impliquée dans l’affaire, mais il a déjà acquis cette espèce d’expérience, connait ce talent qu’elle a pour fouiner là où lui n’aurait jamais songé à chercher. Petites mains plus curieuses sans doute, ou le regard plus affuté, attiré par tout ce qu’elle a à découvrir en ce monde et dont lui, blasé par les années, a appris à se moquer éperdument. Il a relevé la tete encore, l’ex-taulard, froncé le front sans un mot quand la supposition est faite qu’ils puissent chercher pour rien, que le papier manquant n’ait simplement pas été fourni par qui de droit pour commencer. Facilité à laquelle il ne cèdera pas tant qu’il n’aura pas lui-même l’assurance qu’il ne s’agit pas là d’un simple manque d’organisation. Il blâmera, pour sûr, sans réellement pouvoir affirmer qu’il aurait fait mieux. C’est qu’il n’a jamais prétendu ne jamais etre de mauvaise foi, l’irlandais, et puisque le gosse s’amuse à lui retourner sa pique de tantôt, il se fera un plaisir de le remettre à sa place si l’occasion lui est donnée. Il s’y plait pourtant, dans cette espèce de complicité qui s’est installée, refuse encore malgré tout de lui laisser l’occasion de croire qu’il ait pu s’attendrir.

Il voudrait avoir à redire davantage, Seamus, voudrait pouvoir pester contre l’organisation de ce comptable improvisé, cet employé de fortune qu’il ne paye que sur le papier, pour faire taire son PO, pour justifier ce retour à la vie civile que les bienpensants attendaient d’eux. Et il est forcé d’admettre qu’il y met du cœur, le gosse, il fait son possible pour que l’endroit reste à flot, pour que tout reste en ordre, que rien ne puisse entacher le Donegal’s et ce refuge qu’il représente. Et là, là comme le regard est revenu se poser sur ce qu’il a de plus précieux, là comme il croit voir s’installer cette confiance infantile en ce petit con qu’il a pris sous son aile, là il se surprend à sourire, le sexagénaire. Bref rictus qu’il s’efforce de cacher, au mieux, qu’il mettra sur le compte de ces regards qu’elle lui adresse par instants comme pour s’assurer qu’il est toujours là. Comme s’il pouvait l’avoir abandonnée encore, tordant le cœur dans un sursaut douloureux à cette seule pensée. Alors il ricane, Seamus, laisse entendre un gloussement moqueur à la tentative de communication du jeune coq imbécile et maladroit. Il n’est pas le premier, ne sera pas le dernier. Ils ont beau savoir, tous finissent par essayer de parler à celle qui ne peut que lorgner les traits sans encore etre capable de comprendre pleinement la subtilité de tous les mouvements qu’elle peut y observer. Et plus il observe, plus il en oublie de chercher. Plus il regarde cette petite âme prendre ses aises et ce gaillard trop tendre la laisser faire avec une patience remarquable, plus il laisse son esprit vagabonder. Tenté qu’il en devient, rien qu’un instant, rien qu’un bref fragment, de capturer l’image pour l’envoyer à celle qu’il sait retranchée à se morfondre. Qu’elle se souvienne, qu’elle comprenne qu’il existe en ce monde bien d’autres jeunes sots au grand cœur qui sauraient la consoler, l’aider à se relever. Il s’abstient pourtant, dans un soupire, retenu par l’hypothèse qu’elle pourrait tout aussi bien y voir une raison supplémentaire de pleurer ce qu’elle n’aura pu avoir avec celui qui a été arraché. Ils en avaient parlé, il s’en souvient, avaient évoqué la possibilité de cette petite famille qu’ils auraient pu fonder, le diable et elle, quand ils avaient daigné venir le voir à l’ombre. Il s’en souvient, l’ex-taulard, trop bien pour oser risquer de perturber plus encore quand il chercherait à apaiser.

