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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : La bannière étoilée au-dessus de son lit culmine dans ce studio de Downtown. Décoration industrielle, sans personnalisation.
ombres et névroses : Sa cicatrice de 5cm sur son flanc droit témoigne d'une rixe violente, d'un corps malmené par un métier à risque.
cicatrices : 88
crédits : gerard-menjoui (tumblr)

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▬ Sam 3 Fév - 20:09 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
Les lippes sont closes depuis près d'une heure. Inhabituel silence. La gueule a pourtant l'habitude de s'ouvrir pour se complaindre de l'univers entier. L'après-midi pluvieuse lui clos le bec. Le ciel, sombre et bas, annonce des précipitations infinies. Les températures frôlent les abysses d'un thermomètre rouillé par le climat nord-américain. Le vent, frais, vient clore la recette d'un cocktail terriblement hivernal. Quelques fois, le climat plus océanique de la Louisiane lui manquait. Down Louisiana Way, de George Strait hante encore ses voix intérieures. Born and raised en Louisiane, la nostalgie de l'enfance le frappe quand la glace frappe Detroit.

Sa Harley étant indisponible - réparations nécessaires suite à un accrochage avec un automobiliste - le diable est coincé dans son antre, le DDMC. Pieds surélevés sur la table, le dos embrasse le dossier de sa chaise. Les effluves d'essence lui donnent la migraine, et les nuisances causées par les disqueuses et autres perceuses saignent son audition. Dix-huit ans de bons et loyaux services sans être habitué à ce capharnaüm du pandémonium*.

Les mirettes brûlent ; captées par l'écran de son téléphone. Tombé dans le piège d'Instagram, il défile les reels sans réfléchir. Un légume dans un cuir noir. Contenus sportifs, musicaux, liés aux Harley ou aux tatouages, voilà vingt minutes de vie de perdues, gaspillées dans l'algorithme tragique des réseaux sociaux. Mais, l'apparition d'un de ses frères libéra les pupilles fatiguées de l'arme de destruction massive.

"Putain. T'as une de ces gueules." Le constat est véridique, naturel. Pas de langue de bois ici, tous le savaient. Le téléphone se cache dans la poche de son jean alors qu'il s'attarde un peu plus sur le Diable, le vrai, @Sebastian O'Malley. Un sacré enfoiré, celui-là. Il avait entendu les rumeurs qui circulaient dans le club à son propos. Lui, n'avait jamais pris part à ces potins de cours d'école. Mais il entendait. Et mémorisait.

Ces rumeurs ne l'avaient pas empêché d'aller rendre visite à Sebastian en prison, presque quotidiennement. Période calamiteuse, pour les deux diablotins. Mais, ces années les ont rapprochés. Outre le cuir, ils sont de véritables frères, de profonds amis. "Même en taule, tu te portais mieux."Amitié sincère, peut être trop.

Il n'était pas psy. Haïssait de faire du social. Haïssait d'essayer de remonter le moral aux autres. Mais il pouvait faire une exception. Pour Seb. "C'est quoi, l'problème?"

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*pandémonium = Capitale imaginaire de l'enfer.
(c) princessecapricieuse
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 452
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 12 Fév - 15:31 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

La pression sur les épaules, l'estomac noué, l'esprit trouble et les pensées emmêlées. Il erre, fantôme d'un temps ancien, d'une ère révolue. Spectre des tourments enterrés, un nom dans le maelstrom des oubliés. Les chairs sont lasses, la carcasse diminuée – tendue pourtant, prête à imploser. Les veines sont gonflées de fiel, d'un venin d'autrefois que rien n'a su guérir. Cure est ailleurs, lointaine, dissimulée au regard du démon qui ne fait que se consumer. La pression sur les épaules, elle appuie, force le dos à s'arquer. L'estomac noué, il rappelle cette famine qui s'installe, loge dans les tréfonds de cette dépression accentuée. L'esprit trouble, des images peu claires sur ce qu'il croit avoir pu expérimenter, sur les souvenirs qu'il s'invente pour ne pas totalement ployer. Entre mensonges et vérités. Les pensées emmêlées, entrelacées à mêler désirs, volontés, impossibilités. Le jour et la nuit, le paradoxe insensé de l'homme qui vagabonde, les cernes en maquillage sur les traits un peu plus émaciés. Il s'est laissé aller, O'Malley. Il s'enfonce là où les cris sont tourments, là où le silence règne pourtant. Il n'y a plus ces esprits pour le hanter, pour lui rappeler ses erreurs, ses faux pas, ses occasions manquées. Ils sont silencieux depuis des mois désormais, Keith et Billy. Les hallucinations déjà fébriles se sont estompées aussi certainement que les éclats de vie dans le regard de ceux qu'il abattait. Meurtrier. Il l'a toujours été, se souvient du front, du sable, des embuscades. Il se souvient du sang, des blessures, les crevasses contre la peau qui suintait sa vitalité – les possibilités d'un avenir meilleur, rapidement nécrosées. Un souffle dans la buée polluée. Un souffle dans l'air toxique aux alentours d'un repaire qui s'éteint, qui perd de sa gloire – ternie par le temps et l'usure. Un soupire tandis que les paumes effacent la lassitude aux prunelles moins dilatées, moins rongées par ce qui corrompt l'âme et son essence, la raison et sa conscience. Fatigué est l'homme, affamée est la créature. Elle se languit des maux, des carmins et des dangers. Elle s'impatiente d'une euphorie soudaine, d'une extase nouvelle. Tout est plat, tout est silencieux. Le monde ne tremble plus et l'empire qu'ils cherchaient à s'approprier n'est plus que cendres éparpillées, des bribes de fondations que quelques phrases ont balayé. Profil bas, l'accent posé sur ces affaires qu'ils ne tiendront pas sans cette ancienne renommée. Ils sont exténués, les diables. Ils sont dispersés, brisés – quoi qu'en disent les beaux discours du Président proclamé, quoi qu'en disent les rumeurs qu'on essaie de faire prospérer. Ils ne sont plus que des hommes.

Rien que des hommes.

Une brise légère balade les effluves de carburant et de bières séchées, le parfum du tabac froid danse par delà les murs grisés et les dalles de béton usées. Les conversations deviennent ambiance, un bruit de fond dans lequel il s'enfonce jusqu'à l'ignorer. Le silence pèse sur l'encéphale, les profondeurs ne font tinter que ce que la mémoire imprimait – les litanies d'antan, les rires et les infamies qu'il crachait. Pression sur les épaules, l'esprit renversé. Il s'avance, salue brièvement. Il s'avance, cherche de quoi apaiser la trachée serrée, asséchée. Il s'est avancé, le fantôme défait. Pourtant, il y a une voix qui s'élève parmi les autres. Une seule voix pour détruire le fil des murmures, parce qu'elle s'était faite lien à la réalité quand la cage s'était refermée. Les traits jaugés, jugés. La gueule dont on se fout, et le rictus est maigre qui vient s'y accoler. Les nuits sont longues, les tourments de plus en plus lourds. Puis question tombe, comme une pierre dans un lac que l'accalmie bénissait. Elle résonne sur les murs, ricoche jusqu'à le frapper. Un sursaut de l'endocarde qui se croit dévoilé, une faille dans la façade de pierre qu'on l'imagine s'être drapé depuis des années. Il s'est senti frémir, le diable dépecé. « Same old shit, I think. » L'éternelle rengaine, les mêmes problèmes. L'envie profonde de mieux faire, l'incapacité de pouvoir l'honorer. La crainte du néant, le suspens nauséabond quant à l'avenir qu'ils auraient à s'approprier. C'est comme s'il n'y avait plus rien pour eux en ces allées crades et infectées. C'est comme si leur nom n'était plus voué qu'à être moqué. « What about you, hm ? You're gonna sit there until something fun happens ? Let me tell you... It wont. » Défaitiste dont la voix s'est quelque peu abaissée. Ils sont trop nombreux à ne pas partager cette vision, cette réalité des faits. Putain qu'il les aime, ces frères qu'il s'est trouvé, mais Dieu qu'il maudit leur triste naïveté, cette lâcheté dans laquelle ils plongent au fur et à mesure des jours écoulés. Ça fait des mois qu'ils vacillent, des réminiscences du passé. « We're fucking stuck here, to pretend everything's fine. I see no problem at all in this, right ? » Le sarcasme, le cynisme. La carcasse qui s'enfonce dans l'assise à portée, la bouteille récupérée tendue à celui qui se tient à ses côtés. Harlow, le seul qui soit à même de tenir cette cohérence dans tout ce merdier.     

