Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility

-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 and then reality comes | jaydee

Aller en bas 
Jakob Hanson
Jakob Hanson
greeting the menace

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans une maison aisée d'un quartier résidentiel calme et serein. la faute - ou grâce - à ces nouvelles âmes qui se sont ajoutées au portrait de famille. il trouve toujours quelque-chose à refaire pour s'occuper.
ombres et névroses : quelques cicatrices ici et là, les restes des guerres menées, de son précédent métier.
cicatrices : 229
crédits : chat.noir (c) astra (c)

and then reality comes | jaydee Empty
▬ Dim 14 Avr - 15:20 ▬


and then reality comes
▬ You have nothing but a war inside you ▬

Pression pèse, use les épaules. Pression s'implante, un poison dans les veines, une menace sur l'endocarde qui craint parfois d'avoir à céder. Pression s'est manifestée, jusqu'à faire trembler les phalanges ; malmenant les songes, les volontés, les désirs de paix qu'il cherchait à faire flamboyer. Les cauchemars se sont accentués, multipliés. Ils supposent cette triste finalité, l'obscurité sur l'avenir qui rayonnait. La fin des espoirs et des désirs, le trépas d'un homme qui croyait tout posséder – jusqu'à se voir tout arracher. Pression pèse, déchire les ligaments et brisent les omoplates à chaque aube qui s'élève. Et pourtant. Il suit les habitudes, orchestre ces monstres de rituel. Un baiser sur chaque front, un baiser pour la femme adorée ; le réconfort qu'il lui promet pour quand il rentrera, la porte franchie, l'étreinte à instaurer, les fleurs à lui confier. La parfaite petite vie de l'américain qui réussit. Mais le souffle est vicié des erreurs, des atrocités. Le souffle se bloque encore parfois à la trachée comme il croit ne rien changer, incapable de faire la différence malgré tout ce qu'il ose pour se racheter. Auprès de ceux qui n'ont plus rien, auprès de ceux qui n'essaient que de vivre – auprès de ceux qu'il a toujours aimé. Cette autre partie de lui, enfoncée dans les tréfonds des quartiers méprisés ; des racines fébriles qui palpitent encore sur les trottoirs d'une M-102 trop fréquentée. Il a besoin des repères d'antan, d'une petite aide pour pleinement se retrouver. Pression pèse encore et encore qu'il craint de ne plus réussir à porter ; oppression naissante qui condamne peu à peu sa sanité. Sur les trottoirs mal entretenus, le pick-up s'est arrêté et le moteur en devient muet. Le front repose un peu sur les mains qui enserrent le volant, les idées sont triées, les alentours rapidement retrouvés et observés. Il y a cette vie qui bat encore, des pulsions discrètes qui rappellent ce pourquoi il continue de se battre – la raison première du sang qui souille encore ses mains. Les valeurs en étendard, mais la justice à faire qu'il entend bien ne pas abandonner. Il sait, Jake. Il sait ce par quoi tous ces hommes, toutes ces familles sont passées. Il y vivait, Hanson, avant que son sentier ne se transforme en chemin fleuri et dégagé. Il vivait là, dans l'injustice, comme un paria de cette satané ville gangrenée. Il a tout enduré, lui aussi, avant d'avoir l'envie de tout contrer ; et il l'a fait, maintes et maintes fois, cherchant à rendre la liberté à ceux qui n'ont agit que dans l'optique d'un peu mieux respirer. Des gosses pour beaucoup, des anciens pour qui l'amitié valait bien plus qu'un badge à la ceinture ou l'uniforme qu'il peut d'ordinaire porter. Il l'a fait, n'en tire aucun regret.

Il a fini par l'accepter, Jakob.
Il y a ceux qui agissent, il y a ceux qui sévissent.
Il y a ceux qui œuvrent pour le bien, et il y a les autres.
Les pourris, les idiots ; les lâches qui croient réussir en ne faisait rien.

