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 Faut pas m'laisser trainer là, seule avec ces idées-là | Salvatore

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Tony DiMarzo
Tony DiMarzo
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Un appartement T2 à Midtown, spacieux, rénové, cuisine ouverte moderne, particulièrement bordélique au 1er étage
ombres et névroses : A avorté du bébé de Lorenzo en juin 2022 • Le cœur à droite • Fumeuse de cannabis • Porte toujours un petit calibre dans son sac à main • quelques tatouages discrets • souhaite flinguer le patriarcat
cicatrices : 275
crédits : Tag

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▬ Mer 13 Mar - 21:48 ▬


✻✻✻
(( Faut pas m'laisser trainer là, seule avec ces idées-là ))
w/ ›› @Salvatore Valente
Neuf mois, presque un an et Tony avait l'impression que c'était hier. Si elle avait cessé de pleuré toutes les larmes de son corps chaque fois qu'elle pensait à lui, elle en faisait encore des cauchemars. Le corps sans vie de Lorenzo hantait encore parfois ses nuits et quand elle se réveillait, elle voyait encore le sang sur ses mains jusqu'à ce qu'elle referme les yeux et les rouvre une seconde fois. On était dimanche matin, Tony n'était pas allée à la messe. Ces derniers temps, elle n'y allait plus vraiment. Comment croire en un Dieu qui acceptait la mort d'un si jeune homme. Parmi toutes les pourritures qui gangrénaient cette ville, pourquoi lui ? Si c'était elle qu'Il avait voulu punir pour cet enfant qu'elle n'avait pas voulu garder. Pourquoi s'en prendre à Enzo plutôt qu'à Tony. Même parmi les membres de la gorgo nostra, il était celui qui pouvait faire changer les mentalités, cette petite lueur d'espoir. Tony balaya d'un revers de la main les feuilles mortes que le vent avait amené sur la pierre tombale de Lorenzo. Fils bien aimé. Défunt petit-ami n'était pas sur son épitaphe, Tony n'était pas sa femme, elle n'y avait pas sa place. Alors pourquoi avait-elle l'impression d'être une veuve incapable de faire son deuil ? La jeune femme retira les fleurs fanées pour les remplacer par un bouquet tout neuf qu'elle était passé prendre chez le fleuriste.

Tu me manques... murmura-t-elle comme s'il pouvait l'entendre

Assise par terre devant la stèle, sa gorge était serrée. Elle regrettait tout ce temps passé à le repousser et à ne pas assumer au lieu de profiter de chaque seconde avec lui. Tout ce temps perdu. Quel gâchis. Et il était trop tard pour tout rattraper. Il lui arrivait même de regretter d'avoir refusé sa demande en mariage. Des bruits de pas sur le gravier se faisaient entendre mais Tony n'y prêta attention que lorsqu'ils se firent plus forts, plus proches. Un rapide coup d'œil sur sa droite pour reconnaître son ex futur beau-père avant de reporter son attention sur ce prénom gravé dans la pierre.

C'est pas juste dit-elle simplement lorsque Salvatore arriva à sa hauteur

_________________
❝ I risked it all just to be with you ❞
Je n’ai pas trouvé de remède encore. Comment vivre loin de lui, je l’ignore car je ne mens qu’à moi si je dis je ne manque de rien sans lui
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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
cicatrices : 164
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Dim 14 Avr - 13:04 ▬


alone with these thoughts
▬ The only thing that scares me is being forgotten. I can survive most things, but not that. ▬

