Phantom of the past ((Fralec))

Phantom of the past.

Frankie n'est que soupir alors que son regard ne quitte pas la personne qui se trouve derrière le comptoir, cette dernière prenant un à un les livres que la plus jeune a amené pour les examiner sous tous les angles. Bien qu'elle n'ait rien d'une grande lectrice, elle avait dû se fournir des livres pour les études d'art qu'elle avait tenté de suivre à l'époque. Si certains ont été volés, elle en a acheté d'autres d'occasion et aujourd'hui, ils ne lui servaient plus à rien du tout. Raison pour laquelle elle s'était dit que, peut-être, elle pourrait se faire quelques billets en venant les vendre au Ayden’s. Seulement, si elle avait su que ça prendrait autant de temps, elle se serait sûrement abstenu de venir perdre son temps dans cet endroit.

Elle se racle la gorge au moment où la bonne femme relève la tête vers elle. « Je vous les reprends vingt dollars. » Elle peine à retenir la grimace qui déforme les traits de son visage. « Vingt malheureux dollars ? Vous savez ce que m'ont coûté ces bouquins ? Pour rien, en plus. » Elle n'avait quasiment rien dépensé là-dedans et même si elle évitait de mentir, de retomber dans ses travers, c'était parfois plus fort qu'elle. « Vous pouvez pas monter un peu ? Histoire que je sois pas trop perdante non plus. » Surtout que c'était bien connu. Les livres allaient être revendus 3 fois le prix qu'elle lui proposait. Elle la fixe, attendant qu'elle rectifie son offre et ça ne loupe pas. Quand elle la voit souffler, elle sait. « Vingt-cinq, pas plus. » Frankie inspire et ferme les yeux, tentant de se contenir avant de rouvrir les paupières. Est-ce qu'elle allait réellement sortir avec moins de trente dollars ? Putain. « C'est bon. » Valait mieux récupérer peu que rien du tout, non ? Elle arrache les billets de la main qui lui tend et tourne le dos pour se diriger vers la sortie, recomptant avec l'infime espoir qu'elle se soit trompé. « Bande d'arnaqueurs. » Plus jamais. Elle fourre les billets dans la poche arrière de son jean et alors qu'elle regagne l'extérieur, elle a la désagréable sensation que son cœur s'arrête de battre l'espace d'une seconde. Alec se trouve devant elle, ou plutôt, à côté de son vélo. Plus d'un an qu'elle ne l'a pas vu, pas même croisé de loin. Lorsqu'elle a prit la décision d'arrêter de le voir, de s'éloigner, elle ne l'a plus jamais aperçu en ville. Bien que c'est ce qu'elle a toujours voulu faire croire, son cœur n'est pas fait de pierre. Évidemment qu'il lui a manqué, qu'elle s'est sentie triste dès le moment où elle a prit cette décision mais ça n'en restait pas moins une décision qu'elle avait jugé nécessaire. « T'as bonne mine. » Elle ouvre un peu plus les yeux à ses propres paroles, n'ayant aucune idée de où elle sort ça et puis, ça ne sonne pas du tout comme elle. Ce n'était pas faux, mais elle n'aurait jamais dit ça et encore moins à lui. Plutôt un bon tacle, mais non, c’est cette daube qui est sortie.

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Tu t'es levé y'a pas si longtemps. Tu faisais la fermeture du Paradize la veille et en plus de ça t'as prolongé la soirée en after avec quelques habitués. À force de voir les mêmes têtes de l'autre côté du bar et de taper la tchatche avec, tu finis forcément par sympathiser avec certains. Pas tous hein parce que y'en a avec qui tu fais vraiment le strict minimum que te demande ton job. Bref, le soleil se levais que toi t'étais toujours pas couché. Avec ce job t'as plus de rythme classique depuis un moment de toute façon. Réveillé depuis une heure dans l'appart d'un des mecs avec qui t'as passé la soirée, sortis du lit depuis à peine vingt minutes, te voilà obligé de sortir pour aller faire un tour à la supérette du coin. T'as bien fouillé les placards mais trouver un ptit truc pour combler ta dalle du réveil mais il semblerait que t'ais squatté chez quelqu'un d'encore moins prévoyant que ta famille. Pourtant les clients du Paradize sont généralement pas si pauvre. Mais techniquement, ça ne veut pas dire grand-chose. Bref, les mains dans ton jean tu rentres dans la supérette et tu parcours les rayons pour foutre quelques boites de gâteaux dans un sac plastique. Tu prends également un briquet en arrivant à la caisse parce que tu les perds tout le temps ces trucs la et que tu sais, même sans vérifier, que t'as forcément oublié le tien dans l'appart. Une fois dehors tu fais quelques pas et ton regard se pose sur un mec qu'observe un vélo qui t'étonnerait beaucoup être le sien. Ouais c'est peut-être cliché mais t'imagine mal un mec avec son look se balader avec un vélo rose à franges typiquement édité pour les ptites filles. Mais t'aurais continué ton chemin sans t'en préoccuper si t'avais pas su exactement à qui était ce vélo. À moins qu'elle l'ai vendu ou qu'elle se le soit déjà fait chourrer, il appartenait à Frankie. Tu le sais parfaitement vu que c'est toi qui lui as offert. Pour le troll. Et tu te poses tout un tas de question maintenant. Est ce qu'elle est là ? Ça fait plus d'un an que tu ne l'as pas croisé, depuis qu'elle a voulu couper les ponts. Respectant son choix malgré toi. "Hey oh mec !" te rapprochant tu l'interpelles "C'est le vélo de ma fille ça" sous-entendu, dégage de là. Coup de bol ça a pas l'air d'être un chercheur de merde et il n'insiste pas. Tu pourrais repartir mais t'es bien trop curieux de voir s'il s'agit de Frankie ou non. Et puis en restant ça, ça évitera d'autres curieux de tenter le coup. Tu n'as à attendre que quelques secondes, appuyée contre le poteau, avant de la voir sortir. Et c'est bien elle. Ça te fait un ptit coup au cœur auquel tu t'attendais pas. Comme ce mal de cœur que tu t'es tapé pendant plusieurs semaines quand t'as dû arrêter de la voir. Si ce n'est plusieurs mois. Toujours aussi belle. C'est presque étrange de la revoir comme ça, dans un cadre.. banale en fait, comme si c'était normal de vous croiser comme ça. Et vous voilà tel deux glands figés sur place à vous regarder dans les yeux. Jusqu'à ce qu'elle rompe elle-même le silence « T'as bonne mine. » t'arques un sourcil. Elle sait pas quoi dire, et en même temps toi non plus. Votre relation a changé et c'est pas comme si vous pouviez reprendre les hostilité en mode rien n'a changé. Comme si vous vous étiez quitté hier et que ça n'avait laissé aucune marque. "Ça doit être parce que j'ai dormi quelque chose comme dix heures" wahou, super conversation. En fait tu sais pas vraiment te comporter dans le sens où, c'est pas parce que t'es la qu'elle a de nouveau envie de te voir. Tu grattes l'arrière du crâne "Me semblait bien que j'connaissais c'vélo" et léger sourire étire tes lèvres malgré tout. Tu t'attendais pas à ce qu'elle le garde autant de temps, ni même à ce qu'elle l'utilise en réalité "Enfin, un mec voulait te le chourrer, c'est pour ça que j'suis là, pas juste parce que j'voulais te coincer dans un moment super gênant comme celui la" tu devrais peut-être repartir maintenant. T'as pas vraiment envie. T'as envie de savoir ce qu'il s'est passé dans sa vie depuis tout ce temps. T'as envie de savoir si ça lui a fait mal comme à toi...

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@Alec Walker

Elle aurait dû s'en douter, pas vrai ? Elle aurait dû se douter qu'elle finirait par lui retomber dessus d'une façon ou d'un autre mais ça n'était pas arrivé depuis qu'elle avait prit sa décision, décision qu'il avait respecté sans broncher. Alors, peut-être qu'elle avait eu l'espoir de ne pas le recroiser, parce que la claque était sévère. Il lui avait manqué plus d'une fois. Peut-être même que ça n'avait jamais cessé mais elle ne revenait que rarement en arrière, voire jamais, alors elle avait apprit à vivre sans lui dans vie. Compliqué d'accepter l'absence d'une personne qui en fait parti depuis un long moment et qui, en plus, a une importance toute particulière, même si pas forcément avouée. Alors ça n'a rien de surprenant, autant pour lui que pour elle, qu'un silence plane alors qu'ils se retrouvent l'un en face de l'autre. Frankie n'a pas le souvenir que ce genre de blanc ait déjà eu lieu entre eux mais… il faut un début à tout, c'est ce qu'on dit. "Ça doit être parce que j'ai dormi quelque chose comme dix heures" Ouais, c'est bien ce qu'elle dit, un début à tout. Et là, c'est le début des conversations chiantes entre eux, celles qu'on a avec des personnes avec lesquelles on a pas forcément d'atomes crochues, avec lesquels on sait pas quoi aborder comme sujet. Les conversations bateaux. Elle aurait pu aborder la météo que ça n'aurait pas fait une grande différence. Elle se pince les lèvres, n'ayant aucune idée de quoi dire et heureusement, Alec enchaîne, lui faisant poser le regard sur son vélo. "Me semblait bien que j'connaissais c'vélo" Difficile de retenir un sourire alors qu'elle se souvient du jour où elle a découvert cet engin, ses doigts venant jouer rapidement avec les franges sur le guidon pour s'occuper les mains. « T'aurais quand même pu en choisir un plus discret. » Elle lève les yeux au ciel avant de les reposer sur lui. Certain qu'avec un deux roues pareil, on ne pouvait pas la louper. Mais si elle en avait eu un plus passe-partout, est-ce qu'ils se seraient retrouvés là, tous les deux ? Probablement pas. "Enfin, un mec voulait te le chourrer, c'est pour ça que j'suis là, pas juste parce que j'voulais te coincer dans un moment super gênant comme celui la" Et ses yeux se mettent à scanner les alentours, comme si elle allait pouvoir deviner qui est le type qui avait l'intention de lui voler sa bécane à pédales. Pas qu'elle ferait quelque chose, plus maintenant, mais c'est pas comme si il n'y en avait pas d'autres plus sobres à piquer à quasiment tous les coins de rues. « Gênant ? » Elle hausse les sourcils, faussement surprise. « Je vois pas ce que tu trouves de gênant dans cet échange... » Vaine tentative pour détendre l'atmosphère. Même les pigeons qui marchent sur le bord du trottoir près d'eux s'éloigne tellement c'est malaisant. Tellement l'air est chargé. De non-dits, principalement. « J'aurais juste voulu voir la dégaine du mec s'il était reparti le cul sur le vélo. » Mais elle n'aurait attendu que quelques secondes avant de lui courir au cul pour récupérer son bien. Vélo de gosse mais elle y tenait malgré tout. Puis elle avait une bonne endurance. Ses nombreuses fuites ne lui ont pas servis à rien, elle a toujours ça en elle.