Un nouveau souffle, pression qui nargue dans l'encéphale en une litanie nouvelle. Il a secoué les traits, juré, délaissé la taule de l'habitacle pour rejoindre les anciens repaires, les coins éloignés – ces endroits où de vieux frères se rencontrent encore. Comme si rien n'avait changé. Et plus il s'enfonce dans ces ruelles et impasses, plus il a l'impression d'être chez lui. Loin de l'aisance de son existence, loin des beaux quartiers, des clichés. Loin de tout ce qui rend sa réalité bien trop claire comparé à ce qu'elle avait été. Le retour aux sources, ces faciès fatigués qu'il remet et qui ne jurent plus tant que ça avec le sien ; les cernes appuyées. Des mains qu'il serre, des nouvelles qu'il prend. Une pause dans son roman, Jake, pour avoir l'impression de se ressourcer. Il croit que ces pavés là parviendront à chasser quelques cauchemars, quelques craintes bien enfoncées. Il veut y croire, s'en persuadera s'il le faut d'ici la fin de la journée. Et il aurait pu commencer, s'offrir quelques idées silencieuses dans cette errance improvisée là où flamme bleutée grandit ; mais l'attention est captivée, portée à cette silhouette qui se démarque des autres. « Jay ? » L'hésitation dans l'approche, les mains toujours dans les poches. Les quelques pas pour briser la distance qui restait, l'intrusion dans les conversations qui pouvaient se jouer. Il ne craint rien, Jake. Il fait partie du décor, il fait partie de ce monde – il n'a plus rien à prouver, plus aucun compte à rendre parce qu'il n'a jamais fait qu'aider, s'improvisant parfois bouclier devant ceux qui avaient à détaler en secret. Mais celui-là, oh ce gosse là... il aurait voulu faire bien plus. « The fuck ya're doing here man ? » Sans animosité, rien que cette surprise qui se peint sur les traits. Le voilà, cette espèce de réconfort qu'il cherchait – la preuve que justice, parfois, peut encore fonctionner.         

.tetra




_________________



alone and together
“You've nothing but war inside you” ; they said. And I spoke to God today, and she said that she's ashamed and I feel the same. Arms wide open, I stand alone. I'm on the wrong side of heaven, and the righteous side of hell. »
Revenir en haut Aller en bas
Jaydee King
Jaydee King
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : 8 Mile Road, un appart avec balcon, à l'étage d'une petite maison, en collocation
ombres et névroses : - 1m80 - Cheveux noirs, coupés courts, parfois teints - Yeux sombres et perçants - Cicatrices discrètes témoignant de son passé tumultueux - Porte souvent des vêtements sombres et décontractés - Tatouages cryptiques sur le visage et sur le corps il est le seul à en connaître la signification. -- Consommation régulière de drogues et dépendance au sexe pour échapper à ses difficultés - Croyance en son incapacité à aimer profondément et à établir des connexions émotionnelles durables
cicatrices : 64
crédits : ava : space corgi, profil : tee reuanthai

and then reality comes | jaydee Empty
▬ Mer 24 Avr - 2:35 ▬




And then, reality comes.
Jake & Jay

I didn't even seem high, until I stood up and looked at the ceiling for some reason. Now I'm tweakin, then I tried to walk but I was SSLLOOWW. I guess I'm floatin in ecstasy (Just like the nigga told me) I fell so realish realish realish, cause we floatin in ecstasy.
Le 23 avril 2024 –  8 Mile Road.

