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 to build that sort of home | euros

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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Jeu 10 Juin - 21:56 ▬



to build that sort of home
CODAGE PAR TETRADKE


Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.




Il ne parvient pas à le réprimer, ce bref sourire qui vient s'installer. Il ne parvient pas à s'en défaire, lui qui croit pouvoir pleinement s'élever. Les effluves des anciennes terres qui se rappellent à l'esprit intrigué ; il appréhende les souvenirs, la mémoire tortionnaire qui voudrait pouvoir s'éveiller. Mais rien, rien ne vient entacher cet instant qu'il a osé laisser s'apposer. Il contemple, Eamonn, les affres de quelques années ignorées. Celles qui croupissent dans les mille océans des limbes partagés. Il n'a rien dit encore, silence qu'il a laissé prospérer. Il n'a fait que constater ces quelques vérités, l'azur posé sur les quelques horizons à portée sans qu'aucun regret ne vienne s'immiscer. Quelques heures se sont d'ores et déjà écoulées depuis qu'ils sont arrivés. Quelques heures qui se sont émiettés sur cette route qu'il a tenu à arpenter. Nécessité que cette folie d'ainsi s'y risquer, l'errance qui se rappelle à la conscience qui parvient à y résister. Il se souvient, Eamonn. Il se souvient s'être égaré jusqu'aux bords de ces falaises oubliées. La vue qui intriguait, qui subjuguait. L'immensité qui se tenait à ses pieds, qu'il croyait pouvoir posséder puisqu'il avait trop enduré, trop subi déjà pour ne pas pleinement l'imaginer. Sentiment de puissance dont il s'abreuve, qu'il s'approprie une fois encore – rien que pour pleinement s'y aliéner. Et les rafales qui parviennent à tout raviver, qui renforce cette volonté de s'élever qu'il s'était pleinement approprié. Ce vent et ces effluves de liberté. La renaissance qu'il avait tant cherché et qu'il croit pouvoir enfin empoigner. Volonté, nécessité – réelle destinée en laquelle toutes ses croyances se sont installées. Un soupire, un souffle d'air qu'il délaisse, qu'il perd pour tout expier. Les névroses qu'il abandonne un instant, rien qu'un instant. Il est salvateur, en vérité, ce sentiment de plénitude qu'il parvient à s'offrir quand il pensait que ces quelques pas réussiraient à le briser. Les poignets moins lourds, l'endocarde qui se déleste des appréhensions qui s'étaient distillées. Il s'en remet à la réalité, à tout ce qu'il a guidé sur ses pas – à celle qu'il a mené jusqu'en ces lieux qui lui avaient été chers avant qu'il ne dépasse cette prison qu'il s'était lui-même imposé. Elle, devenue cette clé à cette honte qu'on cherchait à lui insuffler. Elle, la princesse d'argent que les astres lui ont confié, concédé. Elle, l'issue à tout ce qui persistait à peser sur la conscience désolée. Elle à qui il s'en remet, les délicates phalanges qu'il cherche à s'approprier, cette silhouette qu'il invite à le rejoindre jusqu'au bord de ce royaume encore incontrôlé. Parce qu'elle mérite la beauté, cette grandeur ignorée. Parce qu'elle mérite tout ce qui pourrait être dirigé, Reine encore méconnue des contes et recueils qu'il a tant étudié. Elle qu'il vient guidé, qu'il mène juste devant lui – sans pour autant la lâcher. Il guette, sourire qu'il n'a pas senti aussi sereinement s'installer. Magnificence qu'il ne fait que compléter, là, par cet ajout qui manquait. La belle qu'il a guidé, la belle qu'il délaisse avant d'oser ces quelques pas pour reculer. Et il admire, Eamonn – il s'en abreuve, de cette perfection toute trouvée. Il s'y laisse corrompre, l'esprit qui ne peut que s'en émerveiller.

Corrompu, l'homme qui ne jure plus que par ce qu'il s'est mis à admirer. Un pas encore, avant de s'arrêter. Silence qu'il laisse perdurer, les traits parfaits qu'il ne fait que toiser. Charmé, celui-là. Charmé l'homme qui pensait pouvoir tout contrôler – il mentait, s'en rend compte désormais. Elle l'a envoûté, celle-ci, sans réellement pouvoir le comprendre, sans possiblement en avoir eu la volonté. Mais lui, lui qui se laisse baigner dans cette lumière qu'il aurait tant souhaité ne pas approcher. Captivé, Eamonn, par cette aura qui ne fera que l'animer. « Stay exacly where ye are, okay ? » Il a levé la main, geste tendre, attentionné. Nécessité que de la faire rester là où il l'a mené. Tableau parfait qu'il se doit d'encore pleinement imprimer dans cet esprit trop souvent partagé. « Look right in front of ye. » Il désigne l'horizon qui s'y dessine. Il désigne cette allée d'azur, cet autre monde qu'ils n'ont pas à portée – pas même lui, du haut de cet Olympe qu'il s'est lui-même improvisé. « Tell me what ye have in mind, without thinking. » Il demande, il réclame – il veut savoir. Il quémande, Eamonn, cette confiance à une fois encore lui donnée, cette preuve quant à cette union éternelle qu'il croit pouvoir pleinement affirmer. Il veut tout savoir, tout entendre. Il pourrait l'exiger, même, si l'occasion lui était donnée – mais le cœur, le cœur qui surplombe la volonté. Le cœur qui pompe, sans pouvoir réellement se calmer ; trop essoufflé sous cette beauté qu'il ne se lasse pas de contempler. « I want to know all yer mind, just for once. I want ye to let me in. » La voix qui porte, qui brave les quelques vents qui persistent à souffler. Cet air frais qui caresse, qui rappelle toute cette sérénité qu'il parvenait à s'approprier quand, pourtant, les failles du monde s'ouvraient pour tenter de l'y condamner. Elle, si elle savait. Elle est cette lumière qui l'a protégé ; lui, l'enfant que les ombres ont façonné. Différents, peut-être, mais trop liés. À s'en aliéner, O'More qui ne réclame plus que cette grandiose plénitude enfin accordée. Le début d'un règne auquel il a tant aspiré.            