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Ca faisait un moment que tu n'imaginais même plus la croiser. Parce qu'au départ t'avais eu un peu l'espoir. Enfin, l'envie de la revoir tout en sachant que ça n'aiderait en rien à passer à autre chose. En sachant également que vous n'alliez pas vraiment reparler puisque c'était tout de même le but de son éloignement. Ou bien pour vous dire des banalités, un peu comme là... Ça n'a pourtant jamais été vous ça, ça fait vraiment bizarre. Mais comment t'es censé réagir ? C'est pas comme si vous aviez été séparés contre votre gré et que vous vous retrouviez enfin. Tu peux pas lui sauter dans les bras pour montrer que t'es ravis de la voir. Nan, là elle ne voulait plus te voir techniquement. Si t'avais pas gardé un œil sur son vélo t'aurais eu aucune raison valable de rester. Mais t'avoue que tu t'es content d'avoir eu cette raison, parce que t'avais envie de la revoir. Et en même temps tu sais pas quoi faire maintenant que c'est le cas. Situation de merde. « T'aurais quand même pu en choisir un plus discret. » t'as un léger sourire qu'étire tout de même tes lèvres "Ça aurait été beaucoup moins drôle" ça aurait même perdu tout son intérêt. Le but était d'être le moins discrète possible et le plus ridicule possible. C'était plutôt efficace, à ton goût il n'y a pas mieux que ce modèle de vélo là pour ça. « Gênant ? » ouais, c'est le moins qu'on puisse dire. Et elle doit bien s'en rendre compte aussi. Vous êtes pas loin du "voilà voilà" avant de repartir chacun de votre côté. « Je vois pas ce que tu trouves de gênant dans cet échange... » Un p'tit souffle amusé s'échappe de tes narines malgré tout. "Absolument pas, c'est vrai qu'on a l'habitude toi et moi d'être planté l'un devant l'autre comme des lampadaires sans savoir quoi dire. Rien d'anormal quoi" Ca n'est tellement pas vous. C'est déjà pas vous quand vous êtes ensemble habituellement mais c'est même pas vous individuellement. Genre t'as pas l'habitude de te retrouver dans ce genre de situations avec d'autres et tu ne penses pas que ça soit son cas non plus. « J'aurais juste voulu voir la dégaine du mec s'il était reparti le cul sur le vélo. » ça aurait pu être la seule satisfaction à se faire voler son vélo ouais, voir l'allure du mec qui roulait avec, avec son look de wesh wesh. "Ça t'aurais au moins rendu ta dignité" en rentrant à pieds au lieu de sur ce vélo. Finalement tu peux pas t'empêcher de la charrier un peu malgré tout. En même temps, si vous deviez continuer comme ça mieux valait partir directement. "Je t'ai tellement pas croisé pendant tout ce temps que j'ai cru que tu t'étais barré" c'est vrai, au départ tu t'attendais quand même à la croiser de temps en temps même si vous deviez vous ignorer. Mais non. "A moins que tu sois restée enfermée parce que t'étais en fait réellement enceinte et que tu voulais pas que je le sache ?" ouais ça fait partis des multiples raisons qui te sont passées par la tête pour expliquer pourquoi elle ne voulait plus te voir. Parce que t'arrivais pas à accepter la raison qu'elle t'avait donné.

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@Alec Walker

Compliqué de savoir quoi faire, de trouver le moment naturel alors qu'il n'en est rien. Que quelqu'un intervienne, vienne aborder Alec et ainsi lui donner l'opportunité de s'éclipser sous prétexte qu'elle ne veut pas les déranger. Qu'elle puisse fuir, encore une fois. C'est presque devenu sa marque de fabrique alors une fois de plus, ou de moins... "Ça aurait été beaucoup moins drôle" Elle penche la tête en l'observant, les yeux plissés alors qu'elle tente de ne pas laisser ses pensées dévier un peu trop sur ce qui lui ~~plait~~ plaisait autant chez lui. « Hm, ça dépend pour qui. » C'est sûr que lui avait trouvé ça très drôle le jour où il lui avait offert, elle beaucoup moins. Tout le monde avait trouvé ça très amusant de la voir rouler sur un vélo destiné à une gamine de dix ans, elle beaucoup moins. Mais elle s'y était finalement fait et puis, ça restait un moyen de locomotion comme un autre. De toute façon, elle n'avait jamais porté d'attention à ce que les autres pouvaient penser d'elle, de sa façon de s'habiller, de parler, de vivre, tout simplement. "Absolument pas, c'est vrai qu'on a l'habitude toi et moi d'être planté l'un devant l'autre comme des lampadaires sans savoir quoi dire. Rien d'anormal quoi" Un rire jaune menace de lui échapper face à tant d'ironie de sa part. Mais il n'a pas tort, ça n'a rien de normal et pourtant, elle sait qu'il pourrait suffire d'une parole, d'une pique ou d'un tacle à l'ancienne pour qu'ils abandonnent leur costume de lampadaire pour redevenir eux. « On a tellement craché sur le dos des péteux et voilà que maintenant, c'est nous qui avons l'air d'avoir un balai enfoncé jusqu'au fond du cul. » Un comble quand même, d'en être réduit à se comporter comme ces longs-culs qui ne sont pas foutus de se décoincer ne serait-ce qu'une seconde, même en compagnie de personnes proches. "Ça t'aurais au moins rendu ta dignité" Ses sourcils se froncent et elle se voit lui asséner un coup dans le bras, mais elle n'en fait rien. « Hé, le critique pas, il entend tout. » Finalement, elle avait fini par s'y attacher, clairement aidé par ce qu'il représentait, qu'on se le dise. « Trouve moi une personne de mon âge ou plus, à Détroit, qui roule avec un vélo comme ça. Ca n'existe pas, j'suis unique grâce à lui. » Fallait bien lui trouver un peu de positif, puis il roulait bien, elle n'avait eu qu'à regonfler les pneus quelques fois mais beaucoup moins que ceux de l'ancêtre qu'elle s'est traîné des années. "Je t'ai tellement pas croisé pendant tout ce temps que j'ai cru que tu t'étais barré" Elle le fixe pendant de longues secondes, essayant de savoir si il sait qu'elle s'est barré, s'il fait semblant de ne pas savoir pour essayer de lui tirer les vers du nez ou si, vraiment, il n'est pas au courant. Elle ne pense pas qu'il ait rendu visite à Bennie pour avoir de ses nouvelles mais peut-être qu'elle, elle l'a contacté quand ils ont découvert qu'elle avait disparue, la pensant avec lui ? Mouais, le connaissant, il n'aurait pas tourné autour du pot. "A moins que tu sois restée enfermée parce que t'étais en fait réellement enceinte et que tu voulais pas que je le sache ?" Alors ça... Elle hausse les sourcils, ne s'attendant clairement pas à ce qu'il ait pu lui penser ça. « Et si c'était le cas ? » Ca aurait quand même été dégueulasse de lui cacher, même si ce n'était pas rare que ça arrive. « Tu parles encore de ce bébé, je vais vraiment finir par penser que t'aurais vraiment voulu te faire appeler papa. » C'était facile de le charrier là-dessus. Elle avait été plutôt fière d'elle, à l'époque, avant d'être un peu décontenancé par sa "déception" ? Bref. « Mais non, t'as visé juste, j'me suis barrée. » Pas longtemps, mais trop longtemps quand même. « Bon, j'ai passé assez de temps devant cette... arnaqueuse. » Elle lui jette un regard dédaigneux à travers la vitrine avant de se tourner à nouveau vers lui, décollant son vélo du mur. « On marche ? Enfin, je roule et tu marches, ou tu me pousses. » Ce qui lui éviterait de se fatiguer à pédaler lentement pour rester à sa vitesse, même si fatiguer est un grand mot. « Je te propose pas de monter dessus, j'ai pas envie qu'il finisse en lambeaux sous tes grosses fesses, comme le dernier. » Même si ça lui permettrait de pouvoir ressortir le fait qu'il lui doive un nouveau vélo. Est-ce qu'elle essaie de gagner du temps et de changer de sujet, parce qu'elle sait qu'il risque de vouloir en savoir plus sur sa fuite ? Sans le moindre doute.