.tetra








salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : La bannière étoilée au-dessus de son lit culmine dans ce studio de Downtown. Décoration industrielle, sans personnalisation.
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▬ Ven 16 Fév - 20:38 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
Une ossature qui s'traîne, las, terne. Un faciès rongé d'une liesse oubliée. Rictus symbolique, lassé de prétendre. Carcasse courbée qui fait tâche ; diable entaché d'un passé abhorré. Elle erre, la bête, erre à la recherche d'une effluve ambrée. L'alcool creuse les cernes, étanche les mal-êtres. Et la voix s'élève. Écrase les soupirs des autres frères. Irritation dans l'élocution, la rage grogne silencieusement. Prête à bondir, à prendre à la gorge l'un comme l'autre. "Hm". Qu'il lâche, indifférent. Diable habitué aux récentes plaintes. Gouvernance trop pacifique à leur goût ; il laisse ses mirettes ombrées répondre aux critiques. Mur qui protège la source de conflit, il deviendra, peut être, le frère à évincer.

La langue claque contre son palais. Avertissement donné face au pessimisme accru d'un Diable aux racines moisies. Il claque son portable sur la table, redressant un dos bâti depuis des siècles. Le pied pousse la chaise ; brute invitation pour converser. "Hey". Lente ascension d'une impatience qui jubile face à l'inaptitude des nerfs. "If you've just come here to be in a bad mood and piss me off, you can take your arse outside". Le geste s'invite à la parole ; index qui pointe la sortie. Invitation probablement reniée ; O'Malley a l'myocarde trop serré pour être dompté. Sutton a la grande gueule détestée, a l'regard enragé. Muraille physique et psychique. Un Diable qui réprime toute émotion vulnérable. Pleurer est interdit, souffrir encore plus.

Des hommes, rien que des hommes.
Sutton & O'Malley
O'Malley & Sutton
Deux frères aux crocs assoiffés
De sève vermillonne, assoiffés ils sont.
Et, amis, ils sont.


Everything's fine. Cynisme qui cache une mélancolie, une amertume. Il le ressent. L'entend, sans tout comprendre. La main attrape la bouteille, les lèvres embrassent le goulot pour laisser l'alcool asphyxier l'irritation. Le soupir se veut profond alors qu'il repose la bouteille sur la table.

"Seb" Rares sont les frères qu'il appelle par leur prénom. "I get you're angry". Diplomate à ses heures perdues. "But wandering around here with your grumpy face and your cynicism isn't going to solve anything." Enforcer médiateur. Trop loyal pour oser critiquer celui qu'il protège. Celui pour qui, il pourrait mourir demain.

Le corps se penche, et la main gifle le genou droit du Diable. Une gifle sèche, bien qu'amortie grâce à la fabrique du pantalon. Il se lève, claque une deuxième fois sa langue contre son palais. "I hate seeing you like this. Tired, irritable, reeking of alcohol.. Il contourne la carcasse pour se retrouver derrière lui, abat ses deux mains sur ses deux épaules. Une poigne déterminée, comme s'il pouvait déboiter les deux articulations grâce à une simple pression. Pourtant, la paume flirte avec le cuir ; matière qui les unit. " 'Bout time you get your fingers out of your ass, no?."

La grande gueule a encore frappé, mais peut être, que bientôt, ce seront les poings.

@Sebastian O'Malley  miii
(c) princessecapricieuse
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 452
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▬ Dim 3 Mar - 16:57 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Faille s'était ouverte sur mille et une possibilités ; des semblants de paix aux fiertés à retrouver. C'était un monde où les lueurs étaient claires, à peine tamisées – elles incitaient à la rédemption, elles parvenaient à faire taire l'infamie des malins et la litanie des regrets incessants. Faille s'était ouverte sur d'autres éventualités ; des rires et des soupirs satisfaits, une accalmie dans la tourmente qu'il ne cesse de porter. La pénitence achevée, la gloire restaurée, le nom retrouvé et à ses côtés, cette famille qu'on lui arrachait. Sans cuir pour ternir la silhouette relevée, sans carmin sur les paumes pour entacher les espoirs et les volontés. Faille s'était ouverte, lors d'une longue nuit d'hiver, en rappelant tout ce qu'il aurait pu s'approprier – tout ce que sa stupidité a condamné. Puis le rien, puis le silence. Puis l'absence des fantômes, le vide qui s'ancre jusqu'à tout surplomber. Le trou béant sous les chairs marquées, sous les cicatrices qui refusent de s'effacer. Faille s'était ouverte, puis refermée – emportant avec elle toutes les ambitions de l'homme qui manque parfois de ployer. Il a soupiré, O'Malley. Il n'a qu'à peine écouté, les remontrances et l'invitation à l'errance. Qu'il parte avec ses songes et son mépris, qu'il s'en aille avec sa colère et sa déception. Qu'il prenne le large, l'égaré, en quête d'horizons plus clairs et prometteurs – mais les bribes de vie auxquelles il s'accroche sont ici. Les phalanges au faciès, un souffle craché. Il a laissé l'écho se perdre dans le vacarme de ces lieux sacrés. Silence qu'il fait finalement régner, sans que l'esprit soit à même de la fermer. La chaise qu'on lui délaissait, il vient y trôner. La carcasse lasse, les muscles ankylosés. La silhouette devient témoin du laisser aller, il a passé ses nuits et des jours entiers à ruminer – sans pour autant réellement s'activer. Soupçon de dépression dans l'attitude, une noirceur au regard qu'aucune animosité ne se risque à revendiquer. La pourriture dévoilée, la nécrose sur l'âme qui ne parvient plus à réellement exister. Il n'est plus que spectre, O'Malley, puisque même cette famille là est en train de se diviser. Mais il écoute, une fois encore. Captivé par le nom qui résonne dans cette bulle éphémère, le brun des prunelles qui lorgne sur celui qu'il est venu accompagner. La colère qu'on lui désigne, le sourire ironique que le constat provoque. L'attitude qu'on condamne et raison qu'il donne à ce que Harlow peut supposer – ils en ont eu la preuve, dernièrement, les mots n'ont aucun effet sur tout ce qu'ils auraient à orchestrer. Ce ne sont que des sons futiles, un brouhaha insignifiant que les vents finissent par emporter. Et eux, eux ils sont voués à s'enraciner dans ce misérable mirage d'accalmie qu'on veut leur imposer. Il a soufflé, encore. Il a soupiré, une fois de plus. Les traits animés, à aller et venir de gauche à droite comme pour démontrer l'agacement et la déception. Les sourcils rapidement froncés, l'attention récupérée. Il essaie de l'éveiller, il essaie de faire taire le chant des profondeurs sur cet esprit autrefois plus vif, plus combatif. Il essaie, Sutton, en appuyant sur les éclats de cette humanité faiblarde. Le contact aux épaules fatiguées, les mots qui font leur chemin jusque sous les côtes, jusqu'à cette conscience exténuée.  

Les décennies passent et l'ambition s'écrase.
Les décennies passent et Sebastian s'efface.

