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 i put a spell on you | elijah

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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 500
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Ven 6 Nov - 17:33 ▬
i put a spell on you
L'enveloppe. Charnelle. Gracieuse et divine carcasse qu'elle mène aux abords d'une scène où se pendent les langues des chiens, des clébards avides de cette millénaire chasse. La convoitise, la gourmandise d'une femme, le fruit sucré, la sève dégoulinante des lèvres à cueillir pour un soir, pour une heure ou deux. Secondes immuables du rôdeur nocturne qui s'enquiert d'une proie, d'une qui saura pleinement le satisfaire dans les plus primaires de ses instincts bas. La convoitise, la gourmandise, la luxure qui s'étend et ne laisse place à la paresse des corps si ce n'est à la fin de l'acte le plus suprême. Le péché. L'enveloppe. Charnelle. Gracieuse et divine pierre qui rutile sous les spots des néons couleur d'arc électrique, trait arithmétique qui fendille le noir d'un ciel couvert de brume. Bleu. Bleu. Rouge. L'enveloppe. Charnelle. Gracieuse et divine pierre d'un vert presque azur, pâle comme le tamis d'une lumière qui viendrait flirter avec une aube délicieuse. Un pas. Une jambe dénudée tendue sur le devant d'une scène que l'on guette comme à la veille d'un cadeau. Une jambe, dénudée, tendue sur le devant d'une pièce que l'on contemple comme l'éclaircie dans les ténèbres gris, le parvis d'une église où les nuances criardes pleurent leur essence au travers des vitraux centenaires. L'enveloppe. Charnelle. La succube qui s'avance. Le pas qui pousse les volutes de fumée, ces arabesques qui flirtent avec un plafond que nul ne saurait atteindre de la pointe de ses pieds. Envolée superbe, la main qui agrippe la barre aux éclats de diamants. Rutilant, le chrome qui scintille dans les iris écartés par les cuisses vibrantes. Dansantes silhouettes, hanches qu'il suffirait d'agripper, glaise formée qui se dérobe aux pulpes des doigts rêveurs. L'enveloppe. Charnelle Jade qui s'avance dans la plus simple dentelle ; parcimonie de tâches de grenade sur son corps de lampade aguerrie. Grappes de chair, blancheur fluorescente contre la peau diaphane qui se livre et se délivre. Le spot rouge. Le spot à la couleur du sang, à ce liquide qu'elle déverse, dans lequel elle se plonge. Effet de cheveux, effets de matière trempée qu'elle étale d'une main tentatrice. Vaporeuse nymphe, bête dont les pattes se plient, s'arquent quand les reins se cambrent. L'enveloppe. Charnelle. Gracieuse et divine carcasse qui entame une prospection de chienne fantasmée. Délire des mâles. Rêve matérialisé des tueries. Envoyée même de la Conquête, de la guerre, des armes qui ne font que tout dévaster, piller, araser sur le passage d'un champ de cadavres abandonnés. Fille de ce myocarde qui palpite. Putain qui se repaît d'une hémoglobine factice dans laquelle elle se roule, s'allonge et fait claquer ses dents comme une terrible prédatrice. Jezabel, Jezabel qui s'enquiert de ces visages tous plus ébahis les uns que les autres. Elle les attrape, elle les caresse et leur offre l'opprobre de sa poitrine gonflée, engoncée d'un feint désir pour ce qu'ils peuvent bien constituer, représenter. Êtres insignifiants qu'elle oubliera aussitôt qu'ils seront parti. L'ongle pointu, le sillon représentatif d'une lame qu'elle ferait aller contre la gorge du premier client. Billet qu'elle prend du second. Liasse qu'elle dérobe au troisième. Regard qu'elle offre au quatrième.
Au quatrième. Le nez droit, aquilin. La barbe hirsute des tristes jours où il n'est plus que l'ombre d'un roi. Au quatrième. Gardien de sa propre apocalypse. Hadès, maître en ces lieux venu la saluer du bleu de ses yeux attentifs. Le quatrième. Celui qu'elle ignore faussement, dont elle se détourne volontairement. Le quatrième. Le dernier qu'elle évite, qu'elle laisse seul au fond de cette salle qui lui est réservée. Le dernier qu'elle provoque en revenant au tout premier. Assise sur des genoux qui ne tanguent, qui s'enhardissent de bien pouvoir la posséder. Sans quitter son soupirant du regard, elle se laisse couler le long de l'inconnu qu'elle s'est désigné. Allers et retours, lubricité dans le galbe d'un cul qu'elle offre à un homme pour qui il n'est pas destiné. Le quatrième. Elijah. Le dernier qu'elle évite mais qu'elle persiste à contempler dans la malice d'un sourire. Primitive. Primitive catin qui se désape aux mains qui ne sont pas siennes. Primitive, démone qui invite à la jalousie, à la colère, à la bête qui sommeille. Créature qui se trouve non loin, elle le sait. Elle le sait, elle le sent. Elle la cherche dans la veine d'une tempe raidie. Elle la cherche dans la ride de l’œil, dans la bouche qui se mord intérieurement de ne plus pouvoir l'embrasser. Elle la cherche, l'observe venir dans ces dents qui grincent, dans ce poing fermé sur l'accoudoir d'une chaise dont il ne ferait qu'une seule bouchée. L'enveloppe. Charnelle. Gracieuse et divine carcasse qu'elle mène une dernière fois pour son petit numéro de charme qu'elle achève par la nudité irréelle que lui offrent les spots et les néons sur elle tournés. La convoitise. La gourmandise donnée qu'elle reprend, qu'elle retire dans des coulisses où elle n'est plus reine. Au milieu des autres sylphides qui courent et se préparent, Jade redevient elle même, une fille couverte de faux sang et à moitié nue. Jade redevient elle même. L'employée d'une boite de strip-tease où elle doit encore travailler avant de pouvoir rentrer chez elle.
Lavée, changée, arrivée dans la salle principale, passant derrière ce bar qu'elle aime à gérer, Lincoln cherche celui qu'elle vient de croiser ; celui qui est venu pour elle. Celui dont elle se languit, celui qu'elle aime malgré les souffrances infligées. Elle le cherche. Elle le trouve. Compagnie de ses collègues qui gravitent autour de sa chemise au tissus de cendres. Compagnie de ses collègues qui caressent les muscles de lave, les boucles d'ébène et sa senteur de cèdre. L'instinct, pulsion envers la répulsion, docile servante qui se lance à l'endroit qu'il accapare de par sa présence qu'elle n'autorise dans ces conditions. « The drink mister ? » La voix interrompt les rires, les frasques, les fantasques palabres que sa gorge au son de rocaille disséminait. « Whisky I guess as usual... so here it is. ». Tendu, le verre préparé à la hâte, emporté dans son excès et dans lequel elle crache avant de le déposer à ses côtés habités.

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 381
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 11 Déc - 0:37 ▬



i put a spell on you

I feel numb, I can't come to life. I feel like I'm frozen in time. Living in a world so cold, wasting away, Living in a shell with no soul, since you've gone away. Living in a world so cold, counting the days. Since you've gone away.
(sarasvati)


L'âme décharnée par quelques souvenirs, quelques images revenues s'ancrer contre les parois de l'encéphale désolé. Il n'a pas lutté, Elijah, Dieu des Dieux pourtant acculé. Il n'a pas essayé de combattre ce qui s'est ravivé, belle et grandiose flamme rappelée à scintiller. Les souvenirs en offrande pour le cœur qui réclame, qui quémande celle qu'il encense, qu'il acclame. Prisonnier, l'être jusqu'alors fait de liberté. Prisonnier de ce qu'il ne peut posséder, l'ego en obstacle devant ce sentier pourtant tout tracé. Il a tu tout ce qu'il pourrait avoir à dire, il a enterré tout ce qu'il proclame pourtant ne pas fuir. Mauvaise foi trop bien installée, distillée jusqu'à cette conscience qui y a cédé. L'azur qui guette, qui brave l'obscure salle en laquelle il s'est réfugié. Lui, l'ombre silencieuse qui patiente dans les profondeurs à peine explorées. Lui, la silhouette que les démons ont par le passé dessiné, faite de vermeil et de cruauté. D'idiotie, de stupidité. Il guette, parce qu'il n'a pas su résister. Non, il n'a pas lutté. L’œil attentif qui se berce sous la danse des hanches qu'ils sont déjà trop nombreux à guetter. Et lui, lui qui ne vient revendiquer. Lui qui se terre derrière cet innommable fossé. Lui dont les mots manquent mais que les pas n'ont de cesse à trahir par ces quelques approches tentées. Il tient la distance, il tient le silence. Silence, nulle parole pour braver la frontière d'ivoire. Nulle confession pour essuyer les mille ténèbres, ce dessein qui en l'instant ne peut être que trop noir. Il ignore l'avenir, ce qu'il pensait un jour pouvoir prédire. Il en ignore les sentiers qui auraient pu à lui se présenter ; même malgré tout ce qui s'est rappelé, ces instants arrachés que le temps lui a permis de retrouver. Bien des promesses, bien des serments qui furent murmurés. Bien des paroles en lesquelles, parfois, il pourrait tout délaisser. Soupire. Rien qu'un filet d'air pour animer la carcasse immuable qui ne fait que toiser. Le regard qui s'y perd, en cet étrange imaginaire. Le regard qui s'y est abandonné, Bête qui – sur la Belle – est venue lorgner. Ombre qui parvient à apaiser l'esprit, silhouette dansante qui pourrait éloigner bien des tourments levés sur cette misérable vie. Mais il l'a croisé, ce regard jusqu'alors détourné. Il l'a croisé, s'y est accroché – jusqu'à dépérir sous l'ignorance qu'elle vient lui attribuer. Fossé. Large étendue de terre et de cendre qu'il ne peut délibérément franchir en ces lieux faits de neutralité. Le myocarde en lambeaux qui croit imploser, qui croit chavirer. Il se noie, l'homme que l'océan semblait avoir adopté. Naufragé en quête de cet air qui commence à manquer. Pression sanguine qui vient tout embraser, qui permet au brasier de s'élever. Furie indomptée suit la rébellion des sens contre ce qu'il se doit de contempler. L'ignorance, le jeu qu'elle vient à entamer. L'ignorance verbale quand son regard est rattrapé. Elle provoque, elle en appelle à cette douleur pour venger celle qu'il n'a fait que lui laisser. Il le sait, ne peut le nier – il est le fautif et cette souffrance, il ne l'a que trop mérité. Sentence appropriée pour celui qui l'a mené jusqu'à cette déchéance de justesse épargnée. Ô regret, ô culpabilité. Vortex oppressant de quelques sentiments qu'il est le premier surpris de ne pas réussir à gérer. Elle le guide, elle, elle-seule, vers des précipices qu'il pensait ne pas pouvoir craindre quand, désormais, il en serait presque effrayé. Parce qu'elle est là, à portée mais si loin de tout ce qu'il pourrait avoir à lui offrir, tout ce qu'il pourrait avoir à lui supplier. La fureur qui grogne encore dans les tréfonds de son être acculé. Et l'azur qui dévie, finalement, qui fuit la vision de celle qui, ailleurs, le temps d'un moment, s'est abandonnée. Torture qu'elle s'est faite, cette effroyable vision. Torture qui parvient à le faire flancher, Elijah, du haut de ce qu'il pensait havre de sûreté, ces mille et un monts. Jeu qu'il ne sait ne pas pouvoir encaisser mais qu'elle instaure, sans aucune issue à portée. Alors il abdique quand elle disparaît, quand elle rejoint ces ombres qu'il ne peut braver. Il abdique, Elijah, s'en remettant aux néons d'à côté, sous le regard de quelques sirènes errantes que le regard vient volontairement accrocher. Partie déjà commencée au sein de laquelle il tarde à s'imposer. Ainsi soit-il, finalement. Ainsi soit-il, puisqu'il ne peut se proclamer souverain de ce qu'il attend. Palpitant égaré sur cette route qu'il a maladroitement arpenté. Lourds. Lourds sont les remords, l'amertume quant à ce qu'il a laissé lui échapper. Et lui, lui qui s'enlise dans cette glorieuse connerie, sous les griffes de quelques menteuses qui prétendent monts et merveilles. Quelques harpies qui ne jurent que par l'argent et cette luxure qui parvient à corrompre le vermeil. Attention captivée qu'on arrache aux lancinantes danseuses qu'il s'est accaparé en un regard, en un sourire osé. « The drink mister ? » Il connaît la voix, il connaît le ton. Oh il sait Elijah, il sait pourquoi s'est levée cette froideur puisqu'il en est en partie la raison. « Whisky I guess as usual... so here it is. » Et, enfin, il lui offre ce regard, ce coup d’œil pour guetter ce qu'elle vient tendre, puis gâché. Il aurait voulu le réprimer, ce sourire, mais il ne peut que le laisser s'accentuer.