Perdu dans ces songes, Seamus, au point d’en sursauter quand son nom est prononcé. La réalité à laquelle il raccroche, les crayons, le papier, les gestes pour signer. Maladresse touchante qui ne fait que conforter ce qui lentement s’est mis à germer dans l’esprit embrumé. « Yeah.. sure… here, see ? To draw. Il a joint le geste à la parole, mimant cette leçon brève, ce verbe, loin d’etre le plus important mais ici le plus approprié, le plus urgent. Ye have to say it too. She needs to read on yer lips so she’ll know how to .. make the word or something like that if she get that implant one day. » Parce qu’il tient encore à ce projet, ce programme dont on l’a privée mais qu’il n’a pas renoncé à lui faire suivre. Qu’importe le résultat, qu’elle est à vivre avec ce handicap ou non, il ne veut pas qu’elle vive à regret, moins encore qu’elle éponge le crédit de ses remords à lui. « Just make sure ye wipe them pencils clean before ye give them to her. There’re wipes in her stroller. They can’t.. et il mime encore, Seamus, mâchouillant un objet invisible en surjouant… Help them self at this age. They bloody need to taste and chew, ye see ? » Puis l’idée revient, s’ancre plus encore, se laisse aller au fil des pensées pour en sortir galvaudée mais non moins invasive. Seamus qui ose, Seamus qui se permet de soulever ces sujets qui ne le concernent en rien, Seamus qui pense bien faire et qui se contre fou de la manière dont sa curiosité sera perçue. « But don’t ye want me to take a picture first ? Whatever girlfriend ye have these days, she might enjoy the sight of ye with ma wee las on yer laps. Las yer age.. their hearts usually melt in woe and adoration fer guys whith a good feeling with kids. » Et il nargue, le portable déjà en main, il feint de déjà s’approprier ce parfait cliché. Emporté dans sa nouvelle lubie, attendri plus qu’il ne voudrait l’admettre par cette espèce de paix qui en ses lieux semble s’etre installée. « Come on ! Don’t tell me ye don’t have a bonnie las yet ! Buggers ! This picture’s gonna be yer perfect angle to get one next party ye attend to, come on, ye know the song.. cheeese ? »

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Seamus O'Maony & Finneas Kane

Vivre ici était un peu comme une bénédiction, quand on y réfléchissait. Parce que, grâce à Seamus il avait cette stabilité que son agent de probation appréciait tout particulièrement. Finn bossait, avait même un job stable et de l'extérieur “raisonnablement bien payé”. Un petit havre de paix pour l’instant, à voir combien de temps ça allait durer mais au moins il avait la protection de Seamus et lui offrait la sienne d’une certaine façon. Il peut rétamer qui vient le faire chier, en gros, et puis la nuit il monte la garde, très bien même. Le petit être qui s’était installé sur ses genoux , méritait lui aussi sa protection. La gamine avait effacé tout principe d’espace personnel en s’installant sur les genoux de Finn qu’elle ne connaissait pas vraiment, Mais après tout, si il faisait confiance au père, ça devrait être pareil pour la fille. Ok, il a un cœur un peu trop tendre parfois et surtout face à l’innocence. Alors, la gamine pourrait facilement le faire fondre et il n'avait pas vraiment hésité avant de baisser sa garde et admettre à voix haute qu’il dessinait. C’est sa seule passion, en vrai, dessiner des trucs. Certains de ces trucs étaient maintenant tatoués sur ses bras, et d’autres le seront sûrement dans le futur aussi. Finn essaya de reproduire les gestes que lui avait montrés Seamus, en regardant la petite , en disant la phrase aussi. you want to draw? To draw? Il répéta le verbe plusieurs fois, et la petite s’était mise à sourire. Finn avait gagné! Le petit mafieux se sentait vraiment trop fier d’avoir réussi à se faire comprendre. Il allait se lever pour aller tout chercher, et oui, même les lingettes pour nettoyer ses crayons mais Seamus avait une autre idée en tête. Et la voila comme un papa fier à la cérémonie de graduation de son filston, le téléphone en main pour faire une photo. Ok, cette fois il rit un peu en se grattant rapidement la tête. La question de la copine se posait encore… Merde… pas d’excuse cette fois, mais après tout il pouvait en avoir une copine, quelque part, une qu’il m’amene pas ici. Seamus avait l’air si enthousiaste qu'il voulait pas non plus le casser ou lui briser le coeur. ehhh I don’t have a girlfriend right now… I mean, nothing serious but… yeah sure, go ahead, take a picture of me. I thought you wanted to adopt me already Seamus but now I’m almost sure i was right! Et il se foutait un peu de sa gueule aussi mais c’était taquin et drole au final. Il laissa Seamus prendre une photo ou deux , pour la deuxième il fit même une petite grimace qui eut un effet immédiat sur la petite qui éclata de rire. Finneas, garde de gosse, babysitting, clown, comptable, entrainer sportif, plein de cordes à son arc au final. On va éviter le déplacement de cadavre, le traffic d’arme et la baston sur le CV mais vous voyez l’idée.

