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 guess who's back | frankie

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Daniel Stokes
Daniel Stokes
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road ; dans les profondeurs des quartiers isolés, là où le badge est une insulte et sur lequel il crache lui-même.
ombres et névroses : l'impulsivité en alliée, la solitude en tare - connard qui ne sait pas se contrôler. le sang est chaud qui bouillonne dans les veines.
cicatrices : 48
crédits : chat.noir

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▬ Lun 1 Avr - 16:56 ▬


guess who's back
I'm at the top of my game, that shit is not gonna change.

Les rues sont saccagées, pleines d'un sang qui refuse de s'effacer. Réminiscences du passé, des souvenirs qui gueulent à l'esprit tout ce qu'il refuse pourtant d'imager. Les impasses bravées, ses grands yeux clairs qui s'attardent sur les bennes tirées, sur les secrets qu'elles dissimulent à ceux qui refusent d'observer. Sur les lippes, il y a ce rictus qui s'ancre – une courbe nostalgique d'un temps révolu, une ligne mauvaise qui trahit les maux qu'il en garde encore parfois. Il a quarante deux ans, Daniel, mais il revoit encore ses vingt ans quand ces rues là sont foulées. La curiosité qui guidait le gosse dans les pattes de ceux que beaucoup tentent encore d'esquiver ; la ligne droite vers le repaire de ceux qu'il sert, ceux qu'il essaie de préserver. Stokes et son cul trop pâle en pare-balle pour les bandanas qui peuvent y traîner. Le Mist et ses fenêtres réparées, son parquet poncé et vernis – comme pour cacher les restes de ceux qui y ont déjà perdu la vie. Le Mist où il s'aventure une fois encore, avant que la vieille baraque ne soit retrouvée, avant que solitude ne revienne lui peser. Ses marques qu'il ne cesse de prendre, l'attention qu'il laisse errer partout, les mains serrées, les accolades données, les majeurs levés à ceux qui doutent encore de son intégrité. « Want a picture, bitch ? » Il s'impose, ne craint plus les coups. Il s'expose, habitué à la vue des armes levées sur ses traits quand les messages sont à passer. Le Mist où beaucoup ont à l'accueillir, où d'autres ne font plus que détourner le regard avant de s'en aller. Qu'importe. « Eh, man, I saw Kath this morning. » L'attention qu'il rend à celui qui s'est approché, l'ami que les années ne semble pas avoir éloigné. Verres à la main, l'offrande d'ores et déjà offerte. Il en soupire, Stokes, laissant sa carcasse s'avachir sur l'assise qu'il s'est approprié. « And ? » L'autre qui hausse les épaules, qui cherche probablement ses mots. Il croit déjà deviné la suite, les nouvelles qui empêcheront le père de voir sa progéniture pour le week-end à venir. Prêt à en jurer, Daniel, avant de laisser simplement les notes tomber. « He's gonna be with her parents this week-end. » Il s'en doutait, le savait. Un an déjà qu'il n'a pu l'observer que de loin, sa mère qui refuse de le laisser l'approcher pour ce qu'il est, pour cette voie qu'il s'est choisi – pour eux, en vérité, pour les mettre à l'abri du moindre besoin, pour qu'ils n'aient jamais à manquer. Il a juré, finalement, l'insulte part et porte qui interrompt quelques conversations pour une seconde à peine, peut-être deux. « Ya need to talk to her. » Il acquiesce, comme à chaque fois. « Yeah... » Sans grande conviction, les pulpeuses qui s'attardent déjà sur l'ambre qui dansait. Le regard lorgne sur la table, l'attention dévie des rires aux alentours. Un profond soupir, la lassitude, puis le verre vidé. Un autre souffle, l'agacement, puis ce besoin d'un dernier réconfort avant que les tréfonds de Eight Mile ne soit rallié. Il s'est levé, Daniel, avant que le regard ne croise des traits trop familiers.