Lui dont la main s'était levée, accrochée à l'une des hanches à sa portée. Lui dont la main s'est mise à lui revenir, posée sur le bois verni de ce comptoir où tout vient s'enclencher. Il guette, sans un mot. Il guette, toise, contemple les traits de la demoiselle qu'il parvient possiblement à déstabiliser. Un prêté pour un rendu. Et il ne s'en soustrait pas, Elijah, de ce qui s'offre à sa vue. « Don't want it. I have what I need right behind me if I'm thirsty. » Il a haussé les épaules, provocant à son tour – parce qu'il en a l'occasion, parce qu'elle ne lui a pas laissé le choix. Parce qu'il ne parvient à accepter ces images qui hantent encore la rétine, silhouette qui flirte avec quelques flammes jusqu'à ce mort qu'elle a laissé en sursis. Folie. Névrose qui gangrène le sang jusqu'à ne plus rien y laisser que ces étoffes de braise qu'il aurait voulu voir être endiguées. Vanité. Le cœur en émoi sous ce qu'il ne peut arrêter, longue descente jusqu'à ces enfers desquels il se pensait libéré. Elijah s'est trompé, ce soupçon d'éternel trop cruel ne fait que commencer. Et pourtant, il tient sa place, cet ancrage qu'il s'est approprié. Il n'a pas bougé, l'homme qui croit pouvoir si aisément en crever. Faiblesse rappelée, qui parvient à trouver cette faille pour pleinement s'y engouffrer. Il est déjà prêt à abandonner le masque à peine porter, rien que dans l'espoir de pouvoir s'approprier ces lèvres-ci, si loin et pourtant si rapprochées. Torture, torture qu'il se doit encore d'assumer. Lourds. Lourds les fardeaux qu'aiment à faire s'élever cette pathétique culpabilité. Et la folie qui combat, qui réaffirme son merveilleux titre. La folie qui commande plus qu'elle ne l'a jamais fait, comme fière, bien éloquente derrière son imaginaire pupitre. « That being say, I hope you didn't promise the best night of his life, to that man you climbed on ealier. It would be a shame if you have to see him with a bullet in his focking skull. » Il aurait pu tenir cette espèce d'étincelle, il aurait pu la maintenir à l'écart de tout ce qu'il pourrait avoir à lui promettre, ces fameuses mille merveilles qu'offrent parfois ces soupçons immortels. Il aurait pu tenir la rage, cette lente coulée de lave. Mais l'accent ravivé vient à trahir tout ce qu'il ne parvient pas encore à nommer ; colère, colère puisque tout ce qu'ils ont déjà partagé devrait être à oublier. I did this, in many way. I ruined everything. Les songes emmêlés, les prunelles ancrées contre ces autres qui n'aident en rien, qui mènent bien des parcelles de sa stabilité à s'étioler. Il ne sait plus, Elijah ; il ne sait plus comment avancer. Et l'attention qu'on essaie à rappeler, cette petite main déposée contre l'épaule qui guide l'océan déstabilisé jusqu'à l'audacieuse qui essaie à faire valoir ses pitoyables charmes qui, en l'instant alors, n'inspirent que cette dernière pitié. « Don't you dare to touch me again. » Et il n'a rien de ces effluves agréables qu'elle semblait plus tôt lui trouver, rien de cette tentation qu'il aimait à imiter. Rien, puisque l'âme est ailleurs, suppliante pour une issue en ces tréfonds en lesquels ils se sont si lamentablement condamnés – lui le premier. « What I was going to say, it's a real thing that you have to understand. You want to play to that sort of game, I'll follow you then but don't you dare to blame me if so many corpse come to cross your path, Jade. But hey, be my guest, try your best. In my case, I have the choice in here. » Et il n'a pas bougé, Haynes. Arrogant qu'il essaie d'être quand tout l'être dissimulé n'en peut plus de se briser. Fissuré, abîmé. Défait d'une quelconque raison puisque incapable de pouvoir raisonner. Les mots en preuve à ce fait, les paroles en témoins de ce qu'il a laissé le corrompre, de tout ce qui vient lentement l'aliéner. Folie. Folie qui pourrait presque être décelée puisque avide, puisque incapable de cesser ce qu'elle n'en peut plus de dégueuler. Possessivité pour laquelle les arguments manquent, que le silence vient – malgré lui – rendre injustifiée.                                      





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Ven 15 Jan - 15:40 ▬
i put a spell on you
Bien de retour, l'ombre de l'effroi pour simples pourtours. Accroché à son manteau de flammes ; Hadès, assis au trône de fer où ploient, sous l'indécence, bien des femmes. Collègues. Idiotes infâmes. De retour. Les rires qui s'élèvent tout autour ; virevoltent en dehors de la gorge des putains qui tournent. Vautours. Vénales. Filles légères qui prétendent à un bel et odieux amour qu'elle seule pourtant lui tiendra toujours. La main contre une hanche, les doigts crochets à la portée du galbe d'un séant de salope, Elijah marque avec force ses envies anciennement nouvelles. Bien de retour. Souffre en note de fond au parfum qui empli soudainement la salle si vaste ; habitée par des chiens. Galeux. Sales clébards qui se muent en ombres discrètes tant le roi dépossède les moindres existences de cette pièce. Magnétique et qu'on ne refuse, seigneur qui impose sa présence sur la répudiée qui ne l'en excuse. Bâtard passé à la postérité. Quel foutu bâtard que de ramener sa gueule après l'avoir maintes fois jetée. Les yeux effarés derrière les faux-cils. Sourcils froncés de colère. Austère. Obscènes provocations de la part de celui qui ne fait que la prendre encore et toujours pour mieux la quitter. Bien de retour. L'appel des ineffables ténèbres qu'elle avait pourtant cru distancer. Derniers mois passés à chialer, à chercher, à trouver un substitut pour se sauver. Marc. Un couple. Un type bien capable de trouver un truc bon en elle pour s'y attacher. Miracle pour la suicidée. Course effrénée à la liberté, à l'abandon des chaînes de l'obsession sur celui qui ne saura jamais vraiment l'aimer.
Bien de retour. Hadès, assis au trône de fer où ploient, sous l'indécence, bien des femmes. Elle fustige. Elle fustige la pierre verte aux éclats qui fulminent. Elle fustige Jade d'être ainsi dérangée. La mine décousue, l'assurance qui se dégrade malgré ce temple où se nichent, chaque soir, nombres d'adorateurs anonymes. Le souverain en orchestrateur. Bien de retour, il a le sourire jusqu'aux commissures planquées de ses lèvres. Sous la barbe longue comme celle des clodos pendus aux rues ; sous la barbe hirsute, la canine encore luisante du sang qu'ils n'ont que trop versé. Le sien surtout, elle qui aurait pu se tuer. La goutte rouge au bord du menton masqué par les poils qui s'emmêlent et tourbillonnent jusqu'à la naissance d'un bouton de chemise. Dégrafé à la lisière d'un torse bombé à la gloire d'une conquête entamée; une qu'il croit encore pouvoir gagner. Et à raison.
Muscles qui chopent et chicanent les bonnes chairs à sa portée. Une fesse. Un sein presque non loin de ses crocs et de sa tronche de carnassier. Il sait. Là où réside son pouvoir. Il sait. La jalousie. L'envie qu'il cause à simplement exister. Capital péché des dulcinées transies, des jeunes promises aux vieilles décharnées par la jalousie. L'envie. Insidieuses. A l'épaisseur des veines sous la peau diaphane il y a le poison, il y a l'incurable où se répand la dose acide qui ronge jusqu'à la moelle. L'amour. Bien de retour. L'amour. Les souvenirs s'animent, se ravivent. Il y a le rimmel sous les pleurs. Il y a les genoux qui raclent le bitume pour le supplier de ne pas la laisser. Il y a les drogues pour l'oublier. Il y a la lame qui transperce le bras. Il y a les rejets, les insultes, les regrets. Il y a les cheveux tirés, le spectacle dégradant d'une pauvre petite merde d'acharnée qui implore l'attention d'un Dieu défait. Jade n'oublie pas. Jade n'oublie rien de ce qui aurait pu conduire à son trépas. Il n'en veut pas. Il ne l'aime pas. Il aime l'angelot. Il aime croire qu'il n'est pas homme, qu'il n'est pas loup. Il aime à croire qu'il est dompté; réfute sa sauvagerie qui ne fait que le constituer. Il ne l'aime pas. Il vient ici provoquer, chercher pour mieux jeter... Jouer. Il est là pour jouer, contrer l'ennui du quadragénaire au couple fatigué.

Comme tout roi qui ne peut jouir de ce qu'il ne possède, Elijah ne lâchera sa guerre qu'une fois mort et humiliée.

Alors le regard haut, la vergogne d'un menton levé au dessus de la mêlée, elle éloigne le verre dans lequel elle vient furieusement de cracher. La muselière ajustée, la laisse mise de force pour calmer les ardeurs des instincts de chienne. Tempétueuse. Fille d'hystérie. Furie désormais sirène alanguie. Fugace tentative de reprendre contenance pour que ne se verse ce sang irlandais. La fougue de la bafouée. Il faut une rage égotique pour au mieux se préserver. Grande et invisible inspiration qu'elle prend, le contenant est bu, il s'étale, crame la langue desséchée des dernières déconvenues. Elle picole le whisky et le mollard qui va avec. Puis elle écoute. Elle écoute Jade. Elle écoute les ordres, les menaces, la voix de chemin de fer qui file au galop. Armée. La poudre en haleine. Bien de retour... Bien de retour, voyeur quand elle fait la catin pour d'autres. Pour l'obscène califourchon qu'elle lui a donné en provocation ; voilà qu'il souhaite soit disant trouer le moribond. Tuer. Oh il veut tuer pour elle. Première fois que ce genre de confession est donnée et un sourire est immédiatement placardé. Il ne peut être réprimé. Elle se gausse de celui qui est venu ordonner qu'elle lui revienne. « What the fuck are you talking about ? Wich game ? » La malice d'une enfant. La saloperie qui s'accroche à l'ironie pour qu'il en dise plus. Elle en veut plus. Qu'il parle le bougre, qu'il parle, crache sa valda de possessif vers qu'il elle ne reviendra pas. Saltimbanque de cautèle au bord d'une bouche dardée d'un carmin bien loin d'être innocent. La malice d'une enfant face à celui, celui qu'elle sait qu'il prétend. « You know... As a friend, I don't really want you to see me half naked on stage, that's why i'm a lil' bit upset right now to see you here but... well, it's just my job sweety. I'm just doing my job, this is a part of the show. If you were on that chair, i would have been up on you too. Just like other men when I have to work. » Sourcils froncés, rôle qu'elle endosse. Crime de l'aise majesté qu'elle paiera. Mais plus tard. Plus tard. « I think you are incredibly over protective... as a friend i mean. When Aedan asked you to protect me, he didn't wanted you to kill innocent people you know ? He asked you to be more like... a brother to me. » Assassine. Le poids des mots savamment mesuré pour heurter de plein fouet la conscience de celui qui ne sait décider. Assassine. Coups de bélier en plein cœur pour lui rappeler ce qu'il croit être, ce qu'il ne fait que simplement assumer par delà le voile, par delà le mur qu'il a - entre eux deux - érigé. « … If you want to being thirsty with my colleagues, well... do what you want. You're the king here... Just like the other clients. Have a good night Elijah. »

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 15 Jan - 21:24 ▬



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I feel numb, I can't come to life. I feel like I'm frozen in time. Living in a world so cold, wasting away, Living in a shell with no soul, since you've gone away. Living in a world so cold, counting the days. Since you've gone away.
(sarasvati)


Ainsi tombent les ténèbres, parfum déformé du souffre qui corrompt jusqu'à l'endocarde faiblard et aliéné. Il croit les entendre, mélopées d'un ancien temps qui persistent à frapper la poitrine, qui persistent à tout renverser. Monts et plaines, cachettes et manoirs dressés – le royaume qu'il pensait posséder en proie aux tempêtes innommées. Échappée, la reine qu'il cherchait à convoiter. Échappée, arrachée, jetée par stupidité puisque l'âme s'est déchirée pour un temps indéterminé. Oubliée, la luxure de quelques instants, le fracas des peaux qui cherchaient à s'embrasser – la folie qui résulte de ce qu'ils ont été, ce qu'ils auraient pu être si le hasard ne s'en était pas mêlé. Grandeur flamboyante qui aurait pu tout s'offrir, tout posséder. Qui aurait pu régner, dernière étoile des firmaments embrasés. La seule, l'unique, faite de vérités. Véracité implacable qu'il n'a pourtant encore jamais avoué. Stupide, le Roi qui réclame encore ce qu'il ne probablement pas mériter. Arrogant, le Dieu des Dieux qui, par ses erreurs, fut destitué. Les mots qui s'élèvent, qui bravent les lèvres masquées, cachées derrière la déchéance qu'il a laissé s'étendre jusqu'à ses traits marqués. Splendeur feinte pour taire les tourments qui se sont apposés. Immensité jouée pour taire les vestiges de cette douleur qui n'a fait que frapper, encore et encore, jusqu'à complètement le briser. Raison envolée, enfuie sous les affres de cette fureur qui revient encore à tout gangrener. Et Elle, muse des nuits silencieuses où l'obscurité tente et assassine. Elle, la belle des rêves et des cauchemars qui, lorsque le crépuscule s'impose, lancinent. Elle se pare de ce sourire qui abrège le sien, qui rend à ses veines cette pression sulfureuse par ce sang qui y vogue, qui peine à passer. Tremblant, presque, Elijah, sous ce jeu qu'elle vient à faire perdurer. Puissante, violente, brutale cette rage qui se ravive, qui rajoute un peu plus d'ardeur à l'infernal brasier corrupteur. Il y succomberait, pris de court par tout ce qu'il ne peut contrôler. Il y céderait, dans un élan de névrose qui se serait insufflé. Il guette, l'azur tempétueux qui toise les perles qui osent le défier. Une question, interrogation qui serpente jusqu'à l'âme déjà teintée d'une effroyable instabilité. Il se perd, Elijah, divinité égarée, privé du pouvoir qu'elle représentait. Il se perd, parce qu'il se sait condamné, damné à l'âme qu'il a pourtant brisé. L'audace dans la voix qui s'est levée, dans ce qu'elle laisse lui échapper. Incompréhension qu'il sait imitée, surjouée puisqu'elle a perçu la décadence de cette conscience envolée. Elle ne fait que jouer, et ainsi se persuade l'âme qui croit suffoquer. Le rictus s'est défait, évanoui dans les méandres de ce qu'il a laissé ternir ses traits tirés. Ainsi gagnent les ténèbres, règnent qu'elles parviennent à étendre jusqu'à la carcasse éreintée. Il tique, retient la lèvre qui tremble sous le venin qui vient à tout s'approprier. De la raison à la conscience, de cette splendeur à la vile des noirceurs. Rien, rien ne subsiste si ce n'est les tremblements qui, enfin, pleinement, s'instaurent jusqu'aux mains qui se sont crispées. Et les paroles qui reviennent, qui rappellent à la réalité. Les mots qui heurtent, qui se font lame aiguisée contre le myocarde qui s'en déchire, qui s'émiette sans qu'il ne soit à même de l'en épargner. « Friend » et les mensonges qu'elle vient oser. « Friend » et ce frisson horrible qui parcoure l'échine jusqu'à tout déchirer, lambeaux de chair qu'on offre aux rafales cinglantes d'un hiver sans saveur ni finalité. Des ténèbres aux enfers, sous les cendres et les ruines de quelques souvenirs qui n'ont que trop tardé. Elijah, Dieu des Dieux, le trône réduit à néant par ce qu'il a laissé lui échapper, la promesse d'une richesse qui ne réside qu'en cette âme qu'il pourrait ne jamais récupérer. « Friend », « brother », et l'acier qui s'immisce plus profondément entre les côtés jusqu'à tout déchiqueter. Il a le souffle qui se perd, la respiration qu'il ne parvient à rendre régulière. Parce qu'ils sont douloureux, ces termes qu'elle vient appuyer. Parce qu'ils plongent sa majesté dans les eaux troubles qu'il pensait pouvoir dompter. « …If you want to being thirsty with my colleagues, well... do what you want. You're the king here... Just like the other clients. Have a good night Elijah. » Il contemple, l'arrogance et cette puissance feinte qui se sont écrasés, piétinées sous tout ce qu'elle vient de lui adresser. Reine impitoyable qui s'éloigne, qui rappelle la distance qu'il a laissé s'ériger entre lui, Roi, et cette volonté qu'il ne peut réprimer ; l'amour d'une femme qu'il a failli tuer. 'cause I did this, right ? I almost killed you, in a way. Brasier scintillant qui consume jusqu'à l'entièreté de l'être fracassé, la culpabilité en huile qui s'est ajouté à cet imprévisible foyer enflammé. Nulle sérénité pour l'encéphale où les orages sont venus claquer. Mille tonnerres qui bousillent jusqu'au sol doré des terres bafouées par ses actes irraisonnés. You're the king here... Roi. Il l'a été, le temps de quelques instants, de quelques nuits silencieuses où les astres se sont alignés, où le sens de cette misérable existence semblait se confondre à la promesse d'une glorieuse destinée. Roi, il l'a été, couronné par les baisers qu'elle cherchait à lui prendre, qu'elle persistait à quémander. Sous quelques caresses, sous l'aliénation des corps qui se cherchaient. Roi, il l'a été, Elijah – quand elle tenait ses côtés. Souveraineté qu'on vient à lui soustraire, qu'on laisse amochée, sanglante au beau milieu des plaines désolées. Tout n'est que ruine, vestige de ce qu'il n'a pas su faire perdurer. Déliquescence qui ne fait qu'un peu plus s'imposer ; et lui, Dieu des Dieux, quoi que limité désormais, craint de ne plus pouvoir l'endiguer. Roi, il l'a été – jusqu'à ce que les joyaux de sa dynastie ne lui soit soutirés. Il l'a été, Elijah, y est encore destiné.