La photo prise, Finn se leva en portant toujours la fille de son patron dans ses bras et s’approcha pour regarder son écran. do I look good ? She certainly does. Ok mais ça va les deux gagas là? Finn regarda la photo rapidement puis reposa Sorcha doucement pour aller fouiller dans ses affaires, il trouva ses crayons et un bloc de feuilles qu’il installa sur la petite table basse qui lui servait de table de chevet, proche du canapé. Au passage, il nettoya avec une lingette tout ce qui trainait. Tout est sur pour Sorcha. Le jeune corbeau lui montra rapidement l’exemple et dessina un petit chat qu’elle pouvait colorier après, elle avait même le droit de dépasser les lignes si elle voulait. Toute calme et concentrée, il retourna vers l’ancien taulard, mains dans les poches. She should be busy for a while…Sorry about the invoice. You wanted to talk to me, boss?…. Facture que la plus jeune O’Maoney avait visiblement trouvé et qu’elle coloriait avec entrain, petite Picasso de Detroit. Dommage.

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Seamus

&

Finneas

Trouble usually finds me

Si l’idée ne lui aurait jamais effleuré l’esprit, à Seamus, que d’utiliser sa progéniture pour s’attirer quelques attentions de la part de féminines engeances, prendre cette photo est loin d’etre un cas de conscience. Sans honte à avoir, sans que l’éthique ou la morale ne soit froissées le moins du monde. Il cherche à aider à camarade, un ami, un jeune clébard qu’il a pris en affection quoi qu’il veule dire pour s’en défendre. Il n’en tire aucun profit, aucun bénéfice si ce n’est celui d’avoir l’impression de se rendre utile pour ce gosse dans la vie duquel il s’immisce au-delà de ce que la bienséance voudrait dicter. Parce qu’il n’a en vrai aucun droit, aucune légitimité à vouloir interférer comme il le fait dans ce privé qu’il évoque, ces affaires de cœur ou de cul qu’il cherche à enjoliver. Aucun droit et pourtant il s’acharne, insiste, tient à cette photo qu’il vient prendre, cette image qu’il capture d’un parfait instant de paix. Presque plus pour lui que pour le jeune sot qu’il a pris sous son aile au final. Pour se souvenir qu’un peu de quiétude est possible, que ces instants paisibles existent bel et bien quoi qu’on en dise, même pour un homme comme lui, meme pour cette fille que sa vie à lui poussera à évoluer dans un milieu qu’il sait peu propice à ce genre de moments. Et voila qu’il se marre, l’ex-taulard, voila qu’il rit de bon cœur à cette plaisanterie qui lui est servie en guise de reponse. Il n’a rien de sérieux en cours, le gosse, la belle affaire. Il a le temps, n’a pas besoin de se poser comme ils disent, de s’enchainer le cœur et l’âme à la premiere donzelle venue. Il le sait, lui, il sait le prix à payer quand on écoute bêtement son cœur en oubliant sa raison. Ce muscle idiot a cette sale habitude à trop vite s’emballer pour rien, trop s’enticher sans peser à l’avance le poids des conséquences. Voila pourquoi il rit, voila pourquoi il se gausse. Ce meme attachement qui lui fait peur désormais, cette autre sorte d’affect, ce lien tissé avec le gosse et qui est ici évoqué. L’adopter ? surement pas. Persister à veiller, oui, sans le moindre doute. Il rit pour ne pas avoir à répondre à son tour, pour ne pas avoir à expliquer cette crainte que de trop se rapprocher. Il a déjà fait office de père, Seamus, une fois, s’est vu trahi, rejeté, bafoué pour la parole d’une harpie, d’une sorcière. Il ne s’y laissera plus prendre. Finn, il l’oubliera si tôt qu’il aura trouvé une paire de gambettes et de jolis jupons sous lesquels se réfugier, alors lui, lui se protège comme il peut, lui se blinde pour anticiper le jour où le gosse n’aura plus besoin de lui. Lui se contente de lui montrer la photo sans surenchérir d’avantage si ce n’est par cette pique qu’il ne peut retenir tout à fait. « Yeah, Beauty and the Beast fer sure ! I’ll send it to ye anyway. »

