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 winter veil | jin-ho

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Mark DeWitt
Mark DeWitt
shipwreck

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest ; quand le motel bon marché est rallié. l'habitable d'un véhicule crade quand l'ivresse flirte avec les veines gonflées. parce qu'il erre, parce qu'il se perd. parce qu'il n'est finalement que chimère.
ombres et névroses : légion de vices, levé de coude récurent. l'amour des alcools pas chers et des cigarettes-cancer qui ravagent lentement la trachée. alcoolique, qu'elle disait. pathétique fut ajouté. il s'en contente, en plus de noyer sa peine dans une brève adrénaline derrière les jeux d'argent qui l'ont déjà bien dépouillé.
cicatrices : 109
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mar 2 Jan - 0:19 ▬


winter veil
Wir passen perfekt zusammen, glaub nie etwas anderes.

Les éclaircies percent le voile grisé, ainsi s'imposent ces semblants de lueur dépareillés. Il y a cette drôle de tension, une appréhension sans nom qui ronge jusqu'à éveiller chacun de ses démons. Il a hésité, Mark, le cœur en berne, l'esprit embrumé. Il y a ces idées qui s'emmêlent, ces incertitudes qui prennent les devants jusqu'à tout surplomber. Il ne croit plus en ces fêtes, il ne croit plus en leur magie. Elle s'est éteinte avec le temps, balayée par les vents qu'on emportait ces belles années. Elles sont les messagères d'autrefois, de cette vie qu'il a saccagé. Les chances mal saisies et les promesses déshonorées. À la trachée se dresse cette espèce de bile qui refuse de s'écouler. Un poison coriace, teinté aux vapeurs des alcools bon marché qu'il s'est refusé. Décence l'en a empêché. Raison s'est dressée, un bouclier contre les vices qui continuent de l'oppresser. Il fait présentable, le spectre que les profondeurs cherchent à rappeler. On en oublie les maux qui parent les traits de cicatrices et de crevasses. On en oublie la manière dont s'étiolent les forces, la volonté de prospérer qui se désintègre à mesure que tombent les heures sur les pavés des allées. Il fait presque présentable, Mark, si on en oublie la douleur qui suinte des prunelles tremblantes qui hésitent à se relever. Frêle silhouette qui patiente, près des portes qui ne font que s'ouvrir, se fermer – elles s'écartent pour laisser passer la vie qu'il ne parvient plus à embrasser. Sous les phalanges hésitantes, le paquet maladroitement emballé. Derrière l'encéphale, mille et une idées, puis des excuses toutes faites pour celle qui aura peut-être à se présenter. Un cœur gonflé d'espoir quant à cette rencontre qu'il n'a pas su s'épargner. On pensait que ça lui ferait du bien, on a oublié ô combien il se meurt de ses propres erreurs. Silencieux, les épaules affaissées. Il n'y a que ce soupir qui brave les lippes, une inspiration manquée. La trahison de sa déchéance qui tente de se dévoiler. Il est pathétique, DeWitt, mais l'image qu'il renvoi parle d'un homme qui pourrait tout affronter. Un mensonge qu'il sert pour ces heures prochaines, une impression à concéder pour ne pas ternir la magnificence de ces festivités. Triste qu'il est, triste qu'il sera puisque lâcheté refuse de le laisser avancer. Puis un souffle, une approche. Une attention offerte. La hauteur qu'il parvient à récupérer, ses pauvres os qui craquent tandis que famine semble l'accompagner. La chemise est trop grande, la veste bien trop ample. Le jean est serré qui masque les jambes desséchées. Misérable, malgré ce sourire qu'il essaie d'afficher. Avenant, piètre acteur qui use pourtant de tous les efforts du monde. Il n'a pas à imposer son pathétisme à ceux qui n'ont rien demandé ; cette rencontre moins encore comme tout ceci devait être l'émergence même de la jovialité. « You must be Jin. » Maladroit, la légende qu'il entretient. Il n'a lu qu'à moitié, il n'a pas fait attention aux détails. Il ne s'est qu'à peine renseigné, l’alcoolique qui feint la stabilité.

Une main tendue, l'invitation à prendre place. Il y a ces doutes qui lui viennent, l'impression de ne pas être à sa place – il ne sait pas comment se comporter, comment encore exister quand il a pris l'habitude de ne plus être observé. Il s'était enfoncé dans ses ténèbres, Mark, avant qu'un bref élan de vie ne lui soit imposé. Il aurait dû tout nier, faire profil bas – se faire oublier. Il aurait dû, mais ne fait jamais rien. Lâche. « Sorry, I came a bit earlier to be sure we could have a sit. » Et parce qu'il n'avait rien à faire, aussi – parce qu'il a dû courir pour trouver le papier cadeau enfantin dans lequel son présent est dissimulé, parce que les clichés de sa dernière affaire sont déjà envoyés à l'intéressée qui a finit par l'insulter pour ce qu'elle lui réclamait ; la triste vérité. « I'm Mark, by the way. » La table qu'il désigne dans la foulée, cette place à prendre qu'il lui propose de récupérer. Les phalanges tremblent, sociabilité s'est perdue dans les méandres de sa perdition. Il s'était tenu loin du monde, il craignait l'oppression que ce dernier aurait à lui léguer. Ce poids violent sur l'endocarde que de devoir admettre qu'aucune place ici bas lui est encore destinée. « You... You want something ? It's on me. » Et Dieu sait ô combien il lui est difficile d'avoir de quoi inviter qui que ce soit dans ce genre d'endroits. Il essaie, DeWitt fracassé. Il essaie tant de ne rien gâcher.   

.tetra




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Well I came upon a man at the top of a hill, called himself the savior of the human race. Said he come to save the world from destruction and pain, but I said : how can you save the world from itself ?
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Jin-Ho Kim
Jin-Ho Kim
blind to emotions

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : ( midtown, 8 miles road ) | entre une co-location avec aaron, l’appartement de taemin, les salles de classe, le commissariat et les studios de danse de 8mr, c’est au sport et au son de la pop dans tous ses genres qu’il répond.
ombres et névroses : ( alexithymie, panic disorder, tatouages et cicatrices ) | les phases de la lune et les mots tatoués, l'épaule massacrée par un père névrosé, son corps n'est qu'un temple chimiquement dérangé par une condition longtemps mal diagnostiquée. s'il se croit incapable de ressentir les sentiments, ça n'est pas aussi vrai que lorsque ça arrive, c'est le coeur qui s'emballe dans une course effrénée et les symptômes physiques se transforment en véritable calvaire.
cicatrices : 74
crédits : galactickid (av) · self (sign)

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▬ Lun 8 Jan - 17:44 ▬
Winter Veil
wir passen perfekt zusammen, glaub nie etwas anderes.

tw ; none


L’histoire avait failli démarrer une nouvelle dispute.

Jin-Ho était pourtant rarement l’instigateur de nouvelles confrontations. “L’art subtil de s’en foutre” n’avait même pas besoin d’être son livre de chevet, parce qu’avant de se foutre de quelque chose, il fallait s’en faire pour autre chose. Et de fait, il s’en faisait peu. Pour gagner de l’importance à ses yeux, les arguments devaient peser. Les personnes devaient s’être infiltrées sous des couches protectrices qu’il ne s’imposait même pas volontairement, et ils se comptaient aujourd’hui sur les doigts d’une seule main.

Mais il avait dû se retenir de gueuler sur Taemin lorsqu’il avait annoncé qu’il l’avait inscrit à un Secret Santa découvert par hasard sur une pub pour rencontrer des inconnus. Ils sortaient tout juste d’une nouvelle dispute et ils étaient tous les deux malades comme des chiens à cause d’elle. Les mots trop forts et trop violents les avaient menés sous la pluie glaciale d’un début décembre orageux. Et s’ils s’étaient réconciliés avant que l’orage ait eu raison d’eux, la relation était encore quelque peu électrique. Alors, quand Taemin lui avait sorti l’argument stupide que c’était pour prouver qu’il n’était vraiment pas jaloux et qu’ils allaient s’amuser à rencontrer d’autres gens, Jin-Ho avait dû se faire violence pour ne pas claquer la porte une nouvelle fois.

Parce qu’il n’avait aucune envie de rencontrer de nouvelles personnes.