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« Hm, ça dépend pour qui. » Ah bah la dessus c'est une évidence. Tu te pointes toi-même le torse du doigt. Pour toi oui. C'est toujours beaucoup plus drôle pour celui qui peut se moquer que pour celui qui se fait moquer. Et c'était tout à fait dans votre style à tous les deux. « On a tellement craché sur le dos des péteux et voilà que maintenant, c'est nous qui avons l'air d'avoir un balai enfoncé jusqu'au fond du cul. » tu fronces les nez en penchant la tête brièvement sur le côté "Ça doit faire mal quand même" tout comme le fait d'être comparé à ce genre de types. Quelle horreur. Mais c'est pas forcément que vous êtes coincés c'est juste que.. bah vous ne savez pas comment vous êtes censés agir l'un avec l'autre. Mais l'ambiance va finir par être moins pesante non ? Enfin soit ça soit vous allez rapidement partir chacun de votre côté. Tu ne vous imagines pas vraiment rester comme deux clampins comme ça, c'est tellement pas naturel. « Hé, le critique pas, il entend tout. » un léger sourire étire tes lèvres à nouveau. Ce comportement de gamine que t'as toujours bien aimé. Le brin de folie qui reste, tu détestes les gens qui se prennent trop au sérieux, ils sont pas funs. « Trouve moi une personne de mon âge ou plus, à Détroit, qui roule avec un vélo comme ça. Ça n'existe pas, j'suis unique grâce à lui. » "Grace à moi" correction qu'il est important de noter ! Parce que sans toi elle aurait jamais pris ce vélo. Quant au vélo ben... il serait pas venu la trouver toute seule. Mais c'est sûr que y'a personne d'autre de son âge qui se balade avec un tel vélo, et c'est pas pour rien... Mais ça te fait rire quand même qu'elle l'ai gardé, même pas repeint et retiré les franges pailletées. Faut croire qu'elle l'apprécie au final. « Et si c'était le cas ? » t'arques un sourcil. Ben en réalité tu t'es vraiment posé la question donc ça pourrait être le cas. Mais si c'était le cas, tu lui en voudrais de t'avoir caché ça. Tu voulais pas d'enfant certes, mais c'est pas une raison pour te le cacher. Mais puisqu'elle te pose la question comme ça, sans pression, tu doutes fortement que ça soit le cas « Tu parles encore de ce bébé, je vais vraiment finir par penser que t'aurais vraiment voulu te faire appeler papa. » tu lèves les yeux au ciel. Tout ça parce que t'as eu un sentiment mitigé quand t'as appris qu'elle t'avait juste fait une farce. Est-ce qu'elle s'était mise à ta place deux secondes ? Normal que ça soit un peu perturbant cette espèce de montagne russe chelou de peur. C'est pas comme si elle t'avait fait croire qu'elle s'était teint les cheveux en vert fluo. On parlait d'un enfant la, et de tout ce que ça entrainait potentiellement derrière. "J'te ferais remarquer que t'as voulu prendre tes distances juste après cette histoire donc normal que ça me soit venu à l'esprit tu crois pas ?" juste après quoi. De quoi t'empêcher de voir si son ventre gonflait ou non, et une excuse un peu plus logique que celle qu'elle t'avait donnée. « Mais non, t'as visé juste, j'me suis barrée. » okay, donc ça expliquait que tu ne l'ais pas croisé pendant tout ce temps. "Pourquoi ? J'imagine que c'est quand même pas à cause de moi" même si d'un seul coup elle avait décidé qu'elle n'avait plus envie de te voir, tu doutes quand même que ça l'ai poussé à fuir la ville. Surtout que t'as respecté son choix, tu l'as pas harcelé. « Bon, j'ai passé assez de temps devant cette... arnaqueuse. » ton regard dévie sur la dame de la boutique. Ça te surprend pas vraiment, ni que ça soit trop cher dans ce genre de boutique, ni qu'elle râle. « On marche ? Enfin, je roule et tu marches, ou tu me pousses. » t'hausses les sourcils et elle reprend avant que t'ais le temps de réagir « Je te propose pas de monter dessus, j'ai pas envie qu'il finisse en lambeaux sous tes grosses fesses, comme le dernier. » du coup maintenant tu sais même plus si tu dois être surpris ou faussement offusqué mais les vieilles habitude reviennent assez vite "Hey, j'te ferais remarquer que l'autre était déjà en lambeaux avant que j'monte dessus, je t'avais même prévenu mais t'es une vraie tête de mule !" alors que celui-là, il est peut-être ridicule, mais t'es sûr qu'il est capable de supporter vos deux poids. Enfin, à moins qu'elle l'ai déjà défoncé. Tu commences à marcher à côté d'elle "En fait j'pensais pas que t'allais me proposer de te raccompagner. Tu te sens coincée maintenant qu'on s'est croisé ou redevable parce que j'ai sauvé de vélo, Dora l'exploratrice ?" Est-ce que ça veut dire qu'elle est prête à te reparler ou bien elle va te renvoyer chier une fois qu'elle sera arrivée chez elle et ça sera repartie pour un tour ? Si c'est ça t'es pas certain de vouloir la raccompagner. Enfin... t'as envie d'avoir quelques réponses parce que t'es pas sûr d'avoir bien compris la première fois. Mais tu sais aussi que de parler avec elle, et probablement rire un peu en vous taquinant, ça va juste te rendre nostalgique. Te rappeler toutes ces années à vous charrier jusqu'à devenir tout de même très proches. Tout ça pour te rappeler brutalement que tout ça n'est plus accessible et qu'elle a décidé de te rayer de ta vie. Ça avait déjà fait plus mal que tu ne l'aurais pensé la première fois. Alors t'as pas vraiment l'envie de le revivre.

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@Alec Walker

Bien évidemment qu'il avait trouvé ça drôle, lui. Il ne perdait, à l'époque, jamais une occasion de se foutre de sa gueule et lui offrir ce vélo avait été un bon moyen de le faire. Parce que même s'il s'agissait d'un cadeau, c'était quand même assez facile de capter qu'il s'était vengé en même temps. "Ça doit faire mal quand même" Elle fronce le nez alors que son esprit se met à imaginer la douleur et l'inconfort que ça pourrait procurer de réellement avoir un balai coincé à cet endroit là. « C'est sûr que quitte à avoir un truc à cet endroit là, autant que ce soit quelque chose d'agréable. » Pour y prendre plaisir plutôt que de subir mais ce n'était peut-être pas le bon moment pour se laisser aller à des allusions sexuelles. Enfin, pas que ça sous-entende quoi que ce soit. Bref. Quand il se met à critiquer son engin à deux roues, elle est à deux doigts de lui boucher les oreilles pour qu'il n'entende pas... ou plutôt lui boucher les extrémités du guidon. "Grace à moi" Grâce à lui, oui. Parce qu'elle n'aurait jamais acheté ce machin d'elle-même. Elle n'aurait même jamais acheté de vélo neuf elle-même. Nan, c'était beaucoup plus simple de les voler au coin d'une rue ou dans le jardin d'une maison en pleine nuit. Fou d'ailleurs qu'elle ne se soit jamais faite attraper. Il lui était arrivé de se faire courser par le propriétaire mais on allait forcément plus vite en roulant qu'en courant et puis, vu qu'elle connaissait Détroit comme sa poche, il était facile pour elle d'emprunter les petites ruelles pour échapper à la vision de la personne voulant récupérer son bien.

Elle ne s'attend pas vraiment à ce qu'il mentionne l'avant, le fait qu'ils ne se soient pas croisés l'un et l'autre pendant tout ce temps. Ou plutôt, à ce qu'il mentionne ce sujet là aussi rapidement. Faut croire que ça lui titillait le bout de la langue depuis trop longtemps et en même temps, elle ne peut pas vraiment lui en vouloir. S'il a respecté sa demande à l'époque, il a forcément dû se triturer l'esprit avec ça plus d'une fois. Et c'est plus facilement de répondre sarcastiquement qu'autre chose. "J'te ferais remarquer que t'as voulu prendre tes distances juste après cette histoire donc normal que ça me soit venu à l'esprit tu crois pas ?" Ses sourcils se froncent et elle croise les bras contre sa poitrine. « Tu vas pas me refaire l'épisode de 'je t'engueule comme si j'étais ton père', si ? » Parce qu'il lui avait sorti une fois (ou plusieurs ?) quand elle était plus jeune, quand il se trouvait toujours au bon endroit, au bon moment ; quand elle était à deux doigts de crever ou de se faire prendre. Mais bien sûr qu'il avait eu le droit de se questionner à ce sujet là. Elle-même l'aurait sûrement fait aussi, parce que ça aurait pu être le cas, ça n'aurait pas été une situation inédite. "Pourquoi ? J'imagine que c'est quand même pas à cause de moi" A cause de lui ? Elle secoue la tête tout en décroisant les bras, fourrant les mains dans les poches arrière de son jean. Pas difficile de voir qu'elle n'a aucune idée de quoi foutre de ses paluches. Les raisons de sa fuite sont nombreuses et en même temps, pas compliquée à cerner. « Nan, j'suis partie au mois de Juin donc on se parlait déjà plus depuis plusieurs mois. J'en ai eu besoin, c'est tout. » Elle n'avait pas vraiment envie d'évoquer le chaos émotionnel qu'elle avait eu à gérer, là, sur le trottoir, comme si c'était un sujet aussi banal que la météo du jour. Elle aurait pu aller voir un spécialiste, parler à un inconnu était, apparemment, assez bénéfique pour se libérer mais jamais ça ne lui avait traversé l'esprit de façon sérieuse. Est-ce que c'est pour cette raison qu'elle lui propose de marcher ? Sûrement, mais aussi parce que le retrouver, même si c'est légèrement tendu, lui fait du bien. "Hey, j'te ferais remarquer que l'autre était déjà en lambeaux avant que j'monte dessus, je t'avais même prévenu mais t'es une vraie tête de mule !" « C'est quand même bizarre parce qu'il roulait et tenait parfaitement bien avant que tu montes dessus. » C'était un ancêtre, oui, mais un ancêtre qui s'était montré sacrément solide pendant plusieurs mois, voire années, alors c'était facile de le juger sur son aspect vieilli pour se dédouaner de toutes responsabilités. "En fait j'pensais pas que t'allais me proposer de te raccompagner. Tu te sens coincée maintenant qu'on s'est croisé ou redevable parce que j'ai sauvé de vélo, Dora l'exploratrice ?" Les pieds sur les pédales, elle tourne la tête vers lui, le regard blasé face au surnom ridicule qu'il vient de lui donner mais c'est vrai que sa question l'interpelle. Elle ne s'était pas senti coincée, non. Peut-être au début, quand elle est sortie de la librairie et qu'elle lui ait tombé dessus, sans prévenir, mais elle aurait totalement eu le droit de fuir au dos de son vélo si elle en avait eu envie. « Aucun des deux, mais y a rien qui t'obliges à le faire si tu veux pas. » Elle n'aurait même pas le droit de lui en vouloir, parce qu'elle est celle qui a voulu cette situation, celle qui a demandé l'éloignement, celle qui a estimé que c'était mieux. Pas pour elle, mais pour lui, même si ça n'a sûrement pas résonné comme ça dans sa tête quand elle l'a informé de sa décision.