« Maybe I wanted to know why them girls asked me for more when I use it. » L'humour en parade, un bouclier incommensurable. L'humour pour masquer la vérité, la plaie que ces simples mots viennent de tailler. L'humour, pour ne pas laisser sa chance à l'affront de pleinement s'immiscer. « You should thanks me for not doing anything except keeping an eye on my « BUSINESS ». At least, I don't piss off anybody around here anymore, doesn't it ? » Parce qu'il n'ose plus réellement traîner jusqu'en ces sols désacralisés. L'aura perdu, le sang toujours intact de ceux qu'ils ont perdu sur ces même pavés. Il s'en tient éloigner, parfois bouffé par la volonté de récupérer ce qu'on lui a volé. La femme et les gosses qu'il a délaissé, qu'il veut pouvoir enlacer encore – jusqu'à ce que la folie reprenne ses droits et ses habitudes néfastes. Tiraillé, l'homme qui use d'un masque pour se cacher ; entre doutes et certitudes, entre un bien défait et un mal accentué. Le regard qui s'est abaissé, les traits qui se creusent un peu plus. Il tique, O'Malley, sans pour autant trahir tout ce que l'âme aurait à beugler. Il est dépassé par tout ce qu'il ne parvient pas à appréhender. La suite, l'avenir qui leur revient de droit, tout ce qu'ils ont espéré avant d'avoir à baisser les armes et se cacher. « So, go on, what do you want ? If you're waiting for my permission to massage me, let me be clear, it's a no. » Là encore, lourdeur qui revient. Les habitudes qui ne faillissent pas, présentes et insistantes – l'homme se cache derrière sa perfidie pour tenir les liens vers ce qui causera sa perte. La folie qui gangrène la raison ; ou ce qui peut en rester. Les volontés illusoires de l'idiot qui a tout sacrifié pour des besoins incontrôlés. La maladie qui infecte jusqu'à la conscience rationnelle et brisée. La maladie qui prend cette place improbable jusqu'à parfois l'asphyxier. La maladie, l'état de fait, ce qu'il refuse d'avoir à admettre, mais que ses délires auraient alors à exposer. Il tient le masque, Sebastian, pour ne pas voir son image partir en fumée. Et pourtant, il le sent qui pèse parfois, le regard de cet allié, ce vieux frère que le temps n'a pas encore emporté. Il est là, à jauger ce qui lui reste d'âme, l'essence molestée derrière le regard changeant, teinté d'instabilité. « I said I'm fine, you want me to beat your ass to prove it ? »      

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Harlow Sutton
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▬ Dim 10 Mar - 18:09 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
L'humour panse le myocarde malade, infesté par les songes nocturnes ; cauchemars réels taciturnes. Le sourire raye les traits déjà tirés, déjà vieillis par l'austérité de la vie. Il sait, Sutton. Connaît sa lâcheté légendaire face à ses embarras éternels. Rire pour oublier, un temps, le chagrin qui saigne les artères. Oublier pour rire, un temps, d'une naïveté d'antan. Soleil noir comme astre rêvé, ses rayons ne sont que perfides, brûlant la joie d'un homme déjà brisé. Car il le voit, Sutton. Voit un ami éteint, un frère courbé, prêt à tomber. Le temps des barreaux semblait presque plus utopique qu'une liberté synonyme de fardeau. Il ne sourit pas, Sutton, n'accepte pas quelques blagues comme divertissement médicinal.

Car les décennies passent et les dégâts s'aggravent,
Car les décennies passent et O'Malley s'engrave
Dans l'antre d'une faucheuse avare
Car les décennies passent et Sutton subit
Les railleries d'une faucheuse prête à faucher son ami


"Except me." Murmure inhabituel, qui l'ennui lui-même. "You don't piss off anybody, except me." La balle est chargée, prête à s'envoler. "'Cause you know why?" Elle est déjà partie, la balle, s'apprête à atteindre sa cible. "'Cause I'm the only one around here who gives a fuck 'bout you." 5/5. Cible abattue. Les pupilles noires finissent l'action, la salle gueule comme bouquet final.

Les paumes posées sur ce cuir malmené, les iris roulent d'ennui face à l'humour lui aussi malade de son frère. Les jointures serrent les épaules bétonnées alors que le bruit d'un marteau frappant le fer s'immisce dans l'air. Mécaniciens en action, sa Harley, son joyau, subit une chirurgie qu'il ne souhaite pas voir. "Ask Theodora for a massage. That's what women are good at." Misogynie naturelle, ADN des Diables.

Et le rire fend l'air. L'humour a marqué. Sutton revient sur le devant de la scène, devant l'être avachi sur sa chaise. Il le regarde de haut en bas, moqueur, provocateur. "Beat my ass, hm?" Sourcils levés, mains cachées dans les poches de son cuir, l'attitude est légère, peu sérieuse. Comment pouvait elle l'être, face à lui ? Face à ce déchet ? "Did you see yourself? A guy like you can't kick anyone's ass." Il le titille, cherche à faire exploser sa rage qui pourrie en lui. "If I take you into the ring, you'll collapse at the first blow." Il hausse les épaules, attend que ces nouveaux coups de marteau s'arrêtent. "Unless you can prove otherwise. But, given your pitiful state, I have strong doubts."

Il provoque.
Il provoque pour faire sortir la crasse
Celle qui enterre l'Homme O'Malley.


@Sebastian O'Malley  miii
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
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ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
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▬ Dim 24 Mar - 22:48 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Il y a cette unique lueur qui passe, elle fracasse l'ombre dans laquelle tous se terrent. Il y a cette unique lueur, narquoise et singulière, vacillante autant qu'elle parvient à se faire flamboyante. Une unique lueur, comme un signe des cieux – comme un leurre des enfers silencieux. Une unique clarté qui caresse les carcasses fatiguées, qui s'attarde sur celui qui ment, qui tente, qui prétend plus qu'il n'assume. La voix qui porte, levée à traîner avec elle le chant des regrets et des remords. Les bribes d'humanité déchirées dans la litanie mauvaise des mots qu'il récite sans conviction ; Harlow le sait. Ils se connaissent, peut-être trop pour encore jouer au jeu des non-dits. Il s'est ancré dans cette étrange vie, en a subit les sautes d'humeurs et les péripéties. Il est resté, même quand O'Malley s'éloignait, flirtant avec ses démons, ses fantômes et ses ambitions pleines de vanité. Il reste encore, frappant l'âme d'une cruelle vérité. Ils se divisent, Diables. Ils se divisent – il y a eux et il y a lui, l'isolé. Celui qui commence à s'attirer les doutes, les craintes et les incertitudes. Celui qui vit dans le passé, à espérer une femme qui n'est plus sienne, à vouloir récupérer une famille qu'il a tant molesté, à prier un Président qui s'est condamné. Ils voient un avenir qu'il n'est pas en mesure d'envisager. Le sang est chaud, forgé par la douleur et la guerre – ce sont les restes du soldat qui pulsent au myocarde jusqu'à corrompre ses buts et volontés. Sur l'un des fronts qu'il a arpenté, le sang n'a pas pleinement coulé. Sa mission n'est pas terminée et elle dépasse l'entendement comme tout ce qui faisait de lui un homme y est concerné. Il n'est pas en guerre contre Eight Mile et sa pourriture ; les faits sont plus profonds, plus ternes, parce qu'il ne fait que batailler contre lui-même. Blâmer ces connards là plutôt que ses choix et leurs conséquences ; le triste défilé de cette lâcheté qui fait tâche sur les traits exténués. Malgré la courbe qui s'impose aux lippes, malgré l'espèce de marque légère qu'impose les suppositions de celui qui se tient à ses côtés. Les mains encore aux épaules, puis l'appui défait. L'ombre qui s'approche, qui s'impose dans le tableau imparfait des lieux désacralisés. Une tension particulière, sans animosité. Une tension nouvelle, un fil prêt à se rompre dans la tenue qu'ils arborent. Il jauge et il attend, il observe et il entend. Il a tiqué, encaissant au mieux ce qui est craché. La triste réalité, le laisser aller, la perdition dans laquelle il s'enfonce jusqu'à souhaiter s'y étouffer. Le rictus s'abaisse, s'estompe. L'éclaircie passe, dissipée – elle s'efface au profit de la noirceur qui doit ici régner. Il a tiqué, Sebastian, figé dans l'instant à écouter ce qui heurte plus qu'il ne voudrait l'avouer. Dans le sifflement strident qui rend l'âme captive, les coups portent qui se calquent sur les battements mauvais d'un cœur en défaillance. Un coup, un autre. Le glas de chaque seconde passée. Le glas qui frappe jusqu'à le faire s'élever.