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Euros Roseburry
Euros Roseburry
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road ; un modeste appartement en compagnie de sa fille et de chats qu'elle récupère, sauveuse des errants - elle a une nouvelle colocation avec Alexis
ombres et névroses : hypersensible émotionnelle et physique, à fleur de peau - timide espoir qui se loge en ces pierres, en ces dieux qu'elle prie, ces cartes qu'elle tire - ésotérique âme - positive carcasse - petite et pâle, maigreur aux quelques attributs féminins marqués et au style sophistiqué
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▬ Ven 9 Juil - 3:37 ▬
to build that sort of home
Enveloppe. Gracieuse et divine. Délicate enveloppe dans son voile de douceur. Lové. Lovée tout contre les courbes des quatre vents. Un la compose. Les autres s'élèvent, soufflent jusque dans les cheveux couleurs corbeaux. Électricité d'un bleu, invisibles nuances dans l'obsidienne ternie. Osent. Amas de plumes rigides qui fouettent les joues rosies par le froid frivole. Tignasse raide à l'ordinaire et qui ondule et qui tournoie dans les tourbillons des soupirs du ciel. Enveloppe. Gracieuse et divine. Déambule la silhouette au travers des hautes herbes. Déambule la nymphette au travers de l'étendue, de ces vallons. Tourbières où perce le vert sous le gris de la mer. Cavées rases, pliées, tordues à la main épaisse des dieux qui furent depuis longtemps oubliés. Bon vouloir des pères et assauts ineffables du temps qui passe sur cette terre. Enveloppe. Gracieuse et divine. Euros, là, à la traîne de l'homme drapée de noir. Pieds en cape. Cape jusqu'aux pieds bottés de cuir qui s'élèvent et s'abattent comme le marteau des ancêtres sur le fer nouveau. Le talon dans la boue, la semelle qui s'agrippe, s'accroche aux gisements et aux cailloux grégaires. Rochers qui cassent le plat et la blancheur maculée des sentiers. Longitudes osseuses qui étendent leurs griffes vers elle pour contourner les obstacles naturels. Il l'aide. Il lève le bras décharné, tend la paume vers la jambe nue qui fend la longue étoffe vaporeuse de la robe désormais tâchée. Mousse, duvet de l'émeraude égrainé, écrasé aux mailles du coton tissé. Blanc. Par dessus l'épiderme léché, le genoux qui flanche, qui manque de tomber. Un juron d'entre les lèvres closes et silencieuses ; le salut de quelques éraflures-supplices manquées. Sang sauvegardé, la peau qui se soulage de ses craintes en oubliant les piqûres, becs des fougères-aigles. Moineau qui s'ébroue dans les champs touffues et ses petites pattes qui sautillent à la poursuite du maître des lieux. Comme les ailes d'un noir vautour sur la désolation, le manteau qui bat à la mesure des friselis. Contemplation. Scène dédiée aux sens bien trop éveillés. Scène dédiée au paysage de néphrite et d'argent ; vert et gris, les deux dominants. La beauté matérialisée. L'Irlande dans sa plus pure essence, dans sa simplicité et sa grandeur. Et eux en son sein qui marchent, parcourent, visitent. Eux qui explorent. Eux qui dansent à ses frontières durant des heures.
Enveloppe. Gracieuse et divine. Délicate enveloppe dans son voile de douceur. Lové. Lovée tout contre les courbes des quatre vents. Il la prend. Il l'emmène au plus proche du rebord qu'ils ne faisaient que longer jusqu'à présent. La carcasse placée sur le fil, au dessus des coteaux coupants. La velléitaire guidée, imposée à l'orée de l'un des flancs du monde. Trou béant. Au dessus du vide, au dessus des vagues et des profondeurs d'où s'extirpent quelques lames de calcaire et de schiste. Tranchants.
« Tell me what you have in mind, without thinking.  I want to know all your mind, just for once. I want you to let me in. » Aussi fort que le vent. Aussi surprenant. Aussi froid, aussi intense et éprouvant. Le timbre de la voix comme une prière qui fond dans les tympans. Étrange. Étrange requête sous la contrainte inconsciente de la peur du vide. Manipulation qu'elle ne décèle. Folie qui s’immisce, s'infiltre en son cœur. Un vol. Un recèle. Démence de l’aliéné qui assiège l'esprit faible de la femme éberluée. Aussi fort que le vent. Aussi surprenant. Aussi froid, aussi intense et éprouvant. Il manie bien la langue. Il manie bien les yeux. Marchand de miroirs. Vendeur de verres à l'âme, clairvoyant. Il manie bien la langue et les gens. Il manie bien les yeux, les vœux. Il extirpe des prunelles, arrache les pétales des iris pour en faire des songes, des pensées, des envies de délices. Loisir capital dont elle n'aurait pu se passer en refusant cette offre. Opportunité. Cadeau qu'il a donné en l'invitant en ces landes dont ils partagent l’intérêt. Parenthèse au dessus du monde infernal ; de quoi essorer les convictions, essorer les veines sans penser un seul instant à exister autrement que par passion.
Une inspiration. Profonde. Le nez mutin qui s'exécute et élève sans se baisser, sans vouloir quitter l'horizon pour cet en bas qui tonne, qui hurle dans de trop grands fracas. La houle sur la pierre. Le reflux qui berce et appelle à plonger, se perdre. Y rester. Eaux mortuaires. Closes sont d'abord les paupières. Elle écoute, elle entend. Le danger qui appelle, grisant. Attirant. Prêt à tout pour la faire tomber, pour ces bras meurtriers ; portes noyées vers les cryptiques tréfonds où s'égarent les tarés et les désespérés. Sur la falaise, un sentiment qui s'attarde à toucher la liberté. La vérité abrupte balancée comme un cri à perdre le corps trop contrôlé. Une hésitation première, légère. Et puis elle se force à retirer les filtres et les barrières. Elle se force à le satisfaire et ça peine et ça s'élance. Ca dit, ça parle et ça s'accélère. « I'm... Well, I guess i'm scared. I'm scared of falling... I, I want to hold on to somethin' ! » Un rire. Timide. Un maigre éclat de gêne qui se matérialise en un son cristallin. Tinte le verre sous la voix claire et s'envole. Fugace. Tenace, l'écho qu'il laisse résonner sur l'endocarde des collines, des creux et des monts aux insondables précipices sous les pieds immobiles. Vers l'arrière, elle tend ses doigts, sa main, son bras qui bas légèrement comme une aile portée par d'incroyables courants. Elle cherche à prendre, à attraper, à ce qu'il la tienne pour qu'elle n'est pas à choir en ces abysses sauvages qui paralysent et captivent. Il n'en fait rien. Ca la pousse à persister, à lâcher prise rapidement. Se débarrasser. « But I can't help myself I wan't to look downwards. Its. Its...It's impressive, fascinating, intimidating. It makes me think of you, of your voice... » Le flot des mots qui laisse passer ce qu'il veut savoir. Où il veut entrer. Un rire. Un second qui fait sursauter sa gorge serrée. Tressauts de la poitrine qui déblatère, qui lâche, qui effleure l'inconvenance de la sincérité. « Can...Can I moove now ? »
Enveloppe. Gracieuse et divine. Délicate enveloppe dans son voile de douceur. Lové. Lovée tout contre les courbes des quatre vents. Enveloppe. Elle tente de bouger celle-ci, elle s'en va d'un mètre de ces quelques secondes de laisser aller. Le regard fuyant, la conscience d'un soudain emballement pour ce qu'elle perçoit en trop, en trop grand, trop puissant.

