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 I love you is too strong - UNCUT (Keira)

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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 245
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Mar 26 Mar - 3:28 ▬

(I love you is too strong)
Si tu étais un de ces grands romantiques torturés, tu lui dirais qu'elle ne pourrait briser ce qui l'est déjà. Mais c'est pas ton genre. Vraiment pas. Alors tu laisses l'angoisse gangrener brutalement ta gorge tandis que l'italienne sacrifie tout ce qu'il lui reste d'énergie pour essayer de venir à bout de cet ego qui refuse catégoriquement de lâcher prise. Bien sûr que t'as mal. Bien sûr que t'as envie de craquer et de mettre un terme à ce jeu qui pousse beaucoup trop loin. Mais tu sais pas abandonner, toi l'irlandais de fer et d'acier qui ne concède même pas un talon d'Achille. Alors t’encaisses, t'essayes d'exorciser la douleur à travers ces cris étouffés, à travers ces doigts qui se crispent et ces muscles qui se tordent. L'épuisement coupe le peu de respiration qu'il te restait après ses assauts incessants. Pour l'heure l'arrogance est muette, elle se cache dans l'ombre en espérant que la tempête passe, que la houle s'apaise. Dans cette chute, la seule branche à laquelle tu peux te raccrocher c'est la certitude qu'elle ne pourrait pas te blesser plus que de raison. Qu'elle possède ses limites et qu'elle ne le franchira pas, sous aucun prétexte, malgré les regards qui dérivent vers une boite à jouets que t'as pas envie d'expérimenter. Parce que c'est elle, parce que c'est toi, parce que c'est vous. Maigre espoir, certes, mais auquel tu t'agrippes fermement, alors que tu t'obstines à garder ce que tu pourrais pourtant aisément lui donner. Acharnement des deux côtés, c'est à celui qui tirera le plus fort. « Si tu touches à mes poils, t'es finie, Thompson ! » Mots marmonnés dont la clarté laisse à désirer mais dont le sens ne lui échappera pas. Non, elle ne touchera pas à cette virilité si précieuse. Cette aura que tu ne voudrais pas voir ébranlé. Garce.

L'esprit est soudainement réveillé, électrocuté par cette terrible perspective de voir la dignité être abattue, la masculinité rabaissée. Ton heure est bientôt écoulée, c'est maintenant ou jamais avant que la sentence ne s'abatte aussi violemment que le courroux du divin. Alors quand la flic s'éloigne pour disparaître, c'est sur la dernière carte que tu mises tout ce qu'il te reste pour espérer gagner cette partie endiablée. La graine implantée dans la tête de Raven commence à germer, et avec elle, la rage de pousser encore un peu. Juste un peu, pour obtenir une revanche méritée. Elle te méprise, tu le sens, tu l'entends. Mais ça n'a aucune importance, tout ce que tu veux, c'est qu'elle accepte ton offre. Une offre qui, tu le sais, elle ne pourra pas refuser. Pas si tu as lu clair en elle, pas si les quelques présomptions faites sont correctes. Coup de bluff qui pourrait payer. Et cette partenaire fragile ne pourra pas le nier, tu as beaucoup de défauts, beaucoup de tares, mais pas celle de mentir. T'assumes tout, jusqu'à la pire des conneries. Jusqu'à la pire des saloperies. Si tu lui garantis des informations sur Maddox Kang, elle les aura, sans l'ombre d'un doute. Et elle s'y plie, l'insolente. Elle change les règles et te redonne l'avantage, parce que la loi qui prévaut ici n'a rien de juste ou d'équitable, c'est seulement à celui qui aura le plus à offrir. Tu récupères le canif qu'elle glisse entre tes doigts, objet libérateur que tu ne tardes pas à habilement manier pour couper les entraves qui entaillent tes poignets. Tu coupes rapidement, cœur battant, redoutant que Keira ne revienne trop rapidement. Et quand enfin le craquement salvateur se fait entendre, tu te dépêches de te libérer entièrement, prédateur relâché, prêt à bondir sur celle qui t'auras peut-être trop estimé.