Hauteur récupérée, la chaise qui valse et s'écrase.
Hauteur récupérée, la confrontation amorcée.

Il toise et il guette, aux aguets celui qui n'a jamais su rompre les rangs malgré les années qui se sont étiolées. Il toise et il guette, O'Malley, dans une infinité qui s'étire avant qu'un sourire mauvais ne s'affiche aux pulpeuses malmenées. « Don't play that game with me. I know what you're trying to do here and I don't need that. » Un autre mensonge, un autre appel masqué. Il a besoin qu'on l'extirpe de ses tréfonds, il a besoin qu'on lui épargne la déchéance dans laquelle il tient à s'ancrer. Il veut quitter la cage de ses regrets, les barreaux forgés de ses erreurs et atrocités. Il veut croire en ce qu'il clamait, en un avenir qui lui serait bénéfique plutôt que meurtrier. « I could kill you twice before you even know what's happening. » Il imite, les mains qui rejoignent les poches. Il imite, pour tenter de se donner un peu de prestance dans cette léthargie qui paralyse jusqu'à la raison. L'esprit et le corps en perdition. « What about that, hm ? » Il veut feindre cette stabilité, cette assurance qu'il ne possède plus. Il veut contrôler les tremblements qui le prennent depuis que les fantômes se sont envolés, depuis que le néant s'est fait allié et exécuteur de sa sanité.       

.tetra








salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : La bannière étoilée au-dessus de son lit culmine dans ce studio de Downtown. Décoration industrielle, sans personnalisation.
ombres et névroses : Sa cicatrice de 5cm sur son flanc droit témoigne d'une rixe violente, d'un corps malmené par un métier à risque.
cicatrices : 88
crédits : gerard-menjoui (tumblr)

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▬ Sam 6 Avr - 12:58 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
L'horloge se fige, l'aiguille cristallisée par la glace humaine que sont ces êtres. L'oxygène retient son souffle, aux aguets, d'une frêle tension. Aux aguets, de deux cuirs bientôt émiettés. L'horloge se fige, observe les poitrines s'élever en synergie. Elle guette, leur regard expansif, leur myocarde narratif. Elle tremble quand la chaise valse, échancrant un silence oppressant. Gueules contre gueules, les canines désirent déchiqueter la chair de l'autre. Par solidarité, par fraternité.   

Il use son corps pour ce cuir, pour ces p'tis cons. Le quotidien n'est que solitude et coup d'un soir. Trente huit rides et une descendance toujours absente. Statut de paternel aux oubliettes. Existence dévouée aux Harley, au Président souvent contesté. Destin rythmé par ces bouts de ferraille, par cette masculinité des lieux. O'Malley est son plus gros dossier ; dossier d'une carrière. Un qui l'emmerde, qui défi un torse de marbre. L'un des seuls, à pouvoir lui tenir tête, à pouvoir cogner plus fort que lui. Par solidarité, par fraternité.

Le rictus est noir, il le voit, Sutton. Connaît par cœur la bête. Laisse les paroles couler, les menaces l'atteindre. Le sourcil s'arque face à l'attaque présumée mortelle. Un loup qui grogne, qui tente de retrouver une once de crédibilité. L'assurance est toutefois envolée, perdue sous cet amas de rides, de gras, de rancœur. "What do you want to do with your threats, hm? You wouldn't even be able to scare a prospect." Pourtant il est effrayant, O'Malley, quand il laisse la démence couler, quand il laisse la rage exploser, quand il laisse son propre Diable gagner. Sutton continue sa provocation, attrape la mâchoire de l'autre dans sa main, y plante des ongles noircis. Une force qu'il ne sent pas, trace des ongles déjà gravée dans la chair. "Considering the state of shit you're in, I'd say without hesitation that you're one of the weakest Devils here."  Il frappe avec les mots puis relâche sa proie. L'électrochoc est attendu chez O'Malley mais viendra-t-il ? Peut-être pas ici.

"If you want to kill me, fine. But not here." Il récupère son portable, le cache dans la poche de sa veste. Boit une dernière gorgée de bière. Pour se préparer. Mettre les moteurs en route. "We'll go to the ring." L'endroit où il est maître. Et l'endroit où il va pouvoir foutre un bon coup de pied au cul de O'Malley. Par solidarité, par fraternité.
@Sebastian O'Malley  miii
(c) princessecapricieuse
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
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▬ Dim 21 Avr - 12:52 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Les lésions sont tenaces qui suintent l'hémoglobine. Dans les tréfonds de la chair, sous l'assurance bancale qu'il dépeint, il y a cette fissure qui refuse de guérir, une plaie béante qui crache son fiel jusqu'à l'âme à corrompre. Fatigué et exténué, prétendre pour se préserver quand la chute est brutale qui manque de le faire ployer. Sebastian qui ment, s'en persuade davantage pour ne plus avoir à culpabiliser. Des espoirs fracassées aux erreurs répétées, les mains tendues qu'il ne saisit pas parce qu'il craint que les ombres aient à tout emporter – jusqu'à ces quelques scintillements singuliers. Ceux qui heurtent par nécessité, ceux qui viennent flamboyer dans ces paroles pourtant si meurtrières – elles trahissent une réalité qu'il voilait par mauvaise foi et par besoin, pour ne plus craindre les lendemains qui ne sont fait que de rien. Et il écoute, il tique. Les phalanges qui se crispent sous ce tableau osé, la peur qui s'estompe même pour ceux qu'il se doit d'écraser. Vérité qui blesse, vérité imparable qu'on lui lègue comme une sentence à sa pénitence. Le brun du regard qui lorgne sur le frère d'à côté, sur Harlow qui parade en assiégeant la conscience – terrassant les démons pour en imposer d'autres. L'humiliation dans la prise, le face à face qu'il tient sans pour autant réussir à s'exprimer. Il y a ces mots qui s'attardent à la trachée, là où corridor se resserre puisque bile en vient à se manifester. Immuable, O'Malley, jusqu'à ce que l'être tout entier soit à même d'imploser – ou de se briser tout à fait. Litanie résonne, litanie marmonne. You're one of the weakest Devils here. Lame s'enfonce, lame creuse et trouve refuge là où un semblant de muscle tente encore de pomper. Le cœur qui se renverse, saigne son carmin noirci sous l'impact nonchalant de ce qui est prononcé. La voix assez haute qu'il craint d'être entendue par ceux qui lambinent dans ce secteur-repaire des cuirs élimés. Et dans l'amas décousu de prestance d'antan, un fin filet d'air passe qui suppose l'ancienne gloire, l'ancienne assurance, l'ancienne menace qu'il parvenait à distiller. Comme une nostalgie brève qui suffit à rallumer quelques flammes de l'enfer qu'il représentait. Parce qu'il reprend les mots, parce qu'il invite à la décadence ; un sentier désigné jusqu'à des lieux plus calmes, moins scrutés. Il sait, pourtant. Il sait, Sebastian, que tout n'est que prétexte à arracher l'emprise des maux sur l'âme qui en crève ; mais il tombe dessus, aveuglé par cette étrange colère qu'il ne parvient même pas à lui diriger. Elle est pour lui-même et pour lui seul, parce qu'il est celui qui saccage toutes ses chances d'encore exister, à coup de poignard dans tout ce qu'il osait fantasmer. « Oh yeah ? That's your solution, isn't it ? You think that because you own that shit you'll prove that you're right ? Fine. Let's see if you're gonna be there. » L'opportunité saisie, l'arrogance qui se remet à brailler. Il saisit cette chance de pouvoir s'éloigner de ce château en ruine, de ces lieux désacralisés. Il saisit l'occasion au vol pour s'éloigner de ce qu'il ne parvient plus à reconnaître, le passé encore trop ancré dans l'encéphale dérangé.

