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 Highway to hell | Lorcan & Ronan

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 211
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Ven 29 Mar - 18:36 ▬

Highway to hell
Brume. Voile nocturne. Vaguité qui, sur Détroit, s’allonge et s’étend. Borde les géométries vétustes. Couve les dédales de ciment. Brume. Voile nocturne. Écume du soir sur la ville déversée, plaid de Morphée sur les lieux gazés, tiré. L’enfer terrestre, l’abîme urbain. Avec ses ravins où baigne le malin, ses décombres amalgamés en taudis, ses gorges et ses arches sur lesquelles se dessinent de sombres desseins. Labyrinthe citadin dont l’errante détale les chemins carmins, s’intoxique au souffle pestilentiel, brave les hazards assassins. Un point de rencontre qui fut planté au cœur du plan cartésien, un rendez-vous qui fut donné en plein centre d’un Eight Miles Road affamé, malfamé, une route toute tracée qui n'a plus qu'à être empruntée, remontée jusqu'au détour d'une ruelle condamnée. Il y a ces rassurances qui, encore, ronronnent leur réconfort dans l'echo du moteur agité. Depuis toujours. Depuis toujours qu'il existe ce on nié de toute part, tout côté. Ce on en couture. En points de sutures. L'aiguille de la providence et le fil d'une lointaine destinée, rouge filament de l'âme des vies sur lequel se tissera le reste de ces existences écorchées. Depuis toujours qu'il est, ce on que tu as toi-même rejeté, cette union grammaticale dédaignée, celle dont la signification transcende les lettres de l'homme et ce qu'elles pourraient en coucher sur papier. Il est, il a toujours été, et ce soir on se rejoindra. On règlera ça. Ensemble, puisque tu lui as finalement concéder cette confiance réclamée, celle même qui lui a toujours été sienne, mais que tu n'aurais jamais daigné lui avouer. Sans savoir, l'Irlandais, qu'il n'y a que lui sur qui tu puisses - non, tu veuilles - compter. L'alliance dans la haine, l'adversité. Le salut dans la damnation à perpétuité. La méfiance, oui, mais aussi cette main qui, tu en es étrangement sûre, saura t'agripper.

Pour le meilleur et pour le pire.
Pour te sauver et, un jour sans doute, te condamner.

Le pourpre de la dernière signalisation s'est éteint dans un vert malade qui dégueule son infect sur les châssis rouillés. Bécane aux premières lignes, quelques chauffeurs et chauffards confondus sur la chaussée. Et puis cette caisse, plus loin, retirée. Filature découverte, ombre parfaite. Mystère d'armature et de prudence qui n'aura pas manquer de te coller aux roues jusqu'à ce coin déconseillé. L'intersection est croisée sans presse pour s'engouffrer dans cette veinure peu fréquentée. Vitesse calée pour ne pas le perdre au détour, tout de même imposée pour ne pas éveiller les soupçons et ainsi gauchement se dévoiler. Une poignée de mètres avant d'arriver au terminus des voyages dans ce monde entamés. Lopin aussi populé que le quartier lui-même, logis aussi bon marché. Le cimetière se dresse devant celle qu'il attend d'un ferme pied. La pelle sortie, le trou déjà creusé. Il l'attend, patient. Il l'attend qu'il hèle, derrière les grillages, ce nom séductivement. Appel qui, cette fois encore, ne sera pas répondu, duquel tu te détournes quand la familiarité d'un véhicule garé, abandonné, est aperçue. Complice camouflé sans que tu ne puisses le repérer, dont la présence pourtant sait immédiatement apaiser. Tu tournes avant de dépasser la carcasse, t'engages tel qu'il fut convenu dans l'allée. À mi-chemin du cul-de-sac qu'enfin, le bolide est arrêté. Qu'un pied, au sol, est posé. Sans oser se retourner, simplement là à fixer le mur qui met un terme à cette course effrénée. Dans la gueule du loup que tu t'es lancée. Lorcan de qui dépend tout ce qui en viendra à arriver.