Puis elle est oubliée, cette photo, et avec elle les considérations d’un esprit embrumé par ses névroses. Déjà le tableau qui se joue là, en chair et en os, accapare l’attention, déjà il n’a plus d’yeux que pour cette petite vie qui s’affaire à gribouiller les papiers à sa portée. Aucune forme, aucun talent encore à déceler dans cette activité. Trop jeune, trop maladroite, découvrant à peine ces couleurs merveilleuses qu’elle fait apparaitre sur le papier. Aucun talent, juste ce don pour l’émerveiller lui, comme en tout ce qu’elle fait. « Hum ? » sa seule réaction, seul son qu’il émet quand la parole lui est adressée de nouveau. Il voulait lui parler, oui, peut-être, il ne sait plus, a oublié, captivé qu’il est désormais par les tracés abstraits. « Bugger, lad ! Stop calling me boss, will ye ? Makes me feel like a foking mob, ain’t no bleeding wob. » Et il se retient de cracher, l’irlandais, malgré l’envie qui démange de conjurer le sort. Le sérieux feint, l’outrage fabulé quand lui a passé une année entière à affubler un pianiste rockstar du meme titre. Il cherche à gagner du temps, maladroitement, dans cette fausse vexation dont il n’a en réalité rien à faire. Et qu’importe la réaction du gosse, il lui assène pour finir un coup de ce poing fermé sur l’épaule pour lui signifier qu’il n’était pas sérieux le moins du monde si tôt son idée de depart réapparu dans le flot des pensées entremêlées. « Calm down, lad, itw as a focking joke. Not like these poxed rats we have to deal with. Elle pourrait signifier bien des choses, cette petite phrase, mais en l’instant il ne désigne réellement que les rongeurs qui se sont invités dans les sous-sols et qui s’en prennent au matériel. We need to do something’bout them. I saw Pad today, says that he dealed with them damn’ ratten this winter, seems they came back. » Parce que malgré tout ce que l’autre gorille a pu essayer, il n’a fait que repousser ces vermines sans parvenir à les éradiquer. Si tant est qu’on puisse espérer accomplir un tel exploit, plus encore à Detroit. Cette ville grouille de ces bestioles, notamment sur les quais helas, or ils en sont trop près pour pouvoir y échapper. « Ye should ask him how he managed to do that last time. And, buggers, do it before they’ve turn our most expensive equipment into some.. french cheese. The one with the holes, ye see ? Nevermind. » La comparaison lui est venue si naturellement qu’il en a oublié que tous n’ont pas cette référence. Mais il comprendra l’image qu’il veut donner, il en est persuadé, fromage ou non, les trous sont les mêmes et il ne tient pas à devoir dépenser de nouveau des milles et des cents dans ces équipement. L’argent qu’il lui reste n’a rien de propre et il se refuse à l’investir ici.