Le silence en unique compagnie, la douleur en alliée à ses côtés. Il croit en sentir la caresse froide sur ses chairs, le frimas qui s'immisce par l'étreinte de cette absence qui dure ; l'éternel dans ce rien qui s'est instauré. Le silence en unique compagnie, parce qu'il n'ose rien dire celui qui conduit ; Sergio plus muet que jamais, comme à chaque fois qu'ils ont à s'aventurer jusqu'aux allées de gravier, jusqu'au milieu des stèles que les vivants affectionnent autant qu'ils peuvent les mépriser. Le rituel rôdé, une fois par mois à se risquer jusqu'à ce souvenir marbré. Le nom sur la tombe, le sien, que le prénom n'accompagne pas. La descendance qui y repose, attendant une paix qui ne vient pas. Sous les chairs usées et fatiguées, il y a cette douleur, ces regrets. Il y a cette culpabilité qui bouillonne, comme une flamme tortionnaire qui refuse de se laisser étouffer. Le silence en unique compagnie, pour l'ancien dont l'unique prunelle contemple déjà l'immensité des pertes qui se taisent en ces lieux reculés. Le moteur silencieux, les rues qui ne défilent plus. Sergio s'est hissé hors de la taule, offrant comme un semblant de pudeur au père endeuillé. Rien ne passe vraiment, seuls les objectifs occupent assez l'esprit pour ne pas le faire flancher. Mais il s'offre cette occasion là, Salvatore, rien que dans l'espoir de renouer un peu avec son humanité, avec ce rôle bâclé. Père qui n'a pas su éviter le pire. Père qui n'a pas su sauver le fils qu'on lui a arraché. Il a tiqué, juré en silence. Il a tiqué, avant qu'une inspiration ne soit prise, avant que les pas ne s'osent sur les gravillons entassés. Les pas lourds du fardeau qui pèse sur ses épaules. Les pas lourds jusqu'à ce linceul de terre où une silhouette est déjà à veiller. Frêle et dépassée, courbée devant le monument coûteux qu'il a fait ériger. Belle-fille qui ne l'a jamais été. Tony dont la voix porte et fracasse le règne d'un rien qui l'embrassait. Ce n'est pas juste ; mais rien ne l'est jamais. Pas dans ce monde, pas dans cette réalité ; pas dans cet univers qu'ils ont encore à préserver. « And nothing ever will, my dear. » La voix est douce, sans animosité. La voix est lasse, teintée de tout ce qui pèse sur l'endocarde depuis cette affreuse nuit. Il tient le recul, un retrait nécessaire pour lui-même plus que pour celle qui se tient à ses pieds. Un geste de la tête envers l'homme de main pour que les fleurs soient déposées, pour que l'offrande au souvenir puisse rejoindre celles du passé. Celles qui tiennent encore, le reste que Sergio s'affaire à faire disparaître. Intimité donnée, un semblant d'irréel qui en vient à se matérialiser.

Il croit encore entendre les rires et les cris, les conversations, les disputes, les volontés que le plus jeune tentait d'instaurer dans un ensemble qui dépasse l'entendement d'une simple vie. Alors sur les lippes s'instaurent un sourire bref, nostalgique. Aux yeux, nulle larme ne perle. À la trachée, nul sanglot ne vient s'y bloqué. Il tente de faire la paix avec lui-même, il tente de parer à la folie qui menaçait ; vengeance qu'il monte, l'honneur qu'il tient à restaurer. « I didn't know you were still coming here. » Parce qu'il a parfois évité ces parcelles de verdure, ce calme trop posé qui prend jusqu'à la conscience et parvient à l'ébranler. « He would be glad to know about it. » Il le serait, probablement – un maigre réconfort qu'il pourrait en tirer, celui qui n'est pas là pour observer. Et il tente ce réconfort, Valente père, parce qu'il n'a pas forcément les forces de tenir un débat, ni même une bataille qui n'a déjà que trop duré. Il est vide de volonté, pas encore dépourvu de détermination ; un paradoxe qui ronge jusqu'à rappeler l'âge, l'usure, le temps qui s'est déjà écoulé. Il observe, Salvatore. Il observe la pierre, le nom, le prénom et les images se rappellent à lui sans qu'il ne puisse y parer. Il craint qu'une autre ne soit à ajouter aux côtés du fils bien aimé, il craint que sa fille soit également à enterrer si ses pas venaient à être remonté.      

.tetra




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Heartless and left for dead.
close your eyes, so many days go by. easy to find what's wrong, harder to find what's right. i believe in you, i can show you that. i can see right through all your empty lies. i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. »
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