Et les prunelles l'ont contemplé, elle qui s'est éloignée. Elle rejoint cette rive qu'il n'ose arpenter, elle rejoint les affres qu'il pensait pouvoir ignorer. Elle s'en remet aux ombres, Jade. Elle s'en remet à la noirceur du monde, là où il n'ose pleinement s'immiscer parce qu'il s'y laisserait ensorcelé, immonde. Mais le cœur flamboie de quelques dernières étincelles, réclame encore la pleine vivacité qu'elle parvient à lui insuffler. Rien qu'un souffle, rien qu'une caresse de cet air vicié. Rien qu'une dose, encore, de ce poison qu'elle a su si aisément lui partager. Jade échappée, et la respiration sent brise, incontrôlée. Jade éloignée, et les mots qui résonnent, qui viennent à tout entacher. Des images qui s'emmêlent aux mots qu'elle a laissé s'élever. De ces flashs à tout ce qu'elle a voulu lui faire entendre comme pour tout enterrer. Vortex qui se lève, tourbillon pestilentiel de tout ce qu'il n'a pas su sauver. Folie, folie qui s'éveille du bref répit qu'elle lui a concédé. Et cette main qui frappe, qui claque contre le bois verni où les paroles se sont perdues, écrasées. Hauteur qu'il retrouve, qu'il revient à imposer. L'ombre qui suit les pas qu'il aurait dû retenir, qu'il n'a pas su obstruer. L'azur que la noirceur des corridors effacent pour ne laisser que la présence des malins, leur pleine existence révélée – fiers dictateurs de la manière dont ses pas s'animent, affolement non feint. L'hystérie de l'endocarde qui pompe jusqu'à en faire mal, improbable. Le chant des sirènes qui rappellent le naufragé dans les profondeurs instables. Lui qui cède, qui s'en remet à cette présence qui ne peut de lui se détourner. Il s'y refuse, l'arrogant, le Dieu déboussolé. Il en réfute cette possibilité, choisit de l'en empêcher. Il a suivi, délaissé ses traînées de cendre sur son sentier. Il a suivi, Elijah, jusque dans les lueurs rougeâtres de ces enfers imités. Il a suivi, jusqu'à ce que les phalanges ne s'enquiert de ce poignet. Elle ne peut s'éloigner, elle ne peut s'en défaire, le quitter. L'abandonner. Parce qu'ils s'étaient liés, sous les larmes d'argent d'un astre peut-être trop outré, maléficieux à l'encontre ces deux âmes maudites et égarées, si proches et si lointaines en vérité. Muse qu'il revient à s'accaparer, reine qu'il fait prisonnière de cet élan de prestance et des cloisons aux lueurs ensanglantées. Folie, les murmures qui longent la cage silencieuse qu'il vient d'improviser. Folie. Folie de cette paume qui vient à flirter jusqu'aux pulpeuses où elle s'est pressée, folie qui guide les phalanges libres à remonter le long du bras jusqu'à la trachée qu'elle ne fait que caresser. Et le souffle, les effluves de quelques flammes trop levées qui s'abandonnent jusqu'à la peau qu'une épaule où elles viennent à se briser. Nouée, la gorge, sous l'appréhension du vide qui guette, qui promet encore cette errance à laquelle il ne s'est que trop laissé aller. « Don't... turn... your... back... on... me... » Les mots ne sont que chuchotements qu'il délaisse sous l'oreille. Il s'y laisse prendre, en cet assourdissement capharnaüm que le cœur impose sous les côtes malmenées. « Never. » Syllabes appuyées, destinées à s'ancrer contre l'âme qu'il vient à réclamer. Syllabes qu'il grogne de peu, presque, les prunelles qui s'en remettent à celles qui n'auraient dû s'en détacher. « You want me to be that fucking king you think I'm, then let me tell you that... » Et l'air brûlant qui s'appose contre la joue, qui dévie jusqu'à la lisière de ses traits. Il traîne, il traîne jusqu'à la naissance de la nuque où les frissons, encore, essaient à se cacher. Malicieux le sourire qui s'appose, carnassier, les crocs du loup affamé qui menacent la chair trop tendre qu'il n'a finalement que trop peu goûtée. « ...you're the queen I need to play that part. » Couronne qu'il y délaisse, couronne qu'il vient à lui rendre. Oubliés, les moments fracassés. Oubliés, les vestiges de ces erreurs en quelques baisers apposées, flirtent des lèvres qui réclament le parfum dont elles ont été privées. La conscience s'étiole, se perd, envolée. Raison qui ne gagnera pas, la lutte d'ors et déjà abandonnée. Elle ne peut rien, cette dernière, contre tout ce que cette présence parvient à insuffler. Vivant, l'être qui s'était laissé pourrir, que les ombres avides s'amusaient à dévorer. Les remords, les regrets, la culpabilité, ce tout qui gueule dans les tréfonds de son être parce qu'il n'est plus à même de l'écouter. Pas même de l'entendre, en vérité, lui qui se perd dans ce qu'il est venu récupérer. Place qu'il pensait menacée mais qu'il sait, malheureux, comme conquise jusqu'à ce que vienne le souffle dernier. Il le sait, et cette perdition levée s'en imprègne, en use pour davantage l'y presser. « You're that one, not them, not even that fucking bitch, and you know it, deep down... Oh, 'course you know it... » Sourire qui persiste, qui reprend la régence des lèvres courbées. Réponse qu'il ne lui permet pas mais qu'il connaît, certitude que rien, jamais, ne pourra réellement effacer. Roi, il l'a été et, là, entre ses mains demeure la seule qui soit à même de le sacrer. Elle, à jamais. Elle à qui l’endocarde s'est damné.                                      





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 500
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Jeu 21 Jan - 4:41 ▬
i put a spell on you
Oh la belliqueuse. La guerre, le tonnerre. Oh la belliqueuse qui s'en va, qui se tourne, qui délaisse l'autre connard à d'autres bécasses. La guerre. Le tonnerre des derniers mots à l'encontre de celui dont les croisades ne se comptent même plus. Infructueuses. Avortées. Le cheval de Conquête aux babines d'écume, les sabots qui piétinent jusque sur le territoire de celle ; celle qui ne se soumet. Belliqueuse, guerrière qui se détourne de là où ne demeurent plus que les champs et plus que les ruines. Ce qu'ils sont, ce qu'ils furent. Armes levées, dos présenté pour seul et unique adieu, Jade s'en retourne à ce travail qu'elle ne peut se permettre de perdre. L'argent manque. L'or trop écoulé pour éviter l'insidieuse, la loi du talion qui jalonne l'opprobre essuyée. Déménagement, fuite, suicide encore à régler aux institutions qui ont cherché à la remettre sur pieds après qu'il l'ait détruite. Jade s'en retourne travailler dans le silence propre à ces êtres fatigués, décharnés. Le rideau abaissé sur la scène, sur la petite pièce qu'elle vient de jouer pour secourir de justesse un ego maintes fois malmené. Dans une soudaine clarté illusoire, les ombres soufflent des vérités.
Oh la belliqueuse. La guerre, le tonnerre qui s'est écrasé. Elle ne se retourne sur les dégâts. La foudre et son coup. Elle ne se retourne sur le fracas. La bile au bord de la bouche close, la rage et la peine qui en éclosent au fleuron de ses yeux vaseux. Rien n'en sort. Rien ne coule dans la pièce rouge où elle s'enferme pour oublier le flot discontinue des songes qui effleurent d'anciennes atrocités.
Oh la belliqueuse. La guerre où elle ne fait que perdre et se blesser. Usée contre ses propres stratagèmes, Jade met bien de longues minutes avant de pouvoir de nouveau respirer...
En vain.

Souffre qui revient. Les fumées qui s'élèvent et émanent aux pourtours ; la silhouette sur elle ne proclame de fin. Acculée, bête cassée que l'on étrangle au collet d'un corps où le désir se mêle étrangement au besoin de fuir. Le hâle froid d'une peau qui ne sait que sommeiller en son absence. L'épiderme glacée qui fond au contact prolongé qu'il impose dans son indécence. Neige. Goutte à goutte d'une sueur sucrée qui ruisselle à l'aube de toute cette effervescence levée. Soleil. Flamme. Le filet entre les seins et les omoplates dévoilés. Astre séculaire au passage fugace mais impactant. Flamme. La chaleur ardente de ce qu'il expire au travers de sa foutue barrière d'ivoire mortifère. Flamme. L'haleine qui s'écrase tout contre les paupières qui tentent de demeurer austères. Elle avale l'air. Elle l'avale tout son air vicié comme pour s'en imprégner. Affamée. Enragée qu'elle est qu'ainsi il la tienne, qu'il la coince comme la dernière des chiennes. Excitée un peu, aussi. Surtout. Flamme. La lave acide, le magma de rhyolite craché en ses veines par le roi du monde d'en bas en personne. Hadès. Fils de l'espace et du temps. Frère aîné de Zeus qui gouverne ceux comme elle, un flot d'êtres beaucoup trop vivants. Liberté malvenue qu'il prend comme tout Dieu qui ne s'ignore. Liberté malvenue qu'il impose à celle qui lui soumet pourtant infinité de torts. Celle. Elle. Nymphe évincée qui ne fait plus de dons à la divinité. Elle ne sacrifie plus Jade. Elle ne danse plus, elle ne recueille plus entre ses paumes les eaux fumantes du Styx pour en extraire les âmes dont il s'abreuve. Elle ne danse plus Jade. Elle ne se sacrifie plus à l'huile de torche des Lampades. Elle vogue. L'errance des pieds nus contre les cendres, contre les roches tranchantes qu'il affûte encore et toujours de sa voix dominante, de ses muscles, de cette jambe entre les siennes où chaque contact se fait dur. Le mensonge en porte étendard, il prétend. Il joue à l'amant. La caresse contre la peau diaphane qu'il teint de ses mains ensanglantées. Visage écrasé. Tête qu'elle perd, elle le croit ; raison et sang froid qui décroient. Alors elle essaye de se souvenir, cherche dans la mémoire estropiée le doux murmure de ses propres cris décharnés. Elle le hait. Elle le sait. Elle l'aime autant qu'elle le hait pour ce qu'il lui a fait. Elle le sait.
Acérés. Les crocs, la salive qui suinte tout contre la peau. Acérées. Les dents, les canines qui se plantent et ne lâchent la chair que lorsqu'elles manquent de l'arracher. Elle mord la tranche de la main qu'il a appuyé pour qu'elle se taise. Acérée. Elle le gifle. Elle le frappe deux fois au visage pour qu'il la laisse parler à son aise. Le menton levé, la défiance dans le regard à sa portée, elle articule distinctement les insultes qu'il a mérité. L'enfoiré. L'enculé. Le bâtard de mafieux qui la quittée. « Fuck. You. » L'outrecuidance outrepasse la frontière des lèvres où le crachat se perd. Venin projeté avec force contre la barbe couleur d'ébène. Transparente salive qui glisse entre les poils qu'il essuie d'un geste sec, plein de fermeté. « You want a queen ha ? You want me to be your queen ? » Le souffle qui s'écrase sous le verre des deux obsidiennes. Le bleu étiolé par la buée de givre qu'elle expire tout contre sa gueule carnassière. Beauté incendiaire qui se veut froide. Beauté volcanique qui exulte pour le détourner, le repousser, le casser. « Hm remind me somethin' baby... How did you treated the last one ? I mean... She was criticized, cheated, neglected ...loved yeah and never leaved buuut, you cheated on her with me so ! I don't really want to be the next queen of yours if this how it is to be with you. » Apparente véracité, les paupières qui frisent la provocation. L'échine se courbe seulement pour chercher à s'éloigner. La carcasse, la cuirasse mise en vitesse pour appuyer, le distancer. Se protéger. Il la retient, la plaque à nouveau contre le mur où son crâne cogne et où elle se met à rire sans oublier de fulminer. « Fuck you, i won't play that part. You have to deserve me honey... And, as I know, she leaved you... you didn't asked for her to go. She did and now that you are all by yourself like a lil' puppy, you come to me... »

« Get the fuck out of her. Now ! » Tonitruante, la voix singulière s'élève du corridor le plus proche. Chambranle de porte ébranlé par la grandeur d'un gardien, cerbère des putains qui dansent et défilent encore dans les autres salles habitées. Ils sursautent. L'unisson des émanations qui ne se brisent ; pas même dans la plus pure et simple des surprises. Calqués l'un à l'autre, poumons de fortunes percés par la cigarette et les intonations délétères, les insultes où l'esprit se perd. Étonnés, pris dans le flagrant délit des enfantillages et du bordel des fomentations. Foutoir. Bien forcés de s'éloigner l'un de l'autre. La chaleur s'étiole, l'air remplace vite la proximité des corps sous le regard du vigile qui vient d'aboyer. Dans l'entrée de la pièce, Ricky, masse dépassant le vertige des hauteurs du commun des mortels se tient et observe. Sourcils froncés, muscles de buffle saillants sous le t-shirt moulé au dépend de son rôle de clébard des lieux ; il s'impose dans l'antre comme un perturbateur dangereux. Dans l'entrée de la pièce, Ricky, il s'avance, gueule, a déjà à sa main le talky, le taser, le choc électrique réservé au galeux qui ne comprennent cette place de spectateurs qu'ils ont à tenir en ces lieux. « You are here to watch not to touch asshole. » Le doigt désigne la sortie. La main levée désigne la chasse de la divine entité par un rituel violent qu'il est à même de refuser. « It's ok. He's one of my best client. It's ok. He was about to leave. » Un sourire, un clin d’œil, l'assurance qui ne fait que transparaître au dessus des tremblements masqués. Un os, une accroche pour que le clébard se calme et laisse l'autre s'en aller. Sourire qu'elle lui adresse en partant. « By the way ...I thought you liked it when my back is turned on you. » Murmure qui se délaisse. Dernières palabres qui s'élèvent à la façon d'un porno crasse en fond de musique de chambre. Suave grain sonore qui roule jusqu'au lobe frémissant du lion feulant. L'apanage de syllabes qui sonnent chic avec un arrière goût de sexe dans la gorge. Phrase qu'elle délaisse à la hauteur du torse, reins qu'elle lui offre et qu'elle roule pour un peu plus l'enfermer aux abords terribles des priapées.