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Seamus O'Maony & Finneas Kane

En retournant en prison pour la seconde fois de sa vie - et non pas deuxième parce que deuxième voulait impliquer une troisième fois qu’il souhaitait éviter à tout prix - Finn pensait y trouver beaucoup de choses, un mentor n’en avait jamais fait partie. Et pourtant. Un jour peut-être qu’il dirait à Seamus à quel point il est reconnaissant, à quel point en lui offrant ce toit et cette possibilité il était certainement en train de lui sauver la vie. Mais eh, on ne fait pas dans le sentimentalisme ici. Puis de toutes façons, si Seamus savait que sa petite diversion sur “pas de copine sérieuse” était bien trop vraie, qu’il ne risquait pas d’en avoir une vraiment un jour, l’irlandais le foutrait vite à la porte, coup de pied au cul ou balle dans la tête. La deuxième option ne serait pas forcément la pire. Mais pas de suite, pas dans ces moments de répit, à rire avec lui, à partager une petite parenthèse familiale avec la gamine qui aimait autant dessiner que lui. Finn n’a jamais eu la chance - ou peut-être en était-ce une pour cet être - d’avoir un frère ou une soeur. Peut-être qu’ils auraient passé des moments comme ça aussi. C’est ça la paix. Ouais. De courte durée mais il comptait bien en profiter. Finneas avait sourit pour la photo, Sorcha aussi, de toutes ses dents de lait.

Laissant la petite O’Maony a ses occupations, Finneas, non vexé par le surnom de “beast”, même si il a jamais vu le film, il a déjà vu des images et la bestiole est plutôt impressionnante, avait rejoint Seamus à son bureau pour des conversations plus adultes. Professionnelles? Peut-être. Et ça lui fait rire de l’appeler “boss” parce qu’il est, dans les faits, son patron. Et c’est
un surnom affectueux aussi, qui ne voudrait pas se faire appeler comme ça? Seamus apparemment. Finn haussa les épaules. it just suits you. But i can find something else. Or I’ll stick to Seamus, as you like, Boss. OK il le cherchait un poil mais c’est bien trop drôle de l’entendre jurer avec son accent irlandais et ses insultes d’un autre temps. Et...les rats. Pendant un instant Kane s’est posé la question. Parlait il te vrais rats ou parlait-il d'autre chose? Parce que des rats y en a un bon paquet à Detroit, la ville est un vrai trou, un refuge pour toute la vermine des alentours. Finn Kane en fait partie. Né et élevé. Et ouais. I heard some noise the other night, I went into the basement and yeah they’re back. I can take care of it. C’était une vraie affirmation, pas une question ou quoi. Finn allait trouver un moyen. Et sûrement un plus efficace que de descendre à la cave avec une batte de baseball et d’essayer de les courser dans la pénombre en sous-vêtements. C’est arrivé...une fois. Pas très efficace mais ça défoule grandement, Any other kind of pest I could help you with? Ce n’était pas de rongeurs dont il parlait à présent...Comme quoi y' a pas que le vieux qui fait dans les doubles sens. Finn lui tapote l’épaule arrivé à sa hauteur. Une proposition sérieuse, même si les affaires se portent bien pour l’instant, il leur arrive de jouer des muscles. Pour le bien de tous.

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Pour mercy, Mercy on me, Set Fire to History. I'm breaking my own Rules, I'm crying like a Fool [...] I've been close enough to Touch, but I never cared for Love. It's a Church of Burnt Romances, and I'm too far gone to Pray, It's a Solo Song

Seamus

&

Finneas

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Il a mentionné Pad, juste pour rappeler que son intervention avait été des plus efficaces, juste pour mettre ce coup de pression au gamin qui persiste à le moquer, à le narguer en l’affublant du sobriquet qu’il a réclamé à ne plus entendre. Il s’en amuse pourtant, une part de lui incapable encore d’en tenir rigueur. Sornettes sans importance en vérité mais qui démontre encore une fois, loin d’un réel manque de respect, cette étrange complicité tissée avec le jeune coq qu’il a pris sous son aile. Oui, rien que pour narguer, pour prolonger un peu à sa façon cet échange animé. Et il arque ce sourcils intrigué à ce debut d’histoire qu’il vient à conter. Des bruits. Une visite au sous-sol. Et.. et rien. Il les as vu, atteste de la présence de ces maudits rongeurs, confirme la menace si pathétique soit elle, mais n’a rien osé, rien encore pour s’en débarrasser. Soufflé, Seamus, par ce manque de réactivité, cherchant à savoir s’il doit l’imputer à cette état ensuqué dans lequel il devait se trouver en pleine nuit ou s’il peut blâmer une espèce de nonchalance, de manque d’initiative avéré. Cherchant à trouver comment aborder au mieux ces quelques phrases, ce minable récit. L’ire qui n’aurait ici pas le moindre sens. L’oisiveté à laquelle il se refuse, plus que tout, à céder. Et puis vient le reste, les sous entendus évidents, distillés en quelques phrases bien amenées et qui viennent éveiller une toute autre fibre qu’il tient d’ordinaire éloignée de ces lieux qu’il veille à préserver. Le premier reflexe est naturel, instinctif, là comme le regard se porte sur la gamine encore affairée à gribouiller quelques formes abstraites sur la paperasse laissée à sa portée. Le reflexe incontrôlable avant qu’il n’en vienne à s’assener, mentalement, la magistrale correction pour avoir oublié qu’elle ne pouvait ni entendre, ni comprendre ce nouveau sujet abordé.