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Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Sam 25 Sep - 19:36 ▬



to build that sort of home
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Elle s'y tient, à cette place qu'il a choisi de lui offrir. Elle s'y tient, elle, l'idiote qui s'est approchée, qui s'est risquée jusqu'aux tréfonds de sa misérable existence. Petite curieuse que les prunelles claires n'ont pas su éloigner, qui semblent même l'avoir forcé à rester ; et peut-être était-ce le cas, finalement. Volonté silencieuse qui n'a fait que s'animer sans pour autant faire entendre son glas sacré. Aussi, il contemple. Il contemple cette luminosité, cette ombre qui s'y tient comme pour parfaire ce tableau désormais voué à changer. Là, dans l'esprit instable de celui qui s'est paralysé ; il y a cette nouvelle version du paradis qui vient s'imprimer. Comme un signe, comme un éclair délaissé par celui qu'il s'apprête à remplacer. Tout-Puissant qu'il se sait destiné à être puisqu'il détient les seules et uniques vérités. Et peut-être l'a-t-elle perçu, elle ? Parce qu'elle est clarté, parce qu'elle est cette intelligence dont ces autres sont dépourvus, chiens galeux robotisés. L'y voilà émerveillé, pour la première fois depuis longtemps. L'y voilà captivé, Eamonn, par ce que les prunelles peuvent enfin admirer, ce fracas qu'encaisse la notion du temps. Il n'y a plus que ce vent qui persiste à frapper. Il n'y a plus que cette grandeur qui soit à portée. L'immensité d'un monde, comme un rappel de ce qu'il pourrait s'offrir, de ce qu'il devrait s'approprier. Et elle. Elle que le regard couve, elle que l'azur détaille sans plus aucune honte, sans retenue puisqu'elle se tient au beau milieu des abysses qu'il s'est risqué à dévoiler. Il l'a guidé, l'inconsciente, jusqu'au cœur même de cette cage dont il ne s'est jamais défait. Prisonnier, Eamonn, de cet infini qui pèse autant qu'il apaise. Immuable, alors, la carcasse qui n'a pas bougé. Immuable, celui-là, malgré ce qu'il croit sentir s'activer sous les côtes d'ordinaire délaissées. Il tique, manque d'en suffoquer sous cet élan brutal qui s'est imposé. Il tique avant que cette petite voix n'ait à se rappeler. « I'm... Well, I guess I'm scared. I'm scared of falling... I, I want to hold on to somethin' ! » Pas un rictus, néanmoins. Pas même une légère courbe sur les lèvres malgré ce rire mutin qui s'élève. Non, il ne fait que guetter, obnubilé par cette vision qui lui est conféré. Il tient sa place, cette position toute trouvée. Il lutte, en silence, contre ce qu'il ne peut nommer – ce qui s'anime sans qu'il ne puisse y parer. Sentiment sans nom, émotion sans raison. Le croit-il, lui, l'être qui nourrissait les ombres de ses infamies et qui pensait ces banalités bien trop éloignées de ce à quoi il était destiné. Vient alors ce soupçon d'horreur, cette parcelle de peur qui s'empare de l'instant partagé. La petite main qui cherche à obtenir ce soutien, ce pilier qu'il pourrait être pour l'esprit qui doit se sentir oppressé. Non, il n'a pas avancé. Enraciné sous le scintillement d'un jour qui semble mourir sous ses yeux. « But I can't help myself I wan't to look downwards. Its. Its...It's impressive, fascinating, intimidating. It makes me think of you, of your voice... » Et ça perce, ça s'enfonce sous les chairs pour pleinement s'imposer. Aiguille fine et invisible qui pique la coque noircie qui enveloppait le muscle terrifié. Soufflé, l'homme, par la tempête qui vient de s'élever. Soufflé, déstabilisé – une première pour le marbre qui semblait ne pas pouvoir être terrassé. C'est l'ego qui accueille avec appétit ce qu'elle vient de confier, ce qu'elle a laissé bravé les rafales silencieuses jusqu'à l'être quelque-peu paralysé. Pourtant, il vient se dessiner, ce sourire improbable sur les traits d'ordinaire si figés. « Can... Can I move now ? » Silence qu'il fait perdurer – rien que pour une seconde, peut-être deux. Un silence devenu besoin pour que l'essence de tout ce qui s'est animé puisse, de peu, s'apaiser. Que cessent ces embardées, ces effroyables élans chavirant sous la carcasse si froide et déformée.