Encore moins sur le thème de Noël, avec l’obligation d’offrir un cadeau. Il n’avait pas envie d’allouer le peu d’espace mental qui lui restait à ce genre de futilité. Parce qu’il avait effectivement des choses importantes dans sa vie et que cette inscription non désirée, il s’en foutait pas mal. Il avait failli tout annuler.

Puis il avait réfléchi. Et il avait relativisé, et même trouvé une utilité à ce rendez-vous à l’aveugle. Elle ne justifiait peut-être pas la dépense de temps et d’argent pour un cadeau acceptable, mais ça, il ne le saura que plus tard. Pour l’heure, il contentait Taemin et ses étranges lubies, et sa soeur lui offrait un sourire fier de le voir s’ouvrir au monde et d’accepter les imprévus dans sa vie. Même son psy’ l’avait félicité. Il avait donc marqué quelques points.

Il n’est pas nerveux, le jour enfin venu. Il est habillé, maquillé, apprêté. Costume deux pièces et chemise s’accordent dans un monochrome à peu de contrastes. Le gris a toujours été sa couleur, des yeux aux chaussures, et si on n’aura pas la prétention de penser que ce n’est qu’à lui que ce style va, on ne peut pas nier qu’il l’avantage. Et il aura bien pris soin de  croiser Taemin dans la journée pour consciemment le lui faire remarquer.

Devant la glace, il a consciencieusement travaillé ses expressions faciales, celles qui ne viennent jamais par automatisme. Joie, tristesse, empathie… Sourire, être à l’écoute et montrer son intérêt envers des sujets… qu’il n’espère pas futiles au point de lui faire perdre son goût pour le café. Au moins, ce Mark gagne un point pour le choix du lieu de rencontre, qui est rejoint rapidement et sans encombres. Cadeau sous le bras, veste à l’entrée, il repère l’âme esseulée grâce aux descriptions qu’ils se sont brièvement échangées.

Hello. Yeah. I’m Jin-Ho. L’accent coréen qu’il s’évertue à diminuer depuis son arrivée commence à s’estomper, mais son prénom il y tient encore un peu, au moins lors de la présentation. Il a abandonné cette idée de se faire appeler correctement cependant. Son nom de famille restera oublié, ce n’est pas comme s’il en avait encore une de toute façon. Jin is okay.

Le regard passe de l’homme à la table qui lui est indiquée. Et si les iris noires sont masquées par un camouflage gris, il n’en perd pas la vue qui vient étudier le comportement du plus âgé. Visiblement nerveux, il en vient presque à bégayer alors que Jin-Ho s’installe à peine. Le sourire se fait plus calme, la posture plus relaxée, cherchant à montrer que tout va bien et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il vient poser le cadeau sur la table, rectangle plat et sobrement emballé de vert foncé, qui pourrait à première vue être n’importe quoi.

An iced americano would be nice, thank you. Poli, trop peut-être pour l’occasion ? Have you ever participated in this type of event ? Do you know how it works ?


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i need you to hold on, heaven is a place not too far away. we all know I should be the one to say we all make mistakes. 'cause i know how it feels to be someone who loses their way. · hold on. bieber.
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▬ Lun 5 Fév - 0:30 ▬


winter veil
Wir passen perfekt zusammen, glaub nie etwas anderes.