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w/ ›› @Frankie Kelly

« C'est sûr que quitte à avoir un truc à cet endroit là, autant que ce soit quelque chose d'agréable. » t'hausses les sourcils. Ne t'attendant pas à ce qu'elle fasse des allusions sexuelles vu la situation. Avant que n'arrêtiez de vous voir non, ça ne t'aurait pas surpris. T'aurais limite été plus surpris qu'elle n'en fasse pas, mais là c'est tout de même assez différent. Parce que quelque part ça donne un peu l'impression que rien n'a changé, que c'est toujours aussi normal de vous faire ce genre de remarque. Alors que tout a changé. "Ouais, tu parles en connaissance de cause" et t'es plutôt bien placé pour le savoir. Mais toi-même tu ne l'as jamais expérimenté. T'es pas totalement contre essayer hein, même si plutôt avec une fille qu'un mec, mais t'en est pas encore arrivé à la. Faut dire que y'a jamais aucune fille qui t'as proposé ça, sûrement trop peu courant dans ce sens-là dans les rapports hétéros. Quant aux mecs... t'es juste un peu curieux, tu t'es fait sucer par Adam et ça t'a fait de l'effet vu que t'as jouis. Mais t'as jamais rien fait de plus. T'es pas plus que ça attiré par les hommes mais c'est limite une curiosité scientifique, voir ce que ça fait. Enfin bref, c'est pas le débat. Tout ça pour une histoire de balais dans le cul alors que ça n'a rien de sexuel de base. Ouais, vous avez l'air beaucoup plus coincés que d'habitude, et si c'est logique, ça fait quand même étrange. « Tu vas pas me refaire l'épisode de 'je t'engueule comme si j'étais ton père', si ? » t'écartes les avant-bras, paume vers le ciel "Mais j't'engueule pas" tu soupires en relâchant tes bras et laissant basculer la tête en arrière une seconde. C'est simplement vrai ce que tu dis non ? Le timming faisait que c'était légitime de se poser la question. Enfin bref, tu balayes ça d'un geste de la main. Puisque de toute façon ça n'est pas ça, pas la peine de vous attarder là-dessus. Elle secoue la tête, confirmant que t'es pas la raison de son départ, et agrandissant le point d'interrogation sur quelle était cette raison du coup. « Nan, j'suis partie au mois de Juin donc on se parlait déjà plus depuis plusieurs mois. J'en ai eu besoin, c'est tout. » "C'est tout.." donc tu vas pas avoir droit à plus comme explication ? Tu sais qu'elle te doit rien mais t'as envie de savoir. C'est vrai, elle et sa famille sont implanté ici comme enraciné et voilà que d'un coup elle partait parce qu'elle en avait besoin, mais besoin de quoi ? Ça veut tout et rien dire. Ça n'explique pas. Enfin tu peux pas l'obliger à te répondre si elle a pas envie d'en parler. Mais si jamais elle décide pas de recouper les ponts après cette rencontre alors tu lui redemanderas. Et c'est vrai que comme elle re propose de la raccompagner t'as un peu ce ptit espoir. Celui où peut-être que vous allez pouvoir vous lier un peu, à nouveau, même timidement. Enfin, timidement que dans un certain sens parce qu'en vous entendant c'est pas franchement le mot qui vous définis le mieux « C'est quand même bizarre parce qu'il roulait et tenait parfaitement bien avant que tu montes dessus. » tu lèves les yeux au ciel en faisant un fainéant signe de main dans sa direction "Normal tu fais vingt kilos toute mouillée" t'es pas très lourd toi non plus. Pas forcément très musclé, dans la moyenne des mecs quoi, assez loin de ceux qui vont à la salle régulièrement. Et pourtant t'as jamais eu aucun mal à la soulever, elle est vraiment toute légère. Bon t'as peut-être manqué d'équilibre une ou deux fois en étant défoncé ou bourré, mais ça n'était pas son poids le problème. Alors si son vélo avait cédé même rien qu'avec son poids c'est qu'il n'aurait été capable de porter personne. La preuve, un an qu'elle se balade sur un vélo fait pour les petites filles, et y'a aucun problème. Tu tentes de retenir un petit sourire amusé à sa tronche quand tu l'appelles Dora. « Aucun des deux, mais y a rien qui t'obliges à le faire si tu veux pas. » Aucun des deux donc ça veut dire que c'est par envie qu'elle te propose de rester avec elle ? "C'est pas ce que j'ai dit." Non, loin de la même "ni ce que j'ai voulu d'ailleurs, jamais, ça a été ta seule décision" parallèle rapidement fait avec son choix que tu ne partages plus du tout le même chemin qu'elle. Évidemment que ça allait revenir sur le tapis. Si vous devez vous revoir alors vous ne pourrez pas passer à autre chose tant que vous n'aurez pas parlé de ça. "Tu comptes me refaire le même coup d'ailleurs ? Est-ce qu'une fois arrivé tu vas me dire qu'on continue comme s'il ne s'était rien passé aujourd'hui et qu'on s'ignore à nouveau ?" que tu saches si tu dois t'arrêter de marcher maintenant. Non parce que toi, t'as toujours pas vraiment pigé pourquoi elle avait fait ça. T'as simplement déduit que tu lui avais fait peur avec cette histoire de bébé et qu'elle t'avait sortis une excuse bidon pour pas l'admettre mais tu sais toujours pas si c'est ça ou autre chose. Parce que toi t'avais l'impression que ça se passait bien entre vous à ce moment-là, alors la surprise avait été totale, et violente. Faut croire que même plus d'un an après, c'était toujours sensible comme sujet. Et en même temps tu peux pas en si peu de temps effacer de ta vie une personne que tu connais depuis de très nombreuses années et avec qui t'es proches. Impossible.

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@Alec Walker

"Ouais, tu parles en connaissance de cause" Elle fronce les sourcils parce que, non, elle ne parle pas en connaissance de cause étant donné qu’elle n’a jamais rien eu à ce niveau là au niveau sexuel. Ailleurs, oui, mais pas là et c’est pas franchement quelque chose qui lui fait particulièrement envie, pour être honnête. Elle préfère ne rien répliquer, puis elle est certaine qu’il ne parle pas forcément de là mais plutôt de manière générale. Après autant de temps sans se parler, sans se côtoyer tout court, les allusions n’avaient pas leur place. Ou pas tout de suite. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de s’abstenir mais ce n’était pas nouveau : elle parlait comme ça lui venait en tête. Avec un peu plus de retenue aujourd’hui mais il fallait croire qu’avec Alec dans les parages, les vieilles habitudes reviennent rapidement. "Mais j't'engueule pas" Communiquer semble un peu difficile et elle sait, Frankie, qu’elle en est responsable. Parce qu’il doit avoir un tas de questions à lui poser, le pourquoi elle a décidé de couper les ponts à approfondir et c’est clairement pas quelque chose qu’elle s’était, elle, attendue à devoir faire maintenant. "C'est tout.." Elle hoche la tête, lui répondant d’un hmhm sonore. Qu’est-ce qu’il veut qu’elle lui dise ? « T’as pas l’air convaincu. » Elle ne peut pas lui en vouloir avec une explication (ou raison) aussi bancale et floue. Elle-même chercherait à creuser un peu plus. Quoi qu’elle aurait sûrement fait la forceuse pour avoir les explications qu’elle méritait à l’époque. Mais heureusement, elle parvient à écarter le sujet - au moins pour un temps - en grimpant sur son vélo et en l’invitant à la suivre à pieds. Et même là c’est bizarre, loin d’être eux bien qu’elle vienne le tacler gentiment. "Normal tu fais vingt kilos toute mouillée" « Pas faux, mais quand même. Reste que c’est toi qui l’a cassé. » Ouais, on peut le dire : la répartie est de mise. Mais il avait raison et elle n’avait pas envie de lui donner raison à 100%, alors… Mais peut-être qu’elle aurait du faire durer cette histoire de vélo, parce que voilà qu’il enchaîne à nouveau sur le sujet et elle ne peut rien dire, il est légitime de vouloir savoir, de vouloir se protéger d’une potentielle nouvelle demande d’éloignement ou plutôt, un prolongement de celle en cours. "C'est pas ce que j'ai dit. Ni ce que j'ai voulu d'ailleurs, jamais, ça a été ta seule décision" Les yeux rivés devant elle, elle serré légèrement les dents alors qu’un soupir lui échappe. « Je sais, merci de l’avoir respecté. » Même si ça n’a pas été facile, ça aurait été encore plus difficile s’il avait insisté plutôt que de simplement accepter ce qu’elle lui a demandé. "Tu comptes me refaire le même coup d'ailleurs ? Est-ce qu'une fois arrivé tu vas me dire qu'on continue comme s'il ne s'était rien passé aujourd'hui et qu'on s'ignore à nouveau ?" Il est calme et pourtant, rien qu’avec ses questions il arrive à l’agacer. Il l’agace parce qu’il touche une corde sensible, qu’il lui rappelle qu’elle est l’unique responsable de cette situation, il lui remet en pleine tronche et ça la gonfle. « Est-ce qu’on peut parler de ça ailleurs que sur un trottoir dégueulasse ? » Elle l’observe une seconde et se stoppe net quand elle arrive à un feu rouge, ce dernier étant vert pour les piétons. Est-ce qu’elle attend que chaque voiture soit bien à l’arrêt pour passer ? Oui, tout en y jetant plusieurs coups d’œil pour être certaine qu’aucune ne se met à redémarrer avant qu’elle soit passée. « Si j’avais voulu ça, je serais remontée direct sur mon vélo quand je suis sortie et je me serais cassée directement. Je me serai pas emmerdé à causer comme deux vieux qui savent plus quoi se dire. » Logique, non ? Enfin, pour elle en tout cas. Elle garde les yeux rivés sur le chemin, roulant silencieusement jusqu’à 8M, rendant cette situation toujours plus malaisante, mais soit. Heureusement que le chemin n’est pas interminable et qu’elle voit bien rapidement apparaître sa maison dans le paysage.