« ‘bout these other.. pest… told ye before, I don’t want any trouble ‘round here. This place must be kept out of the cops intrest, ye see ? Fer lads like us to find a job when they get out. Fer them basterds in uniform to get the fock out of their back fer a while. And fer me wee las here to have something when I’ll be gone.» Oh elle ne manquera de rien, même sans ce maigre héritage. Elle ne manquera de rien, d’autre y veilleront, il le sait déjà, n’a pas à s’en persuader puisque cette vérité là lui est rappelée tous les jours, chaque instant où il a à rentrer, à poser les yeux sur ce foyer qui leur a été ouvert, ces autres âmes trop généreuses qui ne laisseront rien arriver à ce petit bout de vie quand bien même lui aurait à tomber. D’une manière ou d’une autre. « Fer the rest… this is not me bloody call to make, lad. Ye know that. Sorry ‘bout that. But ‘ll mention yer name to the ritgh people… Un clin d’œil, appuyé, un sourire compatissant, sincère. ..if ye deal with these focking rats in me bassement. » Et le rire pour finir, le rire et la tape sur l’épaule à portée, similaire à celle qu’il vient de lui assener. Il sait, il a compris sans que plus n’ai à etre mentionné. Il sait bien qu’il aurait aimé voir celui-ci, au moins celui-ci, se tenir à l’abris des emmerdes puisque la société insiste pour que le choix lui soit donné. Pour un temps, fut il court, fut il éphémère, juste pour un temps. « Ye’re sure ye don’t want to enjoy a bit of free time before that ? » Parce que la question démangeait trop, parcequ’il lui fallait rappeler, même de manière détournée, tout ce que celui là a à perdre, au meme titre que lui, s’il devait s’en retourner derriere les barreaux. Du temps libre. Il en rirait presque si l’expression n’était pas choisie précisément pour insister, pour le faire reagir.

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Seamus O'Maony & Finneas Kane

Étrange de penser pour Finneas que sa situation d'aujourd'hui est peut-être la meilleure qu'il ait jamais eu. On peut se pencher sur le passé, sur les années à vivre avec sa mère ou techniquement il avait un foyer. Un payé par les passes de cette dernière, loyer y compris. Ne pas se poser vraiment trop de questions dès que le propriétaire remplaçait le frigo par un dernier cri, ou que étrangement, le câble était maintenant compris dans le loyer. Maisy Kane dirait probablement qu'elle faisait ça pour son gamin. Que tout ce qu'elle avait fait dans sa vie était pour lui, qu'il était sa raison de vivre. Se donner un air de mère courage aux yeux de la société qui lui a tout pris. Bullshit aurait pu ajouter Finn. Si on aime ses gamins, on veut le meilleur pour eux et pas que financièrement ou matériellement. On va, entre autre, les voir en prison, au lieu de simplement dire que ça les arrange pas, ou pire, que ça les ennuie et que c'est compliqué de venir parce qu'elle reconnaît quelques visages familiers parmi le personnel carcéral. Surement aussi parmi les co-détenus. Au final c'était peut-être pas si mal qu'elle se soit pas pointée aussi souvent que ça.
Pour l'instant, Finn va se contenter de son canapé, des moments de calme comme ce matin, à regarder la gamine de Seamus dessiner sur son carnet, tout en essayant de justifier le pourquoi du comment il les a pas tué les rongeurs. Peut-être qu'il les aime bien, au fond. Les bestioles, tous ces trucs là qui ont pas demandé d'être une nuisance, qui font qu'exister sur cette planète. Ok, pas les insectes. eux, faut tous les brûler.