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 245
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Ven 29 Mar - 22:46 ▬

(Highway to Hell)
Le cœur qui bat des bourrasques. Un toujours qui tourne dans ta tête, craché d'une pureté qui fait tanguer ton esprit torturé. Un toujours profondément ancré, parfois oublié, parfois omniprésent sans que tu ne puisses mettre sur pause la bande de la cassette usée. Il y a ces moments où le temps se suspend, où plus rien ne fait sens si ce n'est le moment présent ; mais avec ces instants passés, oubliés, partagés, qui jaillissent pour venir tout perturber, comme des traînées de peinture sur un mur immaculé. Impossible d'en faire abstraction. Impossible d'effacer. Tu roules à une vitesses non tolérée, sur la route qui te devrait te mener à la finalité d'une course effrénée. Tu t'es engagée auprès d'elle. Aujourd'hui. Hier. Demain. Une promesse secrète qui a été exigée au corbeau couronné, afin d'empêcher les tiens de l'approcher, de l’abîmer. Lourde promesse dans laquelle tu t'es plongé, mettant sur le tapis ta dignité, ton honneur et tout ce que tu as pu construire à leurs côtés. Tout ça pour elle. Pour celle pour qui tu pourrais risquer ta vie ce soir. Souvent, tu as essayé de faire de ton mieux, mais jamais ça n'a été assez. Le Shamrock qui te hante encore. Le ring qui habite encore tes nuits. Pas grand monde que tu as pu sauver. Tant d'échecs dans une si petite destinée. Providence condamnée. Malédiction dont tu ne parviens pas à te débarrasser. Tout ce que tu approches, tout ce que tu t'autorises à aimer, décide finalement de s'en aller. Cette fois, tu ne t'en remettras à personne d'autres que toi. Rupture concrète avec le tout puissant, jamais présent quand tu en as eu besoin, il y a longtemps que t'as décidé de charpenter ton propre toit. Tu ne prieras pas. Tu ne supplieras pas. Tu es le seul maître de ton avenir, le capitaine de ton propre navire. Et si ce soir t'es mordu par la peur, c'est parce que t'es pas seul à bord. Parce que ce toujours ne connaît peut-être que de limite dans la mort.

Minutie travaillée au fil des années de banditisme assumé, délinquance devenue domaine excellé, rien n'est laissé au hasard dans ta façon de procéder. Chirurgien de la criminalité. Fantôme qui a rôdé longtemps sur les docks et que personne n'a su exorciser – si ce n'est celle que tu viens justement aider. Phares éteints, silhouette cachée parmi les ombres de l'habitacle, tu observes au loin Keira rejoindre le chemin que tu lui as indiqué. Elle s'enfonce profondément vers ce long cul de sac qui mène au crématorium. Endroit lugubre, macabre, mais qui est votre meilleur allié. Puis, quelques secondes plus tard seulement, tu distingues l'autre véhicule, attendu et redouté, s’engager à son tour vers l'allée sans issue. Elle avait raison de se méfier, bien que pas un seul instant tu n'as douté de sa lucidité. Peu désireux de prendre le risque de trop attendre et de manquer une opportunité, tu redémarres rapidement ta carcasse métallique et tu avances pour te garer devant l'entrée. Aucune échappatoire. Destin scellé dès lors qu'il s'est aventuré trop loin dans la nuit opaque. Dès lors qu'il a osé s'approcher d'elle. Flingue calé dans ton jean que tu empoignes, juste avant de sortir pour t'abattre comme une ombre que l'on a pas vu se mouvoir. Plaque mémorisée. Quoi qu'il arrive, informations que la flic devrait aisément retrouver. Dans ses angles morts, tu parviens à distinguer une seule silhouette, derrière le volant. Unique silhouette, ce qui ne ressemble pas aux italiens. Sournoise filature, de celles qui ne peuvent se finir que six pieds sous terre. Tu n'as pas choisi cet endroit par hasard. Vous êtes vendredi soir, demain, plusieurs cadavres viendront être enterrés ici. Des tombes déjà creusées. Bientôt une des siennes. Tu franchis les quelques pas qui te séparent de sa vitre, avant de la briser violemment avec le coude. Le verre s’éparpille, la surprise dont tu profites pour ouvrir la portière après que la main se soit faufilée. « Sors de là, fils de pute. » Dans la précipitation, tu ne reconnais pas le visage, ne prends pas le temps de t'y attarder. T'attrapes le col pour le tirer, hisser sa lourde ossature hors de la voiture, le glock qui se pointe rapidement sur son crâne. Pas trop près, pour éviter qu'il t'atteigne, mais assez pour lui faire exploser la cervelle. « T'es un putain d'homme mort. » Le doigt flirte avec la gachette, sa vie ne tient plus qu'à un seul fil sur le point de se briser.