Les sourcils froncés, figés dans l'instant alors qu'on tente de l'interpeller. Les commandes qu'ils passent, les enfoirés, avant qu'il ne chasse les jacassements d'un geste de la main incontrôlé. « Move your ass and go get it yourself. » Parce qu'il s'éloigne déjà, Stokes, récupérant la place d'un déserteur momentané. Les coudes sur le bois du bar, cet air con qui ne l'a jamais quitté – l'azur trop pâle qui guette celle qui s'active à servir les abrutis qui se pressent pour le poison dont elle s'est faite gardienne. Frankie, du moins le spectre dont il se souvient. Frankie, après des semaines et des semaines sans que sa silhouette ne se soit manifestée dans ces quartiers qu'ils appellent enfer. « You better have a good reason to give me for the time we were looking for you, baby. Il tente de captiver l'attention, s'assure de laisser la voix porter un peu plus que d'ordinaire pour la faire se retourner. Un sourire surjoué sur les lippes, les cieux spectraux des iris qui contemplent la jeune femme pour tenter d'y trouver un indice quant au silence qu'elle a laissé prendre sa place. Give me one more and it's on you, for the lack of news. » L'index qui tapote sur le comptoir, cet air sérieux qu'il retrouve comme mille et une questions en viennent à se former. Les sourcils encore froncés, les lèvres un instant scellées avant qu'elle ne lui revienne. « Where the fuck were you ? » Ça claque, sans préliminaire, sans qu'il ne lui laisse réellement l'occasion de trop s'avancer. Des comptes qu'il réclame, Daniel, parce qu'il avait eu l'impression d'avoir failli dans cette protection qu'il s'était mis à lui proposer. « Do you have any idea of how fucking long I've been looking for you to know what was fucking happening exactly ? » Comme un interrogatoire improvisé, les réflexes qui ne s'estompent réellement jamais. C'est de l'inquiétude qui suinte des traits, quoi qu'on puisse en penser, quoi qu'il puisse prétendre pour s'en dédouaner.        

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The monsters were never under my bed. Because the monsters were inside my head. I fear no monsters, for no monsters I see. Because all this time the monster has been me.
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Frankie Kelly
Frankie Kelly
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Eight Mile Road, chez sa mère. Elle a retrouvé le nid et n'a plus l'intention de le quitter pour un temps.
ombres et névroses : Un style vestimentaire bien à elle, avec des fringues trouvées en fripe pour la plupart. Rarement sans une clope entre les doigts pour continuer de lui niquer la santé et pour couronner le tout, un léger boitement qui lui colle à la jambe depuis son accident en janvier 2023.
cicatrices : 41
crédits : Draiochta (ava) awonaa + plentyoffeels (signa + gif)

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▬ Lun 1 Avr - 23:11 ▬


Guess who's back

Le regard presque blasé, elle ne prend plus la peine de sourire à ceux qui viennent s'accouder au bar pour réclamer une pinte ou un verre d'alcool fort qui leurs brûleraient la trachée. Si elle s'est montré accueillante et faussement joviale au début, lors de son arrivée ici, elle ne fait plus le moindre effort. Parce qu'elle n'aime pas ce job. Même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne parvient pas à éprouver ne serait-ce qu'une once de plaisir à l'idée de venir s'enfermer ici pendant plusieurs heures pour étancher la soif des piliers de comptoir tout comme celle des clients moins réguliers. Ses gestes sont répétitifs, la routine bien installée depuis plusieurs semaines et pourtant, contrairement à ce qu'elle aurait fait il y a de ça plusieurs mois, elle ferme sa gueule et bosse sans se plaindre. Parce qu'elle a voulu cette situation, a sauté sur l'occasion d'un emploi plus ou moins stable et dans lequel elle ne risquait pas grand chose. A condition qu'elle ferme les yeux sur ce qu'elle peut voir, entendre, ici et là. Et de toute façon, elle s'en tamponne. Tout ce qu'elle veut, c'est la paie à la fin du mois, celle qui l'empêche de retomber dans ses vieux travers lui permet de rester droite et ne pas retourner voler les plus vulnérables sans se sentir coupable une seconde.