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 381
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 22 Jan - 3:57 ▬



i put a spell on you

I feel numb, I can't come to life. I feel like I'm frozen in time. Living in a world so cold, wasting away, Living in a shell with no soul, since you've gone away. Living in a world so cold, counting the days. Since you've gone away.
(sarasvati)


À en perdre l'esprit, les firmaments dissimulés derrière les remparts dressées par cette pitoyable folie. Le cœur embrasé, transformé ; monstre aliéné par les lueurs qui émanent de celles qu'il a approché, acculé. Reine qu'il l'a appelé, parfaite femme aux dorures ancrées contre l'épiderme par laquelle il s'est damné. Dieu des Dieux, apprivoisé. Enchaîné, le chien des ombres, trop épris de celle qu'il a piégé là, dans la sombreur d'une pièce où ne règne que ce vermeil familier pour le myocarde et ses mille horreurs. Carnassière, la brève courbe qui, derrière la barbe, s'est imposée. Il ne peut réfléchir, irrationnel quand cette étrange passion vient à se rappeler. Ils sont lourds, les vestiges de ce passé partagé. Ceux qu'il essaie, parfois, à braver – ceux qu'il aurait dû, peut-être, effacer. Vanité que cette hypothèse, improbable cette dernière à la manière dont il ne fait qu'y revenir, aspirant à davantage de tout ce qu'elle peut être à même de lui donner – contraste de ce qui régit cette misérable âme, halo entier de clarté. C'est ce qu'elle est, ce qu'elle est devenue à tenir avec hargne ses côtés – jusqu'à s'en séparer, jusqu'à s'en éloigner. Jusqu'à choisir la carcasse squelettique de la solitude aux plaisirs qu'ils s'étaient dévoilés, aux sentiments qu'ils avaient choisi de laisser s'apposer. Il pompe avec rage, l'endocarde malmené. Il bat avec violence, sous les côtes abîmés, sous la poitrine exténuée par ces souffles qui brûlent, qui parviennent presque à tout déchirer ; même cette trachée où le souffre semble plus encore s'accumuler. Les enfers et leurs effluves distillés, loup misérable qui s'en remet au salut qu'elle pourrait être par ce qu'il en a fait ; divine beauté trop peu contemplée. Trop peu. Pas assez. Il aurait dû, Elijah, bien plus lui louer – il le comprend désormais, l'azur qui s'égare sur les traits qu'il est venu surprendre rien que dans l'espoir de pouvoir une fois encore s'y noyer. Naufragé en mal de ces maux – plutôt souffrir que de la laisser partir. Plutôt souffrir, pense-t-il, que de laisser s'imposer ce silence et cette absence qui lui arracherait jusqu'à ses dernières parcelles d'humanité, si ce n'est pas pire. Il a trop mis en cette histoire, trop de cœur à l'ouvrage pour ces récits que le hasard a tenté de briser. Trop, ou peut-être pas assez. La culpabilité qui s'en mêle, les pensées qui s'emmêlent. L'azur qui s'égare, qui cherche les prunelles dont il s'accapare. Rien qu'un instant, une brève seconde. Rien qu'un moment, suspendu dans l'ère du temps. Les aiguilles silencieuses, les secondes qui peinent à s'écouler – elles se sont perdues, celles-ci, dans les limbes qui semblent avoir rattrapé cette partie de réalité. Il croit pouvoir s'y perdre, une fois encore. Rien qu'une fois, convaincu qu'une faille lui soit à portée. Vanité, encore, qui frappe sans arrêt. Trop arrogant, l'enfant des ombres, trop sûr de ce qu'il pensait pouvoir obtenir odieusement. Parce qu'elle résiste, la parfaite souveraine qu'il vient de couronner. Elle résiste, s'acharne, mord la main qu'il a osé lever, plaquer contre les pulpeuses qu'il s'est retenu d'embrasser. Les crocs dévoilés, plainte qui brave la trachée tandis qu'il va pour reculer, là, avant que la marque ne puisse s'apposer. Premier coup qui heurte les songes, qui parvient à tout faire trembler – jusqu'à la sérénité de son règne encore bancal, teinté de cette instabilité infernale. Premier coup qui précède la nouvelle plaie qu'infligent les phalanges à portée. Elle frappe, elle se défait de ce qu'il tentait à rattraper, cette existence pour satisfaire le cœur qui n'en peut plus d'avoir à la regretter. Mais les mots qui éloignent cette possibilité, les mille tourments qu'il a infligé qui reviennent le hanter, l'oppresser. Fossé s'est creusé, approfondit à mesure qu'il s'égarait. Perdue, la seule qui parvenait à guider l'âme sur quelques possibilités d'avenir qu'il pensait pourtant avorté. Perdue, celle qu'il ne peut se résoudre à laisser s'échapper. Celle-ci même qui ancre l'affront avec fermeté dans la tête de la bête acculée. Crachat lâché, délaissé jusqu'à cette barbe qu'il essuie, non sans que le nez n'est à friser. Il retient les névroses, les folies levées. Il retient l'animal, celui qui réclame sa part du marché pour taire les gémissements de cette fierté bafouée. Ses mots qu'elle reprend, Jade. Questions qui s'élèvent dans lesquelles résident sa pleine et entière vérité ; si elle savait. Il guette, ne fait que lorgner. L'humanité sur le fil de la retenue qui, pourtant, commence à trembler, en équilibre seulement sur ces quelques fibres d'ores et déjà à moitié déchirés. Puis les mots qui se lèvent, qui viennent s'ancrer, déchirer les défenses qui s'étaient si bien levées. Elle, la seule à pouvoir tout faire flancher. Elle, le vortex qu'il n'a jamais fait que craindre pour tout ce qu'elle pourrait être, tout ce qu'elle pourrait lui faire commettre. Les paroles qui s'élèvent, qui prennent place en cette parcelle de temps figé. Les dires qui retracent toute l'histoire de celle qui s'en est allée. Vérité qu'elle note, qu'elle vient affirmer – mais le fond, oh le fond qu'elle ignore, les motivations de l'endocarde qu'elle tait parce qu'elles viendraient saccager les arguments qui alimentent ce refus dégueulé. Elle les connaît, celles-ci. Il les avait dit, confié, murmuré quand le manteau de la nuit s'était apposé. Ignorées, ces paroles qui s'étaient faites, pourtant, pleine et entière vérité. Oubliées, reléguées sous les ombres qui l'ont tant élevé. Folie, folie que celle qui vient à l'animer pour la récupérer. Pression que la masse impose, cage qu'il redevient – par nécessité. Piégée, rattrapée, récupérée. La chaleur de cette muse avec laquelle il revient à flirter. Mais les mots, le rire, les syllabes qui suivent ce tintement méprisant pour tout ce qu'il est venu ordonner. La voix chantante qui essaie à lacérer ce qui n'en peut plus de battre sous la poitrine décharnée. Lambeaux de chair qui frissonnent sous ce qu'il ne peut contrer – accusations qui ne font que tout accentuer. Il s'y laisserait perdre, avec hargne et volonté. Sa vision, ses songes qu'il veut imposer – mais l'opportunité fracassée, réduite à néant sous cette autre voix qui vient à tout déranger. Mauvais, l'azur qui se ternit de cette noirceur jusqu'alors canalisée. Mauvais l’œil qui se détourne de la Reine qu'il souhaitait attraper. Dégoût levé, le loup forcé à s'éloigner de cette proie qui l'a pourtant dompté. Dégoût qu'il ne peut feindre, dégoût qui entache les traits tirés, fatigués, trop creusés. Les mille tonnerres qui grondent, qui fracassent les abris de fortune que les émotions s'étaient appropriés. Folie, folie que celui-là vient accentuer. Folie. Folie que ce chien vient d'embraser. Il toise, Elijah, Dieu des Dieux. Il toise, retient les grognements que la trachée parvient de justesse à bloquer. Folie, folie qui vient à rendre ces lueurs rougeâtres au tableau improvisé. La soif, le manque de ce qui souille si souvent les mains qu'il n'a même pas levé – pas encore, pas pour l'attention qu'elles devraient venir imiter. Reddition qu'il n'offrira pas, le Roi. Reddition qu'on ne peut lui exiger – parce qu'il est celui qui règne, celui qui exige, celui qui flamboie bien au-delà de celui-là. Il a les canines qui brillent, l’assèchement de la gorge qui se trahi à la manière dont il vient presque feuler – animal pris sur le fait, outré de voir son instant ainsi être déchiré. Il manque d'avancer, le Roi bafoué. Il manque de s'y risquer, là, jusqu'à cette occasion donnée d'entendre quelques os craqués pour pleinement apaiser les tourments que l'âme n'est plus à même d'encaisser. La perdition trop bien levée, la perdition trop bien insufflée puisqu'il ne peut y échapper. Glas de la chasse qui vient à résonner, les chants de cette petite voix qu'il n'entend plus, corrompu par ce qu'il ne peut délaisser – l'âme indigne de poser ne serait-ce qu'un regard égaré sur cette prestance qu'il vient encore à affirmer. Même malgré cette nouvelle proximité, même malgré ce misérable tour pour tout contrer, il ne peut s'en défaire – affamé. Le sang qui pulse sous les veines, animé par cette fureur qu'il n'a jamais su pleinement canaliser.

La langue flirte avec les crocs encore dissimulés. La langue essaie à apaiser cette volonté, ces envies qui viennent à gronder depuis l'encéphale gangrené. Il pourrait imploser, ce subconscient décharné. Il pourrait tout imposer, jusqu'à cet abandon que l'âme ne serait à même de contenir quand bien même elle s'y risquerait avec volonté. Tout n'est qu'ombre, tout n'est que tambours levés, guerre réclamée par l'audace de cette présence qui, quant à elle, s'est avancée. Il a osé, celui-là, méprisé par le Roi qui se risque à l'imiter. Le sourire n'est pas feint, teinté de cette rage qu'il n'a jamais su cacher. Elle s'impose, elle vient à tout défaire – jusqu'aux parcelles de lucidité qu'il pensait pouvoir sauver. Oh, vanité – mot qui revient, encore et encore, mais qui parvient à tout expliquer. Tout n'est que vain, chez ce Dieu déchu, dès lors que les faits se risquent à la concerner. « Tell me, asshole, do you have any idea who you're talking to ? » Les mots crachés, suintant de ce venin qu'il se doit d'expier. Syllabes qu'il a reprit pour couronner la parole de ce défi qu'il se met presque à prier. Qu'il s'avance encore, celui-là. Qu'il lui vienne, qu'il réclame cette fameuse reddition qu'il n'ira pas lui concéder – souverain qu'on ne pourra faire tomber. Le genou qu'il n'ira pas ployer, pas devant ce qu'il estime inférieur à ce qui l'a toujours animé – l'arrogance dans les songes puisque l'inconscient se sait divinité. Un pas de plus, finalement. Un pas de plus, les profondeurs qui l'appellent à défaut du firmament. Enlisé, Elijah, dans cette émotion néfaste qu'il peine de plus en plus à contrôler. Enraciné, l'être déchiré, en ces sentiers de cendre et de carmin écoulé. Il aspire à tout rectifier, à réaffirmer ce titre pour lequel il irait tant se damner. L'âme qui y tient, à ce trône qu'elle s'est vue offrir lorsque la luxure et la passion les couvaient. Eux deux, dans l'obscurité d'une demeure où bien des secrets se sont installés. Eux deux, loin de la misère de ces quelques instants volés – pourtant nécessaires pour l'esprit tourmenté. Il s'est avancé, le Roi, jusqu'à celui qui s'est exprimé, imposé mais qui n'en possédait selon lui pas le droit. « Do I need to teach you how to stay in your place ? » Et il s'est avancé encore, oubliant de peu la présence de cette parfaite flamme qu'il était venu trouver, admirer, quémander. Il s'est avancé, Elijah, feintant la patience quant à cette réponse qui, pourtant, ne viendra pas. Parce qu'il ose, il s'y risque, frappe le premier. Parce qu'il y cède, à ces flammes qui se sont levées, qui ont corrompu jusqu'à la lucidité qui tentait encore vainement de batailler. Lutte inutile puisque le loup réclame l'aliénation qui menaçait, celle-ci même s'étant engouffré dans la légère faille que son âme n'a pas su cacher. L'humanité entachée, frappée par tout ce qu'il s'évertue à réprimer mais qui ne pouvait, ici, qu'exploser. Il frappe, à s'en briser les phalanges, à manquer de s'y acharner. Il frappe, jusqu'à ce que les coups n'essaient à le rattraper. Folie. Folie que le malheureux vient appuyer. Il feule, Elijah, perdu dans les méandres de ce que la fatigue n'a fait qu’accroître lors des nuits passées. Il feule jusqu'à pleinement craquer, encaisser les attaques levées, celles qu'il n'a pas pu parer. Les maux pour tout accentuer. Les maux pour tout éveiller – tout, jusqu'au monstre tapis sous les lueurs qui persistaient à lutter. Encore et encore. Vanité. Les os qui craquent, la rage au bout des lèvres. Les phalanges qui s'imprègnent de ce qu'elles viennent arracher, sang méprisé qu'il parvient à complètement faire cracher. Quelques coups, encore. Quelques coups jusqu'à l'en faire tomber, jusqu'à le surplomber, jusqu'à s'y acharner. Irrationnel, le loup qui s'est vu privé de celle qu'il était venu chercher. Irrationnel, l'homme qui croyait pouvoir tenir cette prestance faite de sérénité. Irrationnel, rien qu'un instant, avant que la douleur ne parvienne de peu à l'éveiller. La conscience qui s'était cachée qui essaie à supplier, qui se rappelle à l'encéphale qui se met enfin à trembler. Menace encore levée mais qui se bloque dans ce moment d'infinité – la vue qui se rappelle à la raison qui cherchait à se dédouaner de ce triste spectacle donné. Il abdique, se relève. Il abdique, persiste tout de même à lorgner sur celui qu'il a fait tomber. Un râle pour expier ce qui reste de ce qui s'est enflammé. Feulement qui parvient à offrir un peu de souffle à cette trachée qui s'était bloquée sous l'air vicié. Hauteur récupérée, l'azur trop clair des prunelles qui s'en remet à celle qu'il était venu clamer sienne avant que tout ceci n'est à se passer. Il en soupire, les traits qui s'en affaissent – essoufflé, fatigué, le Dieu qui vient encore de craquer puisque c'est d'elle dont il s'agit, pour ne rien changer. « I'll wait outside. » Promesse sous-entendue, les pas qui déjà se font. Promesse qu'il lui délaisse, avant qu'il n'ose braver les corridors déjà précédemment foulés, avant qu'il n'aille s'en remettre à l'extérieur et cet air trop frais. Les rafales froides dont il s'abreuve, la caresse douloureuse de ce petit vent qu'il laisse flirter avec ses traits abîmés. Il ne peut le réprimer, ce bref rictus qui vient à s'ancrer contre les pulpeuses entaillées. Il ne peut s'en défaire, en vérité, fierté que celle d'avoir encore pu prouver ô combien, pour elle, il irait à tout braver. Évidence qui ne peut être niée.                                       