( Pando )

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irish blood ☩
We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Ronan Cavill
Ronan Cavill
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Petit appartement dans le Southwest : Un choix conscient, mais au combien dangereux. Tu savais ce que tu faisais, mais en jouant avec le feu on augmente toujours les chances de brûlure.
ombres et névroses : 1m90 et 97kg. Bipolaire : Tes démons ont fait en sorte que t'aille la mèche courte, un rien peux te faire pivoter totalement et c'est encore plus fréquent lorsque ça le concerne lui. Cicatrices : Tes nombreuses batailles au fil des années ont fait en sorte d'écrire une histoire sur ton corps, celle qui est maintenant racontée par ces marques qui t'occuperont à jamais.
cicatrices : 49
crédits : avatar: wiisemary

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▬ Mer 24 Avr - 4:36 ▬
Highway to hell

They said that hell not hot, But tonight he burns like if it was. ft. Lorcan O'Connell & Keira Thompson.


« J'aimerais que vous suiviez Thompson... » Cette phrase ne cessait de résonner dans ta tête alors que tu t'installa au volant de ta voiture. Dans ton cas, c'était demander et vous recevrez. C'était en tout cas, l'impression que tu donnais en ce moment, car l'idée même de dire non ne t'avait même pas traversé l'esprit. Tu ne pouvais cependant pas dire si c'était à cause de l'accueil de ta nouvelle collègue ou bien parce que c'était un ordre direct d'un supérieur. Qui pourrais le savoir en fait ? Car t'avais toujours été comme ça, car bon soldat, tu étais et tu serais toujours.

Une main sur le volant, l'autre sur le bras de vitesse, tu zigzaguais dans les rues qui s'enfonçaient de plus en plus dans les abysses de la nuit, guidé seulement par les lumières scintillantes de la moto que tu suivais furtivement. Tu ne veux pas te faire repérer, en fait, tu ne peux pas te faire repérer. Ton cœur rate un battement alors qu'elle glisse devant toi. La distance se réduit alors que tu ralentis à ton tour, restant tout de même assez loin derrière. T'aurais dû poursuivre ta route, prendre une gauche ou une droite, puis revenir derrière elle, mais non, tu t'es arrêté, et tu repartiras lorsqu'elle le fera pour ne pas la laisser s'échapper. Une erreur de débutant que tu n'avais pas commise depuis plusieurs années. Une erreur qui pourrait la conduire à comprendre le petit manège auquel tu as accepté de participer.

Course relancée, tu continues à suivre celle qui t'avait laissé de marbre lors de votre première rencontre. Elle ne voulait pas de toi comme équipier et, franchement, tu n'avais pas tant envie d'elle non plus. Tu n'avais pas pu t'empêcher de l'analyser, tout comme elle t'avait également analysé. Elle n'avait l'air de rien d'autre qu'un paquet de problèmes et malgré cela, tu venais de prendre le dernier embranchement qu'elle avait suivit. Les yeux rivés sur elle, tu n'offris aucune attention aux alentours ni au décor dans lequel tu t'aventurais présentement. Tu n'avais pas vraiment besoin de le faire après tout, tu reconnaissais bien l'atmosphère des cimetières. « Mais qu'est-ce que tu fous ici, Thompson... T'aurais pas pu choisir un parc pour ta foutue rencontre comme une personne normale... » Tu t'enfonçais dans l'allée un peu plus avant de fermer tes phares et d'arrêter ton véhicule. Il n'y avait pratiquement plus rien devant toi, tu devais continuer à pied, sinon ça devenait plus dangereux qu'autre chose. Pousser plus loin à ce stade-ci ne serait plus très subtil, déjà que tu t'étais peut-être engagé trop loin dans ce sombre passage.