Je zone dans les rues éventrées, où s'alignent des bâtiments aux façades lépreuses. L'air âcre de pollution me brûle les narines mais ça m'empêche pas de respirer à plein poumons. Une toux racle ma gorge, on dirait que la ville elle-même essaie de me recracher. D'une démarche saccadée, j'enjambe les fissures du bitume pour éviter d'y poser mes semelles. Un jeu depuis que je suis gamin, devenu une manie - ou un toc, j'en sais rien - mais j'ai pas besoin de sept ans de malheur de plus. Un rictus décalé au coin de la gueule, je passe devant cette maison aux fenêtres barricadées, celle avec le terrain vague pourri à côté, rempli de hautes herbes et de carcasses de voitures rouillées qui ressemblent à des cadavres oubliés. Ma planque souillée de sang. Celui de ce connard que j'ai roué de coups avec une chaîne de vélo. J'ai failli claquer mon bras, mais ce trou du cul allait me voler la came. Mon boulot, c'est de surveiller la marchandise, pas de jouer à la baby-sitter. Sa tête a cogné contre le sol avec un bruit sourd, j'ai cru qu'il allait crever. Son frère est venu le chercher, il était mal en point, mais vivant. Je détourne le regard tandis que mes muscles se contractent involontairement. Ce bâtard ne recommencera plus jamais. Mais qu'est ce que ça fout dans ma tête, putain ?

Avec nonchalance, je shoote dans une canette vide qui tinte métalliquement. Ici, les trottoirs sont jonchés de détritus qui croustillent sous mes pas, c'est partout la poubelle. Mes prunelles se posent sur mon royaume décadent. Entourés de trois de mes homies, je marche d'un pas assuré, le regard perçant. On patrouille dans notre quartier, on surveille les intrus et les activités suspectes. C'est mon rôle, dissuader les emmerdeurs. Je me vautre au cœur de tout ça, écoutant les potins et les combines, les coups fourrés et les règlements de comptes. Y a aussi ceux qui veulent juste jacter, sentir qu'ils font partie d'un truc. J'souris, j'hoche la tête, j'leur donne ce qu'ils cherchent : un lien bidon dans ce monde de solitude. C'est pas du tout vrai, mais c'est la routine. Là, parmi cette foule, un sourire en coin, des mots qui glissent sans forcer, je suis extatique. Mes sens sont à vif, les couleurs sont plus intenses, les sons amplifiés. On déconne avec les mecs, on fait les fous. Sans besoin d'élan, je frime avec un salto pour célébrer une vanne obsène. On rigole gras. Mais même dans ma transe de camé, je sens le poids de mes démons qui me tirent inexorablement vers le fond.

Une silhouette apparaît et mon dernier ricanement s'étrangle tout net dans ma gorge. Je le reconnais ce gros balèze qui s'approche, même si on s'est pas vus depuis des lustres. Un brun costaud avec une gueule taillée à la serpe, un menton carré à claquer et une mâchoire qui boufferait un pitbull. Lui, les bandanas bleux ne le font pas reculer. Il hésite avant de lâcher mon blase, j'lui réponds avec un sourire narquois. J'suis trop perché pour culpabiliser devant lui, j'imagine. Pourtant, c'est vrai que j'suis sorti de taule sans même lui faire un signe. Une année entière sans lui balancer un merci, même pas un petit "t'as assuré, mon pote". S'il m'avait pas prévenu à temps, j'aurais jamais pu planquer mon flingue avant l'arrivée des flics. J'aurais sûrement bouffé du lourd. Mais le juge m'a vu comme un pauvre type influencé par Gualtiero. Et c'est mon pote qui a payé le prix fort : 10 piges pour braquage à main armée.

"Ah, well, look who decided to crawl out of the woodwork, "Eh bah, regarde qui décide de se pointer, j'dis d'un ton détaché, en balayant les environs d'un regard blasé. "Just taking a stroll, you know, enjoying the fresh air... or whatever passes for it in this shithole of a city." "J'fais juste une promenade, tu vois, j'profite du bon air... ou ce qui en tient lieu dans ce trou à rats."

J'évite le regard de mon "ange gardien", préférant me concentrer sur les tags agressifs qui ornent les murs. "So, what about you? Still playing the good Samaritan, or you just here to rain on my parade?" "Alors, et toi ? Toujours le bon samaritain, ou t'es juste là pour me foutre la merde ?" Je souris, mais c'est un sourire qui ne touche pas mes yeux, un masque pour cacher les failles dans mon armure.

(c) DΛNDELION
@Jakob Hanson

_________________
Stellar
Revenir en haut Aller en bas
 Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
darkshore :: Among which there's no difference :: THE NORTH-
Sauter vers: