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 free fall in the night | megane

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Phoenix Ledger
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popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 726
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 19 Sep - 13:14 ▬



free fall in the night
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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Toxicité serpente, fumée épaisse contre le palais fragilisé. Poison s'immisce, distillé jusqu'aux poumons qui se contractent, pleurent les maux qu'ils n'ont pas fini de panser ; une toux pour essayer de se gonfler, trachée irritée qui saigne quand le souffle peine à être récupéré. Une pause dans le temps, une pause dans la réalité ; les paupières closes, le cœur aux abois comme il craint parfois la chute, ce néant qui aurait encore à se l'accaparer. Il en oublie les voix qui portent, l'attention posée sur lui alors que les murs ne sont pas encore bravés. Il ne faisait que passer, Phoenix. Il cherchait un havre de paix, un semblant de normalité. Il s'enfonçait dans ces contrées à la recherche de souvenirs, à la recherche d'une certaine et ancienne sérénité. Les amis à revoir, ceux à rassurer. Ces rencontres à oser, ce besoin de pleinement exister. Mais les forces sont brèves, encore trop minimes. La carcasse tremble sous le joug des douleurs répétées ; ils avaient dit quelques semaines, mais patience est déjà élimée. Une pause, c'est tout ce qu'il réclame à ceux qui prennent les devants pour déjà s'éloigner après s'être assurés qu'il n'allait pas tomber. Il les a prié de ne pas les attendre, solitude force son attrait sur l'esprit désœuvré. Il ne compte pas rester, c'était une mauvaise idée – mais ils proposent un verre, rien qu'un dans la foulée. Et lui, trop con, trop bon, il accepte finalement – les pas guidés jusqu'au fameux antre de ces quartiers. Bondés, animés – les souvenirs d'une terrible nuit presque effacée. Les échos des cris et des larmes remplacés par ces quelques rires qui s'élèvent, qui surplombent les fantômes et l'errance dans laquelle ils prospèrent encore. Il a soufflé, Phoenix, parvenant un peu à se redresser. Prestance en partie récupérée, le sourire aux lippes un peu plus mensonger. Dans l'encéphale se succèdent les images que les cauchemars lui laissaient, ces êtres adorés qui pleuraient son corps étendu, prêt à être enfermé. Il entend encore le chant des sirènes qui s'approchaient, les ordres gueulés quand les paupières se fermaient ; son prénom en supplique dans le néant où il s'enfonçait. Il a frissonné, Ledger premier, s’enfonçant dans l'ivresse du vice apporté. Premier verre vidé, première heure écoulée ; euphorie passée, les doutes lorgnent sur la stabilité mentale qui peine à bien s'installer. Il a soufflé, soupiré. Il s'est levé, une ombre qu'on ne remarque à peine pour rejoindre le comptoir, pour quémander plus qu'il ne le devrait. Un autre verre, une autre bouteille. Les murmures à faire taire, le calme à retrouver.

Et les prunelles dépareillées se sont levées.
Se dessine sous elles ces traits devenus familiers.

Moins forcé, le sourire qui se dessine. Une éclaircie sur les traits trop creusés, un pétillement aux iris brièvement dilatées des douleurs et d'un alcool à peine consommé. « Long time no see. » Réminiscence du passé, les nuits partagées et les souffles volées. La perdition commune pour échapper à ce que le temps cherchait à écraser. Ils étaient issue aux fardeaux, baumes aux cicatrices qui suintaient. Ils ont été passe-temps à user, jusqu'à ces silences répétés. Et le temps a passé, le temps s'est étendu jusqu'à tout enterrer – ou presque. « I forgot how georgerous that smile could be. » En s'installant, cette fois. Il prend place au comptoir, délaisse complètement ces présences qui l'accompagnaient. Il s'éloigne de cette soirée promise pour le revigorer, s'enfonce là où l'instinct porte, là où tranquillité semble pouvoir chantonner. Toxicité serpente encore, mais il prend sur lui pour tenir cette hauteur aux épaules trop longtemps affaissées. L'image à tenir, à perfectionner. L'image qu'il tient à rendre plus glorieuse qu'elle ne l'est, rien que pour croire encore qu'il mérite ces chances accordées, l'attention concédée – même malgré bien des méfaits. « How you're doing ? Working hard again ? » Il observe les traits, se souvient des blessures qu'ils avaient à masquer. Inquiétude non feinte qui s'éveille, ressort des tréfonds pour prendre place dans l'encéphale captivé. Elle lui semblait forte, douce, volontaire et ambitieuse. Elle lui semblait être falaise fortifiée, même malgré les litanies que son regard semblait parfois supposer. Mille et un secrets. Mille et un maux encore embusqués, tapis dans l'ombre d'un sourire relevé.
  

 



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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Megane Brown
Megane Brown
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Retour à la case départ, Eight Mile Road. S'est construit un petit cocon dans les rues qui l'ont vue grandir.
ombres et névroses : Adepte des substances qui font rire, ou qui empêchent de pleurer. En quantité dé raisonnable. Oublier prend parfois quelques verres.
cicatrices : 40

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▬ Dim 1 Oct - 18:35 ▬
( A sweet with a tangy taste that stings with its strong head and caresses the palate with its sweet aftertaste of tenderness )
Ce soir, elle bosse. Mains dans la bière, elle regarde sa tireuse d’un air absent, chaleur des ivrognes. Meg a chaud, terriblement chaud. Elle est ici depuis l’ouverture, il est déjà tard dans la soirée. Dans quelques minutes elle sera libre, terrible envie de fondre en larmes. Son paquet de cigarettes glissé dans sa veste pendue non loin semble l’appeler d’un cri qu’elle seule peut percevoir et elle s’est déjà servie deux bières en peu de temps. Elle sert une nouvelle pinte à un client, offre son meilleur sourire corporate et essuie son comptoir d’une main armée d’un linge humide. Le rush est passé, les tables se stabilisent et les habitués marchent de moins en moins droit. La barmaid est bien contente de ne pas faire une journée complète aujourd’hui, incapable d’enchaîner encore plusieurs heures de travail.

Quand elle l'aperçoit, un sourire fait sa place sur ses lèvres presque automatiquement. Quand elle l'aperçoit, un peu du poids qui l’écrase depuis plusieurs jours s'évanouit. Souvenirs doucereux, amour passager, douleur partagée. D’un signe de tête, elle indique prendre une pause, s’essuie les mains sur son pantalon sombre, se saisit de son verre et s’approche de lui. De son côté du comptoir, elle regarde, prend une gorgée de bière et une gorgée de sa voix. Ils s’observent comme deux bêtes craquelées qui, même dans le silence comprennent les fêlures de l’autre.

« Long time no see.  I forgot how gorgeous that smile could be. How you're doing ? Working hard again ? »

Ils ont beaucoup exploré les vices et les plaisirs, aussi un peu discuté. Des heures durant à se caresser en caressant l’âme. Quelques nuits à se fondre l’un dans l’autre. Elle observe les traits, se souvient de sa tête sur ses genoux, de l'abîme de ses yeux quelques fois. Affection non feinte qui s’éveille, monte à ses joues rougies autant par l’alcool qu’elle sirote pour passer la soirée que par l’atmosphère écrasante de ce petit coin de paradis à l’odeur cigarette. Il lui semblait solide mais aussi bonbon au goût acidulé qui pique par sa forte tête et caresse le palais avec son arrière goût sucré de tendresse. Il lui semblait tantôt être un enfant au corps trop grand pour lui, tantôt plus homme que la plupart de ceux qui jouent des coudes pour qu’on oublie pas leur virilité. Il avait débarqué dans sa vie en boulet de canon, titillant tout ce qu’elle a d’insensé en elle, tout ce qu’elle a oublié dans sa vie de femme et de mère durant de nombreuses années. Il avait débarqué en bousculant sa tristesse, petite parenthèse où elle pouvait s’oublier sans risquer de conséquences.

- Hi there... Long time no see! As charming as ever, you'll never change, elle fait s’entrechoquer leurs verres et son sourire s’agrandit. As you can see, I'm working. I've done the opening, and I'll be off in a bit if you want to have a drink... It'll bring back memories!

Comme toujours quand elle est proche de lui, elle devient flirty. Ego d’une femme se sentant veillir, sa beauté lui coulant entre les doigts. Le regard de Phoenix sur elle lui offre ce sentiment de puissance, cette sensation d’être encore désirable. Il la rassure, l’assure alors qu’il est l’instabilité même. Comme toujours quand elle est proche de lui, elle oublie. Elle oublie qu’elle est dans la merde jusqu’au cou, qu’elle va peut être finir sa vie derrière les barreaux. Elle oublie le rejet de Camille, l’état de son cœur bouilli dans les flammes de son enfer personnel. Iris aux couleurs duelles, visage de la jeunesse qui s'abîme dans les tréfonds. Megane ne sait pas comment l’expliquer, mais il arrive à chasser les nuages en rayonnant sur sa peine. En shot périodique, il est sûrement plus efficace que la meilleure came pour oublier quelques instants.
ft. Phoenix Ledger
— At The Mist
eight mile road



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than family.

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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Lun 30 Oct - 16:47 ▬



free fall in the night
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Elle flamboie cette lueur d'antan. Une brève clarté dans un ciel noir, en plein cœur d'un horizon blafard. Elle flamboie cette chaleur entraperçue par quelques caresses isolées, la vilenie des soirs planqués. L'oubli dans l'infini. L'oubli là où les curieux sont aveugles, là où les murs sont frontières entre réalité et soupirs de répit. Elle flamboie, la demoiselle, par ce sourire concédé qui rappelle qu'en dehors des tortures qu'il s'inflige, un peu de normalité peut subsister. Et il s'en abreuve, cherche à s'y noyer. L'alcool pour apaiser les veines, cette présence pour panser l'âme. Elle reprend les mots, la comptine devient plus folle, plus agréable. Le sourire plus ancré, dessiné en une courbe indélébile sur les pulpeuses. « As charming as ever, you'll never change. » Un rire en tintement, alors, les joues rougies brièvement quand le regard dévie. Il ne fait que suivre l'impulsion, l'imprévisible qui dicte les phrases concédées. Entier, instinctif qui parfois oublie toutes les conséquences qu'il aurait alors à semer. Il ne faisait que laisser les battements chantonner, le cœur s'exprimer comme il parvient tout de même à s'y accrocher – à son échelle, pour ces peu d'instants partagés. Ce n'était rien, c'était un tout le temps d'une soirée. C'était l'issue à la déchéance qui s'approchait, une cachette nécessaire pour parer au siège des démons qui veillaient. « As you can see, I'm working. I've done the opening, and I'll be off in a bit if you want to have a drink... Penché, curieux qui s'amuse de cette opportunité volée. L'invitation qu'elle prononce, qu'elle installe d'elle-même quand il prenait sur lui de ne rien imposer. Un verre, rien qu'un verre de plus. Toxicité en salive, les pulsions en appel à la raison et cette dernière, malheureuse, succombe au charme d'une telle occasion. Elle flamboie, la jeune femme, parce qu'elle devient ces phares nécessaires dans le bosquet de ses cauchemars. It'll bring back memories ! » Les sourcils haussés, l'attention captivée. Joueur, joueur qu'il n'a jamais cessé d'être. Ce sont ces veilles manies qui se manifestent, comme un relent des notes lubriques qu'ils chantonnaient. « Which one ? I've some but the ones where we drink aren't those I love to remember the most. I prefere what happened next. » Taquinerie, malin qui suppose la perdition par la passion. Des baisers aux étreintes, jusqu'aux mots confessés, jusqu'à ces espoirs qu'ils cherchaient à se distiller. La volonté de prospérer, d'encore essayer jusqu'à ce que les maux puissent pleinement être supportés.

Et les prunelles s'y perdent, détaillent les traits.
Les prunelles y errent, cherchant l'éclaircie momentanée dans le brun fatigué.

« No, really, how you're doing ? » Un souffle de ces soirées tues et secrètes, le souvenir quant à ce qui se disait. Tourmente qui voguait, qui apposait sa gouvernance sur l'esprit et l'envie d'exister. Il s'enquiert de ce bien-être qui lui échappait, il veut s'assurer qu'au moins l'un des deux parvient à se relever. Il croit s'enfoncer, se perdre dans les méandres de sa folie, peine à concevoir que les choses pourraient bientôt mieux se passer. À l'aube d'une nouvelle ère, un autre chapitre à conter pour cette histoire pitoyable auquel son nom est associé. Il voudrait au moins y ajouter quelques lignes sur ces êtres qu'il a côtoyé et qui s'envolent, qui parviennent à rejoindre la surface des eaux troubles où ils se sont rencontrés. Le ciel est noir derrière les baies vitrées, derrière les portes qu'on bouscule maladroitement pour un peu d'air frais. Le ciel est noir, mais elle flamboie cette parcelle de lumière qui n'appartient qu'à l'été. Lueur orangée, lueur qui se sait beauté. « We can move if you want, I was about to go smoke after ma drink. » Banalité qu'il impose, normalité qu'il suppose. Quelques pas loin de ce qu'elle n'a pas quitté, l'air frais à laisser flirter avec les poumons compressés. Il tente d'échanger les rôles, de devenir ce guide vers des songes moins emmêlés. Il tente de devoir cette porte de sortie qui manquait – un aller simple vers des souffles à expier, la trachée à apaiser par le poison désigné. Paradoxe qui ne fait que revenir, qui dévoile encore la triste ampleur de son empire.  
  

 



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Megane Brown
Megane Brown
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▬ Mer 22 Nov - 17:17 ▬
( A sweet with a tangy taste that stings with its strong head and caresses the palate with its sweet aftertaste of tenderness )
Ils jouent, se regardent, se cherchent. Les murs ont des yeux et des oreilles mais Meg n’en a pas grand chose à faire. Caractère bien trempé, insulte voltigeuse. De toute façon sa journée est finie, rendu le tablier, reprise la liberté. Elle mange des yeux son amant d’un autre temps qui ne se prive pas de la taquiner. Sous-entendus très entendus. La barmaid au repos se permet un rire, cascade dégringolant d’entre ses lèvres. Elle oublie ses habits sales, ses cernes mauves. La fatigue de sa peau juste là aux coins des yeux, ses problèmes indémêlables.Tout à coup ce qui compte c’est que Phoenix est là et qu’elle veut continuer d’oublier avec lui.

- I've had better. But I feel like all that went away when you walked into ma bar - you've got some super power. And how are you?

Elle boit un peu, regard brillant et taquin par-dessus la pinte de bière. Cacher son épuisement derrière une pick-up line. De toute manière le jeune homme est l’incarnation même de la jeunesse perdue, de celle qui se détruit à l’éthanol et qui se coupe le cœur à la cocaïne. Le visage ciselé méthodiquement par les excès, trop longtemps proche des flammes de la géhenne. A deux ils ont plongé dans les paradis artificiels, se tirant à la fois vers le bas et se maintenant à flots.

- Anyway, I've got to get out of here, I've had enough of this bar... I need a smoke and some fresh air - in good company it's even betta.

Mêlant le geste à la parole, elle finit le verre d’un trait faisant claquer le contenant vide sur la table. La soirée commence, la nuit aussi. Hors de ces murs elle pourra s’éloigner du poids des regards et des souvenirs. Comme Meg a fait le choix de travailler au cœur même du gang, pas un jour ne passe sans qu’elle ne ressente ce poids dans la poitrine. Les visages compatissants, les condoléances, les couleurs qui rappellent Yaheem. Souvent elle tient, se réappropriant doucement sa stabilité dans le quartier. Parfois - comme ce soir - ses poumons saturent de l’odeur et de la présence des BBG. Colère sourde et tristesse froide.

En consciencieuse, elle récupère les bières vides, les pose sur le comptoir qu’elle a hâte de fuir. Des banalités, des aurevoirs. Sa main se pose sur celle de Phoenix, frissonnant à son contact.

- Follow me, let's go! Your beers are on me. Can I have a smoke in exchange?


Une fois dehors, la belle prend une seconde pour savourer la disparition de l’air âcre et lourd de l’intérieur du Mist. Les yeux fermés elle prend de grandes inspirations, enfilant son cuir sur ses épaules. Il fait encore un peu jour, entre chien et loup. La nuit veille sur Eight Miles, les nocturnes se réveillent et les rues ne se vident pas. Elle lève la tête vers le ciel, détaillant la lune. La nuit est belle, on oublierait presque toute la détresse de ce quartier.

- Okay. Where to next, Mr. Superman?
ft. Phoenix Ledger
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ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Lun 25 Déc - 22:24 ▬



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Ce n'est qu'une pression sur l'endocarde, un mélange salvateur autant que trompeur. Une pointe de nécessaire et une pointe de regret qui s'allient, qui tentent de s'allier – mais il y a les besoins et les doutes qui se mettent à batailler. Le cœur souffle un nom, la paix en murmure d'autres. C'est un vortex incessant, comme un vent violent sur des rives désolées – il lutte contre les marées, contre le reflux qui tente en vain de l'éloigner de tout ce qui pourrait lentement le ronger. Parce qu'il le sait, les attaches sont aisées qu'appose son endocarde si fatigué. Il est brisé, larmoyant. Il est fissuré, les failles cherchant à se combler du moindre baume – qu'il soit superficiel ou non. Phoenix et ses erreurs, Phoenix et son instinct. Ce dernier en vient à acclamer la jeune femme qui s'est imposée à lui, comme un signe d'un destin taquin qui joue sur tout ce que la mémoire pourrait avoir à soulever. Il observe, il s'enivre aux visions du passé. Derrière les prunelles dépareillées, il y a ces images qui reviennent, soulevées par quelques brises sournoises qui tentent paradoxalement de l'apaiser. Taire le vacarme assourdissant de son âme, les chuchotements nauséabonds des démons qui persistent à le grignoter. Il cherche un semblant de répit, se souvient étrangement de la liberté qu'elle lui offrait. Les sentiers étaient sinueux, pleins de ces obstacles qui blessent et font saigner – mais ils avaient l'impression d'exister. Ils étaient en vie, loin du monde pourtant, loin de la réalité. Ils subsistaient, quelque part entre passion et déraison ; là où les lois n'ont nul droit, là où les malins sont rois. Ceux-là même qui souligne le rictus aux pulpeuses, qui font s'animer la carcasse sous ce qu'elle vient supposer. Un don inné pour offrir quelques respirations libres aux poumons voisins ; mais jamais réellement les siens. Il a haussé une épaule à l'attention qui lui est portée, il tient les mots, les maux, ces crevasses qui dégueulent des douleurs trop longtemps portées. « I'm ok. » Et ce n'est rien de plus qu'un mensonge parmi tant d'autres, une tentative désespérée de s'en convaincre pour parer aux réminiscences d'un passé étiolé. Il va bien, il le prétendra. Le jeu pour dissimuler les vérités, le triste tableau de cette splendeur écrasée. Mais elle sait, elle voit. Ce regard qu'il apprécie croiser parvient parfois à creuser plus profondément qu'il ne le voudrait. Elle sait, la demoiselle qui suppose la fuite, un ailleurs loin des murs étranges de ce quartier. Elle lui désigne l'issue et lui, oh lui, il ne peut qu'un peu plus s'y engouffrer. « Follow me, let's go ! Your beers are on me. Can I have a smoke in exchange ? » Sur les traits, le sourire est appuyé, un peu plus marqué. Sincère enfin, sans avoir à être forcé. Il suit les pas, il suit cette piètre destinée qui tente encore de les soigner ; sachant pertinemment qu'ils ne peuvent être sauvés. Dans la paume, une parcelle de cancer qu'il lui concède, dans l'autre, cette main qu'il n'a pas tout à fait lâcher. Il y a cette chaleur qui en émane, comme une tendresse d'un autre temps qu'on tente de réanimer. L'air frais ravive l'esprit, les songes, la raison qui tremble encore. Sous les brèves lueurs artificielles de la rue encore vibrante, il observe ce monde dans lequel il croit pouvoir se cacher ; l'espoir néanmoins d'y demeurer invisible pour étouffer la peur d'un jour en être privé. L'observer de loin, sans trop se faire remarquer. L'observer de loin, avoir l'impression qu'un lien l'y lie encore sans craindre de le voir se déchirer. « Okay. Where to next, Mr. Superman ? »

Les prunelles sont ailleurs, sur les ténèbres qui rôdent et ce qu'elles supposent de bonheur. L'opacité de son manteau pour couvrir et les écarts, et les perditions à silencier. Les pulpeuses se marquent d'une nouvelle courbe, levée tandis que terre et mer se portent jusqu'aux cieux qu'elle essayait de percer. Il y a ces maigres nuages qui se superposent, la brume dérangeante d'une pollution marquée qui couvre jusqu'aux étoiles censées les guider. Triste est Detroit, mais glorieuse dans cette souffrance qu'elle persiste à suinter. Il s'y enivre, Phoenix, à ce parfum envenimé ; comme s'il pouvait en vérité s'y ressourcer. Corrompus jusqu'à la moelle, à croire qu'ils pourraient s'en défaire – quand ils ne font qu'un peu plus s'y enfoncer. « Wherever you want, I'm following you. » Une promesse délicate, une parole qu'il tiendra pour la nuit. L'exil d'un soir, le rêve illusoire d'un univers où plus rien ne serait blafard. Il s'y laisse prendre, le piège habilement installé. Il s'y laisse prendre, parce qu'il a lui aussi besoin de respirer. « I've ma car, we can go find something to eat, or we can go somewhere to chill. I dunno. It's up to you, what do you need to relax a bit after that fucking day ? » Aux phalanges s'imposent la brève caresse contre la peau à portée, l'insistance sans parole d'une paix à s'approprier. Tactile, il l'a toujours trop été – il en paye parfois le prix, s'y laisse éprendre sans parvenir à s'en détacher. Elle avait été le phare de quelques instants perdus, elle avait été une lueur que l'âme ne parvient pas à effacer. Une clarté dans les ténèbres de son monde, une étoile singulière qui se distingue quand approchent l'orage et ses dangers. « After all, you're the one who needed to be saved tonight, I'm here for that, right ? What about I show you a place I found the other day ? It's peaceful, quiet and not that far. What do you think about that ? » Il s'avance, il prend les devants, il propose – l’œil taquin, le rictus malin, mais les prunelles bienveillantes, pleines de cette bonté qui parvient tant à lui faire défaut. Derrière ses erreurs et ses excès, le cœur frappe encore avec trop de violence, décidé à régner – volontaire pour le trône que la perfidie a entaché. Il cherche une rédemption qu'il ne parvient plus à fantasmer. Sauver ceux qu'il estime méritants puisque lui ne l'est plus depuis longtemps. « You trust me ? »   
  

 



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▬ Jeu 1 Fév - 14:22 ▬
( A sweet with a tangy taste that stings with its strong head and caresses the palate with its sweet aftertaste of tenderness )
Megane tient encore, résiste à la pression qui fait rage. Se donne à fond dans son travail qui ne lui plait pas vraiment, enchaîne les heures autant qu’elle peut pour ne pas penser. Retape sa vieille baraque à la seule force de ses bras, rebouche les trous dans ses murs pour reboucher ceux dans son âme. Depuis qu’elle est sortie de sa détention et qu’elle a décidé de renouer avec sa vie d’avant, la fatigue est quasi chronique. Penser à son procès, oublier le traumatisme de l’agression. Essayer de trouver les bons mots pour que Camille accepte qu’elle revoit Aria, au moins  une fois. Kenneth, la justice. Trouver l’argent pour remplir le frigo, financer le ciel qui lui tombe sur la tête. Tout se mélange, les jours se ressemblent et pourtant sont chaque matin un peu plus durs. En Phoenix, elle revoit le passé, entrevoit une respiration. Aime moi pour la nuit, suis moi et ne lâche pas ma main. Elle se tourne vers lui, offre tout le sourire qui lui reste après ces semaines épuisantes. Dans son regard dépareillé, elle voit toute l’histoire qu’ils ont écrite auparavant. De celles qui tiennent sur un post-it par leur simplicité, de celles qui accrochent le cœur de par leur profondeur. Se perdre à l’intérieur pour oublier juste une seconde. Meg prend la cigarette qu’il lui offre, l’allume pour tirer avec urgence dessus. Ses poumons se gonflent, se gorgent de la fumée cancérigène - et pourtant, elle se sent plus légère. Vivante dans la certitude de se détruire, dépendante de son chaos personnel qui se personnifie sur l’instant dans le jeune homme avec qui elle le partage. Transgressif, interdit. Ils se frôlent, se touchent du bout des mots alors que le courant devient électrique.

- I trust you. Wherever ya want, I’m following you.

Elle hoche de la tête, accepte tout ce qu’il propose. Pourvu qu’il l’emporte ailleurs, qu’il fasse taire un peu le brouhaha dans son crâne. Qu’il endorme sa douleur. Que la nuit soit douce, que le soleil ne se lève plus jamais tant qu’ils sont ensemble. La clope entre deux doigts, Meg s’approche. Sa main trouve la joue qu’elle a déjà caressé, caline doucement la peau piquée d’une légère pilosité. Comme tu es beau. Éternelle amoureuse, séduire lui a longtemps permis de se sentir exister. Le séduire lui a permis de se redécouvrir, flammes jumelles dans leurs perditions. Ils se connaissent, elle a passé l’âge des hésitations. Alors, ses lèvres trouvent celles de son compagnon nocturne, déposent un baiser tendre en guise de bonjour. Sa voix murmure, ses yeux brillent.

- I missed ya.

Un petit rire, Megane le prend par le bras, l’entraîne pendant qu’il indique sa voiture. Disparaissant dans les rues mal éclairées de Eight, ils s’en vont vers leur nouvelle aventure. Continuer d’écrire ce qu’ils avaient gravé dans leurs corps, dans leurs draps. Des clopes partagées aux bouteilles d’alcool, glissant à deux dans les ombres de leurs cœurs. Loin d’être un exemple de relation saine, ils sont tout de même arrivés à un équilibre lors de leurs précédentes rencontres. Sur le fil perpétuel de l’entre deux, se détruisant à grands coups de caresses autant qu’ils se sont fait énormément de bien.

- I wanna eat something, and then we can go to this place ! After tha’, we can go home. I have some good whiskies and good vinyles…

La proposition flotte. D’un ton joueur, d’une voix chaude. Tout le corps tendu vers lui, elle ne demande qu’à fondre dans ses bras, disparaître dans leur étreinte pour se sentir à nouveau aimée, protégée. Fumer à n’en plus pouvoir, parler jusqu’à avoir la gorge sèche. De leurs étreintes elle garde un souvenir à la fois doux et brutal, impérissable. De leurs échanges, la sensation d’avoir pu épancher un peu de son cœur sur l’épaule d’un homme qu’elle connaissait à peine. Dans la chambre noire, leurs jambes entremêlées. Aime moi pour la nuit, ne me laisse pas tomber.

- Whateva, I’m yours tonight so surprise me.

Les mains plantées sur les hanches, elle lève des yeux de défi. Dans la position de la princesse en détresse, elle le laissera le guider où il le souhaite. Prête à lui donner son sommeil, le repos dont elle aurait pourtant besoin. Reposer son âme devient urgent, bien plus que de s’occuper des larges cernes qui fleurissent sous ses yeux et qu’elle camoufle patiemment devant son miroir. Sa cigarette se consume dans le vide, les cendres glissent vers le sol. Meg plante sa fin entre ses lèvres, gourmande du goût de brûlé qui tapisse sa langue.
ft. Phoenix Ledger
— At The Mist
eight mile road



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I know one thing : nothing is more important
than family.

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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 726
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 20 Fév - 23:33 ▬



free fall in the night
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Il y a ce doute qui revient, une flamme violente contre les ailes calcinées. Leurs caresses sont plus froides, presque carnassières sur les chairs fatiguées. Il y a ce doute qui revient, une plaie contre l'âme qui ne parvient pas à s'apaiser ; elle saigne et saigne encore le fiel des erreurs et des instabilités. Le doute persistant, mais l'accalmie qui tente son ascension. Le silence et le rien, un semblant de paix au milieu du vortex et de son chaos. Il a frissonné, l'imbécile, grisé par la chaleur de la paume qui embrasse la joue à portée. Le sourire est con, instinctif. Il observe, il contemple. L'éclat singulier de la sérénité, en une étoile perdue dans le regard que le sien parvient à croiser. Il se souvient des mots, il se souvient du faux. Il se souvient des chants échangés, des étincelles qui ancraient ces instants dans la réalité. Elle lui offrait les souffles qui manquaient, ces bonds ratés de l'endocarde atrophié. Elle était l'issue aux tourments qu'il s'infligeait, le devient encore alors que son monde semble vaciller. Une main tendue que la peau réclame, un baiser volé qui rappelle l'interdit et ses secrets. Bonheur éphémère d'un soir, l'attache à l'image supposée plus qu'aux non-dits qu'ils ne parviennent pas encore à pleinement s'échanger. C'était beau parce qu'ils ne se connaissaient pas. C'est parfait parce qu'ils n'ont pas à prétendre, pas à faire semblant – ils n'ont qu'à s'avancer, pas à pas, vers le début d'un rien, vers un semblant de lent et triste trépas. S'enfoncer dans les ombres, fuir les lueurs éphémères des jours qui n'en sont plus. Une pause dans le temps, alors ; un soupçon d'éternité à chérir et user. Ce baiser, il l'a rendu sans hésiter – oubliant les syllabes que le cœur chante depuis des années, le vide que quelques présences y ont laissé. Il s'en remet à elle. Rien qu'elle, pour ce soir, afin de pouvoir un peu exister. Elle lui a manqué, parce qu'il avait oublié tout ce qu'elle était à même de lui insuffler. Elle défait pour quelques heures les barreaux de sa cage usée, elle brise les chaînes qui l'entraînent vers le fond – noyade momentanément repoussée. Qu'elle le fasse vivre encore un peu, qu'il puisse se perdre dans la supposition de ce qu'ils sont. Tout et rien. Une évidence. Un mensonge que les brumes ont sublimé. Il cherche à s'y perdre, fantasme tout ce qu'elle en vient finalement à proposer. L'échappatoire loin des fumées artificielles d'une Detroit infectée, la bulle à rejoindre où les murs deviennent boucliers contre le monde, contre tout ce qu'ils auront encore à surmonter. Le sourire con reste, ancré. Le sourire con s'accentue, parce qu'il parvient à s'y empoisonner. « Whateva, I’m yours tonight so surprise me. » Tendancieuse petite chose qui s'y abandonne, qui cherche à s'y lier. Tendancieuse proposition qui n'inspire à l'homme qu'une nouvelle bouffée d'air salvatrice, un souffle nouveau aux poumons compressés. Ils se voient, et dans ce regard, il se souvient de toute la lumière que la pénombre peut avoir à dissimuler.

« Alright, M'am. »

Le temps s'étend. Les heures s'effleure. Vingt minutes à conduire. Peut-être vingt-cinq. Chaleur se distille sur les chairs, la peau frissonne des caresses immatérielles. Derrière les vitres, au passage du véhicule élancé, les lueurs se succèdent jusqu'à devenir cet étrange tableau abstrait. Dans l'habitable, sous les effluves qui s'échappent du carton coloré, les parfums se cherchent pour s'emmêler. Il y a cette tension qui s'impose, qui surpasse le doute qui le rongeait. Les murmures contrastent avec le paysage blafard que les routes dévoilent. Ils s'éloignent du cœur nécrosé, ils flirtent avec les parois de ce gouffre désordonné. Aux abords de la ville, là où les âmes n'osent pas s'aventurer – laissant les ruines d'immeubles en proies à la nature qui s'affaire à les reprendre. Il guide jusqu'en ce désert d'humanité, il mène la Belle jusqu'à en ces lieux qui représentent pour lui la beauté. Le rien, le silence, les cieux qui s'offrent aux regards isolés. Ils n'entendent plus battre les veines cancéreuses des quartiers maintes et maintes fois foulés. Il n'y a que le chant du vent pour régner, que le ronronnement du moteur pour rappeler la réalité. Et lui, lui il croit de nouveau respirer. L'air est libre, l'air est léger. La paume s'est attardée sur la silhouette à portée ; comme pour y puiser un peu plus de ces forces éphémères qu'ils parviennent à s'insuffler. « Here, c'mon. » À l'arrêt, le silence qui reprend ses droits. À l'arrêt, avec pour seule clarté la lumière du téléphone qu'il vient d'empoigner. « Ya said you trust me, right ? » Quelques pas déjà, la pizza entre ses mains – la malice sur les traits. Quelques pas déjà, silhouette haute qui rejoint la façade abîmée de la pauvre bâtisse qu'on a laissé pourrir et s'épuiser. « We're gonna climb to the top and then... meeeh, you'll see by yourself what I was talking 'bout. » La vue dont il se souvient, les mille et une éclaircies d'une Detroit en pleine nuit. Le tableau parfait, le mensonge par la beauté de loin. Main tendue à répétition, il l'a aidé à monter, Phoenix. Soulevée quand les précipices se creusaient dans les sols fissurés. Lente ascension, puis l'apogée. Le léger vent qui brave la porte entrouverte du toit où il souhaitait l'emmener. Il prend les devants, s'affaire à se délester de tout ce qu'il portait. Il prend les devants, lui revient – comme un gamin trop enjoué. « Close your eyes. » Sa propre main pour qu'elle n'ait pas à tricher, l'autre sur la hanche pour guider. À petits pas, à grands battements ; lui qui se noie déjà sous les toiles de constellations maigrelettes que les nuages n'ont pas caché et du panorama que la distance offre sur la ville qui les étouffait. « And... here you go. » Au bord, à flirter avec le vide. Les phalanges qui s'éloignent, mais la présence qui n'a fait qu'un peu plus s'y lier. « Surprise ! »    
  

 



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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Megane Brown
Megane Brown
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Retour à la case départ, Eight Mile Road. S'est construit un petit cocon dans les rues qui l'ont vue grandir.
ombres et névroses : Adepte des substances qui font rire, ou qui empêchent de pleurer. En quantité dé raisonnable. Oublier prend parfois quelques verres.
cicatrices : 40

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▬ Jeu 4 Avr - 13:56 ▬
( A sweet with a tangy taste that stings with its strong head and caresses the palate with its sweet aftertaste of tenderness )
Taquine, sanguine, langoureuse. Le contact électrique la traverse et rebondit contre son corps. Entre ses reins, dans son cœur aussi. Son goût encore sur la bouche, son odeur encore sur la peau. Elle se sent vivante dans sa dérive, arrimée à un bateau tout aussi brisé par les vagues que le sien. Liée à cet homme qu’elle ne connaît pas, et qu’elle connaît en même temps au fond d’elle. Dans la voiture la nuit semble élastique, en tension et relâchement elle se tient fière, comme éternelle pour les deux amants qui roulent vers l’horizon. Ça a presque quelque chose de romantique, quelque chose qui oscille entre le tragique et l’incroyable. Une main aventureuse se pose sur la cuisse du conducteur, frôle le tissu qui la recouvre. Les doigts agiles, elle caresse l’air de rien, l’air de tout. Quitter l’effervescence de la ville semble retirer une immense poids de la poitrine de Meg qui vit en quasi permanence dans les rues polluées. Même plus de voiture depuis plusieurs mois, condamnée à lécher les gratte-ciels et le ciel fatigué. Ils ne se disent presque rien durant le trajet, et pourtant le silence n’est pas lourd. Comme si rien n’avait à sortir de leurs bouches abîmées, de leurs lèvres fendues. Une cigarette à la sienne, elle regarde les lumières qui s’éloigne et regarde aussi le profil bariolé de Phoenix.

Docile, elle descend. Savourant la chaleur de la paume sur sa taille. Dans ce coin reculé, presque dans le noir. Un petit rire lui échappe, comme l'impression de redevenir adolescente. D’avoir fait le mur sans rien dire, escaladant sa fenêtre pour éviter les foudres de Brown sénior. La situation est inédite, rayon de soleil coloré dans sa vie résolument grise. Gris solitude, gris détresse. Ce soir elle n’est plus Megane Brown l’exilée, plus la future prisonnière. La mère indigne et le cœur brisé. Elle se sent bien, en confiance. Ils avancent vers son inconnu, une pizza et un flash à la main.

- I trust ya, unless you're planning to kill me and bury my body in the corner! I'll defend myself, you know, I'm resourceful. In any case, I can't wait to see what you've promised me.

Elle agrippe son bras, fait une grimace qui se veut faussement terrifiante. Les bruits de la nature l’appaisent, l’englobent d’une sensation de plénitude doucereuse. Elle grimpe avec lui, essayant de ne pas faire une mauvaise chute. Regarde un peu partout la nuit noire et les étoiles qui les surveillent. La lune comme seul témoin de leurs aventures, comme seule garante de leurs retrouvailles. Une fois en haut, elle glousse quand il lui fait fermer les yeux. Désormais totalement aveugle, elle fait des petits pas en suivant sa voix.

A l’instant où elle découvre le panorama, tout s’arrête. Tout disparaît dans son cerveau, ne reste plus que les ombres qui se jettent de la falaise sur les rues de sa tendre ville. Les scintillements artificiels là bas au loin, si loin que tout semble irréel. Deux âmes au bord du vide, à regarder Detroit. Seuls, seuls au monde sur leur tour de rochers. Plus rien ne sort d’elle, femme de papier face à l’immensité du monde. Sur le toit des anges, elle écarquille les yeux. Aucun mot assez fort pour traduire le choc qu’elle ressent. Aucune phrase pour extérioriser l’incroyable réalisation.

Rien ne compte en fait, plus rien.

Il lui faut plusieurs minutes pour enfin réussir à bouger. Face à Phoenix, les yeux brillants, une larme vient glisser le long de sa joue pour se perdre dans la terre. Doucement, elle glisse sa main dans celle de l’homme qui lui offre cette nuit de lumière. Ses lèvres articulent la seule chose qui lui semble convenir. Un merci. Un merci plein de toutes les choses qu’elle n’arrive pas à formuler. Un merci qui vaut pour tous les je t’aime du monde. Alors, encore plus doucement, elle se penche. Et dans le bal de leur moment, elle l’embrasse encore dans toute sa vulnérabilité. Un baiser débordant de tout ce qu’elle est, humide de ses sentiments les plus profonds.
ft. Phoenix Ledger
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ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Dim 21 Avr - 22:31 ▬



free fall in the night
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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Magnificence qui dégueule sa présence, une marée de clarté lointaine pour illuminer la noirceur qui s'amuse à narguer. D'ici, elle semble presque paisible, cette ville aux milles tourments. D'ici, il croit pouvoir pardonner au monde les maux qui lui ont été légués, cette détresse qui enserre le cœur à chaque fois que l'aube se lève pour l'enserrer. D'ici, son existence n'est que triste fantasme que les rêves ensevelissent sans hésiter. Et elle en devient une partie, cette silhouette qui se fond dans le paysage dévoilé. Elle en devient un élément apaisant, cette femme qu'il a guidé jusqu'à cette solitude qu'il a tant expérimenté. Loin du bruit, loin des regards, loin des sirènes qui se succèdent dans différents quartiers. Loin de tout, proche de rien. Dans les entrailles du monde, hors d'une carte au-delà de laquelle ils n'osent jamais s'aventurer. Les frontières piétinées et il l'entend, cette respiration qui s'est emballée. Il s'en abreuve, il y cherche une pointe de réconfort – une once de calme pour taire le vacarme de ses pensées. Elle lui semble si fragile, si instable. Elle lui rappelle ce poids qui persiste à écraser les épaules, la perdition dans laquelle il suffoquait avant que quelques lueurs ne parviennent à le guider. Silencieux, Phoenix, il s'en remet à ce même coup d’œil pour encore un peu s'y émerveiller ; avant que l'attention ne soit captée, avant que tout son être n'y soit captivé. Parce qu'elle lui revient, l'humidité aux perles brunes. Perle salée qui s'impose, réclame ses droits sur la peau qu'il n'ose plus vraiment effleurer – sourcils froncés, le sourire instauré de moitié sur les pulpeuses scellées. L'instinct voudrait le faire parler, s'avancer, réclamer des précisions quant à tout ce qui semble l'étouffer. L'instinct voudrait comprendre la nature de cette larme que la lune s'est amusée à faire briller – mais trachée est serrée, bloquée. Seuls les traits s'animent, une faible pression pour signifier la compréhension qui s'ancre jusqu'à la conscience. Ce rien qui sublime tout ce qu'ils peuvent partager. Cette absence de note pour que mélodie puisse être davantage nourrie, plus profonde qu'elle ne l'était. Ils s'offrent des issues, des sentiers moins sinueux, presque plus prometteurs. Ils se donnent la chance d'exister, ne serait-ce qu'un temps avant que les fardeaux ne soient à rendosser. Sa main à la sienne, l'unicité d'une nuit pour que l'accalmie soit complète – que les âmes puissent souffler. Sa main à la sienne, liée, la pression légère pour sous-entendre cette pleine et étrange réalité. Sa main à la sienne, puis un baiser.

Le cœur en chute libre, l'encéphale qui ne fait qu'un peu plus s'y fissurer.
Le jeu est le même, refuse de changer.
Il s'accroche, s'y perd, parce qu'elle le voit et qu'elle lui offre un peu de légitimité.

Il le prolonge, ce contact. Il lui vient, enserre les hanches pour chérir cette proximité. Il le prolonge, cet instant privilégié, savourant la chaleur qu'elle lui distille, frissonnant sous les quelques gouttes qui se sont mises à tomber. Pluie légère qui vient parfaire l'éphémère. La paume qui refuse de quitter la pommette où elle s'est installée, les lippes qui réclament davantage de cette gourmandise retrouvée – pour que cesse le flot des réflexions, pour qu'il puisse enfin s'en libérer. Elle est la clarté dans cette noirceur indélébile. Elle est l'espèce de rayon qui perce au-travers des nuages sur le front qu'il persiste à fouler. Megane et cette aisance qu'elle possède quand il s'agit de l'animer. « Guess it means you like it. » La voix presque tremblante, les émotions déchaînées. Il le sent qui s'active avec violence, ce pauvre muscle qui ne sait plus comment se positionner. Parce qu'il pulse trop, ici et là, cherche à s'ancrer. Il veut s'imposer, entendre quelques mélodies qui pourraient l’encenser. Pauvre gosse qui craint de ne plus être vu, qui cherche encore tant à se démarquer. « I can understand, it's way better than this shit hole where you're working. Il hausse les épaules, ne craint pas ce qu'il pourrait penser des lieux dans lesquels il s'était aventuré – les murs sont stèles alentours, aussi muets que les morts qu'ils ont laissé derrière eux en rejoignant ces côtes éloignées. Way better than to be in that fucking city anyway. » Et il l'ose à son tour, cette étreinte, ce léger balancier qu'il y ajoute. Les prunelles dépareillées qui lorgnent sur les rives rongées par les halos colorés, la mémoire qui craint les images que tout ceci aurait à raviver. Un silence qui tient, l'odeur de la pluie qui commence à remonter – les mèches qui gênent et qu'il replace dans la foulée. Il en profite encore quelques secondes, l'abruti heureux, rien qu'un moment avant que distance ne soit rappelée – avant que pizza ne doit remise à couvert pour éviter qu'elle soit trempée. « I can see it, you know. Qu'il laisse planer, les pas qui résonnent un peu tandis qu'il lui revient, osant une caresse de la tempe à la mâchoire de celle qui l'accompagne. What happened to you ? » Pourquoi cette aura noire refuse de délaisser ses prunelles ? Pourquoi les traits trahissent cette douleur qu'aucun nom ne semble désigner ? Pourquoi le monde s'acharne-t-il a blessé ceux qui tentent au mieux de prospérer ? « There's a pontoon a little further on, you want to go there ? » Il désigne le presque bosquet qui s'étend, les secrets qui s'y voilent. Il désigne les branchages et la noirceur de la nuit, ces sentiers cachés qu'il connaît pour y avoir trop erré.     
  

 



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