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 vanishing graces

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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 726
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 19 Jan - 4:17 ▬



vanishing graces


IT'S HARD TO BELIEVE THE AMERICAN DREAM IS A KILLING MACHINE. WE'RE ALL FALLING IN LOVE WITH A NEW DISEASE AND IF IT'S KILLING YOU, THEN IT'S MURDERING ME. IT'S ALL GETTING SO UNBELIEVABLE, WE'RE HAVING SO MUCH FUN, STARING DOWN A LOADED GUN AND YOU DON'T SEE THAT IT'S KILLING YOU. »
(sarasvati)


Quelques gouttes qui perlent, qui s'écorchent contre les joues creusées. Amaigrie, la silhouette qui n'a fait qu'errer – ombre oubliée dans les méandres de ce misérable théâtre, ce soir inanimé. Elles se sont évanouies, les silhouettes qui y traînaient, nombre incalculable de pièces qui s'achèvent sur cette nouvelle pluie diluvienne. Et lui, lui n'a fait qu'un peu plus s'enfoncer dans les profondeurs des ruelles autrefois arpentées. Quelques souvenirs qui se ravivent, qui viennent à titiller l'âme sans qu'il ne puisse y parer. Il se souvient de quelques rires, de quelques paroles, de bien des conseils qui lui furent concédés. Il se souvient de cet ancien temps, Phoenix, lorsque les ombres ne faisaient que chatouiller sans pleinement s'immiscer. Tout n'était que jeu, les obstacles en défis qu'il aimait à relever. Force qu'il possédait, puisée dans sa naïveté, dans l'innocence qui gardait ses mains loin des mille et un péchés. Quelques erreurs amenées, assumées. Quelques erreurs vers lesquelles il s'était abandonné, c'est une vérité, mais qu'il parvenait à réparer – la volonté en maîtresse sur les pensées aliénées. Ancien temps qui se rappelle, qui aime à s'ancrer contre l'encéphale désormais brisé. Il ne reste rien, rien des lueurs qui un jour ont éclairé les sentiers sur lesquels il se risquait – la curiosité, la détermination de tout voir, tout entendre, tout savoir pour peu que ça puisse lui servir, pour peu que ça puisse le sauver. Davantage le faire avancer. Et le voilà désormais, l'oiseau des légendes égarées. Le voilà désormais à ne plus savoir quel chemin emprunter, l'indécision qui s'emmêle au vortex de bien des regrets. L'amertume sur le bout de la langue, ces effluves inspirées qui rappellent inlassablement le parfum des enfers qu'il avait foulé, effroyables sillons de cendre. Il en tremble, là, dans cette quête vaine de rédemption que l'âme n'a cessé de quémander. Le cœur qui s'y refusait, qui a fini par y céder. Il en tremble, l'oiseau éperdu, sous les quelques rafales désolées de ce début d'hiver à peine enclenché. Il en tremble parce qu'il croit pouvoir y succomber, en l'instant, sous le poids de tout ce qui vient à peser. La mémoire qui s'étiole, qui efface ce qu'elle avait laissé s'installer – ces instants trop rares qu'il n'a jamais fait que briser. Plus de rire, plus de confidence, plus une marque de cette joie qui autrefois parvenait à l'encenser. Il ne reste plus que le sang, la rouille sur les mains qu'il croit encore trop bien implantée. Les doigts qui suintent la chaleur de ce qu'il a fait couler, par folie, par nécessité ; sous ces névroses qui s'étaient éveillées et qui n'ont su l'épargner. Il croit le ressentir, ce sang qu'il a laissé se déverser jusqu'à ses pieds quand le manteau d'une nuit s'était fait trop noir, trop oppressant jusqu'à étouffer ces trop pleins d'espoir. Monstre qu'il devenait dans les ténèbres instaurés, la perfidie en talisman immatériel autour de l'endocarde qui s'est amoindrit. Il s'est perdu, Phoenix. L'essence étiolée, fatiguée, brisée quand ces coups de feu résonnaient. Il s'est perdu, enlisé dans cet autre monde qu'il méprisait – lui qui, désormais, ne vaut pas mieux que ceux qu'il ne pouvait que détester. L'un des leurs, survivant des profondeurs qui n'a fait que les inviter, les imposer en ces lieux-là ; d'abord fait de sérénité, désormais drapé de trop nombreux dangers. Phoenix, entaché de sang, maudit par cette vie qu'il a arraché. Une autre encore, une autre dont la conscience pèse sur le misérable corps. Une autre, déchirée sous une nouvelle cruauté, sous cette folie qu'il a toujours redouté. Il aurait dû, l'oiseau, s'envoler. Il aurait dû s'étioler, se perdre vers ces cieux qui pouvaient encore l'accueillir, lui délaisser la place en laquelle il ne croyait que de moitié. Il aurait pu, seconde chance qu'on lui avait pourtant laissé ; une opportunité pour tout sauver, tout rattraper. Rien qu'une fois de plus. Vanité qu'il a laissé s'abattre, lui-même, sur cette possibilité. Il est le seul fautif, le seul responsable de tout ce qui parvient encore à le tourmenter malgré les mois qui se sont écoulés.