Le vélo abandonné comme un malpropre sur le devant de chez elle, elle se tourne vers Alec. « Tu prends l’entrée des grands ou tu le fais à l’ancienne ? » En escaladant sa fenêtre. Mais il allait certainement pencher pour la solution de sécurité. Et si elle n’a pas vraiment marché devant lui avant ça, il est clair que là, alors qu’elle se dirige vers l’entrée et qu’elle entre à l’intérieur, il est difficile de passer à côté du fait que sa jambe cassée lui a laissé un souvenir désagréable. Loin de la démarche d’un pirate à la jambe de bois, elle ne sait plus faire sans boiter, même en essayant. Certains diront que ça lui donne un style quand, elle, dira que ce n’est qu’un rappel quotidien de ce qui a fait basculer sa vie, d’une certaine manière.

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« T’as pas l’air convaincu. » c'est peu de le dire. Tu lui lances un regard d'un air de "seriously ?". Difficile d'être convaincu quand elle donne zéro argument. Sa seule explication c'est d'en avoir eu besoin. Oui d'accord mais pourquoi ? C'est ça la réponse qu'est censée te convaincre. Le pourquoi elle en a eu besoin, qu'est-ce qu'il y a poussé "Disons que j'aurais eu autant d'information si tu m'avais juste dit "Je suis partie et j'te dirais pas pourquoi" j'aurais eu autant d'information quoi. "C'est tout".." tu peux pas l'obliger à parler hein, mais puisqu'elle relève le fait que tu sois pas convaincu. « Pas faux, mais quand même. Reste que c’est toi qui l’a cassé. » techniquement... c'est quand vous êtes monté dessus à deux oui, donc t'es la charge supplémentaire qu'il n'avait pas l'habitude de supporter. "Pour ça que je t'en ai racheté un magnifique et solide que tu ne quittes plus depuis" tu forces un large sourire à tes lèvres. Enfin, exagéré, mais pas si forcé finalement puisque ça t'amuse un peu quand même mine de rien. Amusement qui s'affaisse en revanche quand tu commences à te demander si elle va te refaire le même coup. Si tu vas juste lui tenir compagnie le temps du trajet. « Je sais, merci de l’avoir respecté. » t'hausses les épaules. Comme si t'avais vraiment eu le choix en même temps "J'suis pas un psychopathe" t'allais pas la stalker, la suivre partout, la harceler, c'était pas ça qui la ferait revenir vers toi. Au contraire y'avait de quoi foutre les ch'tons. Pis on force pas les gens quoi. En attendant t'as quand même besoin de savoir si elle compte te faire le même coup que la dernière fois ou pas. Ça t'évitera de nourrir de faux espoirs « Est-ce qu’on peut parler de ça ailleurs que sur un trottoir dégueulasse ? » tu clignes des yeux à deux reprises, elle est sérieuse la ? "J'te demandes si tu vas vouloir que j'me casse à la fin du trajet et tu veux en parler ailleurs que sur le trajet ?" une fois que tu te seras cassé du coup ? "Non parce que y'a que des trottoirs dégueulasses jusqu'à chez toi" tu crois pas que le chemin inclue de ptit sentier dans un parc. Le but c'est de savoir si justement tu veux continuer ton chemin avec elle, mais si elle te donne la réponse qu'une fois le chemin terminé ça perd un peu de son intérêt. Mais bon. Tu vas faire le chemin avec elle tant pis, tu verras bien si tu l'as fait pour te manger un nouveau stop ou pas au final. Ouais finalement, même si vous retrouvez facilement votre facilité à vous balancer des piques, la tension est belle et bien présente. Les mains dans les poches, le sac plastique de tes mini courses accroché à ton poignet, tu marches à côté de son vélo « Si j’avais voulu ça, je serais remontée direct sur mon vélo quand je suis sortie et je me serais cassée directement. Je me serai pas emmerdé à causer comme deux vieux qui savent plus quoi se dire. » ah ! Donc ça veut dire qu'elle va pas vouloir recouper les ponts du coup ? C'est ce que tu comprends en tout cas et t'espères que t'interprète pas mal parce que sinon la chute va être rapide et violente "Oh y'en a plein qui n'oseraient pas juste se barrer et qui se contenteraient de ghoster après" mais bon, c'est vrai que ne pas oser c'est pas très Frankie. Ceci dit, t'as préféré demander que de faire des suppositions. Après tout ce temps, qui sait ce qui pouvait avoir changé. Son comportement vis à vis de toi n'est forcément plus le même qu'à l'époque. Pour ça que vous vous retrouvez à "causer comme deux vieux qui savent plus quoi se dire". Après un chemin qui t'as quand même paru un peu trop long, vous arrivez enfin devant cette maison que tu connais bien. Devant laquelle t'as évité de passer depuis plus d'un an maintenant « Tu prends l’entrée des grands ou tu le fais à l’ancienne ? » ton regard se lève vers la fenêtre que t'as autrefois escaladée "Pas vraiment d'humeur à jouer les Roméo la" puis ça serait un peu ridicule puisque t'es déjà avec Frankie. D'ailleurs quand on regard se baisse à nouveau sur elle qui avance devant toi, tes sourcils se froncent légèrement "C'est depuis l'accident ?" pas besoin de préciser de quoi elle parle, elle doit bien le comprendre. Est-ce que c'est ça ou bien autre chose qui s'est passé après ? Peut-être la raison de son départ ? Tu la suis jusqu'à l'intérieur et tu t'assoies sur le bras du canapé "Est-ce que c'est ma réaction quand tu m'as dit que t'étais pas enceinte ? Je t'ai fait peur, c'est pour ça que tu m'as éjecté de ta vie ?" va bien falloir en parler, maintenant que vous n'êtes plus sur un trottoir dégueulasse. Et tu ne te vois pas encore faire la conversation sur des sujets bateaux en tournant autour du pot alors que, de toute façon, vous savez vous allez en arriver là. Et oui, ça ramène une fois de plus le sujet de ce non bébé sur le plateau. Enfin au moins cette fois ci c'est pas pour lui demander si elle n'a réellement pas été enceinte. C'est même pas pour débattre du fait que t'aurais préféré ou non, ce qui au passage n'était pas le cas, non. C'est plutôt par rapport à ta réaction à l'époque. Tu te rappelles que ça l'a perturbée, elle qui ne pensait faire qu'une blague sans conséquence. Alors qui sait ? Ça expliquait peut-être sa trouille. En tout cas c'était comme ça que tu te l'expliquais. La peur que tu veuilles fonder une famille avec elle.

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"Disons que j'aurais eu autant d'information si tu m'avais juste dit "Je suis partie et j'te dirais pas pourquoi" j'aurais eu autant d'information quoi. "C'est tout".." Elle ne peut pas lui enlever le fait qu'il ait raison et en même temps, elle est bien en droit de ne pas avoir envie de s'étaler, non ? Enfin, elle sait qu'elle lui doit quelques explications mais là, maintenant, tout de suite ? Ca la botte moyen. Et puis quoi, en avoir eu besoin n'est pas suffisant ? Pourquoi c'est pas crédible ? Elle n'a jamais vraiment su mentir, ça doit jouer. Mais elle ne relève pas et se contente de hausser les épaules pour unique réponse. De toute façon, pour dire quoi ? Quelque chose qui ne suffira pas à le convaincre, alors à quoi bon ? "Pour ça que je t'en ai racheté un magnifique et solide que tu ne quittes plus depuis" Qu'elle ne quitte plus depuis, fallait peut-être pas exagérer non plus. « Ne crois pas que je l'utilise tous les jours non plus, mais il dépanne quand j'ai la flemme de marcher et que j'ai envie d'aller vite. » Donc quasiment tout le temps, mais elle le garde pour elle. Pas comme Alec qui revient à la charge mais avec des tournures différentes à chaque fois, comme s'il commençait une nouvelle discussion alors qu'ils en reviennent toujours au même, et elle ne peut, encore une fois, pas lui en vouloir. Elle ne peut pas lui en vouloir de lui poser la question, mais elle peut de la mettre sur le fait accompli. Et elle s'en veut elle-même de ne jamais avoir pris le temps de préparer cette réponse dans sa tête, persuadée qu'elle n'allait jamais le recroiser alors qu'il était clair que si. A l'époque, le destin avait mis Alec sur sa route plus d'une fois pour lui sauver la mise, alors pourquoi il en serait différent aujourd'hui ? Parce qu'elle l'a décidé ? Que nenni. "J'suis pas un psychopathe" Pas comme si elle n'était pas déjà au courant de ça. Cependant, vu comme son visage change, lui s'attendait à une réponse différente de sa part. "J'te demandes si tu vas vouloir que j'me casse à la fin du trajet et tu veux en parler ailleurs que sur le trajet ? Non parce que y'a que des trottoirs dégueulasses jusqu'à chez toi" Si elle ouvre la bouche, cette dernière se referme alors qu'elle ne trouve pas le moindre mot à sortir, sa langue venant s'enfoncer dans sa joue alors qu'elle réfléchit. Elle se sent conne, parce qu'elle l'oblige à faire la route avec elle pour avoir la réponse à sa question, question qui consiste à savoir si ça vaut la peine qu'il fasse, justement, cette route avec elle. « Et ça répond pas un peu à ta question ? » Le simple fait qu'elle n'ait pas fui dès que leurs regards se sont croisés ? Alors que ça aurait totalement pu être son genre. Pas comme si elle avait toujours pris la peine de perdre du temps avec des personnes avec lesquelles elle n'a pas une quelconque affinités. Il la connaît, pourtant. Enfin, probablement que ça s'est un peu estompé au court de cette grosse année de silence. "Oh y'en a plein qui n'oseraient pas juste se barrer et qui se contenteraient de ghoster après" Les lâches, quoi. Comme elle, qui avait attendu que tout le monde roupille et que la nuit soit tombée pour se barrer de Détroit. Ou comme elle l'avait fait avant de revenir à Détroit, justement. Partie sans dire au revoir. Parfois elle s'en veut et d'autres, la plupart du temps, elle se dit que c'était la bonne chose à faire. Qu'il est mieux sans elle. Exactement comme elle l'a pensé au sujet d'Alec qui ne parle plus pour le reste du chemin, comme Frankie.