Le regard de Seamus qui se pose sur la petite, puis sur lui, il fait attention. Les affaires, pas ici. Cadre qui pourrait s'y préter vu la vermine qui vient s'y entrainer. Mais toujours bien controlée, Seamus qui aspire le respect. Et Finn doit faire attention. Il est encore en probation jusqu'en Mai de l'année prochaine. Plus que quelques mois et il sera libre...Au moins, il aura un peu moins peur des conséquences de chacun de ses actes. I get it. I wont get you any troubles here...I'm more... of a follower, let's say. As long as you let me stay here, I'll work and do whatever you need me to. I can even babysit if you need. Depuis sa sortie de prison, sa loyauté va clairement plus au vieux O'Maony qu'aux Corbeaux à proprement parler. Il a fait profil bas quelques mois, a evité les conneries, mais il sait au fond de lui qu'il va y replonger. Tout simplement parce que si Junan ou d'autres l'appellent, il y retourne tête la première. Il hoche la tête à la tape sur son épaule et lui rend, il est solide l'ancien. thanks, Seamus. Pas de Boss à ce moment là mais ça pourrait très bien venir rapidement. I'll take care of the rats. don't worry. Même si le rat est un type d'1m80 qui cherche la merde dans la rue, il s'en débarasserait sans problème. La question du temps libre se posait, il avait croise les bras en regardant un peu autour de lui. Il l'a deja son temps libre. Et son existence se résume à pas grand chose en ce moment. Fallait grandement qu'il dégage de son cerveau les pensées de ses escapades nocturnes à rejoindre le type qui l'empêche de dormir même quand ils sont séparés. Dans un monde idéal il enverrait tout le monde chier et lui demanderait juste son numéro, son nom, d'aller boire un verre et passer la soirée ensemble. Mais dans le sien, si t'as pas un vagin c'est impossible. Il doit se contenter des moments volés à l'abri des regards et des ébats dans des lieux publics. Paradoxalement I'm not in a rush but... I'm here, if needed. I just need to be careful for a few months. Would you mind signing my probation papers by the way? Something saying I work here. Il esquive depuis quelque temps, ne voulant pas emmerder trop Seamus mais là, ça va vite devenir impossible. Il ne lui demande même pas un vrai salaire, juste de faire semblant. Si Seamus veut blanchir un peu de cash par la même occasion, libre à lui.

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L’hypocrisie d’un conseil qu’il se permet de donner tout en sachant pertinemment qu’il ne s’y serait pas tenu lui-même, l’ex-taulard. Oh il avait bien essayé, fut un temps, pour apaiser sa mère, pour lui permettre de partir en songeant que son aine enfin avait su se ranger. Les promesses si tôt formulées, si tôt trahies, reniées. Parce qu’il a essayé. Essayé seulement, a peine. Les idées même a l’epoque déjà tournées vers ces quelques contacts qu’il avait savamment entretenus, vers cette vie qu’il a toujours enviée au paternel qui les avait quittés. Ce sang dont il se vante et dont il embrasse l’héritage avec arrogance et fierté malgré les risques et cette finalité encourue. Hypocrite en effet, là en ce minable conseil bien qu’il se doute que Finneas n’en tiendra pas cas non plus. Il sait cette drogue qu’elle en devient au final, cette vie, ce besoin d’y revenir quelque en soit le prix. Il sait et il devine que ce petit con ne l’est pas tant que ça. Il a compris, Finneas, il en est persuadé, Seamus. Il a compris et pourtant ce n’est pas cette liberté pour laquelle il feint de s’inquiéter. Aucun ennui en ces murs. *Buggers ! Ye better !* Là n’était pas le propos pour une fois, pas seulement du moins. Bien sûr qu’il a lui-même mentionné ces locaux, mais il s’attendait à ce que ces choses-là soient déjà entérinées et qu’il cherche à répliquer sur le reste en premier lieu. Sincèrement inquiet, trop paternel peut etre, réellement concerné pour une fois quoi qu’il se garde bien de le reprendre là-dessus. Et enfin il y vient, enfin il accepte ce répit qu’on lui offre. Après la sérénité de ce refuge, après les rats, apres tout le reste. A en faire froncer les sourcils du quinquagénaire devant tant d’entêtement. Hypocrite encore, Seamus qui feint ne pas pouvoir y voir la moindre ressemblance avec l’imbécile qu’il était à son âge. Qu’il est toujours encore sans le moindre doute. Bornés. Stupides et bornés.