Et il a osé quitter l'essence et les fumées.
Il a rejoint l'air frais et les promesses de coups à porter.

Le dos contre la façade, les braises qui luisent sur les traits tirés, creusés. Il a cette mine affreuse des jours sans, une once de profondeur qui s'accroche aux prunelles éreintées. Il fait pitié, l'homme qui croit pouvoir se relever – celui dont les phases s'alternent, bien plus souvent basses que hautes. La détermination commence déjà à s'estomper, vanité reprend ses droits sur celui qui s'était laissé enflammer. Et quand l'ami s'approche, quand ce dernier pilier à son monde en vient à se tenir à portée, le timbre qui s'élève n'a plus qu'une mélodie de lassitude pour y traîner. « The fuck was that ? » Mégot qu'on écrase, qui rejoint la perfidie des pavés. Mégot qui s'éteint, aussi certainement que toute cette splendeur qu'il parvenait à insuffler. Sebastian s'estompe, aussi certainement que les forces qui faisaient la grandeur du MC qu'ils ont à protéger. « So what ? You want us to fight 'til death ? For what exactly ? » Parce qu'ils se tiennent là, désormais – parce qu'il a laissé l'instinct trop faiblard guider la bécane et sa carcasse jusqu'aux tréfonds de ces quartiers – là où le jour peine à percer, là où les nuits sont noires et à la fois colorées. Un entre deux dans lequel ils ont à se morfondre, eux, les gosses de la violence qu'un calme vient oppresser. « Am I really the only one to be scared by what we all become here since that prick decide to stay in the shadow ? » Interrogation soudaine, l'élan qui prend les devants pour le faire s'exprimer – pour que langue se délie puisque les oreilles curieuses ne se tiennent plus à portée. Elle se manifeste enfin, cette étrange détresse qu'il rumine quand solitude berce et enveloppe. Il ne craint pas ce regard là, O'Malley, parce qu'il est persuadé de pouvoir y trouver ce qui peut aujourd'hui tant manquer.


@Harlow Sutton  Gravé dans le ring 1f60f       

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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : La bannière étoilée au-dessus de son lit culmine dans ce studio de Downtown. Décoration industrielle, sans personnalisation.
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▬ Sam 4 Mai - 15:58 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
Sentence infligée, prunelles éventées par une bourrasque enragée. Lumière de l'âme s'empare d'étincelles qui meurent plus tard. Soleil noir crame l'aorte d'un myocarde aphone. Phalanges crispées, prêtes à briser, comme un cristal rayé. A briser l'hautainerie d'un ami. Face-à-face continu entre deux carcasses nues d'humilité. Deux-mille-six pour l'un, deux-mille-six pour l'autre. Même année, où, gamins qu'ils étaient, ont foulés le repère, ensemble. Dix-huit ans, qu'ils portent, ensemble, le cuir. Dix-huit années à regarder les rides creuser leurs sillons sur le faciès de l'autre. A voir ces sourires s'envoler, à voir cette carcasse se courber. A gueuler sur l'autre, à s'enivrer avec l'autre, à relever l'autre, à aimer l'autre. "You're really starting to piss me off, Seb." qu'O'Malley, en dix-huit ans, a dû entendre. Sutton qui braille sur chaque cuir ;  O'Malley en priorité.      

Il est parti, Seb. L'attend dehors. Lui, stagne encore à l'intérieur. La tête bascule en arrière, le soupir aère la pièce d'exhalaisons ambrées. Une dernière gorgée avalée, et l'autre cuir rejoint les pavés. "The fuck was what?" Qu'il demande, clope au bec. Le briquet s'allume trois, quatre, cinq fois. Putain d'vent. La flamme jaillit au bout de la sixième fois, enflamme la nicotine toxique. Il suffit d'une étincelle...

Le sourcil s'arque et les pupilles roulent. Il râle trop, Sutton laisse des nerfs tendus céder."You look like a fuckin' 16-year-old kid who's not happy because he's going to a holiday camp." Des vacances. Peut-être ce qu'O'Malley aurait besoin. "But, try not to kill me, cause I won't be here to kick your arse. And no one but me is going to dare to do it with you". Humour cache la réalité. Prospects effrayés par O'Malley, anciens lassés par O'Malley. Sutton est l'un des derniers à secouer la bête.

Dix-huit ans.
Deux-mille-six.
Ça rapproche.


La langue se délie une nouvelle fois pour se complaindre. Sujet nouveau : le président. Oh shit, here we go again. Le mégot est jeté vulgairement sur le bas-côté, la carcasse se rapproche de l'animal. "I'm not scared, Sebastian. I'm terrified."

La bile est avalée, les pas sont arrêtés. Mains posées sur les hanches, mâchoire serrée. Tension domine soudainement le faciès ridé. "You and I, what's it like? Eighteen years we've been here?" Le dos colle le mur, le crâne aussi. L'Enforcer à la grande gueule parait bien triste. "I've never seen so much tension between our brothers". Il va saisir la perche, O'Malley, pour tacler le président. Celui que Sutton défend. Parce que c'est son putain d'job. "And I am THE ONLY FUCKIN' ONE HERE..." l'Enforcer à la grande gueule s'éveille, fait résonner une colère entre ces murs de briques. L'écho navigue à travers les rues voisines, toque aux oreilles de badauds. "and I'm the only one around here trying to bring everyone together, trying to stop all this from getting out of hand."

Les pupilles se ferment, le vent fouette son visage. Dans ce chaos, seuls deux, restent unis.

Dix-huit ans,
Deux-mille-six
Ça unit.

@Sebastian O'Malley  miii
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
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▬ Jeu 20 Juin - 21:18 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Le monde change, désorienté. Les vents se font illusoires, des caresses malsaines sur les chairs qui s'ébouillantent sous la colère ravalée. Dans les tréfonds de l'être, en un maelstrom luisant, brasier s'éveille qui ne cesse de crépiter. Sur l'autel de sa rage, l'humanité en berne, captive des maux qui ne cessent de progresser. En proie à ses démons, en proie à l'enfer qui lui était destiné. Sebastian s'effondre, lentement, jour après jour. Il erre, tente de prospérer là où place n'est plus – là où les pas ne devraient plus pouvoir résonner. Le monde a changé, fracassé par les mensonges et les faux semblants ; déformé par ces spectres qui subsistent malgré les marbres qui leur sont attribués. Il tient encore à avancer, constatant enfin tout ce qu'il en vient à semer ; ces troubles incessants, cette étrange douleur qu'il partage du brun des prunelles. Le voile est épais qui corrompt jusqu'à l'endocarde, jusqu'à la conscience même qui, pour ces cuirs, avait tant œuvré. Il sombre, O'Malley, dans un implacable néant que rien ne saurait chasser. Convaincu par des idées maniaques qui refusent de s'estomper, la promesse d'une plus grande ascension pour ceux qui se tiennent à ses côtés, ceux qui y résidaient. Alors il a tiqué, le silence en allié. Il a tiqué, observant le triste paysage qui s'appose en théâtre au regard, jauge celui qui s'est avancé, celui dont la voix porte jusqu'à manquer de tout faire trembler. Ce n'est plus de la peur, mais de la terreur – et il le rejoint aisément sur ce point. Le parfum de l'improbable embaume jusqu'à ce sanctuaire qu'ils ont déserté – fragilité qui lancine jusqu'à rendre les fondations de tout ce qu'ils ont été si fébriles, si vulnérables. Et lui, l'idiot, il croit en cette rédemption qu'il aurait à faire renaître – perdu dans le fantasme du passé. C'est la nostalgie du temps qui guide les actes, la mémoire qui tente de parfaire ce qu'il n'a pas su magnifier. Soldat qu'il fut, soldat qu'il est resté – cherchant des guerres quand la paix menaçait de gouverner. Dix huit ans, déjà, que les fils de sa destinée se détache un par un, jusqu'à ne plus rien laisser. Dix huit ans, déjà, que celui-là tend le bras dans l'espoir de ne pas le laisser trop rapidement se noyer. Mais la vérité est là, dans l'éclat gémissant des iris aux contours fatigués. Il s'est noyé depuis des années, obscurci par ce qu'il n'a jamais eu le courage de vaincre – sa propre existence à rayer. Les traits qui s'abaissent, pour finir. Le souffle maigre, discret. Il a secoué la tête, trahissant cette même lassitude. Il a secoué la tête, Sebastian, parce que les mots résonnent comme une insulte à tout ce qu'il s'est mis en tête d'orchestrer. « And I'm the only one around here trying to bring everyone together, trying to stop all this from getting out of hand. » Mais il n'y a plus d'ensemble, il n'y a plus de limites à faire résister. Il n'y a plus que ce chaos qu'un usurpateur a provoqué ; la fin d'une unicité qu'il ne parvient pas à pleurer.