Tu sors de la pièce, te caches dans un recoin sombre où tu ne manqueras pas une miette du désarroi, de la peur et du désespoir qui la frapperont quand elle réalisera que tu n'es plus là. Et elle le sait, Thompson. Elle te connaît. Aucune chance que tu te contentes de fuir. Pas avant d'avoir réclamé vengeance. Ses pas se rapprochent, sûre d'elle, probablement déterminée à t'asséner le coup de grâce, sans savoir que la veste a été retournée. Elle entre dans cette cave qui a été le théâtre de ses méfaits, et tu attends, tu laisses la peur s’immiscer, la paralyser. Sournoiserie dont tu te délectes avant de te décider à frapper. Un laps de temps que tu veux parfaitement maîtriser, assez pour qu'elle craigne ce qui l'attend dans l'obscurité, mais pas trop pour lui donner l'occasion de courir hors de ta portée. Quelques secondes pour assouvir ta satisfaction égoïste et le diable peut jaillir de sa boite. Affaibli, tu ne veux lui laisser aucune opportunité de reprendre le dessus sur toi. Le coup se doit d'être sec, presque violent, assez inattendu pour la forcer à se plier à ta volonté. Une fois réapparu devant elle, tu attrapes de tes deux mains le col de sa veste pour tordre le tissu contre son cou, des deux côtés. Immobilisée. Souffle coupé. Technique martiale rarement autorisée qui laisse peu de chance à l'adversaire. « Toi, t’iras nulle part. » Tu l'obliges à se mettre à genoux devant toi, sans lâcher la pression que tu exerces sur sa nuque. Tu pourrais lui faire subir tout ce qu'elle t'a fait subir, mais ce serait sans grand intérêt. Non, t'as d'autres projets pour elle, et elle ne va pas beaucoup plus les apprécier. « Maintenant, c'est à ton tour. » Tu tires les ficelles de sa peur, punition psychologique que tu lui infliges. Le choix de jouer avec l'esprit plutôt qu'avec le corps.

( Pando )

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irish blood ☩
We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

moodboard
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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 211
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Dim 7 Avr - 23:23 ▬

I love you is too strong - Uncut
S'achève, l'aurore qui se lève. S'achève, avec les espoirs, les bons vouloirs, les chimères d'une impossible trêve. Nuit qui aura su persister, gardienne solitaire entres ces quatre murs, jour qui aura hésité à franchir l'encadrure. La couverture est peu à peu tirée sur le lit céleste que les premiers rayons d'or s'immiscent entre les plis ouatés. Literie froissée d'une longue insomnie, draps arrachés, taies retournées. Ils ont duré, du soir au matin ils les ont occupés, ces échanges endiablés, ces tangos aux pas saccadés, aux espaces négatifs étriqués. En énièmes actes, en énièmes refrains joués. Métronome de leurs souffles étranglés, quatre temps aux notes échauffées. Ils ont duré et elles ont perlé, glissé, coulé, les heures, sur la courbe des galbes éreintés. Ils ont duré, perduré, ils ont effleuré l'apogée de tout ce qui ne saurait être osé. Sans l'ombre d'une victoire concédée, sans qu'une une seule confession ne soit faite sur l'oreiller. Impossible reddition alors que les mains tremblent des sévices infligés, que les poumons collapsent sous la pression de l'air qui lui fut refusé. Que corps flagellé repose encore là-bas, sur la chaise où il fut laissé.