Elle sait qu'il ne jouera pas à l'escalade aujourd'hui, mais la question sort quand même. "Pas vraiment d'humeur à jouer les Roméo la" Ca serait un chouïa étrange de se comporter à nouveau comme à l'époque, comme quand tout allait bien et qu'il grimpait à sa fenêtre après avoir été coursé... elle n'y croit toujours pas, d'ailleurs. Mais ce n'est pas le sujet. "C'est depuis l'accident ?" « Bingo. » Et heureusement, parce que dans le cas contraire, ça aurait voulu dire qu'il lui était encore arrivé quelque chose après cet accident et bordel, elle avait assez douillé pour en remettre une couche ensuite. Elle referme la porte d'un coup de pied léger lorsqu'il entre et elle se débarrasse de sa veste alors qu'il s'avance à l'intérieur. "Est-ce que c'est ma réaction quand tu m'as dit que t'étais pas enceinte ? Je t'ai fait peur, c'est pour ça que tu m'as éjecté de ta vie ?" Elle ferme les yeux une seconde en soupirant. Pas le temps de se réchauffer à l'intérieur, de prendre ses aises ou même d'enlever ses pompes. « Ah ouais, t'attaques direct. » En même temps, ils n'étaient plus sur un trottoir dégueulasse là alors plus rien ne le retenait de lui reposer la question à nouveau et elle était sûre qu'il ne partirait pas d'ici sans avoir les réponses à ses questions. « Ca aurait pu, j'pense même que j'aurais préféré que ça soit ça mais non et tu le sais très bien, je te l'ai déjà dit ! » Bien sûr qu'elle avait été surprise de sa réaction, qu'elle s'était attendue à tout sauf à ce qu'il y croit réellement. Sa blague aurait pu ne pas en être une étant donné qu'ils couchaient ensemble de façon régulière et que les contraceptifs n'étaient pas forcément fiable à 100% donc quelque part, elle avait fini par comprendre qu'il ait pu y croire... Mais ça n'avait strictement rien à voir avec ça. « Est-ce que c'est si difficile de croire que je l'ai fait pour te protéger ? Pour éviter de te causer du tort et te foutre dans la merde ? » Même s'il était l'homme, celui censé être la figure de protection, elle s'en fichait, son cerveau n'avait pas vraiment réfléchi à ça. « T'étais prêt à mettre un plan en place pour me venger le jour où j'me suis introduit chez les riches pour voler et qu'ils m'ont touchés. L'accident, je... » Elle inspire, cherchant comment formuler ses pensées. « Je sais que t'aurais été capable de réfléchir à un stratagème pour me venger aussi, encore plus si on venait à découvrir qu'il s'agit des mêmes personnes. Et je t'en veux pas d'avoir eu envie de me protéger et de vouloir faire payer les personnes concernées mais... » Elle lève les bras avant de les laisser retomber contre ses flancs. « Tu l'as fait pendant longtemps et plus les années sont passées, plus la merde est devenue énorme alors ouais, peut-être que c'était pas la bonne chose à faire mais m'éloigner de toi, peu importe à quel point t'as pu me manquer après, m'a paru être le meilleur moyen d'éviter que tu te foutes dans la merde inutilement. J'ai pas eu envie que mes problèmes deviennent les tiens. » C'est probablement pas très clair mais c'est compliqué de l'expliquer. Tout ce qu'il doit retenir c'est qu'elle ne l'a pas fait de gaieté de cœur. C'est même tout l'inverse. Parce que s'il a dû souffrir, elle n'était pas en reste non plus. « J'ai pas plus d'explications à te donner, désolé si tu t'attendais à autre chose. »

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« Ne crois pas que je l'utilise tous les jours non plus, mais il dépanne quand j'ai la flemme de marcher et que j'ai envie d'aller vite. » t'arques un sourcil, peu convaincu, tête légèrement penchée en avant et regard relevé sur elle "Okay donc tous les jours où tu sors" s'il faut être plus précis. Mais tu doutes qu'elle préfère faire le chemin en marchant et en mettant plus de temps qu'en roulant. Ou alors elle a vraiment changé plus que tu ne le penses durant cette dernière année. Pourtant tu reconnais son comportement, et sa façon de te renvoyer la balle, malgré la dynamique différente entre vous. « Et ça répond pas un peu à ta question ? » tu restes muet quelques secondes "Si.." Si elle te dit que vous allez en parler une fois arrivé c'est logiquement qu'elle ne va pas te demander de te barrer une fois arrivés, sans en avoir parlé. "Même si du coup ça sera pas pour parler de devoir t'accompagner ou pas, enfin bref" Elle aurait pas pu faire simple et te dire simplement "Non". Mais effectivement t'es au moins rassuré sur ce fait. Maintenant à voir comment ça tourne quand vous allez vraiment aborder le sujet fâcheux. Parce qu'au final, vous pouvez bel et bien en revenir à vous ignorer. Ce que tu ne souhaites pas la tout de suite, mais sait on jamais. Bien que le trajet soit plutôt court il te paraît assez long. L'attente, forcément. Toujours plus pesant. « Bingo. » d'une part, heureusement que c'est pas à cause d'un accident de plus mais d'autre part.. t'aurais préféré que ça soit un truc récent qui serait temporaire. Mais si elle boite depuis plus d'un an ça fait chier pour elle. Et en même temps, vu ce qu'elle s'était pris, c'était presque surprenant qu'elle n'ait eu que ça. « Ah ouais, t'attaques direct. » un souffle amusé s'échappe de tes narines "Pardon, tu voulais qu'on fasse semblant de parler d'autre chose pendant combien de temps avant, pour que ça te paraisse correct ?" c'était pas votre truc. Chercher à vous dire des banalités en sachant très bien que ça n'est qu'une façon de retarder le sujet que vous avez en tête tous les deux. Et pour vous dire quoi en plus ? Vous demander si ça va ? Ça rejoindrait le sujet en question. Parler du dernier film que vous avez vu au cinéma en faisant comme si de rien n'était ? Ça serait ridicule. Vous n'alliez pas tourner autour du pot quinze ans alors que ça serait totalement inutile. Vous ne seriez pas plus prêt à en parler dans un quart d'heure que maintenant mais il le faut quand même parce que t'as que ça en tête toi. Inutile de perdre du temps. Déjà que t'as dû attendre de ne plus être dehors parce que le décor était, pour elle, un bon prétexte pour dire que ça n'était pas le moment. Donc maintenant qu'elle est dans un endroit confortable, plus d'excuse. « Ca aurait pu, j'pense même que j'aurais préféré que ça soit ça mais non et tu le sais très bien, je te l'ai déjà dit ! » quand est-ce qu'elle te l'a dit au juste ? Quand elle t’a demandé de plus la voir ? Nan parce que ça t'a pas marqué. Peut-être justement parce que la raison qu'elle t'a donné n'était tellement pas convaincante que celle-ci te semblait toujours plus logique. Au point que tu continues à t'interroger dessus pendant des mois "T'aurais très bien pu mentir" qu'elle fasse pas genre elle ne mentait jamais. Elle aurait pu ne pas vouloir assumer, ou simplement ne pas vouloir que tu culpabilises là-dessus. N'empêche que ça n'a pas empêcher de te laisser dans le flou le plus total. « Est-ce que c'est si difficile de croire que je l'ai fait pour te protéger ? Pour éviter de te causer du tort et te foutre dans la merde ? » un souffle s'échappe de tes narines. Parce que oui ça te parait improbable. Voire même débile. Genre l'hôpital qui se fout de la charité. "Depuis quand j'ai besoin de toi pour me foutre dans la merde ?" certes vous vous êtes embarqués dans des conneries ensemble mais tu l'as pas attendu pour ça. En revanche tu l'as empêché de faire de la merde plusieurs fois et de carrément en crever. Alors en quoi votre relation était autre chose que bénéfique au juste ? « T'étais prêt à mettre un plan en place pour me venger le jour où j'me suis introduit chez les riches pour voler et qu'ils m'ont touchés. L'accident, je... » tu commences à rire nerveusement et tu passes une de tes mains sur ton visage. Sans déconner, c'est une blague ? C'est quand même pas à cause de ça ? « Je sais que t'aurais été capable de réfléchir à un stratagème pour me venger aussi, encore plus si on venait à découvrir qu'il s'agit des mêmes personnes. Et je t'en veux pas d'avoir eu envie de me protéger et de vouloir faire payer les personnes concernées mais... » les yeux plongés dans les siens en essayant de retenir l'agacement qui monte tu attends patiemment la suite. Mais ? Où était le problème alors si c'était pas ça au juste ? « Tu l'as fait pendant longtemps et plus les années sont passées, plus la merde est devenue énorme alors ouais, peut-être que c'était pas la bonne chose à faire mais m'éloigner de toi, peu importe à quel point t'as pu me manquer après, m'a paru être le meilleur moyen d'éviter que tu te foutes dans la merde inutilement. J'ai pas eu envie que mes problèmes deviennent les tiens. » ta mâchoire se serre et tu baisses ton regard pour fixer un point dans le vide. T'as l'impression d'halluciner. « J'ai pas plus d'explications à te donner, désolé si tu t'attendais à autre chose. » ah ça c'est sûr que tu t'attendais pas à ça. Et pourtant cette fois ci, avec des explications plus claires, tu la crois. Même si tu trouves ça débile. Ce qui t'énerve d'autant plus. Tu restes silencieux pendant plusieurs secondes. Secondes qui doivent paraître longues mais pourtant nécessaire pour ne pas réagir complètement à chaud. Bien que.. "Donc... Si je résume bien, c'est même pas que t'avais plus envie de me voir puisque soi-disant je t'ai manqué, mais c'est que t'as préféré faire exactement ce que voulais plus que je fasse... c'est bien ça hm ?" regard relevé sur elle. Elle voulait te protéger en t'empêchant de vouloir la protéger ? Qu'elle te dise si tu te trompes. "Et tu t'es dit que ne plus se voir c'était le meilleur moyen. Ben oui, forcément, donc dès que quelqu'un va suffisamment t'apprécier pour vouloir te défendre alors tu vas l'éjecter de ta vie" oui l'agacement dans ta voix est tellement présent qu'il serait presque palpable "Après tout ce temps à se connaitre tu t'es pas dit que j'pouvais être responsable de mes choix et t'as décider de les prendre à ma place !" c'est ton problème si t'as envie de te foutre dans la merde pour elle que tu saches ! Elle t'a pas obligé à le faire, c'est pas de sa faute, c'est pas elle qu'en est responsable, elle a juste été la victime la dedans. Et bordel t'es capable d'assumer tes décisions tout seul comme un grand sans déconner !