Le tableau en devient original, digne des pubs les plus tristes. La bonté d'une âme charitable envers ceux que la vie s'amuse à écraser. Il est celui qu'on vient aider, la présence à ses côtés représente en l'instant la beauté et l'éclaircie entre les nuages accumulés. Pathétique qu'il reste, pathétique qu'il se sent. Il a fait de son mieux, cherchant à orchestrer un semblant de raison sur l'accoutrement, sur la tenue de ses os frêles, sur la prestance à glaner. Il n'a rien des habitués alentour, il n'a rien de ces âmes joviales et prêtes pour l'inconnu. Il est renfermé, secret, détruit, brisé. Des cendres qui s'animent de concert pour aller et venir, errer et partir. Le prénom qu'il complète, l'inconnu qui ne l'est plus. Les traits légèrement tirés de l'alcoolique se teinte d'un désolé muet, penaud qu'il est à d'ores et déjà gaffer. « Jin-Ho, right. Sorry. » Dans un murmure à peine audible, les conversations voisines qui surplombent sans mal l'accent allemand. « Jin is okay. » Un souffle bref, une note délicate pour taire l'inquiétude et l'oppression de ses propres songes sur son esprit. Il acquiesce, Mark, décroche une maigre courbe sur ses pulpeuses pour répondre à ce qu'il lui indique. Il banalise la bourde, panse légèrement la honte qui s'amusait à se relever. Naturel qui s'avance à son tour, de l'autre côté. Il le laisse s'installer, prendre place au beau milieu de ce débordement de vie qu'il ne parvient pas pleinement à apprécier. Il cherche ce souffle qui lui manque, cette sérénité qu'on lui a arraché – solitude à blâmer, solitude désignée coupable pour ce vide qui brandit son étendard sur les épaules lasses et basses. Une éternité semble s'être écoulée depuis la dernière fois qu'on l'a vu, observé, pris en compte dans le vortex incessant de cette existence. Une éternité a passé, avant que ce simple et petit sourire qu'on lui offre ne parvienne à rappeler une certaine humanité chez le naufragé. Il lui rend cette courtoisie, cette politesse délicate qu'il apprécie. Mark qui cherche à se calmer, à apaiser l'asphyxie qui menace sur la trachée asséchée. Les vices à ignorer, les traits qui acquiescent sous la commande, puis le sourire un peu peiné à l'interrogation soulevée. S'il savait, le pauvre qui se tient face à lui. S'il imaginait ne serait-ce que la moitié de la tristesse que représente l'histoire qu'il porte avec lui. Le mal qu'il s'inflige, la culpabilité quant à ses propres décisions qui ont tout saccagé. Le poids sur le cœur renversé, l'infection sur l'âme qui s'est laissée nécrosée. Il est un spectre dans un océan de maux. Il est une ombre dans une pénombre qui l'a consumé. « No. It's not really my style to do this, so... I don't know how it works. » Il a haussé les épaules, presque sursauté dans la foulée quand un serveur s'est approché. Il cherchait à taire la honte qui bousillait ses souffles, créant alors une espèce de filet autour de leur table.

Pour se préserver du monde.
Pour se préserver des curieux qui auraient à juger.

Commande passe, délivrée à celui qui leur offre de nouveau cette intimité. Il s'excuse en partie du silence qu'il a imposé, de la médiocrité de sa propre boisson choisie puisque le maigre pécule partira dans le plaisir de cet invité. Les phalanges s'agacent sur le bois, le souffle est cherché – pris, puis expiré. « So, hm. You're not from here neither ? » Le premier point qu'il note pour le partager, rejetons d'autres contrées, enfants des landes reculées. C'est ce qui parvient à le mettre en confiance, Mark – cette différence qui font que, parfois, leur place en ces rues peut être difficile à trouver. « How do you end up here ? » Les mains qu'il croise, au final, stabilité qu'il se met à invoquer. Le contrôle sur ses membres tremblants, sur la peur de rendre cet instant plus improbable qu'il ne l'est déjà. Il devait s'ouvrir au monde, lui qui ressasse certaines paroles qu'on lui confiait – celles d'une âme bienveillance qui avait vu au-delà du voile des apparences. Elle lui promettait des jours meilleurs, une guérison s'il acceptait de vivre sans le regretter. Des dires devenues symphonies dans les corridors de l'encéphale, une comptine qu'il se joue pour taire l'appréhension des heures à venir et des doutes qui l'accable. « For what it worst, the fact that you don't come from Detroit itself is perfect for the gift I bring with me. Hold on. » Il s'anime encore, cherche le pauvre présent mal emballé. Gonflé, informe, trahissant au moins que les banalités telles que les bougies et les bouquins ont été chassées. Il le tend, maladroit, dépose ce bien pour le lui léguer. « The second... you're gonna need it if you believe in that sort of things. » Un deuxième dans la foulée, tout aussi lamentable que le premier – mais il a fait l'effort, il a cherché l’originalité. Statuette d'un folklore de chez lui, étalon serviable, mais meurtrier – puis un petit filet, pour parer au piège de cette légende d'autrefois que les siens font perdurer. « I can explain it to you, if you want... It's part of the folklore from Germany. »