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 500
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Mer 10 Fév - 15:12 ▬
i put a spell on you
L'interdit. L'interdit prohibé. Le non qui lui est refusé. Aucune place au questionnement. L'interdit. Nul doute ne lui est permis. Du haut de son rang ; la posture du dieu qui se veut souverain au royaume de ses yeux. Rondeur des terres, sauvage pierres de chrysocolles enlisées sous une tempête d'éther. Vie volée. Essence qu'il absorbe d'un regard entendu. Secondes qu'il lui dérobe et mots qu'il ne laisse se prononcer ; détenteur utopique qui rêve à sa seule et unique vérité. Celles que l'on tait et qu'on n'appose tout contre les pages des bréviaires. L'interdit. Commandements du divin d'en bas au souffle où souffrent bien des langueurs. Souffre au souffle qu'il dissémine en terreur. Bravé. L'interdit. Le résidus d'un crachat, d'une phrase, l’apostrophe vulgaire qu'elle lui jette à lui, cette bouche et ces lois érigées par celui qui se voit forcément roi. L'interdit. Seule place laissée au fanatisme et à la foi. Celle qu'elle possède encore mais qu'elle ne lui concède pas. Pas maintenant. Pas tout de suite. Réponse bouffée par les mille et unes palabres de la psyché. Réponse mordue par les actes d'un con qui vient s’immiscer entre sorcière et le bûcher qu'il a lui même monté. Crasse sous les ongles, cernes et barbe mal entretenue. Le regard aussi éteint que rongé par la folie au fin fond qui gronde. Elle reconnaît. Jade reconnaît l'immédiat. Le changement. Jade connaît la bête quand elle dégonde les portes des corridors aux abysses qu'elle féconde. Une seconde. Il revient vers elle. Il feint le regret. Il l'appelle. Une seconde. Il ne suffit que d'une seule pour que leur entretient ne s'écourte. Cessent les ritournelles, les chants d'un barde maladroit pour reconquérir la belle. L'éclat d'ivoire contre les dents qui ont trop parlé disparaît au profit d'un coup dans la gueule. Babines soulevées par celui qui a tapé. Joues creuses bouffées par les poils senteur tabac. Le battoir de l’homme s'empare du vigile à sa portée ; comprime l’ossature jusqu'à la faire grincer. Les phalanges blanchies tant il serre. Ça se bouscule, ça se rue pour se défaire alors qu'il cogne et s'acharne. Taire. Le faire taire. Fracasser la trogne de celui qui a osé s'interposer. Le nez pété. Une giclure de sang qui vole, lévite un instant perdu dans l'immensité du temps et s'éclate tout contre le sol. Une goutte. Une marre. Le rouge, couleur d'Hadès. Son fétiche. Son porte-étendard. Autel sur lequel elle ne vient plus prier. Elle ne l'a pourtant pas oublié. Religion ancrée. Fascination pour l'entité.
Spectatrice, Jade n'intervient pas. A l'image de ces heures dans les usines délabrées où les corbeaux se déplument à coups de becs aiguisés, elle regarde le combat entre le piaf et sa proie. Serres acérées qui sertissent le crâne d'ecchymoses. Ailes qui s'étendent et imposent. Le glas. Le fracas. L'interdit. L'interdit prohibé. Le non qu'il lui refuse à elle et à lui qu'il continue d'écraser. Aucune place au questionnement. Elijah n'est pas de ces seigneurs que l'on sait cléments. Sans pitié, aucune, il termine de faire sauter une ou deux dents avant de s'en aller.
Par terre, le mec est sonné. Pété. Retourné. Il gémit et elle ne bouge. Le loup a bouffé. Repu, il s'est retiré ne laissant qu'une carcasse animée à la répudiée. Il gémit et elle ne bouge. Sidérée par le cadeau laissé. Un homme mutilé parce qu'il a empêché les aboiements de ces deux sauvages qui ne savent être qu'à deux dos depuis qu'ils se sont trouvées. Frisson d'effroi. Frisson d'émoi. Excitation sous-jacente qu'elle réprime au profit d'une main, d'un genou ployé pour aider le collègue blessé. Elle l'emmène voir le boss. Elle appelle même les pompiers aux gyros criards. Elle fait amende honorable en épongeant le carmin qui commence déjà à coaguler. La ferraille dans les nasaux, le souvenir sexuel des mutilations charnelles. La rouille crasseuse qui fait saliver le palais comme le dégoûter. Paradoxe qu'elle peine à pleinement élucider.

Désertés. Les locaux se vident progressivement après la scène ; à l'exception près de la salle principale. Il n'y a plus de show privé. Dans les pièces fermées, les femmes de ménage s'affairent déjà, gagnent du temps pour ne pas finir à l'aube. Elles bousillent leurs mains calleuses à la javel et autres acidités. Contre les sièges capitonnés, sur les barres et les jonctions de scène où s'étalent les productions des pères, des frères, des époux discrets au quotidien morne. Odeur de sueur, de câbles, d'ampoules qui ont trop chauffé au dessus des filtres aux couleurs. Accent hispanique de rigueur. Cliché nauséabond qui se confirme de par le type d'embauches du grand patron. Désertés. Désertés qu'elle est la salle rouge aux moulures factices et au dorures de chine. Cherry est priée de rentrer chez elle avant de devoir expliquer tout ce qui s'est passé avec ce client soi-disant principal et régulier.
Dehors, bras tendus, la porte se déraille, claque avec force. Sous l'immense museau de clown aux dents de pointes, la pierre s'ouvre. A la faveur de la lune, le monstre recrache sa progéniture dans le froid de la nuit. Au milieu des bagnoles, elle divague, déambule et là où la sienne d'un rose singulier se dresse, l'autre est là. Encore. Promesse. L'écho des talons tape le bitume. Démarche assurée au milieu des phares éteints. Clope posée sur ses lippes ; consumée vitesse grand v pour de la nicotine qu'elle jette à sa figure. « I'm on the verge of losing my job asshole just to protect you. » Elle le contourne, cherche ses clés dans ce sac qu'elle a emporté à la volée. Il l'arrête, bloque la portière. Provoque encore la colère.
Fatiguée. Rongée. Usée jusqu'au plus profond des chairs qui furent lacérées. Fatiguée. Rongée. Usée jusqu'au plus profond de la moelle et de tout ce qui peut la constituer. Elle le regarde. Toise. Les prunelles esquintées ficellent le sang dans les vaisseaux et les pupilles, elles, ricochent à l'océan du bleu des siens. Sur le rebord, sur les quais des arabesques plus cobalts que les autres, elle se perd, sautille et vagabonde. Sous les néons et les réverbères, à la lisière des phares de la bagnole où s'entassent mille souvenirs d'avant la guerre, Jade observe avec attention le protagoniste pour qui le désir ne s'est jamais étiolé. Doucement. Elle s'approche, agrippe la gueule du prédateur entre ses griffes et retourne son visage sous la lumière d'un lampadaire comme pour juger de la qualité. Provocation nouvelle. Foutage de gueule de la belle qui a besoin de passer ses nerfs sur le bourreau. Gardien éternel de ses propres enfers. « What's the next step you lil' scut ? Killin' someone 'cause I'm just going to come home, refusing to listen to your fockin' shit ? » Un rire. Un éclat teinté d'ironie et un pouffement qu'elle relâche tout comme ce menton qu'elle en vient à repousser violemment. Critique de ses pertes de sang froid qu'elle lui envie pourtant. « Go away » La voix nichée sur les cordeaux au dessus du précipice. L'interdit. L'interdit prohibé. Le non qui lui est refusé. Aucune place au questionnement. L'interdit. Nul doute ne lui est permis. Du haut de son rang ; la posture du dieu qui se veut souverain au royaume de ses yeux est arrachée. Statut de clébard, de chien. Un homme qui n'est rien ; voilà ce qu'elle souhaite lui répondre et lui insuffler. Tomber. Le faire tomber du haut de son ego surdimensionné. Caprice d'une gosse qui veut tout et ne peut l'accepter. Un sac de merde au ventre et dans la bouche. Un fardeau contre les avant-bras, contre le cœur plus à même de battre sans s'enrailler. Abîmée. Abîmée par les crocs du loup. Reculer pour mieux s'avancer. Se refuser pour mieux le désirer. Se languir de son retour pour le jeter quand il veut la récupérer. Combat fantasque sans le savoir, sans le réaliser. Jade le contourne dans l'intention de le fuir, de l'éviter. Jade a pour intention de se casser. « Oh God just go ! I don't want to talk with you ok ? I don't want to talk to you. We've already said everythin' to each other one month ago ! I mean what more can be said ? If you feel lonely there are still my colleagues inside. You were here for that, right?  I'll call you if you really want to talk but now... just now I need to come home... I.» Hésitation. Auto-sabordage en approche qu'elle largue tout de même. « Marc is waitin' for me. »

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 381
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 10 Fév - 20:38 ▬



i put a spell on you

I feel numb, I can't come to life. I feel like I'm frozen in time. Living in a world so cold, wasting away, Living in a shell with no soul, since you've gone away. Living in a world so cold, counting the days. Since you've gone away.
(sarasvati)