Coincé dans le piège que tu pensais avoir tendu, tu fus surpris lorsque ta vitre s'écrasa en plusieurs éclats sur tes jambes et que ta porte s'ouvrit. T'aurais dû penser qu'elle te guiderait directement vers ta chute. Aussi vite que ça, elle avait mis à exécution les choses qu'elle t'avait dites lors de votre court échange dans le bureau de votre superviseur. Depuis combien de temps savait-elle non seulement que tu la suivais ? Était-ce un plan mis en place depuis le tout début ? Tellement de pensées se bousculèrent dans ta tête alors qu'une voix t'ordonna de sortir de ton véhicule. Ton imposante charpente eu à peine le temps de ce déplier qu'une main vient agripper ton col. Tu n'es pas en position favorable, loin de là même. Dos contre la carrosserie noire, la seule chose que tu parvenais à identifier dans l'obscurité, c'est l'arme pointée contre ta tête. Pour une rare fois dans ta carrière, voire dans ta vie, tu ne savais pas comment réagir à ce moment précis. Ce n'était pas la première fois qu'une arme était braquée contre ton front, mais le sentiment qui traversait actuellement ton corps, tu ne l'avais jamais ressenti auparavant. C'était le goût ferreux du sang que tu avais l'impression d'avaler en ce moment, et c'était l'odeur de la fumée d'un coup de feu qui te montait aux narines. De fausses sensations, qui te quittèrent lorsque ton regard s'éclaircit et te permit d'identifier l'homme qui te tenait entre ses griffes. Ce salaud. Vraiment ! La rage monta en toi, mais tu restas immobile malgré tout. Le destin faisait drôlement les choses dans la vie et cette fois, c'était le bout. « Tu sais qu'elle sera dans la merde si t'oses. Alors t'attends quoi connard ? » Tu misais actuellement sur deux choses : Ta fameuse partenaire et les sentiments du connard qui tenait l'arme, car clairement, il n'oserait pas la mettre dans le pétrin. Du moins, tu espérais ne pas te tromper, car tu n'avais aucune marge de manœuvre.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR Stellaire & Sweet Disaster
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Keira Thompson
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▬ Lun 29 Avr - 2:39 ▬

Highway to hell
Lourde, l'atmosphère. Écrasante, pour tout ce qu'il y a ce soir à redouter. Des ruelles dont les pavés fissurés n'ont plus de secrets, des recoins dont tu te souviens des moindres murs barbouillés. Sous les nouvelles délinquances, des graffitis maintes et maintes nuits croisés, peut-être même un ou deux jadis laissés. Toujours les mêmes conteneurs cabossés, les mêmes vitres défoncées. Le décor aussi glauque que dans ta jeunesse, mais d'une familiarité qui devrait conforter. Pourtant, l'inconnu. Qui s'immisce, repeint les briques, reluit dans les flaques. L'inconnu qui embue la visière du casque, roule dans tes traces. Te colle aux basques jusqu'à ce cul-de-sac où tout devait se jouer, cette croisée des chemins où le mystère demeure, mais dont l'envol ne saurait tarder. Planquée comme il te l'a demandé, toi et ta moto, derrière le container vert moisi qui s'impose dans l'allée. Non, pas planquée; Plaquée. Bâillonnée. Léthargique, dans l'impossibilité de bouger. Piquet dans le béton figé, comme si tes jambes avaient soudainement renfoncé, nécrosé à l'image de l'acier rouillé qui te sert de cache improvisée. Paralysée, en somme, rattrapée par des traumas qui remontent à New-York, l'époque où tu croyais n'avoir plus rien à perdre, et certainement plus rien à gagner. Évidemment, au meilleur des moments que les démons se décident à rappliquer. Alors que t'entends la bagnole s'assoupir après quelques secondes à gronder son hésitation, témoin aveugle quoique attentif de l'action qui s'en suit; le verre qui se brise et la porte qui s'ouvre brutalement. L'odeur putride des vidanges te défonce violemment les narines, mais c'est pas ça qui te donne la gerbe, qui afflige le myocarde d'un mal de mer, d'un mal de terre mal géré; C'est ta propre vulnérabilité qui explose et s'expose alors que t'avais réussi à repousser le décompte toutes ces années. La peur de jeter un coup d'oeil à ta montre comme un mioche rassemblerait son courage pour regarder sous son lit avant de se coucher. Celle d'apercevoir ce que tu n'as de cesse d'ignorer tous les soirs, comme un toc bien ancré. 10h56, l'heure du diable, minute près à laquelle t'es sûre un jour de claquer. La peur de crever. De récolter le fruit des graines d'un bout à l'autre de Détroit semées. Sans doute, mais finalement, pas que et pas tant que ça. Parce que cette fois, c'est aussi et surtout celle de risquer ce pourquoi t'es revenue dans le trou du monde. Dans cette ville de tarés. La raison qui gueule, sur laquelle t'as choisi de te reposer. T'as un coup de stress, certes, mais en fin de compte, t'es carrément terrifiée de ne plus avoir de quoi l'être si quelque chose devait lui arriver. Et l'idée, à elle seule, est suffisante pour te pousser à sortir le flingue levé.