Bornés et cependant les pieds encore sur terre. Rappel à ces réalités oppressantes que le jeune coq vient faire entendre et qui le pousse presque à bondir vers le bureau dont il s’était éloigné. « Buggers ! How could I forget. Sure lad, sure. I’ve yer papers right here for days now. » Parce qu’il y avait songé, Seamus, avant d’oublier. Avant de remettre au lendemain ce qu’ils auraient du traiter plus tôt. Ce contrat en bonne et due forme, cette paperasse officielle qu’il a mis en ordre pour s’assurer que tout irait au mieux. La liasse qu’il récupère dans le fond du tiroir avant de revenir la lui tendre comme une évidence. « There. I’ll let ye read this, give me yers so I can sign it for yer focking P.O. to let ye breath a bit. » Formalités qu’il connait trop bien pour avoir eu à s’y plier lui aussi. Ces rendez vous qu’il est encore à devoir assurer pour ces quelques mois à l’ombre quand il en avait déjà soupé l’années passée. « Yes this is a employment contract and no ye don’t have insurance. Ye want one, ye find a job at Starbucks or something. » Pathétique tentative d’humour puisqu’il n’a pas l’intention de le laisser lui faire faux bond pour aller servir des cafés médiocres au demi-litre. Des bières à la limites, si le Shamrock cherchait à embaucher, il comprenait. Peut-être. A demi. Non sans une certaine vexation que de le voir l’abandonner. Non, il ne fait que plaisanter, le narguer un peu pour entretenir cette dynamique qu’il s’est mis à apprécier. « Just read it, we’ll talk ‘bout it tomorrow. As fer us.. la gamine qu’il revient prendre dans ses bras, la forçant à abandonner sur le sol crayons et papiers, provoquant quelques cris de protestation. We better head back home to feed this wee monster before the witch tries to kill me fer being late on the schedule. » Parce qu’elle veille, celle qui s’est improvisée mere de substitution pour cette princesse qui n’en a plus. Plus férocement que lui peut-être, ce role qu’elle a pris trop à cœur, Jade, qu’il lui concède bien volontiers, trop heureux de voir sa fille si bien entourée, cet amour dont il redoutait d’avoir à la priver mais dont elle ne manque assurément pas. « Ney we already have a babysitter. Pour répondre à sa proposition de tantôt. Pour continuer à parler tandis qu’il l’installe dans la poussette qu’il regrette déjà d’avoir à de nouveau manœuvrer. The wicked witch ‘s taking good care of me princess. Hum ? Ye love yer aunty Jade hum ye sure do lass. » L’index qui presse légèrement le petit nez mutin de la princesse en question. Les lèvres marquées par ce sourire qu’elle sait si bien y faire naitre. Le regard qui revient se poser sur cette autre âme à laquelle il tient finalement plus qu’il ne devrait. « But I’ll keep the offer in mind. » Qui sait. *Ye’re part of the family already, or quite like so…* Ces mots là qu’il garde, qu’il tait. Trop fier, trop sot. « See ye tomorrow lad. I’ll let ye lock behind me. Oh and… keep yer shoes tonight. Mind the rats, they like toes I’ve heard. » Et le rire pour finir, le rire qui résonne, qui le suit jusqu’à ces deux marches à franchir pour sortir et où le timbre enjoué disparait dans une flopée de jurons à l’attention de la poussette qu’il peine toujours à faire descendre.

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‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