Errant, l'enfant des ombres. Les pas qui résonnent, qui creusent les sols fatigués. Sentiers de souffre qu'il rappelle à cette immonde réalité. Lui, rejeton que les enfers ont laissé se déchaîner, s'élever jusqu'à la pénible mortalité. Il erre, le spectre tiraillé. Il erre, la patience qui tangue, qui commence à se décharner. Les heures s'écoulent et rien, rien ne vient défaire la torpeur dans laquelle il s'est enlisé. Quelques fois, les prunelles se sont risquées jusqu'aux sillons carmins avec lesquels ses mains se sont habillées. Maigre est le sourire qui s'est installé, bref rictus que la raison vient ternir de ses éternels laïus pourtant si souvent ignorés. Il a failli, s'est un peu plus enlisé dans la terre qui essaie encore à le rappeler. Mort en sursis qui ne fait que batailler contre ce qu'il a pourtant brisé. Entité parfaite, nymphe à peine effleurée, déjà hors de portée. La faute à sa stupidité, à ce destin méprisable qui aime à tout déranger. Puis elle s'est faite affolée, la bête qu'on a forcé à reculer. Paranoïa qui s'est élevée, imposée en maîtresse des esprits tailladés. Cyclone d'émotions contradictoires qui flirtent avec les parois de cet encéphale dévasté. Oh, il a essayé, Elijah, de s'y raisonner. Il a essayé, Dieu des Dieux, à faire taire ces frères, malins d’outre tombe qui aiment à tout salir, tout émietter. La grandeur mise à mal, le règne qui – peu à peu – flanche vers ces fossés qu'il a lui-même creusé. Qui l'aurait cru, en un sens, que celle qu'il s'est mis à attendre pourrait avoir autant d'importance pour celui que rien ne semblait pouvoir faire tomber ? Elle le traîne, sans le savoir, vers les abysses où ne gouvernent que ces lueurs faites de noir. Elle l'y traîne, vers cette demeure qui lui revient de droit – fatigué le loup qui ne sait plus vraiment comment faire pour avancer. Lui, lui qui possédait tout mais qu'on s'est risqué à destituer. La folie. La folie qui gronde en orage qu'il croit ne jamais avoir appréhendé. Mensonge qui s'éternise, qui prend ses aises, qui s'ancre jusqu'au palpitant éreinté. Mensonge en lequel fut déversé tout ce qui l'a à jamais animé. Il s'est mis à y délaisser les forces qu'il croyait avoir su retrouver. Pitoyable fantôme qui continue sa triste danse sous les vents affamés de cette détresse qu'il a laissé s'apposer. Les épaules qui luttent sous les poids des erreurs dont il a la responsabilité. Les épaules qui essaient à se maintenir malgré la souffrance qu'il ne peut plus nier. Sans elle, sans elle... il n'est rien. Corrompu, l'être immuable qu'on imagine sans un réel cœur sous les côtes, sous cette peau par trop de fois mutilée. Oh, s'ils savaient, tous – frères et malins embusqués. S'ils savaient ô combien il se briserait si cette promesse d'éternel lui était réellement refusée. Alors il a attendu, qu'importe les rafales, les césures que ces enragées sont venues essayer de graver contre l'épiderme creusée. Il a attendu, quelques heures, trop de minutes, guettant chacun des traits qui venaient à s'imposer. Jusqu'à Elle, la lueur qui s'est rappelée. Jusqu'à Elle, demoiselle que le souffre a su matérialiser comme pour condamner ce cœur qui ne savait plus réellement comment se gonfler. Air nécessaire qui lui parvient quand elle s'approche, par besoin plus que par volonté. La folie. La folie qui rôde en laissant ce peu de répit à la conscience qui s'est mis à tressauter. Ils sont violents, pesants, grisants en vérité, ces quelques battements hargneux qui semblent presque pouvoir résonner. Et lui, souverain des anciens temps, s'est animé. Lui s'est défait des racines ténébreuses qui tentaient encore de le poignarder. Elle s'est avancée et lui, lui n'a pu qu'un peu plus s'embraser. Ainsi donc, voici le foyer de ce qui l'animera jusqu'à ce que soit rendu le souffle dernier. Évidence même qu'il ne peut nier, en l'instant – Roi défait qui en oublierait les affronts qui furent faits. « I'm on the verge of losing my job asshole just to protect you. » Paroles lourdes qu'elle vient à lui donner mais qu'il n'écoute que de moitié. Il a les prunelles qui se sont déposées sur la grandiose clarté qui s'est avancée et qui manque de lui échapper. C'est l'instinct qui guide, qui force ces quelques pas pour l'en empêcher. Les lèvres encore scellées, la voix qui ne peut s'élever. L'appréhension dans cette vaine tentative vers laquelle elle souhaitait se diriger, comme pour s'en écarter. De lui, l'odieux personnage qui, néanmoins, accepte d'être celui qu'elle aura à blâmer. Pour l'instant, puisque tout l'être semble s'être ravivé rien que par cette présence qu'il craignait de ne plus pouvoir approcher. Cauchemars qui perdurent, qui persistent à pulluler. Oh, Jade, immortelle geôlière de sa liberté. Sorcière qui s'est appropriée sa lucidité, toute cette âme dérangée. Détentrice de tout ce qu'il fut, tout ce qu'il est, tout ce qu'il sera – à n'en pas douter. Il s'y est résigné, à cette vérité qu'il semble encore être le seul à pouvoir pleinement constater. Lié, l'homme qui laisse faire quand les griffes viennent à s'imposer, à le guider jusqu'à la pleine lumière devant laquelle les rictus mauvais ne font qu'un peu plus s'aliéner. Enfant des ombres qui ne supportent pas ces rayons qu'il a pourtant lui-même fait lever. Par nécessité. « What's the next step you lil' scut ? Killin' someone 'cause I'm just going to come home, refusing to listen to your fockin' shit ? » Et le rire, le rire pour défaire toute stabilité. Le rire qui creuse les cavités que les traits ont laissé s'installer. Le rire pour tout faire trembler, jusqu'au myocarde qui craint que ses efforts ne soient déjà vains, inefficaces parce qu'elle s'est possiblement émancipée de tout ce à quoi ils s'étaient déjà risqués. L'air est lourd que celui qu'il croyait plus léger. Inspirations douloureuses pour la trachée qui s'est serrée, étranglée sous les craintes qu'il n'a pas su réprimer. Mille et un scénarios que ces tintements viennent à rappeler. Les enfers, plus proches que jamais. Si elle savait, Jade. Si elle pouvait ne serait-ce que voir ô combien il deviendrait ce monstre qu'elle vient sous-entendre sous ces quelques paroles osées. Bien-sûr qu'il le ferait si le choix ne lui est pas donné, homme irréfléchi que cet amour levé parvient à transformer. De somptueux Roi à chien galeux en recherche d'une seule et même attention. Elle est sa stabilité, Jade, elle est sa raison. Si elle savait, si elle ne pouvait ne serait-ce que voir les névroses qui se sont embrasées depuis qu'elle se tient hors de portée ; âme qu'il n'ira pourtant pas blâmer pour cette effroyable déraison. Elle qui ne croit pas, qui ne croit plus. Elle qu'il a blessé, Elijah, quand les sombres heures se sont apposées ; sans être attendues. Celles qui se rappellent à la mémoire blessée. Celles qui reviennent hanter les songes quand il voudrait simplement les oublier. Elle est vive, cette souffrance qui s'appose quand cette énième requête est formulée. Qu'il parte, qu'il rejoigne la noirceur dans laquelle il fut façonné. Qu'il parte, qu'il s'en remette aux tourments incessants que ce vide persiste à lui délaisser. Non. Il s'y refuse, n'a pas bougé. L'endocarde au bord du précipice, en lévitation presque au-dessus des tombeaux qu'on lui avait promis et vers lesquels elle manque de le condamner. La volonté en alliée, dernier souffle qu'elle se risque à expirer comme dans l'espoir qu'il n'ait pas à tomber. Malheureuse dont les croyances sont mises à mal, parce qu'il ne fait qu'un peu plus en trembler, l'encéphale. Parce qu'elle réitère sa première tentative, la nymphe que les liens ont libéré. Parfaite âme faite de clarté qui tente à se soustraire de ses obscurités. Énième refus qu'il impose de cette carrure qu'elle parvient presque à faire tanguer. Il tient sa place, Elijah, avant que d'autres mots ne viennent le heurter, embraser davantage l’inévitable brasier qu'il n'a jamais pleinement su étouffer. Elle veut qu'il parte, ne pas lui parler. Elle veut l'éloigner, taire tout ce qui pourrait s'élever, tout ce qui pourrait défaire la vérité qu'elle s'est appropriée mais qu'il ne pourra faire prolonger. Mots cinglants qu'il n'irait pas répéter – parce que ses volontés sont toutes autres, loin de ce qu'elle croit pouvoir affirmer. Non, il ne partira. Tout ce qu'ils se sont dits n'étaient que mensonge, leurres que les profondeurs ont su distiller. Il a tant à dire, tant à confier. Il a tant à réclamer, tant à quémander. Elle, Elle et Elle seule. Gardienne des nuits brisées, gardienne de l'âme qui ne sait plus comment prospérer puisqu'elle n'y réside encore que de moitié. Puis vient le poignard, la longue lame acérée qui, entre les côtes, parvient à s'enfoncer. « Marc is waitin' for me. » Manche doré qu'il croit pouvoir constater quand les prunelles se sont à peine abaissées. La lame qui suinte le carmin qu'il n'a jamais su pleinement concéder. Hérésie que ces syllabes chantonnées. La folie. La folie qui brutalise chaque pore de peau qu'elle est en mesure d'empoisonner. Il en tremble, Elijah, sous cette présence-là qu'elle n'a pas hésité à rappeler. L'autre, l'usurpateur. L'autre, l'obstacle trop présent entre sa carcasse et sa destinée. Les pensées qui s'égarent, qui se rappellent ces quelques traits – il aurait dû l'achever. Sentiers ensanglantées qui, presque, lui auraient semblé plus aisées à pratiquer. Voilà que l'âme parvient à s'en persuader.

Celle qui flanche, lentement, défaite de sa superbe par tout ce qui s'est élevé, vortex insatiable qui saisi l'occasion de revenir tout dévaster. Des sûretés aux doutes à moitié effacés. Des songes qui bataillent à ceux qui ont d'ores et déjà abandonné. Il grogne, l'animal qu'il essayait de canaliser. Il grogne à s'en défaire la gorge, à en faire accabler les murs jusqu'à les faire trembler. Syllabe qu'il ne tolère pas, qu'il n'est pas à même de pouvoir écouter. L'autre. L'autre qui réside là où sa place devrait être depuis déjà trop de mois, temps perdu que la paranoïa éloigne de sa portée. Il enrage, Elijah, à ne plus savoir comment respirer. Il enrage, voile opaque qui défait la vision, la vue, les choses qui, encore, peuvent lui échapper. Elle. Elle plus que jamais. Elle qui en l'instant réclame d'avoir à s'en éloigner. Névroses, névroses qu'elle n'a fait qu'accentuer et la patience s'est éteinte, enterrée sous les amas que cette tornade levée vient de laisser retomber. C'est cette gangrène qui vient à animer les veines, à les laisser brûler. Venin qui s'est élancé jusqu'aux corridors menant à l'âme qui se laisse décharner. Prénom qui résonne et qui défait jusqu'aux dernières frêles parcelles de lucidité. Instinctive, la prise que la main vient oser. Dangereuse danse dans laquelle la Belle est entraînée. Les phalanges qui privent d'air la gorge qu'elles sont venues s'approprier, serres puissantes qu'il n'a pas su contrôler. Sous les légères rafales d'air frais, il l'a guidé jusqu'à cette auto qu'elle essaie de regagner. Contre la porte, acculée. Contre la taule, piégée. Il s'est approché, bancales lueurs qui, dans le regard, se sont mises à flamboyer. Animal, l'homme qui pensait pouvoir se relever ce soir. Enragée, la bête blessée qui se trahie comme au-devant d'un miroir. L'océan tempétueux s'est mis à toiser les orbes qui, sur lui, se sont braquées. Rien, rien ne parvient à raviver cette raison qui s'est effondrée. Elle ne veut pas lui parler, ne veut rien entendre de ce qu'il pourrait lui concéder. Parce que l'autre attend quand lui est voué à dépérir sans cette étincelle qui, en Elle, s'est matérialisée. « So, yes, maybe I have someone to kill for you to listen my shit. Now... now I can see where I have to go for that. » Carnassier, le rictus qu'il n'a pas pu réprimer. Les crocs qui luisent de cette faim qu'il n'a jamais su endiguer. À l'image des rivières de sang que les cauchemars aiment à dresser sous les prunelles décontenancées. Et il a insisté, Elijah, dans cette déraison qui s'est ancrée. La main qui force, qui ose à s'imposer plus encore sous ce qu'il ne peut calmer. Brasier trop bien nourrit sous ces quelques lettres qu'elle a osé. Rien, il ne reste rien, rien de tout ce qu'il essayait de faire valoir pour cette présence jusqu'à celle qu'il n'a pas conscience d'une fois encore abîmer. Vieille rengaine qui vient encore tout entacher. Elijah, damné, corrompu par les ténèbres qu'on lui a tant redouté. Dieu des Dieux, Roi déchu qu'on vient à piétiner – et le cœur, incapable qui ne fait que tressaillir sous tout ce qui vient l'accabler, images qui se déversent sur lui comme l'acide pour l'en dévorer. Paniqué, en vérité, le chien qui se rebiffe contre ce qu'il ne peut parer. C'est la peur et l'instinct qui viennent à tout contrôler. C'est la peur qui l'a forcé à ainsi s'animer, lui dont le souffle s'est brisé, saccadé sous ces quelques bouffées avec lesquelles il essaie de subsister. « 'Cause, you see, if he's the reason of why you don't want to just talk to me, maybe you'll listen when he'll missing. » Crachées, les paroles qui viennent briser le calme relatif de ces lieux plus que jamais méprisés. Crachées, en un fiel qu'il n'est plus à même de mesurer. Elijah qui s'enfonce, qui se laisse distraire par l’envoûtement de ses paires. Malins perfides qui s'emparent des ficelles du pantin qu'il en devient. Parce qu'il n'en reste rien, rien que cette malédiction qui se trahie sous ses mains. La patience envolée, la raison qui s'est décomposée et lui, lui qui s'acharne puisque ce rejet ne peut être accepté. Souverain capricieux qui craint l'abandon de cette grande étoile qu'il s'était mis à prier. Et la peur, la peur qui continue à apposer ses lents tourments. La peur, la panique, les craintes toutes enflammées. « You're lying.. you... you just can't... » Brisé, le souffle dans la gorge qui s'était aisément déployée. Mille et une émotions qui s'entassent en cette enveloppe chiffonnée. Crispés, les muscles qui manquent d'imploser. Oh, il pompe à ne plus s'arrêter, le myocarde menacé. Il essaie à calmer la mélodie des tambours qui n'en peuvent plus de résonner. Mélopées tragiques que l'âme n'est pas en mesure de contrôler. Défait, Elijah, de son règne, de ce qu'il avait su trouver, grandiose raison qui aurait su le faire prospérer. Si elle s'éloigne, il ne pourra plus que couler. « You want me to leave ? Then say it... » Réclamation de la part de celui qui croit pouvoir attendre. Mensonge, mensonge qu'il a tenté de rendre réel derrière les folies qui se sont ancrées. « Say it... » Et les paupières qui se sont closes, notion du temps qui se dérègle, éternité que semblent devenir ces quelques secondes à peine écrasées. Éternité qui blesse, qui heurte encore l'être qui s'est mis à trembler. La rage en régente de cette existence qui n'a déjà été que trop torturée. Il insiste, n'a pas conscience de ce qu'il vient oser. Nymphe prisonnière qu'il bouscule une fois encore, qu'il revient plaquer – non sans violence – contre la ferraille où il l'a entraîné. Et l'essence malsaine qui explose, qui parvient à s'extirper des cages dorés où la dernière lueur d'humanité tentait à l'enfermer. Coup qu'il ne contrôle pas de cette main où nulle entrave est à tenir, phalanges ternies qui se perdent jusqu'à la vitre à porter. Et la voix, la voix qui s'est mise à gueuler. « SAY IT ! » Consumé, l'homme qui n'a pas su y parer. Défait de son règne par ce qu'il a toujours été, ce qu'il a tant essayé de cacher. Mais elle, créature parfaite qui n'a jamais su s'en effrayer. Elle, elle qui parvient à lui offrir cette pleine et grandiose liberté – paradoxe éternel entre l'animal détaché et l'homme qu'elle a su si aisément dompter. Le voilà à toiser les traits qu'il refuse d'avoir à effacer. Le voilà qui lorgne sur les étincelles que ces prunelles pourraient laisser traîner. L'esprit qui trompe, qui corrompt jusqu'à la conscience retournée. Oh, il guette, prédateur qui rappelle l'unique et entière vérité quant à ce qu'il fut, ce qu'il sera probablement à jamais. « 'Course you won't say it. You wanted me then, and today, even now, you can't resist it. Tell me I'm wrong. » Un peu plus encore, la proximité qu'il se risque à parfaire. Brèves, les secondes qu'il ose à laisser s'étioler. Trop brèves, avant qu'il ne risque ses pulpeuses aux siennes, avant qu'il ne revienne s'y enivrer. L'instinct, l'animal qui quémande le seul salut qu'il ait jamais trouvé. Elle, dernière vérité de cette existence qu'on essaie à fracasser. Elle, la seule reine qu'il soit à même d'honorer.                                        