Spoiler:
  

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Jin-Ho Kim
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▬ Dim 3 Mar - 18:36 ▬
Winter Veil
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Des années à étudier. Des années à observer les êtres humains qui l’entourent, pour essayer de comprendre. Pourquoi. Pourquoi ce regard lui est adressé ? Pourquoi ce sourire est si effacé ? Pourquoi cet homme observe le monde comme si ce dernier allait l’agresser ? L’établissement est sympathique. Animé, certes. Mais il n’y a rien dans le décor qui laisse à présager un danger. Du moins, aux yeux du petit coréen. Mark, à ses côtés, lui semble géant, et pourtant rapetissé par son allure, et cette espèce de volonté de s’effacer du monde qui l’entoure, comme s’il n’aurait pas dû être là. Comme s’il n’avait pas voulu être là ?

A contrario, Jin-Ho exprimait sa présence légitime, comme une volonté de justifier son existence en ce monde. Petit mais visible. Sombre et vide à l’intérieur, et pourtant l’image qu’il s’efforçait de renvoyer se voulait être à l’inverse de ce qu’il ressentait. Son dédain et son manque d’intérêt général, il les masque derrière un sourire émotionnellement fade mais presque solaire. Il enterre sa peur sous un tas de fausse confiance. Effrayé de faire une bourde, de prononcer les mauvaises paroles, non en termes de traduction… Mark ne semble pas du pays non plus, même s’il serait bien incapable de situer son accent - mais principalement au niveau du contexte et de l’appropriation du sentiment ambiant. Jin-Ho est du genre silencieux, non pas parce qu’il n’a jamais rien à dire, mais parce que la plupart du temps, il tombe à côté.

Well… Me neither. Voilà, au cas où il n’aurait pas déjà compris pourquoi il avait posé la question.

Le sursaut ne lui a pas échappé. Le regard vers le serveur est tranquille pour sa part, totalement détaché. Et quand la commande est passée, il remarque qu’ils ont tous les deux choisi la simplicité. Le sujet quand à lui se laisse nonchalamment dévié, Jin n’ayant pas relancé. Autant ne pas s’attarder sur leur ignorance mutuelle et continuer dans le brouillard en sachant, au moins, qu’il est partagé.

How did you guess ? Pointe d’humour qu’il tente, avec le sourire de convenance. Pas d’ici, entre son allure et son accent, en voilà une devinette évidente, mais il ne devrait pas se moquer. Même de lui-même. I’m from South Korea. I came in Detroit to study, and meet some family here. And you ?

Mensonge. Évident, incomplet. Vérité partielle qu’il distribue sans mal afin de cache l’horrible réalité. Ombre qui passe dans un regard dénué de vie derrière ses lentilles qui masquent en partie ses expressions involontaires. Deux années sont passées, presque, depuis cette soirée fatidique qui a scellé son destin comme la vie de sa soeur, purement et simplement. Un arrêt brut et sanglant, à quelques jours d’un Noël promis pour être réjouissant. On lui avait arraché cette promesse et on l’avait jeté en cellule à la place. Geste visible mais inconscient lorsque son pousse s’agrippe à ses doigts, un à un. Il teste la solidité de ses ongles rongés en arquant un sourcil face au cadeau qu’on vient directement lui proposer.

Ou, plutôt deux. Qu’il prend, et - non sans un regard vers Mark pour demander la permission de déballer, comme un réflexe enfantin dont il ne se serait jamais débarrassé (alors qu’il n’a jamais réellement reçu de présent tel que ceci) - il entreprend de découvrir ce que le non-américain vient lui offrir.

Le regard qu’il lui remonte lentement est plutôt perplexe et interrogateur.

Yeah, please ? What’s the story behind this ?

Il l’entend d’ici, sa soeur qui lui souffle gentiment à l’oreille de laisser l’étranger s’expliquer sur la nature du cadeau, de montrer une curiosité - feinte, s’il le faut - parce que ce n’est pas parce que lui n’y comprend absolument rien qu’il n’y a pas un intérêt quelconque à recevoir … un cheval et un filet pour l’accompagner. Mis à part … s’exercer à tenter de le lancer le dit filet sur une cible à jamais inanimée ?