Un pas. Elle n'a fait qu'un pas pour lui revenir, pour s'éloigner de ce qui continue de gronder dans les profondeurs qu'il lui a fait admirer. Un pas seulement pour rappeler à l'esprit sa motricité. Parce qu'il s'anime, Eamonn. Lui aussi s'y risque, récupérant cette main qu'elle tendait un peu plus tôt – imposant sa présence dans cette incroyable peinture qu'il détaillait. Et la peau frisonne, réinstaure ce règne de quelques pulsations incontrôlées. Sans un mot, sans une parole pour défaire la sérénité qu'offre ce moment volé à l'éternité. Il s'y risque, Eamonn, malgré cette brève distance qu'il avait su tenir depuis les premières rencontres, les premières audaces de la demoiselle dont la joue est finalement effleurée. Tendre caresse que les phalanges n'ont pas pour habitude de concéder. Et pourtant, ça semble inné. Là, sous la pulpe des doigts se dresse cette espèce d'évidence qu'il ne semblait pas comprendre. Il croit voir au-delà de ce qu'elle parvenait à lui dévoiler, il croit pouvoir lire tout ce que l'âme s'est mise à fantasmer maintenant que ce sort, par les falaises, s'est ancré. L'azur qui cherche à s'en abreuver, qui tient les prunelles qui lui sont à portée. « Now, ye can feel it. » Non, il ne réprime pas réellement ce rictus qui lui vient, cette espèce de fierté qui semble s'emballer à mesure qu'il détaille ces pupilles dilatées. « On the edge of one of the world's frontiers, ye've finally let yer soul talk. » C'est sa vision qu'il vient implanter dans ce qu'il croit pouvoir s'approprier – une âme à façonner, à guider vers les sentiers dorés qu'il croit pouvoir assiéger. Et elle, elle qu'il pourrait y emmener puisqu'elle reflète, en l'instant, tout ce qu'il n'osait espérer. Cette clarté sauvage et grandiose que les prunelles n'ont jamais su accrocher – jusqu'alors. Il persiste, celui-là, ce qu'il a commencé à lui distiller. La main qui se fait lente, contrôlée, pleinement consciente pourtant de ce qu'elle vient apposer mais il ne fait que suivre ce que les songes qu'il croit pouvoir entendre se risquent à lui confier. Les siennes, de pensées ; celles de la Belle qu'il persiste à toiser. « This is what I call life, Euros. Ye wanted to know the way I see things, now ye can understand it. » Persuadé qu'il en devient pour ce qu'elle a laissé lui échapper, pour ce qu'elle s'est risquée à confier quand le cœur et l'être tout entier se laissaient enfin oppresser.            





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Euros Roseburry
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▬ Sam 25 Juin - 3:37 ▬
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De la parole aux actes. Des abysses aux cieux. Du vide aux yeux. De la mer aux dieux. Attrapée in-extrémis. Attrapée aux extrémités de ce corps extrait, extirpé du bord, de ce dangereux précipice. Ramenée, volte face à la volée sur le visage qui se dérobe au paysage défait. Pendue à l'horizon et ses insondables secrets, prête à plonger pour être finalement repêchée par celui qui l'y jetait. Eloignée de l'arrête tranchante du rocher, Euros chancelle et s'accroche à la main qui la tenait, celui qui veut nourrir, qui veut qu'elle serve à ses méfaits. Les poumons cherchent l'air qui lui manquait. La gorge s'abreuve de ce qu'elle même coupait. Comme plongée un instant dans les eaux qui se déchainaient sous ses pieds, la femme remonte à cette surface d'un monde qui se soustrait à bien des réalités. Comme un phare dans l'obscurité, le gourou s'affaire à l'attirer contre lui, à la toucher, la caresser pour la première fois depuis qu'ils se sont rencontrés. Nouvelle proximité. De la parole aux actes. D'une philosophie à la tangibilité. Un parchemin. Une carte tracée par la pulpe des doigts froids sur la fille transie d'émois et de légèreté.
Un rire. Un rire fendille les tambours du vent contre les tympans. Un rire accompagne les rafales, le claquement des tissus, le tourbillon des cheveux envolés et des feuillages affaissés. Un rire vient donner sens à ce qui vient d'être dit... Au bord de tout, contre les frontières d'un pays. A la mort et sa lisière c'est là, c'est là que se trouve la vie.
« I want to kiss you. » De la parole aux actes. Des lettrines dessinées par les labiales jusqu'à l'impression sur le papier de coton. De la parole aux actes. De la plume entre les incisives jusqu'au vélin d'albâtre. Les enluminures des lèvres rouges. Les arabesques des gestes de mâchoire qui dessinent, qui tracent sur l'homme de lettres. Un parchemin. Une carte tracée par la pulpe des doigts froids et transis d'émois. De la parole aux actes. Le regard qui jauge l'autre durant une simple milliseconde de pure et intense liberté ; Euros embrasse Eamonn. Libérée. Les paumes se plaquent contre les joues rasées ; là où l'épiderme vient tout de même s'érafler sous les aspérités. Un baiser. Un seul. Long, prolongé par les volontés, cette envie de s'échanger, de s'appartenir et de posséder. Un baiser. Un seul. Une minute passée sans que le vent ne vienne frôler les bouches enlacées.
De la parole aux actes. Un pas suffit pour la faire reculer. Les talons qui s'étaient élevés s'abaissent pour retrouver la hauteur qui est la leur ; celle du sol, de la terre ferme où s'agite la tourbe et la terre humidifiée. Les pommettes osseuses de l'une tendue vers celles de l'autre. Le bleu du ciel tendu vers celui de l'océan. La voûte au dessus des deux étranges amants, ces deux âmes qui se cherchent sous le firmament. Un baiser. Un seul. Achevé. Euros regarde l'homme non sans appréhender sa réaction face à ce qu'elle vient d'exprimer. Mais il ne fait rien. Il ne dit rien. Le silence vient se lover contre son faciès de pierre. Un rictus s'y est simplement apposé. « I admire you... You're like... the beginning of a storm. Big. Electric. Fascinating. Unfathomable and fathomless. » Un second pas en arrière. La brise vient à nouveau taper entre eux qu'elle vient de séparer. « You're quite a creature Mister O'More. I admire this controlled energy of yours. »