Si tu n'es pas redescendue pour reprendre en presse où tu t'étais subitement arrêtée, c'est que les esprits avaient besoin d'une minute pour peiner à se rassembler. Composer avec les horreurs qu'ils ont eux-mêmes provoquées. Brutalité qui rime avec familiarité, virulence qui s'agence avec réluctance, mais l'humanité qui, malgré tout, se tord d'avoir si durement joué. De devoir ainsi continuer. Bourreau mal armé, tortionnaire dont les nerfs menacent de céder. La scène dont tu t'es éclipsée certes pour mieux t'outiller, mais d'une part, aussi, pour ne pas toi-même craquer sous le poids d'une torture imposée. Il aurait été facile pour l'Irlandais de capituler, renoncer à ces clichés devenus pierre d'achoppement sur le chemin qu'on vous force à emprunter, mais pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire outrageusement compliqué. Lorsqu'on peut creuser plus profond encore le trou d'une bonne entente déjà mort-née. Obstination qui ne lui aura finalement rapporté qu'un intermède entre deux pièces que tu lui promets de ne pas apprécier. Qui lui coûtera bien plus que ce qu'il n'est prêt à payer. Parce que tu les auras, ces photos. Coûte que coûte. Volonté farouche d'effacer les preuves d'une soirée commune, d'un vice partagé, détermination dont il n'y a pas à douter. La faux, prête à lui arracher les repousses de sa dignité, emporter dans la tombe cette masculinité adorée. Et le bruit des semelles dans l'escalier qui annonce ainsi les trois coups redoutés. Tu débarques dans la salle que quelque chose, étrangement, semble avoir changé. Parait manquer. Non pas quelque chose, mais quelqu'un, faut-il préciser. Les haillons du scotch qui gisent en guise d'indices sur le plancher. Et le myocarde qui manque soudainement de s'arrêter. « ...O'Connell...? » Terreur soudaine. Cauchemar éveillé. Son nom, en toute nervosité, comme une incantation alors que tu pries pour qu'il n'y réponde, pour qu'il se soit plutôt éclipsé. Son nom, murmuré, puis la volte-face, la course vers la liberté. Chat devenu souris, et souris qui préférait largement ne pas traîner. Éviter de se faire gober. De le voir débarquer comme il débarque pour t'empoigner. Il y a cette lueur du condamné n'ayant plus rien à perdre dans le regard azuré, l'ardeur - l'aigreur - de celui qui veut vivre dans ce coup asséné. L'appréhension déterrée à grandes pelletées dans les dunes affolées, le frémissement du désert devant la tempête qui s'est levée. Les armes ne sont pas seulement baissées, elles sont lâchées, que la svelte s'écroule malgré les poignets agrippés. Est-ce que t'as déjà eu autant la trouille? T'es pas trop sûre.

Maintenant, c'est à ton tour.

À genoux, mais tu ne vas pas supplier. À genoux, mais tu n'as pas dit ton dernier mot dans cette querelle aux proportions exagérées. « Merci, mais j'passe. » Bien que les syllabes soient pantelantes, que les paroles soient entrecoupées de plaintes difficilement hissées. L'instinct de survie qui détonne, l'adrénaline qui se charge de t'éviter une fin tragique, quoique méritée. Le pied se dresse qu'il se pose contre le torse, les mains tirent que le contre-poids bascule la carcasse par-dessus bord dans un élan désespéré. L'envers du décor qu'il voit le temps que son dos n'heurte le béton, que le tien ne s'y écrase au retour du balancier. Grimace. Douleur vive. Malheur qui néanmoins n'est rien à côté de ce qu'il pourrait te réserver, le déchaîné, maintenant que la chaîne alimentaire est retournée, que les règles du jeu ont changé, que les rôles sont inversés. « Sois pas déraisonnable, t'es pas en état. Tu ferais que perdre direct au round un. » Il faut un instant pour se redresser, gazelle fragile sur ses échasses flageolantes mais qui compte sur la faiblesse du prédateur pour l'emporter. Il y a cette haine qui se débat d'avoir été aussi stupidement chopée, d'avoir fait aussi naïvement confiance à l'autre pute qui l'a laissé s'en tirer. Parce que c'est elle, pas vrai? Autrement, pourquoi se serait-elle aussi lâchement cassée? Qui d'autre lui aurait donné l'opportunité de se sortir du merdier dans lequel il s'était embourbé? « Fais pas ta victime! Rien de tout ça serait arrivé si t'avais pas fait ton...! » Connard. Un salopard que tu ne devrais pas trop provoquer. Tu serres les dents pour faire mur au train déraillé de tes pensées. Quelle situation de foire, n'empêche. Presque à s'en marrer si tu n'étais pas sur le qui-vive, peu désireuse de le voir remettre la main sur toi pour cette fois-ci ne plus te lâcher. Le rire, le rictus, justement, qui s'échappe à moitié tandis que tu lèves légèrement les mains par précaution, incite sans trop y croire à la raison. « Et si on se calmait un peu, eh? On va pas s'emballer pour si peu. » Apaiser les tensions, jusqu'à ce que tu trouves un moyen de rétablir l'ordre des choses tel qu'elles le sont.

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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