La cible visée.
L'index sur la détente, prêt à tout faire sauter.

« Ronan? » Incrédule. Le pendule qui, lentement, recule. Remonte les secondes tandis que les précautions s'effondrent. Un visage carré qui s'était dévoilé, une voix qui s'était élevée, enraillée, celle-là même sur laquelle on n'aurait jamais misé. Jeux joués, paris tombés, et le croupier l'emporte, repart avec le stoïcisme dérobé. Ils en sont bien loin, ces grognements, des r roulés, appuyés, à des milles de ces syllabes pincées du nez. Crissement certes reconnu pour l'avoir entendu incessablement vibrer contre les tympans torturés, mais dont l'accent n'a rien à voir avec ces sonorités d'une Europe immigrée venue te condamner. « Qu'est-ce que tu... » Fous là à me talonner dans l'ombre! Putain! De bordel! de merde! T'as envie de rire, t'as envie d'hurler. Les nerfs te lâchent et la nervosité te grimpe à la gorge, se dissipe en un sourire voulant en dire long et large sur l'étendue du foutoir dans lequel il s'est embourbé. Tu pourrais lui tirer dessus, en fait. Clamer la légitime défense, avancer qu'il t'avait prise en filature et que t'avais craint pour ta sécurité. Mi-mensonge, mi-vérité. Sa parole contre la tienne, non, contre la vôtre, et O'Connell qui, t'en es certaine, n'hésiterait pas à prendre ton parti si l'on osait remettre en doute ton honnêteté. Débat qu'il n'y aurait même pas à avoir s'il n'était pas en état d'assurer sa défense dans les jurés. Si tu laisses ton bras retomber mollasse sans faire suivre l'acte à la pensée, c'est que t'as encore mieux qu'une balle à lui envoyer. « Je te l'ai déjà dit; T'es pas trop mon style, ça te servira pas de me suivre jusque chez moi. » Le flingue rangé, à contre coeur, à contre rien puisque crevé d'une fausse trouille pour laquelle tu comptes le faire chèrement payer. « Quoique le type entreprenant, c'est pas pour déplaire. Y'aurait ptêtre matière à exception, en fin de compte. » Rictus, blancheur de l'audace dans la noirceur de l'obscurité. Sans illusions, le flirt n'étant que l'essence jetée sur le feu d'un agacement déjà disproportionné. Tu t'avances sans trop t'approcher, désireuse de laisser cette place aux flammes pour qu'elles puissent d'elles-mêmes s'animer. « O'Connell, voici celui que mon supérieur ma foutu entre les pattes. » Lapsus calculé. « J'veux dire, dans les pattes. Cavill, voici mon indic. »

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Lorcan O'Connell
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▬ Mar 30 Avr - 2:24 ▬