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 500
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Mar 2 Mar - 23:16 ▬
i put a spell on you
Elle s'y laisse prendre. Mains tendues. Poignets à lier. Bouche qui répond. Évocation du pauvre être de substitution pour pouvoir partir loin de ces nerveuses terminaisons. Elle s'y laisse prendre Jade ; à ses défauts, ses conneries, ses mensonges. Enlisée. Elle ne trompe personne ; juste elle même. Enlisée. La boue tout contre les dents qu'elle avale, mâche et crache. Bêtise qui ruisselle. Épaisse subordination à la fierté. Gluante. La merde qui la colmate jusqu'au cou. Elle croit pouvoir se tirer, se casser, convaincre qu'elle s'est guérie, qu'elle est soignée. Vérité poison qui gronde sous les veines pâles. Persistance de l'endocarde prisonnier. Tisonnier. Feu ardent tout contre les charbons qui rougeoient encore des braises passions. Elle s'y laisse prendre. La répudiée. La suicidée. La pute, la catin, la salope qu'on l'appelle; celle qui s'est faite jeter. Jamais vraiment aimée. Jamais vraiment acceptée de par l'engeance dont elle s'est constituée. Fur et sans mesures des années. Elle s'y laisse prendre Jade à ses rêves de liberté. Nymphe renvoyée de par delà les frontières du monde d'en bas. Lampade qui ne danse plus. Larmes qui abondent aux fleurons des bords du Styx qui ne s'écoule plus. Esclave du crépuscule, servante des ombres qui s'abattent lentement contre les arabesques de ce corps de chair maudite. Illusion de vie, enveloppe trop charnelle qui pèse comme le fardeau d'Atlas. Esclave du crépuscule, celle qui s'oppose à l'aube, à la lumière. Celle qu'il a chassé. Il l'a renvoyée. Sortie de l'antre par la force, pieds nus blessés, ensanglantés, voguant sous les rayons brûlants du soleil jamais aperçu. Perdue. Lamie tourmentant, monstre en devenir qui - pour survivre - s'est trouvé de nouveaux éléments. Éloignée de ses origines, glaise qu'il avait façonné et qui s'en est allée pour un nouveau maître par delà l'horizon levé. Marc. Sympathique, drôle, intelligent et angélique. Marc. Copie conforme sans saveurs. Fade nouvel autel pour atténuer bien des desseins tragiques. Elle croit qu'elle est bien comme ça et elle lui dit. Elle lui claque, lance la lame pour le faire saigner. Pour eux, tout ne se conjugue qu'au passé. Pourquoi y retourner ? Elle croit qu'elle avance quand bien même l'esprit dispose encore de quelques anciennes fulgurances. Attention parfois quémandée au détour d'une peinture érotique qu'elle lui délivre. Message crypté. Provocations données. Damnée. Perpétuelle danse qui se rappelle aux jambes de la servante d'Hadès. L'herbe fraîche qu'elle saccage d'alcool à cramer. Toxique. Clairière qu'elle fait faner à l'ombre d'arbres et de frondaisons que sa vraie nature calcine plus que de raison.
Servante d'Hadès. Un jour. Pour toujours. C'est ce qu'il vient lui rappeler avec son langage et ses gestes armés. C'est ce qu'il vient lui dicter en la prenant, la secouant, la fracassant contre la taule de la bagnole. Il est remonté. Sorti des ombres pour la capturer. Servante d'Hadès. Un jour. Pour toujours. Pierre verte qui ne sera fleur qu'une fois descendue adorer celui qui guide les trépas et ses chaînes ferrées. A genoux. A quatre pattes. La cambrure des reins à lui donner, la cervelle, les songes, la vie ; ce jusqu'au galbe nourricier de ses seins. Elle s'y laisse prendre. Mains tendues. Poignets à lier.
Le verre se brise contre les omoplates. Sans surprise. Habituée aux sévices de leur extraction. Le froid. Le crissement de son dos, de sa main à lui qui saigne. Sa voix d'ébène ;  bois travaillé à la ferveur d'une pseudo tristesse. La souffrance d'un souverain. La couronne de travers qui menace de tomber si elle ne vient. Dieu sans adorateur. Grandeur atrophiée si on ne lui donne faveur. Ferveur. Elle s'y laisse prendre. Mains tendues. Poignets à lier. Bouche qui répond à l'imploration qu'il vient lui donner. Baiser. Seule prière qu'il est capable de conférer à sa subordonnée. Giane ramassée entre les callosités immenses du Titan. Cueillie ; croquée et dont les minces pétales, rosies de colère, s'étiolent à la grâce de son pouvoir de divinité. Craquellent. Viles fêlures aux faibles interstices qui se meuvent sous la bave empoisonnée. Salive. Langues au contact de celui qui dirige les profondeurs. Elle s'y laisse prendre. Les crocs au contact de la chair à vif. A nue. Charnue. Charnelles commissures qui se meuvent sous l'action imposée. Acceptée. La réponse mimée, les papilles qui s'éveillent et se frôlent, se touchent, se compriment et s'avalent. Vitale. Pièce à bouffer sous la lumière ignorée des réverbères. Elle s'y laisse prendre. Elle a la dalle qui gueule jusque dans la gorge. Un soupire audible qui s'en échappe, qui s'en extirpe. Un soupire, un gravillon de voix taillée dans la roche d'un gémissement sommaire et brutal. Primaire instinct d'une vague de doutes, d'un doute vague où elle pourrait se noyer, plonger, boulets aux pieds pour ne plus jamais remonter. Surface. Le Styx qu'il fait rouler aux sillons de sa face qu'elle tient fermement entre ses paumes. Surface. Aucun appel au milieu des nuances de cyan et de cobalt. Elle s'y laisse prendre. Elle cherche l'air où y'en n'a plus. Elle aspire le sien, sonde l'abysse dans les béantes. Dans les méandres. Elle s'y laisse prendre. Mains tendues. Poignets à lier qui commencent à la brûler, à se rappeler à la mémoire qui ne fait que flancher quand il est à proximité. Elle s'y laisse prendre. Pas longtemps, juste celui de lui indiquer que oui, ouais, c'est ça ; elle lui ment. Elle se ment.

Alors. Soudain ; goût de sang qu'elle fait couler. La canine qui écrase et attaque. Labiales malmenées par l'instinct de survie qui hurle de s'en défaire. Minthé répudiée, tenue à distance de ses propres enfers. Elle ne s'y laisse plus prendre. Elle s'arrache, se détache. Les avants-bras poussent le torse. Larmes noires. Suie sur la peau où se déposent les frissons d'effroi. Envie subite de fuir. Lui. Elle. Courir et échapper à soi-même. Étouffer et manquer de crever quelques mètres plus loin. Plus loin. Loin de lui. Loin d'elle qui persiste à frôler le Mal et son Cerbère. Le souffle lourd, haletant, aussi persiflant que le moment et elle qui cri. Et elle qui se réprimande dans la nuit où il l'avale après minuit. « Fuck ! Fuck, fuck, fuck, fuck. Fuck ! » Cheveux arrachés. Elle a merdé. Tête secouée, penchée, prise, nouée au cadenas du constat de s'être encore faite baiser par le bâtard qui n'a de cesse de la prendre pour mieux la laisser. Révolte. Le crissement de ses dents entre elles. Douleur double-tranchant au dessus du myocarde noué quand elle se retourne sur lui. Décharge où se confondent les torts et les égards. « It's easy ha ? It's easy for you to come like a fockin' jerky scumbag to claim what you think is yours ? » Pulpe de l'index tendu. Accusation sans demie-mesure. Paumes sur lui, contre sa trogne, les épaules, jusque dans l'épaisseur de ce corps baigné de musc et de souffre. « It's easy ha ? « I'm a king gnagnagna and I will kill people around you gnagna » Who the hell do you think you are ? I'm not a toy ok ? I am not a fockin' toy ! I'm not that doll you left lying on the bed waitin' for you to return... I am not that anymore ! You left me so many fockin' times. Many. Focking. TIMES ! » Mandales dans sa gueule. Deux, trois. Peut-être cinq finalement, tout autant que ces fois où il a rompu le lien vénéré des amants. Bien plus certainement. Elle se laisse aller. Allers et retours, volte et face pendant plusieurs tours. Détours. Charge d'un coup porté et recul immédiat de sécurité. Fauve en cage. Furie dont on a coupé la moitié des ailes et qui ne sait plus que griffer pour se protéger. Cent pas. S'en va. Revient aux échos des hourvaris de voix brisée. Souvenir encore vivace. Souvenir de son corps qu'il a traîné dans une rue comme celle-ci. Souvenir de l'embouchure minable d'un quai. Les sens morts, un brouillard épais et puissant qui enveloppe son être de ses bras gris. Les flaques d'étoiles au sol, les fragments de tout son ciel éclaté à jamais. « I get it ok ? I focking get it ! I mean. I know ok ? I know that you...you... » you don't want me, you don't love me. « Oh fuck ! » Les ongles essuient la bave contre ses lèvres. Souvenir. Souvenir vivace où elle lui promettait l'éternel des oraisons à sa destinée. Souvenir. Souvenir vivace du sacrifice humain. Au foc flottant de son mausolée, les doigts crispés sur la lame ensanglantée qui s'est plantée dans ses veines écartelées. Cicatrisées désormais. Panégyrique conne des regrets, agenouillée devant les vestiges de leur palais qu'il a si promptement défait. Souvenir. Souvenir vivace des cachets, des cordes autour du cou, des asphyxies multiples. Souvenir de la gueule qui s'ouvre dans la flotte pour se noyer. Toutes ces tentatives infructueuses et bien vite avortées pour mieux recommencer. La réminiscence de ces instants qui louvoie derrière les pans des mots corrodés. La cigarette, l'odeur de souffre sur l'horizon morne, sur l'horizon terne. L'odeur nauséabonde de l'asphalte et du béton ; le plastique et la merde. Les flux et reflux carbonés. L'onde inerte du fleuve qui venait lécher le bitume éborgnée de ces pas commandés d'un tas d'ombres. Souvenir. Souvenir encore tenace de l'abandon second, de la honte au milieu d'une allée ; ce jour où il la quittée devant toute la communauté. Humiliée. Rendue à se droguer, se mutiler pour encaisser la déraison d'une peine fardeau qui refuse encore à s’atténuer. Les cavités qu'il a creusé. Physiques et palpables. Invisibles et immuables. Le cœur arraché et les cuisses rappées par le bitume ; carcasse qu'il a galvaudé. Le souvenir. Le souvenir vivace des hurlements. Déchirements de la gorge et des poumons. Répétition inlassable des adjurations et des non... Nothing happened... And nothing will happen. Salaud. Bâtard originaire de tous les maux. Névroses freudiennes qu'elle se traîne au creux, aux songes, jusqu'à la moelle profonde de tous ses moindres os. « What... What do you exactly want ? Cause', cause I can't look at you like a dumb chick in love when I was treated like the worst shit ever if this is what you want... I. I mean how ? How do you want me to ? » Étranglées, ces lettres qui hésitent à déclamer l'ultime et dernière sentence. Vérité de moitié et la voix qui s'atténue, se baisse. Les pas qui cessent et le regard qui se dresse, encore, défiant sans adresse. Mâchoire serrée qui renâcle à en sortir les veines. Jugulaire apparente et les tempes qui vibrent de la mauvaise trempe. Le pif qui se pince dans la transcendance feinte d'un dégoût et la voix nichée de rage, de haine. Orage. Éclairs légitimes qui tonnent entre les incisives qu'elle lui tend. Servante d'Hadès. Un jour. Pour toujours. Pierre verte qui ne sera fleur qu'une fois descendue adorer celui qui guide les trépas et ses chaînes ferrées. A genoux. A quatre pattes... Elle refuse d'y retourner sans plus d'offrandes. Postée devant lui, menton haut, pupilles captées et sa gorge qu'elle plante. « I hate you... you have no idea how much I hate you...The only thing you can do is to come and whine almost one year after 'cause someone else has taken your lil' toy. And just for that I can assure you HE will keep playin' with me for a long time... And you can kill him, you can do whatever you want, i don't focking care. I'll find someone else, on and on until you understand. You have to do better than that.»

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 381
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Jeu 4 Mar - 20:36 ▬



i put a spell on you

I feel numb, I can't come to life. I feel like I'm frozen in time. Living in a world so cold, wasting away, Living in a shell with no soul, since you've gone away. Living in a world so cold, counting the days. Since you've gone away.
(sarasvati)


