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 leaving for some more | jezabel

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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 20 Fév - 17:47 ▬


leaving for some more
If I pull the trigger now then the demons go away.

L'aube sur les façades, les couleurs qui dérangent. Elles sont ternes, fatiguées – elles trahissent l'infection qui guette, l'infamie qui s'élance pour s'imposer. L'aube sur les façades, le cœur encore endolori, l'impression de divaguer. Les songes sont incertains, dansent au rythme des rayons amaigris d'un soleil encore trop faible sur les vitres embuées. Il a tenté de raisonner l'impulsivité, de taire les besoins qui se sont animés. Il a tenté de s'en remettre à l'appel d'un Morphée à peine convaincant, l'idiot aux cernes un peu plus creusées. Il est essoufflé, craintif des jours qui s'avancent sans faire de bruit, apeuré d'un avenir qu'il ne peut appréhender. Il ne sait pas, ne sait plus – Phoenix désorienté et qui, pourtant, faire mine de bien aller. L'éternel mensonge, l'illusion offerte à quiconque oserait regarder. Qu'on l'imagine planer, qu'on l'imagine heureux – qu'on le laisse avec ses erreurs et ses démons. L'aube sur les façades, elle traverse la pièce pour venir le baigner d'une étrange clarté ; comme un appel d'ailleurs, comme un signe des immensités bloquées. Les draps sont froids, la peau frissonne. Le cœur est las, la raison abandonne. Il a soufflé, juré. Il a sifflé cet agacement imprimé au faciès ; puis carcasse s'est animée. Dans un élan soudain, dans une nécessité que rien ne parvient à calmer. Il doit bouger, partir, respirer. Il doit voir du monde, du pays, s'isoler. Il veut vivre, encore sentir l'endocarde palpiter. Il veut vivre, en avoir l'impression pour espérer subsister. Les pièces deviennent cages, les impératifs deviennent barreaux. Il sent l'air devenir plus lourd, vicié – Phoenix asphyxié. L'urgence, alors. L'envie qui gronde, un hurlement dans l'encéphale qui croit s'y briser. Lavé, apprêté, l'escalier descendu à grandes enjambées. Perlent encore les longues mèches sur la veste enfilée, perle encore le manque de sommeil sous les prunelles dépareillées. Il s'engouffre là où les vapeurs d'essence se mêlent à la crasse, là où mille et un parfums se mélangent pour ne faire plus qu'un. Un nouvel acteur dans la triste routine d'une Detroit desséchée, figée dans le temps et dans l'usure de ses maux. Il respire, pourtant – il en jurerait. Oxygène passe, se fraye un chemin jusqu'aux poumons compressés. Il s'est arrêté au bas de l'immeuble, l'égaré, fermant les yeux pour mieux pouvoir penser. Il vit encore, il survivra à ses erreurs.

Phoenix s'embrase.
Phoenix renaît.
Des cendres à la moisissure.
Succombant à l'envie comme aux drogues dures.

L'envie.
La liberté.
Ce rien qui doit devenir tout.
Et le nom lui revient, comme une évidence dévoilée.


L'aube sur les façades, les couleurs qui dérangent. Elles perdent des maigres halos qu'elles possédaient – comme d'ores et déjà prêtes à s'effacer. L'hiver réclame son empire, son heure de gloire ; ces longues heures si noires. Il en frissonne quand l'habitacle est quitté, quand les brises s'écrasent sur les chairs colorées. Elles percent les tissus portés, elles tentent leur assaut sur la carcasse qu'on veut voir vaciller. Mais il prétend la force, la stabilité. Il prétend cette prestance, l'homme si proche de profondeurs insoupçonnées. Un souffle, un dernier. Un souffle avant de s'y risquer, d'entamer la longue chute vers l'infinité, vers l'imprévu qu'il laisse devenir guide ; une étoile au-dessus des autres, plus claire, plus nette. Plus familière en vérité. Il s'impose, l'oiseau de moitié éteint. Il s'impose là où tranquillité se trouble, là où sérénité doit avoir siégé. « Yo, Jez ! C'mon, weaky weaky, we're out for the day ! » Il insiste, continue de frapper. Cacophonie à son apogée, les voisins qu'il est prêt à accueillir d'une nonchalance habituelle ; il est encore tôt, l'aube n'a fait que s'élever. Mais l'énergie lui revient, parce qu'il n'a plus à songer aux plaies qui ornent l'encéphale. Il se souvient des mots de celle qu'il est venu trouver, il a vu dans son regard cet éclat qui peine à briller. Il veut pouvoir l'animer, le faire vibrer. Il veut le voir prendre la place qui lui revient de droit, en plein cœur de ce regard affamé de tout ce qu'il n'a pas su caresser. Phoenix en preux chevalier, usant de cette excuse pour couvrir la douleur qui s'amuse à le molester. Il n'est que façade, l'aube de la triste vérité. Il n'est que le mirage d'un bonheur du passé, l'homme d'antan qui ne craignait ni l'enfer, ni les démons qui peuvent y errer. Il prétend, il n'a jamais fait que cela pour prospérer. « Don't make me break the door ! You're up ? » Et il l'invente dans la foulée, la mélodie que les paumes viennent faire résonner sur le panneau qui le sépare encore de la pauvre élue de ses folies démesurées. « Let me promise you something, alright ? You won't regret it. Une pause, une seconde à peine. JEZ ?! » La patience est une vertu, qu'ils disaient. Lui perdure l'ignoble tradition d'un peu plus l'écraser.     

.tetra




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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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