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Mark DeWitt
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▬ Dim 24 Mar - 22:51 ▬


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D'autres contrées, si éloignées – la nature qui s'amuse à tout mélanger. Et Detroit en devient son centre, un repaire pour les égarés. Sur les lippes, le sourire tient son règne, tente encore de scintiller. Sous la table, cependant, la jambe tremble et s'agite ; l'appréhension frappe l'âme qui ne parvient pas à s'apaiser. Les veines manquent de poison, le cœur réclame sa dose d'oubli pour mieux prospérer. Il se fait violence, Mark, pour offrir une image un peu plus reluisante à celui qui se tient désormais à ses côtés. La curiosité qu'il a laissé l'emporter, ces landes d'ailleurs sur lesquelles on le renseigne – ces liens qu'il est venu rejoindre. Et le cœur se serre, saigne encore de ce qu'il aurait à confier. Solitude qui grogne, qui veut encore se l'approprier. Solitude qui réclame son trône sur l'essence de cet être déchiré. Il n'a rien dit, DeWitt, rien de plus que ces débuts d'explication qui trahissent alors cette réponse qu'il aurait eu à donner. L'Allemagne qui accompagne les présents donnés. L'Allemagne qui chantonne dans l'accent qui s'était déjà trop révélé – celui qu'on peine à nommer, ils sont si rares ceux qui quittent les belles forêts et les villages enfouis pour ces étendues grises et tristes. Perdu dans les songes, le détective, avant que la voix ne s'élève une fois encore, avant qu'on ne l'interpelle d'un coup d’œil. « Yeah, please ? What’s the story behind this ? » Le rictus s'est accentué – il s'apaise, porté par l'intérêt qu'on lui montre. C'est comme si, enfin, on le voyait. Ça soulage l'endocarde, ça lui offre une nouvelle inspiration ; Mark qui se redresse, les épaules moins basses, l'air un tout petit peu plus avenant.

« Alright. This ; la main s'avance, désigne la petite statuette. We call it 'wunschpferd'. The story tells that this horse comes to you when you want to be somewhere fast but it will puts you in danger every single time. The net here, it's for you to protect yourself during the road. » Il y met un certain cœur à s'exprimer. Dans la mémoire se joue les petites comptines que sa mère chantait, les récits que son père lui contait. C'était il y a des années, il s'était promis de les enseigner si descendance devait être à envisager. Mais les légendes s'effacent, autant que les espoirs de l'homme qui choisit d'essayer de ne pas y penser. « Anyway, it's just a legend but it's important in my country. » Il hausse les épaules, ne craignant plus réellement d'être ridicule. Il s'est fait à cette idée, mais il compte sur l'originalité des présents pour sauver un peu l'image qu'il aurait à renvoyer. Un homme étrange, à l'allure pathétique, au regard incertain ; mais le cœur empli d'histoires qui peuvent intéresser, d'un savoir d'ailleurs qui n'attend que de pouvoir être partagé. En vérité, il a l'impression que ça fait une éternité qu'il ne s'est pas approché de qui que ce soit de nouveau – et cette pseudo nouveauté en vient à quelque peu l'animer. Ça lui permet de faire l'impasse sur les maux, sur les réminiscences de ses erreurs et des faux pas répétés. « Anyway. Un sourire, la présence qui se recule légèrement pour laisser la place aux commandes apportées. Des remerciements brefs avant que l'attention ne soit rendue au jeune homme devant lui. You said you came here to study ? Studying what exactly ? It makes us a common point by the way, I came here for the same reason but it was years ago already. » Une décennie, même – peut-être plus désormais. Il en a oublié la date exacte, les premiers mois jusqu'à cette lueur qui s'était présentée à lui ; matérialisée en un ange qu'il a laissé s'envoler, une parcelle de vie qu'il a refusé de ternir. Il en a oublié les trajets entre l'Allemagne et les chambres étudiantes qu'il s'était trouvé ; il ne se souvient que de tout ce qui persiste à le blesser.  

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