Et les pas qui s'étaient faits déterminés jusqu'alors viennent à perdre peu à peu de leur volonté. Enjambées moins effrénées malgré la pluie qui frappe, qui s'écrase contre les traits exténués. Fatigue, fatigue que l'âme essaie encore à vaincre quand tout semble pourtant davantage venir le noyer. Eaux troubles dont il pensait pouvoir sortir avec de constater qu'il n'a jamais fait qu'y nager. Les souvenirs qu'il aime à ressasser ne sont que des leurres, possibles maigres réconforts qu'il a très bien pu s'imaginer. Et quand les prunelles se posent sur la devanture qu'il est venu trouver, ces quelques faciès se rappellent à la conscience acculée, faiblarde devant ce à quoi il voulait attenter. Bracelets de métal qu'il est prêt à accepter autour de ses poignets – pour peu que l'âme ne parvienne à s'apaiser. Liberté qu'il est prêt à donner, Phoenix, si la certitude d'un semblant de sérénité peut lui être donnée. Et il en trésaille, le regard qui ne parvient qu'à s'abaisser. Parce qu'ils hantent encore, trop brutalement, ceux-là. Les effluves levés qui viennent à tout corrompre jusqu'aux songes emmêlés. Ils sont nombreux, finalement, ceux vers qui il pourrait encore se tourner. Ils sont nombreux ces êtres qui pourraient encore l'aider, entendre les secrets qu'il n'a pas su énoncer, ces sentiments qui se sont levés et qui n'ont fait que le damner. Monstre qu'il s'est persuadé d'être depuis ses actes incontrôlés. Monstre, il n'est plus qu'entité grotesque que la colère et la peur ont ravagé. L'oiseau aux mille lueurs effacées. Les grâces disparues qu'il ne pourra jamais retrouver. Détermination qui vient s'en abreuver finalement de ces horribles vérités, celle qu'il ne peut désormais évincer. Marquées au fer rouge contre les parois de cette âme décharnée, gangrenée.  Infecté qu'il est devenu, Ledger, de ce mal qui l'avait parfois, de peu, rongé. Venin qui s'est finalement pleinement injecté, poison dont il ne pourra se défaire – même malgré tous les efforts qu'il pourrait y délaisser. C'est un fait, constat douloureux avec lequel il vient à batailler sous ce regard qu'il croit en train de le guetter. Prunelles semblables aux siennes, dépareillées mais teintées de cette même et glorieuse curiosité. Oh, ils sont nombreux, oui, ceux à qui il aurait pu penser mais elle est la seule à se frayer un chemin jusque l'atma désolé que la vie elle-même essayait à poignarder. Les forces qui manquent, qui peinent à se retrouver. Les forces qui s'étiolent quand bien même il se risque à s'y concentrer ; là, sur cette petite fille envahissant la grande salle de cette essence entachée. Aura merveilleuse qui disperse sa clarté contre les ombres installées. Perfection qu'il n'irait combattre tant elle parvient, rien qu'en l'instant, à le faire respirer. Il en suffoquerait presque, Phoenix, devant les lieux où règne cette justice qui ne pourra finalement jamais être rendue. Parce qu'il comptait s'y abandonner, s'y livrer – poignets prêts à se laisser enchaîner pour ce qu'il a osé dérober. Payer les crimes qui furent commis quand il se laissait prendre par la folie. Il comptait se laisser accuser, Phoenix, avant que ne résonne cette petite voix qu'il n'avait jamais espéré. Willow qui l'en empêche, qui l'amène à reculer. Willow qui le fait se raviser quant à cette idiotie irréfléchie, Phoenix qui allait permettre aux spectres dissimulées d'enfin pouvoir pleinement l'accuser. Égoïste qu'il a été, qu'il demeure encore sous ces quelques images qui ne peuvent être écartées. Willow qu'il n'a pas assez aimé, qu'il ne pourra ici protéger. Willow qui rappelle cette luminosité en laquelle il refusait de croire encore, damné à la sombreur des temps torturés. Willow. Rien qu'un prénom, finalement, pour qu'il ne s'en remette aux gouttelettes hargneuses qui n'ont de cesse à tomber. Pour elle. Pour elle, il saura se relever. Pour elle, il apprendra à se convaincre que ses actes n'étaient que nécessité avant d'être ce qu'il désigne comme atrocité. Pour elle, parce qu'il ne peut tirer un trait sur ce dernier cadeau que le monde fut à même de lui accorder.            





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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