Folie matérialisée, quelques flammes pour tout avaler. Il ne reste rien, rien que ces quelques idées levées, ces volontés mal exprimées, mal amenées. Au-delà de l'instinct, au-delà des envies, il y a ce cœur qui manque de s'y briser. Les poumons privés d'air, de cet oxygène qu'il se surprend parfois à mépriser, dont il chercherait presque, quelques fois, à se défaire pour ne plus avoir à tout endurer. Souffrance levée, infligée et subie, par ses propres erreurs, ses propres méfaits. Elijah, investigateur des enfers qui parviennent à pleinement s'immiscer. Elijah, carcasse désolée qui n'a même pas conscience d'être la faille entre cette pathétique réalité et les ombres qui persistent à s'avancer. Talisman imprégné des maux qu'ils n'ont de cesse à s'infliger – ceux qu'il croit encore pouvoir endiguer. Là, en un baiser volé, imposé. Là, en cette source de vie qu'il essaie à puiser contre celle qui n'a plus jamais quitté l'esprit fracassé. Souffle dont il s'abreuve, qu'il s'accapare puisque insatiable, nécessiteux de cette vitalité qu'elle seule semble pouvoir lui rappeler. Il insiste, s'y perd, jusqu'à totalement tout abandonner, là, quand les mains contre lui sont rappelées. Perdition qu'ils rappellent, comme les heures perdues où nulle lueur pouvait la déceler. Perdition qui prend d'assaut les corps, les âmes, les cœurs lamentables. Pulsations violentes qui, sous les veines gonflées, ne font que tout accentuer. Il croit se consumer, le Dieu des Dieux, sous les effluves de cette perfection retrouvée. Parce qu'elle lui revient, il pourrait le jurer. Parce qu'elle se laisse avaler, la demoiselle que rien ne semblait faire tomber jusqu'à ce règne qu'il a terminé d'appuyer. Vie, vie qu'il cherche à prendre mais aussi à donner. Paradoxe infernal qui étend son poison jusque l'encéphale. Les souffles emmêlés et rien, rien qui ne semble pouvoir taire la mélodie des myocardes affamés de ce qu'ils n'ont de cesse à vouloir s'approprier. L'évidence même des choses, des faits. L'évidence de deux vies qui, pourtant, ne se sont déjà que trop heurtées, cherchées, piétinées. La sienne, à Elle, plus abîmée qu'elle ne l'aurait dû et la sienne, à Lui, plus pathétique qu'elle ne l'a jamais été – misérable aspirant qui se surprend à prier ce Dieu qui l'a abandonné pour ce sourire qu'il a lui-même déchiré. Perdition, perdition parfaite que les ténèbres rattrapent finalement. Rien qu'une seconde, rien qu'un instant. Et le goût du sang. Le choc électrique qui parcoure l'être jusqu'à l'en faire feuler, jusqu'à l'en faire brûler. Les bras qui s'étaient enserrés ne font que pousser, éloigner le Roi qui pensait sa couronne, par elle, réattribuée. Perdition d'un autre genre qui s'instaure. La faille, celle qu'il croyait consolidée, rouverte juste sous ses pieds. Et les cachots noyés qui se rappellent, qui sifflent depuis les profondeurs qu'il cherchait à fuir depuis l'éveil des songes, des volontés improbables que l'endocarde s'est mis à chanter. Il en devient assourdissant, ce long cri strident de l'essence qu'il pensait pouvoir faire prospérer. Et elle qui s'est mise à jurer, à hurler, à davantage s'émietter sous l'azur de son regard effaré. Un pas en arrière, distance concédée. Un pas en arrière, la pulpe des doigts qui se perd jusqu'au vermeil qui s'est mis à couler et les songes, les songes qui ne font que s'emmêler, que se perdre dans les méandres de cette léthargie où ils n'ont de cesse à s'enfoncer. S'enterrer, quitte à y rester, pour peu qu'un semblant de calme ne parvienne enfin à venir les couver. Et sur lui, les paroles qui viennent s'écraser. Météorite imparable de toute la souffrance qu'il a engendré. Le Roi dont le genou est à faire ployer. Le Dieu qu'on rappelle à la réalité, le trône détruit, éloigné des vestiges de ce règne qu'il n'a probablement jamais mérité. Souverain qui ne pensait qu'aimer, Tyran qui n'a fait que tout dévaster. What you think is yours. Ce qu'il pensait sien ; persuadé qu'il s'en était fait, convaincu jusqu'à pouvoir le proclamer. Vérité absolue qu'il avait souhaité faire généralité pour quiconque soit à même de l'entendre, de bien l'écouter. Pesants, ces morceaux de cœur qui pendent, qui menacent de se noyer ; là, dans l'océan des regrets qu'il pensait pouvoir braver. Faible qu'il en deviendrait, Elijah, le souffle qui s'est coupé. Il contemple la folie, la honte, la peur, la douleur qu'il a laissé s'immiscer, s'insuffler là où il aurait dû l'empêcher de se risquer. Il avait promis de la protéger, ne s'est fait que bourreau pour celle qu'il souhaitait voir s'élever. Regret. Culpabilité. Le tout en un mélange étrange qui consume jusqu'aux limbes si bien cachées. Pathétique, l'être qui se pensait si grand que rien ne semblait pouvoir l'éventrer. Et les accusations qui pleuvent, déluge qu'il ne peut endiguer. Courant en lequel il se doit emporter et les forces qui manquent pour qu'il ne puisse ne serait-ce qu'espérer y résister. Il laisse faire, Elijah, puisque tout s'échappe de sa portée. Elle, elle qui pourtant s'est avancée. Elle, elle qui vient à frapper de ses mots, de ses poings, là, contre les traits sur lesquelles l'errance est revenue festoyer. Les heurts en rappel, en marque rouge à inscrire contre l'éther essoufflé. Il laisse faire puisque le cœur n'est plus à même de pouvoir en encaisser. Il en a trop fait, pas assez – trop de maux contre cet éternelle gaîté qu'il a tant rêvé. Elle est loin, éteinte en vérité, cette glorieuse sérénité. Il n'entend qu'à moitié, noyé dans tout ce qu'il ne peut parer. Les souvenirs qui frappent, qui viennent tout s'approprier. De ses moyens à ses pensées éparpillées. Brisées, chacune d'entre elles, sous les ruines de ces instants qu'il a encore et encore répété. Il a failli, Elijah, depuis longtemps – lui qui refusait pourtant de le voir jusqu'à cet ultime moment. « What... What do you exactly want ? Cause', cause I can't look at you like a dumb chick in love when I was treated like the worst shit ever if this is what you want... I. I mean how ? How do you want me to ? » Le glas qui résonne, brève mélodie saccagée par tous les cris rappelés, les supplices que le temps parvient à faire une fois encore s'élever. Elle s'est tue, la névrose qui l'animait. Fatigue s'est dissipée, rendant ce plein pouvoir à cette lucidité qui, pourtant, quémande désormais que revienne cette aliénation pour ne pas avoir à davantage en encaisser. Mais l'opportunité arrachée, le cœur qui vient à se surcharger de tout ce qu'il essayait tant bien que mal d'ignorer. Fatalité que ces mots viennent prôner malgré les gestes contradictoires auxquels, Elle autant que Lui, ils s'étaient laissés aller. Ils sont fins, alors, ces filets d'air qu'il essaie à trouver. Misérables, aussi, ces quelques paroles qu'il voudrait pouvoir énoncer. « It's not what I... » Mais ce n'est qu'un murmure à peine audible qui brave la frontière des lèvres, là où le carmin s'est installé. Sentence pour le tortionnaire indompté. Sentence pour celui qui n'a pas su pleinement voir la désolation qu'il a engendré. « I hate you... you have no idea how much I hate you... The only thing you can do is to come and whine almost one year after 'cause someone else has taken your lil' toy. And just for that I can assure you HE will keep playin' with me for a long time... And you can kill him, you can do whatever you want, I don't focking care. I'll find someone else, on and on until you understand. You have to do better than that. » Sentence, vengeance – qu'elle proclame la fin de toute chose, la fin de tout espoir. Sentence, vengeance – que l'errance prenne fin, qu'importe la note qui viendra tout clôturer, le laisser s'en remettre aux ténèbres trop noires. Mais le cœur qui essaie à se battre, qui parvient à entendre ce qui s'élève – quelques syllabes, quelques mots délaissés. Possible vaine lueur d'espoir qui essaie à scintiller. La lumière verte qui flamboie, à l'autre bout de la jetée.

Faiblard, l'ouragan qui cherchait à tout saccager. Brisé, le torrent des eaux troubles qui menaçait encore de tout engloutir sous ses vagues incontrôlées. Glaciale, les profondeurs où on essaie une fois de plus à le condamner. Et tenace, brutal, ce mélange d'émotions qui parvient à tout corrompre jusqu'à ne plus rien laisser. Les pensées entremêlées, disséminées ici et là sans qu'il ne puisse s'y retrouver. Il croit respirer, sous les effluves que la mort dresse jusqu'à sa portée. Tout et son contraire. Plus rien n'a de sens et sous ce constat, cette vérité gueulée, il croit être à même de s'effondrer. Colère et culpabilité qui se battent pour la place maîtresse sur cet encéphale tremblant qui vient à chuter. « I... » Mais rien, nul mot ne pourrait être assez pour colmater les entailles qu'il a lui-même dessiner sur l'être qui se tient à ses côtés. Rien n'ira apaiser le brasier qu'il n'a jamais fait qu'embraser. Vérité que ces mots sont venus gueuler et qui font mal, bien que la moitié soit ignorée. Lui, l'incapable qui aurait tant à dire mais qui ne sait pas encore comment s'y risquer. Les mots ont toujours manqué puisque rien, aucune syllabe ne serait appropriée pour exprimer ce qui, un jour, en lui, s'est animé. Pour Elle. Elle qui lui échappe. Non, Elle qui lui a échappé. Règne volé au bras de cette reine qu'il n'a fait que bafouer – par stupidité, par témérité. What you think is yours. Croyances. Tout n'était que leurre de l'esprit qui refusait d'admettre sa part de responsabilité dans ce qu'il a laissé lui être retiré. La promesse d'une plénitude qu'il ne pourra peut-être plus espérer. Temps qu'il a trop laissé traîner, les prunelles qui n'ont su voir sur celle-ci ce parfait halo doré. Elle n'est pas devenue ce qu'il est parvenu à lui déceler. Elle l'a toujours été. Nymphe, souveraine née. Part entière manquante à ce pathétique muscle qui essaie, sous sa poitrine, de se gonfler. Elle l'a toujours été ; et lui n'a pas su voir, la vue voilée par l'habitude des jours, des semaines, des mois et des années qui n'ont fait que défiler sous le joug d'un mensonge qu'il aurait dû évincer. Les regrets ; encore, toujours. Les regrets qui, en rang, parviennent à investir l'encéphale branlant. Il a cru tout gagné, Haynes a tout misé – mais les cartes sont trompeuses, le hasard loin de cette miséricorde qu'on aime à lui imaginer. Il courrait après cet amour qu'il a aperçu quand l'opacité de sa cécité s'est levée, il courrait après tout ce qu'il n'a fait que ternir ; l'âme loin d'être digne de tout ce qu'elle aurait pu lui apporter. Mais l'espoir, parcelle de clarté qui tente encore de briller, qui s'insurge sous ce que l'être tout entier laisse s'imposer. L'espoir, violent, perfide, méprisable. L'espoir et sa cape misérable. I hate you. Tout est terminé. You have to do better than that. Pas tout à fait. Vortex indécis qui ne sait plus sur quel sentier se diriger. Il n'y a plus aucune ombre, plus aucun clarté – seulement ce vide, ce néant disproportionnel qui flamboie paradoxalement depuis les failles creusées, étirées sous chacun des pas osés. « I'm sorry... » Elle est minable, la voix qui vient à briser le silence qui s'était instauré. Elle ne perce qu'à peine les quelques bourrasques que le crépuscule à accueilli, elle ne brave que peu la distance qui s'est rappelée. Et pourtant, elles sont lourdes ces quelques notes qu'il ose à prononcer. Et il s'est mis à trembler, l'être privé de cette grandeur puisqu'il ne l'a jamais vraiment possédé. Oh, il aimait à s'en bercer mais rien ne peut prospérer si ces prunelles-là ne sont plus à même de le matérialiser. « You're right... you're not just that. » Parce qu'il croit comprendre, désormais, tout ce qui a mené à ces accusations, à ces images qu'elle pensait s'être vue appropriée. Si elle savait, Jade, si elle ne pouvait ne serait-ce que voir tout ce qu'il s'est mis à penser, lui, dans sa folie. Loin d'un jouet, loin d'une pathétique poupée qu'il aurait oublié d'emporter et délaissé. Loin, si loin de ces quelques suppositions levées. Tout, tout qu'elle est devenue pour ce triste cœur dont la puissance fut détraquée. Celui-ci même qui suffoque sous les tambours qu'il ne parvient plus à maîtriser. Vengeance pour l'affront qui lui est fait. Non, non. Tout ce qu'elle vient démonter n'est que justice. Qu'il souffle, qu'il souffre autant qu'il l'a blessé. Lame trop bien enfoncée qu'il n'a fait que mérité. Le seul. Il est le seul à blâmer et nulle croyance, nulle gloire n'ira surplomber et évincer cette dernière et unique vérité. Il a reculé, le Dieu des Dieux acculé. Il a reculé, concédé un peu plus de cet air qu'il ne parvient de toute évidence plus à respirer comme il le devrait. Quelques pas, deux, trois peut-être – la conscience en berne sous les monts de maux qu'il se doit d'accepter, responsabilité toute donnée, à contre cœur toute appropriée. « For what it worth... I... Jesus Christ. » Oh, terrible devient la plaie qui contre l'âme s'est installée. Effroyable, ces flammes qui sont venues lécher jusqu'aux parois de l'être déjà instable. Tremblant, le Dieu déchu. Tremblant, à en perdre les mots qu'il aurait voulu faire entendre – incapable qu'il est, qu'il en devient, sous le poids des peines avec lesquelles il l'a laissé s'effondrer. « In my mind, you've never been just that... I can swear it. But, it's my fault. I get it now... I always did the wrong move for you to understand what you trully became for me. So, yeah, you're right. You... fock. » Il jure sous les étincelles des mille sensations, des mille émotions levées qui parviennent si aisément à tout piétiner. Les paumes qui chassent tout ce qui tente à corrompre ses traits. La pulpe des doigts qui coupe la menace des sillons qui manquaient de venir s'y dessiner. Noyé, celui qui croyait la rive à portée. Noyé, naufragé sous sa propre idiotie proclamée. Destitué, l'être qui croyait pouvoir tout posséder – jusqu'à cette perfection qui s'est enragée, qui s'est débattue sous les griffes qu'il venait y enfoncer. Il est triste, ce rire nerveux qui brave la frontière d'ivoire qui s'était resserrée. Il est triste, pathétique, misérablement perdu sans un écho pour les alentours, pour lui, bien trop animé. « Yeah... you deserve better than that. You will always deserve better, no matter what I can do, better than what I already did. And for that, I'm sorry. I am. » Nulle prestance sur ces épaules qui se sont affaissées. Nulle gloire sur le visage qui s'est abaissé. Le regard qui fuit, qui fuit la luminosité qu'il parvenait, sur Elle, à trouver parce qu'il n'en est pas digne – ne le sera jamais. Mais cet imbécile endocarde qui tient à protester, qui frappe contre les côtes où le souffle s'est perdu de moitié. Lui se refuse à abandonner. Lui se refuse à croire que cette nuit puisse être le linceul de tout ce à quoi il a déjà tant rêvé. « I should have done better... Well, I would like to do better... I... » Sourire ironique qui fend les lèvres, quelques pas qu'il ose faire pour essayer de ne pas tomber, de ne pas complètement s'y effondrer. Perdu, Elijah, dans les méandres de tout ce qu'il n'est pas à même de supporter. You have to do better than that. Jouet, misérable poupée qu'elle croit être sous l'azur tuméfié. I did this. Seul coupable, seul accusé qui aurait dû ne jamais avoir à profiter de cette chance qui lui fut donnée. Et elle s'est éteinte, la splendeur de l'homme qui se croyait divinité – lui qui se mettrait presque à prier ne jamais s'est éveillé. Ainsi, cet enfer, cet instant aurait un sens. Raison qui pourrait, ne serait-ce que de peu, apaiser l'essence. « You have no idea of what you became for me, don't you ? Of course not, I was stupid enough to think you'll realise how much I love you but I see it now, why you couldn't understand it. It was my fault and I wasn't able to see that I'll never be the one who deserve that... amazing person you can be, that perfect woman you are. » Qu'elle entende puisqu'il s'essaie à tout confier. Qu'elle l'entende, le fond de ses pensées bien qu'il ne soit que de moitié dévoilé. Mais la splendeur de cette Reine-là qu'il ne peut expliquer, bien au-delà des pathétiques déclarations qu'il pourrait avoir à énoncer. « You're right and it's killing me to say it. I was just an asshole who left you think you were just a toy when I should have prouve you the opposite. And now... Now... I guess if I try to do better than that, it will never enough... 'cause I broke you, too many times. » Et il a tenté un pas, Elijah, en direction de celle qu'il a tenté lamentablement d'encenser. Qu'elle puisse entendre, qu'elle puisse comprendre tout ce qu'il aurait voulu lui donner, tout ce qu'il aurait voulu exprimer. Qu'elle puisse savoir, celle-là, tout ce qu'elle est parvenue à empoisonner en cette carcasse fatiguée. « God... I... you have no idea how I would like to do better and... Jesus... What a mess... I, I should go. » Tremblant. Tremblant devant l'évidence, les jugements de l'instant. Tremblant, sous ces orages oppressants. Le Dieu déchu qui a tout délaissé, des pensées les plus profondes à ce cœur sanglant.                                         





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❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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