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@Alec Walker

"Okay donc tous les jours où tu sors" Pas de doute, il la connait toujours bien. Elle ne le prenait pas vraiment tous les jours mais quasiment alors ça revenait au même, mais pas moyen de lui donner raison, alors elle se contente de hausser les épaules et garder le silence à ce sujet. "Si.. Même si du coup ça sera pas pour parler de devoir t'accompagner ou pas, enfin bref" Bon, elle avait un peu fait les choses à l'envers sur ce coup là, n'avait pas vraiment réfléchi avant de répondre mais maintenant il l'avait sa réponse puisqu'elle lui avait assuré qu'elle ne lui demanderait pas de partir et de l'oublier - à nouveau - une fois qu'ils seraient arrivés devant chez elle.

Le trajet est court et pourtant, il paraît long tant le silence est pesant, chose qui n'est arrivé que rarement entre eux, voire jamais. Même quand ils ne se connaissaient pas plus que ça et qu'Alec apparaissait sorti de nulle part pour lui sauver le cul, l'air était moins chargé d'électricité. Et pas le genre d'électricité qu'on aime en règle générale. Pas de tension sexuelle mais une tension tout court. Et y a pas vraiment de doute sur le fait que, les connaissant tous les deux, ça peut aussi bien se passer que péter au bout d'un moment. "Pardon, tu voulais qu'on fasse semblant de parler d'autre chose pendant combien de temps avant, pour que ça te paraisse correct ?" Elle lève les yeux au ciel, s'appuyant contre le mur en le regardant. Il avait raison, c'était mieux de crever l'abcès immédiatement, au moins c'était fait et on pouvait ~~ou pas~~ passer à autre chose. Pas sûr que ça soit aussi simple entre eux mais Frankie ne le saura pas si elle ne prend pas la peine de lui expliquer. D'essayer, en tout cas. « Dans tous les cas, faut bien y passer, alors... » Mais elle ne sait pas par où commencer, quoi lui dire pour essayer de faire en sorte qu'il comprenne réellement ce qu'il s'est passé dans ses pensées à ce moment-là. Sauf qu'il vient à nouveau mettre cette histoire de gosse sur la table. Ca vire à l'obsession. "T'aurais très bien pu mentir" Aussi, oui. Pas comme si elle n'était pas connu comme étant une menteuse ambulante et Alec le savait mieux que personne. Elle ne lui a jamais raconté de bobards, juste omis de dire quoi que ce soit sur ce qu'il s'est passé intérieurement. Ca aurait sûrement été plus facile d'être honnête directement, mais soit. On ne pouvait pas remonter le temps de toute façon. "Depuis quand j'ai besoin de toi pour me foutre dans la merde ?" Elle arque un sourcil, croisant les bras sur sa poitrine. « Je dois m'attendre à ce que tu interviennes à chaque raison que je te donne ou alors je vais pouvoir tout t'expliquer d'une traite ? » Parce que si c'est ça, pas sûr qu'elle reste calme très longtemps. Déjà qu'elle n'avait pas l'envie de se confier à ce sujet là mais si, en plus, il vient contrer chaque phrases, chaque mots, ça allait être long. Et elle le voit, elle le connaît trop, elle le connaît assez pour savoir que c'est l'agacement qui peint ses traits à mesure qu'elle parle, qu'elle tente d'expliquer le pourquoi du comment. Elle comprends bien rapidement, à ses soupirs, que ça le gonfle et qu'il ne comprends pas. Ou bien si, qu'il comprend mais qu'il n'accepte pas ce qu'elle lui dit. Quand elle termine, son regard ne le lâche pas, attendant qu'il réagisse mais c'est le silence qui lui répond, la laissant à attendre comme une teubé les bras croisés. Donc il n'a rien à dire ? "Donc... Si je résume bien, c'est même pas que t'avais plus envie de me voir puisque soi-disant je t'ai manqué, mais c'est que t'as préféré faire exactement ce que voulais plus que je fasse... c'est bien ça hm ?" Elle hoche la tête, pas sûre d'être réellement invité à répondre à voix haute. Il l'a laissé parler alors à son tour, non ? "Et tu t'es dit que ne plus se voir c'était le meilleur moyen. Ben oui, forcément, donc dès que quelqu'un va suffisamment t'apprécier pour vouloir te défendre alors tu vas l'éjecter de ta vie" Elle le fixe, écoutant chaque paroles tout en tentant de ne pas lui dire de se taire, parce qu'elle a horreur de cette situation. Elle ne pense même pas s'être déjà disputé avec lui, aujourd'hui serait bien la toute première fois. D'une longue série ? Elle n'espère pas. "Après tout ce temps à se connaitre tu t'es pas dit que j'pouvais être responsable de mes choix et t'as décider de les prendre à ma place !" « C'est bon, t'as terminé ? » Elle hausse les sourcils, se décollant du mur pour s'approcher de lui, les sourcils légèrement froncés. Finalement, pour la discussion posée, on repassera. D'ailleurs, ce n'était pas plus mal qu'elle ait attendue d'être arrivée ici avec lui pour parler de ça. Loin d'elle l'envie de s'afficher et de se prendre des reproches dans la gueule devant tout le monde. « Excuse-moi, tu me rappelles depuis quand t'es parfait, toi ? Vas-y, j'attends. » Et elle attend réellement, mais juste quelques micro secondes. « Tu peux pas me répondre et tu sais pourquoi ? Parce que tu l'es pas ! T'as toujours fait les bons choix ? T'as toujours pris les bonnes décisions ? En tenant compte de ce qui contenterait et plairait à tout le monde, évidemment. » Elle décroise les bras, mimant un non avec l'un de ses doigts. « T'as un putain de culot de m'engueuler alors que t'as sûrement fait des choix de merde toi aussi. » Elle hausse les épaules, déjà soulée de cette conversation alors qu'elle a commencé il y a quelques minutes à peine. « Le jour où tu te retrouveras à moitié assisté, une jambe en moins, la gueule défoncée avec un putain de corset qui t'empêche de bouger convenablement à pas pouvoir sortir de chez toi, tu reviendras me faire la morale. » Bien qu'elle ne lui souhaite pas de se faire choper par une bagnole, évidemment. « Je suis passé de faire des conneries toute la journée, à kiffer emmerder et chercher le monde en me pensant invincible à ne plus oser sortir de cette putain de maison, à plus oser bouger quand j'entends ou voit une bagnole rouler trop vite. J'ai eu énormément de choses à gérer émotionnellement alors merde, je vais pas m'excuser si mon cerveau a fonctionné à toute allure, nuit et jour, et m'a laissé penser que ce serait une bonne idée, une solution. » Qu'est-ce qu'il voulait de plus ? Qu'est-ce qu'il voulait d'autre ? Qu'elle lui dise qu'elle s'était éloigné parce qu'elle était tombé amoureuse et que ça lui avait fait peur ? Encore une fois, sûrement qu'il aurait préféré ça, mais bref. « C'était probablement pas la bonne décision mais sur le moment, ça m'a paru l'être. » Et elle n'avait pas l'intention de passer la journée à s'expliquerdavantage là-dessus.