Frankie ne porte plus, non plus, la moindre attention à ceux qui vont et viennent autour d'elle, se contentant d'agir tel un robot avec tout le monde. Elle sert, ils boivent, elle a la paix. Elle reste néanmoins à l'affût des voix, essayant d'intercepter celles qu'elle connait ou pourrait connaître, celles qui appartiennent à des personnes qu'elle n'a pas envie de recroiser, pour fuir. Encore et toujours. Nouvelle compétence qu'elle a débloquée au cours de cette dernière année et dans laquelle elle excelle. « You better have a good reason to give me for the time we were looking for you, baby. »  Et cette voix là, elle n'a aucune idée de la catégorie dans laquelle elle la place. Parce qu'elle la reconnaîtrait entre mille et si elle s'est toujours senti soulagé de l'entendre au-dessus de son épaule, aujourd'hui, c'est bel et bien différent. « J'aurais dû me douter que je finirai par te croiser ici. » Elle se tenait à carreaux du moindre danger, de la moindre tentation, alors il y avait eu peu de chance pour qu'elle le croise ailleurs. Elle relève les yeux sur lui, n'est pas dupe face à ce sourire qu'elle reconnaît être forcé et elle glisse le verre qu'elle était en train de remplir à celui qui attend depuis plusieurs minutes, et qui se casse aussi vite une fois sa bière entre les doigts. « Give me one more and it's on you, for the lack of news. » Est-ce qu'elle allait, encore une fois, devoir rendre des comptes ? Vu son regard, c'est à n'en pas douter et un soupir lui échappe alors qu'elle s'affaire à lui remplir un verre, généreusement, dans l'espoir vain que ça puisse le détendre, éviter qu'il explose. « Where the fuck were you ? » Loupé. Et pas surprise. Qu'est-ce qu'elle peut bien dire ? Qu'est-ce qu'il attend même qu'elle lui dise ? Elle a la sensation de se retrouver face au père qu'elle n'a jamais eu et qu'elle a juste à fermer sa gueule le temps qu'il finisse de s'égosiller sur elle, parce que tout ce qui pourrait sortir de sa bouche ne serait pas entendu comme ça doit l'être. « Do you have any idea of how fucking long I've been looking for you to know what was fucking happening exactly ? » Elle observe les alentours, comme si sa voix élevée allait alerter quelqu'un, comme si qui que ce soit ici allait les observer pour avoir les dernières infos croustillantes. Même s'il y a des gens autour, chaque personne fait sa vie, chacun a ses problèmes à régler ou ses magouilles à mettre au point. « Tu m'as cherché ? » Légère pointe de surprise dans sa voix. Frankie, égoïste qu'elle est, n'a pas pris la peine de mesurer à quel point sa disparition pourrait impacter et inquiéter son entourage, ceux qui gravitent autour d'elle sans pour autant faire parti de sa famille. « Je suis désolée, d'accord ? Je pouvais pas savoir que tu t'inquiéterais. » Mais après autant d'années à la connaître, à parfois lui sauver le cul, est-ce que ce n'était pas normal ? Elle se poserait aussi la question s'il venait à déguerpir du jour au lendemain. Pas sûr que ses excuses soient entendues et suffisantes à côté des questionnements qu'elle lui a causé, mais ça lui semble être un bon début ? Ou peut-être pas. « J'étais pas trop loin, quelque part à côté de Cleveland. » C'est éloigné sans l'être vraiment. Et finalement, est-ce que ce n'était pas ça le pire ? Le fait qu'elle n'ait pas fui si loin ? Le fait qu'elle aurait pu s'envoler à l'autre bout du monde et qu'elle ne l'ait pas fait ?      


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▬ Ven 12 Avr - 21:52 ▬


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Une soudaine pression aux poumons, l'impression que l'endocarde retrouve un peu d'un rythme qu'il n'avait pas senti s'essouffler. Les prunelles plantées sur la demoiselle, les marques et les indices qu'il tente d'y trouver ; des réponses implicites derrière les soupirs qu'elle aurait alors à cracher. Tout savoir avant même que la voix ait à s'exprimer. Tout savoir, pour parer aux autres colères, à l'explosion qui se propage jusqu'à l'encéphale. Patience qu'il essaie pourtant de faire durer, la jambe qui tremble sur l'assise qu'il s'est approprié. Les phalanges, elles sursautent également – comme prises d'un tempo lointain, nécessaire. Et elle l'ose cette question qui démange autant qu'elle parvient à surprendre. Elle l'ose, l'amenant à se redresser – lui, dans cette théâtralité improbable qui prend les devants. Il feint l'outrage un instant, avant que les traits ne se referment davantage. « Are you fucking kidding me here ? » Il va pour enchaîner, il va pour déblatérer. S'emporter une dernière fois avant que quiétude ne revienne prendre ses droits, avant qu'une caresse d'accalmie ne s'appose sur les songes qui s'étaient tant questionnés. Mais elle devance, elle aussi. Les excuses qu'elle lui claque avec le verre réclamé. Elle ne pouvait pas savoir ; comme si ça n'avait pas été évident. Il a tiqué, laissant un rire lui échapper – presque offusqué, partiellement blessé. Ce verre confié, il l'a déjà mis de côté – en oubliant ce qu'il y cherchait, un semblant de paix. Une cure pour que l'esprit puisse se reposer ; une dose d'ivresse pour taire la conscience qui persiste à trop s'inquiéter. C'est un souffle qui passe les lippes, une respiration trop retenue ; jusqu'au silence, jusqu'à ce vide qui prend aux tripes alors qu'elle enchaîne, confie ce qui frappe plus qu'il ne l'aurait imaginé. Le faciès relevé, ses grands yeux clairs qui n'ont pas dévié. Il guette la jeune femme, y cherche cette vérité dans le fond des pupilles croisées. Pas si loin, même si près. Pas si loin, à quelques heures à peine de la ville dépassée, à pas une journée des ruines dans lesquelles il l'a parfois cherché. « You're serious right now ? » Ce sont les restes de peur qui s'expriment – la parole laissée aux instants qui s'offusquent d'un tel manque de nouvelles quand il s'était mis à redouter le pire. Le cœur trop loyal, l'attention trop prononcée pour ceux qui parviennent à s'offrir ces bribes d'amitié. Il veillait, Stokes. Il veillait sur ce bout de femme qui n'a jamais su se tenir trop à l'écart des emmerdes embusquées. Il veillait, avant que silhouette n'ait à disparaître et se faire oublier. « Cleveland, really ? » Et il manque de saouler alentours, il manque de se faire remarquer. Lui, sa grande gueule, ses grands airs, sa peau trop pâle, cette colère dans la voix qui porte encore pour témoigner des émotions d'ordinaire cachées.