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Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Dim 26 Juin - 17:41 ▬



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Royaume des terres, royaumes des mers. Un empire sauvage, délaissé aux brises qui ont à tailler les roches oubliées. Au bord du monde, par delà les précipices que beaucoup se sont mis à craindre – lâches et petits, inutiles, sans intérêt pour ce dessein, cette finalité qu'il tient à honorer. Immensité à portée de main, les phalanges qui voudraient pouvoir caresser cet horizon dévoilé. Sous l'herbe courbée, les mille et un pas qui s'y sont d'ores et déjà aventurés ; et elle. Silhouette qui jure presque sur ce tableau que la mémoire s'est mise à choyer. Une erreur, une nécessité. Il aurait dû l'en tenir à l'écart, il se devait de l'y mener. Les liens qui ont à s'enfoncer, lianes embrasées qu'il veut voir marquer les chairs – mais la sienne qui pourrait tout autant s'y calciner. Pour la première fois, les doutes s'élèvent, torturent la conscience qui tente cette ultime défense face à ce qu'il vient d'orchestrer. Les remparts sont à lever, les barrières à renforcer. Les émotions à destituer de leur misérable légitimité. Mais elle, encore. Elle, toujours depuis que ces landes sont retrouvées. Elle dont le rire s'impose, résonne de ce tintement léger – trop plein de vie qui touche quand il se devrait pourtant de ne rien y trouver. L'humanité éclaire, balaie toutes ces parcelles d'opacité qu'il pourrait avoir à semer. Elle en deviendrait effrayante, cette fine silhouette qui se tient à ses côtés. I want to kiss you. Comme une prière qu'elle vient chantonner, litanie discrète qui s'amuse à joncher les parois de l'encéphale captivé. Il sait, se souvient de tout ce que cette vue pourrait avoir à éveiller ; ces éclats d'argent que la brume dépose sur ces matières embrassées. Il n'a rien dit, n'a rien fait. Il a tenu ce silence, immuable qui ne fait que contempler, qu'apprécier la manière dont les veines se laissent gangrener. Il craignait pour sa stabilité, pour tout ce qu'elle pourrait avoir à faire vibrer ; mais démence s'abreuve à ce qui lui est dévoilé. Il n'a rien dit, n'a rien fait ; et les lèvres se sont scellées. Sous le chant des vents affolés, sous le fracas des vagues suicidaires au-delà des falaises déchirées – il n'y a que ces souffles emmêlés, que ce poison qu'il déverse aux pulpes que les siennes ont à s'approprier. Sans l'avouer, l'éternité qui dépose son joug sur l'esprit qui croit encore pouvoir tout dompter. Il s'y laisse perdre, il s'y laisse prendre – parce qu'il est persuadé d'avancer, Eamonn, sur ce sentier souillé que manipulation se plaît à entacher. Le sort est parfait, les liens font alors rougir l'épiderme qu'ils avaient à enserrer. Elle est sienne, il saura le revendiquer jusqu'à ce que les chairs puissent être lacérées. Alors il l'a osé, cette emprise. Tendre caresse que les phalanges sont venues déposer sur la joue, sur ces traits condamnés. Sans sincérité, en un leurre qui porte l'image de cette dernière pour tout accentuer. Elle est sienne, clé de cette folie qui saura un jour pleinement s'exprimer. À en oublier l'instant, le monde, ces clairières bravées – les seules qu'il soit à même d'apprécier. À en oublier ce tout qui pourrait encore le faire chanceler ; la conscience encensée. Jusqu'à ce souffle retrouvé, jusqu'aux nouvelles caresses des traits venteux sur les corps qui ont à se séparer. « I admire you... Transcendé, l'être qui ne peut que s'y concentrer. Captivé par ces paroles qu'il refuse de laisser s'effacer. You're like... the beginning of a storm. Big. Electric. Fascinating. Unfathomable and fathomless. » La respiration alarmée, ce sourire qu'il ne peut réellement dompté. Brève courbe sur les lippes qui, sans avoir à forcer, se sont animées. « You're quite a creature Mister O'More. I admire this controlled energy of yours. » Oh, si elle savait. Si elle ne pouvait ne serait-ce que voir tout ce qu'il pourrait avoir à dissimuler – la pourriture derrière ces scintillements qu'elle croit pouvoir contempler.

Et, finalement, il y a ce nouvel air qui s'appose sur ces prairies désolées.
Comme une promesse que l'intouchable en vient à murmurer.
Les lignes directrices qui se sont matérialises, qui lui sont presque confiées.
Une première âme que le temps aura à molester, que ses volontés auront à écraser.
Pion que les paumes pourront lentement mouvoir jusqu'à le laisser tomber.
Jusqu'à ce que le roi à défaire ne soit privé du moindre bouclier, de la moindre sérénité.