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(( Phantom of the past ))
w/ ›› @Frankie Kelly

« Dans tous les cas, faut bien y passer, alors... » oui, tu ne te vois pas parler d'autres chose alors que vous savez tous les deux que vous allez parler de ça. Ça ne ferait que repousser l'inévitable et c'est déjà ce qu'elle a fait en refusant d'en parler sur le trajet. Ça lui a au moins laissé le temps d'y réfléchir, elle ne peut pas te reprocher de la prendre au dépourvu même si t'abordes ça direct en arrivant. Pas comme si elle avait pas pu le voir venir non plus. « Je dois m'attendre à ce que tu interviennes à chaque raison que je te donne ou alors je vais pouvoir tout t'expliquer d'une traite ? » tu prends une longue inspiration et tu soupires en croisant les bras. Très bien, tu vas tenir ta langue le temps de la laisser parler. Mais difficile quand t'as envie de réagir à tout ce qu'elle dit. Ton cerveau tourne à cent à l'heure. Mais tu la laisses tout de même terminé, et cette fois ci c'est à ton tour. Parce que t'en as des choses à redire. Et autant dire que t'es pas du tout d'accord avec elle. Enfin, pas vraiment une question d'être d'accord vu que c'est bel et bien ce qu'il s'est passé, mais tu n'approuves pas du tout sa façon d'agir. « C'est bon, t'as terminé ? » tu lèves les yeux au ciel "Oui j'm'en fous que tu lèves la main en attendant d'être invité à répondre moi, faut surtout pas te priver" parce que t'attends que ça des réponses, des explications. Tu parles pas juste pour être écouté. Puis depuis quand elle se prive de te couper la parole en plus ? Elle a attendu juste parce qu'elle t'as demandé d'attendre avant c'est ça ? Mais les explications sont données maintenant alors vous êtes libres d'échanger dessus. Puis si elle attends que tu finisses réellement tu peux raler pendant encore longtemps alors mieux vaut t'interrompre « Excuse-moi, tu me rappelles depuis quand t'es parfait, toi ? Vas-y, j'attends. » un rire t'échappe, ça n'a rien à voir ! « Tu peux pas me répondre et tu sais pourquoi ? » oui, parce qu'elle t'en as pas laissé le temps « Parce que tu l'es pas ! » et c'est pas ce que t'allais prétendre « T'as toujours fait les bons choix ? T'as toujours pris les bonnes décisions ? En tenant compte de ce qui contenterait et plairait à tout le monde, évidemment. » Nan nan c'est trop facile ça. Il ne s'agit pas d'une simple décision, elle oublie de prendre certaines choses en compte « T'as un putain de culot de m'engueuler alors que t'as sûrement fait des choix de merde toi aussi. » Ah parce que sous prétexte qu'elle a fait des choix de merde, elle se refuse à engueuler les autres qui font des choix de merde qui la foutent mal peut-être ? C'est le principe des choix de merde, foutre la rage à certaines personnes. Et c'est pas parce qu'elles sont pas irréprochables qu'elles ont pas le droit d'exprimer leur colère ou leur déception, à dernière nouvelle. « Le jour où tu te retrouveras à moitié assisté, une jambe en moins, la gueule défoncée avec un putain de corset qui t'empêche de bouger convenablement à pas pouvoir sortir de chez toi, tu reviendras me faire la morale. » non mais t'hallucines là. Elle ose vraiment se servir de cet argument pour justifier de t'avoir demandé de t'éloigner et de pas la protéger ?? À quel moment ça fait sens dans sa tête putain ? Faut arrêter d'utiliser tout et n'importe quoi à un moment « Je suis passé de faire des conneries toute la journée, à kiffer emmerder et chercher le monde en me pensant invincible à ne plus oser sortir de cette putain de maison, à plus oser bouger quand j'entends ou voit une bagnole rouler trop vite. J'ai eu énormément de choses à gérer émotionnellement alors merde, je vais pas m'excuser si mon cerveau a fonctionné à toute allure, nuit et jour, et m'a laissé penser que ce serait une bonne idée, une solution. » t'es toujours agacé. Peut-être un chouilla moins énervé contre la décision qu'elle avait prise sur le moment mais toujours agacé du fait qu'elle prétende que ça justifie toute la suite « C'était probablement pas la bonne décision mais sur le moment, ça m'a paru l'être. » tu soupires doucement "Okay d'accord, t'avais des circonstances atténuantes quand t'as pris cette décision mais c'est quoi ton excuse pour tous les mois qu'on suivit ? Qu'est ce qui t'as empêché de revenir me voir à partir du moment où t'as compris que c'était une décision de merde hm ?" non parce que les circonstances atténuantes elles ont fini par passer tout de même. Et même si elle en garde des séquelles, son cerveau a l'air de toujours bien fonctionner "Tu t'es quand même pas rendu compte que c'était une décision débile seulement maintenant avec ce que j'viens de te dire non ?" alors c'était quoi ? De la lâcheté ? Elle avait pas osé revenir te voir après ça et comptais continuer à t'éviter éternellement et à sacrifier votre amitié juste par fierté ? Pour ne pas avoir à admettre qu'elle avait eu tort ? Ou alors elle a vraiment continué à se dire que c'était une bonne idée. "Si je t'ai manqué, tu t'es pas dit que ça pouvait être mon cas aussi ?" bien sûr qu'elle t'a manqué. T'as même été beaucoup plus dévasté que tu l'aurais cru au départ. T'étais tellement habitué à l'avoir dans ta vie. Et puis ça n'était pas qu'une question de changement. Vous vous étiez quand même beaucoup rapprochés avant cette séparation inattendue.

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Another One Bites the Dust

Great Things Don't Happen In Tiny Little Increments. They Happen When Someone Thinks Completely Differently. • sheepirl.

Phantom of the past.

@Alec Walker

"Oui j'm'en fous que tu lèves la main en attendant d'être invité à répondre moi, faut surtout pas te priver" Un long soupir lui glisse hors des narines alors qu'elle tente de cacher l'agacement qu'il lui provoque à se montrer cynique comme ça. Elle aurait bien envie d'lui mettre un coup de pied au cul mais peu de chance pour qu'il veuille bien zapper cette conversation maintenant qu'il l'a en face de lui. Et puis, même si ce n'était pas prévu dans son programme de la journée quand elle s'est levé ce matin, une part d'elle se dit que c'est simplement un mauvais moment à passer et qu'elle sera libéré de ça par la suite. Elle n'a aucune idée de comment va tourner cette conversation, s'ils finiront par rire sur le canapé ou si elle lui claquera la porte au nez en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire mais c'était un mal pour un bien, en quelque sorte.

Le rire qu'il laisse sortir en plein milieu de son monologue a le don de l'énerver un petit peu plus, parce qu'il n'y a rien de drôle. Oh, elle se doute qu'il s'agit d'un rire jaune, pas vraiment un rire d'amusement mais quand même. Il n'y a rien de plus rageant que quelqu'un qui vous rigole au nez alors que vous êtes en train de parler de quelque chose de sérieux, pendant que vous êtes en train de vous justifier sur une situation particulière. "Okay d'accord, t'avais des circonstances atténuantes quand t'as pris cette décision mais c'est quoi ton excuse pour tous les mois qu'on suivit ? Qu'est ce qui t'as empêché de revenir me voir à partir du moment où t'as compris que c'était une décision de merde hm ?" Elle le fixe, sans savoir quoi dire, sans prendre la peine de réfléchir non plus parce que ça ne sert à rien. Elle n'a pas besoin de se creuser la tête pour une réponse. "Tu t'es quand même pas rendu compte que c'était une décision débile seulement maintenant avec ce que j'viens de te dire non ?" « Peut-être que si. » Ben quoi ? Ses neurones pourraient très bien être grillés, avoir pris un sacré coup au moment de l'accident. C'était pas vrai, évidemment, elle s'en était rendu compte bien avant aujourd'hui, mais soit. « Évidemment que je m'en suis rendue compte avant mais que veux-tu que j'te dise ? J'ai quitté Détroit pendant des mois, je suis seulement revenu au mois de Décembre ici et j'ai pas trouvé le temps, c'est tout. » Elle croise les bras, tournant le regard quelques secondes avant de le reposer sur lui. « Je savais très bien qu'on finirait par avoir cette discussion et j'avais pas envie que tu me balances ta science en pleine gueule pour me dire ce que je savais déjà. » Qu'elle avait fait de la merde, en gros. C'était quelque chose de s'en rendre compte, c'était encore différent quand quelqu'un prenait le soin de vous le dire à voix haute, de vous mettre devant le fait accompli sans que vous ayez la possibilité de vous en sortir, surtout quand cette personne vous connaît si bien qu'elle est capable de déceler quand vous mentez. "Si je t'ai manqué, tu t'es pas dit que ça pouvait être mon cas aussi ?" Difficile pour Frankie d'ignorer le fait que ça lui fasse plaisir de l'entendre lui dire ça, d'entendre qu'elle lui avait manqué mais elle ne laisse pas cette information prendre le dessus sur ses émotions et elle s'approche, les sourcils froncés. « Alors pourquoi t'as rien fait ? Pourquoi t'as rien dit ? » Elle décroise ses bras, l'observant sérieusement. « Depuis tout à l'heure tu me dis que j'ai pris cette décision seule, que je t'ai pas demandé ton avis mais alors pourquoi tu l'as pas donné ? Pourquoi tu m'as laissé mettre de la distance entre nous sans rien faire ? » Parce qu'il aurait très bien pu se bouger le cul, venir lui réclamer ces explications bien avant. Pas comme si il ne connaissait pas le chemin de sa maison, ou celui menant jusqu'à la fenêtre de sa chambre. « Et me dit pas que c'est parce que t'es pas un lourd ou un psychopathe. Si la situation avait été inversé, je t'aurais demandé une bonne raison plutôt que de simplement laisser tomber. » Pas qu'elle lui remette la faute dessus mais c'était de vraies questions. Peut-être que ça n'aurait rien changé qu'il le fasse, mais peut-être que ça aurait tout changé aussi.

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‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