« You were in fucking Cleveland and you didn't even think about telling me that ? » Lui dire, à lui, parce qu'il pense parfois être assez important pour qu'on retienne sa présence. Parce qu'il croit encore en cette appartenance qui s'instaurait par le passé, cette place évidente qui lui reviendrait de droit en ces quartiers et dans les esprits qu'il a rencontré. Daniel qui oublie que certains persistent à se méfier, que d'autres se foutent de savoir s'il est encore dans le coin ou non. Stokes qui croit avoir fait bien assez pour que celle-ci, devant lui, n'ait pas à ainsi le laisser de côté. « Most of all, it wasn't just me ! I asked people for you and no one knew ! » Là, le revoilà, l'homme qui s'emporte d'un rien quand fatigue frappe sans s'arrêter. « Jeez. » Il jure, secoue les traits. Les dents serrées, la langue qui claque. Les phalanges qui tremblent, encore, s'approchent du verre pour chercher une once de stabilité. Gorgée pour parer aux feux qui s'intensifient. Gorgée pour que sa gueule soit fermée, qu'une empreinte de tranquillité puisse s'appuyer. Une lampée pour taire le flot infernal des reproches qu'il aurait à prononcer – le calme qu'on tente de faire une fois encore régner. Puis un autre soupir brave les pulpeuses, se perd dans le brouhaha ambiant qui continue de sévir autour d'eux. Une fois encore, l'azur profond de ses grands yeux s'abandonne sur la demoiselle – contemplant la vie qui pulse aux veines, les respirations qui animent sa silhouette qu'il étudiait. « You scared the shit out of me, girl. For a day or two, not that much, but still. » Il ment, parce qu'il a continué d'y songer assez régulièrement. Il ment, parce qu'il cherchait quand les locaux étaient quittés des lieux corrompus et saccagés. Il ment, Daniel, pour parer à cette démonstration de sentiments qu'il n'a pas à imposer. Le verre vidé, la hauteur retrouvée. Le verre vidé, alors qu'il déplie les bras quand le comptoir est contourné. « C'mon. Come here. » La voix plus calme, le timbre moins lourd. L'invitation donnée, un pas de plus pour parer à l'absence qui inquiétait.         