Dieu qu'il a pourtant essayé de lutter.

Il croit devoir se battre pour ce qui fut, il croit pouvoir réinstaurer le règne d'antan – comme persuadé que toute sa vie lui serait rendue, que bien des choses auraient alors à changer. Non pas pour les cuirs qu'ils portent, mais pour lui-même uniquement. Là, cette part égoïste qui scintille, s'éveille, reprend ses droits. Là, la pure et lamentable vérité qui se dévoile derrière les traits fermés – ce n'est pas pour eux, mais pour lui. Coincé dans la naissance d'une possibilité, ramener l'ancien pour parfaire le présent, s'approprier le futur. Si l'héritage de Thomas est réinstauré, alors rien ne changera vraiment. Pénitence n'aura plus à être, les secrets seront rompus. Il s'en remettra à tout ce qui lui a été arraché, il retrouvera tout ce qu'il a perdu lorsque folie s'accentuait. Gangrené par ces rêves insensés, d'ores et déjà mort il y a des années. « That's what you think ? Really ? » Et il s'anime enfin, carcasse qui s'était faite immobile. Un pas pour appuyer les songes, pour donner davantage d'ampleur à cette détermination retrouvée. Démence qui s'étend quand il croit la raison seule maîtresse des paroles prononcées. « You defend him when you know as much as me that it won't change anything. All this, it's not what we're supposed to be. » Il s'emporte à peine, de peu. Il s'emporte dans ce qu'il tient à avancer, théâtre presque dans les gestes alors que les bras se sont levés, écartés, englobant implicitement tout ce qui fut proclamé depuis les votes désastreux qu'ils ont eu à encaisser. « I'm not the one who break it all, that's his doing. L'index qui pointe un terrain inconnu, là où l'accusé pourrait se trouver. And I'm trying so hard to save it all actually, for everything to be like it was. » Tremblent les phalanges, tremblent les muscles sous cet étrange vortex qui s'anime en silence – tornade d'émotions incontrôlées qui frappent contre les parois de l'encéphale exténué. Il tient à faire entendre ce qu'il croit réalité, sa seule et unique vérité. « You should have seen it, you above all those assholes. » Parce qu'il l'avait dit, Harlow. Dix-huit ans à s'élever, à apprendre l'autre jusqu'à en connaître toutes les parts insondables qu'aucun n'est en mesure de soupçonner – presque toutes.  


@Harlow Sutton  Gravé dans le ring 1f60f       

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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

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▬ Mer 17 Juil - 17:50 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
Carcasses inanimées ; l'une à l'échine courbée, l'autre aux pupilles fermées. Décor urbain comme pierres tombales pour diables harassés. Rêve d'un passé oublié, d'un temps effacé. Cuirs moqués, souillés, comme leur président, local et national. Temps difficiles fussent ils, l'Enfer n'est qu'au début de sa montée. Âmes délaissées par des propriétaires effacés. Usés par la quête d'une utopie chimérique. Celle d'un passé aux années idylliques, aux cuirs unis dans des états, unis. O'Malley l'emporte au concours des ridés ; lignes de poudre blanche quotidienne qui sculpte de pâles lignes ridées. Lui, corps déjà fracturé sur un plancher océanique gondolé par l'ivresse du dégoût.

Le fantôme s'anime, alors que son confrère se sert de ce mur en brique pour rester debout. Lippes qui s'ouvrent et se referment au gré des complaintes, au rythme des envies teintées de folie. Sutton l'observe, yeux plissés par un timide soleil en manque d'inspiration. "Ya're gettin' old, Seb. A little peace's good for your back". L'humour pour saupoudrer une vérité amère au goût. La paix ne le rend pas malheureux, leur réputation en berne, oui. Puis le regard s'échappe avant de nouvelles paroles, qui, par fatigue de leur geôlier, s'échappent elles aussi. "If you want to find back what we were, you either become president or we free Thomas from this shithole." Un mince sourire, nerveux, insipide, se dessinent sur des lippes à l'arôme nicotine. "Either way, it'll be a fuckin' chaos.".

Peu de chances que cette vérité masquée n'apaise les tremblements frénétiques des phalanges ridées d'O'Malley. L'esprit s'agite, le corps vacille. Fantôme devient Sutton qui prie pour un immédiat silence. Passant quelconque qui passe près de l'animal, utilisent des pupilles consternées pour juger la bête qui devient, au fil de l'âge, incontrôlable. "Oh I've seen it Seb." Car il voit tout, lui qui, sous un cuir pesant, observe ceux qu'il va briser, le lendemain.

La marche reprend, sans autre parole. Guidé jusqu'à son sanctuaire, son deuxième repère. Salle de boxe vétuste où il a usé son âme, où il s'apprête à user l'âme déjà rayé d'O'Malley. "I've seen it." Baskets qui quittent leur propriétaire pour s'écraser, vulgairement, aux pieds du ring. "That's why I'm bringing you here." Le cuir quitte les épaules pour trouver le dossier d'une chaise vide. "You've been killing your body for months, trying to reach what we'll never reach. A past that only you wish to reclaim." Le tee-shirt vole du corps, révèle un torse, nu, sculpté, mais aussi griffé de cicatrices, témoin d'un passé non oublié. “So you're going to vent the rage you contain in cocaine with me, on this ring.”

Gravé dans le ring - ils vont l'être.
@Sebastian O'Malley  miii
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 452
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▬ Ven 26 Juil - 10:33 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Alors l'orage déverse ses prémices. Quelques éclairs aux pupilles dilatées, des éclats nouveaux que quelques flammes s'amusent à intensifier. C'est la colère présente qui parle, celle qui ronge et gangrène, celle qu'il épuise comme excuse pour justifier les déficiences et cette perdition actée. Il se fourvoie lui-même, animal démembré. Il se fourvoie en croyant œuvrer pour le commun de ce qu'ils sont – mais tout est prétexte à se sauver. Se croire en vie, utile, nécessaire. Avoir un impact certain sur la seule chose qu'il soit encore en mesure de posséder. Il se fourvoie, Sebastian, depuis des années et s'il existe une âme capable de pouvoir le percer à jour dans sa démence, c'est bien celui qui s'exprime, celui qui clame sa vérité. Il est brisé, O'Malley. Le temps court et rattrape l'animal en fuite, imposant ses chaînes aux poignets, sa marque sur les mèches qui blanchissent à chaque jour levé. Et il mentionne les batailles qui pourraient tout changer, celles dans lesquelles ils se sont d'ores et déjà trop enfoncés. Elle a tiqué, créature désolée. Elle a juré en silence, son regard fou qui va et vient sur les ombres alentour, sur ces ténèbres qui moquent l'ambition déjà morte et enterrée. Un souffle alors, un filet d'air qui brave les lippes, qui s'abandonne aux brises discrètes. Le faciès levé vers l'entité maudite, vers ces cieux qu'il n'effleurera jamais. Dieu se moque et Diable rappelle cette nécessité vengeance à l'encontre des rires supposés. Il est las, exténué – mais il est mauvais, un poison prêt à s'enflammer. Le chaos, il réside sous ces chairs malmenées, sous l'essence même d'un esprit en pleine chute libre. Le chaos, il pourrait naître des mains sales qui tremblent encore malgré leurs phalanges crispées. Il l'a vu, qu'il dit, et Sebastian offre pour seule réponse qu'un rire étouffé. Dans cette noirceur qui s'accumule sous les bâtisses abîmées, il cherche le soutien d'un défunt frère, la présence rassurante de l'ami qu'il ne sauvait pas ; rien ne lui parvient. Il n'y a plus que la rage, il n'y a plus que cette culpabilité lourde. Il n'y a plus que cette peur qui empoisonne, tapit sous les veines gonflées ; une liqueur plus létale que toutes celles expérimentées. Il est seul, en vérité, et même le passé ne parviendra pas à combler le gouffre béant qui s'est installé sous ses côtes fatiguées.