Deux pas qu'elle avait fait pour s'en écarter, un pas de plus qu'il ose pour s'en rapprocher. Tempête plus proche qu'elle ne l'a jamais été, prête à tout dévaster, à tout emporter pour parfaire ce chaos qui l'a si aisément charmé. Un pas de plus, les peaux qui pourraient se retrouver – mais seules les mains s'aventurent aux pommettes qu'elles forcent légèrement à lui faire face, à ne pas laisser ce regard en dévier. C'est l'âme qu'il veut marqué, l'âme qu'il tient à quérir pour satisfaire cette soif qui s'est mise à tout assécher. « Ye have no idea of what I can be, what ye can become. Ce ne sont que des murmures, que des souffles délaissés proches des lèvres qui cherchaient les siennes, qui déposaient leur asservissement contre l'entité que les âges n'ont qu'affaiblis, humiliés. Les inspirations sont brèves, irrégulières. Les expirations précipitées, teintées de tout ce qu'elle s'est mise à exalter. Un pas de plus, précipice avec lequel il tient à flirter. Ye just have to trust me. Elles s'effleurent sans pleinement s'enlacer. Il joue avec les sens puisqu'ils sont exacerbés. Let me show ye what ye can be, who ye really are. More than alive, something near than an glorious everything. » Tendancieuse proximité qu'il ne fait qu'appuyer. Un pas, un dernier. Le vide qui appelle, qui réclame les chairs à dépecer. Le vide dans le dos de la petite chose qu'il a entraîné. L'immensité à laquelle il fait face, dont il l'a détourné. Parce qu'il est l'éternel, parce qu'il doit l'être pour ce regard qu'il n'a pas quitté. « Look at me. » Parce qu'il croit l'entendre, le chant apeuré des battements qui se sont mis à gronder. Tonnerre qui s'impose, qui dérange jusqu'à cette étrange paix qui peut avoir à gouverner. L'emprise qu'il laisse s'immiscer, dépendance qu'il cherche à distiller sous l'épiderme que les maigres rafales persistent à torturer. « Ye just have... to trust me. » Et il y revient, de lui-même. Il s'y risque, s'y emploi à parfaire tout ce qui vient d'être sollicité. Les mots résonnent, cette admiration offre à cette gloire ce nouvel écho que rien ne saurait chasser. Plus vivant qu'il n'oserait l'avouer, lui qu'on idolâtre, lui qu'on implore – lui qui veut s'octroyer ce titre qu'on lui a retiré. « Ye said ye was scared, scared of falling. Ye wanted to hold on to something. I hold ye, right now. Look at me. I'm what's holding ye in that exact moment. » Tout et rien, les parfaites paroles qu'il délaisse pour accentuer tout ce qu'elle s'était mise à proclamer. Parce qu'il est l'immensité, parce qu'il sera le lien qu'elle trouvera en cette existence – parce qu'il veillera à devenir ce venin jusqu'à ce que la voie vers le roi de l'échiquier puisse être renversé.             





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Euros Roseburry
Euros Roseburry
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road ; un modeste appartement en compagnie de sa fille et de chats qu'elle récupère, sauveuse des errants - elle a une nouvelle colocation avec Alexis
ombres et névroses : hypersensible émotionnelle et physique, à fleur de peau - timide espoir qui se loge en ces pierres, en ces dieux qu'elle prie, ces cartes qu'elle tire - ésotérique âme - positive carcasse - petite et pâle, maigreur aux quelques attributs féminins marqués et au style sophistiqué
cicatrices : 212
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▬ Jeu 21 Juil - 2:21 ▬
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Le regard étreint. Le bleu a des mains. L'océan déchainé sur le petit matin. Des ongles par delà les brumes. Des phalanges osseuses par dessus l'écume. Le regard étreint. Eamonn éteint. Il éteint l'âme emplie de ces amours dans les bourrasque d'hiver. Ces amours divers. Ces amours humides par la pluie des pleurs. Cette passion passée, ces années délétères. Ces parenthèses. Antithèses éphémères. Tourbier. Bourbier. Ces amours pareils aux herbes qu'il écrase d'un pas conquérant sous ses pieds. Il ne la quitte pas. Il la pousse, la renvoie au bord du précipice. Il envoie tout bouler. Il est ces maigres cailloux qui dégringolent dans le fossé. Il est ces craquelures, ces fêlures, ces fracas de la pierre dans la mer agitée. Il est le sac qui capture. Il est le ressac qui annonce l'impur. Il n'est que pure folie. Il est ces multiples éboulis de caillasses que la houle punie. Sulfure. Ignominie. Malin. Souillure sur dolomie.
Le regard étreint. Le bleu a des mains. L'océan déchainé sur le petit matin. Des ongles par delà les brumes. Des phalanges osseuses par dessus l'écume. Le regard étreint. Eamonn éteint. Elle se fait happer. Sirène dans filet. Algue ballotée par les paroles et les pensées. Par le vent et les indicibles marées. Elle se fait happer. Les mots fustigent et battent la brise, maintiennent la captive désormais éprise. Eprise. Prise. Soumise. Lyse de l'altise qui croque l'alise. Femme sous emprise.

« Hold me. » Ce n'est qu'un murmure. Un bref filet d'air. Un court cordeau entre les lèvres de merise. Les dents croquent le fruits aux airs défendus ; une pomme, une cerise. Le jus dégouline. Poison au gosier. Goulue ivre à sa guise. Le regard étreint. Le bleu a des mains. L'océan déchainé sur le petit matin. Des ongles par delà les brumes. Des phalanges osseuses par dessus l'écume. Le regard étreint. Eamonn éteint. Il y arrive. Il y parvient. Il s'insinue le serpent, son serment qui siffle sur sylphide asservie le prenant pour simple sage. Un séduisant savant. Il y arrive. Il y parvient. Elle se sent importante. Elle se sent exister là où l'équilibre brisé peut tout condamner.
« Hold me tight. » C'est désormais une plainte, une supplique face au supplice qui l'atteint. Elle veut être retenue Euros. Elle veut que l'on tienne à elle, qu'on l'étreigne, qu'on l'entraine. Elle veut s'accrocher. Elle veut adorer, saisir. Elle veut aimer et qu'on l'aime en retour. Elle veut être retenue Euros. Elle veut être regrettée, pleurée ; signifier à en tomber.
Alors les paumes viennent s'amarrer aux côteaux des joues. La silhouette vient s'échouer sur la jetée. Le bateau vient chavirer. Stomates d'épidermes. Elle harpe à renverser. Là, au sol, la ceinture se défait. Les gestes repoussent les tissus ; pourtant, le coton ne tombe, il ne se déleste pas des corps. Il est remonté, descendu, plié, froissé, façonné pour ne laisser que les quelques parcelles de chairs tendues. Dénudées. Dénuées de couverture pour que la rencontre se crée entre les deux natures. Et derrière un pan de chemise, elle croit l'apercevoir. L'objet des désirs. Celui qui se tend, celui qui n'attend pas tant alors que l'homme, sur elle, s'étend.