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▬ Mer 17 Avr - 13:03 ▬


Guess who's back

Elle connaît ce regard, il ne laisse pas place à une quelconque plaisanterie et elle sait qu'à cet instant, au moment où il se fixe l'un et l'autre de chaque côté de ce foutu bar, c'est la colère qui l'habite, celle qui déboule pour remplacer l'inquiétude. « Are you fucking kidding me here ? » Va peut-être falloir qu'elle arrête de poser cette question à toutes les personnes qu'elle retrouve et qui semble aussi surpris que soulagé de la revoir. Elle préférerait que ce soit une plaisanterie, elle préférerait ne pas à avoir ces discussions à répétitions mais ce n'est que les conséquences de ses décisions de merde alors elle est la seule personne à qui elle peut en vouloir. Elle voudrait se montrer piquante, envoyer un ou deux tacles pour se protéger et ne pas laisser les mots l'atteindre mais elle se fait toute petite, le laissant la sonder du regard alors qu'elle plante le verre devant lui avec l'espoir que ça soit suffisant pour le calmer. Elle s'excuse mais mets les pieds dans le plat à nouveau en même temps, parce que c'est évidemment encore plus rageant d'apprendre que la personne qu'on cherchait n'était, finalement, pas si loin que ça. Qu'on aurait pu la trouver en s'éloignant un petit peu de la ville. En sachant qu'elle n'avait même pas pris la peine de fuir réellement. « You're serious right now ? » « J'ai l'air de plaisanter ? » Frankie sait qu'il n'attend pas de réponse, qu'il est simplement en train de relier toutes les pièces les unes avec les autres à mesure qu'elle lui donne les quelques détails. On peut le dire, elle n'a pensé qu'à elle, égoïste qu'elle est et qu'elle a toujours été. Et qu'elle restera probablement toujours. « Cleveland, really ? You were in fucking Cleveland and you didn't even think about telling me that ? » Un soupir lui échappe alors qu'à son tour, elle vient se servir un verre pour que cette discussion soit un peu plus agréable... ou plutôt, un peu moins pénible à vivre. Ce n'est qu'une histoire de minute, c'est ce dont elle se persuade. « Et quoi ? Si je te l'avais dit, tu serais venu me chercher par la peau du cul ? » Ou peut-être qu'il l'aurait tout simplement laissé là-bas, peut-être qu'il se serait contenté de cette information, contenté de savoir qu'elle était bel et bien en vie et pas en danger de mort ou quoi que ce soit d'autre. « Most of all, it wasn't just me ! I asked people for you and no one knew ! » Et c'était bien là tout l'intérêt de son envie de se barrer de cette ville, que personne ne soit en mesure de la retrouver, d'essayer de la faire changer d'avis, de lui faire entendre raison ou même de la ramener de force. « J'ai rien dit à personne, je suis parti sans prévenir qui que ce soit et je savais même pas où j'allai quand je l'ai décidé. » Elle s'est laissé porter par ce qui venait à elle, sans réfléchir, sans prendre la peine de faire attention aux personnes qu'elle était susceptible de croiser sur sa route. « C'était pas ma décision la plus réfléchie mais bordel, t'as l'habitude, non ? » Pas comme si elle avait un jour été une enfant de cœur. C'est même parce qu'elle est tout l'inverse d'une sainte qu'ils se sont connus tous les deux, lui qui lui a permis plus d'une fois d'éviter trop d'emmerdes avec la police. Alors ouais, sûrement qu'elle aurait dû lui dire, quitte à ce qu'il soit le seul dans la confidence, pour toujours avoir un point d'accroche avec Detroit, une sortie de secours, l'appel à un ami dont elle aurait pu se servir si jamais ça avait commencé à chauffer pour son cul là-bas. « Jeez. » Elle pince les lèvres et laisse le silence planer entre eux, l'observant redescendre doucement, vider lentement le contenu du verre qu'elle lui a servi quelques minutes auparavant alors que le bar continue de vivre autour d'eux, chacun y allant à ses petites magouilles en sirotant un verre, un parmi tant d'autres, les vides qui s'accumulent sur les tables avant qu'elle n'aille les récupérer. Ses yeux rencontrent à nouveau les siens et si elle s'attend à ce qu'il explose une énième fois, elle est surprise du ton plus calme qu'il emploi. « You scared the shit out of me, girl. For a day or two, not that much, but still. » Elle plisse les yeux, retiens le coin de ses lèvres qui menace de s'étirer face aux mots qui sonnent un chouïa faux à ses oreilles. Juste ça, hein ? « Et ben, quel spectacle tu viens de me faire pour un jour ou deux... » Mais même s'il s'agissait réellement de ces quelques jours, elle n'en restait pas moins soulagé de constater qu'il y avait quand même des personnes foutues de s'inquiéter pour elle au milieu de celles qui n'en ont rien à carrer de sa gueule. Ils sont peu en dehors de sa famille, certes, mais quand même. Son regard le suit quand il se lève et qu'il contourne le bar, s'approchant d'elle alors qu'il lève un bras. « C'mon. Come here. » Sérieusement ? Elle roule des yeux, juste pour la forme, pour rappeler qu'elle est toujours elle-même, que la mauvaise graine est toujours bien présente même si enfouie sous une couche de fausse sagesse, et elle s'approche à son tour, son bras venant l'entourer alors que ses doigts viennent lui tapoter le dos, profitant de cette étreinte qu'elle n'avait jamais imaginé avoir, recevoir. « Si j'avais su que ça me donnerait l'occasion de te toucher comme ça, je serais partie plus tôt. » Elle relève la tête et hausse les sourcils avant qu'un sourire amusé fasse son apparition sur son visage. C'est bon, elle peut plaisanter maintenant, non ? « Promis, la prochaine fois - s'il y en a une - j'te préviens avant. » Elle ne pense pas repartir de si tôt, voire même jamais, mais les erreurs faites la première fois lui servirait de leçon si l'envie de réitérer lui prend un jour.


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