Il l'a suivi.

Sans volonté, sans grande espérance. Il a remonté les pas de celui qui s'acharne encore à vouloir le sauver de lui-même – l'improbable qu'il ne parvient pas réellement à concevoir. Les liens sont là, impossibles à renier, mais l'âme est voilée qui aveugle la conscience instable. Il l'a vu, qu'il répète, et cette connaissance l'a forcé à le mener ici. Les traits sont abaissés, animés de gauche à droite comme pour exprimer l'inutilité de ses essais. Et si le cuir de Sutton quitte les épaules de son maître, le sien semble lentement fondre avec sa carcasse. Il y sent ses lambeaux de chair qui s'y accrochent, comme cousus à même l'épiderme pour donner davantage de crédit à ce qu'il exprimait. Se battre, encore, pour ce tout qu'ils représentent. Doux mensonge, magnifique égoïsme qu'on dissimule derrière la loyauté. Il a besoin d'une nouvelle guerre pour avoir l'impression d'exister. « You've been killing your body for months, trying to reach what we'll never reach. Adossé contre un pan de mur, le rictus mauvais et désolé qui pare les pulpeuses. Il ne relève pas ses yeux, O'Malley. Il ne l'offre pas, cette étincelle de doute, celle qui s'est mise à parader sur le brun des prunelles aux vaisseaux explosés. A past that only you wish to reclaim. » Et pourtant, ces simples mots suffisent à le tirer de sa presque léthargie. Il l'observe, il le toise. Il essaie de comprendre, O'Malley, alors que l'ami, le frère, s'anime pour insister. « So you're going to vent the rage you contain in cocaine with me, on this ring. »

Dans l'encéphale, une étincelle s'est mise à crépiter.

Le rire résonne maigrement. Un éclat nouveau dans cet ensemble silencieux. Il est là, immuable, à se convaincre de tout ceci est ridicule, que rien ne brûle sous les chairs délaissées et malmenées. Il est là, les bras croisés, à réprimer tout ce qui s'anime. Cette même rage sous-entendue, cette colère ancienne tournée vers lui-même, ce manque qui gronde comme les tempêtes, ce rien qui consume jusqu'à la raison quand solitude revient peser. La démence amplifiée, l'amour perdu, l'humanité saccagée, les responsabilités pour ces deux fantômes qui ne viennent plus l'oppresser. Il est une bombe qu'on retarde, l'inévitable chaos qu'il supposait. Il est pantin, marionnette d'un enfer qui n'aspire qu'à s'étendre et tout s'approprier. Il est prisonnier, Sebastian, prisonnier de ses propres faits. « You don't know what you're talking about. » Il veut proclamer ce dont il s'est persuadé ; qu'un seul homme est responsable de cette déchéance qui broie les démons usés. Il veut dire, répéter, faire entendre que rien n'est caché derrière les regards fuyants et les absences de plus en plus répétées. Il veut cacher la vérité. Celle qui trahirait ce dégoût de lui-même, ces maux qui subsistent à travers les âges. Celle qui dégueulerait jusqu'aux noms des méfaits et des tares qui ont provoqué l'errance de celui qui, autrefois, semblait incapable de ployer. « You have no idea. » Et s'il surjoue ce calme gardé, ses propres paroles suffisent à concéder que les failles qui l’assaillent sont plus profondes encore que tout ce qui pourrait être imaginé. Sebastian est là, un pied dans la folie, un autre au sol d'enfer affamé. « Don't you think we've got more to do ? All this, that doesn't help with our situation. » Lâche, il orchestre déjà un repli. Ça ne ramènera pas le passé, ça ne ramènera pas Irene, ça ne lui rendra pas sa famille, ça ne ramènera ni Billy ni Keith, ça ne rachètera pas les immondices qu'il a semé. Ça ne changera rien à ce qu'il est, l'abysse de soufre où gisent espoir et humanité puisque ténèbres et vices ont fini par gouverner. Et comme il ne bouge pas, il a soufflé. Un soupir las, encore, qui s'extirpe de la trachée tourmentée. Un pas, un autre, la hauteur qu'il trouve derrière les cordes tirées. Le regard qu'il confronte, le silence qu'il laisse planer pour quelques secondes volées. « Happy now ? » Les bras qu'il a écarté, le cuir qui geint de vieillesse, théâtrale et pathétique comme les crevasses à ses traits sont plus visibles que jamais.   


@Harlow Sutton  Gravé dans le ring 1f60f       

.tetra








salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Harlow Sutton
Harlow Sutton
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : La bannière étoilée au-dessus de son lit culmine dans ce studio de Downtown. Décoration industrielle, sans personnalisation.
ombres et névroses : Sa cicatrice de 5cm sur son flanc droit témoigne d'une rixe violente, d'un corps malmené par un métier à risque.
cicatrices : 88
crédits : gerard-menjoui (tumblr)

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▬ Mer 7 Aoû - 14:54 ▬

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Harlow + Sebastian
Devant ma fenêtre, mes pensées se noient,
Le ciel a fait naître un soleil noir.
47ter - Soleil noir
La bombe est retardée, pour quelques centièmes de secondes. Explosif humain qui projettera bout de chair et bout de cuir sur un ring déjà taché de sang. Lui, sang qui monte à la tête, corps appuyé sur des cordes à l'échine courbée. Regard fixe vers un frère malade, déshydraté de toute ambition, de tout rêve pour un MC noyé par torrents de rivalités quotidiennes. L’étincelle a pourtant craqué, elle aussi, de quelques centièmes de secondes. Rapidement éteinte par le poison sanguin. Omnipotence qui monte à la tête d’un utopien, lui qui dépense pleurs et rage pour une gloire tant désirée. La tête baissée, qu’il se tient, contre ce mur à la peinture craquelée. Penché sur ces cordes, qu’il se tient, prêt à tomber sur un sol aux tapis effilochés. Le fin rire résonne dans l’enceinte muette bien que Sutton ne participe pas aux festivités. Pourquoi prendre part lorsqu’il ne sait pas de quoi il parle. Soupir, long soupir qui agite l’homme sans cuir. Qu’il faut du courage, et une force mentale inarrêtable pour s’occuper d’une telle vipère.

Lâche oui, il l’est. La défaite est reine d’un discours redondant. Nouveau soupir, long soupir qui agite l’homme toujours dénudé de cuir. Ses jambes l’emmènent faire les cents pas sur un ring déserté, et son poing, rebelle, cogne la paume d’une main crispée. Résonance qui accentue cette tension croissante. Le regard dévie sur l’antre qui est sienne. Celle en qui naissent athlètes de quartiers éphémères. Celle en qui, âmes condamnées, viennent chercher pénitence espérée. Lui n'obtiendra pas pardon du ciel car damné est-il déjà. Sutton, tel un ange de Noël, s'emploie à lui réduire une peine toujours grandissante.