(Highway to Hell)
Ronan. Prénom qui déchire la nuit étoilée. Sentence qui tombe. Prénom prononcé naturellement, simplement, alors que toi tu en as toujours été privé. Quelle est donc cette familiarité qui t'horripile et pousse encore plus ton doigt à jouer avec la détente. Une vie qui tient à si peu de choses. À un brin de jalousie, à un soupçon de peur, à une pincée d’inquiétude. Une envie qui tenaille, un pressentiment qui étouffe. C'est pour cette intimité dont tu ignores tout que tu veux lui trouer la peau ou uniquement pour la protéger ? Tes intentions ne sont peut-être pas toutes louables, mais il a raison, tu ne prendras jamais le risque de l’entraîner dans une chute avec toi. « Tu le connais ?! » Oui, et toi aussi, en vérité. Prénom que tu reconnais, une fois l'agacement – à peine – maîtrisé.  Assez peu commun pour qu'il te revienne rapidement en mémoire. Cet homme dans le bar, qui était venu à ta rencontre pour te conter ses mensonges. Qui a tenté de s'immiscer dans une sphère qui n'est pas la sienne. Décidément suicidaire, pour ainsi s’engouffrer encore plus profondément dans les emmerdes. Des emmerdes qui peuvent prendre d'énormes proportions quand il s'agit d'elle. Sans baisser ton arme, ton regard alterne entre Keira et lui. Des mots qui embrasent ce qui était déjà en train de te consumer. Colère. Dégoût. Haine. Besoin de violence. Besoin de briser pour apaiser. Ton instabilité frappe toujours plus fort quand il s'agit de celle qui fout le feu à tes tourments. Combien ont goûté de tes poings pour ne serait-ce que des iris trop appuyées ? « T'es un putain de creep, enfoiré ? » Le canon appuie sur l'arrière du crane, fine ligne sur le point d'être franchie. T'espères que l'odeur de la poudre commence à lui piquer le nez. Que le film de sa misérable existence commence à se jouer, et qu'il se remémore spécifiquement avec goût amer l'instant où il a pris la mauvaise décision qui l'a conduit ici, sous ton joug.

Les épines de l'italienne piquent, tu t'y blesses toi aussi. Elle joue double-jeu maintenant que le danger semble écarté. Mais tu la connais assez bien pour lire les intentions qui se cachent derrière cette façon qu'elle a d'allumer le briquet, de vouloir te provoquer. Et elle te connaît assez bien pour savoir que tu ne peux pas t'empêcher de jeter de l'essence sur les flammes qu'elle veut voir se propager. T'attrapes Ronan par le col pour l'amener contre le capot de sa voiture, son torse contre la carcasse métallique. Élan de rage brusqué par les présentations officielles. Plot twist que t'avais pas vu venir. Son partenaire ? What the fuck ? « Tu te fous de ma gueule ? Ce type est ton nouveau partenaire ? » Système d'alarme qui s'enclenche. Pourquoi est-ce qu'il vous suit depuis qu'il a mis les pieds en ville ? D'abord toi, maintenant elle, t'es persuadé que rien de tout ça n'est le fruit du hasard. « Je sais pas ce que tu lui as fait, mais crois-moi, pour qu'elle joue la carte qu'elle est en train de jouer, c'est qu'elle doit vraiment te détester. » T'es pas certain de ce qui t'agace le plus, que ces deux là soient liés, ou qu'elle te désigne uniquement comme un putain d'indic. Bien sûr qu'elle veut te rendre jaloux. Bien sûr qu'elle se sert de toi pour lui donner une leçon. Et bon sang, t'es prêt à sauter à pieds joints dans cette opportunité qu'elle te donne, rien que pour calmer les frustrations qui s'accumulent. Le glock proche de son oreille, tu tires un coup vers l'arbre un peu plus loin. Une petite frayeur pour lui passer l'envie de te mentir comme la dernière fois. Tout en lui laissant un sifflement au tympan qu'il devrait traîner toute sa nuit. Ta main libre fouille dans la poche de sa veste et en retire son téléphone. Téléphone que tu éclates au sol pour le briser en morceaux impossible à ré-assembler. Regard audacieux à ta complice, qui ne manquera pas de comprendre pourquoi t'as pris une telle initiative. La dernière fois qu'elle a été prise en filature, vous vous souvenez parfaitement de ce qui s'en est suivi. Tu ne laisseras l'occasion à personne d'autre de la faire chanter. « Partenaires ou pas, j'en ai rien à foutre, y a un truc qui colle pas chez toi. Dis-nous pourquoi tu la suis ou je t'explose le genou. » Et cette fois, ça n'a rien d'un jeu. La menace qu'il pourrait représenter, tu ne la sous-estimes pas. Il est parvenu à se rapprocher de vous deux, et tant que tu ne connaîtras pas la raison derrière tout ça, tu ne le lâcheras pas.

( Pando )

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