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Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Jeu 6 Oct - 21:24 ▬



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L'instinct réclame la perdition, grandiose immensité qu'il tient à frôler – rien qu'à effleurer. Phalanges divines qui veulent s'emparer de ce qu'elles ont pu laisser s'échapper, un rôle, un trône, une couronne d'épines et de souffre, un tout que ce souffle-là parvient presque à rendre plus réel. Parce qu'il s'y accroche, parce qu'il ne fait qu'un peu plus s'y enliser. Déraison soudaine qui prend les songes et l'endocarde pour cibles, qui s'affairent à trop les animer. Trop, bien trop – conscience embrasée. Il toise et il guette. Il s'ancre contre les pores, s'immisce en venin jusqu'en plein cœur des chairs à portée. Il corrompt jusqu'à l'essence de cette petite étoile encore timide, tremblante sous les paumes assurées. Un souffle, un soupçon d'humanité. Un souffle et tout devient presque inimaginable, presque parfait. Un souffle, et ses propres sens succombent à ce qu'il tentait d'insuffler – ces croyances tenaces, tendancieuses et infectieuses. Prière résonne, chantonne. Prière s'élance par-delà les quelques vents levés, le chant des rafales qui contre les falaises viennent se briser. Grandiose sérénité qui enivre et asservit. « Hold me tight. » Il n'y résiste pas, l'instinct aux commandes maintenant que les flammes se sont levées, léchant de part et d'autre la carcasse d'ordinaire si froide, si inanimée. Celle qui tremble, qui se précipite contre la créature qu'il cherchait à faire ployer. Elle guide, mène jusqu'au cœur des terres désolées. Et lui ne peut encore qu'un peu plus s'y enfoncer, instinctive avancée qui mêle les pulpeuses, qui cherche ce souffle auquel s'enivrer. Il s'est perdu dans cette petite idée, celle trop bien implantée – ce besoin d'être entendu, écouté, prié, encensé. Il s'est laissé prendre par les paroles qui furent énoncées, ces quelques notes qui accentuaient la folie qui gangrène encore les veines avec avidité. Jusqu'à tout orchestrer, cette névrose légère qui rappelle l'humanité, les nécessités – l'effet des charmes sur l'enveloppe marbrée. Le souffle est irrégulier, indomptable qu'il tient pourtant à dissimuler, à laisser s'échouer contre les chairs du cou où les pulpeuses s'égarent. Elles n'ont pas leur place, les séquelles du passé – elles peinent à s'avancer, à briller par delà cet instinct retrouvé. Un et entier, vêtu de cette aura qu'il a tant réclamé. Dieu très ancien, créature des profondeurs qui n'existe que par elle-même et non pas par ces souvenirs bafoués. Là, à trop avancer, à s'approprier cette petite chose, proie volontaire qui s'offre aux caresses que les mains ont déposé, à cette possession qu'il tient à pleinement acter – qu'il termine par achever. En un souffle arraché, en une plainte sacrée. Danse qu'il ose pour tout accentuer, tout imprimer contre cette silhouette qu'il cherchait à damner. La peau qu'il se met à réclamer, que les paumes tiennent à marquer, à putréfier rien que pour pleinement avoir à la revendiquer. « I got ye. » Qu'il susurre, marque du timbre contre les songes au cœur desquels il espère complètement s'immiscer. « I got ye... » Par nécessité, par instinct ; la voix tremble de toutes ces émotions enflammées. Il croit le sentir battre, effrayé autant qu'inspiré par le parfum qu'il parvient à humer. Vivante l'enveloppe trop longtemps éteinte, enfin, sans qu'il ne soit à même d'admettre la part de responsabilité qu'elle pourrait avoir dans ce cercle qui vient de se sceller. « Say it. » Pour tout accentuer, pour que les sens puissent une ultime fois se mettre à flamboyer.             





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▬ Lun 10 Oct - 18:57 ▬
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Fenêtre. Sur mer. Sur ciel. Allongée là, le dos au dessus d'immenses pierres. Fenêtre. Sur mer. Sur ciel. Sur l'épaule qui s'appose tout contre la bouche. Sur le souffle qui vient, qui pèse lorsqu'il la touche. Sur ce corps qui s'agite et bouge, qui l'emmène au creux d'une certaine forme d'étreinte, l'oubli d'une couche. Fenêtre. L'on dit que les yeux sont la fenêtre de l'âme. Le commun des mortels se caresse et s'embrasse mais aucun ne se regarde suffisamment longtemps pour que les cœurs s'embrasent. Fenêtre. Elle le laisse au hublot de ses émotions aussi longtemps qu'il désire sonder ses songes et dévotions. Elle le laisse accéder à Elle. Casser les vitres du bleu, le verre de son bec de freux. Elle le laisse accéder à Elle. Le second à pouvoir plonger au lagon, s'abreuver des gouttes et des mélopées ; glisser sur la roche d'albâtre humide des diluviennes. La pluie s'abat au carreau des prunelles ouvertes à s'en noyer. Les cheveux s'emmêlent dans les tiges et l'herbe ; le brun avale le vert, les lianes se trempent et s'imbibent de terre. Fenêtre. Sur mer. Sur ciel. Le crâne allongé sur la tourbe, l'iris brumeux suspendu aux nuages gris et tempétueux.
Elle le laisse accéder à Elle. Un chant, une voix, une parcelle de désir concédée où la tenue est abandonnée dans son entièreté. Les boutons se sont arrachés à être trop tirés par les assauts rythmés de l'homme. Le tissus s'est fendillé sur une branche, sur une ronce; sur un galet que le temps n'a pas poli. Ecartés sont les pans des tissus. Ecartées sont les colonnes où vient s'échouer l'explorateur pris d'avidité. Nue. Le manteau qu'elle retire en se redressant, les manches de sa robe fleurie qu'elle fait rouler, qui s'essorent sous les gestes rapides et désarticulés. Nue. Elle peine à se déshabiller Euros. Elle peine à laisser tomber ce qui la protège du froid, de la crasse, de ces lamelles de fougères battues par le vent levé.
Elle le laisse accéder à Elle. Fenêtre. Il obtient son âme, peut appuyer son regard sans qu'elle n'ait à s'en détourner. Elle le laisse accéder à Elle. L'ordre résonne contre la tempe où ruissellent les mèches collées. Le timbre trémule avec l'orage, tremble avec le ressac en contre-bas, déferle avec les vagues. Il réclame, demande. Il veut posséder sans conditions, sans âges. Elle veut lui donner, sans rétention, sans dommages. "You got me... All of me."
Dans un mouvement, accompagnant les siens, se laissant prendre à cette version d'humanité, se laissant envahir comme tout le monde le fait depuis l'éternité ; Euros s'appuie sur ses coudes, sur ses bras, sur ses paumes. Elle glisse mais se retient. Elle marque ses veines d'un peu de vert, elle frotte sa main d'un peu de soligène. Elle veut sentir l'averse contre son dos, quitter le grattement des bruyères contre ses cuisses habitées. Elle veut que sa colonne se fasse battre par les bourrasques et les giboules. Elle veut être au dessus de lui, au dessus du monde, au devant de cette falaise qui donne sur l'océan et l'éther. Elle veut voir à quel point ils sont proches du bord, à quel point plaisir et peur se corroborent. Elle le laisse accéder à Elle.