Le ring gémit face à une nouvelle présence. Il est monté, même si ses pieds traînent encore derrière silhouette fanée. Silence de nouveau comme musique d'ambiance. Jusqu'à ce que cette paire de gants, lancées par Sutton impatient, n'atterrissent aux pieds souillés par pétales de fleurs desséchées. "Well, shit." Mains qui s'habillent de gants noirs, couleur reine dans des pupilles meurtrières. "I was hoping that after this, you would offer some flowers to Carter." Moquerie assumée, souligne ridicule d'O'Malley. Sutton sautille sur un ring endormi, réduit distance avec son frère devenu adversaire. Puis, le coup part. Une droite sèche sur une épaule, protégée par un cuir qui a mal. Coup d'alarme, pour faire exploser cette bombe elle aussi, endormie.

"Come on, move!" il a grondé. Soudainement. Cri qui résonne, fait grésiller un plafonnier désuet. Il tente de le réveiller, de le sortir de cette nonchalence qui l'irrite. Cents pas qui reprennent, qui l'empêchent d'asséner un deuxième coup. "I know you have something in'there." Distance qui se réduit de nouveau, poing qui se colle contre abdos rongés par une graisse naissante. "Here. Something that needs to get out. Something that's eating you." Deux pas en arrière, et il écarte ses bras. Réponse au geste de son frère, sans gémissement de cuir. "I'm here for that. And if you don't want to do it, the door's right fuckin' there. But if you walk out of here, don't expect me to help you deal with your pathetic shit again, eh."

Ultime chance de rédemption. La dernière que Sutton offre, avant d'laisser crever son frère, pour de bon.
@Sebastian O'Malley  miii
(c) princessecapricieuse
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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 452
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Dim 6 Oct - 20:49 ▬


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▬ If it's killing you, then it's murdering me ▬

Elle gueule, l'humanité. Elle geint son dernier souffle, elle voudrait pouvoir se faire entendre. Petite étincelle n'est plus qu'une lueur dérisoire dont le chant s'éteint, un murmure rongé par le cri des vautours. Les orages grondent dans l'encéphale, des torrents et des tonnerres qui fracassent la tranquillité d'esprit. Il n'est plus qu'ombre, O'Malley. Une petite silhouette fatiguée qui erre et lambine, rêvassant aux gloires passées, la nostalgie ancrée sans qu'il ne soit à même de s'animer pour tout raviver. Il veut voir le monde changé, n'a pourtant pas bougé pour l'y aider. Il voudrait que le passé soit présent, que rien de tout ceci ne se soit réellement passé. Il voudrait, il pourrait ; mais les muscles sont las d'avoir à se crisper. Elle gueule, l'humanité. Elle veut pouvoir réveiller la conscience qui s'effondre. Alors mémoire s'y joint, déterrant quelques souvenirs. Une paix d'antan, une félicité qui manque aux années qui se sont écoulées. Quelques instants volés à l’Éden de toute existence, des levés de soleil qui réverbèrent dans une cascade dorée. Irene et ce qu'ils ont été. Quelques moments où les rires s'emmêlaient, le parfum de la confiance et de la camaraderie mêlé à celui de l'essence et de la tranquillité. Devils et ces liens qui se sont déchirés. Il a tiqué, O'Malley. Le regard las posé sur ce qui traîne à ses pieds, sur cette invitation implicite à délaisser enfin les démons qui s'amusent à le faire ployer. Vanité, dépression est marquée et dévoilée sous les traits. Vanité, parce qu'il n'a plus que cet espoir vain d'en finir avec tout ce qui ne pourra à nouveau être joué. « Don't. » Ce n'est qu'un chuchotement dans l'air lourd, une plainte déchirée qu'on écoute pas, qu'on entend même pas. Puis un nom résonne dans les paroles du frère suivi et confronté. Un nom qui provoque les braises, qui forcent le charbon à rougeoyer. Un nom qui ravive une colère trop rapidement soufflée, des syllabes qui rappellent un soupçon d'existence à ce corps délaissé. Le brun des prunelles levé, l'attention offerte à celui qui s'anime, celui qui guide les songes jusqu'à la perdition. Il l'observe, il le guette, jusqu'à ce coup porté, jusqu'à l'ouverture du précipice dans lequel on veut le jeter. L'épaule qui recule à l'impact, le pas en arrière pour mieux encaisser et permettre à la stabilité de prospérer. Il a juré, encore, Sebastian lassé. Stoïque, l'homme qui craint plus que jamais tout ce que les profondeurs auraient à dégueuler. Là, le poison létal qui court dans ses veines depuis que Mort l'a rejeté.

Il craint ce qu'il est.

Le sursaut éveille les pensées, rappelle au myocarde quelques battements malmenés. Il l'entend qui gueule, mais le brouillard devient un peu plus épais. Un voile opaque sur la vue qui tremble, qui fuit. L'étincelle triste aux prunelles fatiguées et cernées. « I know you have something in'there. » De la haine et des regrets. De la culpabilité jusqu'à l'envie de crever. Il y a bien quelque chose, mais c'est infâme et pressant, tortionnaire et oppressant. Il y a bien quelque chose, de la bile que les lippes souhaitent ne pas goûter, un venin nécrotique qui affaiblie jusqu'à cette grandeur autrefois crainte et respectée. Las, Sebastian, à encaisser l'humiliation contre le ventre lâche au-dessus des vestiges du passé. « Here. Something that needs to get out. Something that's eating you. » Il tique, l'air de plus en plus mauvais. Il tique, bataillant contre les sentiments pour le frangin que la vie lui a donné, mais aussi contre tout ce qui s'éveille des tombes de son être. Réminiscences lourdes de conséquence sur l'éther qui tremble sous les chairs. Il n'écoute plus que de moitié, l'air est lourd qui peine à braver les poumons compressés. Le souffle est irrégulier, malmené dans la trachée empoisonnée. Il a juré, Sebastian, parce qu'il le sent qui bouillonne, ce sang épais et corrompu à la perdition qu'il entretenait.

« It's easy for you, doesn't it ? » Non plus Homme à tenter de parler, créature prend les rennes pour siffler ce fiel qui lui colle au corps. Il veut grogner, défaire tout ce qui vient de s'animer – le tremblement des émotions sous l'endocarde piégé. « It's easy, eh. You don't know anything about what I've to deal with ! Anything ! » Parce qu'il ne parle pas, parce que n'errent que les rumeurs qui le concernent. Les récits déformés, tracés par des actes dont on ignore jusqu'aux motivations, jusqu'aux obligations morbides d'instincts incontrôlés. Damné, l'homme qui voudrait pouvoir s'exprimer. Condamné à encore et encore user de méfaits, parce qu'il refuse l'indéniable vérité. Malade, à s'en détruire. Malade, à s'en faire vomir. Malade qui refuse d'être traité comme tel, l'ego qui n'y survivrait pas. « You think you can help me ? Please go on, tell me how. TELL ME ! » Il s'est avancé, délaissant l'offrande à ses pieds. Il s'est avancé, O'Malley – l'air changé, les traits plus noirs, le regard qui témoigne d'une déchéance trop bien installée. Il vrille et s'égare, naufragé d'eaux sombres qui ensevelissent jusqu'au muscle sous les côtes. Submergé, l'homme qui s'y noie à mesure que résonnent les paroles du frère toisé. « And I thought you were smart. Le rire mauvais, bref et à peine marqué. Il provoque, parce que sa seule défense réside en ce simple pas. Il provoque, parce que l'instinct est détruit qui veut tout saborder. Il provoque, comme pour être sûr que sentence soit appliquée. Spare me those bullshits, you won't dare to hit me. »    


@Harlow Sutton  Gravé dans le ring 1f60f       

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