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ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Mar 11 Oct - 0:06 ▬



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Rafales chantonnent leur douce et terrible mélopée. En un grondement silencieux, en un cri étouffé – en quelques gémissements partagés. Sous les plaintes, sous les murmures que le plaisir essaie de semer : une craquelure. Une faille. Si minime, si étroit. Passage ensanglanté jusqu'à l'endocarde putréfié. Sous l'air du vent et des marées, la pierre que les côtes surplombaient se brise. Dans la terre s'enfonce les griffes, malédiction s'étiole ; rien qu'une seconde, rien qu'un instant. Une seconde de plus, et les phalanges se colorent de terre, de vert. Le ciel, alors, espère. Il veut rendre les ailes à celui qui s'était effondré, à celui qui s'était laissé corrompre à la perfidie des profondeurs en l'instant répudiées. Un répit, un repos offert à l'humanité qui étouffait. Un répit, un repos dans ces ténèbres qui asphyxiait ; un battement. Un seul et unique battement pour gonfler les veines de ce qui semble ne plus pouvoir couler. Rien qu'une fraction de temps. Mais l'esprit est vil et les malins tenaces. Affamés, si voraces. Créature réclamait, proie charmée lui a donné. Les notes grondent, s'ancrent dans ce soupçon d'éternité volé. Il s'en abreuve, laisse les foyers infectés s'en imprégner. Les chaînes des démons se referment, retrouvent les poignets – et l'humanité ploie, s'abaisse au règne qui reprend, à peine dérangé. L'ascension plutôt que la passion. Et pourtant, craquelure reste, dissimulée par les ombres qui se sont remises à gouverner. Une marque de l'instant que les jours, les semaines, les mois même finiront par révéler ; qui sait. « You got me... All of me. » Un frisson, enfin, comme une apparition. Marque flamboie avant de se faire discrète, marque lacère les chairs puisque la conscience, ailleurs, est captivée. Démence qui savoure ce qu'elle a pu arracher ; rien que des mots, des mots qui nourrissent l'entité installée. « Say it again... » Assoiffée qu'elle est, celle-ci, des croyances qu'il semble à même de s'approprier. L'âme et le cœur, les chairs et les songes dans la foulée. Transcendé. Mémoire éteinte qui n'offre alors que ce silence serein, et les maux ne sont plus qu'échos de ce qui fut, de ce qui a été. Magnifié. La danse accentuée, qui subsiste à tout arracher. Beauté dénudée que les cieux à peine découverts auraient alors à envier. Belle, celle qu'il persiste à s'approprier. Digne de cette attention concédée puisqu'elle y cède, puisqu'elle fait le choix d'un peu plus s'y égarer. Mais elle s'anime, quitte cette place qu'il lui offrait. Elle se meut, petite plante acculée, elle appose cette hauteur qu'il n'a pas l'instinct d'empêcher. Subjugué, en vérité. Caresses s'apposent, courent sur l'épiderme marbré que quelques tissus ont abandonné. Les prunelles s'y sont levées, l'azur qui s'éclaire sous les lueurs réanimées. Elle danse, la nymphe qu'il approchait sans imaginer, sans savoir qu'Il l'a veillait. Elle danse, persiste à tout accentuer des hanches habiles qui n'ont de cesse à parfaire ce ballet. Elle danse, Euros que les pensées en viennent à nommer, et dans son dos semble s'éclaircir l'horizon jusqu'à aveugler. Une auréole au-dessus des traits de la napée que le plaisir s'amuse à tirer. Comme un signe, comme un message voilé. Comme une menace d'un Dieu bafoué envers ce qui gangrène l'éther de l'âme depuis tant d'années. Une bénédiction que l'humanité acclame dans les tréfonds de cette carcasse exaltée, une lumière meurtrière pour tout ce qui ronge encore les restes de cette ancienne bonté. Partagé, entre deux mondes, entre deux réalités. Émerveillé, à s'en redresser, Eamonn – changé. Rien qu'un instant, rien qu'un moment. Rien qu'un moment à s'extirper de cette souffrance à laquelle il s'est accommodé. Et les lèvres réclament ces baisers arrachés quand les derniers pas sont imprécis, presque précipités. Il guide et accompagne. « I find ye... » Il guide, il guide et s'embrase jusqu'à l'étreinte de l'extase. S'envolent ces dernières notes que le vent emporte avec lui. Léger et apaisant, un voile sur tout ce que l'enveloppe qui tremble peut avoir à cacher. Si elle savait, mais les éclaircies ne sont que momentanées. Si elle savait, et elle sera sienne jusqu'à ce que son dessein ne touche à sa fin. « ...I got ye. » En un murmure abandonné contre les pulpeuses embrassées. En un chuchotement que les brises ne parviennent à chasser – entre volonté et jeu, entre réalité et leurre savamment disposé. Elle sera sienne, parce qu'il le veut, parce qu'elle le doit : pour lui permettre sa réussite – ou son trépas.              





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